Egrenay : 40 hectares de terres agricoles préservées

La majorité municipale a présenté son Projet de Développement et d’Aménagement Durables (PADD) lors de la réunion publique de septembre 2022. S’en est suivi un vote en conseil municipal. Outre que ce PADD, comme beaucoup d’autres, est un catalogue de bonnes intentions, un point nous avait particulièrement inquiété. Il s’agissait de la création d’une nouvelle zone d’activités économiques sur notre commune. Sept mois ont passé et le dossier a évolué… dans le sens que nous voulions. Explications…

Septembre 2022 : un PADD d’un autre siècle

Alors que l’urbanisation s’accélère et que les zones d’activités s’étalent, la préservation des terres agricoles est une question majeure que les documents d’urbanismes locaux doivent prendre en compte.

Or en septembre 2022, le projet de développement et d’aménagement durable présenté aux habitants par la majorité était loin de s’en préoccuper.

En effet, sur la zone 2 AUX de notre actuel PLU datant de 2010, la majorité ambitionnait de créer, sur le plateau d’Egrenay, une deuxième zone d’activités située derrière l’Ecopole (qui aurait dû accueillir Chronopost). Sur ce grand plateau agricole, que le maire prétend préserver depuis toujours, la majorité voulait à tout prix créer une zone d’activités de 40 hectares accompagnée d’un bel échangeur routier qui se serait situé à hauteur de la ferme d’Egrenay.

Dès la présentation de ce PADD et de cet inconséquent projet de nouvelle zone d’activités, nous nous y étions farouchement opposés !

Et cela pour plusieurs raisons :

  • Cette création serait contraire à la loi Climat et Résilience ;
  • De nombreuses zones d’activités existent déjà sur notre commune dont la zone de l’Ecopole qui n’est que partiellement aménagée ;
  • Dans la zone d’activités de Parisud, des entrepôts sont inoccupés et les friches industrielles pullulent en Ile de France ;
  • La zone de l’Ormeau nécessite une refonte, prévue dans le PADD ;
  • Le coût prohibitif d’un échangeur (15-20 M€).

Et cela avait amené le groupe « Agissons pour Combs » à voter contre le PADD.

Mai 2023 : un PADD incompatible

Nous pensions dès la présentation du PADD que cette orientation allait à l’encontre de la loi Climat et Résilience de 2021. Cette loi prévoit à l’horizon 2030, une réduction de la consommation des terres agricoles de 50%. Elle a pour objectif d’interdire progressivement toute nouvelle artificialisation des sols afin d’atteindre zéro artificialisation nette des sols en 2050 (ZAN), ce qui est fort lointain.

La position du maire de Combs-la-Ville a été martelée à de nombreuses reprises et notamment dans le cadre de ses fonctions de vice-président des maires de France. Selon lui, cette loi qui vise à promouvoir la transition écologique est trop contraignante et se doit d’être assouplie pour prendre en compte les particularités locales.

Et en ce qui concerne les zones d’activités, l’argument de Guy Geoffroy est toujours le même : il faut que nos territoires se développent économiquement et il faut donner davantage de liberté d’agir aux maires !

Nous ne sommes pas contre le développement économique mais celui-ci ne peut pas se faire à n’importe quel prix.

Il est plus qu’évident que l’ubuesque épisode Chronopost n’a pas servi de leçon. Il n’a pas, au sein de la majorité municipale, favorisé une prise de conscience de l’urgence de la situation écologique. Et cela est profondément regrettable.

Fort heureusement, le futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E) et le futur Schéma d’organisation territoriale de notre agglomération Grand Paris Sud (SCoT), prévus pour 2024, ne peuvent pas s’affranchir du respect de la loi. Et si eux ne le peuvent pas, nous ne le pouvons pas non plus puisque le SDRIF-E doit chapeauter l’ensemble des SCoT et PLU de notre région.

C’est la raison qui a conduit la majorité de notre commune à réécrire leur projet, le premier étant incompatible avec les orientations du futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E). Et ce n’est pas notre flamboyant président des éco maires qui va s’en vanter. Un revers de plus après ses échecs successifs de projets peu écolo compatibles (Champs de foire, Chronopost).

Guy Geoffroy a donc été contraint de faire machine arrière et de présenter, lors du conseil municipal du 22 mai 2023, un nouveau PADD plus conforme aux défis qui nous attendent.

SDRIF-E : un schéma plus vertueux ?

Le SDRIF-E est la nouvelle version de ce schéma directeur qui s’appliquera durant une bonne dizaine d’années dans notre région. A ce sigle a été ajouté un E pour signifier que l’environnement est censé être au cœur de ce schéma.

L’idée de la région est de réduire de 20% la consommation d’espaces agricoles par décennie. Il faut savoir qu’entre 2012 et 2021, la consommation a été trois fois moins importante qu’entre 1990 et 2000. Notre PADD qui allait consommer à lui seul 40 hectares, pour un projet bien hypothétique, n’était pas le bienvenu. Mais cette réduction est-elle suffisante et assez rapide aux vues du défi climatique que nous connaissons ?

France Nature Environnement qui regroupe en Ile de France plus de 400 associations a fait un certain nombre de critiques sur les orientations prévues dans le futur SDRIF-E. Elles sont intéressantes à connaitre, en particulier les propositions faites par cette association sur la mobilité et la création de pôles de vie. Cette association dénonce la part prise par l’État dans l’artificialisation des terres agricoles. C’est le cas dans notre commune avec l’Ecopole qui appartient à l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA).

Si le débat est ouvert, nous ne pouvons que déplorer l’amateurisme de la majorité. Elle nous contraint à un nouveau retard dans la mise en application du nouveau PLU qui laisse plus de temps aux promoteurs alors que cette révision est promise depuis 2014.

Il nous faudra être particulièrement vigilants et vérifier que les bonnes intentions du PADD se traduisent par une réglementation qui protège ce qu’il reste de notre patrimoine, de notre cadre de vie, de nos équipements publics.

Faire autrement et mieux pour nos écoles

L’enquête en cours sur l’état de nos écoles et les témoignages des parents ne doivent pas nous conduire au pessimisme ni à la fatalité. Des solutions existent pour améliorer la situation et placer de nouveau l’école au cœur des priorités de la politique municipale après tant d’années d’oublis. Explications…

Priorités et financements

L’argument défendu par la majorité municipale pour légitimer le coûteux projet JO 2024 a été le suivant : l’accueil d’une équipe de gymnastes est une opportunité pour capter des financements.

Or, ce que la majorité nomme opportunité est simplement le processus habituel dans une commune pour que soit réalisé un projet d’investissement. Quel que soit le montant des aides et des subventions, il y a un reste à charge pour une commune, c’est à dire une somme que la commune devra dépenser sur son budget. Les aides peuvent généralement atteindre 60 à 80 % des sommes à engager via des financements multiples. Le tout est d’en faire la demande, remplir les dossiers et surtout considérer le projet comme une priorité politique pour le défendre et obtenir des aides !

La majorité actuelle annonce pour le gymnase S.Allende un reste à charge pour la commune d’environ 20%, soit 650 000 euros, après déduction des subventions et autres aides financières. À titre de comparaison, la réfection du parking du Lidl (ou plutôt de la Coupole), est un projet de 515 000 euros, uniquement supporté par la commune.

À Combs, dans un budget contraint, avec un autofinancement quasi nul et une dette qui se creuse dangereusement, chaque décision entraine le report ou l’abandon d’un autre projet. C’est ce que nous avons constaté depuis des années dans notre commune, avec notamment, depuis 2008, le report successif de la rénovation du DOJO ou encore celui concernant la MJC.

Or, il est clairement établi que depuis de nombreuses années, l’école n’a pas été une priorité pour la majorité. Les dépenses pour les écoles ont été faites au compte-goutte. C’est une politique aux conséquences importantes car, ce faisant, la ville s’est elle-même privée d’aides ciblées pour lutter contre la vétusté de nos équipements scolaires et régler les problèmes d’étanchéité et d’isolation thermique.

C’est dire l’importance de l’avenir de nos enfants dans les priorités municipales, en terme d’investissement.

Des occasions manquées

Et pourtant, les occasions pour bénéficier de subventions afin de rénover les écoles et, notamment les désamianter, n’ont pas manqué ces dernières années.

