Bilan 2022 et rentrée 2023

Septembre 2023, les cartables ont rempilé il y a quelques jours, les crayons sont taillés, les chaussures neuves déjà trouées, bref : c’est la rentrée ! Et pour Ensemble Autrement aussi.

Après une pause estivale, il est temps pour nous de faire un bilan sur l’année passée et de repartir vers de nouvelles aventures.

Un gros travail d'information ...

2022 a eu son lot de travail d’enquête et de recherche pour vous transmettre un maximum d’informations : l’insuffisance du pourcentage d’aliments bios à la cantine par rapport à ce qui est légalement prévu, l’endettement de Combs-la-Ville jusqu’en 2054, qui n’a pas dissuadé la majorité pour débloquer un budget colossal en vue de réaliser des travaux démesurés au gymnase Allende. La situation alarmante des petits commerces de proximité (dont la fermeture définitive de notre cher G20 à l’Abreuvoir). L’étonnante hausse de la taxe foncière par un maire qui avait toujours juré ne pas l’augmenter pour ne pas faire « peser la pression financière sur les foyers ». Les propositions que nous avons faites concernant les éclairages publics pour en diminuer l’impact écologique et sur la biodiversité. La fragilité, et donc la dangerosité, du plan local d’urbanisme (PLU) qui va faire l’objet d’une révision. L’augmentation inquiétante des tarifs municipaux, impactant directement les familles et bien d’autres sujets, dont vous trouverez lecture dans nos précédents articles. 

... et également des actions

2022 a aussi eu son lot d’actions concrètes pour protéger notre ville et échanger avec vous : la mobilisation contre le projet Chronopost a notamment rassemblé plusieurs associations et plus de 150 personnes, nous offrant une couverture médiatique ayant permis l’annulation de ce projet (h)ubuesque. Nous avons également organisé un rassemblement de soutien à l’Ukraine. En septembre de cette même année, nous étions présents sur le forum des associations, afin de faire connaître nos actions et nos valeurs au plus grand nombre. Depuis quelques mois, vous pouvez nous retrouver régulièrement dans différents quartiers de Combs, afin d’échanger avec vous sur votre vision de notre ville, les problématiques que vous rencontrez, les solutions que vous aimeriez voir mises en œuvre. Des échanges qui sont toujours extrêmement enrichissants.

Enfin, nous avons augmenté la couverture de distribution de notre Mag’, que nous espérons pouvoir vous proposer de nouveau au plus vite.

C'est parti pour une nouvelle année scolaire !

Bref, ces derniers mois ont été intenses, riches et encourageants. Nos bonnes résolutions de début d’année scolaire : continuer, se renseigner, informer, mobiliser, réfléchir, échanger, écouter, et peut-être, vous voir rejoindre l’association « Ensemble Autrement » prochainement ?

On l’a bien vu, les choix des élus de la majorité ont dégradé la qualité de vie de la plupart d’entre nous.
Alors pour Ensemble Autrement le fil rouge est clair : rendre aux combs-la-villais(es) le cadre de vie qu’ils méritent.
Urbanisation, vie économique et commerciale, services à la population, culture, sport, loisirs… reverdissons la ville ensemble, car c’est grâce à la mobilisation des habitants que nous avançons, merci à vous !

Puisqu’il faut changer les choses… Aux Arbres citoyens

Chaque été la bétonisation intensive de notre ville se ressent par une augmentation de la température, impactant directement la qualité de vie des habitants et le réchauffement climatique, qui est à l’œuvre, va aggraver cet état de fait.

Deux membres de notre association ont décidé d’enquêter, en mesurant la température dans différents secteurs de la ville, allant des plus végétalisés à ceux où la verdure y est absente voire anecdotique.

Enfourchant leurs vélos, elles ont parcouru la ville thermomètre en main, ce vendredi 14 juillet entre 18 et 19h.

Commençons par les bois et parcs : parc central, parc Arthur Chaussy et Bois l’évêque, les températures vont de 28 à 29 °C.

Petit tour aux Platanes, où la végétalisation dans cette zone intensément bétonnée limite la température à 29,9 degrés.

 

Maintenant voyons ce qu’ il en est des quartiers où la végétation est moindre : Les places du 14 Juillet, du Marché et de l’an 2000. Les températures au même moment s’élèvent de 30 à 33,5 degrés. Au-delà  des mesures, le ressenti de nos cyclistes volontaires est extrêmement différent à ces endroits, car l’absence de végétalisation, qui ne permet pas l’absorption de la chaleur, entraîne également un manque d’ombre, rendant l’atmosphère étouffante

Sur  la place du marché (photos n° 1 et 2) et au kiosque (photo n°3) et où la proportion de verdure est bien inférieure à celle du béton, on relève respectivement 34,7 et 32,3 degrés.

Bilan : l’écart de température le plus important relevé est de 5 degrés, entre la place de l’An 2000 (33,5°) et le parc Central (28,5°), et, si la précision de notre modeste thermomètre n’est pas d’une rigueur scientifique, on constate néanmoins une réelle différence, impactant les habitants des quartiers les plus bétonnés.

Or nous constatons aujourd’hui de nouveaux immeubles en construction dans les quartiers déjà peu végétalisés comme au centre-ville, sur des terrains qui comprenaient à l’origine des jardins.

Les nouvelles surfaces construites autorisées (surface de plancher) sont bien supérieures à celles d’origine. Elles “consomment” donc encore des espaces verts. Cf. photo de panneau de chantier.

Pouvons-nous accepter que dans ces quartiers, les plus densément peuplés, les habitants subissent une triple peine ?

  • L ’augmentation des nuisances liées à la densité de la population (circulation, bruit, promiscuité…) plus perceptible quand les fenêtres sont ouvertes,

  • La hausse des températures créant des îlots de chaleur insupportables chaque été,

  • L’absence d’aires de  jeux pour les enfants les contraignant à jouer sur l’asphalte brûlant.

