Catégorie : Transition écologique

Egrenay : 40 hectares de terres agricoles préservées

La majorité municipale a présenté son Projet de Développement et d’Aménagement Durables (PADD) lors de la réunion publique de septembre 2022. S’en est suivi un vote en conseil municipal. Outre que ce PADD, comme beaucoup d’autres, est un catalogue de bonnes intentions, un point nous avait particulièrement inquiété. Il s’agissait de la création d’une nouvelle zone d’activités économiques sur notre commune. Sept mois ont passé et le dossier a évolué… dans le sens que nous voulions. Explications…

Septembre 2022 : un PADD d’un autre siècle

Alors que l’urbanisation s’accélère et que les zones d’activités s’étalent, la préservation des terres agricoles est une question majeure que les documents d’urbanismes locaux doivent prendre en compte.

Or en septembre 2022, le projet de développement et d’aménagement durable présenté aux habitants par la majorité était loin de s’en préoccuper.

En effet, sur la zone 2 AUX de notre actuel PLU datant de 2010, la majorité ambitionnait de créer, sur le plateau d’Egrenay, une deuxième zone d’activités située derrière l’Ecopole (qui aurait dû accueillir Chronopost). Sur ce grand plateau agricole, que le maire prétend préserver depuis toujours, la majorité voulait à tout prix créer une zone d’activités de 40 hectares accompagnée d’un bel échangeur routier qui se serait situé à hauteur de la ferme d’Egrenay.

Dès la présentation de ce PADD et de cet inconséquent projet de nouvelle zone d’activités, nous nous y étions farouchement opposés !

Et cela pour plusieurs raisons :

  • Cette création serait contraire à la loi Climat et Résilience ;
  • De nombreuses zones d’activités existent déjà sur notre commune dont la zone de l’Ecopole qui n’est que partiellement aménagée ;
  • Dans la zone d’activités de Parisud, des entrepôts sont inoccupés et les friches industrielles pullulent en Ile de France ;
  • La zone de l’Ormeau nécessite une refonte, prévue dans le PADD ;
  • Le coût prohibitif d’un échangeur (15-20 M€).

Et cela avait amené le groupe « Agissons pour Combs » à voter contre le PADD.

Mai 2023 : un PADD incompatible

Nous pensions dès la présentation du PADD que cette orientation allait à l’encontre de la loi Climat et Résilience de 2021. Cette loi prévoit à l’horizon 2030, une réduction de la consommation des terres agricoles de 50%. Elle a pour objectif d’interdire progressivement toute nouvelle artificialisation des sols afin d’atteindre zéro artificialisation nette des sols en 2050 (ZAN), ce qui est fort lointain.

La position du maire de Combs-la-Ville a été martelée à de nombreuses reprises et notamment dans le cadre de ses fonctions de vice-président des maires de France. Selon lui, cette loi qui vise à promouvoir la transition écologique est trop contraignante et se doit d’être assouplie pour prendre en compte les particularités locales.

Et en ce qui concerne les zones d’activités, l’argument de Guy Geoffroy est toujours le même : il faut que nos territoires se développent économiquement et il faut donner davantage de liberté d’agir aux maires !

Nous ne sommes pas contre le développement économique mais celui-ci ne peut pas se faire à n’importe quel prix.

Il est plus qu’évident que l’ubuesque épisode Chronopost n’a pas servi de leçon. Il n’a pas, au sein de la majorité municipale, favorisé une prise de conscience de l’urgence de la situation écologique. Et cela est profondément regrettable.

Fort heureusement, le futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E) et le futur Schéma d’organisation territoriale de notre agglomération Grand Paris Sud (SCoT), prévus pour 2024, ne peuvent pas s’affranchir du respect de la loi. Et si eux ne le peuvent pas, nous ne le pouvons pas non plus puisque le SDRIF-E doit chapeauter l’ensemble des SCoT et PLU de notre région.

C’est la raison qui a conduit la majorité de notre commune à réécrire leur projet, le premier étant incompatible avec les orientations du futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E). Et ce n’est pas notre flamboyant président des éco maires qui va s’en vanter. Un revers de plus après ses échecs successifs de projets peu écolo compatibles (Champs de foire, Chronopost).

Guy Geoffroy a donc été contraint de faire machine arrière et de présenter, lors du conseil municipal du 22 mai 2023, un nouveau PADD plus conforme aux défis qui nous attendent.

SDRIF-E : un schéma plus vertueux ?

Le SDRIF-E est la nouvelle version de ce schéma directeur qui s’appliquera durant une bonne dizaine d’années dans notre région. A ce sigle a été ajouté un E pour signifier que l’environnement est censé être au cœur de ce schéma.

L’idée de la région est de réduire de 20% la consommation d’espaces agricoles par décennie. Il faut savoir qu’entre 2012 et 2021, la consommation a été trois fois moins importante qu’entre 1990 et 2000. Notre PADD qui allait consommer à lui seul 40 hectares, pour un projet bien hypothétique, n’était pas le bienvenu. Mais cette réduction est-elle suffisante et assez rapide aux vues du défi climatique que nous connaissons ?

France Nature Environnement qui regroupe en Ile de France plus de 400 associations a fait un certain nombre de critiques sur les orientations prévues dans le futur SDRIF-E. Elles sont intéressantes à connaitre, en particulier les propositions faites par cette association sur la mobilité et la création de pôles de vie. Cette association dénonce la part prise par l’État dans l’artificialisation des terres agricoles. C’est le cas dans notre commune avec l’Ecopole qui appartient à l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA).

Si le débat est ouvert, nous ne pouvons que déplorer l’amateurisme de la majorité. Elle nous contraint à un nouveau retard dans la mise en application du nouveau PLU qui laisse plus de temps aux promoteurs alors que cette révision est promise depuis 2014.

Il nous faudra être particulièrement vigilants et vérifier que les bonnes intentions du PADD se traduisent par une réglementation qui protège ce qu’il reste de notre patrimoine, de notre cadre de vie, de nos équipements publics.

Destruction de biodiversité : Combs sur le podium !

Il n’est pas rare que, à longueur d’éditos dans « Rencontre », le maire de notre commune communique son attachement à la préservation de la biodiversité et aux actions menées dans nos parcs. Mais, les récentes interventions qui ont eu lieu dans le parc de l’Abreuvoir et dans le parc Central interrogent une fois de plus sur la gestion et la préservation de notre trame verte…

L’art bafoué et ignoré du recépage …

La trame verte abrite une riche biodiversité qui se satisfait des zones les plus tranquilles que sont les prairies naturelles et les haies vives de nos parcs.

« Recépage » au parc Central –
Indigne d’une municipalité
qui se prétend éco-responsable.
Plusieurs de ces buissons ne s’en relèveront pas…

Certains signes ne trompent pas. Les zones dédiées à la prairie naturelle (ou friches herbacées) sont à géométrie très variable. On ne voit que très rarement un agent municipal dans la trame verte et les entreprises missionnées pour son entretien font un peu ce qu’elles veulent, quand elles veulent.


Photographié en novembre dernier,
un des nombreux « recépages » visibles au parc Central.
Le végétal aura beaucoup de chance s’il survit…

Elles sont surtout redoutables quand leurs personnels arrivent sur les lieux armés de tronçonneuses. Nous pouvons distinguer deux sortes de jardiniers :

  • Ceux qui sont qualifiés et ont appris à tailler ou à recéper. Les jardiniers qualifiés connaissent la classification des arbustes. Cette classification est déterminée par le mode de renouvellement des rameaux (basitone, mésotone ou acrotone) et par conséquent le mode de recépage, opération de taille qui doit permettre à certains types de végétaux de se régénérer avec vigueur en faisant des pousses robustes ;
  • Et les autres qui ne les distinguent pas faute de formation ou de consignes précises ! De toute évidence, à Combs-la-Ville, les entreprises extérieures qui sont missionnées sur la coulée verte appartiennent à la deuxième catégorie et traitent tous les végétaux de la même manière !

Résultat : au cours de la dernière semaine du mois de janvier, un massacre a eu lieu une fois de plus…

Des résultats bien négatifs

Un recépage digne de ce nom doit respecter certaines règles et se réaliser sur plusieurs années. La suppression des branches se fait ainsi en douceur. L’arbuste ne souffre pas et son aspect non plus. Un bon recépage – comme un élagage – est bien mené quand il est réalisé avec une telle discrétion qu’il est difficile de déceler qu’il a eu lieu !

L’arbuste a eu beaucoup de chance.
Pour on ne sait quelle raison,
la tronçonneuse l’a épargné et il a pu conserver
la grande majorité de ses branches.

Le premier résultat visible de cette nouvelle opération de recépage que vient de mener la mairie dans la coulée verte est de laisser place à un spectacle de désolation. Nombreux sont les végétaux qui vont « souffrir ».