En effet, l’investissement public local constitue une priorité gouvernementale depuis 2016 afin de permettre la réalisation de projets portés par les communes. Un coup d’accélérateur a été donné en 2020 avec la création de la DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local). Elle permet d’obtenir un financement de l’État afin de financer les grandes priorités d’investissement des villes. Ce dispositif est complété par la DSID (Dotation de Soutien au Département).

Ainsi, depuis 2020, une dotation exceptionnelle de soutien à l’investissement local de 950 millions d’euros est mise en œuvre dans le cadre de France Relance. Elle facilite la réalisation d’opérations structurantes, prioritairement en matière de transition écologique (donc de rénovation énergétique et d’isolation thermique), et de rénovation du patrimoine bâti des communes.

La ville de Combs n’en a pas bénéficié puisque la rénovation des écoles n’a jamais été définie comme une priorité.

D’autres communes ont fait des choix bien différents. Epinay-sous-Sénart a rénové énergétiquement trois groupes scolaires via une aide de 48 % reçue dans le cadre de la DSIL. A Boussy-Saint-Antoine, l’État a financé 50 % des travaux d’isolation et de remplacement des fenêtres de l’école élémentaire Nérac. Contrairement aux élus majoritaires de Combs, ceux de ces communes voisines ont estimé, eux, que la rénovation de leurs écoles était une priorité !

Nous nous sommes également arrêtés sur l’exemple de la commune de Villecresnes. L’aide obtenue concernait la rénovation énergétique mais également le …désamiantage !

Une nouvelle donne favorable qu’il faudrait saisir…

Encore faudra-t-il que la majorité municipale change totalement de cap et donne à l’école la priorité qu’elle mérite.

En effet, un rapport de février 2020 sur la rénovation énergétique des bâtiments scolaires donne des arguments pour une nouvelle approche dans ce domaine. En novembre 2022, le président de la République annonçait, lors des 24 heures du bâtiment, un plan à venir pour aider les communes à rénover leurs écoles souvent considérées comme de véritables passoires thermiques.

« On a besoin d’accompagner nos communes (…) pour les aider à mener à bien la rénovation thermique de nos écoles. Aujourd’hui, beaucoup de nos écoles ne sont pas aux dernières normes, elles dépensent beaucoup d’énergie, on pourra améliorer les conditions pour nos enseignants et pour les enfants »

Propos tenus par E. Macron, vendredi 18 novembre 2022

Cette initiative présidentielle a été confirmée le 20 avril 2023.

Le diagnostic, donné par un rapport sur la rénovation énergétique et celui détaillé par un chercheur spécialisé sur cette question, confirme que près de 10 % des écoles sur les 48 557 écoles françaises seraient vétustes et en premier lieu les écoles de nombreuses communes rurales. Le coût moyen d’une rénovation serait estimé entre 350 et 450 € du m2.

« Nous ne connaissons pas vraiment l’état du parc immobilier français. Or, l’école constitue le plus gros parc immobilier avec plus de 150 millions de m2, et selon nos estimations, 60 % devrait être rénové pour un coût de 40 milliards d’euros

Laurent Jeannin, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise, titulaire de la chaire de recherche sur l’architecture scolaire

Le cadre des dépenses, selon la rapporteure d’une mission d’information du Sénat sur le sujet confirme qu’il faudrait 40 milliards pour rénover tout le bâti scolaire français sur dix ans, soit 4 milliards par an et donc 2 milliards de plus que ce qui est actuellement accordé par l’État.

Le 9 mai, la Banque des Territoires annonçait le programme baptisé « EduRénov » du gouvernement. Celui-ci prévoyait 2 milliards d’euros de prêts pour financer les travaux de rénovation de 10.000 écoles, collèges et lycées d’ici à 2027 via un « plan d’accélération » en réalisant « au minimum 40% d’économies d’énergie ».

Espérons que cela n’est pas un effet d’annonce de plus et qu’à Combs-la-Ville, la majorité municipale comprendra qu’il est urgent de saisir cette opportunité pour que nos groupes scolaires soient enfin rénovés !

Car, plus la commune tarde à agir – et c’est le cas depuis trop longtemps – plus les travaux seront longs et complexes et plus les dépenses à financer seront colossales. C’est déjà le cas à L’Orée-du-Bois mais d’autres groupes scolaires de la commune sont concernés par des vétustés latentes semblables. Rien n’a été anticipé. Nous manquons de places dans nos groupes scolaires pour répondre à l’afflux d’enfants que nous amèneront les nouvelles constructions qui se sont multipliées ces dernières années .

À nous, combs-la-villais-e-s et parents d’élèves d’exiger que des dossiers de subventions soient réalisés afin de pouvoir bénéficier des subsides nécessaires.

Écoles : Restons mobilisés !

Cela fera bientôt deux mois que les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont initié une enquête sur le groupe scolaire de L’Orée-du-Bois. Le collectif des parents d’élèves et l’association Ensemble Autrement se sont mobilisés pour appréhender la 0situation de nos écoles et être en mesure de demander des mesures d’urgence. La semaine qui vient de s’achever marque une étape dans la mobilisation en cours. Faisons le point sur les derniers rebondissements…

Un conseil municipal sous protection policière

C’est sous la garde de pas moins de 20 fonctionnaires de la police nationale et municipale, et sous la présidence d’un maire apparaissant fatigué et soucieux, que le conseil municipal, prévu à l’origine le 24 avril, s’est tenu mardi dernier 9 mai en fin de journée.

Dans le cadre de l’examen du compte de gestion et du compte administratif 2022, le groupe d’opposition « Agissons pour Combs » a exprimé son inquiétude face à la vétusté des bâtiments publics de la ville et en premier lieu celle de plusieurs écoles, face aussi à certains choix d’investissements qu’elle juge incompréhensibles, face, enfin, à la passivité du maire informé depuis longtemps déjà – 20 ans ! – de la présence d’amiante dans les écoles. Les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du-Bois étaient présents et ont été attentifs pour écouter les interventions des élus de ce groupe et les réponses de la majorité municipale.

Et ce ne sont pas les applaudissements des parents et des représentants de l’intersyndicale du SIVOM également présents qui peuvent justifier une protection policière aussi imposante. Le calme a régné dans cette assemblée, sans huées cette fois à l’encontre du maire et de sa majorité.

Les questions qui se posent alors sont les suivantes :

  • Pourquoi mobiliser la police nationale devant les accès à la mairie et ce, pendant toute la tenue du conseil ?
  • Que risquions-nous ? Ou, plutôt, que craignait le maire – car ce n’est pas la première fois qu’il se pose ainsi en victime dès qu’il est contredit ?

Le maire a prétendu qu’il avait « rassuré » les parents d’élèves et que ces derniers lui avaient même adressé de chaleureux remerciements. On a senti qu’à ces mots, dans le public, où se trouvaient précisément, rappelons-le, de nombreux parents d’élèves, la tension, palpable depuis le début du conseil municipal, montait d’un cran…

En définitive, le public présent comme les élus de l’opposition sont sortis mécontents.

Des parents qui doutent !

« Nous évoluons en pleine paranoïa » s’étonnait, une fois la réunion du conseil municipal terminée, un parent d’élève de L’Orée-du-Bois. « Des policiers à l’entrée ; une fouille ; un maire qui nous intime l’ordre, d’une manière très peu courtoise, de nous taire et dont le regard traduit tout le dédain qu’il a pour nous uniquement parce nous avons applaudi, sans excès, lorsque M. Prilleux s’est exprimé ! Nous prend-il pour des terroristes ? Quels sont ces remerciements de parents d’élèves dont il parle et qu’il aurait reçus parce qu’il les aurait rassurés ? Il n’en a apporté aucune preuve ! Nous nageons en plein délire ! ».

A la sortie de ce nouveau conseil municipal, et pour affirmer qu’ils demeurent inquiets pour la santé de leurs enfants, les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du-Bois ont tout de même maintenu leur appel à un rassemblement populaire prévu le samedi suivant, le 13 mai, à partir de 10 heures devant la mairie.

