Catégorie : Enfance

Accueils de loisirs à Combs-La-Ville, une offre suffisante ?

Le 3 juillet dernier avait lieu le dernier conseil municipal avant la pause estivale à Combs-la-Ville. Avancé à 18h en raison des récentes émeutes ayant frappé toute la France, il comportait 7 délibérations, et c’est à la cinquième que nous allons nous intéresser aujourd’hui.

En effet, étaient votés lors de cette séance la « désaffection et le déclassement du domaine public de l’ancien centre de loisirs du Chêne ».

Souvenez-vous, à l’été 2021, nous dénoncions la vente de cet équipement public historique, vente qui impacte directement le service offert aux familles Combs-la-Villaises. En effet, si la majorité se targuait alors de construire un tout nouvel accueil accolé à l’école élémentaire du Chêne, afin de faire taire les mécontentements légitimes de nos concitoyens, elle a une nouvelle fois prouvé que jouer sur les mots est sa spécialité. Ce nouveau bâtiment, ainsi que les locaux affectés à l’accueil au sein de l’école primaire, ne constituent en fait qu’un accueil périscolaire (le matin et le soir, avant et après les horaires de l’école), et non un accueil de loisirs. Lors des  vacances scolaires, ce ne sont donc plus désormais que trois structures qui accueillent nos enfants : Beausoleil, Le Petit Prince et La Noue.

En rouge, les accueils de loisirs ouverts. En noir, l’ancien centre du Chêne. Combien de kilomètres aller-retour, pour les familles excentrées ?

Des bâtons dans les roues 

Ainsi, un nombre important de familles de notre ville est impacté par cette décision politique, et des parents doivent se rendre à l’opposé de leur quartier pour faire garder leurs enfants, qu’ils soient véhiculés ou non ! Ce qui constitue une contrainte supplémentaire à bon nombre de nos concitoyens.

Sur les réseaux sociaux, nombreux se sont d’ailleurs plaints d’une sectorisation aberrante et faite en
dépit de toute logique :

Quelques publications et commentaires de nos concitoyens sur les réseaux sociaux

Mais ce n’est pas la seule problématique rencontrée lors de l‘inscription des enfants Combs-la-Villais :

En effet, les délais d’inscription sont également pointés du doigt, avec des parents obligés de prendre une décision alors même qu’ils ne connaissent pas encore leurs modalités de travail lors des vacances d’été. Et alors que certaines familles se penchent sur la question du mode de garde estivale dans le délai imparti, elles se retrouvent le bec dans l’eau, la capacité maximale des centres étant atteinte. Pourtant, le maire affirmait, lors du dernier conseil municipal, que la commune « répond à toutes les demandes » et que  « l’offre est entièrement satisfaisante » pour les usagers.

Des choix illogiques

Il faut également souligner la volonté de la majorité d’esquiver la problématique de l’augmentation de la population locale à venir, et de l’absence d’anticipation d’adaptation des infrastructures nécessaires. Cela n’aura échappé à personne, de nombreux projets immobiliers sont en cours de construction à Combs, remplaçant souvent des maisons individuelles par des habitations collectives, multipliant donc le nombre de nouveaux foyers. Or, qui dit nouveaux arrivants dit nouvelles familles, nouveaux enfants et donc besoin d’écoles et de centre de loisirs pour les accueillir comme il se doit de la part d’une ville dirigée «en bon père de famille ». Nous interpellons sans cesse, avec de nombreux citoyens, la majorité municipale sur cette incohérence et sur les solutions qui vont devoir rapidement être trouvées. En vain … Malgré la sonnette d’alarme qui a été tirée plus d’une fois, le centre du Chêne est désormais déclassé, sans solution alternative autre que remplir les autres centres d’accueil de loisirs.

Un désintérêt stratégique ?

Depuis 2018, on constate une baisse d’environ 13% de fréquentation de l’accueil de loisirs (6255 jours enfant en 2018 contre 5436 prévus cet été). L’un des problèmes évoqué par les parents est le tarif excessivement élevé des frais de garde, tout comme celui de la cantine. Ces tarifs exercés par notre commune, plus que dissuasifs, obligent bien des foyers à s’organiser autrement pour ne pas se retrouver en difficulté financière.

Mais on se demande, à raison, si la sectorisation aberrante des centres et les difficultés rencontrées par les familles pour inscrire administrativement leurs enfants ne sont pas un moyen de faire baisser la fréquentation de ce service, et donc d’en diminuer le coût pour la ville…

Allende : De l’incompréhension à la colère !

Épisode 3 : Les travaux de stationnement et d’accès

Dans un premier épisode sur les travaux réalisés pour accueillir les entrainements d’une équipe de gymnastes lors des prochains jeux olympiques de 2024, nous avions expliqué quels seront les bénéficiaires des travaux en cours. Puis, dans un second article, nous avions remis en question l’urgence et la priorité d’un si important investissement. Le troisième volet de notre enquête sur le gymnase Allende concerne les travaux de réfection du parking du gymnase et de son accès ; travaux qui viennent de démarrer. Et une fois de plus, nous sommes consternés ! Explications…

Un projet qui interroge

La réfection du parking n’est pas un luxe, en effet : nids de poule, zone non aménagée… Un « no man’s land » à l’abandon depuis sa création en 1983. Rien à voir avec l’état du parking de Lidl et de la Coupole. Il était encore en bon état et n’aurait jamais dû constituer une priorité d’un budget contraint (coût pour la commune de 515 000€).

Le projet de parking supprime une partie des arbres existants et également une haie. Rien n’est fait pour lutter contre les ilots de chaleur : pas de replantation d’arbres et d’arbustes mais des bandes enherbée (1/3 de la surface du projet) comme cela se fait maintenant partout pour faciliter la perméabilité des sols.

Les élus de l’opposition n’ont pas été informés de la nature exacte des travaux de réfection du parking Allende et de son accès élargi. C’est par des parents d’élèves et les réseaux sociaux que notre association et les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont été contactés sur l’impact de ces travaux sur la communauté éducative.

Premier travaux sur l’allée
qui va être élargie :
enlèvement de la haie programmée !

Les interrogations légitimes sur ces travaux en cours sont les suivantes :

  • Les habitants, les associations, les enseignants ont-ils été informés et y-a-t-il eu concertation sur la nature et le calendrier des travaux ?
  • Pourquoi faire des travaux en bordure d’une école au début du printemps alors que les travaux auraient pu être réalisés durant l’été pour ne pas gêner les enfants et les enseignants ? Est-ce un délai imposé par le Comité International Olympique et les organisateurs des JO 2024 ?
  • Comment gérer la sécurité et les flux d’élèves de la maternelle et de l’élémentaire sur une zone réduite alors même que l’allée Auzaneau et son bas-côté sont régulièrement empruntée par les véhicules qui desservent le chantier du gymnase (à vive allure) ?
  • Pourquoi prévoir un accès à double sens de circulation très élargie qui impute une partie de l’espace dédié à l’école maternelle et à sa cour de récréation ? Est une norme obligatoire ?
Plan masse du nouveau parking
et de son accès rue du bois l’évêque
  • Combien ce parking et cet accès à double sens coûte-t-il à notre commune ?

Impacts scandaleux sur l’école maternelle !