Vous souvenez-vous de l’action que nous avions menée le 11 septembre 2021 pour dénoncer la mise en place d’un champ de foire au parc central en bétonnant (2100 m)  le peu d’espace vert qu’il restait ? Nous avions bien fait parce qu’à ce jour, la végétalisation est une façon efficace de réduire les températures de notre ville.

Prenons dès aujourd’hui les bonnes décisions comme implanter des arbres dans les cours de récréation des écoles, dans  les parkings aussi et mettre en place des espaces de jeux pour  que nos concitoyens, et surtout les plus fragiles, souffrent le moins possible du réchauffement climatique promettant des canicules de plus en plus nombreuses, car ces dernières années sont la preuve que les prochaines risquent de s’annoncer irrespirables.

Relevés du vendredi 14 juillet 2023 entre 18 et 19H

Accueils de loisirs à Combs-La-Ville, une offre suffisante ?

Le 3 juillet dernier avait lieu le dernier conseil municipal avant la pause estivale à Combs-la-Ville. Avancé à 18h en raison des récentes émeutes ayant frappé toute la France, il comportait 7 délibérations, et c’est à la cinquième que nous allons nous intéresser aujourd’hui.

En effet, étaient votés lors de cette séance la « désaffection et le déclassement du domaine public de l’ancien centre de loisirs du Chêne ».

Souvenez-vous, à l’été 2021, nous dénoncions la vente de cet équipement public historique, vente qui impacte directement le service offert aux familles Combs-la-Villaises. En effet, si la majorité se targuait alors de construire un tout nouvel accueil accolé à l’école élémentaire du Chêne, afin de faire taire les mécontentements légitimes de nos concitoyens, elle a une nouvelle fois prouvé que jouer sur les mots est sa spécialité. Ce nouveau bâtiment, ainsi que les locaux affectés à l’accueil au sein de l’école primaire, ne constituent en fait qu’un accueil périscolaire (le matin et le soir, avant et après les horaires de l’école), et non un accueil de loisirs. Lors des  vacances scolaires, ce ne sont donc plus désormais que trois structures qui accueillent nos enfants : Beausoleil, Le Petit Prince et La Noue.

En rouge, les accueils de loisirs ouverts. En noir, l’ancien centre du Chêne. Combien de kilomètres aller-retour, pour les familles excentrées ?

Des bâtons dans les roues 

Ainsi, un nombre important de familles de notre ville est impacté par cette décision politique, et des parents doivent se rendre à l’opposé de leur quartier pour faire garder leurs enfants, qu’ils soient véhiculés ou non ! Ce qui constitue une contrainte supplémentaire à bon nombre de nos concitoyens.

Sur les réseaux sociaux, nombreux se sont d’ailleurs plaints d’une sectorisation aberrante et faite en
dépit de toute logique :

Quelques publications et commentaires de nos concitoyens sur les réseaux sociaux

Mais ce n’est pas la seule problématique rencontrée lors de l‘inscription des enfants Combs-la-Villais :

En effet, les délais d’inscription sont également pointés du doigt, avec des parents obligés de prendre une décision alors même qu’ils ne connaissent pas encore leurs modalités de travail lors des vacances d’été. Et alors que certaines familles se penchent sur la question du mode de garde estivale dans le délai imparti, elles se retrouvent le bec dans l’eau, la capacité maximale des centres étant atteinte. Pourtant, le maire affirmait, lors du dernier conseil municipal, que la commune « répond à toutes les demandes » et que  « l’offre est entièrement satisfaisante » pour les usagers.

Des choix illogiques

Il faut également souligner la volonté de la majorité d’esquiver la problématique de l’augmentation de la population locale à venir, et de l’absence d’anticipation d’adaptation des infrastructures nécessaires. Cela n’aura échappé à personne, de nombreux projets immobiliers sont en cours de construction à Combs, remplaçant souvent des maisons individuelles par des habitations collectives, multipliant donc le nombre de nouveaux foyers. Or, qui dit nouveaux arrivants dit nouvelles familles, nouveaux enfants et donc besoin d’écoles et de centre de loisirs pour les accueillir comme il se doit de la part d’une ville dirigée «en bon père de famille ». Nous interpellons sans cesse, avec de nombreux citoyens, la majorité municipale sur cette incohérence et sur les solutions qui vont devoir rapidement être trouvées. En vain … Malgré la sonnette d’alarme qui a été tirée plus d’une fois, le centre du Chêne est désormais déclassé, sans solution alternative autre que remplir les autres centres d’accueil de loisirs.

Un désintérêt stratégique ?

Depuis 2018, on constate une baisse d’environ 13% de fréquentation de l’accueil de loisirs (6255 jours enfant en 2018 contre 5436 prévus cet été). L’un des problèmes évoqué par les parents est le tarif excessivement élevé des frais de garde, tout comme celui de la cantine. Ces tarifs exercés par notre commune, plus que dissuasifs, obligent bien des foyers à s’organiser autrement pour ne pas se retrouver en difficulté financière.

Mais on se demande, à raison, si la sectorisation aberrante des centres et les difficultés rencontrées par les familles pour inscrire administrativement leurs enfants ne sont pas un moyen de faire baisser la fréquentation de ce service, et donc d’en diminuer le coût pour la ville…

Tout vient à point à qui sait… dénoncer !

Depuis plusieurs mois, nous constations une forme de surdité au sein de la majorité municipale. Malgré nos alertes répétées sur l’augmentation probable des effectifs des écoles liée aux nouvelles constructions, sur le risque amiante dans les bâtiments de la ville, le Maire restait sourd à nos questions. « Tout va bien » disait-il aux journalistes qui l’interrogeaient.

Le Conseil municipal du 19 juin a plus que semé le doute sur cette ritournelle municipale.

L’essentiel de la séance était consacré au « budget supplémentaire ». En fait de budget supplémentaire, il faut comprendre que l’on récupère l’argent qui n’a pas été dépensé l’année dernière, pour s’en servir cette année. Ainsi, tout ce à quoi on n’avait pas pensé ou qu’on avait négligé, peut trouver un budget en 2023. Et là, autant dire qu’on n’a pas été déçu·e·s.