Le second résultat est la disparition brutale de l’habitat de nombreuses espèces d’oiseaux chassées brutalement ainsi que de nombreux petits mammifères, depuis le hérisson et l’écureuil jusqu’à la fragile mésange bleue, rouge-gorge ou autre troglodyte mignon.

Cette dernière espèce est très emblématique des conséquences de l’incompétence nuisible des entreprises d’espaces verts mandatées par le maire de notre commune, en lieu et place du service municipal des espaces verts. En quelques années, ce petit oiseau – le plus petit d’Europe après le roitelet – au chant puissant et sonore, se fait de plus en plus rare dans la coulée verte, preuve que son habitat a été détruit. Et c’est bien regrettable…

Rouge-gorge (parc de l’Abreuvoir)

Il existe aujourd’hui des zones entières de la coulée verte ou « ça ne chante plus ».

Détruire pour « faire propre » …

Le parc de l’Abreuvoir a la forme d’un long couloir coudé et bordé, de part et d’autre, de propriétés résidentielles à propos desquelles on peut dresser un constat : la disparition des haies vives. Pourtant, à la belle saison, ces buissons d’églantiers, de muriers, de noisetiers… résonnent de mille chants d’oiseaux : fauvettes à tête noire, pouillots véloces, bandes de jeunes moineaux domestiques de l’année… Nous devrions écrire : « résonnaient » car c’est de moins en moins vrai.

Parc de l’Abreuvoir –
Avant (photo de mai 2015), un bel écran naturel riche
en biodiversité et un paradis pour les oiseaux..

En effet, depuis quelques années, on observe une tendance lourde dans le comportement des habitants des zones résidentielles riveraines de la coulée verte. Souvent à l’occasion de l’emménagement de nouveaux arrivants, les haies sont arrachées pour les remplacer, au mieux, par des clôtures métalliques avec, éventuellement, une haie de thuyas qui ne favorise pas la biodiversité.

Il s’agit là pour les propriétaires de s’éviter les « corvées » qui accompagnent la haie vive : depuis la taille périodique jusqu’au ramassage des feuilles à l’automne. Et puis, cela « fait plus propre » ! Dans tous les cas, la biodiversité y « laisse des plumes ». Beaucoup de plumes.

… et après le passage brutal des élagueurs en janvier dernier.
La perte est immense pour la biodiversité locale.
Les oiseaux se sont enfuis. Si les oiseaux votaient…

Et il paraîtrait que cela fait plus « propre » !

C’est d’autant plus regrettable que la municipalité prend sa part dans ce désastre naturel. Après avoir installé sa deuxième mini-forêt en bordure de la rue de l’Abreuvoir et s’en être chaudement félicitée, elle a, en effet, participé à la destruction massive d’une très belle haie sauvage qui prospérait en limite de parc, haie que tous les ornithologues locaux connaissaient et aimaient bien car palpitante de vie. Il ne reste plus au sol que les traces de ce qui était un véritable puits de biodiversité. Les passereaux vivent dans les buissons pour 90% d’entre eux ; pas dans les arbres.

Écureuil roux (parc Central)

Inutile d’acheter une carabine, si vous désirez chasser les oiseaux, détruisez, comme la municipalité vient de l’ordonner, leur habitat, là où fauvettes et pouillot, rossignols et mésanges trouvent abri et nourriture et de quoi installer leurs nids pour élever leur progéniture, et vous aurez gagné !

Au pied de l’immeuble de la rue
de la frégate La Boudeuse

Dans quelques semaines, quand reviendront les beaux jours, le parc Central et le parc de l’Abreuvoir chanteront, sans doute, encore moins que l’an passé. A cause d’une suite d’incompétences et d’irresponsabilités plus que regrettables…

Deux séismes exceptionnels ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février 2023, faisant pour le moment plus de 44 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles.
Nous pensons à ces centaines de milliers de personnes pour lesquelles la mort d’un nombre considérable d’entre elles est venue s’ajouter au dénuement de leur situation indigne de réfugiés. Des dons financiers , des couvertures, des vêtements chauds seront les bienvenus, à déposer auprès du Croissant Rouge via la Croix Rouge.
Merci pour eux. 

Jouons au jeu des pots de fleurs !

Cupidon est actuellement présent à Combs-la-Ville, avec l’organisation du jeu des pommes d’amour, et celui des messages d’amour qui seront diffusés sur les panneaux d’information de la ville.

Message de la Saint-Valentin
Site de la commune de Combs-la-Ville

Pour notre part, nous nous sommes livrés à une tout autre chasse au trésor à laquelle vous pouvez participer : la recherche des pots ou autres bacs à verdure constituant, selon la majorité, des îlots de verdure dans notre ville.

Verdure, vous avez dit verdure !

Première étape du jeu : participez à une sorte de « course au trésor » !

Cette première étape consiste à dénicher tous les pots, bacs et containers à végétaux qui ont été implantés dans l’espace public de notre commune. Petit indice : plusieurs modèles existent. Ils peuvent être en plastique, en métal, en béton.

arbres en pot à combs la ville
Pour vous aider à en trouver en quantité,
passez par la case école du Chêne et son kiosque
et vous verrez un joli alignement de pots !

Remontez vos manches, chaussez de bonnes baskets, car cela va vous prendre un moment ! La commune a fait fleurir (sans mauvais jeu de mots) l’installation de pots géants et de containers afin d’y planter quelques végétaux jugés probablement utiles et suffisants pour lutter contre le réchauffement climatique et les îlots de chaleur !

Jeu de couleurs subtil sur les pots en béton…
A vous de trouver !

Deuxième étape du jeu : cherchez un endroit susceptible d’accueillir un POT de plus !

Vous avez découvert les pots déjà installés par le service technique de la commune, sous l’impulsion avisée de la majorité municipale et du président des éco-maires, alors à vous de choisir l’emplacement de votre pot préféré.

Comme vous pouvez le constater,
la créativité est de mise…
A vous de faire mieux !

Pour choisir ce nouvel emplacement, faites comme la majorité :

  • Ne vous encombrez surtout pas d’idées farfelues comme celle qui consisterait à vouloir respecter la Charte de l’arbre (signée à la veille des élections, pur hasard de calendrier).
  • Ne vous contraignez pas, ne cherchez pas à protéger le système aérien et racinaire du végétal que vous désirez planter.
  • Ne vous préoccupez pas de savoir s’il est possible d’enlever le béton du support de votre pot, en encore moins de la perméabilité du sol. Pensez simplement à votre POT et à son emplacement !

Troisième étape du jeu : communiquez votre proposition

Envoyer votre proposition d’emplacement au service technique qui ne manquera pas de le publier sur Facebook et de l’afficher avec les pommes d’amour. Car ce sera bien un message d’amour à la nature que vous communiquerez, un message respectueux de la politique communale qui aime les pots plutôt que la pleine terre pour ses végétaux … Qui pourrait s’en offusquer et critiquer un tel choix ?

Une astuce pour réussir à jouer…
n’hésitez pas à mélanger les couleurs !

Un jeu …Non un enjeu majeur en milieu urbain !

Avec humour, le jeu que nous proposons est bien évidemment une manière de critiquer l’absence de politique cohérente et responsable de notre majorité municipale pour verdir la ville et répondre aux enjeux du réchauffement climatique en milieu urbain.

Et hop…on pose sur du bitume…
un joli coin de nature ??

Implanter quelques pots n’est pas une solution, ni pour lutter contre les îlots de chaleur, ni comme solution esthétique pour effacer le manque de nature. Il serait plutôt utile de casser le revêtement béton ou bitumé. Quelle impossibilité technique peut-elle être mise en avant (dans l’exemple ci-dessus) pour justifier ce choix de poser un pot plutôt que de planter un massif arbustif en pleine terre ?

L’argument classique de la municipalité est de dire que les réseaux souterrains ne le permettent pas. Cela est peu probable à cet emplacement précis ! Cet argument a été avancé par le maire en ce qui concerne le Bois l’évêque. Notre réponse est technique. Comment les villes font elles pour planter des arbres dans leurs rues ? A Paris ??? En utilisant des fosses de plantation à une ou plusieurs faces, des systèmes modulaires, des panneaux guide-racines (…)qui protègent les réseaux et les enrobés et qui permettent aux végétaux de se développer dans un volume suffisant de terres !

Il serait temps qu’un travail sérieux permette de planifier la végétalisation en pleine terre de tous les espaces disponibles de notre territoire communal afin de lutter contre les îlots de chaleur et le réchauffement climatique. Créer des « mini-forêts » n’est pas non plus une réponse adaptée, pérenne et suffisante.

De notre côté, nous avons entrepris un vaste inventaire de tous les espaces qui sont à végétaliser en plus des espaces verts de la commune. Cela permettra d’évaluer les possibilités de créer davantage d’espaces végétalisés et donc d’être en mesure, le moment venu, de planifier et verdir le plus efficacement possible notre ville.

