Catégorie : Société

Et si nous nous mobilisions ?


Frappée par la folie meurtrière et destructrice d’un régime Russe de plus en plus autoritaire, l’Ukraine et son peuple sont plongés dans les ténèbres de la guerre. Jour après jour, nous sommes collectivement touchés par cette détresse et les souffrances qui sont mises en lumière. Les mouvements de solidarité qui se multiplient en sont la preuve.

Aider mais comment ?

Des sympathisants, des Combs-la-Villais, nous ont interpellés et nous ont demandé si notre association comptait organiser une collecte pour aider les réfugiés ukrainiens ou plus généralement le peuple ukrainien. Cette question, nous nous la sommes posée dès le début du conflit : que faire pour aider ?

Notre association n’est pas structurée pour organiser un quelconque acheminement vers ce pays en guerre. Elle ne l’est pas davantage pour stocker de grandes quantités de dons collectés. Ce que nous avons fait au moment de Noël avec l’aide du Secours Catholique était possible car cela s’adressait aux populations locales en difficulté.

C’est la raison pour laquelle nous appelons toutes les bonnes volontés à participer à des collectes en faveur des ukrainiens et nous proposons au maire de notre commune de mettre en place un point collecte le plus rapidement possible.

La salle des fêtes n’est plus centre de vaccination et pourrait servir de lieu de collecte comme c’est le cas dans de nombreuses communes voisines.

Mobilisation de la salle des fêtes à Réau

Un rassemblement symbolique pour la paix nous semble utile. Nous aimerions que la commune organise un tel rassemblement républicain en faveur de la paix et en soutien au peuple ukrainien.

Des rassemblements symboliques ont eu lieu dans les communes voisines comme par exemple dès le dimanche 27 février à Epinay-sous-Sénart avec de nombreuses prises de paroles de Spinoliens d’origine russe et ukrainienne. Idem à Brunoy où le Maire a invité l’ensemble des Brunoyens à participer à un rassemblement pour la paix . Nous sommes attachés à ces moments de recueillement collectif comme ce fût le cas lors des hommages rendus à Samuel Paty.

Enfin, nous souhaiterions que les logements communaux vacants soient mis à disposition des réfugiés. Cela se fait déjà dans de nombreuses communes qui préparent l’arrivée des réfugiés dans notre pays.

Si vous souhaitez accueillir des réfugiés ukrainiens chez vous, vous pouvez contacter l’association Aide médicale et caritative France Ukraine à l’adresse suivante : hebergement@ukr.fr;

Le site officiel Service public.fr donne la liste des associations qui participent aux collectes nationales et à la réception des dons : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15542

La solidarité s’organise autour de chez nous !

Toutes les communes agissent et s’organisent pour collecter.

À Epinay-sous-Sénart
comme presque partout
…la solidarité s’organise et
les maires sont aux premières loges !

Nous avons recensé quelques opérations en cours dans les communes voisines en capacité de vous aider à participer à ce mouvement général d’entraide. Cette liste n’est pas exhaustive mais nous espérons que cela permettra au plus grand nombre de trouver un point de collecte facilement joignable :

Le département de l’Essonne prendra en charge les dons pour l’ensemble des communes de l’Essonne.

Logo sur le site de Brunoy
appelant à la mobilisation

Sachant que la majorité des réfugiés sont des enfants et des mamans, le souhait des uns et des autres était d’axer en priorité notre soutien en direction des enfants. C’est la raison pour laquelle nous soutenons l’initiative du service pédiatrique de l’hôpital de Villeneuve Saint-Georges en faveur des enfants ukrainiens, relayé dans notre commune par Ketlyne ANGLADA. Elle peut être jointe sur Facebook en message privé pour collecter des produits de première nécessité pour bébés et enfants. (https://www.facebook.com/ketlyne.anglada)

Le maire de Lieusaint, Président de Grand Paris Sud
rencontre des habitants qui arborent les couleurs de l’Ukraine

Enfin, si le rassemblement souhaité n’est pas organisé par la commune, nous vous inviterons à nous rejoindre dimanche 13 mars à 11h sur la place Simone Veil pour pouvoir, dans le silence, avoir une pensée pour ceux qui souffrent près de chez nous.

Nous demanderons en prévision de ce rassemblement une autorisation préfectorale.

Une fin d’année positive et solidaire !