Faut-il y voir un hasard ? Après des semaines d’attente, les parents d’élèves de L’Orée-du-Bois réussissaient finalement à obtenir le rendez-vous qu’ils demandaient avec le maire de Combs-la-Ville ! Et faut-il y voir un autre hasard ? Ce rendez-vous était accordé la veille même du rassemblement, une autre manière, pour le maire, de signifier qu’il refusait toujours de se rendre sur place afin de constater les désordres et la vétusté de L’Orée-du-Bois.

Néanmoins, au cours de cette entrevue, le maire a asséné, sans rire, plusieurs messages :

  • Ce groupe scolaire est parfaitement entretenu. C’est la raison pour laquelle aucuns travaux ne sont prévus puisque étant inutiles. Pas de problème d’étanchéité, pas de problème d’isolation même si les menuiseries ont 40 ans …
  • Le maire a convenu, après des années de demandes des parents et des enseignants, qu’il était nécessaire de faire des travaux de mise en sécurité de la cour de récréation des maternelles. Mieux vaut tard que jamais ! Mais quand ?
  • Enfin, sans en fournir de preuves et sans fournir les documents demandés, le maire a assuré que les dalles amiantées étaient en bon état et qu’il n’y avait aucun risque. Un nouveau diagnostic a été réalisé et l’encapsulage de la salle de jeux n’est donc plus nécessaire.

Beaux joueurs, et pour marquer leur bonne volonté, bien que le maire se soit contenté de bonnes paroles et d’affirmer que tout était réglé, les parents d’élèves, dans un geste d’apaisement, ont annulé leur rassemblement populaire du 13 mai au matin devant la mairie

Sortir de l’impasse

Néanmoins, samedi 13 mai, une petite délégation d’une vingtaine de personnes parents d’élèves et sympathisants ont assuré une présence symbolique afin que la majorité municipale soit consciente que les parents d’élèves de L’Orée restent mobilisés. Une représentante du personnel du SIVOM qui a repris le travail mais qui poursuit le mouvement de revendications pour l’heure non satisfaites, était également présente.

Rien n’est résolu. La direction de l’école maternelle de L’Orée-du-Bois a fait appel à une responsable des services de prévention de l’Inspection académique. Cette dernière est récemment venue se rendre compte de l’état de vétusté de l’école en compagnie de parents de ce groupe scolaire.

Enfin, le groupe « Agissons pour Combs » a demandé à Madame la Députée de notre circonscription de se saisir de ce dossier. En effet, si l’entretien et la gestion des écoles maternelles et élémentaires sont de la responsabilité des communes, il revient à l’État de vérifier si la législation en matière d’amiante est respectée. De plus, le plan de rénovation des écoles, qui a été annoncé tout récemment, montre combien le dossier de la vétusté des établissements relève en partie des aides attribuées par l’État aux collectivités territoriales. 

Nous attendons tous à présent une action décisive du maire et un respect de ses engagements pour ce dossier :

  • L’accès à l’ensemble des documents concernant l’amiante dans nos établissements scolaires et dans nos équipements municipaux. Face au refus de communiquer les Diagnostics Techniques Amiante des écoles de notre commune, les parents, les employés municipaux, les enseignants ont cherché les leviers légaux pour pourvoir les obtenir ;
  • Les investissements à réaliser pour ce groupe scolaire doivent être considérés comme prioritaire afin que des travaux de rénovation soient effectués rapidement et que le budget de 2024 y soit consacré.

La question de la vétusté et de l’amiante dans le groupe scolaire de L’Orée-du-Bois, contrairement à ce qu’estime le maire, n’est pas réglée.

Enquête sur les écoles à Combs

Étape 1 : Les écoles sont-elles une priorité ?

La découverte de dalles et de colle amiantées dans le groupe scolaire de L’Orée du Bois est le point de départ pour Ensemble Autrement d’une enquête sur l’état de nos écoles. Ce travail dressera un état général du bâti de l’ensemble des établissements scolaires de notre commune. Nous vous délivrons donc dans ce nouvel article, le 133ème depuis l’été 2020, nos premières informations, que nous affinerons pour chaque établissement.

« La réalité, c’est que les écoles sont remarquablement entretenues »

C’est le propos tenu par Guy Geoffroy dans le journal « La République de Seine et Marne » daté du 17 avril 2023. Mais de quelle réalité le maire de notre commune parle-t-il ?

L’état de l’école de L’Orée du Bois contredit tout simplement cette affirmation du maire. Il suffit de regarder les photos de l’intérieur de la maternelle de ce groupe scolaire pour se rendre compte à quel point il n’a bénéficié d’aucun entretien sérieux et régulier. Et ce n’est pas le travail effectué par le personnel de la commune qui est mis en cause. Ce sont les décisions prises par les élus qui dirigent la commune et qui décident de l’affectation des crédits.

Certaines parties de cet équipement communal montrent que des murs et des sols souffrent d’un problème d’humidité le plus souvent lié à des défauts d’étanchéité.

Les moisissures sur les menuiseries attestent qu’il s’agit d’un problème ancien.

Le plus grave, c’est que cet état de dégradation ne se limite pas à L’Orée du Bois. Il concerne également les autres groupes scolaires de la commune qui sont, eux-aussi, confrontés à des difficultés liées notamment à des infiltrations d’eau pluviale (La Noue) ou à une isolation défaillante (La Tour d’Aleron)… L’amiante, elle, est présente dans d’autres établissements comme à la maternelle de l’école Paloisel où des dalles dans une classe présentent le même état de dégradation et la même dangerosité qu’à L’Orée-du-Bois

Le problème est donc généralisé. La question de la présence d’amiante dans plusieurs écoles de notre commune s’ajoute à l’état inquiétant des bâtiments et est révélatrice d’une situation préoccupante.

Pas de moyens pour les écoles

Les écoles sont anciennes mais cela ne peut pas expliquer un tel niveau de dégradation de nos équipements. Il faut donc regarder la nature des travaux réalisés et les sommes affectées aux groupes scolaires de notre commune. La page ”Travaux” du magazine municipal « Rencontre », est consultable sur le site internet de la mairie (Kiosque). Toutes les dépenses investies, même les plus petites, sont communiquées. Peuvent s’ajouter quelques factures en régie pour des travaux réalisés par le service technique. Les travaux de clôture et ceux réalisés dans les cours de récréation ne sont pas pris en compte. Nous nous sommes focalisés pour le moment sur le bâti !

  • Si nous nous concentrons sur la seule école de L’Orée du bois, de 2008 à 2023, la somme dépensée en 15 ans pour entretenir, réparer et rénover serait de 57 360€, soit moins de 3 850€ par an pour un équipement de plus de 2 713 m2.
  • Si nous étendons cette étude à l’ensemble des 8 groupes scolaires, la somme qui aurait été investie sur 15 ans serait de 1 478 295€ soit moins de 100 000 € par an alors que l’emprise total au sol à entretenir est de près de 20 000 mètres carrés. Cela concerne aussi bien les sols, les murs, les toitures …

Le tableau ci-dessous montre que certaines écoles sont particulièrement défavorisées. C’est le cas de L’Orée du Bois mais aussi de Sommeville et de Paloisel. Même les mieux lotis ne le sont pas ! Toutefois, comment expliquer une telle différence entre les quartiers ?

Autant dire que, avec si peu de moyens dépensés, il n’est pas étonnant que des équipements vieux de 40 ans soient à bout de souffle.

La question est donc de savoir ce qui peut expliquer le peu d’intérêt que la majorité semble manifester pour l’entretien de nos écoles. Le maire et sa première adjointe ne manquent pourtant pas une occasion de rappeler que ce sont des anciens fonctionnaires de l’Éducation nationale.

Nos écoles ne sont pas une priorité

Ce peu d’intérêt se lit dans les programmes électoraux successifs de Guy Geoffroy.

  • Dans le programme des élections de 2008, le maire promet ceci :

Nos écoles, régulièrement, continueront à bénéficier de travaux d’adaptation aux besoins fondés sur la Politique Environnementale Globale initiée par la commune …

page 6, programme de Guy Geoffroy en 2008

La majorité savait à cette date que des travaux devraient être programmés pour éviter tout risque de contamination à l’amiante. Et pour ce qui concerne les menuiseries et l’isolation, les travaux ne débuteront que très tardivement.

  • Dans le programme de 2014, il n’est pas fait mention d’investissements pour améliorer l’état des écoles.
Programme de Guy Geoffroy en 2014, page 4
  • Pas une ligne également sur cette question en 2020. A croire que nos groupes scolaires était en parfait état et que rien n’était à faire !