Deux séismes exceptionnels ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février 2023, faisant pour le moment plus de 28 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles. Le bilan s’alourdit d’heure en heure. Partout en Europe, les dons s’organisent afin d’acheminer au mieux l’indispensable.

Nous pensons à ces centaines de milliers de personnes pour lesquelles la mort d’un nombre considérable d’entre elles est venue s’ajouter au dénuement de leur situation indigne de réfugiés. Des couvertures, des vêtements chauds seront les bienvenus, à déposer auprès du Croissant Rouge via la Croix Rouge.

Merci pour eux. 

Le plateau d’Egrenay est-il en danger ?

Le plateau d’Egrenay se situe au sud de la commune en direction de Brie-Comte-Robert. Il est devenu le lieu d’un récit rodé, mis en scène par le maire depuis bientôt 30 ans. Un beau récit devenu mythique, qui parle de sauvegarde et de défense du petit paysan et de ses terres fertiles. Notre enquête nous a conduits bien loin de ce mythe, dans une réalité bien différente…

Une nouvelle zone d’activités sur des terres agricoles

Ce qui nous a interpelés, ce sont les propos tenus par Guy Geoffroy lors de la réunion publique du PADD (projet d’aménagement et de développement durable) qui s’est tenue en septembre 2022, étape préparatoire du futur Plan Local d’Urbanisme (PLU).

Propos confirmés à la page 6 du rapport du PADD :

PADD, septembre 2022, p.age 6

Il s’agirait de créer une nouvelle zone d’activité (zone 2AUX, carte ci-dessous) dans le prolongement de la ZAC des portes de Sénart, appelée Ecopole, qui est constituée de la zone déjà commercialisée par son propriétaire, l’EPA (établissement public d’aménagement de la ville nouvelle de Sénart), et d’une autre parcelle de 20 hectares, qui était dédiée à accueillir le projet, heureusement débouté, de Chronopost.

Zone 2 AUX : 45 hectares de
terres agricoles que Guy Geoffroy
veut transformer en zone d’activités

Dans le prolongement de cet Ecopole se trouve donc une zone de plus de 45 hectares (zone 2AUX sur le Plan local d’urbanisme actuel). Divisée en trois parcelles exploitées, aux propriétaires différents, elle longe la Francilienne jusqu’à la ferme d’Egrenay.

Zone 2AUX : trois parcelles le long de la Francilienne
qui buttent, à l’Est, sur la ferme d’Egrenay.

Ces 45 hectares n’appartenant pas à l’EPA, et pour lesquels Guy Geoffroy aurait de grands projets d’aménagement d’une nouvelle zone d’activités, s’ajouteraient aux zones de Parisud et de l’Ecopole, n’accueillant que peu d’activités éco-responsables.

Une nouvelle zone d’activités : est-ce donc un projet pertinent pour l’avenir ?

Une vision politique bien loin de la transition écologique !

Faut-il rappeler que la politique de transition écologique prônée par le gouvernement consiste à arrêter l’artificialisation des sols et son imperméabilisation ? L’objectif est d’aboutir à Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN) en 2050.

Le futur Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l’agglomération Grand Paris Sud, comme le Schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) doivent s’y soumettre. Notre futur PLU devra aussi s’y conformer. Ces 45 hectares sont des terres agricoles en activité. La première date butoir est 2030, c’est à dire demain, avec une réduction de 50% de l’artificialisation pour les communes. Autant dire que le projet de Guy Geoffroy et de sa majorité n’est pas dans l’air du temps et que ce n’est pas les quelques bandes d’herbes du nouveau parking Lidl qui vont contrebalancer la perte liée à un tel projet d’aménagement !

Egrenay :
un espace de 400 hectares cultivé
par quelques céréaliers et un producteur bio
en bordure de la Francilienne

De plus, la majorité présente ce projet à « la condition expresse » qu’un nouvel échangeur soit réalisé au niveau de la ferme d’Egrenay, une manière assez pernicieuse d’annoncer un investissement supplémentaire espéré mais sans en donner l’impression. On évolue là dans du subtil de haut niveau mais, de toute façon, autant dire que cela ne sera pas pour demain ! Pour plusieurs raisons :

  • Nous avons déjà trois accès (Parisud, Evry-Grégy, Ormeau+ Ecopole) ;
  • Le coût d’un échangeur actuellement est de 15/20 millions d’euros. Qui payera un tel équipement ? Il suffit de voir la colère du maire de Réau qui n’obtient pas la création d’un échangeur alors que la commune subi les lourdes conséquences d’un méga centre de tri logistique dont elle a elle-même facilité l’installation !
  • Techniquement, le site envisagé pour cet échangeur est totalement inadapté à une telle réalisation.
Le Parisien, 3/01/2023, P.34

La question qui se pose est donc la suivante : pourquoi présenter un futur développement économique qui ne cadre, ni avec la réalité, ni avec les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des terres agricoles ?

Des injonctions contradictoires qui tuent le mythe …

Le plus surprenant dans ce projet surréaliste est la ferveur avec laquelle la majorité claironne, depuis plus de 25 ans, sur son rôle dans la sauvegarde du plateau d’Egrenay, cible privilégiée des promoteurs immobiliers.

Ce « combat » presque héroïque de la majorité, c’est l’arbre qui cache la forêt, afin de détourner l’attention des Combs-la-Villais sur la bétonisation et la densification de leur ville depuis près de deux décennies. En quelques lignes, ces belles paroles se sont envolées, et ces 45 hectares sont maintenant la cible d’une nouvelle artificialisation sans état d’âme, alors même que les contraintes techniques d’une telle réalisation semblent impossibles.

PADD, Septembre 2023, P. 19
La zone hachurée correspond à la zone 2AUX :
Une trame verte dans la zone d’activité,
un vœu pieux !

Si ce n’est pour détourner le regard des habitants sur les véritables enjeux du futur PLU, alors pourquoi M. Geoffroy et sa majorité ne jouent-ils pas franc jeu concernant le développement supposé de cette zone ?

Agir pour la biodiversité : c’est possible !

Dans un article que nous avons publié le 2 octobre, nous avions lancé le débat sur la question de la pollution lumineuse à Combs-la-Ville et sur les possibles solutions à envisager. Le 16 novembre 2022, Grand Paris Sud invitait les membres du conseil communautaire à une démonstration d’une baisse de l’éclairage public à Nandy.

Des essais qui ouvrent enfin le débat

A la nuit tombée, une quarantaine de personnes ont assisté dans une rue de Nandy, à l’invitation de son maire et des services de notre agglomération Grand Paris Sud, à une diminution progressive de l’éclairage public sur des mâts à LEDS. Ces mâts diffusent une lumière plus intense. Ils sont réglables à l’aide de boitiers se trouvant dans les mâts et sont contrôlés par informatique.

Courriel d’invitation aux élus communautaires
pour une démonstration in situ

Plusieurs maires étaient présents, quelques conseillers communautaires, des directeurs techniques municipaux et communautaires et le personnel de la société SPIE qui était aux commandes de cette démonstration en grandeur réelle. Le conseiller communautaire du groupe « Agissons pour Combs », Gilles Prilleux, était présent ainsi que le représentant du maire de notre commune, monsieur Guilbot, adjoint au maire à l’urbanisme.

Démonstration sous la pluie et le vent
…mais très instructive pour tous !

Le principe était de diminuer progressivement l’intensité lumineuse afin de passer de 90% à 10 % d’intensité. La démonstration à véritablement surpris la totalité des participants tant le résultat était intéressant. A 30% seulement de sa capacité, la lumière diffusée suffisait à voir correctement au loin, à être sécurisante. A cette intensité, la consommation énergétique était ramenée à une simple lampe de 10 Watt. A 10 %, la visibilité était encore suffisante. La plupart des personnes présentes ont admis qu’à 30 %, les conditions de visibilités étaient requises pour adopter un tel réglage d’intensité. Et qu’à 10 %, cela pouvait suffire dans certaines zones de la ville, préservant du coup la biodiversité.

Intensité lumineuse à 30 %

Cette démonstration avait pour premier objectif de prouver que notre éclairage public est trop intense et que des économies d’énergie sont facilement réalisables. De nombreuses communes ont déjà adopté une réduction d’intensité ou ont décidé de couper l’éclairage public dans certaines zones et sur plusieurs heures nocturnes.

Des freins légaux, techniques, financiers

Le premier frein est la loi. Elle ne permet pas, à l’heure actuelle, de réduire la luminosité des mats au-delà de 70% car elle est déterminée par un nombre de LUX minimum autorisé. Or le gouvernement fait campagne pour que les communes réduisent l’éclairage public afin, à la fois de soulager notre appareil productif, mais aussi de conforter la politique de transition écologique. Une belle injonction contradictoire nécessite une nouvelle législation qui soit en adéquation avec la réalité de terrain.