La fin d’année a été riche en émotions et en actions pour les membres de l’association « Ensemble autrement ». La dernière a eu lieu le 23 décembre avec le dépôt des dons collectés pour les plus démunis.

Cette dernière action citoyenne et solidaire a clôturé l’année 2021. L’objectif était de remettre à une association caritative de notre commune des calendriers « inversés » par tous ceux qui le souhaitaient. L’association partenaire de « Ensemble autrement » était le Secours catholique.

Exemple de cartons et de sacs
contenant les calendriers inversés

Le calendrier de l’Avent inversé est un projet solidaire qui vise à remettre un carton rempli de denrées alimentaires ou de petites attentions utiles et réconfortantes à des personnes en grandes difficultés à l’approche de Noël. Il était donc nécessaire de placer dans un carton, chaque jour à partir du 1er décembre, 24 petits dons différents.

24 petits cadeaux par colis

La présidente de notre association Aurélie Davenne, accompagnée de Laure Masse, initiatrice de cette action, a remis à la veille de Noël les colis collectés et confectionnés pour cette action. Elles ont été reçues par le président du Secours catholique de Combs-la-Ville. Nous remercions bien évidemment cette association qui a bien voulu nous apporter son aide pour que cette action de collecte solidaire se réalise. Le Secours catholique va assurer la distribution des colis. Nous prévoyons de donner davantage d’ampleur à cette démarche en 2022 et nous ne manquerons pas de faire appel à votre générosité le moment venu.

Le président du Secours catholique reçoit
les représentantes de notre association

Nous tenions à remercier toutes les Combs-la-Villaises et tous les Combs-la-Villais qui nous ont soutenus et qui ont participé à nos différentes actions en 2021.

Enfants, parents et grands parents ensemble pour dire NON
Enfants, parents et grands-parents ensemble le 16 novembre
pour dire NON à la vente
et à la fermeture du centre de loisirs du Chêne

En effet, dès la rentrée des classes, nos actions se sont concentrées autour de trois thèmes principaux: la lutte contre l’installation d’un champ de foire dans le parc central, la dénonciation de la fermeture des centres de loisirs et la vente du centre historique du Chêne, la réalisation d’une action solidaire.

Rencontre parc central 11 septembre : échanges par petits groupes
Rencontre parc central 11 septembre :
échanges par petits groupes

Nous allons poursuivre notre démarche qui vise à alerter, informer et combattre ce qui nous parait-être particulièrement injuste et contraire à nos principes de solidarité. Nous chercherons en cette nouvelle année 2022 à être encore davantage à l’écoute, au service du vivre ensemble et du bien commun.

Nous souhaitons à toutes et à tous une très heureuse année 2022, pleine de projets et de partage.

Et si nous proposions une aire de jeux inclusive ?

Nous sommes une association qui cherche, à partir des expériences d’autres communes, à ouvrir le débat et à proposer des solutions innovantes pour vivre mieux, tous ensemble, et autrement …

Ne pas opposer mais laisser une place à tous !

Pour favoriser le bien vivre ensemble et des liens sociaux apaisés, nous refusons d’opposer une catégorie sociale, une communauté, une tranche d’âge à une autre. Et c’est pour cette raison que nous refusons la vente du centre de loisirs du Chêne. Nous ne nous opposons pas à la création d’une maison de retraite pour handicapés, nous nous opposons à ce qu’elle se fasse au détriment des plus jeunes alors que cet équipement municipal est nécessaire aux familles en activités alors que la ville se développe.

Comment alors vivre tous ensemble avec nos différences ? Comment faciliter le lien social ? L’une des problématiques qui a été posée lors du premier conseil de Quartier Est concernait les aires de jeux. Tous les habitants sont conscients que ces dernières sont en piteux état et que la réinstallation de l’aire de jeux du parc central ne répond pas aux attentes des parents et des enfants. C’est pourquoi nous proposons une aire de jeux inclusive pour tous les enfants.

Après les travaux : les jeux alignés
Aire de jeux du parc central :
une aire déficiente

En effet, une aire de jeux inclusive est accessible à tous les enfants, avec ou sans handicap, qui ont envie et besoin de jouer. Les enfants handicapés bénéficient rarement des centres de loisirs et des aires de jeux. Ces espaces ne sont pas adaptés en termes d’activités et d’accompagnement dans notre commune. Si les mairies ne peuvent pas mettre à disposition des éducateurs spécialisés capables d’accompagner le handicap de l’enfant, elles peuvent agir sur l’adaptation des aires de jeux !