Nous pouvons de notre côté répondre ceci :

  • Aucune concertation n’a été réalisée avec qui que ce soit ! Tous les membres de la communauté éducative ont été mis devant le fait accompli au dernier moment…Toujours à la veille des vacances pour la direction de l’école ou la semaine précédant les travaux pour les parents d’élèves ;
  • Aucune explication valable au sujet du calendrier des travaux menés dans ce secteur. Le seul argument qui a semble-t-il été évoqué est la possible mise à disposition du gymnase pour une équipe internationale d’athlètes dès cet été. En tout état de cause, n’était-il pas possible d’attendre les vacances de Pâques pour faire les travaux les plus bruyants. Est-il possible d’imaginer le stress des enfants et le bruit dans le dortoir si proche de l’allée en démolition ?
  • Aucune anticipation en ce qui concerne la sécurité et le flux des élèves. En urgence, il a été finalement mis un portillon pour les maternelles du côté de l’allée Auzaneau sans protection contre le pluie. Un simple passage dans la terre qui a été comblé dans un deuxième temps par des cailloux, puis dans un troisième temps, par un feutre sans fixation. Bilan : perte sur le temps des apprentissages pour arriver à gérer entrée et sortie !
Sans feutre, un passage avec un portillon
étroit pour les élèves de maternelles…
  • La création de cette allée à double sens ne relève d’aucune obligation réglementaire (Pas de DTU : Document Technique Unifié définissant les normes de construction et de chantier). Une simple allée à circulation alternée est autorisée et suffisante en respectant le code de la route (signalisation).
En haut : coupe montrant
clôture et haie séparant l’école de l’allée,
allée de 2.90m pour les véhicules.
En bas : la clôture est très proche de l’école,
l’allée fait 6 m pour les véhicules + 2 m de cheminement piéton.
  • La décision prise par le maire (2023/54-C) engage des travaux à hauteur de 455 754 € !
Cette société avait précédemment obtenu le marché
pour la création d’un champ de foire non réalisé
suite à la pétition et le rassemblement
au parc central de notre association.

Un projet légitime ?

Lors du conseil municipal du 27 mars 2023, le Groupe « Agissons pour Combs » a tenté en vain d’obtenir des réponses aux questions que les parents, les enseignants se posent légitimement.

Le maire et la majorité n’ont pas répondu aux questions et ont préféré détourner l’attention par des attaques personnelles sans fondement. Cette stratégie politique a été utilisée à maintes reprises par la majorité. Nous avons encore en mémoire ce qui s’est passé pour les projets avortés de ces trois dernières années.

Ce qui reste des arbres arrachés…
qui ne seront pas remplacés !

Cette méthode est pleinement assumée par le maire et sa majorité. Elle s’appuie sur sa légitimité issue des élections de 2020 (53 % des suffrages exprimés mais…18 % des électeurs seulement !). Un argument pourtant répété à l’envi et qui est censé donner au maire cette légitimité qu’il appelle tant de ses vœux et une manière de gouverner qui va avec (pas de transparence, pas de concertation).

Et pourtant, les rares électeurs qui s’étaient prononcés sur son nom en 2020 n’avaient pas voté et validé des projets hors programme comme celui du champ de foire dans le parc central, d’un hub gigantesque aux portes d’un quartier pavillonnaire et d’une allée en double sens au raz d’une école maternelle !

Devant la répétition de telles manœuvres de gouvernance, beaucoup de combs-la-villais sont devenus fatalistes. L’absence de moyens pour les écoles, les centres de loisirs et des tarifs très élevés pour accéder aux services municipaux apparaissent comme une injustice de plus à supporter ! La vente du patrimoine communal que la majorité justifie par l’état de vétusté de nos équipements, qui n’ont pas été rénovés, semblent être une malédiction sur laquelle le citoyen n’a pas de prise. Or cela n’est pas vrai. Le citoyen, s’il se mobilise peut faire bouger les choses !

Travaux sur le parking

L’incompréhension face à un tel projet dont l’utilité est discutable ne peut que faire croître la colère. Une autre solution aurait pu être privilégiée, moins coûteuse et plus conforme aux attentes des familles et des enseignants.

En agrandissant le parking enherbé qui se trouve à gauche du groupe scolaire, il aurait été possible de transformer l’ancien parking en ilôt de verdure tout en conservant un simple accès en cas d’urgence pour le gymnase. L’école aurait été ainsi davantage sécurisée.

L’agrandissement du gymnase et la création de cette allée en double sens, pour satisfaire une équipe de gymnastique destinée à séjourner quelques jours seulement dans notre ville, n’était pas une priorité au regard de l’état de vétusté de l’école de l’Orée du Bois. Cette dernière exigerait, elle, toute notre attention et tous nos soins. Ce sera l’objet de notre enquête de la semaine prochaine qui prouvera une fois de plus que la situation est inquiétante et que nous n’aurions pas dû donner priorité aux JO 2024…

Pour soutenir l’association « Un avenir pour Margot » et les besoins d’un petit combs-la-villais atteint d’une maladie orpheline, n’hésitez pas à faire un don.

https://www.unavenirpourmargot.com/accueil

Quand s’ouvre une nouvelle boîte de Pandore…

Il est des décisions qui peuvent paraître anodines mais qui se révèlent très souvent lourdes de conséquences pour le bien-être des habitants de notre commune. C’est le cas de la délibération n°2 du 20 février 2023 qui traite d’une question qui nous tient à cœur et que nous voulions étudier : celle de la petite enfance et de ses différents types de garde. Première étape de notre nouvelle enquête : la question des Maisons d’Assistantes Maternelles (les M.A.M.), sujet de cette délibération.

M.A.M : une solution intéressante

Depuis plusieurs années, la situation des parents ayant de jeunes enfants (0-3 ans) devient de plus en plus compliquée. Il est très difficile de trouver une solution de garde sur notre commune. L’un des modes de garde possible, prévu par la loi, est l’inscription de son jeune enfant dans une Maison d’Assistantes Maternelles (M.A.M).

Ce nouveau type de structure d’accueil existe en France depuis 2010 et offre un nombre limité de places par structure (20 maximum).

Un équipement municipal (mini-crèche du Verseau)
vendu au profit d’une SCI accueillant
une MAM de 2017 à 2021

Si une M.A.M ressemble à une crèche collective ou une micro-crèche, elle n’est pas encadrée par des auxiliaires de puériculture ou des éducateurs de jeunes enfants mais par des assistantes maternelles. Ces dernières veulent travailler en équipe dans une structure de petit format tout en sortant de l’isolement des assistantes maternelles travaillant chez elles ou parce que leur domicile ne remplis pas les conditions pour obtenir un agrément. Ce type d’accueil permet de distinguer l’activité professionnelle de l’activité familiale car il nécessite un lieu de travail propre aux activités de la M.A.M. Pour d’autres, issues des crèches collectives, cela leur permet de travailler dans une structure plus petite, au cas par cas, autour d’un projet éducatif.

Dans notre commune, une première expérience a été menée. Il s’agissait de la M.A.M « les petits escargots » ouverte en juin 2017 et située au 9 rue de Vaux la Reine. Du fait de mésententes entre les assistantes, cette structure a malheureusement disparu en 2021.

Une maison de 172 m2
sur 685 m2 de terrain

Ce qui nous a interrogé, c’est :

  • Le montage choisi par la majorité municipale pour créer cette Maison d’Assistantes maternelles ;
  • L’incapacité à en créer une nouvelle.

Explications…

Des décisions du maire incohérentes ?

En 2016, la M.A.M de la rue de Vaux la Reine a été réalisée selon le montage suivant :

  • Création par quatre assistantes maternelles d’une société civile immobilière (SCI) en achetant une maison appartenant à la commune située rue Vaux la Reine le 17 octobre 2016 ;
  • Association de ces quatre personnes pour travailler au sein d’une M.A.M dans les locaux achetés par leur SCI.