Éclairage classique au sodium.
Sur les principaux axes : et si nous nous en passions
entre 23 heures et 6 heures du matin ?

Le second frein est le matériel dont disposent les communes. Les mâts à LEDS permettent de réduire l’intensité à 10 %. Ce n’est pas le cas des mâts à lampe classique qui ne supportent pas une intensité aussi basse.

Si l’on se concentre sur la situation de notre commune, l’éclairage public n’a, au plus, que 30% de son parc en LEDS. Autant dire que nous avons pris du retard dans le changement des mâts depuis de nombreuses années. La commune n’a pas investi, une fois n’est pas coutume, dans du matériel moins énergivore et plus adaptable aux nouvelles conditions d’utilisation. Mais elle n’est pas la seule dans ce cas.

Quelle nécessité d’illuminer un kiosque à musique
qui ne donne jamais de concert et est désert à 23 heures ?
Absolument aucune !

En 2018, l’éclairage public est passé sous le contrôle de notre agglomération Grand Paris Sud. Elle a donc 23 communes à équiper, sur un territoire très étendu. Son budget annuel est d’environ 3 millions d’euros, pour changer les mâts, en installer dans les quartiers en construction, réaliser les réseaux…et entretenir l’existant. Autant dire que ce budget n’est pas suffisant pour équiper la totalité de notre territoire communautaire en LEDS. Le budget pour atteindre cet objectif est estimé à plus de 100 millions d’Euros.

Agir malgré tout…

Ce n’est pas demain que nous aurons partout des mâts à LEDS dans notre communauté de communes ! A Combs, l’éclairage public passe à 23 heures de 100 à 90 % d’intensité lumineuse. Personne ne s’en rend compte.

Mais ce n’est pas suffisant en termes écologiques. La solution de diminuer l’intensité lumineuse à 30 % est envisageable sur les équipements déjà en LEDS, si le réseau le permet.

Nous devons donc comme nous l’avions dit dans le précédent article, couper l’éclairage public partout où cela est possible aux heures de faible trafic et de faible usage. Cela permettra de réduire les effets nocifs de l’éclairage public sur les hommes, la faune, la flore. Cela nous permettra également de réduire notre budget de fonctionnement car la facture est à la charge de la commune.

Nombreux sont les participants à cette démonstration qui ont pris conscience, le 16 novembre dernier, que la forte diminution, voire l’extinction de l’éclairage public, était possible.

Un visibilité au loin jusqu’à 30 %

Loin de voir l’extinction générale comme une politique de récession, il faut comprendre que la diminution de la pollution lumineuse devient un enjeu de santé publique et de sauvegarde de la biodiversité qui dépasse le seul cadre budgétaire.

Nous réaffirmons donc notre position à ce sujet et nous nous félicitons que l’adjoint à l’urbanisme de notre commune ait été convaincu qu’une intensité à 30 % était suffisante. Dans la même veine, nous nous félicitons que GPS ait fermé le bassin nordique pour l’hiver tout en laissant en fonction, fort heureusement, les autres bassins intérieurs du centre nautique si utile aux habitants. Nous sommes également en accord avec la faible diminution de la température des gymnases pour être en mesure de laisser ouvert la totalité de nos gymnases aux sportifs et aux élèves de nos établissements scolaires.

Centre aquatique : le bassin nordique va t-il fermer ?

Avant même son entrée en service, voici deux ans, le bassin nordique de notre nouveau centre aquatique a posé question. Comment justifier un tel équipement alors que nous devons accélérer la mise en œuvre de la transition écologique ? Faisons le point sur cette question qui, de l’avis de beaucoup, met en relief le manque d’anticipation et de cohérence de la majorité ainsi qu’un décalage plus que flagrant entre une communication municipale prétendument tournée vers l’écologie et une réalité moins reluisante.

Petite histoire d’un centre nautique déjà dépassé

Souvenons-nous. La piscine « Soleil » avait besoin d’être remplacée afin de mieux correspondre aux besoins et aux usages d’un population qui s’est accrue depuis son inauguration en 1975. Entre 1975 et 2020, la population a en effet doublé passant de 11 000 à 22 000 habitants. De fait, la piscine était plus que vieillissante et inadaptée, une passoire thermique créée à une époque où le réchauffement climatique animait rarement les débats. Après 50 ans de bons et loyaux services, il était plus que temps de s’en préoccuper !

Promesse de Guy Geoffroy,
programme électoral de 2008, p.4

La majorité municipale avait bien promis en 2008 de rénover cet équipement mais rien ne se fera jusqu’en… 2014 ! Il faudra attendre la mandature suivante (2014-20) pour que le projet aboutisse, financé en secret et en partie par la vente d’un hectare et demi du parc Central, et qu’il soit inauguré, six ans plus tard, au début de la présente mandature en septembre 2020.

Un centre avec une salle de Fitness
coûteuse et un bassin nordique.
Un bassin couvert supplémentaire aurait été plus judicieux.

Le choix de conserver la piscine Tournesol (l’une des 187 mises en service en France) était un parti-pris patrimonial. Mais que dire de la création d’un bassin de 25 mètres dit « nordique », donc en extérieur, chauffé à 28°C, été comme hiver, qui faisait toute la fierté de notre majorité municipale ? Que c’était là une initiative, dès le début, éminemment critiquable ! Depuis 2020, lors des réunions du conseil municipal, le groupe « Agissons pour Combs » n’a pas cessé de mettre en cause le coût de ce bassin nordique et son caractère anti-écologique à une époque où il est plus qu’urgent de lutter contre le réchauffement climatique.

Le bassin nordique du centre nautique

La gestion du centre nautique est à la charge de l’agglomération Grand Paris Sud (GPS) depuis son ouverture. Or en terme énergétique, les piscines pèsent pour moitié dans la facture énergétique de GPS qui va augmenter de 11 M€ entre 2022 et 2023. Autrement dit : l’équivalent de ce que rapportera à GPS l’augmentation de la taxe foncière et de la taxe sur les ordures ménagères.

Autant dire, à l’heure où le Quatar s’apprête, sous les quolibets, à climatiser les stades de football qui accueilleront très bientôt le Mondial, que la question qui se pose au sein de GPS est de savoir s’il est judicieux de chauffer cet hiver un bassin nordique ouvert à tous les vents mais voulu par le maire de notre commune et quelques rares nageurs aimant affronter le froid l’hiver mais dans une eau bien chaude…

Les bassins nordiques sont-ils en sursis un peu partout en France ?

Le modèle de centre nautique qui s’est développé depuis quelques années en France allie bassins traditionnels et bassin nordique. Selon Ouest France, il serait passé de 20 à 200 dans l’Hexagone et un projet sur trois intègre ce type de bassin nordique. A croire que les élus sont totalement déconnectés de la réalité climatique et ne parlent de transition écologique que pour se donner bonne conscience.

Par souci d’économie, les communes et les intercommunalités se trouvent dans l’obligation de revoir leur stratégie pour se montrer plus réalistes, plus soucieuses des deniers publics et plus écologiques. L’exemple de la ville de Fougères, en Ille-et-Vilaine, est significatif. Le bassin nordique de la cité bretonne engloutit 30 % de l’énergie consommée par la ville. La question de son maintien cet hiver se pose alors que ce bassin nordique est récent et a été ouvert au public en janvier 2021 (…)

« On dit que les bassins ouverts coûtent moins cher, parce qu’on ne recycle pas et on ne chauffe pas l’air. Sauf que ça peut vite devenir monstrueux. »

Ouest-France, Alan LE BLOA , 07/09/2022, Propos de Nicolas Foll,directeur du centre nautique

De fait, la déperdition de chaleur est causée, dans ce type d’équipement, surtout par le vent, plus que par la température ambiante. Selon les mesures effectuées par Nicolas Foll, un bassin nordique « consomme 30 % de l’énergie globale, voire 50 % quand on arrive en dessous de 8 °C, avec un vent supérieur à 30 km/h ».

Décembre 2021, bassin nordique de Niort
et sa déperdition de chaleur

L’expérience montre finalement que couvrir le bassin ne suffit pas. Comme le laisser couvert toute la journée n’est pas non plus une solution, autant le neutraliser l’hiver !

Par grand vent, en hiver, la nuit, avec notre chaudière à bois et nos deux chaudières à gaz d’appoint fonctionnant à pleine capacité, on n’atteint pas 27 °C. On chauffe les petits oiseaux. »

Propos de Nicolas Foll,directeur du centre nautique

De plus en plus de citoyens se mobilisent contre ce type de bassin nordique qui sont le symbole d’une gabegie énergétique ayant un impact sur le climat et donc sur la conservation de la biodiversité. Ce fût le cas à Niort le 12 mars dernier lors d’une manifestation contre la piscine de Pré-Leroy qui possède un bassin nordique inauguré juste avant le notre, en décembre 2021.