Prendre en compte tous les enfants, c’est possible…

D’où cette proposition de créer un espace de jeux accessible à tous. Les multiples formes de handicap doivent, dans un projet d’aire de jeux inclusive, être prises en considération afin de ne discriminer aucun enfant.

Aire de jeux inclusive

La prise en compte du handicap a beaucoup progressé ces dernières années. Des équipements spécialisés et des jeux adaptés permettent aux enfants handicapés de partager des activités avec les enfants valides. Ces équipements destinés aux enfants de 2 à 14 ans sont accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite (P.M.R) et favorisent les capacités sensorielles, la mobilité, la motricité fine, les facultés cognitives. Une signalétique en écriture normale et en braille, langue des signes française (L.S.F), complète le dispositif.

A Vannes les fauteuils roulants ne sont pas
un obstacle pour profiter du jeu de balançoire

Un ville comme Vannes en Bretagne a travaillé sur cette question et a créé en 2019 une aire de jeux de 750 m2. Elle offre à tous les enfants de la ville et de l’intercommunalité l’accès à 30 jeux adaptés et à 50 activités ludiques. Cet exemple doit être une source d’inspiration. D’autres communes ont réalisé également des aires de jeux comme à Meaux qui a inauguré la première aire de jeux inclusive d’Ile de France en janvier 2021.

Au sein de notre commune, nous avons des structures accueillant des personnes handicapées mais nous n’avons pas d’aire de jeux inclusive pour les enfants qui vivent à Combs-la-Ville dans leur famille et qui aimeraient pouvoir en bénéficier.

Des jeux pour éveiller tous les sens de tous…

Nous proposons donc que la réflexion s’ouvre sur le projet de création d’une aire de jeux inclusive dans le parc central, en lieu et place de ce qui a été installé. A la majorité de démontrer que les conseils de quartiers ne sont pas une façade pour faire croire que dans notre ville la démocratie participative est une réalité. Nous proposons aux membres de ces conseils qu’ils se saisissent de cette proposition, afin qu’ensemble, ils conduisent ce projet sérieux et utile pour les familles.

Un projet réaliste à définir en fonction de nos moyens

Notre projet doit être calibré en fonction de notre population et de nos moyens. Celui de la ville de Vannes correspond à celui d’une commune de 54 000 habitants. Notre population est moins importante. Mais ce projet pourrait-être porté et financé aussi par notre agglomération Grand Paris Sud (GPS) et pourrait bénéficier à tout ou partie de l’intercommunalité.

Des structures adaptées, colorées et sécurisées pour tous !

Des partenariats sont à rechercher pour concrétiser ce projet. Voici quelques pistes pour commencer :

Un tel projet est positif pour une ville qui se doit de prendre en compte l’inclusion du handicap dans la cité en permettant l’accès aux mêmes jeux de tous les enfants. Plus besoin d’un accompagnement systématiquement spécialisé puisque les activités sont adaptés. Les familles d’enfants handicapés accompagneront leurs enfants dans cette aire de jeux favorisant ainsi interactions, mixité sociale et l’intégration autour du partage des activités.

C’est assurément une démarche du bien vivre ensemble, autrement, auquel nous sommes attachés.

Contre la vente d’un équipement public et la fermeture du Chêne et de la Tour d’Aleron

Samedi 16 octobre à 11h Rassemblement pacifique devant la mairie

Durée courte : 1/2 heure

Pas d’inquiétude, ce rassemblement se fera dans un cadre légal avec déclaration préfectorale !!!

Plaque-elan

Pour nos jeunes : sortir de l’impasse !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 2

Cliquez-ici si vous souhaitez la version longue et détaillée de l’article

La semaine dernière, nous avions évoqué les tarifs de l’Élan et du Tremplin et la baisse du budget alloué à leurs activités. Ces tarifs n’expliquent pas à eux seuls la faible fréquentation. Suite de l’enquête et propositions pour nos jeunes.

Miroir de la fréquentation, peu de personnel titulaire

Les tarifs élevés et la baisse budgétaire ne peuvent expliquer à eux seuls la désaffection si forte de ce type de structure.