Cette cagnotte venue directement du budget 2022, s’élève à presque 9 millions d’euros que la municipalité a décidé d’utiliser principalement pour les investissements. « Des petits travaux » a dit le Maire. Et c’est là que commence le festival :

Rappelons-nous qu’il n’y a pas de risque d’amiante à Combs la ville, c’était écrit dans le journal. Pourtant 100 000€ vont être consacrés au désamiantage du dojo Allende… des petits travaux, en effet !

Le parking du même dojo bénéficiera lui de 161 335€. L’école de l’Orée du bois devra par contre se contenter de 20 000€ pour le recalibrage de la cour.

On voit aussi poindre l’inquiétude sur les effectifs des classes à la rentrée : une enveloppe de 10 000€ est réservée en investissement pour l’achat de mobilier pour l’ouverture de classes et 3074€ en fonctionnement pour le même motif. Dans le même temps, la mairie consacrera presque le double de cette somme (21 240€ exactement) pour « la réalisation d’une étude des effectifs scolaires des établissements du 1er degré de la Formation restauration scolaire/accueils de Loisirs ».

30 000€ de frais d’étude (encore) sont prévus en vue de travaux sur l’Eglise.

Des études, toujours des études :  à croire que Combs la ville s’est mis à la mode McKinsey !

On aurait préféré voir une partie de ce budget utilisé pour baisser les tarifs de la cantine et des centres de loisirs. On aurait apprécié la réfection des pistes cyclables qui aujourd’hui donnent le mal de mer quand on y circule. Bref. Retenons quand même une leçon de cette séance : même s’il est facile pour le Maire de faire passer l’opposition pour la mouche du coche, il va sans dire qu’à Combs la ville : tout vient à point à qui sait… dénoncer !

« Gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte » Emile de Girardin –La politique universelle (1852)

Nouvelle résidence au 42 rue du Chêne :
des familles supplémentaires !

À quelques semaines de la fin de l’année scolaire, les informations sur les futures fermetures de classes se multiplient, sources d’inquiétude pour de nombreux parents. 

Aussi banalisées soient-elles, elles entraînent pourtant des conséquences importantes sur toute la
communauté éducative :

– Les élèves groupés dans des classes en sureffectif avec de nouveaux camarades et parfois obligés à des déplacements auxquels ils ne sont pas habitués,

– Les enseignants qui seront mutés et qui ne disposent que de l’été pour réajuster leurs conditions de travail, contraints parfois de trouver en urgence un nouveau logement.

– Les autres personnels (ATSEM, personnel de ménage) qui voient se rétrécir ou à l’inverse s’étendre leurs missions et le temps de travail associé.

– Les parents qui s’inquiètent, légitimement, de ces bouleversements et doivent s’adapter (trajets nouveaux et allongés, horaires…), etc.

Si les annonces d’ouverture sont, elles, le plus souvent bienvenues, elles ne sont pas pour autant sans conséquences (besoins de personnels supplémentaires qualifiés, de locaux adaptés aux activités scolaires et périscolaires comme les cantines et les accueils, d’un projet éducatif…).

QU’EN EST-IL POUR COMBS-LA-VILLE ?

90 rue Sommeville : des familles supplémentaires !

Guy Geoffroy déclare, en tant que Président de l’union des Maires 77, dans le Parisien du 13 juin 2023 « Avant, nous pouvions estimer dès janvier le nombre de nouveaux élèves pour la rentrée, que ce soit dans les constructions ou les logements sociaux… Désormais il n’y a plus aucune certitude avant septembre.

Même les bailleurs ne peuvent plus nous donner les chiffres exacts ».

Et pourtant, contrairement à cette déclaration, les bailleurs sociaux connaissent et peuvent communiquer ces données qu’ils maitrisent parfaitement. Leurs attributions de logements (anciens ou neufs) sont soumises à l’accord d’une commission où chaque situation est analysée pour déterminer un ordre de priorité. La composition familiale du foyer est déterminante.

Ne serait-ce pas, tout simplement, une tentative de noyer le poisson en attribuant aux bailleurs en général la responsabilité d’un possible futur déséquilibre de la situation Combs-la-Villaise ?

Dans une ville que son maire a livrée aux promoteurs privés ces dernières années, il sera en effet bien difficile de maitriser l’occupation des logements, les propriétaires, contrairement aux bailleurs sociaux, n’ayant de comptes à rendre à personne.

104 rue Sommeville : des familles supplémentaires !

Ce sont les habitants (parents et élèves en tête) qui vont en payer le prix, y compris financièrement quand il faudra remettre à niveau les équipements ou en construire.

Et c’est la prochaine équipe municipale, quelle qu’elle soit, qui devra l’assumer en augmentant, c’est probable, la fiscalité locale.

In fine, il aurait été ô combien préférable que le maire fasse sien l’adage d’Emile de Girardin !

Quand les projets sont utiles, nous les approuvons…

N’en déplaise à nos détracteurs, nous soutenons tous les projets qui correspondent à nos valeurs. Pour lutter contre l’artificialisation des terres et la destruction des parcelles agricoles, nous défendons la réalisation de projets qui appliquent les principes de l’urbanisation circulaire et correspondent à la loi Climat et Résilience (ZAN). Le projet en cours de réhabilitation de la résidence des Roses de la rue Chardin, se situant entre la rue Sommeville et la rue Sermonoise, en est un. Zoom sur cette renaissance…

Un projet qui s’est fait attendre

La résidence des Roses est un bâtiment datant de 1971 qui a appartenu à l’OPH 77 associé au conseil départemental de Seine et Marne. Depuis 2014, ce bâtiment était fermé étant hors norme et amianté. Autrefois foyer pour personnes âgées, il a été squatté par plusieurs familles de demandeurs d’asile durant l’été 2019, avant de faire l’objet d’un projet de réhabilitation soutenu par l’État et le département.,

La résidence a été acquise par Polylogis, spécialiste du logement social. Cet organisme a privilégié la conservation du bâtiment plutôt que sa destruction.