Une occasion manquée de plus…

A travers ces deux exemples de bassins nordiques ultra modernes se pose la question du bien fondé de tels investissements dispendieux, pour des équipements qui, dès leur conception, étaient énergivores et présentaient des bilans carbones négatifs. D’autres exemples pourraient être mis en avant comme celui de Rennes (mars 2021) ou de Chartres par exemple. Faire plaisir aux usagers et répondre à des attentes ludiques ne peut plus être suffisant aujourd’hui.

Site de la ville de Rennes, bassin créé en 2018
« une eau à la température tropicale »

Était-il donc opportun, dans un contexte de réchauffement climatique qui s’accélère, de faire construire un bassin nordique qui a probablement coûté au minimum avec l’ingénierie 1,5 à 2 M€ ? N’aurait-il pas été plus judicieux d’adopter une VRAIE gestion de père de famille et de consacrer cet argent à des projets qui auraient permis de réduire notre impact carbone ; en rénovant et isolant mieux nos équipements publics comme nos écoles qui sont de vraies passoires et qui surchauffent l’été comme c’est le cas par exemple à l’école de la Tour d’Aleron ?

On va se poser la question à GPS : on fait quoi des piscines ? Je parle d’une compétence portée par notre agglomération !

Philippe RIO, Vice-président de GPS et maire de Grigny, Conseil communautaire du 27 septembre 2022, YouTube à 52minutes

Ce sera à GPS de décider de la fermeture totale ou partielle de ce bassin cet hiver, mais nul doute que Guy Geoffroy va faire des pieds et des mains pour ne pas perdre la face et exiger que son cher (le qualificatif est bien trouvé !) bassin nordique reste ouvert malgré tout. Nous allons le savoir très vite car GPS est à la recherche de solutions radicales pour réduire une facture qui va impacter le budget de fonctionnement et remettre en question les investissements à venir en les retardant voire pour certains, en les mettant aux oubliettes…

Le service public que doit assurer une commune ou une intercommunalité doit s’astreindre à assurer en premier lieu des créneaux horaires suffisants pour que les enfants et les adultes puissent apprendre à nager et pratiquer une activité physique saine. Le reste est un superflu que nous n’avons pas les moyens d’assurer.

Une chose est certaine, nous avions raison de considérer, dès la création de l’association Ensemble Autrement, que ce projet coûteux ne répondait pas aux besoins réels et était contraire à ce que les collectivités doivent faire pour préserver notre planète !

POLLUTION LUMINEUSE : ouvrir le débat à Combs !


Après des décennies d’une fuite en avant irresponsable, décennies marquées par un vrai entêtement à ne jamais aborder la question, il est temps que nos élus travaillent à revenir à des solutions plus respectueuses de l’environnement tout en étant mieux adaptées aux besoins réels des habitants. Augmentation des coûts de l’énergie et transition écologique vont nous y contraindre. Même Guy Geoffroy, le président des éco-maires !

Pollution lumineuse et futur PLU : peu d’engagements réels !

L’une des solutions est la réduction drastique de la pollution lumineuse générée par notre éclairage public, les enseignes lumineuses et les devantures de magasins.

Observé de l’espace, un fléau qui s’affirme
chaque jour davantage : la pollution lumineuse.

Il était permis d’espérer que le PADD (Projet d’aménagement et de développement durable), qui définit les orientations pour les 10-15 prochaines années, allait être porteur de bonnes nouvelles en matière de lutte contre la pollution lumineuse. Loin d’être volontariste le PADD montre en fait les limites de l’engagement écologique de notre majorité sur cette question.

Que dit le PADD au sujet de la trame noire (zone limitant la lumière artificielle) :

PADD, Septembre 2022 version 6, P.9 :
deux lignes pour traiter du sujet sur 20 pages

La solution envisagée est donc de créer une trame noire dans les espaces verts de la ville (trame verte) et le long de l’Yerres (trame bleue).

Quelle nécessité d’imposer à un arbre la présence d’un lampadaire
jusque dans ses branchages ?
Pourquoi lui voler l’alternance jour/nuit
dont la nature et la biodiversité ont tant besoin ?

Bref, cette réponse minimaliste du PADD ne répond pas aux enjeux de la préservation de la biodiversité et de la santé des habitants :

Les conséquences sur le vivant sont dramatiques :

  • 50 % des mammifères et 95 % des papillons sont affectés par la pollution lumineuse ;
  • Les insectes meurent autour des lampadaires (seconde cause de mortalité des insectes après les pesticides). Perte de 80% de notre « patrimoine » insectes en l’espace de trois ou quatre décennies ;
  • Les végétaux sont affectés : les fleurs éclairées par une lumière artificielle nocturne connaitraient, selon une étude, 62% de visites en moins par les pollinisateurs ;
  • Les troubles du sommeil chez les animaux comme chez les humains sont de plus en plus fréquents (développement de pathologies et de troubles dépressionnaires).

Les termes du débat pour agir à Combs et à GPS …

Le réchauffement climatique, la diminution de la biodiversité doivent nous amener à changer de paradigme.

En France, il existe déjà quelques règlementations contraignantes sur les extinctions en milieu de nuit. Malheureusement, elles sont insuffisamment connues et appliquées. Ou, tout simplement, insuffisantes pour apporter une réponse valable à la pollution lumineuse.

Quelle nécessité d’illuminer notre grand parc public à 23 heures ?
Absolument aucune !
Ce n’est pas ce que demande la biodiversité (apparemment) si chère à notre maire !

Notre agglomération dispose d’un groupe de travail sur l’énergie. Ce dernier concentre ses efforts sur la question de la sobriété énergétique afin de réduire la facture de la collectivité dans une période où les coûts explosent. La consommation électrique liée à l’éclairage public représente entre 40 et 60 % de la consommation totale d’électricité des communes (un gisement important d’économies pour les collectivités locales). Le surcoût de la seule facture énergétique de GPS va être de 11M€ de plus en 2023.

Quelle nécessité d’illuminer le centre commercial
de l’Abreuvoir à 23 heures ?
Absolument aucune !

En adaptant les installations actuelles, l’économie réalisée pourrait avoisiner 40 % de la facture. C’est précisément ce qui est en cours de réalisation dans notre agglomération, compétence de GPS. Les vieux lampadaires boules laissent peu à peu la place à des lampadaires LED efficaces qui ne renvoient pas la lumière vers le ciel ! Mais le problème est que les LED diffusent une lumière plus puissante évaluée à 30% supérieure en intensité aux lampes de nos anciens mâts. Installer des LED moins puissantes lors des remplacements de lampadaires semble donc être une solution qui s’impose indiscutablement !

Plusieurs communes de notre agglomération mènent maintes expériences et sont capables d’en tirer des leçons en particulier en ce qui concerne la sécurité des habitants qui n’en a pas été affectée :

Éclairage classique au sodium.
Sur les principaux axes : et si nous nous en passions
entre 23 heures et 6 heures du matin ?
  • A Cesson, l’éclairage public est éteint 20 minutes après le passage du dernier RER et n’est allumé que 20 minutes avant le premier RER.
  • A Tigery, les chemins piétonniers sont éteints de nuits mais s’allument par groupe de 3 mats au passage d’un piéton.
  • A Morsang-sur-Orge,l’éclairage public a été réduit de moitié !
  • A Corbeil-Essonnes, des expériences sont menées sur quelques rues (diminution de 30-50% de l’intensité de l’éclairage). Un parc et une zone commerciale ne bénéficient d’aucun éclairage…
  • A Lieusaint, la puissance lumineuse passe de 70% à 30% après 23heures et des chemins piétons sont gérés comme à Tigery…

Mais est-ce suffisant ? Nos élus et les responsables des services techniques municipaux semblent le plus souvent sensibles aux seuls arguments économiques. Or le débat doit dépasser la seule question financière. C’est l’avis du maire de Corbeil-Essonnes, élu en 2020, lors du conseil communautaire du 31 mai 2022, (délibération n° 15).

On a des éclairages bien trop importants dans des zones qui font souffrir et les habitants et la biodiversité. On est preneur de se mettre dans un groupe de travail pour baisser le volume d’éclairage de notre ville…

Intervention de Bruno Piriou, Maire de Corbeil-Essonnes, Conseil communautaire du 31 mai 2022

Éclairer intelligemment signifie avant tout adapter l’éclairage public à nos besoins réels, c’est-à-dire éclairer quand on en a besoin, à la bonne intensité, et au bon endroit. Voire totalement s’en passer selon le contexte.

Quelle nécessité d’illuminer un kiosque à musique
qui ne donne jamais de concert et est désert à 23 heures ?
Absolument aucune !