En 2020, les frais de personnel ont été de 228045€. Les encadrants permanents sont réduits à 4 animateurs et un directeur (formation minimum). Un poste de directeur et un poste d’animateur sont vacants. La faible fréquentation de l’Élan et du Tremplin entraine-t-elle une diminution du personnel ? En 2021, les prévisions de cotisations des usagers  inscrites au budget sont ridicules et n’indiquent pas la fréquentation réelle (30 adhérents prévus pour Tremplin et 120 pour Élan).

Faible activité des structures jeunesse
Faible activité des structures jeunesse hors période
de vacances scolaires

Enfin, le turn-over des personnels sur l’ensemble des accueils fragilise les capacités d’accueil et la mise en œuvre de projets pédagogiques.

Des missions et activités inadaptées

Le projet pédagogique de l’Élan et du Tremplin est construit en dehors de tout constat et de diagnostic de territoire. Il reste conventionnel avec des objectifs éducatifs très consensuels. Les critères d’évaluation reflètent la pauvreté du document et une absence d’ambition pour la Jeunesse faute de moyens humains et financiers.

Extrait p.13 du projet pédagogique :
Élan budget primitif 2021

Faute de moyens financiers, l’Élan par exemple assure seulement des activités de base peu attractives durant l’année (Hors vacances scolaires). En 2021, pour les vacances de Noël, d’hiver et de printemps, le budget prévu est de 600€ par période dont 160€ de repas et seulement 50€ pour les activités. Impensable pour une ville qui a plus de 1500 jeunes de 11-15 ans. Avec ce budget, ils sont juste « gardés ».

Il suffit de lire la page 5 du journal « Rencontre » d’avril 2021 pour comprendre la faible attractivité de certains ateliers.

Rencontre avril 2021 p.5
Rencontre, avril 2021, p.5

Un regard négatif sur la jeunesse

Bilan : des moyens financiers qui s’amenuisent année après année depuis plus de 10 ans, un encadrement moins formé et en sous-effectif, des activités qui ne sont pas en adéquation avec l’évolution des attentes de la jeunesse.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.3

Le règlement intérieur de ces structures montre le regard porté sur la jeunesse. Pas de place pour les droits et les devoirs du jeune, le texte est principalement centré sur ce qui est répréhensible (liste des interdictions). Pas de règles données qui définissent le bien vivre collectif pour un respect mutuel entre les jeunes et l’encadrement. Ce règlement ne peut pas répondre aux problématiques actuelles et apparait comme répressif plutôt que pédagogique et éducatif.

Pour une approche différente : propositions

Les activités qui attiraient les jeunes il y a dix ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Ils préfèrent aller par leur propre moyen au cinéma, au bowling ou jouer à des jeux vidéo en ligne entre copains. Ce qui est proposé le plus souvent ne se distingue en rien de ce qu’ils ont la capacité de faire le plus souvent par eux-mêmes.

Il faut donc :

  • Réévaluer les projets avec tous les acteurs sous la forme d’assises de la jeunesse afin de définir les moyens et les actions à mettre en œuvre dans le cadre d’un plan pluriannuel
  • Adapter les moyens financiers pour étoffer et améliorer l’encadrement. Mise en place par exemple d’un système de « chèque jeune » qui faciliterait l’accès pour tous aux activités proposées.
  • Revisiter et proposer des séjours
  • Renforcer les missions et le budget de prévention dans notre commune pour améliorer le vivre ensemble


Pour nos jeunes : sortir de l’impasse !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 2

(article version longue)

La semaine dernière, nous avions évoqué les tarifs de l’Élan et du Tremplin et la baisse du budget alloué à leurs activités. Ces tarifs n’expliquent pas à eux seuls la faible fréquentation. Suite de l’enquête et propositions pour nos jeunes.

Miroir de la fréquentation : peu de personnel titulaire

Les tarifs élevés et la baisse budgétaire ne peuvent expliquer à eux seuls la désaffection si forte de ce type de structure. Nous avons été amenés à nous interroger sur l’encadrement, le niveau de formation, les effectifs et leur gestion. Nous voulions vérifier ce qu’il en était des équipes d’animations.