Or ce qui interroge c’est :

  • Que dans la majorité des cas, les locaux des M.A.M restent propriété de la commune afin de conserver la maîtrise de l’outil en cas de départ des assistantes maternelles. La structure est en quelque sorte semi-publique et la mise à disposition d’un local pérennise ainsi l’offre. C’est le cas de la M.A.M récemment ouverte à Varennes-Jarcy et un peu partout autour de chez-nous ;
Site de la M.A.M de Varennes,
une aide de la Région IDF pour la commune de 100 000€

Conséquences de cet étrange montage validé par la majorité municipale :

  • La commune n’a plus de locaux disponibles pour créer une nouvelle M.A.M selon les propres dires du maire ;
  • La vente de ce bien nous prive de la possibilité de créer ou de conserver un équipement municipal, tout comme cela a été le cas pour la vente de la rue F.Villon (espace jeunesse) et du centre de loisirs du Chêne…
  • La vente de ce bien communal est en défaveur de la commune, et donc des combs-la-villais. Il n’y avait nullement obligation à la céder si rapidement à un tel prix à une société civile de moyens.

Il n’y a pas d’autres locaux sur la commune qui puissent être mis à disposition… »

Intervention du maire suite à une question posée par le groupe « Agissons pour Combs, Conseil municipal du 20 février, YouTube 36minutes 16 secondes

Ainsi, l’histoire se répète depuis 12 ans au rythme :

  • De la vente de notre patrimoine communal (terrains, espace vert du parc central, maisons appartenant à la commune, équipements publics dits défaillants faute d’entretien) pour financer nos rares investissements. De fait, nous ne sommes plus en mesure avec notre épargne issue du budget de fonctionnement d’en assurer la réalisation ;
  • Du gonflement de la dette du fait de cette gestion en « bon père de famille » et de la disparition quasi complète de notre patrimoine ;
  • De l’incapacité à anticiper les besoins des habitants et à répondre aux besoins liés à la multiplication des constructions.
Actu.fr, article de Vanessa Relouzat Publié le 17 Nov 2016
présentant la maison vendue par la mairie

Ce qui est grave, c’est que le choix de la majorité suit un mode de gestion qui a pour but de réduire le service public communal. Non pas par pragmatisme mais bien pour appliquer une idéologie néo- libérale que nombre de communes voisines ont rejetée.

Les ouvertures de M.A.M s’y multiplient comme à Lieusaint (2 structures), Quincy, Moissy, Savigny, Brie…avec le plus souvent la mise à disposition de locaux communaux. A Combs, après la fermeture de notre M.A.M, aucune ouverture n’a été réalisée pour le moment.

Aucune anticipation…et pour preuve !

En effet, le nombre d’assistantes maternelles travaillant chez elle à domicile décroit considérablement en France. En l’espace de quatre ans, plus de 50 000 professionnelles ont quitté la profession et, d’ici 2030, près de la moitié d’entre elles seront parties à la retraite. En l’espace de quatre ans, plus de 50 000 professionnelles ont quitté la profession. Ce qui diminue le nombre de places disponibles pour les familles. Ce qui est vrai à l’échelle nationale l’est évidemment au niveau de notre commune. Et c’est la raison pour laquelle, une politique raisonnée et raisonnable doit prendre en considération cette évolution afin d’anticiper et d’organiser une offre adaptée. Évolution prise en compte par le législateur (loi de 2010 et décret de 2020).

En 10 ans, une augmentation exponentielle

Si le nombre d’assistantes maternelles indépendantes diminue, l’engouement pour travailler en M.A.M augmente. Depuis douze ans leur nombre est en constante augmentation. Cela montre combien une évolution profonde du métier est en cours. Les communes doivent prendre la mesure du changement afin d’adapter l’offre. Cela n’est pas sans nous rappeler la situation qui bouleverse les métiers médicaux et paramédicaux avec des personnels qui ne veulent plus travailler en indépendant et qui veulent bénéficier de conditions d’hébergement et d’aide administrative adaptées.

La réponse du maire a une problématique complexe a été de faire voter en février 2023 la délibération n°2 qui diminue l’aide au démarrage pour la création de Maisons d’Assistantes Maternelles (M.A.M) alors même que nous sommes dans l’incapacité de fournir un local adapté qui existait auparavant. Sauf à le racheter 2 fois plus cher...

MAM’aisonnette de Varennes-Jarcy

La gestion de ce dossier met en évidence l’incompétence de la majorité municipale qui est incapable d’anticiper et de répondre aux évolutions de notre société et aux besoins de nos habitants.

Après la faillite de la politique municipale envers la jeunesse (centre de loisirs, ELAN/TREMPLIN), de nos écoles qui accueilleront difficilement les nouveaux élèves, de l’absence de maison de santé alors que toutes les communes alentour ont agi, la politique communale envers la petite enfance, est, elle, également catastrophique !

Pire, notre patrimoine est bradé pour remplir des caisses vides dans l’urgence et sans préserver les intérêts des habitants !

Quand le prix de la cantine flambe !

Alors que de nombreuses familles ont de plus en plus de difficultés à boucler leur budget, le maire et sa majorité ont annoncé, lors de vœux prononcés le 10 janvier dernier, une augmentation de 6 % des tarifs de la restauration scolaire pour l’année 2023. Analysons ensemble cette décision…

À chacun son Mc Kinsey…

Ce qui est le plus étrange dans cette décision, c’est le recours à un organisme extérieur pour décider que l’augmentation serait de 6 % pour l’année 2023. Le maire et sa majorité ont considéré qu’il était nécessaire de faire appel à un cabinet d’expertise pour prendre leur décision.

Le travail auquel nous nous sommes livrés avec le conseil d’un cabinet d’expert est pratiquement achevé et il nous conduira à proposer des augmentations de tarifs infiniment plus faibles que ce que nous pourrions craindre (…)

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Il n’est pas question ici de contester la qualité d’un cabinet d’expert dont nous ne connaissons pas malheureusement le nom et dont nous ne savons pas le contenu de la mission.

En revanche, voici ce qui nous interpelle :

  • Alors que nos caisses sont vides, le coût de cette étude sera supporté par le budget de fonctionnement de la commune ;
  • La nécessité de demander une aide dans un domaine que la direction de l’action éducative et la direction des finances, marchés publics et contrôle de gestion sont capables de réaliser et qu’ils ont toujours fait ;
  • L’incapacité à se concerter avec les fédérations de parents d’élèves, les professionnels de l’éducation et du périscolaire…pour définir ensemble une politique publique de terrain ;
Cantine école Paloisel
Cantine de l’école Paloisel

Nous pensons que le recours à un cabinet d’expert sert à justifier des décisions politiques qui sont difficilement acceptables et que la majorité municipale ne veut pas assumer. Quel que soit l’organisme, le résultat est le plus souvent celui attendu par le mandataire de l’étude. Dans notre cas, il s’agit de justifier une augmentation des tarifs de la restauration scolaire et bientôt celle des autres services municipaux comme le périscolaire et les centres de loisirs.

Ce rapport qui a conduit à des prises de décisions sera-t-il rendu public ?

Quoi qu’il en soit, dans le domaine concerné par cette mission d’étude, les villes de notre strate n’ont pas recours à ce type de dépense inutile. A l’échelle de notre commune, cela ne peut que rappeler la dérive actuelle de l’État, qui fait appel à de coûteux bureaux d’étude, alors que notre administration publique a les personnes ressources nécessaires.

Une restauration scolaire de moins en moins accessible !

Le résultat de tout ceci, c‘est une nouvelle augmentation des prix de la restauration scolaire qui vient s’ajouter à celles décidées (sans expertise !) depuis de nombreuses années et qui ont été bien supérieures à l’inflation. Nous avions fait une étude comparative en 2021 qui avait confirmé cela.

Le prix du repas en tranche 1 pour les personnes ayant un très faible revenu sera porté à 2,32 euros et celui de la dernière tranche à près de 7 euros (6.97 euros).

L’augmentation pour 2023 correspond à l’inflation projetée pour 2023 autour de 5 à 6 % sachant que depuis la mi-mai 2022, les prix des produits agricoles se sont stabilisés. Or dans le même temps nous avons rejoint la centrale d’achat de Grand Paris Sud qui permettra à notre commune de bénéficier d’une économie substantielle sur nos achats pour la cantine.