Ce dernier était pourtant amianté et cette rénovation en profondeur représentait un coût non négligeable. En faisant cela, avec le soutien du conseil départemental et en association avec la Foncière de Transformation Immobilière, la société Polylogis va créer 72 logements qui serviront aux plus démunis.

Le chantier est en cours depuis plus d’un an, à commencer par le désamiantage. Le 23 mai 2023, le vice-président du conseil général posait symboliquement la première pierre en présence du maire de notre commune. La fin des travaux est prévue pour octobre 2024. Cette première pierre est celle d’une extension au bâtiment existant et qui accueillera, entre-autres, un accueil de jour.

Un projet urbain circulaire

Ce projet urbain est positif car il applique les principes de l’urbanisme circulaire, alternative à l’étalement urbain. Cela signifie qu’à partir d’un bâti ancien, à faible valeur patrimoniale, a été conçu un projet de reconstruction de la ville sur elle-même, en utilisant l’existant. Ce principe est à mettre en relation avec ce que nous prônons pour la réhabilitation des friches industrielles et logistiques, question qui a été soulevée l’été dernier dans le cadre du projet, heureusement abandonné, de Chronopost.

Nous pourrions aller plus loin dans notre réflexion sur l’urbanisme circulaire en imaginant des projets à Combs- la-Ville basés sur la conception circulaire qui réemploie des matériaux pour construire de nouveaux logements.

Cette question d’urbanisme circulaire avait été au cœur des débats lors du projet des nouveaux Brandons. L’opposition de l’époque avait proposé cette alternative, vivement critiquée, moquée et rejetée d’un revers de la main par la majorité municipale.

En effet, il aurait été possible de réutiliser les bâtiments des anciens Brandons et de les transformer en profondeur. Souvenons-nous que cela concernait également des logements sociaux. Ce n’est pas ce qui a été choisi par la majorité municipale. Dans un précédent article, nous avions fait l’analyse du projet retenu et de la modification de ce quartier ancien. Nous avions vu combien un tel projet était pourvoyeur de tonnes de béton qui sont allées grossir les merlons artificiels. Nous avons pu constater la destruction des sols et de la végétation existante.

Projet en cours de réalisation :
extension visible à l’arrière plan

Fort heureusement, l’État et le conseil départemental qui soutient Polylogis ont préféré un projet moins destructeur et plus en phase avec les nécessités de la transition écologique. Il est fort louable que la majorité ait soutenu un projet qui est très éloigné de ce qui a été réalisé dans notre commune ces dernières années. Mieux vaut tard que jamais…

Un projet social utile

Ce projet de près de 9,4 millions d’euros va permettre la réalisation de 72 logements en lieu et place des 54 logements qui existaient dans le passé. Ces 72 logements, constituant cette future résidence sociale, vont entrer dans le calcul des 25 % de logements sociaux obligatoires de la loi SRU.

Dans le numéro 239 de « Rencontre » du mois de juin, un article (p.6) explique quel est le public concerné par ces logements. Cette résidence accueillera des personnes en situation d’isolement ou d’exclusion.

N’oublions pas qu’en France plus de 330 000 personnes sont SDF. Une partie d’entre-elles sont dans des centres d’accueil.

Au final, ce seront :

  • 36 logements dit de « transition », c’est à dire des logements qui seront gérés par une association afin d’accueillir temporairement des personnes en situation de forte précarité. Les durées d’accueil sont en général plus longues que dans l’hébergement d’insertion ;
  • 24 logements en pension de famille ;
  • 12 logements dit inclusifs, c’est à dire adaptés aux personnes handicapées. Les habitants y vivent dans des espaces privatifs, tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale.

En guise de conclusion, nous ne sommes pas « opposés à tout mais vraiment tout » comme le répète inlassablement et à court d’arguments depuis 3 ans la majorité et, une fois de plus, dans un article du magazine municipal de juin 2023.

Nous nous opposons aux projets dont la légitimité ne résiste pas à une étude attentive et qui sont contraires à l’intérêt général. Et, les Combs-la-Villais qui nous suivent n’ignorent pas que, depuis 3 ans, nous n’avons malheureusement pas chômé ! A contrario, ils savent que nous soutenons tous les projets que nous considérons comme justes et utiles. Et celui-ci comme le futur projet du DOJO en est un !

Lidl : oui mais …

Le 24 mai dernier, avec plus de 4 mois de retard et après de longs mois en travaux, le supermarché Lidl ouvrait de nouveau ses portes. Dès l’ouverture, de nombreux clients de l’enseigne sont venus découvrir les rayons d’une boutique rénovée et agrandie. Toutefois, si nous pouvons être satisfaits que le centre Pablo Picasso puisse enfin être redynamisé et rénové, de nombreuses questions se posent…

Un parking offert à Lidl ?

La première question qui se pose est celle du rôle joué par chacun des trois acteurs principaux concernés par la rénovation du centre Pablo Picasso. La commune qui possède le parking. Le propriétaire et investisseur privé qui possède le centre commercial. Lidl, enfin, qui loue un espace commercial.

Cette enseigne est puissante et n’a pas besoin d’aides financières publiques pour développer sa stratégie d’implantation en cœur de ville. Le succès de la réouverture de ce magasin agrandi le prouve. Les bénéfices vont être au rendez-vous. Vouloir conserver un pôle commercial dans notre commune est une bonne chose, mais pas à n’importe quel prix.

En effet, il semble bien que le grand gagnant est ce magasin qui a bénéficié, d’une manière peu transparente, d’une aide municipale conséquente (rénovation du parking). Résultat : un panneau se trouvant à l’entrée du parking indique très clairement que ce dernier est exclusivement réservé à la clientèle de Lidl. Le nouveau parking du centre Pablo Picasso est-il avant tout à l’usage des clients de Lidl ? Serait-il devenu un espace privé appartenant à cette enseigne. Pour le moment, aucun acte de cession n’a été signé par la ville et rien n’a été dit à ce sujet en conseil municipal.

Nous nous interrogeons également sur l’utilisation de l’espace public par le magasin Lidl. En effet, le nouveau magasin utilise une partie du parking à son usage propre.