Les comptes administratifs et l’étude du Grand Livre donnent le budget affecté aux frais de personnel. Pour l’Élan, en 2020 avec les charges, les personnels titulaires ont coûté 62196€ (2 postes d’animateurs + administratifs) et les vacataires 74815€. Le Tremplin 38463€ pour les titulaires (2 postes d’animateurs) et 52571€ pour les vacataires (principalement mobilisés l’été). Soit 137011€ pour les 11-14ans et 91034€ pour les 15-17 ans. La somme totale dépensée en frais de personnel en 2020 est de 228045€. Elle est minorée du fait que certains vacataires n’ont pas été mobilisés pendant la COVID. L’analyse de la part des titulaires montre de fait le faible nombre de postes de permanents et corrobore la faible fréquentation de ces structures durant l’année. La fréquentation augmente durant l’été et les autres vacances scolaires. La masse salariale est donc faible et le nombre d’encadrants permanents réduit à 4 animateurs et un directeur.

En 2005, le Staff de direction était composé de 5 cadres (un cadre supérieur et 4 cadres intermédiaires) qui tous avaient des diplômes supérieurs et professionnels de l’animation et avec au minimum le grade d’animateur territorial. Ce n’est plus le cas. Le responsable de ces structures jeunesses est diplômé d’un BAFD (Le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur d’accueil collectifs de mineurs permet d’encadrer, à titre non professionnel ). Il n’est pas animateur territorial (grade de catégorie B : cadre intermédiaire, apte à l’encadrement d’équipe et à la responsabilité de service). Nous nous retrouvons dans la même situation que pour la police municipale (un agent de catégorie C, « faisant office de »).

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.5

Un autre élément à prendre en compte dans cette analyse est le turnover des personnels sur l’ensemble des accueils. Cela fragilise les capacités d’accueil et le suivi dans la mise en œuvre des projets pédagogiques.

Enfin, la faiblesse en nombre du personnel d’encadrement titulaire ne peut pas améliorer la situation (un poste de directeur et un poste d’animateur sont toujours vacants). Ce manque peut aussi expliquer la faiblesse de la fréquentation. En 2021, les cotisations prévues dans le budget primitif voté en février se limitent à 30 adhérents pour le Tremplin et 120 pour l’Élan. Cette projection prend compte de la situation des années antérieures. Elle ne signifie pas que ces adhérents fréquentent régulièrement les structures, tout au contraire. Il faut également reporter ce chiffre de 150 adhérents à celui des 3000 jeunes de 11-19 ans vivant sur notre commune (5%). La fréquentation est donc infime et quasi nulle hors des périodes de vacances scolaires.

Des missions et activités inadaptées

Nous avons sollicité auprès du maire la transmission du projet éducatif territorial et le projet pédagogique afin d’appréhender les activités proposées aux jeunes. Près de deux mois pour les obtenir ! A croire que les documents ne sont pas dématérialisés dans notre commune. Tout d’abord le projet éducatif territorial date de 2017 et concerne les années 2017-2020. Il n’a donc pas été encore réactualisé ou ne nous a pas été communiqué. En ce qui concerne le projet pédagogique, celui fourni date de 2020 pour cette année scolaire 2020-2021.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.7

Le projet pédagogique d’Élan et du Tremplin est construit en dehors de tout constat et de diagnostic de territoire. Il reste conventionnel et utilise une terminologie et des objectifs éducatifs très consensuels. Les critères d’évaluation traduisent la pauvreté du document et une absence d’ambition pour la Jeunesse. Aucune fiche d’activités ne nous a été communiquée.

Extrait p.13 du projet pédagogique :
Élan budget primitif 2021

En effet, le budget hors période scolaire est inexistant pour l’Élan. Cette structure assure seulement des activités de base durant l’année, les jours de la semaine et en particulier le mercredi. Il n’y a donc pas ou peu d’activités payantes, pas de sorties, pas d’attractivité et cela faute de moyens financiers. Durant les périodes de vacances scolaires en dehors de l’été (Noël, hiver, printemps), le budget prévu en 2021est de 600€ dont 160€ de repas et seulement 50€ pour les activités. Impensable pour une ville qui a plus de 1500 jeunes de 11-15 ans.

Faible activité des structures jeunesse
Faible activité des structures jeunesse hors période
de vacances scolaires

Là encore, cela explique bien la faiblesse de la fréquentation de ces structures qui ne sont pas en capacité de proposer des activités attrayantes. Il suffit de lire la page 5 du journal « Rencontre » d’avril 2021 pour le comprendre. Atelier création d’une boîte mail pour des jeunes qui apprennent à le faire au collège (Technologie) et qui savent manier les outils mieux que nous. La réalisation des projets se fait sans consultation préalable de l’équipe d’animation. Le manque de concertation et de transparence avait déjà été un problème soulevé par les animateurs pour les centres de loisirs.