La réflexion doit donc tout d’abord amener nos responsables à réfléchir aux lieux d’éclairage : Est-il nécessaire d’éclairer toutes les zones d’une ville de la même façon ?

En guise de conclusion …

La meilleure décision, la plus simple, la plus économique est bien d’interrompre l’éclairage public entre 23h et 6h du matin comme cela était le cas partout en France voici encore une cinquantaine d’années. Tout le monde s’en portait fort bien et personne ne s’en plaignait.

Notre maire est le seul à pouvoir prendre la décision de couper l’éclairage public. Aujourd’hui, plusieurs centaines de ses collègues ont franchi le pas. Pourquoi Guy Geoffroy ne les imite-il pas pour mériter enfin son titre de président des éco-maires de France sur ce seul thème de la pollution lumineuse ?

PADD : nos craintes étaient fondées !!

La semaine dernière, nous avions traité du devenir de nos zones d’activités en fonction des orientations du futur PLU. Poursuivons notre analyse et reprenons le PADD de 2010 pour dresser le bilan des engagements pris il y a 12 ans. Et regardons d’un peu plus près ce qui concerne la ville elle-même.

Acte 2.2 : Comparer et analyser

2010/ 2022, deux PADD successifs d’une même vision politique

Le PADD de 2010, comme celui de 2022, ne s’appuie pas sur une analyse d’urbanistes indépendants. Les orientations proposées par les urbanistes mandatés ne font que traduire la volonté politique de la majorité. Elles consistent à légitimer les projets de la majorité pour densifier et aménager le développement du territoire communal selon leur propre vision. Ce qui est pratiquement toujours le cas dans nos communes en France.

PADD 2010, P.18 Renforcer l’axe de centralité :
un vœux pieux traduit sur le terrain
par une bétonisation incohérente

L’analyse du diagnostic et du PADD de 2010 montre que les orientations ne faisaient que conforter les futurs projets de la majorité municipale : densification à travers les programmes immobiliers selon trois axes majeurs (gare/marché -place an 2000/ Brandons -Mairie/église). S’ajoutaient l’aménagement de l’Ecopole, celui de l’entrée Nord-est de la ville (ferme des Copeaux), le centre éducatif fermé et la construction de l’EHPAD « Les Patios ».

PADD, 2010, P.22, « une limitation »
dont on connait les résultats aujourd’hui

Le PADD ne définit que des orientations. Seules les règles d’urbanisme inscrites dans chaque zone du PLU sont essentielles pour fixer ce qui est autorisé et ce qui est protégé. Cela nous invite à être exigeant lors des phases ultérieures de la révision.

Ainsi, le PADD de 2010 ne faisait pas mention du projet qui aura marqué le précédent mandat, à savoir la construction d’un vaste programme immobilier en lieu et place d’un hectare et demi du parc Central. C’était même le contraire : le PADD était censé conserver, dans son orientation, le parc Central :

Le parc Central réalisé dans le cadre de la ZAC Centre a une vocation d’espace de loisirs et de détente qu’il convient d’affirmer en se laissant éventuellement la possibilité d’y implanter des équipements de loisirs de proximité complémentaires.

PADD, 2010, P.25

Autres exemples de réalité contradictoire et de programmation non tenue, celui de la place du vélo dans la ville (presque rien n’a été fait), de la création de liaisons douces paysagères inter-quartiers, d’implantations de petits commerces dans la rue Sermonoise (reconstitution d’un tissu commercial de centre-ville oublié du fait du développement périphérique)…

PADD 2010, P.9

En 2022, le PADD est une fois de plus un catalogue de vœux pieux. Mais comme en 2010, il inscrit les futures orientations de densification dans le cadre du renouvellement urbain en le justifiant par la nécessité de « préserver la complémentarité des polarités » (un vrai charabia !). De plus, la majorité municipale souhaite renforcer les polarités commerciales et créer une complémentarité et des connexions entre-elles. Mais comment cela va-t-il se traduire dans la réalité ?

Guy Geoffroy a une idée fixe : il tient absolument à créer un champ de foire. Comme si cela était une priorité ! Or la situation de nos équipements communaux est plus que préoccupant et mériterait que l’on se concentre sur eux qui sont si essentiels à la vie quotidienne des habitants. Le PADD parle de tension dans les établissements scolaires dépendant de la commune. Et cela ne va pas s’arranger avec l’augmentation de la population et les changements qui s’opèrent dans notre société.

Enfin, le PADD prévoit la création d’une maison de santé sur un des derniers terrains encore libres appartenant à la ville alors que nous pourrions imaginer d’y créer une réserve de biodiversité, un parc public avec aire de jeux…La maison de santé se fait attendre depuis plus de 10 ans par les Combs-la-Villais mais elle peut facilement trouver sa place vers l’Ormeau, tout comme elle aurait été parfaitement bien placée en lieu et place de l’ancien Intermarché…

Densifier certaines zones résidentielles !

Intéressons-nous davantage à la densification des quartiers de la commune. Que nous dit le PADD ? A la page 7, dans un jargon dont on appréciera toute la finesse, qu’il faut limiter et maîtriser la densification « en encadrant la dynamique du renouvellement urbain à proximité des polarités et de la gare ». Ouf ! En termes plus clairs, cela veut dire limiter l’étalement urbain au sol, en créant et en concentrant de l’habitat dense sur certaines zones de la ville et pas sur d’autres. Donc de remplacer de l’habitat ancien par de l’habitat neuf, plus dense. Autrement dit : par de l’habitat collectif. Autrement dit : par du béton, encore du béton !

En apparence, le PADD insiste sur la maîtrise de la densification et de l’augmentation de la population, donc sur l’arrêt de la bétonisation…Dans la réalité, le PADD fait le choix de densifier certaines zones afin d’augmenter la population de 1000 à 1500 habitants. Mais comment ? Et sur quel quartier ?

Densification en cours : Les nouveaux Brandons.
Les espaces verts et de repos ont disparu !

Le maire nous a assuré lors de la présentation publique du 14 septembre 2022 que le quartier Beausoleil serait désormais épargné et que l’avenue de Quincy ne développerait plus de gros programmes immobiliers comme ce fût le cas ces 15 dernières années. Il n’y a plus de pavillons à détruire côté RER ! Il ne reste qu’un seul côté à préserver, celui du quartier de Beausoleil, quartier connu pour être électoralement favorable à la majorité municipale. Pour autant, comme il l’a dit lui-même la construction de petits immeubles ne pourrait être empêchée si plusieurs propriétaires vendaient à un promoteur – argument derrière lequel il se cache systématiquement.

Densification en cours rue Sommeville

Rien n’a été dit, durant cette réunion publique, au sujet de la rue de la République, de la rue Varennes et de ce qui reste de la rue Sommeville. Serait-ce les zones à densifier en priorité comme nous le constatons déjà depuis de nombreuses années ? Nous pouvons le penser en regardant la carte synthèse du PADD qui prévoit une densification à proximité des polarités et de la gare.

De fait, il est à craindre que la dynamique de densification, impulsée depuis longtemps par la municipalité et ses partenaires promoteurs, se prolongera encore à travers de nouveaux programmes immobiliers, lesquels, nous dit-on, devront privilégier les petits appartements pour des jeunes, des couples avec ou sans enfants, des familles monoparentales mais « en cohérence avec les capacités des voiries et des réseaux » …

Densification en cours : rue des vallées

Et lorsqu’il s’agit des polarités, prenons le seul exemple de l’Abreuvoir qui est présenté comme étant une zone de densification possible. Que faut-il comprendre ? Qu’il faut s’attendre à l’implantation d’un important programme immobilier sur l’ancien centre de loisirs du Chêne ? Et pourquoi ne pas permettre (sinon susciter…), un jour, à la place du centre commercial de l’Abreuvoir une opération de renouvellement urbain ? Nous devons donc rester vigilants et comprendre quelles sont les zones de densification et les règles que l’on veut nous imposer.

Verdir davantage et préserver le patrimoine …

Nul doute que nous sommes favorables à la protection de notre patrimoine, chose que le maire trouvait encore inutile en 2018 lors de la modification du PLU opérée en lieu et place de sa révision. Certes, les mots et verbes utilisés dans ce PADD, qui sont répétés sur les 20 pages de ce petit dossier, semblent rassurants et dans l’air du temps : « préserver… protéger… conserver… garantir… limiter… maîtriser… végétaliser… ». En bref, tout ce qui a déjà été promis mais qui n’a pas été mis en application depuis 2010.

Est-ce à dire que l’on s’interdit de détruire la nature pour créer des lotissements résidentiels. Ce qui est plutôt bien. Mais cela semble permis au nom du « développement économique » ! Logique : la biodiversité, chacun le sait, n’appréciant pas d’être maltraitée au nom de l’urbanisation résidentielle mais l’acceptant avec grâce pour les zones industrielles !