Pourquoi affirmer, dans ce cas, en juillet 2017, à la page 12 du magazine municipal « Rencontre » : « l’école toujours une priorité » ? Quels sont les engagements tenus puisque, en définitive, la majorité ne s’est pas engagée à réaliser des travaux dans les écoles ?

La majorité municipale est au pouvoir depuis bientôt 30 ans mais nos écoles ne sont clairement pas une priorité pour elle ! Elle a préféré engager des dépenses importantes sur des postes d’investissements non-urgents et non-prioritaires ou investir dans des projets surdimensionnés et de prestige.

Vendredi 12 mai, juste avant un rassemblement devant la mairie prévu et déclaré en préfecture par le collectif de l’orée du Bois, le maire consent enfin après de nombreuses semaines d’attente à les recevoir. Une affaire à suivre …

Coup de théâtre au conseil municipal

23 avril 2023, salle du conseil de la mairie de Combs-la-Ville, il est 19h15. L’ambiance est tendue sur le parvis de la mairie. Il y a quelques parents du collectif L’Orée du Bois qui mettent sur leur vêtement un autocollant dénonçant la présence d’amiante dans ce groupe scolaire.

Un peu plus loin, sur le trottoir près de l’arrêt de bus, de nombreux grévistes du SIVOM se sont regroupés avec banderoles et casseroles.

Enfin, un dispositif de sécurité jamais vu, convoqué par le maire, est présent à l’entrée de la mairie. Police nationale et police municipale attentives et prêtes à intervenir au cas où. Et pourtant le premier acte de cette journée avait eu lieu le matin même…

11h : le service technique se barricade

En effet, Laure Masse et Gilles Prilleux, conseillers municipaux du groupe « Agissons pour Combs », s’étaient présentés en fin de matinée dans les locaux des Services techniques afin de consulter les Diagnostics Techniques Amiante (DTA) comme cela avait été prévu au préalable avec le directeur. Malgré le rendez-vous ferme qui avait été fixé, leur demande est rejetée et, à peine arrivés, le directeur leur confirme qu’il n’est pas en mesure de laisser les conseillers municipaux de l’opposition consulter les DTA…et qu’il faut en faire la demande au maire !

Il faut savoir qu’une précédente demande avait été faite par courriel au maire de notre commune dès le 31 mars afin de pouvoir consulter les DTA (ce qui est également le droit de tout administré). Une première consultation, autorisée par le maire, avait abouti à la confirmation de la présence d’amiante dans les dalles et la colle du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Faute de temps, ils n’avaient pas pu regarder attentivement les dossiers des autres groupes scolaires qui avaient été mis sur la table. D’une manière assez surprenante, il manquait d’ailleurs les dossiers techniques de 3 groupes scolaires et le directeur du service technique avait alors précisé qu’il lui fallait un peu de temps pour les retrouver.

La question qui vient à l’esprit est qu’y a-t-il donc à cacher ? Pourquoi ne pas jouer la carte de la transparence ? Est-ce en lien avec la déclaration faite en mars 2021 par le maire au conseil municipal : « Que cela soit clair : il n’y pas d’amiante sur nos sites » ?

Après-midi : les mécontents s’organisent

Deux collectifs de nature très différents se sont organisés pour venir assister à la séance du conseil municipal du soir.

Les parents d’élèves pacifiques et ouverts au dialogue, souhaitaient remettre une lettre au maire et à sa majorité. Cette lettre était une réponse au courrier adressé par le maire aux parents d’élèves, après 3 semaines de silence et de refus de les recevoir. Ce courrier ne répondait pas aux attentes du collectif de L’Orée du Bois qui venait donc entendre aussi, ce 24 avril, les interventions prévues par le groupe « Agissons pour Combs ». Ces interventions portaient sur l’état des écoles, la vétusté de certains groupes, avec, en particulier la « Question au maire » suivante :

Suite au conseil municipal du 20 mars 2021, vous avez répondu à une question au maire du groupe Combs à Gauche relative à la présence d’amiante dans les équipements municipaux. Votre réponse a été la suivante « La réponse est claire, nous n’avons pas d’amiante sur ces sites »
Cependant, nous avons découvert que les sols du groupe scolaire l’Orée du Bois étaient composés de dalles amiantées fixées avec une colle contenant également de l’amiante.
Nous souhaitons donc, que ce soir, soit clairement établie une liste exhaustive des équipements municipaux contenant de l’amiante aussi bien sur les sols, les plafonds et les murs.

Question du groupe « agissons pour Combs » envoyée au maire le 18 avril

D’un autre côté, les grévistes du SIVOM, regroupés en intersyndicale et en grève depuis 4 semaines, souhaitaient se faire entendre. Ils n’avaient été reçus par le président du SIVOM et maire de notre commune que quelques jours auparavant, sans n’avoir rien obtenu de concret. Ils sont nombreux dans leurs gilets orange et entrent finalement dans la salle du conseil après avoir déposé leurs mégaphones.

19h30 : Le maire a-t-il encore une majorité ?

Après les événements des semaines passées, la réunion du conseil municipal s’annonçait donc capitale. La majorité allait-t-elle abandonner sa politique de recul et d’évitement face aux questions posées par ses administrés et leur répondre enfin véritablement ?

Les conseillers et adjoints arrivent au compte-goutte dans la salle du conseil alors que les conseillers de l’opposition ont pris place et que le public investit la salle.

Une question surgit très vite. Mais où sont donc passés les élus de la majorité, qui, quelques minutes plus tôt, étaient réunis dans la salle voisine du bureau municipal de la majorité ?

Il faut savoir que chaque réunion de conseil municipal est précédée de la réunion du bureau municipal. C’est précisément au terme de cette réunion, lundi, que les élus de la majorité, dans un beau mouvement d’ensemble, se sont soudain éclipsés par une petite porte.

Le maire fait mine de compter et recompter les présents…le quorum n’est pas atteint ! En d’autres termes, il y a 15 élus présents et il en faut au minimum 18 pour que le conseil siège. Nous avions donc bien vu : plusieurs membres de la majorité étaient discrètement repartis chez eux !

Pour quelles raisons certains membres de la majorité ont-ils quitté les lieux ?

  • Ou est-ce parce que le maire, Guy Geoffroy, prévoyant les questions insistantes qui allaient lui être posées, a manœuvré pour que le quorum ne soit pas atteint ?
  • Ou est-ce en fait parce qu’il a perdu sa majorité ? Des tensions existent-elles entre ceux qui veulent lui succéder et en particulier les nouveaux ralliés autrefois dans l’opposition et d’anciens membres qui s’interrogent désormais sur la politique menée ?

Il est permis de se poser ces questions alors même que le maire va peut-être se présenter dans quelques semaines aux élections sénatoriales, histoire d’effacer la cuisante défaite de 2022 aux législatives (4,53 % des suffrages exprimés) et de quitter la scène municipale.

19h40 : le maire sort sous les huées

Après avoir annoncé qu’il convoquerait une nouvelle réunion sous trois jours, c’est sous les huées et sous protection policière que Guy Geoffroy a finalement quitté la salle du conseil. Cela nous a rappelé la séance du 4 juillet 2022 lorsque le maire et sa majorité ont voté une délibération permettant l’implantation du plus grand Hub Chronopost de France dans une zone qui était interdite à la logistique. Les habitants présents à ce conseil étaient sortis en huant le maire et sa majorité.

Rassemblés sur le parvis de la mairie, les manifestants ont, une nouvelle fois, exprimé sans complexe leur fort mécontentement et leur refus du silence dans lequel le maire-président du SIVOM et les services municipaux se sont emmurés. Sous le regard des forces de l’ordre, les prises de parole se sont succédées, rythmées par un concert de casseroles.

Les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du Bois ont alors crié leur fort mécontentement.

Les manifestants sont certains que, un jour ou l’autre, Guy Geoffroy devra cesser l’esquive pour accepter d’affronter ses contradicteurs sans les vouer à la vindicte facile de ses amis politiques.

Le maire a toutefois promis de rencontrer les parents d’élèves après les vacances…après 6 semaines d’attente. Mais avec quelle majorité va-t-il manœuvrer et avec quel budget va-t-il répondre aux attentes de revendications légitimes ?