(…) elle va nous permettre de diviser pratiquement par quatre l’augmentation du coût des denrées concernées par ces marchés que nous allons pouvoir passer avec le prestataire de Grand paris Sud.

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Comment expliquer une augmentation aussi importante puisque les produits achetés seront moins coûteux pour la commune ? Comment comprendre ce chiffre alors que le coût de la main d’œuvre n’aura augmenté que de 3.5 % (augmentation du point d’indice des fonctionnaires) ?

Ne serait-ce pas une forme déguisée de rattrapage après le gel des tarifs de 2022, conséquence de la campagne que nous avons menée sur ce sujet ?

« il faudra considérer que c’est 2023 sur 2021, donc par rapport à n-2, alors que durant tout ce temps, le prix de tous les matériaux , de tout ce qui est constitutif de nos tarifs auront considérablement augmenté.»

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Alors, il est toujours utile d’aller voir ce qui se passe chez nos voisins. A titre de comparaison, l’augmentation sera de 4 % à Lieusaint. Or cette augmentation s’appliquera sur des tarifs qui à la base sont beaucoup plus bas. Le prix du repas en tranche 1 est à seulement 0,35 euros (2.32 euros à Combs !) et celui de la tranche la plus haute à 5.72 euros (-22 % par rapport à notre commune). Rappelons-nous que dans cette commune les produits cuisinés sont à très forte proportion bio et de qualité, loin de ce qui est offert dans les assiettes de nos enfants.

Rencontre n)219, juin 2021 , page 11 :
un contentement qui n’est pas forcément
celui des usagers …

Les tarifs appliqués à Combs-La-Ville sont prohibitifs et très difficilement supportables pour les familles les plus en difficultés. Combien de familles ne seront plus en mesure d’inscrire leur enfant à la cantine ? Il sera facile de dire que les besoins ne sont pas si importants que cela et qu’il est possible de réduire les dépenses de fonctionnement dans ce secteur, tout comme cela avait été fait concernant le centre de loisirs du Chêne.

En ce qui nous concerne, nous aurions fait un autre choix en n’augmentant pas les tarifs en 2023. Il eut été préférable de faire des économies sur des dépenses non-prioritaires comme, par exemple, celles, somptueuses, relatives aux buffets des vœux du maire et des diverses cérémonies municipales. Il eut été plus rationnel de ne pas augmenter les dépenses de l’administration générale.

À l’euro près, d’autres choix sont possibles !

Et si la parole des jeunes était davantage prise en compte ?

La perte de confiance vis à vis des politiques s’exprime, élection après élection, par un taux d’abstention record. Les jeunes se détournent des urnes, considérant que leur voix n’est pas entendue et que rien ne peut changer. Il faut donc que les adolescents s’investissent dans des projets concrets à l’échelle de la commune. L’un des outils possibles est le Conseil communal des jeunes. Petit tour d’horizon et propositions pour changer la donne à Combs…

Le Conseil Communal de Jeunes Citoyens (CCJC, 11-17 ans)

En France, les conseils communaux des jeunes existent depuis la loi du 6 février 1992. Ce type de conseil est de fait un comité consultatif dont l’article L.2143-2 du code général des collectivités territoriales (CGCT) précise le fonctionnement et permet à cette instance d’aborder toutes les questions qui concernent la vie de la commune. Ils peuvent comprendre des personnes non élues comme des représentants d’associations locales. Les textes légaux offrent donc une grande liberté tant dans le fonctionnement que dans les missions qui lui incombent mais c’est au conseil municipal d’en voter les contours.

Le CCA sera remplacé par le CCJC en 2015

Dans notre commune, ce type de conseil existe depuis seulement 2009.

Rencontre n°101, septembre 2009, p.11, un vœu pieux vite oublié !

A cette époque, le dispositif mis en place était intéressant et avait un sens. Il permettait une prise de conscience par les adolescents des devoirs et des droits du citoyen. Les deux collèges de la commune étaient associés à la démarche avec l’aide d’un animateur de la ville formé pour cela.

Une élection était organisée démocratiquement, au sein des collèges, avec des candidats, des professions de foi et une campagne électorale. Une élection en miniature préfigurant celles auxquelles ils seront confrontés en tant qu’adulte.

Rencontre n°101, septembre 2009, p.11

Les membres du conseil étaient donc élus mais la représentation était limitée aux 11-13 ans, ce qui posait dès sa conception un problème de taille. Quid des 14-17 ans, donc des lycéens ?

Rencontre, N°107, mars 2010 : 18 élus par 753
votants sur 786 inscrits sur les listes électorales

Aujourd’hui, les jeunes du CCJC sont depuis 2015 des volontaires qui n’ont donc aucune véritable légitimité démocratique. La démarche pédagogique n’est plus la même et nous ne pouvons que le regretter puisque le but était initialement de développer le sens civique et l’intérêt pour le fait politique.

Refonder pour donner légitimité et moyen pour agir

En quelques années, le projet s’est étiolé, les moyens financiers ont disparu et le partenariat avec les établissements scolaires mis aux oubliettes.

Rencontre, N°117, mars 2011 :
un projet « Fitness » réalisé à la Borne Blanche,
le seul véritable grand projet de ces conseils des jeunes

« Rencontre » ne communique quasiment plus à son sujet et les actions se limiteront entre 2012 et 2014 à quelques campagnes d’affichage contre les discriminations ou une exposition liée à l’aide à la scolarité.

L’engagement du maire en 2010 à ces nouveaux élus était pourtant le suivant :

… à retenir au moins un grand projet par an pour le mettre en œuvre avec les jeunes élus.

Rencontre, N° 108 – AVRIL 2010, P.13, une promesse de plus qui n’a pas été suivie d’effets !

Depuis 2015, aucun grand projet annuel du CCJC n’a vu le jour. Il ne s’agit plus que d’une structure visant à faire croire à l’intégration des jeunes dans la politique de la ville.

En fait, c’est un exemple de plus de la disparition d’une politique tournée en direction des jeunes. Cela va de pair avec ce qui s’est passé pour les structures Elan et Tremplin dont nous avions démontré, dans deux précédents articles, la disparition progressive à la fois du budget et celle des actions menées en direction de la jeunesse.

Il n’en reste pas moins que ces quelques jeunes volontaires encore présents aujourd’hui font un acte louable alors que leur rôle est malheureusement limité à une présence lors des cérémonies mémorielles et à quelques réunions annuelles sans aucun pouvoir.

Monuments aux morts :
dépôt de gerbe le 11 novembre 2022

Forts de notre expérience passée et de nombreux conseils de jeunes des communes voisines comme celle de Lieusaint, nous pouvons imaginer, dans le cadre contraint de notre budget en berne, de faire le choix de :

  • Recréer un partenariat constructif avec les établissements scolaires afin d’avoir de jeunes représentants élus au sein du CCJC ;
  • Définir une enveloppe budgétaire qui permette, après validation du conseil municipal, de réaliser des projets en direction des jeunes, qui ne se limitent pas à des opérations de communication. En 2013, les jeunes avaient souhaité la réalisation d’une aire de glisse qui a vite été oubliée ;
  • De faire suivre le projet de A à Z par le CCJC avec les élus et les services compétents, de sa conception à sa réalisation…
Cimetière :
dépôt de gerbe le 11 novembre 2022

En somme, cette nouvelle approche aurait l’avantage :

  • De donner un sens positif à l’action politique et à l’implication future des jeunes dans la vie publique ;
  • De créer un outil qui permettrait de mieux prendre en compte la parole des jeunes de notre commune qui sont prêts à s’investir si « le jeu en vaut la chandelle » ;
  • De démontrer que la démocratie participative est un mode de fonctionnement constructif et pragmatique à l’écoute des citoyens.