Rencontre avril 2021 p.5
Rencontre, avril 2021, p.5

Preuve supplémentaire, il est fait mention à la page 25 du projet pédagogique que : « Les périodes de vacances sont évaluées par l’ensemble des animateurs tant sur le plan organisationnel que pédagogique ». Pourquoi les autres périodes ne sont-elles pas évaluées ? La réponse est simple, les jeunes sont simplement occupés ! Il n’y a pas d’adéquation entre l’offre et la demande des jeunes. Les jeunes ont-ils été tout simplement consultés comme dans d’autres communes ?

De fait, et en particulier pour le Tremplin, nous pouvons nous interroger sur l’absence dans les documents fournis de projets portés dans le cadre de la politique de la ville ou avec des organismes internationaux comme l’Union Européennes (dans le cadre de jumelage, il existe des possibilités de séjours à l’étranger, avec des financements européens).

Un regard négatif sur la jeunesse

Des moyens financiers qui fondent année après année depuis plus de 10 ans, un encadrement moins formé et moins nombreux, des activités qui ne sont pas en adéquation avec l’évolution de la jeunesse, de ses besoins, de ses attentes ! A cela s’ajoute un regard sur la jeunesse qui semble assez négatif.

En effet, lors du conseil municipal d’avril dernier a été voté le règlement intérieur (délibération n°8) de ces structures (L’Élan et le Tremplin). A sa lecture, nous avons été surpris par la tonalité globale de ce document. Dans un document de ce type, il devrait y avoir inscrit, en premier lieu, les droits et les devoirs du jeune qui s’engage avec les adultes à en respecter les fondements. Rien de tel !

Le texte est principalement centré sur ce qui est répréhensible avec une description des interdictions. Il n’est pas fait état de distinction entre les 11-14 ans et les 15-17 ans.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.3

La Nature des sanctions mériterait plus de clarté ainsi que la procédure dans le déroulement de la mise en œuvre des sanctions. La clarté dans les procédures appliquées est fondamentale car elle doit permettre d’encadrer les modalités de décisions et éviter tout risque de recours à l’arbitraire. Par exemple, si un fait est attesté par un animateur, quelle procédure doit-il appliquer ? A qui et comment doit-il en référer et qui par la suite va procéder à une graduation des faits et de la sanction appropriée ? Rien dans ce document.

Ainsi, il n’y a pas de règles données qui peuvent définir le bien vivre collectif, et notamment un respect mutuel entre les jeunes et l’encadrement. L’exemplarité des adultes est pourtant un atout de la démarche éducative. N’oublions pas que le jeune peut aussi être victime de comportements néfastes, notamment de harcèlement, de discrimination (…). Il n’est fait aucune référence à ce risque bien réel. En d’autres termes, comme le projet pédagogique, ce règlement est très générique et pas assez complet pour répondre aux problématiques actuelles. Il apparait comme un document répressif plutôt que pédagogique et éducatif.

Pour une approche différente : propositions

Nous pensons que l’approche éducative de prévention pour les jeunes passe par un travail de fond et des moyens financiers. La priorité doit être donnée à la jeunesse, aussi bien pour les centres de loisirs des enfants que pour les adolescents de l’Élan et du Tremplin.

L’écoute des jeunes est fondamentale. Nous l’avons tous constaté. Les activités qui attiraient les jeunes il y a dix ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Ils préfèrent aller par leur propre moyen au cinéma, au bowling ou jouer à des jeux vidéo en ligne entre copains. Ce qui est proposé le plus souvent ne se distingue en rien de ce qu’ils ont la capacité de faire le plus souvent par eux-mêmes ou en bande avec leurs amis. Les aides financières (Pass culture, Tarifs jeunes) facilitent cette autonomie pour une partie des jeunes qui peuvent en bénéficier. Et cela est à prendre en compte d’autant plus intensément que le contrôle familial est de plus en plus lâche.

La première mesure serait donc de réévaluer les projets et de changer profondément le rôle que doivent jouer ces structures pour la jeunesse. Un travail de concertation avec tous les acteurs (adultes et jeunes) pourrait se réaliser sous la forme d’ateliers de réflexion dans le cadre d’assises de la jeunesse. Celle-ci aurait pour mission de définir les moyens et les actions à mettre en œuvre dans le cadre d’un plan pluriannuel d’objectifs et de missions en prenant en compte les évolutions sociétales et les problématiques de prévention.