Orée du bois : des revendications légitimes

Épisode 3 : les parents entrent en action

Depuis de nombreuses années, conseil d’école après conseil d’école, les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée du Bois ont réclamé des travaux pour assainir l’équipement scolaire, régler les problèmes d’étanchéité, obtenir que des travaux permettent aux enfants et aux personnels y travaillant de ne plus vivre, été comme hiver, dans une passoire thermique ! Et depuis tant d’années, rien de sérieux n’a été programmé par la commune ! Ils n’avaient pas imaginé qu’une défaillance encore plus grave de cet établissement allait s’ajouter à une liste déjà bien fournie de problèmes…

Des questions qui restent sans réponse

La découverte d’amiante dans le revêtement des sols du groupe scolaire L’Orée du Bois (dalles et colle qui les fixent) par les élus du groupe « Agissons pour Combs » a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour de nombreux parents mais aussi pour le personnel.

Passé un temps d’incrédulité et d’effroi, les parents se sont organisés et ont créé un collectif regroupant l’école maternelle et l’école élémentaire de L’Orée du Bois. En toute légitimité, ils se sont alors adressés au maire de notre commune afin d’obtenir des réponses aux questions qu’ils se posaient.

Force est de constater que, ni le maire adjoint chargé des affaires scolaires, ni la première adjointe, ni le maire ne se sont donnés la peine de venir constater sur place les désordres et la dangerosité des dalles abimées. Plus grave, ils n’ont pas répondu au courrier des parents d’élèves demandant un rendez-vous afin que leurs revendications soient entendues.

Banderole à l’entrée de la ville
entre deux poteaux

Que demandaient-ils d’aussi incongru aux yeux de la majorité ?

  • Qu’un diagnostic actualisé soit enfin mandaté auprès d’un cabinet d’expert accrédité afin de connaitre l’état d’abrasion des sols incriminés
  • Que des mesures d’urgence soient prises afin de protéger enfants et personnels
  • Qu’un suivi régulier soit effectué
  • Que des travaux de rénovation soient enfin réalisés pour régler les désordres sur cet équipement vieux de 40 ans

La seule action de la municipalité a été d’envoyer sur place, le mercredi 19 avril, des agents municipaux afin de regarder le toit et de placer une rustine pour recouvrir les dalles les plus abimées à la jonction de la salle de jeux et de son accès. Rien qui ne puisse apaiser leurs inquiétudes et leur besoin d’être écoutés.

Une lettre du maire hors-sol !

Désemparés face à tant d’indifférence et de mépris, les parents se sont mobilisés pour qu’enfin leurs voix soient entendues. Ils ont cherché à collecter le plus d’informations sur le sujet de l’amiante, échangeant les données trouvées.

Ils ont tout naturellement et pacifiquement préparé un rassemblement déclaré en préfecture prévu pour le vendredi 21 avril à 18h30 devant la porte d’accès provisoire de l’école maternelle.

Face à cette colère montante, le maire a alors envoyé un courrier adressé aux parents des élèves du groupe scolaire de L’Orée du Bois afin « d’éteindre l’incendie ». Mais la lettre signée n’a en rien répondu aux attentes de nombreux parents.

Des promesses, ils en ont eu depuis tant d’années concernant la prise en compte des désordres de cet équipement vétuste, qu’ils sont naturellement méfiants. D’autant que le maire minimise la situation en rejetant la faute sur les élus du groupe « Agissons pour Combs » qui selon lui ne cherchent que le scandale et la polémique. Comme si l’état de vétusté avéré était de leur responsabilité !

Dans ce courrier, le maire considère que l’amiante n’est présente que sous la forme « de traces « . Étrange puisqu’en 2021, lors du conseil du mois de mars, le maire nous assurait qu’il n’y en avait pas.

Et pourtant les dalles et la colle utilisées sont en partie composées de produits amiantés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il reconnait implicitement la dangerosité des dalles en évoquant le recouvrement par encapsulage (préconisé dès 2004 en cas d’abrasion et de dalles abimées). Or les dalles abimées et l’usure évidente en 40 ans de ces mêmes dalles ne datent pas d’hier !

Ci-dessous un extrait de cette lettre datée du 18 avril :

Il ne s’engage pas non plus sur un recouvrement de l’ensemble des sols amiantés du groupe scolaire. Un engagement bien insuffisant si cela ne concerne que la salle de jeu de la maternelle alors que ce sont plus de 2000m2 qui sont en réalité à recouvrir ! Pas de précisions non plus sur le calendrier des travaux…

Une fois de plus, le maire et sa majorité sont coupés des réalités. Le maire est incapable d’entendre ses administrés et cela pose un véritable problème de démocratie.

Un rassemblement pacifique pour échanger

Ce premier rassemblement, au début des vacances de Pâques, préparé en trois jours, a rassemblé une cinquantaine de personnes. Un début prometteur sachant que la pétition mise en ligne totalise déjà plus de 300 signatures.

Ce rassemblement a été l’occasion d’échanger des informations, de se poser des questions sur les législations en vigueur, sur les actions à mener pour obtenir écoute et solutions pérennes. Nous avons pu constater le degré de responsabilité des parents, qui loin de céder à la panique et de toute polémique, cherchent à comprendre les différents paramètres d’un problème de santé publique qui les concernent.

A la fin de ce rassemblement, les parents ont souhaité poursuivre ce combat légitime dans le plus grand respect des uns et des autres.

Rendez-vous est déjà pris pour préparer un nouveau rassemblement devant la mairie après les vacances solaires. Ils appellent tous les parents des autres établissements scolaires à se coordonner afin de demander, de concert, des travaux dans les différents établissements de la commune. Ils veulent obtenir une évaluation de la présence d’amiante et de son état de conservation pour l’ensemble des établissements scolaires de la commune.

Ce sera l’objet de notre article de la semaine prochaine : Enquête sur les écoles à Combs

Nous soutenons l’action du collectif des parents du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous appelons à signer la pétition de ce collectif !

Orée du bois : Et si la majorité jouait enfin la carte de la transparence ?

Épisode 2 : De biens troublantes révélations

Dans l’article de la semaine dernière nous avions dressé un tableau alarmant de l’état du groupe scolaire L’Orée du Bois. Notre préoccupation majeure concernait la présence d’amiante dans les colles et les dalles abimées qui recouvrent les sols. Cette présence est confirmée et les parents s’organisent pour demander des comptes et réclamer une mise en sécurité des enfants et du personnel. L’indignation croît…

Petite chronologie des faits !

2004 : Diagnostic technique amiante positif

Pendant 19 ans, le Diagnostic Technique Amiante (DTA) est semble-t-il resté dans les tiroirs. Notre commune n’a pas répondu à l’enquête menée par l’Observatoire National de la Sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) en 2016 sur la présence d’amiante comme le montre l’illustration ci-dessous :.

Les questions qui se posent sont les suivantes :

  • Les personnels de service ont-ils été informés du risque encouru et des préconisations d’entretien pour éviter une quelconque abrasion des sols, cette dernière étant susceptible de libérer des particules amiantées dans l’école ?
  • Les enseignants ont-ils été tenus informés du risque et ont-ils eu connaissance des préconisations de l’Observatoire National de la Sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement ?
  • Les parents ont-ils été informés et rassurés par un suivi régulier de l’état des sols ?

A la lumière des informations dont nous disposons, la réponse à chacune de ces questions est, une fois de plus, négative !

2021 : Pourquoi dissimuler la vérité ?

Lors du conseil municipal du 20 mars 2021, une question est posée au maire par le groupe « Combs-à-Gauche » au sujet de la présence éventuelle d’amiante dans les écoles de notre commune.

Le maire déclare lors de ce conseil municipal qu’il a tenu à faire à huit clos : Réponse transcrite dans le compte-rendu de ce conseil, page 31 :

 » Nous n’avons pas d’amiante ». Cette affirmation est d’autant plus surprenante que pour la seule école de l’Orée du bois, un Diagnostic Technique Amiante datant de 2004 avait été positif. Et qu’en est-il des autres groupes scolaires de la commune ?

Les élus du groupe « Agissons pour combs » ont rendez-vous le 20 avril au service technique pour étudier la situation des autres groupes scolaires. Nous vous informerons bien évidemment des résultats de nos investigations.