A la majorité de se saisir de ce dossier !

Info au sujet d’une réunion publique que l’association organise sur le PLU (Plan local d’urbanisme)

La coulée verte une nouvelle fois menacée !

Décidément, le maire ne l’aime pas beaucoup notre coulée verte ! Après avoir projeté, en catimini, de stériliser 2 100 m2 de la plaine centrale, près de la piscine, au moyen d’une dalle bitumée, la majorité municipale, qui, comme vous le savez, a brusquement fait machine arrière sur ce projet, persiste et signe. Voici qu’ils s’attaquent à présent, sans l’avoir crié sur les toits, à une autre partie de notre coulée verte : le parc de l’Abreuvoir !

Pourquoi s’attaquer une fois de plus à la coulée verte ?

Au cœur de cette nouvelle attaque ressurgit la question de la vente du centre de loisirs du Chêne et de la création d’un petit centre périscolaire dans l’enceinte de l’école du Chêne.

Depuis les interventions au conseil municipal du groupe « Agissons pour Combs », nos multiples articles sur cette question, nos informations auprès des familles, notre rassemblement devant la mairie, la majorité fait profil bas sur cette question mais continue d’agir dans l’ombre. Tout en maintenant son objectif de vendre un équipement public indispensable, elle a été contrainte de répondre aux critiques des parents et des personnels municipaux animant les centres périscolaires ou de loisirs…

Permis de construire :
plan masse au 1/500e de mars 2021 :
pas d’espace de jeux ni d’espace vert !

En effet, le maire et sa majorité, coupés des réalités et des besoins des enfants, n’avaient pas pensé une seconde que les enfants devaient pouvoir jouer et s’amuser en extérieur.

Une entrée près des poubelles :
La création d’un nouveau cheminement dans la trame verte
va permettre de ne plus passer près des poubelles !

La preuve la plus évidente est le positionnement du nouveau centre périscolaire. Les fenêtres et la porte d’accès sont tournées vers les bâtiments du groupe scolaire « Le Chêne » et non pas vers l’espace vert. Même le plus mauvais des architectes n’aurait pas osé faire une implantation de ce type sans y être contraint par le maître d’ouvrage (le client) et sans émettre de fortes réserves.

Un centre tourné vers l’école :
aucune fenêtre ni porte côté espace vert
et cela n’est pas modifiable !

Un projet incohérent dès le départ

C’est surtout la preuve que l’intention initiale était la suivante :

  • Limiter l’emprise au sol de ce centre en restant dans l’enceinte du groupe scolaire
  • Limiter les frais au maximum (pas de budget prévu autre que quelques plantations sur les côtés du nouveau bâtiment)
  • Vendre au plus vite le centre de loisirs pour remplir les caisses défaillantes

Or, nos mobilisations ont eu des résultats :

  • La vente a été retardée, subterfuge couramment utilisé pour très probablement faire oublier ce scandale
  • Un espace de jeux pour les enfants et suffisamment spacieux pour faire oublier celui du Chêne (7 000 m2) a été mis à l’ordre du jour
  • Un effort de communication a été provoqué, insistant sur le bien-fondé d’un tel projet et la prétendue grande vétusté de l’ancien centre.
Nouvel accès et nouvelles limites :
il ne restera de cette partie de la coulée verte
qu’un simple cheminement !

La seule solution pour réaliser un espace de jeux était alors de s’attaquer à la coulée verte en la réduisant de 3 000 m2. Après tout, cet espace restera vert et qui ira se plaindre de cela ? Nous ! Pourquoi ? Parce qu’il suffisait de rénover le centre historique du Chêne et conserver cet espace ouvert à tous les habitants et non plus seulement aux enfants du centre périscolaire quelques heures par jour.

La protection de la coulée verte est un enjeu majeur

Cette nouvelle attaque de la trame verte se fait une fois de plus alors que la révision du PLU (Plan local d’urbanisme) aurait dû inciter le gel de tels projets (champs de foire, centre périscolaire …) et une mise entre parenthèse du bétonnage. Or c’est le contraire qui s’est produit dès le début de ce 5ème mandat. Celui qui se présentait en 2020 comme un « vrai maire » avec un vrai programme (et qui veut demain être un VRAI DÉPUTÉ !) multiplie les projets incohérents et se précipite pour signer un plan de Relance Logement avec l’État dont les effets vont être dévastateurs.

Espace vert dédié au centre périscolaire :
que va devenir cette allée en enrobé ?

La coulée verte est la colonne vertébrale de l’urbanisation de notre commune depuis les années 60/70, c’est à dire au moment de la création de la ville nouvelle. La ville rue qui s’étirait de l’église Saint Vincent à la gare s’est alors étendue vers le sud autour de cette coulée verte. C’est dire combien elle est essentielle, véritable poumon ouvert à tous les habitants. Elle nécessite que s’engage une véritable réflexion globale pour la mettre en valeur et y favoriser la biodiversité (et ce n’est pas les mini-forêts qui sont la solution). Ce débat doit avoir lieu lors de la révision du PLU mais il semble d’ores et déjà bien mal engagé.

Devenir de la première clôture
installée il y a peu ?

En effet, les débats sont déjà orientés par la majorité pour détourner l’attention et ne pas trop évoquer la trame verte. Pour la majorité le cœur de la ville est situé à la Coupole afin de justifier la réfection du parking de Lidl.

Venez participez à nos futurs réunions-débats !

Et pourtant, la trame verte est un enjeu majeur pour repenser la ville frappée de plus en plus durement par le réchauffement climatique. D’ailleurs, la protection de la trame verte a été au cœur des débats lors de la simple modification du PLU en 2018.

Il pourrait d’ailleurs être préjudiciable de généraliser la mise en place de cette trame de protection sur tous les espaces verts de la commune car cela conduirait à interdire tous travaux…

Position du maire et de sa majorité dans le rapport du commissaire enquêteur lors de la modification du PLU, Juin 2018, P.27

La position du maire et de sa majorité était déjà sans appel :

  • Refus de réviser le PLU pour se donner encore du temps pour bétonner sans contrainte alors que cela était une promesse depuis 2014
  • Refus de protéger la coulée verte en mettant en avant des arguments qui ont été dénoncés par le commissaire enquêteur
  • Refus d’entendre les remarques faites par les habitants
  • Vente de 1,5 hectare du parc Central

 Ces espaces méritent cependant une règle de protection

réponse du commissaire enquêteur à la position du maire sur la question de la protection de la trame verte (juin 2018, P.27)

Nous ne pouvons que regretter que le projet initial si mal réfléchi dès le départ oblige la majorité à chercher une solution palliative qui au final s’attaque une fois de plus à la trame verte. Nous aurions fait autrement, dans la concertation, en rénovant l’ancien centre. Il ne restera qu’un cheminement pour passer de la rue du Chêne à la rue de l’abreuvoir.

Afin de mieux protéger la trame verte, il faut que le maximum de citoyens participe à la réflexion sur la ville de demain. Nous vous invitons dès à présent à des ateliers et des réunions publiques qui débuteront en septembre après les vacances scolaires. Nous vous y inviterons bien évidemment.

Nouvelle enquête sur la Cantine : Pas de produits bio et de qualité dans les assiettes !

Depuis le 1er janvier 2022, la loi Egalim impose à la restauration scolaire que les menus soient composés d’au moins 50% de produits durables et de qualité dont au moins 20% de produits bio. État des lieux dans les assiettes de nos enfants à Combs-la-Ville.

Analyse des menus du mois de janvier

Pour être en mesure d’analyser si la loi est bien respectée, il suffit de regarder ce que les enfants de notre commune ont dans leur assiette ce mois-ci ! Et le constat est absolument accablant.