Deux espaces publics sont ainsi occupés par l’enseigne Lidl.

Le premier concerne 7 places de parking sur laquelle des bornes de recharge pour véhicules électriques ont été implantées. Ce ne sont pas des bornes installées par la commune. Les tarifs sont explicités et… l’argent tombe tout droit dans la poche de Monsieur Lidl !

Le deuxième espace se situe au milieu du parking où un abri accueille cette fois les caddies.

Ce sont en tout près de 200 m2 d’espace public occupés par l’enseigne.

Pour notre part, nous n’avons pas encore vu une décision prise par le maire qui autorise la mise à disposition de cet espace communal contre un loyer. Souvenez-vous que pour l’installation de la Boxy, implantée sur le parvis de la gare RER, nous vous avions indiqué qu’une somme annuelle était demandée à cette enseigne. Toute occupation de l’espace public est sujet à une redevance. Lidl, comme les autres…

A notre connaissance, il n’en est donc rien : Lidl en est dispensé. Serait-ce que la majorité a voulu ajouter une cerise sur le gâteau ? Ou a-t-elle oublié de faire payer un loyer alors que nos caisses sont vides ?

Une inauguration bien politique

La majorité municipale a assuré l’inauguration. Les élus de l’opposition n’y ont pas été associés et n’ont pas reçu d’invitation. Est-ce parce que le groupe « Agissons pour Combs » s’est opposé à la rénovation totalement inutile du parking ?

En termes de politique publique, il y a dans cette ville des dépenses qui sont bien plus urgentes que celles qui consistent à rénover un parking encore en bon état. Le maire s’en défend en affirmant la nécessité de rendre perméables les sols des parkings. Qui pourrait-être contre ce principe ? Certainement pas nous ! Alors, pourquoi, dans ce cas, ne pas avoir refait également le parking du centre nautique ?

Le nouveau parking du centre Pablo Picasso a coûté 515 000 euros à la commune, soit 115 000 euros de plus que l’estimation initiale de janvier 2021 (Orientations budgétaires, p.14). Contrairement à ce que croient encore de nombreux Combs-la-villais, le nouveau parking n’a pas été payé par les propriétaires du supermarché mais bien sur le budget communal. En janvier 2023, nous avions publié un article à ce sujet. Pour nous ce n’était pas, et de loin, une priorité au vue des besoins de financement pour nos équipements publics.

En effet, depuis plus de deux mois, nous dénonçons le manque de moyens pour entretenir nos écoles. Certaines sont des passoires thermiques et sont mêmes confrontées à la présence d’amiante dans des dalles usées qui recouvrent les sols. Nous avions précisé, dans un autre article, qu’en 15 ans, la commune a investi moins de 1,5 million d’euros pour 8 groupes scolaires et près de 20 000 m2 de surface à gérer.

Des clopinettes pour les écoles

Si nous souhaitons que l’école L’Orée du Bois, délaissée depuis tant d’années, soit une priorité et qu’elle bénéficie de travaux, il semblerait que la majorité ne partage pas ce souhait. La réponse du maire au sujet des moyens prévus pour la rénovation de ce groupe scolaire est maintenant connue. C’est une fin de non-recevoir catégorique : pas de moyens affectés pour cette école qui est soi-disant en parfait état.

Que les choses soient donc très claires ! La majorité a préféré refaire un parking pour satisfaire l’image de marque d’une grande enseigne de la distribution plutôt que de mettre des moyens dans la rénovation de nos écoles. Il faut également savoir qu’une grande partie de la clientèle vient des communes alentour et que ce parking ne bénéficiera pas qu’aux Combs-la-villais.

Du côté de la communication de l’enseigne, l’inauguration a été l’occasion d’assurer, durant trois jours, une collecte solidaire appelée « le don d’école » en faveur de l’école maternelle des Quincarnelles. L’enseigne s’est engagée à reverser 50 centimes pour chaque passage en caisse supérieur à 15 euros.

Est-ce un lot de consolation alors que la ville a dépensé sans aide ni subvention une forte somme ? Qui est à l’origine de cette action ? Pourquoi cette école et pas une autre ?

Encore une fois, cet investissement et cette gestion municipale sont peu compréhensibles…

Egrenay : 40 hectares de terres agricoles préservées

La majorité municipale a présenté son Projet de Développement et d’Aménagement Durables (PADD) lors de la réunion publique de septembre 2022. S’en est suivi un vote en conseil municipal. Outre que ce PADD, comme beaucoup d’autres, est un catalogue de bonnes intentions, un point nous avait particulièrement inquiété. Il s’agissait de la création d’une nouvelle zone d’activités économiques sur notre commune. Sept mois ont passé et le dossier a évolué… dans le sens que nous voulions. Explications…

Septembre 2022 : un PADD d’un autre siècle

Alors que l’urbanisation s’accélère et que les zones d’activités s’étalent, la préservation des terres agricoles est une question majeure que les documents d’urbanismes locaux doivent prendre en compte.

Or en septembre 2022, le projet de développement et d’aménagement durable présenté aux habitants par la majorité était loin de s’en préoccuper.

En effet, sur la zone 2 AUX de notre actuel PLU datant de 2010, la majorité ambitionnait de créer, sur le plateau d’Egrenay, une deuxième zone d’activités située derrière l’Ecopole (qui aurait dû accueillir Chronopost). Sur ce grand plateau agricole, que le maire prétend préserver depuis toujours, la majorité voulait à tout prix créer une zone d’activités de 40 hectares accompagnée d’un bel échangeur routier qui se serait situé à hauteur de la ferme d’Egrenay.

Dès la présentation de ce PADD et de cet inconséquent projet de nouvelle zone d’activités, nous nous y étions farouchement opposés !

Et cela pour plusieurs raisons :

  • Cette création serait contraire à la loi Climat et Résilience ;
  • De nombreuses zones d’activités existent déjà sur notre commune dont la zone de l’Ecopole qui n’est que partiellement aménagée ;
  • Dans la zone d’activités de Parisud, des entrepôts sont inoccupés et les friches industrielles pullulent en Ile de France ;
  • La zone de l’Ormeau nécessite une refonte, prévue dans le PADD ;
  • Le coût prohibitif d’un échangeur (15-20 M€).