2023 : La majorité minimise la dangerosité

Alors que les parents et les personnels s’inquiètent, la majorité municipale tarde à répondre aux questions qui se posent depuis la diffusion de cette information par notre association aux parents d’élèves. Aucun rendez-vous avec le maire n’est, à cette date, proposé aux parents en dépit de leur demande.

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » ne sont pas mieux lotis.

Leur courrier recommandé du vendredi 7 avril visant à connaitre les mesures qui seront prises en urgence pour assurer la sécurité des enfants et des personnels de ce groupe scolaire est pour le moment sans réponse. C’est d’ailleurs le lot de la majorité des courriels et courriers envoyés.

Le Parisien daté du 11 avril 2023 titrait : « Combs-la-Ville : la rénovation du gymnase pour les JO fait polémique face à la présence d’amiante dans une école ».

Dans cet article, Guy Geoffroy minimise la réalité mais reconnait enfin la présence d’amiante. Les propos du maire sont symptomatiques de son attitude suffisante mais la légèreté avec laquelle il traite ce problème ancien et potentiellement grave est surprenante :

Il y a bien un peu d’amiante dans des matériaux de cette école, qui date d’une époque où l’amiante était roi mais de manière ordinaire et non dangereuse. Cela dépend de sa volatilité « 

Le parisien, P.44, Propos de Guy Geoffroy

Le maire semble considérer que les dalles abimées et la colle contenant de l’amiante ne sont pas dangereuses, contrairement à tous les spécialistes que nous avons contactés sur cette question et en particulier l’association Henri Pezerat,. Ces matériaux défectueux et à l’air libre ne seraient pas, selon lui, volatiles. Il ajoute même : « On soulève des lièvres qui n’en sont pas.».

Et pourtant, en 2019, la presse a dénoncé l’état inquiétant de nombreuses écoles dans notre pays et le laxisme de certaines municipalités. Le Monde du 19 novembre 2019 a mis en lumière un rapport interne de l’Éducation nationale qui dénonce le non-respect des obligations légales par certaines municipalités. Le journal Libération indiquait le 21 novembre 2019 :

« ce scandale sanitaire, que l’on croit derrière nous, est en réalité une bombe à retardement. Tant que le matériau est calfeutré, il n’y a pas de danger pour la santé. Mais dès que les fibres se retrouvent à l’air libre – quand on perce un mur par exemple –, le danger est réel. L’amiante frappe sans seuil : le risque de développer une maladie, qui ne se déclare que trente ou quarante ans après, serait d’abord lié à la quantité respirée, plus qu’à la durée d’exposition ».

Libération du 21 novembre 2019

Agir !

Face à cette situation inquiétante pour ce groupe scolaire, il est important que les parents se mobilisent.

Nous devons tous réclamer, en toute transparence, comme nous l’avons fait dans nos courriers :

  • Des travaux d’urgence sur les sols de toute la salle de jeux et pas une simple rustine. Le directeur technique a fait réaliser cela mercredi 12 avril, ce qui est totalement insuffisant puisque c’est l’ensemble des sols qui est à recouvrir. Le maire a toutefois précisé lors du Facebook live du 13 avril qu’il s’engageait à un recouvrement de la salle de jeux ;
  • Qu’un nouveau Diagnostic Technique Amiante (DTA) soit diligenté pour l’ensemble du groupe scolaire ;
  • Qu’un Diagnostic Amiante Avant Travaux (DAAT) soit réalisé préalablement à toute intervention sur les sols comme l’exige la législation ;
  • Que la sécurité des enfants et des personnels soit enfin assurée et que toute la lumière soit faite sur le manque de suivi et de surveillance des sols amiantés.

En effet, en 20 ans, la majorité n’a programmé aucun plan pluriannuel de travaux de recouvrement des sols. Ces derniers étaient, du fait du vieillissement des matériaux et leurs abrasions, potentiellement dangereux dans le temps. Dès 2004, la majorité municipale aurait dû anticiper et prévoir le financement de tels travaux.

Nous sommes donc légitimement en droit de dénoncer les choix d’investissements qui ont été faits. A la lumière de telles défaillances pour la sécurité et la santé de la communauté éducative, les derniers choix en date (parkings, création d’une allée à double sens de circulation, gymnase Allende…), sont totalement irresponsables, depuis de nombreuses années.

Appel de l’association Ensemble Autrement à se mobiliser et à venir nombreux au rassemblement du collectif des parents d’élèves de l’Orée du bois :

https://www.liberation.fr/france/2019/11/21/amiante-dans-les-ecoles-les-obligations-de-securite-trop-souvent-oubliees_1764761/

https://76.fcpe-asso.fr/page/amiante-dans-les-ecoles

Orée du bois : une école amiantée ?

Épisode 1 : enquête sur la vétusté d’un groupe scolaire

Depuis que nous avons eu connaissance des travaux dans l’allée conduisant au parking du gymnase Allende, il y a deux semaines, nous avons été frappés par le contraste entre les moyens déployés pour un parking et le faible investissement de la commune pour le groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous avons donc enquêté en priorité sur l’état de ce groupe scolaire qui date de la même époque que le gymnase Allende construit voici tout juste 40 ans. Ce dernier a bénéficié, quant à lui, de toutes les attentions et a été rénové en 2015 pour être au final, agrandi afin d’accueillir l’entrainement d’une équipe des JO 2024.

Et les premiers éléments de notre enquête sont inquiétants !

Un extérieur hors d’âge

Au premier regard, le groupe scolaire de L’Orée du Bois semble vieillissant. Et en y regardant de plus près, plusieurs choses frappent l’observateur :

  • Les menuiseries qui couvrent les deux tiers de la surface des murs extérieurs sont hors d’âge et sont des passoires thermiques. En effet, les menuiseries aluminium et les vitrages sont très loin des normes actuelles… puisque ces éléments datent de 40 ans !
Des menuiseries en aluminium vieillissantes
= passoire thermique
  • Ces menuiseries ont mal vieilli et les feuilletages verts du vitrage sont par endroit totalement dégradés ;
  • Des jours apparaissent au-dessus et sous les portes, laissant l’air s’engouffrer dans le groupe scolaire. Comment, dans de telles conditions, allier nécessité de sobriété énergétique et confort des élèves comme des équipes éducatives ?
Des jours importants sous les portes :
Vive le palais des courants d’air !
  • Les joints semblent un peu partout défaillants ;
  • Le préau de l’école maternelle est ridiculement petit pour une école accueillant cette année 107 élèves !

De toute évidence, aucuns travaux extérieurs sur ce groupe scolaire n’ont été réalisés depuis sa construction au début des années 80, il y a 4 décennies !

Des menuiseries en aluminium …
à bout de souffle !

En plus de cette problématique de norme en matière d’impact énergétique, c’est la sécurité des enfants et des équipes qui est à mettre en cause dans l’espace vert de l’école maternelle. En effet, des morceaux de verre et de ferraille remontent régulièrement à la surface et risquent de blesser un enfant. Les parents et les enseignants ont dénoncé ce fait inquiétant depuis de nombreuses années dans le cadre des conseils d’école. Ils ont demandé que les terres de remblais mises sur cet espace vert soient entièrement retirées. En vain …

Des découvertes inquiétantes à l’intérieur

Plusieurs parents nous ont alerté sur l’état de délabrement à l’intérieur du groupe scolaire.

Au premier abord, la peinture semble propre. C’est le cas un peu partout. Est-ce de ce fait un cache misère ? Comme pour l’extérieur, peu de travaux d’envergure ont été réalisés en 40 ans.

Au dessus de certaines portes
des persiennes en verre laissent passer l’air….
pas besoin de capteurs de CO2 !

Et nous sommes allés de mauvaises surprises en mauvaises surprises, en particulier dans la salle de jeux des maternelles :

  • Des problèmes d’étanchéité y sont particulièrement visibles.  La réponse de la commune a été d’utiliser un simple joint de silicone. Le résultat est que lors de très fortes pluies, de l’eau tombe du toit et dégrade depuis des années le sol en contrebas ;
Des joins de silicone en guise de
bouche trou et d’étanchéité !
  • Des dalles du sol sont endommagées et laissent apparaitre de la colle de couleur noire ;
Des dalles amiantées abimées
et de la colle amiantée à l’air libre …
  • Un puits de lumière fermé par une plaque de polycarbonate n’assure pas l’étanchéité en cas de fortes pluies.