Exemple de menu du 31/01 au 11/02 :
proportion très insuffisante de produits bio et de qualité

Nous sommes loin d’atteindre ce qui est exigé par la loi en matière de qualité et de produits bio. 50% de produits bio et de qualité = 50% du prix d’achat ! Souvenez-vous de l’enquête que nous avions menée en 2020 à ce sujet. Peu de choses ont évolué depuis.

Ainsi, du 3 au 14 janvier, pour dix jours de restauration, seuls 4 plats sont indiqués comme étant des produits issus de l’agriculture biologique, limités à des produits pour l’entrée ou le fromage blanc. Une place mineure dans les repas. Certains jours, il n’y aucun produit fléché bio ou de qualité.

Du 17 au 28 janvier, sur 10 jours, sont seulement indiqués 2 produits bio pour l’entrée et un produit de qualité.

Quelle est la situation dans les communes voisines ?

A Combs-la-Ville, les produits bio et de qualité sont des produits principalement à la marge : entrée (carotte et lentille), du fromage blanc ou une compote. La viande et le poisson sont rarement de qualité. Nous sommes derniers de la classe…

Examinons ce qui se passe chez nos voisins.

Analyse des menus du 24/01 au 04/02/2022 =
Pas de problème d’approvisionnement
pour respecter la loi dans les communes voisines

A Lieusaint, la priorité est d’assurer des produits bio (40%) et labellisés sur le plat principal. S’ajoute à ce dernier soit l’entrée, soit le dessert.

Menu type à Lieusaint :
beaucoup + de 50% de produits bio et de qualité

A Moissy qui est dans la même configuration que notre commune (cuisine centrale, nombre de repas identique), la situation est bien plus appréciable et est proche des quotas fixés par la loi.

Exemple de menus à Moissy pour les lundis sur 5 semaines

Les menus de la commune de Quincy parlent d’eux-mêmes et ne supportent pas non plus la comparaison !

Moins cher et plus qualitatifs, les menus de Quincy
nous font regretter de ne pas être quincéens.

Enfonçons le clou avec la commune de Savigny.

ET POURQUOI PAS CHEZ NOUS POUR NOS ENFANTS ?

Les explications mensongères du maire en conseil

Lors du conseil du 26 janvier, le groupe « Agissons pour Combs » a interrogé le maire sur les menus et le non-respect de la loi Egalim.

La majorité et le maire justifient la situation actuelle de la manière suivante :

  • « le volume n’est pas toujours celui que nous attendons ».
  • « les difficultés d’approvisionnement sont également réelles, pour des raisons tirées pour beaucoup du contexte sanitaire ».

Ces explications sont totalement fausses.

Une fois de plus le Covid a bon dos mais surtout il n’y pas de problème d’approvisionnement. En effet, il y a surproduction de produits bio en France et les volumes sont disponibles aussi bien pour les produits de qualité que pour les produits bio . De nombreux articles et reportages font état des difficultés de cette filière pour écouler ses produits faute d’acheteur.

La baisse est spectaculaire pour la farine (-18 %), le beurre (-12 %), le lait (-7 %) ou les œufs (-6 %). Les fruits et légumes frais bios sont aussi en vrai décrochage​, avec des volumes d’achats en baisse de 11 % sur un an, selon l’interprofession Interfel.

Ouest France, 31/01/2022

Pour s’approvisionner, notre département est un territoire agricole qui a des ressources et nous avons une légumerie bio sur Combs.

Nous avons fait la visite de la « Légumerie » pour mieux appréhender la situation. Il nous a été confirmé qu’il était difficile d’écouler les stocks de produits alimentaires bio. PAS DE PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT A COMBS, TOUT AU CONTRAIRE !

L’explication est tout simplement la suivante :

  • La majorité ne veut pas dépenser plus et veut limiter le reste à charge pour la commune en ne respectant pas la loi immédiatement
  • La majorité espère une adaptation de la loi qui restreigne les contraintes qui pèsent sur les collectivités territoriales. La réponse du maire est très significative : « les contraintes quotidiennes sur le terrain sont là pour faire valoir qu’une loi c’est bien mais son adaptation aux réalités du territoire où elle s’applique c’est également assez important »

Alors que faire ?

La situation n’est pas près de s’améliorer. Les menus du début du mois de février sont là pour en témoigner ! Et pourtant, les tarifs de la cantine sont 30% plus chers que ceux des communes voisines. Comment les justifier alors que la qualité est inférieure ? La cuisine centrale n’est pas en cause puisque prix et qualité sont au rendez-vous à Moissy ?

Où sont les produits bio et de qualité ???

Il nous faudra batailler de nouveau pour que la loi soit respectée et que les enfants obtiennent une amélioration qualitative dans leurs assiettes. Notre combat et nos enquêtes ont forcé la majorité à geler le prix de la restauration cette année.

La balle est aussi dans le camp des parents et des fédérations de parents d’élève qui doivent se saisir de ce dossier afin qu’ensemble nous obtenions satisfaction pour le bien-être des enfants.

Envoyez par courrier les menus des autres communes au maire et faites connaitre votre mécontentement.

« Cabane » du Chêne : nouvelles infos sur cette construction

Une analyse de ce nouveau centre en cours de construction est selon nous nécessaire. Histoire de bien comprendre comment cet équipement est censé remplacer l’ancien centre avec ses 7000m2 d’espace vert…

Les infos livrées par le permis de construire

Pour analyser le permis de construire, nous avons sollicité sa consultation auprès du service de l’urbanisme. Tous les administrés peuvent faire de même. Cette lecture nous a permis de mieux comprendre les limites et les failles d’un tel projet.

Permis de construire :
plan masse au 1/500 de mars 2021

Première information et d’importance, ce permis est intitulé accueil pré et post scolaire. Il ne s’agit donc pas d’un centre de loisirs !

Cartouche du plan masse

Il est aisé de constater à partir de ce permis de construire que :

  • L’accès se fera sur le côté gauche, du côté des poubelles qui servent au groupe scolaire et à la restauration scolaire. Un environnement tout à fait sain et agréable pour nos petits. La première vision que vous aurez de la porte d’entrée sera de « jolies » poubelles !
Poubelles près de l'accès
Poubelles près de l’accès
Une entrée près des poubelles :
un environnement sain !
  • La place disponible derrière le bâtiment A est au total d’environ 1500m2 (contre +de 7000m2). L’emprise au sol du centre est de près de 250m2. La partie végétalisée avec les arbres est de 900m2 mais aucun espace de verdure pour se poser. Le reste de la surface est utilisée par le cheminement.
  • Le peu d’espace libre autour de la « cabane » sera occupé par la plantation de 14 arbres « tiges ». Arbres qui sont censés sur le plan ne pas faire plus de 4m de diamètre (?) S’agit-il d’arbres ou d’arbustes ? L’effet recoin va être accentué !
Remplissage avec 14 arbres :
aucun espace pour jouer !
  • Aucun espace n’est prévu dans ce permis de construire pour que les enfants puissent jouer (pas de jeux extérieurs) et courir, si ce n’est dans la cour de récréation qui se situe de l’autre côté du bâtiment principal de l’école du Chêne. Pour y accéder, il faudra au mieux contourner le bâtiment A.
  • Les informations qui filtrent laissent supposer que la totalité du projet n’est pas indiqué dans le permis de construire, en particulier sur l’espace vert disponible
Fenêtres et portes d’entrée :
la distance avec l’angle interroge
  • Ce centre est bien coincé contre le bâtiment A. A l’angle de l’entrée, la distance entre la « cabane » et le bâtiment A est de 6.14m seulement ! Se pose la question de la conformité avec le P.L.U car il y a des fenêtres à moins de 8 m du bâtiment A (Fenêtres 9-10-11-12 sur la coupe et le plan). Les salles du bâtiment scolaire A vont perdre en luminosité.

Enfin, il faut ajouter que ce projet sera l’occasion de planter à l’intérieur du groupe scolaire, 14 arbres supplémentaires près de la cour de récréation sur l’espace vert qui initialement en a 11.