Ainsi, le PADD poursuit la vision de 2010 en permettant d’artificialiser près de 45 hectares de terres agricoles alors que dans le même temps, le futur PLU va limiter la création de lots arrières pour construire des maisons dans les quartiers pavillonnaires alors qu’il va faciliter le remplacement de l’habitat ancien par de l’habitat collectif. Discours un peu contradictoire qui fait peser sur les seules propriétaires la responsabilité de conserver des ilots de fraicheur alors que la commune continuera d’artificialiser les terrains qu’elle possède comme celui du centre de loisirs du Chêne ou encore celui dit de « Galilée ».

Reste donc à connaitre le cadre réglementaire qui va permettre de mieux encadrer notre développement urbain et économique ? En attendant, nous émettons de fortes réserves sur ce qui a déjà été présenté aux Combs-la-Villais, nos craintes s’avérant fondées. Mais faut-il s’en étonner…

PADD : malgré la mésaventure Chronopost
Guy Geoffroy persiste et signe !

Acte 2.1 : Les zones d’activités dans le viseur

Le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) se doit d’être précédé de deux documents prévus et exigés par la réglementation. Le premier est le diagnostic – ou DIAG – destiné à asseoir la démarche politique d’organisation du territoire. L’acte 1 de cet article mis en ligne la semaine dernière y était consacré. Le second document, qui vient s’appuyer sur le premier, est le Projet d’aménagement et de développement durables (PADD). C’est l’acte 2 sur lequel nous allons nous arrêter, en nous concentrant aujourd’hui sur la question des zones activités.

20 pages pour dire quoi ?

Ce mois de septembre sera important pour la vie de notre cité. Il sera marqué par la présentation du PADD lors du conseil municipal qui se tiendra lundi prochain 26 septembre 2022. Le PADD définit les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour l’ensemble de la commune (Art. L 123-1 du code de l’urbanisme). Une sorte de préambule donnant les grands principes qui vont s’inscrire dans le nouveau PLU.

Le PADD se veut la réponse à trois grandes questions issues du diagnostic, lequel, notons-le, ne nous a pas été communiqué dans sa totalité… ce qui est profondément regrettable et, et pour le moins, pas très aisé pour s’en faire une idée ! Ces questions sont les suivantes :

  • Quelle ville demain face au dérèglement climatique ?
  • Quel cadre de vie pour ses habitants ?
  • Quels principes mettre en place pour accompagner l’évolution de Combs-la-Ville ?

En réponse à ces questions, le PADD est rédigé selon trois axes :

  • Axe 1 : Protéger Combs la ville et ses habitants
  • Axe 2 : Habiter Combs-la-Ville
  • Axe 3 : Vivre, produire et consommer à Combs-la-Ville

A la première lecture, on pourra juger que le PADD que nous propose le maire est un PADD susceptible de correspondre aux problématiques de transition écologique et dans un contexte général de réchauffement climatique.

PADD, P.19, cartographie de synthèse
peu lisible pour localiser certaines intentions
Légende de la cartographie du PADD

Malheureusement, à la deuxième lecture, on se rend bien compte que c’est un texte manifestement destiné à endormir le lecteur tout au long de ses 20 pages truffées de formules vagues, molles, contradictoires et imprécises (ce qui fait beaucoup !). Néanmoins, ce document nous livre – peut-être malgré ses auteurs -, des indices extrêmement intéressants sur ce que la majorité municipale nous prépare. N’avons-nous pas appris que, avec le maire et sa majorité, il faut apprendre à lire entre les lignes, plus que jamais, après les coups ratés de Chronopost cet été et celui du champ de foire l’été précédent.

Alors, finalement, que nous apprend-il ce PADD ? Qu’au sujet des zones d’activités, trois zones sont en jeu dans le nouveau PLU.

Densifier la zone « Chronopost » !

Plan localisant les zones d’activités

La première est la ZAC des Portes de Sénart (Ecopole). Le maire veut davantage de densité dans la ZAC, donc plus d’espaces occupés par de nouvelles entreprises. En effet, le maire souhaite que le comité de pilotage composé des maires des 3 villes de l’Ecopole revienne en fait sur la définition même des activités pouvant être accueillies dans la ZAC. Ce qui est quasiment acté depuis 2017.

Initialement, la ZAC devait uniquement accueillir des activités de développement durable. Mais, on le sait, dès le départ, ce fut le contraire qui fut réalisé avec l’installation d’Intermarché sur la zone de l’Ormeau puis sur les Portes de Sénart avec l’hôtel Kyriad, la boulangerie Ange…Pour la très grande majorité des entreprises de la ZAC, leurs activités n’ont rien à voir avec le développement durable. Reste alors dans le projet de la majorité à changer son fusil d’épaule et à transformer cette zone en une zone de bâti éco-responsable…ce que les nouvelles normes vont imposer de fait (RE 2020) !

Étude de marché opérationnelle de l’Ecopôle de Sénart
Rapport Phase 2
Stratégie de développement et plan d’actions
Juin 2017

Le maire a annoncé lors de cette réunion de présentation du PADD que le PLU actuel pour cette zone ne serait pas modifié. Pas de logistique mais des entreprises lambda comme partout ailleurs, telle est l’ambition de la majorité. Et pour le coup, nous avons de quoi nous inquiéter. L’espace tampon qui sépare cette zone des quartiers pavillonnaires est totalement insuffisante. De plus, le PLU de 2010 permet la construction sur de grandes parcelles et autorise des bâtiments de 15 m de haut ! Nous devons combattre cela et obliger la majorité à enfin respecter la vocation de cette zone en limitant l’emprise au sol et en réduisant la hauteur des constructions ! Nous devons également imposer des règles très contraignantes pour limiter les pollutions lumineuses et sonores et mettre en avant les mobilités douces.

Ce qui, le 14 septembre, pouvait apparaitre à beaucoup comme une garantie de tranquillité pour les habitants, n’est qu’un miroir aux alouettes que viendront habiller davantage d’arbres nous promet-on…. Un cataplasme sur une jambe de bois, histoire de faire une fois n’est pas coutume, du greenwashing !

Attention danger : un nouveau projet sur le plateau d’Egrenay !

La deuxième zone d’activités en jeu se trouve derrière l’espace qui aurait dû accueillir Chronopost. La zone 2 AUX. Le maire, nourrit depuis longtemps de gros projets pour le plateau d’Egrenay. La désillusion de Chronopost ne semble pas avoir entamé la détermination de la majorité à bétonner ce grand plateau agricole que le maire prétend vouloir préserver. Car, au-delà des 20 hectares que devait occuper la filiale de la Poste avec ses installations gigantesques, un espace plus important, qui court jusqu’à la ferme d’Egrenay, est prévu à l’aménagement économique et est propriété de l’EPA (Établissement public d’aménagement de la ville nouvelle de Sénart). Cerise sur le gâteau : un bel échangeur routier qui serait situé à hauteur de la ferme elle-même.

« Limiter la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers, au strict développement économique, le long de la francilienne, dans le prolongement de la ZAC des Portes de Sénart et à la condition expresse d’un nouvel accès à la Francilienne, au sud de la ferme d’Egrenay ».

PADD, P.6

Et pour le coup, le projet n’est pas clair du tout. Car le maire nous a dit lors de la présentation publique du 14 septembre qu’il conserverait les règles de l’actuel PLU. Or cette zone n’est pas urbanisable en l’état. Seule une modification du PLU le permettrait. En effet, y sont interdits pour le moment selon le PLU de 2010 :

  1. La construction, l’aménagement et l’extension des constructions à usage d’entrepôt ;
  2. La construction, l’aménagement et l’extension des constructions à usage d’activité tertiaire, de service, commerciale, industrielle ou artisanale.
Une vaste Zone de développement économique :
pour en faire quoi ?

Donc peu utilisable pour l’installation d’activités économiques autre que des activités agricoles. Mais demain, quel avenir pour cette zone alors que le maire souhaite obtenir un échangeur au niveau de la ferme d’Egrenay ? Tout ceci reste très ténébreux et inquiétant. Nous devons nous assurer que la majorité municipale ne revienne pas en force avec un projet logistique sur cette zone et que le futur SCoT de l’agglomération (Schéma de cohérence territoriale) la préservera de cette tentation !

Et pour finir, la ZAC de l’Ormeau

Troisième et dernière zone d’activités : celle de la ZAC de l’Ormeau. Elle devrait faire l’objet, nous annonce-t-on, d’une opération de « requalification ». En clair, une opération qui consisterait à reconstruire sur la partie nord de la zone des habitations associés à des bâtiments plus conformes aux activités économiques actuelles. Pourquoi pas ? Mais cette zone ne pourrait-elle pas être surtout l’occasion rêvée de repenser la localisation et l’implantation d’équipements publics comme une maison des associations digne de ce nom ou encore une maison de santé, tout cela en liaison avec la trame verte en créant un espace vert et une nouvelle aire de jeux et de repos ?