Et cela avait amené le groupe « Agissons pour Combs » à voter contre le PADD.

Mai 2023 : un PADD incompatible

Nous pensions dès la présentation du PADD que cette orientation allait à l’encontre de la loi Climat et Résilience de 2021. Cette loi prévoit à l’horizon 2030, une réduction de la consommation des terres agricoles de 50%. Elle a pour objectif d’interdire progressivement toute nouvelle artificialisation des sols afin d’atteindre zéro artificialisation nette des sols en 2050 (ZAN), ce qui est fort lointain.

La position du maire de Combs-la-Ville a été martelée à de nombreuses reprises et notamment dans le cadre de ses fonctions de vice-président des maires de France. Selon lui, cette loi qui vise à promouvoir la transition écologique est trop contraignante et se doit d’être assouplie pour prendre en compte les particularités locales.

Et en ce qui concerne les zones d’activités, l’argument de Guy Geoffroy est toujours le même : il faut que nos territoires se développent économiquement et il faut donner davantage de liberté d’agir aux maires !

Nous ne sommes pas contre le développement économique mais celui-ci ne peut pas se faire à n’importe quel prix.

Il est plus qu’évident que l’ubuesque épisode Chronopost n’a pas servi de leçon. Il n’a pas, au sein de la majorité municipale, favorisé une prise de conscience de l’urgence de la situation écologique. Et cela est profondément regrettable.

Fort heureusement, le futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E) et le futur Schéma d’organisation territoriale de notre agglomération Grand Paris Sud (SCoT), prévus pour 2024, ne peuvent pas s’affranchir du respect de la loi. Et si eux ne le peuvent pas, nous ne le pouvons pas non plus puisque le SDRIF-E doit chapeauter l’ensemble des SCoT et PLU de notre région.

C’est la raison qui a conduit la majorité de notre commune à réécrire leur projet, le premier étant incompatible avec les orientations du futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E). Et ce n’est pas notre flamboyant président des éco maires qui va s’en vanter. Un revers de plus après ses échecs successifs de projets peu écolo compatibles (Champs de foire, Chronopost).

Guy Geoffroy a donc été contraint de faire machine arrière et de présenter, lors du conseil municipal du 22 mai 2023, un nouveau PADD plus conforme aux défis qui nous attendent.

SDRIF-E : un schéma plus vertueux ?

Le SDRIF-E est la nouvelle version de ce schéma directeur qui s’appliquera durant une bonne dizaine d’années dans notre région. A ce sigle a été ajouté un E pour signifier que l’environnement est censé être au cœur de ce schéma.

L’idée de la région est de réduire de 20% la consommation d’espaces agricoles par décennie. Il faut savoir qu’entre 2012 et 2021, la consommation a été trois fois moins importante qu’entre 1990 et 2000. Notre PADD qui allait consommer à lui seul 40 hectares, pour un projet bien hypothétique, n’était pas le bienvenu. Mais cette réduction est-elle suffisante et assez rapide aux vues du défi climatique que nous connaissons ?

France Nature Environnement qui regroupe en Ile de France plus de 400 associations a fait un certain nombre de critiques sur les orientations prévues dans le futur SDRIF-E. Elles sont intéressantes à connaitre, en particulier les propositions faites par cette association sur la mobilité et la création de pôles de vie. Cette association dénonce la part prise par l’État dans l’artificialisation des terres agricoles. C’est le cas dans notre commune avec l’Ecopole qui appartient à l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA).

Si le débat est ouvert, nous ne pouvons que déplorer l’amateurisme de la majorité. Elle nous contraint à un nouveau retard dans la mise en application du nouveau PLU qui laisse plus de temps aux promoteurs alors que cette révision est promise depuis 2014.

Il nous faudra être particulièrement vigilants et vérifier que les bonnes intentions du PADD se traduisent par une réglementation qui protège ce qu’il reste de notre patrimoine, de notre cadre de vie, de nos équipements publics.

Faire autrement et mieux pour nos écoles

L’enquête en cours sur l’état de nos écoles et les témoignages des parents ne doivent pas nous conduire au pessimisme ni à la fatalité. Des solutions existent pour améliorer la situation et placer de nouveau l’école au cœur des priorités de la politique municipale après tant d’années d’oublis. Explications…

Priorités et financements

L’argument défendu par la majorité municipale pour légitimer le coûteux projet JO 2024 a été le suivant : l’accueil d’une équipe de gymnastes est une opportunité pour capter des financements.

Or, ce que la majorité nomme opportunité est simplement le processus habituel dans une commune pour que soit réalisé un projet d’investissement. Quel que soit le montant des aides et des subventions, il y a un reste à charge pour une commune, c’est à dire une somme que la commune devra dépenser sur son budget. Les aides peuvent généralement atteindre 60 à 80 % des sommes à engager via des financements multiples. Le tout est d’en faire la demande, remplir les dossiers et surtout considérer le projet comme une priorité politique pour le défendre et obtenir des aides !

La majorité actuelle annonce pour le gymnase S.Allende un reste à charge pour la commune d’environ 20%, soit 650 000 euros, après déduction des subventions et autres aides financières. À titre de comparaison, la réfection du parking du Lidl (ou plutôt de la Coupole), est un projet de 515 000 euros, uniquement supporté par la commune.

À Combs, dans un budget contraint, avec un autofinancement quasi nul et une dette qui se creuse dangereusement, chaque décision entraine le report ou l’abandon d’un autre projet. C’est ce que nous avons constaté depuis des années dans notre commune, avec notamment, depuis 2008, le report successif de la rénovation du DOJO ou encore celui concernant la MJC.

Or, il est clairement établi que depuis de nombreuses années, l’école n’a pas été une priorité pour la majorité. Les dépenses pour les écoles ont été faites au compte-goutte. C’est une politique aux conséquences importantes car, ce faisant, la ville s’est elle-même privée d’aides ciblées pour lutter contre la vétusté de nos équipements scolaires et régler les problèmes d’étanchéité et d’isolation thermique.