La seconde mesure sera alors d’adapter les moyens financiers pour assurer encadrement et activités. Il nous faudra sortir de cette logique du toujours moins qui au final à un coût très important. La commune pourrait également mettre en place un système de « chèque jeune » qui facilite l’accès pour tous aux activités proposées. Les séjours jeunesse devront être de nouveau proposés et revisités.

Le vivre ensemble est mis à mal, les incivilités et la violence se développent dans certains quartiers. Nous l’avons tous constaté, il faut qu’un travail de terrain soit enfin réalisé. Il est donc nécessaire de renforcer les missions et le budget de prévention dans notre commune. La création d’un comité permanent de vigilance sur les questions de prévention de la délinquance devrait associer, en dehors des services publics, la MJC ainsi que le Centre Social. Ils ont pour vocation d’entreprendre des actions en direction des jeunes dans le domaine de la prévention, la santé et l’accès aux loisirs.

Une Jeunesse en pointillé !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 1

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Après avoir enquêté sur les cantines, le périscolaire et les centres de loisirs, nous avons cherché à comprendre ce qui est réellement proposé aux jeunes dans notre commune.

Une fréquentation en baisse

Nous avons été alertés par la pauvreté des actions et équipements pour les jeunes. Notre enquête s’est concentrée sur les deux structures d’accueil de loisirs que sont l’Élan (11-14 ans, pré-ados) et Le Tremplin (15-17 ans) du service jeunesse. L’activité principale de l’Élan a lieu les mercredis et samedis après-midi et pendant les vacances scolaires. Le Tremplin offre les mêmes horaires et amplitudes que l’Élan. Les deux accueils sont regroupés dans un espace relativement restreint. L’espace extérieur disponible correspond à une petite cour de récréation de 1000m2.

Service jeunesse
Service jeunesse

Pour comprendre leur fréquentation, nous nous sommes intéressés à l’évolution des recettes perçues par la commune pour les prestations liées à ces structures.

Fonction 422, comptes administratifs 2014/2020

L’effondrement des prestations perçues venant des familles payant les activités de ces deux structures, indique une désaffection de l’Élan et du Tremplin par les jeunes. Lors du conseil municipal du 17 mai 2021, les élus d’ »Agissons pour Combs » ont demandé au maire les chiffres de fréquentation de ces structures. Le maire n’a pas répondu, nous avons donc sollicité une réponse par écrit restée sans suite.

Année 2016 : des chiffres anciens et de faibles fréquentations, pics lors des vacances (projet éducatif territorial 2017-2020)

A la recherche d’explications

La cotisation annuelle est modique (1.50€) et les activités de base sont gratuites au sein de ces structures. Les sorties et les séjours ont un coût très important puisque le reste à charge est très élevé et correspond pour les familles les plus démunies à 50% du prix de revient. Celles qui ont le plus gros quotient n’ont que 15 % de prise en charge.

Décision du maire C 2020 – 196 Annexe p.3

Cette désaffection est à mettre en relation avec le tarif des autres prestations des services publics en direction des familles et des enfants. Nos enquêtes à ce sujet avaient pointé le reste à charge laissé aux familles et le prix excessif par rapport aux communes avoisinantes. Un choix politique revendiqué par le maire et sa majorité.

Des communes avoisinantes ont des tarifs plus attrayants. A Quincy le tarif des sorties durant l’année est compris entre 4 et 7 euros. Moissy-Cramayel a défini plusieurs types d’activités et tarifs. Par exemple pour le Karting qui coute 20€, le coût est de 5€ pour les familles et le transport assuré gratuitement par la ville.

Aucun projet concret pour les jeunes dans le programme de G.Geoffroy. Ils ne sont pas une priorité !

programme p.12
Programme 2020 p.12

Un budget d’activités peau de chagrin

Outre le coût des services, notons la faiblesse budgétaire pour réaliser des activités adaptées à un véritable projet pédagogique et éducatif.