Nous sommes loin des solutions d’étanchéités
proposées actuellement !

Plusieurs interrogations découlent de ces observations :

  • Quel est l’état réel de la couverture et de l’étanchéité ? Pourquoi des travaux n’ont-ils pas été diligentés alors que depuis des années les conseils d’école ont évoqué cette problématique ?
  • Pourquoi aucune rénovation lourde n’a été effectuée ?
  • Comment comprendre une telle défaillance dans l’entretien d’un groupe scolaire ?

Un diagnostic technique amiante positif

L’ensemble de ces constats et les questions qui sont induites ont conduit les élus du groupe « Agissons pour Combs » à demander en urgence l’accès au diagnostic technique amiante. Ce diagnostic est obligatoire pour tout établissement recevant du public.

Le rapport est vieux de 20 ans ! Il date de… 2004 !

Nous avons alors eu confirmation de ce que nous avions craint. Le rapport du cabinet d’expertise Qualiconsult confirmait la présence de composé amianté dans les dalles et la colle.

Aucun rapport de suivi n’a été réalisé suite à ce constat, alors que la présence de matériau amianté le nécessitait de toute évidence. Les préconisations du rapport à l’époque étaient les suivantes en cas de dégradation :

  • Procéder au retrait des dalles ou confiner ces matériaux par un recouvrement par exemple ;
  • Procéder au retrait ou au confinement pour la colle.

Suite à ces découvertes, nous avons demandé au maire et au service technique de la commune :

  • De réaliser en urgence des analyses sur les parties les plus abimées ;
  • De réaliser un nouveau diagnostic complet sur toutes les surfaces du groupe scolaire et sur l’ensemble des matériaux composant cet édifice ;
  • De prendre des mesures conservatoires afin de mettre en sécurité sanitaire enfants et personnels intervenants dans cet établissement s’il est confirmé, comme cela a été constaté en 2004, de la présence d’amiante. Or les dalles abimées laissent depuis un certain temps à l’air libre des composées amiantés.

Ce qui est certain, c’est qu’aucune rénovation sérieuse n’a été réalisée sur les sols et l’étanchéité de L’Orée du Bois …

Nous avons pu faire le point sur les travaux réalisés et en dresser une liste exhaustive. En 15 ans, de septembre 2008 à avril 2023, les bâtiments du groupe scolaire n’ont bénéficié que de 57 360€ de dépenses pour une surface totale de plus de 1800 m2 (3824€ par an en moyenne). Ces dépenses correspondent à des travaux de peinture intérieure et quelques travaux sur les sols. Or qui dit travaux dit obligation de réaliser un DAAT (Diagnostic Amiante Avant travaux) ! Nous aimerions en connaitre le contenu s’ils existent !

Et qui dit amiante dit mesure de sécurité et d’extraction des matériaux qui est couteux !

Notre philosophie, nos priorités ne sont pas celles de la majorité municipale. Notre priorité aurait été de réaliser des travaux de sauvegarde de cet établissement pour garantir la sécurité sanitaire plutôt que de dépenser autant de moyens financiers dans la réalisation de deux extensions du gymnase Allende, de son parking et d’une allée à double sens inutile, alors que le groupe scolaire voisin est en piteux état et montre des signes de dangerosité pour ses occupants !

La suite est à lire dans l’épisode 2 de la semaine prochaine !

Nous soutenons l’action du collectif des parents du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous appelons à signer la pétition de ce collectif !

Allende : De l’incompréhension à la colère !

Épisode 3 : Les travaux de stationnement et d’accès

Dans un premier épisode sur les travaux réalisés pour accueillir les entrainements d’une équipe de gymnastes lors des prochains jeux olympiques de 2024, nous avions expliqué quels seront les bénéficiaires des travaux en cours. Puis, dans un second article, nous avions remis en question l’urgence et la priorité d’un si important investissement. Le troisième volet de notre enquête sur le gymnase Allende concerne les travaux de réfection du parking du gymnase et de son accès ; travaux qui viennent de démarrer. Et une fois de plus, nous sommes consternés ! Explications…

Un projet qui interroge

La réfection du parking n’est pas un luxe, en effet : nids de poule, zone non aménagée… Un « no man’s land » à l’abandon depuis sa création en 1983. Rien à voir avec l’état du parking de Lidl et de la Coupole. Il était encore en bon état et n’aurait jamais dû constituer une priorité d’un budget contraint (coût pour la commune de 515 000€).

Le projet de parking supprime une partie des arbres existants et également une haie. Rien n’est fait pour lutter contre les ilots de chaleur : pas de replantation d’arbres et d’arbustes mais des bandes enherbée (1/3 de la surface du projet) comme cela se fait maintenant partout pour faciliter la perméabilité des sols.

Les élus de l’opposition n’ont pas été informés de la nature exacte des travaux de réfection du parking Allende et de son accès élargi. C’est par des parents d’élèves et les réseaux sociaux que notre association et les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont été contactés sur l’impact de ces travaux sur la communauté éducative.

Premier travaux sur l’allée
qui va être élargie :
enlèvement de la haie programmée !

Les interrogations légitimes sur ces travaux en cours sont les suivantes :

  • Les habitants, les associations, les enseignants ont-ils été informés et y-a-t-il eu concertation sur la nature et le calendrier des travaux ?
  • Pourquoi faire des travaux en bordure d’une école au début du printemps alors que les travaux auraient pu être réalisés durant l’été pour ne pas gêner les enfants et les enseignants ? Est-ce un délai imposé par le Comité International Olympique et les organisateurs des JO 2024 ?
  • Comment gérer la sécurité et les flux d’élèves de la maternelle et de l’élémentaire sur une zone réduite alors même que l’allée Auzaneau et son bas-côté sont régulièrement empruntée par les véhicules qui desservent le chantier du gymnase (à vive allure) ?
  • Pourquoi prévoir un accès à double sens de circulation très élargie qui impute une partie de l’espace dédié à l’école maternelle et à sa cour de récréation ? Est une norme obligatoire ?
Plan masse du nouveau parking
et de son accès rue du bois l’évêque
  • Combien ce parking et cet accès à double sens coûte-t-il à notre commune ?

Impacts scandaleux sur l’école maternelle !

Nous pouvons de notre côté répondre ceci :

  • Aucune concertation n’a été réalisée avec qui que ce soit ! Tous les membres de la communauté éducative ont été mis devant le fait accompli au dernier moment…Toujours à la veille des vacances pour la direction de l’école ou la semaine précédant les travaux pour les parents d’élèves ;
  • Aucune explication valable au sujet du calendrier des travaux menés dans ce secteur. Le seul argument qui a semble-t-il été évoqué est la possible mise à disposition du gymnase pour une équipe internationale d’athlètes dès cet été. En tout état de cause, n’était-il pas possible d’attendre les vacances de Pâques pour faire les travaux les plus bruyants. Est-il possible d’imaginer le stress des enfants et le bruit dans le dortoir si proche de l’allée en démolition ?
  • Aucune anticipation en ce qui concerne la sécurité et le flux des élèves. En urgence, il a été finalement mis un portillon pour les maternelles du côté de l’allée Auzaneau sans protection contre le pluie. Un simple passage dans la terre qui a été comblé dans un deuxième temps par des cailloux, puis dans un troisième temps, par un feutre sans fixation. Bilan : perte sur le temps des apprentissages pour arriver à gérer entrée et sortie !
Sans feutre, un passage avec un portillon
étroit pour les élèves de maternelles…
  • La création de cette allée à double sens ne relève d’aucune obligation réglementaire (Pas de DTU : Document Technique Unifié définissant les normes de construction et de chantier). Une simple allée à circulation alternée est autorisée et suffisante en respectant le code de la route (signalisation).
En haut : coupe montrant
clôture et haie séparant l’école de l’allée,
allée de 2.90m pour les véhicules.
En bas : la clôture est très proche de l’école,
l’allée fait 6 m pour les véhicules + 2 m de cheminement piéton.
  • La décision prise par le maire (2023/54-C) engage des travaux à hauteur de 455 754 € !
Cette société avait précédemment obtenu le marché
pour la création d’un champ de foire non réalisé
suite à la pétition et le rassemblement
au parc central de notre association.