C’est dire l’importance de l’avenir de nos enfants dans les priorités municipales, en terme d’investissement.

Des occasions manquées

Et pourtant, les occasions pour bénéficier de subventions afin de rénover les écoles et, notamment les désamianter, n’ont pas manqué ces dernières années.

En effet, l’investissement public local constitue une priorité gouvernementale depuis 2016 afin de permettre la réalisation de projets portés par les communes. Un coup d’accélérateur a été donné en 2020 avec la création de la DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local). Elle permet d’obtenir un financement de l’État afin de financer les grandes priorités d’investissement des villes. Ce dispositif est complété par la DSID (Dotation de Soutien au Département).

Ainsi, depuis 2020, une dotation exceptionnelle de soutien à l’investissement local de 950 millions d’euros est mise en œuvre dans le cadre de France Relance. Elle facilite la réalisation d’opérations structurantes, prioritairement en matière de transition écologique (donc de rénovation énergétique et d’isolation thermique), et de rénovation du patrimoine bâti des communes.

La ville de Combs n’en a pas bénéficié puisque la rénovation des écoles n’a jamais été définie comme une priorité.

D’autres communes ont fait des choix bien différents. Epinay-sous-Sénart a rénové énergétiquement trois groupes scolaires via une aide de 48 % reçue dans le cadre de la DSIL. A Boussy-Saint-Antoine, l’État a financé 50 % des travaux d’isolation et de remplacement des fenêtres de l’école élémentaire Nérac. Contrairement aux élus majoritaires de Combs, ceux de ces communes voisines ont estimé, eux, que la rénovation de leurs écoles était une priorité !

Nous nous sommes également arrêtés sur l’exemple de la commune de Villecresnes. L’aide obtenue concernait la rénovation énergétique mais également le …désamiantage !

Une nouvelle donne favorable qu’il faudrait saisir…

Encore faudra-t-il que la majorité municipale change totalement de cap et donne à l’école la priorité qu’elle mérite.

En effet, un rapport de février 2020 sur la rénovation énergétique des bâtiments scolaires donne des arguments pour une nouvelle approche dans ce domaine. En novembre 2022, le président de la République annonçait, lors des 24 heures du bâtiment, un plan à venir pour aider les communes à rénover leurs écoles souvent considérées comme de véritables passoires thermiques.

« On a besoin d’accompagner nos communes (…) pour les aider à mener à bien la rénovation thermique de nos écoles. Aujourd’hui, beaucoup de nos écoles ne sont pas aux dernières normes, elles dépensent beaucoup d’énergie, on pourra améliorer les conditions pour nos enseignants et pour les enfants »

Propos tenus par E. Macron, vendredi 18 novembre 2022

Cette initiative présidentielle a été confirmée le 20 avril 2023.

Le diagnostic, donné par un rapport sur la rénovation énergétique et celui détaillé par un chercheur spécialisé sur cette question, confirme que près de 10 % des écoles sur les 48 557 écoles françaises seraient vétustes et en premier lieu les écoles de nombreuses communes rurales. Le coût moyen d’une rénovation serait estimé entre 350 et 450 € du m2.

« Nous ne connaissons pas vraiment l’état du parc immobilier français. Or, l’école constitue le plus gros parc immobilier avec plus de 150 millions de m2, et selon nos estimations, 60 % devrait être rénové pour un coût de 40 milliards d’euros

Laurent Jeannin, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise, titulaire de la chaire de recherche sur l’architecture scolaire

Le cadre des dépenses, selon la rapporteure d’une mission d’information du Sénat sur le sujet confirme qu’il faudrait 40 milliards pour rénover tout le bâti scolaire français sur dix ans, soit 4 milliards par an et donc 2 milliards de plus que ce qui est actuellement accordé par l’État.

Le 9 mai, la Banque des Territoires annonçait le programme baptisé « EduRénov » du gouvernement. Celui-ci prévoyait 2 milliards d’euros de prêts pour financer les travaux de rénovation de 10.000 écoles, collèges et lycées d’ici à 2027 via un « plan d’accélération » en réalisant « au minimum 40% d’économies d’énergie ».

Espérons que cela n’est pas un effet d’annonce de plus et qu’à Combs-la-Ville, la majorité municipale comprendra qu’il est urgent de saisir cette opportunité pour que nos groupes scolaires soient enfin rénovés !

Car, plus la commune tarde à agir – et c’est le cas depuis trop longtemps – plus les travaux seront longs et complexes et plus les dépenses à financer seront colossales. C’est déjà le cas à L’Orée-du-Bois mais d’autres groupes scolaires de la commune sont concernés par des vétustés latentes semblables. Rien n’a été anticipé. Nous manquons de places dans nos groupes scolaires pour répondre à l’afflux d’enfants que nous amèneront les nouvelles constructions qui se sont multipliées ces dernières années .

À nous, combs-la-villais-e-s et parents d’élèves d’exiger que des dossiers de subventions soient réalisés afin de pouvoir bénéficier des subsides nécessaires.

Écoles : Restons mobilisés !

Cela fera bientôt deux mois que les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont initié une enquête sur le groupe scolaire de L’Orée-du-Bois. Le collectif des parents d’élèves et l’association Ensemble Autrement se sont mobilisés pour appréhender la 0situation de nos écoles et être en mesure de demander des mesures d’urgence. La semaine qui vient de s’achever marque une étape dans la mobilisation en cours. Faisons le point sur les derniers rebondissements…

Un conseil municipal sous protection policière

C’est sous la garde de pas moins de 20 fonctionnaires de la police nationale et municipale, et sous la présidence d’un maire apparaissant fatigué et soucieux, que le conseil municipal, prévu à l’origine le 24 avril, s’est tenu mardi dernier 9 mai en fin de journée.