Arbres à planter sur l’espace pelouse arboré

Traitement identique aux abords avec la plantation de 27 arbres de plus. Le maire avait promis 1000 arbres durant le mandat. Va-t-il de cette manière tenir un de ses engagements en plantant des arbrisseaux ?

Plantations d’arbres prévus aux abords…

Tout cela, ne supporte aucune comparaison avec le centre historique du Chêne qui dispose d’espace, d’un vaste jardin arboré avec une grande pelouse où les enfants aiment s’égayer. Et surtout d’un noble et vieux chêne emblématique.

Une amélioration mais est-ce certain ?

Dans un précédent article nous avons décrit à partir du plan de ce petit bâtiment en bois et de sa coupe, la teneur de ce bâtiment qui est sorti de terre en quelques semaines et qui repose sur une dalle béton, sans vide sanitaire.

Dalle sur laquelle repose le nouveau centre !
Dalle sur laquelle repose le nouveau centre !

Les plafonds sont bas (peu de hauteur sous plafond), les équipements réduits à l’essentiel.

Un espace réduit au minimum !
Un espace réduit au minimum !

Un projet au rabais pour 45 places (2000€/m2). Le centre du Chêne aurait nécessité près de 400 000€ d’investissement pour une remise en état d’un équipement de 90 places (Analyse faite par le directeur technique de la commune).

La cabane en a coûté autant pour obtenir moins ! L’histoire se répète à l’infini et interroge sur la gestion de cette ville après l’indignation suscitée par le prix de la triste aire de jeux du parc central. Il est vrai que le but de cette opération est de vendre un équipement public pour plus d’un million d’euros…

Nous avons décidé, et nous le ferons, la construction de nouveaux
locaux mieux adaptés et répondant dans tous les besoins à l’ensemble des attentes pour permettre aux petits du centre de loisirs maternel d’avoir, dès la rentrée prochaine, un accueil conforme à leurs attentes, et même amélioré par rapport à la situation existante.

Déclaration du maire, Compte-rendu du Conseil municipal (mars 2021, p.29)

Le seul avantage de ce projet est de rapprocher l’accueil périscolaire du groupe scolaire. En cela, c’est un avantage même si le centre historique du Chêne est distant de moins de 200m. L’accès par le chemin piéton jusqu’au groupe scolaire est totalement sécurisé. Aucune route n’est à traverser !

Comment alors imaginer une seule seconde que ce type d’équipement améliore la situation existante de nos enfants ?

Comment peut-elle être conforme à l’attente des parents et des enfants ?

La réponse à ces questions est malheureusement simple. Les membres de la majorité, qui approuvent les décisions du maire, ne s’intéressent pas aux familles et aux enfants. Fruit d’une politique et d’une gestion désastreuse, un tel projet ne peut en aucune façon se justifier !

Reste à voir comment ce permis va être respecté car les déclarations faites lors du dernier conseil de l’école du Chêne cette semaine intriguent. Cela fera, sans aucun doute, l’objet d’un nouvel article dans les semaines qui vont suivre…

Parc central : autant d’argent dépensé pour si peu…

Alors que l’aire de jeux a été réinstallée dans le parc central, des questions ont surgi sur ce qui a été installé et sur le coût d’un tel équipement. Nous avons cherché à comprendre…

Des combs-la-villais perplexes voire scandalisés !

La plupart des habitants qui ont vu ou utilisé avec leurs enfants l’aire de jeux, nouvellement réinstallée au parc central, se sont insurgés et se sont posés des questions en les relayant parfois sur les réseaux sociaux :

  • Cette aire de jeux est elle vraiment terminée ?
  • Où sont les nouveautés pour nos enfants ?
  • Pourquoi cette aire de jeux n’est-elle pas sécurisée ?
L'aire de jeux sera bordée par une grade dalle de bitume noire ! un environnement plaisant...
Aire de jeux du parc central :
aucune sécurité, pas de clôture …de la boue partout !

Ces questions peuvent légitimement se poser, tant cette aire de jeux paraît à tous incomplète, désuète et bien peu sécurisante. Toutes les aires de jeux qui sont installées aujourd’hui dans les communes de notre pays sont clôturées et munies d’un portillon d’accès. Rien de tel pour cette aire de jeux alors qu’une clôture existait auparavant. Elle est ouverte au tout venant et en particulier aux animaux (qui pose le problème des déjections) et à la circulation de vélos voire de deux roues motorisés (mini-motos ou autres). Enfin, nombreux sont ceux qui se disent que c’est un champ de boue bien peu hygiénique pour nos petits. Le fait est qu’à peine étaient-ils installés que les revêtements synthétiques des structures étaient déjà souillés de terre !

Parc central : ouvert à tous vents, terre et boue ...
Parc central :
Une aire de jeux sale et boueuse…

Pour avoir des réponses claires et sortir des rumeurs qui sont allées bon train, les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont posé une question orale au maire sur cette aire de jeux et son coût lors du conseil municipal du 18 octobre 2021. Les réponses nous ont surpris et nous laissent très dubitatifs !

Parc central : 4 jeux du même type, tous anciens mais en bon état
Parc central :
4 jeux de même type, en bon état mais tous anciens

77624 € dépensés pour l’aire de jeux

La première information donnée concerne les travaux. Tout est terminé selon le maire. L’aire de jeux est donc dans son état définitif et pas un centime de plus ne sera dépensé. Ce qui indigne !

En ce qui concerne le coût, il avait été indiqué un coût prévisionnel de 100 000€ en mars 2021. (Journal « Rencontre » de mars 2021, p.13). Le maire, parfaitement satisfait, nous a indiqué que la dépense était de 77 624€ et que les dépenses arrêtées se décomposent de la manière suivante :

  • 47324 € ont été utilisés pour la remise en état et la mise en conformité des anciens jeux réinstallés ainsi que pour la mise en place des sols souples.
  • 30 300€ ont été dépensés dans la réalisation des dalles de support de jeux.
Aire de jeux des Grès à Moissy : sécutité et accès facile pour tous !
Aire de jeux des Grès à Moissy : accès facile et sécurisant

Très surpris par un chiffrage aussi élevé pour un tel résultat, nous avons cherché une aire de jeux réalisée pour une somme équivalente dans une commune voisine ! Dans nos précédents articles, nous avions pris comme référence, l’aire de jeux du parc des grès de 195m2 pour les enfants de 2 à 12 ans dans le quartier du même nom à Moissy-Cramayel . Cette aire de jeux se situe dans un quartier pavillonnaire. Elle est loin des habitations afin de ne pas déranger les habitants mais est au cœur de ce quartier dans un espace vert. Jouxtant cette aire de jeux, une aire flambant-neuve pour les plus grands, propose, sur un terrain synthétique souple, paniers de baskets et buts…

Structure principale avec de multiples jeux sur une surface entièrement sécurisée en sol souple
Structure principale avec de multiples jeux
sur une surface entièrement sécurisée en sol souple

Un tableau de la seule aire de jeux pour les petits résume les éléments à comparer :

MoissyCombs
JeuxNeufsAnciens
Nombre de jeux57
Nombre d’apprentissages différents117
Aire sécurisée-grille/portillonOuiNon
Sol souple Toute l’aire de jeuxSeulement sous les jeux
Surface de l’aire de jeux195m2Environ 600m2
Sol souple en m2195m2Environ 190m2
Propreté de l’aire de jeuxOuiNon
Prix 83 773.9€77 624 €
Les chiffrages pour Moissy sont ceux attribués après l’appel d’offre

Pourquoi et comment dépenser autant pour si peu ?