Un projet légitime ?

Lors du conseil municipal du 27 mars 2023, le Groupe « Agissons pour Combs » a tenté en vain d’obtenir des réponses aux questions que les parents, les enseignants se posent légitimement.

Le maire et la majorité n’ont pas répondu aux questions et ont préféré détourner l’attention par des attaques personnelles sans fondement. Cette stratégie politique a été utilisée à maintes reprises par la majorité. Nous avons encore en mémoire ce qui s’est passé pour les projets avortés de ces trois dernières années.

Ce qui reste des arbres arrachés…
qui ne seront pas remplacés !

Cette méthode est pleinement assumée par le maire et sa majorité. Elle s’appuie sur sa légitimité issue des élections de 2020 (53 % des suffrages exprimés mais…18 % des électeurs seulement !). Un argument pourtant répété à l’envi et qui est censé donner au maire cette légitimité qu’il appelle tant de ses vœux et une manière de gouverner qui va avec (pas de transparence, pas de concertation).

Et pourtant, les rares électeurs qui s’étaient prononcés sur son nom en 2020 n’avaient pas voté et validé des projets hors programme comme celui du champ de foire dans le parc central, d’un hub gigantesque aux portes d’un quartier pavillonnaire et d’une allée en double sens au raz d’une école maternelle !

Devant la répétition de telles manœuvres de gouvernance, beaucoup de combs-la-villais sont devenus fatalistes. L’absence de moyens pour les écoles, les centres de loisirs et des tarifs très élevés pour accéder aux services municipaux apparaissent comme une injustice de plus à supporter ! La vente du patrimoine communal que la majorité justifie par l’état de vétusté de nos équipements, qui n’ont pas été rénovés, semblent être une malédiction sur laquelle le citoyen n’a pas de prise. Or cela n’est pas vrai. Le citoyen, s’il se mobilise peut faire bouger les choses !

Travaux sur le parking

L’incompréhension face à un tel projet dont l’utilité est discutable ne peut que faire croître la colère. Une autre solution aurait pu être privilégiée, moins coûteuse et plus conforme aux attentes des familles et des enseignants.

En agrandissant le parking enherbé qui se trouve à gauche du groupe scolaire, il aurait été possible de transformer l’ancien parking en ilôt de verdure tout en conservant un simple accès en cas d’urgence pour le gymnase. L’école aurait été ainsi davantage sécurisée.

L’agrandissement du gymnase et la création de cette allée en double sens, pour satisfaire une équipe de gymnastique destinée à séjourner quelques jours seulement dans notre ville, n’était pas une priorité au regard de l’état de vétusté de l’école de l’Orée du Bois. Cette dernière exigerait, elle, toute notre attention et tous nos soins. Ce sera l’objet de notre enquête de la semaine prochaine qui prouvera une fois de plus que la situation est inquiétante et que nous n’aurions pas dû donner priorité aux JO 2024…

Pour soutenir l’association « Un avenir pour Margot » et les besoins d’un petit combs-la-villais atteint d’une maladie orpheline, n’hésitez pas à faire un don.

https://www.unavenirpourmargot.com/accueil

Vols, cambriolages… Combs est-elle dans la tourmente ?

Depuis plusieurs mois, de nombreux combs-la-villais relatent sur les réseaux sociaux de notre commune, leurs mésaventures : cambriolages, vols et effractions de leur voiture…De même, lors de nos rencontres mensuelles avec les habitants, beaucoup nous ont fait part de leurs craintes. Un sentiment général d’insécurité semble se développer.

Conscient de son importance, le groupe « Agissons pour Combs » a posé une question à ce sujet lors du conseil municipal du 20 février 2023, visant à mieux appréhender l’évolution de la situation et les solutions envisagées.

Une situation sous contrôle ?

Tout en précisant que le conseil intercommunal de la sécurité et de la prévention de la délinquance avait noté une forte recrudescence des vols par effraction (VEL) en fin d’année (48 VEL entre novembre et la mi-janvier selon le maire de notre commune), le maire considérait que la situation était sous contrôle, ce dernier allant même jusqu’à préciser que :

…une baisse générale de la délinquance sur notre commune, c’est un petit accroc dans une situation qui par ailleurs va moins mal…La tendance est à une baisse générale (…) A ce jour, donc nous sommes aujourd’hui le 20 février (…) nous avons retrouvé un rythme de croisière qui n’est pas satisfaisant…

conseil municipal du 20 février 2023, YouTube, à partir de 46minutes et 50 secondes

Ainsi donc, le chiffre communiqué par le maire lors du conseil municipal serait seulement de 3 vols avec effractions (VEL) en l’espace d’un mois, entre le 15 janvier et le 20 février.

D’où ce chiffre a-t-il été tiré ?

Cette réponse semble bien éloignée des préoccupations que laissent supposer les réseaux sociaux et des indications de certains policiers venus constater les effractions ou qui reçoivent les combs-la-villais au commissariat.

Dans un de nos précédents articles, en juin dernier, nous avions traité de la satisfaction affichée de la majorité et du maire concernant ce que nous avions ironiquement appelé le « petit commerce« . Satisfait à l’époque de l’évolution de la situation, la majorité semble dans le même état d’esprit sur cette question des VEL. Et quelle est la signification de cette bien surprenante expression -« rythme de croisière » – dans la bouche du maire?

Une situation qui n’est, en effet, pas satisfaisante…

Comme à son habitude, la majorité municipale affiche un optimisme débordant se félicitant du travail accompli.

Combs n’est pourtant pas dans une bulle qui pourrait connaitre une baisse générale des vols par effraction alors que partout ailleurs les chiffres ne vont pas dans ce sens. La situation à l’échelle nationale n’est effectivement pas brillante.

Qu’en est-il réellement du nombre de cambriolages sur notre commune ? Il est à noter que, dans la plupart des cas, les cambriolages sont réalisés dans des logements qui ne sont pas équipés de système d’alarmes. De même, la quasi-totalité des cambriolages se font de jour et pas de nuit.

Le plus inquiétant est la forte croissance des vols de voitures et d’accessoires de voitures dont le nombre continue à augmenter. Certaines effractions ont lieu sur le véhicule alors que le conducteur est à un stop.

Ni la police nationale, ni la police municipale ne sont en mesure de lutter efficacement contre ce fléau. Il n’y pas de recettes miracles mais il est possible d’améliorer la situation.

Pas de recettes miracles…

Dans un autre article, nous avions évoqué, dans le cadre d’un budget toujours plus contraint, les faibles effectifs de la police municipale par rapport aux prévisions budgétaires. Faut-il renforcer, lorsque les VEL sont les plus nombreux, les effectifs de la police municipale en embauchant deux policiers supplémentaires afin de renforcer l’équipe des 8 policiers actuellement en fonction ?

Il n’est pas certain qu’un ou deux policiers municipaux de plus que ceux en fonction à Combs règleraient le problème. Des villes voisines comme Moissy ont un effectif de 8 fonctionnaires ou celle de Lieusaint un effectif de 6 fonctionnaires. Elles bénéficient surtout de la proximité de la police nationale. Ce qui n’est pas notre cas puisque notre commissariat a fermé ses portes voici déjà de nombreuses années. Ce qui compte, c’est la relation entre la police municipale et la police nationale.

voiture de police
voiture de police

Alors, s’il n’y a pas de recettes miracles, se pose surtout la question des missions de la police municipale définies par le maire et sa majorité qui permettrait d’améliorer la situation.

Fautes de moyens financiers, dans une ville endettée qui doit contrôler son budget de fonctionnement et le poids de ses dépenses en personnel, la question des priorités des missions affectées à la police municipale est une fois de plus d’actualité.

Quelles devraient-être les missions prioritaires de la police municipale de notre commune ? Où et quand mettre nos forces de police en action ? Faut-il continuer de concentrer nos agents sur la délivrance de PV avec amendes en zone bleue qui pénalise un grand nombre de résidents en l’absences de carte leur permettant de stationner ?

Poste de la police municipale
Poste de la police municipale

A ceux et celles qui ont fait l’objet d’un vol récent, nous adressons une pensée solidaire…et à ceux et celles qui ont été préservés jusque-là, nous formons des vœux pour que vous n’en soyez pas victimes.