Dans le cadre de l’examen du compte de gestion et du compte administratif 2022, le groupe d’opposition « Agissons pour Combs » a exprimé son inquiétude face à la vétusté des bâtiments publics de la ville et en premier lieu celle de plusieurs écoles, face aussi à certains choix d’investissements qu’elle juge incompréhensibles, face, enfin, à la passivité du maire informé depuis longtemps déjà – 20 ans ! – de la présence d’amiante dans les écoles. Les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du-Bois étaient présents et ont été attentifs pour écouter les interventions des élus de ce groupe et les réponses de la majorité municipale.

Et ce ne sont pas les applaudissements des parents et des représentants de l’intersyndicale du SIVOM également présents qui peuvent justifier une protection policière aussi imposante. Le calme a régné dans cette assemblée, sans huées cette fois à l’encontre du maire et de sa majorité.

Les questions qui se posent alors sont les suivantes :

  • Pourquoi mobiliser la police nationale devant les accès à la mairie et ce, pendant toute la tenue du conseil ?
  • Que risquions-nous ? Ou, plutôt, que craignait le maire – car ce n’est pas la première fois qu’il se pose ainsi en victime dès qu’il est contredit ?

Le maire a prétendu qu’il avait « rassuré » les parents d’élèves et que ces derniers lui avaient même adressé de chaleureux remerciements. On a senti qu’à ces mots, dans le public, où se trouvaient précisément, rappelons-le, de nombreux parents d’élèves, la tension, palpable depuis le début du conseil municipal, montait d’un cran…

En définitive, le public présent comme les élus de l’opposition sont sortis mécontents.

Des parents qui doutent !

« Nous évoluons en pleine paranoïa » s’étonnait, une fois la réunion du conseil municipal terminée, un parent d’élève de L’Orée-du-Bois. « Des policiers à l’entrée ; une fouille ; un maire qui nous intime l’ordre, d’une manière très peu courtoise, de nous taire et dont le regard traduit tout le dédain qu’il a pour nous uniquement parce nous avons applaudi, sans excès, lorsque M. Prilleux s’est exprimé ! Nous prend-il pour des terroristes ? Quels sont ces remerciements de parents d’élèves dont il parle et qu’il aurait reçus parce qu’il les aurait rassurés ? Il n’en a apporté aucune preuve ! Nous nageons en plein délire ! ».

A la sortie de ce nouveau conseil municipal, et pour affirmer qu’ils demeurent inquiets pour la santé de leurs enfants, les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du-Bois ont tout de même maintenu leur appel à un rassemblement populaire prévu le samedi suivant, le 13 mai, à partir de 10 heures devant la mairie.

Faut-il y voir un hasard ? Après des semaines d’attente, les parents d’élèves de L’Orée-du-Bois réussissaient finalement à obtenir le rendez-vous qu’ils demandaient avec le maire de Combs-la-Ville ! Et faut-il y voir un autre hasard ? Ce rendez-vous était accordé la veille même du rassemblement, une autre manière, pour le maire, de signifier qu’il refusait toujours de se rendre sur place afin de constater les désordres et la vétusté de L’Orée-du-Bois.

Néanmoins, au cours de cette entrevue, le maire a asséné, sans rire, plusieurs messages :

  • Ce groupe scolaire est parfaitement entretenu. C’est la raison pour laquelle aucuns travaux ne sont prévus puisque étant inutiles. Pas de problème d’étanchéité, pas de problème d’isolation même si les menuiseries ont 40 ans …
  • Le maire a convenu, après des années de demandes des parents et des enseignants, qu’il était nécessaire de faire des travaux de mise en sécurité de la cour de récréation des maternelles. Mieux vaut tard que jamais ! Mais quand ?
  • Enfin, sans en fournir de preuves et sans fournir les documents demandés, le maire a assuré que les dalles amiantées étaient en bon état et qu’il n’y avait aucun risque. Un nouveau diagnostic a été réalisé et l’encapsulage de la salle de jeux n’est donc plus nécessaire.

Beaux joueurs, et pour marquer leur bonne volonté, bien que le maire se soit contenté de bonnes paroles et d’affirmer que tout était réglé, les parents d’élèves, dans un geste d’apaisement, ont annulé leur rassemblement populaire du 13 mai au matin devant la mairie

Sortir de l’impasse

Néanmoins, samedi 13 mai, une petite délégation d’une vingtaine de personnes parents d’élèves et sympathisants ont assuré une présence symbolique afin que la majorité municipale soit consciente que les parents d’élèves de L’Orée restent mobilisés. Une représentante du personnel du SIVOM qui a repris le travail mais qui poursuit le mouvement de revendications pour l’heure non satisfaites, était également présente.

Rien n’est résolu. La direction de l’école maternelle de L’Orée-du-Bois a fait appel à une responsable des services de prévention de l’Inspection académique. Cette dernière est récemment venue se rendre compte de l’état de vétusté de l’école en compagnie de parents de ce groupe scolaire.

Enfin, le groupe « Agissons pour Combs » a demandé à Madame la Députée de notre circonscription de se saisir de ce dossier. En effet, si l’entretien et la gestion des écoles maternelles et élémentaires sont de la responsabilité des communes, il revient à l’État de vérifier si la législation en matière d’amiante est respectée. De plus, le plan de rénovation des écoles, qui a été annoncé tout récemment, montre combien le dossier de la vétusté des établissements relève en partie des aides attribuées par l’État aux collectivités territoriales. 

Nous attendons tous à présent une action décisive du maire et un respect de ses engagements pour ce dossier :

  • L’accès à l’ensemble des documents concernant l’amiante dans nos établissements scolaires et dans nos équipements municipaux. Face au refus de communiquer les Diagnostics Techniques Amiante des écoles de notre commune, les parents, les employés municipaux, les enseignants ont cherché les leviers légaux pour pourvoir les obtenir ;
  • Les investissements à réaliser pour ce groupe scolaire doivent être considérés comme prioritaire afin que des travaux de rénovation soient effectués rapidement et que le budget de 2024 y soit consacré.

La question de la vétusté et de l’amiante dans le groupe scolaire de L’Orée-du-Bois, contrairement à ce qu’estime le maire, n’est pas réglée.