Puisqu’il faut changer les choses… Aux Arbres citoyens

Chaque été la bétonisation intensive de notre ville se ressent par une augmentation de la température, impactant directement la qualité de vie des habitants et le réchauffement climatique, qui est à l’œuvre, va aggraver cet état de fait.

Deux membres de notre association ont décidé d’enquêter, en mesurant la température dans différents secteurs de la ville, allant des plus végétalisés à ceux où la verdure y est absente voire anecdotique.

Enfourchant leurs vélos, elles ont parcouru la ville thermomètre en main, ce vendredi 14 juillet entre 18 et 19h.

Commençons par les bois et parcs : parc central, parc Arthur Chaussy et Bois l’évêque, les températures vont de 28 à 29 °C.

Petit tour aux Platanes, où la végétalisation dans cette zone intensément bétonnée limite la température à 29,9 degrés.

 

Maintenant voyons ce qu’ il en est des quartiers où la végétation est moindre : Les places du 14 Juillet, du Marché et de l’an 2000. Les températures au même moment s’élèvent de 30 à 33,5 degrés. Au-delà  des mesures, le ressenti de nos cyclistes volontaires est extrêmement différent à ces endroits, car l’absence de végétalisation, qui ne permet pas l’absorption de la chaleur, entraîne également un manque d’ombre, rendant l’atmosphère étouffante

Sur  la place du marché (photos n° 1 et 2) et au kiosque (photo n°3) et où la proportion de verdure est bien inférieure à celle du béton, on relève respectivement 34,7 et 32,3 degrés.

Bilan : l’écart de température le plus important relevé est de 5 degrés, entre la place de l’An 2000 (33,5°) et le parc Central (28,5°), et, si la précision de notre modeste thermomètre n’est pas d’une rigueur scientifique, on constate néanmoins une réelle différence, impactant les habitants des quartiers les plus bétonnés.

Or nous constatons aujourd’hui de nouveaux immeubles en construction dans les quartiers déjà peu végétalisés comme au centre-ville, sur des terrains qui comprenaient à l’origine des jardins.

Les nouvelles surfaces construites autorisées (surface de plancher) sont bien supérieures à celles d’origine. Elles “consomment” donc encore des espaces verts. Cf. photo de panneau de chantier.

Pouvons-nous accepter que dans ces quartiers, les plus densément peuplés, les habitants subissent une triple peine ?

  • L ’augmentation des nuisances liées à la densité de la population (circulation, bruit, promiscuité…) plus perceptible quand les fenêtres sont ouvertes,

  • La hausse des températures créant des îlots de chaleur insupportables chaque été,

  • L’absence d’aires de  jeux pour les enfants les contraignant à jouer sur l’asphalte brûlant.

Vous souvenez-vous de l’action que nous avions menée le 11 septembre 2021 pour dénoncer la mise en place d’un champ de foire au parc central en bétonnant (2100 m)  le peu d’espace vert qu’il restait ? Nous avions bien fait parce qu’à ce jour, la végétalisation est une façon efficace de réduire les températures de notre ville.

Prenons dès aujourd’hui les bonnes décisions comme implanter des arbres dans les cours de récréation des écoles, dans  les parkings aussi et mettre en place des espaces de jeux pour  que nos concitoyens, et surtout les plus fragiles, souffrent le moins possible du réchauffement climatique promettant des canicules de plus en plus nombreuses, car ces dernières années sont la preuve que les prochaines risquent de s’annoncer irrespirables.

Relevés du vendredi 14 juillet 2023 entre 18 et 19H