Les Ormeaux : entre friche et urbanisme incohérent,
un espace à requalifier !

Au final, nous sommes au regret de constater que le Diagnostic et le PADD ne sont là que pour exprimer une certaine volonté exclusive et politique de la majorité municipale et pour la justifier. Nous poursuivrons cette analyse dans une deuxième partie la semaine prochaine.

En attendant, n’oubliez pas de venir au conseil municipal du 26 septembre, à la mairie, à 19h30 !

Pour en finir avec Chronopost…

Le maire, Guy Geoffroy, n’avait pas publié sa lettre à ses « amis combs-la-villais », que nous savions déjà, nous, « ces gens indignes d’estime » disait-il, qu’il avait dû renoncer à son projet pharaonique d’implantation d’un hub Chronopost. Lâché par beaucoup, remis en question dans la presse sur sa posture anti-écologique, critiqué par de plus en plus d’habitants, il ne pouvait que rendre les armes…

La presse s’en empare dès le début !

La presse locale, sans équivoque a rapporté les événements de ces deux derniers mois. Sur le plan local, Le Parisien et La République de Seine-et-Marne ont exposé avec fidélité les positions de chaque partie. Elle a véritablement cherché à comprendre ce qui se passait, à nourrir des enquêtes originales, à en rendre compte, n’hésitant pas à revenir enquêter sur le terrain à plusieurs reprises.

L’implantation controversée d’un acteur industriel aussi incontournable que le groupe La Poste a également attiré l’attention de titres comme L’humanité et, pour l’audio visuel, de BFM TVParis Idf . Ainsi, tous les aspects sociaux, industriels et environnementaux du projet ont été couverts et disséqués par les professionnels de l’information. Ce travail, réalisé en toute indépendance répétons-le, sans pression d’aucune sorte ni tentative de manipulation, a constitué un atout évident pour les opposants que nous étions.

Le Grand Parisien, 29/08/2022, N°24261, P I

Et pour cause, le sujet est devenu un sujet d’actualité depuis déjà plusieurs mois. Le gouvernement avait annoncé dès mai 2022 de forts investissements de l’État pour stopper la stérilisation des terres agricoles et favoriser la réutilisation des friches industrielles et logistiques. Cela faisait suite aux premières mesures de janvier 2022. Tout cela a été répété il y a une semaine par la Première ministre.

Une fois de plus, le maire de notre commune et la totalité des élus de sa majorité défendaient un type de projet complétement obsolète ! En effet, alors que pendant des années les centres de tri logistique se sont installés sans trop d’opposition, des frondes citoyennes se sont maintenant multipliées dans toute la France. Et les victoires sont de plus en plus nombreuses, parfois après plusieurs années de combat.

Rencontre, N°183, novembre 2017 P.14

Dans notre commune, la dernière installation fût réalisée dans la zone de Parisud, pour la société Relais colis. Nulle opposition fin 2017 : l’installation a eu lieu dans une zone d’activités logistiques (pas dans une zone d’activités de développement durable), loin des habitations… Rien à voir avec ce qu’a voulu le maire pour l’Ecopole qui était en totale contradiction avec la politique de transition écologique que de plus en plus de politiques défendent sans distinction d’étiquettes partisanes.

Parisud, Entreprise Relais Colis…
dans la zone logistique !

La voix des habitants a été forte, digne et respectueuse des principes démocratiques. Elle a été entendue par les décideurs. Le maire n’avait plus d’autres choix que de reculer, la mort dans l’âme et fort en colère après ceux qui avaient osé, a-t-il cru bon de préciser, « lui donner une leçon ». Tout le monde aura compris que le maire est un mauvais perdant alors que nous avons tenté de l’orienter vers d’autres solutions en nous opposant à ce projet. Donc pas de leçons, mais des arguments raisonnés qui n’étaient pas discutables, dans le fond comme dans la forme, et totalement vérifiables.

Un maire en déroute… restons modeste !

Ce pharaonique projet est donc tombé dans les oubliettes. Fort heureusement puisqu’il s’agissait d’installer sur un site promis à des activités en lien direct avec la préservation de la biodiversité et le développement durable, la plus grande plateforme logistique de France. Une promesse de « bétonnage » gigantesque le tout agrémenté de quelques libertés assez osées avec le Plan local d’urbanisme (PLU). Le PLU, faut-il le rappeler, c’est la loi des opérations d’urbanisme dans notre commune. Et la loi, normalement, on la respecte y compris quand on est maire, non ?

Au soir du 26 août, on aurait cherché en vain, parmi les adhérents de notre association, les grandes manifestations de joie dignes des terrains de football mais courantes les soirs d’élection dans les permanences politiques. Pas de « On-a ga-gné ! On-a-ga-gné » sur l’air des lampions, ni de bouteilles de champagne à foison : nous avons eu le triomphe modeste. Naturellement modeste. La politique que nous voulons doit être une politique de débats d’idées contradictoires mais constructives, afin que chacun s’y retrouve.

Des rencontres citoyennes respectueuses
et propices aux débats…

Modeste mais un triomphe tout de même. Il n’est pas permis de discuter que les opposants au projet ont obtenu gain de cause. Pour les croiser quotidiennement, nos concitoyens n’en reviennent pas. Le pot de terre a bravé avec succès le pot de fer ! Quel a été le secret de cette réussite ? Quel est l’élément qui a permis de renverser en moins de deux mois, en pleine période estivale en plus, un dossier qui faisait figure de forteresse médiévale ? La réponse est : la cohésion, le travail et le respect de nos concitoyens ainsi qu’une vision commune forte. Ce qui a abouti à une force de conviction sans égale et à une légitimité indiscutable sur ce grand forum populaire qui s’est spontanément créé.

Notre association et les combs-la-villais qui nous ont soutenus n’ont donc pas sombré dans le triomphalisme à l’annonce de l’abandon du projet voici un peu plus d’une semaine. Nous étions déjà tournés vers « l’après Chronopost », vers l’avenir du site désormais hors de danger et qu’il est urgent de ramener dans le berceau de sa destination première.

Pour davantage de concertation, de transparence et de respect des règles …

D’ores et déjà, nous sommes certains que la solution viendra d’une poursuite de la concertation exceptionnelle que nous avons entamée avec la population. C’est elle qui doit décider, pas des technocrates qui ne vivent même pas à Combs-la-Ville, ce que sera le devenir de ces 20 hectares sauvés du béton. Un large éventail de projets, du moins coûteux au plus coûteux, sont susceptibles d’être de bons candidats à l’utilisation de ce terrain, depuis la création d’un sanctuaire de biodiversité à but pédagogique jusqu’à l’accueil d’entreprises réellement impliquées dans la transition écologique et le développement durable, plusieurs types de projets pouvant fort bien cohabiter sur les 20 hectares ainsi disponibles.

3 septembre 2022, forum des associations :
une occasion de revenir sur la responsabilité du maire
et de tous les élus de la majorité qui soutenaient la création
d’une zone logistique près des habitations…

Tout reste donc à faire. Restons soudés et vigilants derrière une seule préoccupation : redonner un sens à l’Ecopole et l’engager vers un retour à sa destination première, l’accueil d’activités propres et à vocation écologique. Et uniquement cela !

Cette fin de semaine, Gilles Prilleux, membre du groupe d’élus municipaux « Agissons pour Combs » et conseiller communautaire a rencontré successivement le président de l’agglomération Grand Paris sud et la présidente de l’EPA. Ces rencontres ont été l’occasion d’échanger sur le devenir de l’Ecopole et, plus particulièrement, de la deuxième tranche de la ZAC des Portes de Sénart, à Combs-la-Ville. A été également discutée la nécessité de redonner confiance aux politiques locaux qui ont, pour certains, un peu trop rapidement soutenu un projet totalement anti-écologique et contraire aux intérêts des habitants hors de leurs communes.

Faire Ecopolis…espérons que cela ne soit pas seulement
de belle phrases politiquement correctes !

Nous reviendrons sur ce sujet et sur la raison qui explique comment notre partie de l’Ecopole est devenue une banale zone d’activités économiques, semblable à tant d’autres ZAC peu attrayantes. Il est évident que le nœud du problème réside dans l’absence du b. a.-ba du fonctionnement démocratique : le contrôle des élus par les habitants. Encore plus lorsqu’il s’agit de l’agglomération qui n’est finalement qu’une addition de maires qui, s’arc-boutant sur leurs prérogatives, refusent qu’un autre maire puisse donner un autre avis que le sien sur son pré carré…

En attendant, venez nombreux à la mairie pour la réunion PLU le 14 septembre à 18h30