Pour être en mesure de faire une analyse financière, voici les sommes dépensées à Moissy. Elles se décomposent de la manière suivante :

  • Travaux de terrassement et de préparation des sols ainsi que la fourniture et la pose de mobiliers urbains (21 666.9 €)
  • Fourniture et pose de jeux (neufs) pour enfants sur le thème du « Château Fort » (4 jeux ludiques de la société KOMPAN , 57 524 €)
  • Fourniture et pose de portillon et de clôtures en treillis soudé (4583 €) afin de sécuriser l’aire de jeux
Multiples activités à Moissy, sol souple, banc pour les parents au sec ...
Multiples activités à Moissy, sol souple,
bancs à proximité pour les parents (aucune trace de boue !)

Étonnant de voir que la pose et la fourniture de jeux neufs aient coûté à Moissy 57 524€ et pour des jeux anciens que nous possédions à Combs une somme exorbitante de 47 324€ ? La troisième question qui s’est alors imposée à nous a été la suivante : Comment est-ce possible qu’en réinstallant les jeux existants, le maire et sa majorité aient dépensé autant d’argent pour si peu, en comparaison avec la somme dépensée par une commune voisine ?

balançoires...pour la plus grande joie des enfants
Des balançoires, plébiscitées par les enfants et les parents, la base ! Les nôtres ont disparu…

Est-ce que notre majorité municipale est aussi bonne gestionnaire des deniers publics qu’elle veut nous le faire croire ? Tout cela nous inquiète car ce n’est pas la première fois que nous constatons que la ville est mal gérée. Quelques exemples pour rappel :

Diversité de l'offre de jeux : un jeu de plus très apprécié par les enfants ....
Le fameux « tape-fesses », jeu traditionnel très apprécié par les enfants. La base…

Il nous semble que la réponse à la question nécessite donc que l’on enquête davantage, et pour mieux comprendre cette dépense, les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont envoyé un courrier au maire afin d’avoir communication des engagements et factures relatifs à ces travaux. Copie de ce courrier a été fait au préfet. Nous espérons que cette fois, nous recevrons les documents demandés en toute légitimité et qu’ils seront lisibles !

Jusqu'au moindre détail...notre validation !
Jusqu’au moindre détail…notre validation !

Carte scolaire : une question de méthode ?

La délibération n°6 du conseil municipal du mois de septembre 2021 concernait la modification partielle de la carte des secteurs scolaires. Nous avons cherché à mieux comprendre la méthode pour la réaliser et les enjeux de cette carte pour les familles…

Propositions pour lancer le débat !

Pour ouvrir le débat, nous proposons plusieurs pistes de travail et plusieurs propositions qui peuvent s’appuyer sur un rapport parlementaire datant de décembre 2015 :

  • Rendre publique la sectorisation en dressant une cartographie lisible des différents secteurs de la ville…ce qui n’est pas le cas. La délibération ne fournit que la liste des rues concernées
  • Rendre transparente la gestion des dérogations en créant une commission spécifique dans laquelle les différents acteurs de la communauté éducatives auront leur mot à dire (Favoriser la décision collégiale)
  • Favoriser la mixité sociale en faisant un travail sérieux de refonte de la sectorisation de la carte scolaire en prenant en compte ce paramètre. N’oublions pas que plusieurs groupes scolaires accueillent aujourd’hui une population plus défavorisée que dans d’autres écoles de la commune
  • Donner des moyens supplémentaires dans les établissements qui en ont le plus besoin pour développer des pédagogies adaptées
Annexe à la délibération: Listing de 8 pages de rues pour la carte
des secteurs scolaires
mais pas de cartographie lisible pour tous !

La sectorisation est une des questions dont devraient se saisir activement les parents et les fédérations présentes dans les établissements scolaires du premier degré de la ville en demandant qu’un travail concerté soit enfin lancé. En effet, la révision partielle de septembre a fait suite à une révision complète votée en mars 2020, quelques jours avant les élections municipales. De fait, elle est passée totalement inaperçue et n’a été l’objet d’aucun débat constructif. Aucune communication à ce sujet n’a été faite ! Est-ce un hasard alors que la carte scolaire est un sujet sensible politiquement ?

Carte scolaire : mode d’emploi

Pour mieux comprendre les enjeux, il faut se souvenir que le maire est chargé d’inscrire les élèves dans les différentes écoles publiques de sa commune. Pour cela, il doit déterminer, par arrêté, les limites territoriales de chaque école (article L 131-5, code de l’éducation). Ces décisions sont prises par le maire en tant qu’agent de l’État et peuvent avoir une incidence sur l’ouverture et la fermeture de classes, le changement d’implantation d’une classe ou d’une école. Ainsi, l’affectation d’un élève dans une école maternelle ou une école élémentaire obéit à la sectorisation scolaire qui doit être validée par le conseil municipal.

école sommeville
Ecole Sommeville :
quelles seront les conséquences de cette modification ?

La circulaire N°2003-104 publié au journal officiel insiste sur le fait que la concertation est une composante essentielle de l’élaboration de la carte scolaire :

« Cette concertation doit impérativement s’étendre à tous les acteurs de la communauté éducative et aux partenaires de l’école, pour permettre à chacun d’eux d’apporter sa contribution en jouant pleinement son rôle. » En d’autres termes, enseignants et parents du premier degré doivent être associés. »

Rues concernées par la modification partielle de septembre 2021
qui impacte deux groupes scolaires : Beausoleil et Sommeville

Ni les fédérations de parents d’élèves, ni les parents, ni les enseignants et directeurs d’école de Combs-la-Ville n’ont été réunis autour d’une table pour discuter des enjeux, des besoins, des modifications à apporter à cette carte des secteurs scolaires ni en 2019 et pas davantage en 2021 ! Le travail a été fait uniquement pas les services administratifs concernés et les élus de la majorité.

Le manque de transparence favorise le clientélisme et le chacun pour soi aussi bien au niveau des parents qu’au sein des personnels enseignants des écoles. Chaque directeur veut préserver la réputation de son établissement, ses effectifs, ses subventions…

Manque de transparence et de concertation

Cette méthode apparait comme totalement contraire à l’usage qui existe dans les communes de notre pays. En règle générale, la révision de la carte des secteurs scolaires, partielle ou totale dans une commune doit être travaillée en amont avec les différents acteurs de la communauté éducative. Il faut savoir que la précédente révision totale de la carte des secteurs scolaires de Combs-la-Ville datait du 16 novembre 1998 (délibération n°9). A l’époque, durant plusieurs mois, des réunions de travail avaient eu lieu avec les différents partenaires. Une prise de décision politique après la première élection de Guy Geoffroy en 1995.

Ecole beausoleil
École Beausoleil

Quatre modifications partielles ont été faites entre 2005 et 2019. Elles ont été motivées par les changements liés à la croissance urbaine et conçues comme un outil de gestion du personnel communal. Pas de prise de risque politique, pas de remise en cause de la sectorisation !

Et pourtant, le manque d’anticipation et le travail réalisé en 2020 sans aucune concertation a abouti a un cafouillage important lors de la rentrée scolaire de septembre 2021. Pour mémoire, quatre nouvelles ouvertures de classes et des salles qu’il a fallu trouver dans l’urgence en quelques jours. Et le maire nous a dit très satisfait en conseil :

Cette rentrée, comme pratiquement toutes les autres, mais celle-ci plus que les précédentes, était excellente, parce que bien préparée, construite dans la meilleure des relations et dans la plus grande bienveillance entre la commune et ces écoles. »

Compte-rendu du Conseil municipal du 27/09/2021 p.14

La modification votée en conseil municipal n’a pas été motivée et le maire n’a pas répondu à la question posée sur les effets de cette modification, en particulier pour l’école Sommeville qui sera impactée. Modifier la sectorisation pour répondre à rééquilibrage des effectifs est un classique. Un travail d’étude et d’analyse de ce qui a été décidé par le maire et sa majorité est donc à faire.

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