Tout vient à point à qui sait… dénoncer !

Depuis plusieurs mois, nous constations une forme de surdité au sein de la majorité municipale. Malgré nos alertes répétées sur l’augmentation probable des effectifs des écoles liée aux nouvelles constructions, sur le risque amiante dans les bâtiments de la ville, le Maire restait sourd à nos questions. « Tout va bien » disait-il aux journalistes qui l’interrogeaient.

Le Conseil municipal du 19 juin a plus que semé le doute sur cette ritournelle municipale.

L’essentiel de la séance était consacré au « budget supplémentaire ». En fait de budget supplémentaire, il faut comprendre que l’on récupère l’argent qui n’a pas été dépensé l’année dernière, pour s’en servir cette année. Ainsi, tout ce à quoi on n’avait pas pensé ou qu’on avait négligé, peut trouver un budget en 2023. Et là, autant dire qu’on n’a pas été déçu·e·s.

Cette cagnotte venue directement du budget 2022, s’élève à presque 9 millions d’euros que la municipalité a décidé d’utiliser principalement pour les investissements. « Des petits travaux » a dit le Maire. Et c’est là que commence le festival :

Rappelons-nous qu’il n’y a pas de risque d’amiante à Combs la ville, c’était écrit dans le journal. Pourtant 100 000€ vont être consacrés au désamiantage du dojo Allende… des petits travaux, en effet !

Le parking du même dojo bénéficiera lui de 161 335€. L’école de l’Orée du bois devra par contre se contenter de 20 000€ pour le recalibrage de la cour.

On voit aussi poindre l’inquiétude sur les effectifs des classes à la rentrée : une enveloppe de 10 000€ est réservée en investissement pour l’achat de mobilier pour l’ouverture de classes et 3074€ en fonctionnement pour le même motif. Dans le même temps, la mairie consacrera presque le double de cette somme (21 240€ exactement) pour « la réalisation d’une étude des effectifs scolaires des établissements du 1er degré de la Formation restauration scolaire/accueils de Loisirs ».

30 000€ de frais d’étude (encore) sont prévus en vue de travaux sur l’Eglise.

Des études, toujours des études :  à croire que Combs la ville s’est mis à la mode McKinsey !

On aurait préféré voir une partie de ce budget utilisé pour baisser les tarifs de la cantine et des centres de loisirs. On aurait apprécié la réfection des pistes cyclables qui aujourd’hui donnent le mal de mer quand on y circule. Bref. Retenons quand même une leçon de cette séance : même s’il est facile pour le Maire de faire passer l’opposition pour la mouche du coche, il va sans dire qu’à Combs la ville : tout vient à point à qui sait… dénoncer !