Nous avons consulté le Grand Livre des Comptes 2020. Ce dernier nous a permis de connaitre les sommes engagées (prévues) dans le budget. Le résultat est significatif. En 2020 (avant La COVID), l’Élan avait obtenu pour ses activités 5587€ et le Tremplin 2958€. Ces sommes sont modiques pour une ville de 22000 habitants dont près de 15% se situe dans la tranche d’âge concernée par ces structures. Le maire le 17 mai nous a communiqué des chiffres différents (l’Élan : engagée 13731€, le Tremplin : 12973€). Le grand livre ne nous a donc pas tout dit ?

AnimationPetit équipementRégie Transport
Engagé5587683907
Réalisé32987316211193
Fonction 422 en €, Élan , année 2020

La baisse des dotations pour les jeunes a entrainé la disparition des séjours de plusieurs jours. Jugés trop couteux en frais et personnel, le maire a estimé que cela était superflu.

Cependant, ni la baisse du budget pour les activités, ni le coût pour les familles ne peuvent expliquer à eux seuls une désaffection aussi marquée par les jeunes de ces deux structures. Suite de l’enquête la semaine prochaine !



Une Jeunesse en pointillé !

(article version longue)

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 1

Après avoir enquêté sur les cantines, le périscolaire et les centres de loisirs, nous avons cherché à comprendre ce qui est réellement proposé aux jeunes dans notre commune.

Où, quand, pour qui ?

Pourquoi faire une enquête sur ce sujet ? Comme pour les prix de la restauration scolaire et des autres services municipaux en direction des enfants, un certain nombre de familles nous ont alerté sur la pauvreté de l’offre proposée aux jeunes sur notre ville. En effet, lors de notre étude sur les aires de jeux, nous avions déjà remarqué une absence totale d’équipements dédiés aux adolescents et jeunes adultes dans la ville (ex: pas de skate parc). Les tables de ping-pong du parc central sont hors d’âge. Notre enquête s’est alors concentrée pour le moment sur les deux structures que sont l’Élan et le Tremplin du service jeunesse.

L’Élan est l’accueil de loisirs Jeunesse pour la tranche d’âge des 11-14 ans (Pré-ados) : activité principale mercredi, samedi, vacances scolaires, et seulement 1h le soir (mardi, jeudi et vendredi) de 16h30 à 17h30. Son activité principale a donc lieu officiellement les mercredis et samedis de 13h30 à 17h30 ainsi que pendant les vacances scolaires du lundi au vendredi de 10h à 12h et 13h30 à 17h30.

Service jeunesse
Service jeunesse : bâtiments et cours

Le Tremplin (15-17 ans) offre les mêmes horaires et amplitudes que l’Élan. Les deux accueils sont regroupés au 1 avenue de la République. Deux des trois bâtiments sont réservés à ces structures dans un espace relativement restreint. L’espace extérieur disponible correspond à une cour de récréation de 1000m2 (par comparaison, la cour de l’école du Chêne à + de 3000m2). La capacité d’accueil est de 95 jeunes au total (68+27).

Cette heure d’ouverture sur 3 jours durant la semaine est parfaitement surprenante. Quelles est son utilité réelle ? Dans certaines communes, le vendredi est privilégié et parfois certains vendredi soirs (Ex: Moissy-Cramayel), ce qui a l’avantage de canaliser et occuper des jeunes le soir qui ouvre sur le week-end.

Une fréquentation en baisse

Notre attention s’est portée tout d’abord sur la fréquentation actuelle de ces structures. Beaucoup de jeunes nous ont dit ne pas s’y rendre. Aussi, pour ne pas fausser cette enquête du fait du COVID, nous nous sommes intéressés à l’évolution des recettes perçues par la commune pour les prestations liées à ces structures.

Fonction 422, comptes administratifs 2014/2020

Le graphique issu du chapitre 70 (Ventes de produits fabriqués, Prestations) dans la fonction 422 du compte administratif montre l’effondrement des prestations perçues venant des familles payant les activités de ces structures . Elle est d’autant plus importante que si l’on compare au début de la mandature de 2008, la somme était de 120 088€. Cette chute indique une progressive désaffection de ces deux structures (l’Élan, le Tremplin) par les jeunes de notre commune et une division par 4 des recettes durant la dernière mandature. Le chiffre de 2020 est affecté par la fermeture de ces structures durant les confinements. Selon des éléments recueillis auprès de plusieurs personnes (dont certains salariés), nous avons eu confirmation que l’accueil pré-ados Tremplin a été déserté.

Année 2016 : des chiffres anciens, pics durant les vacances dans le projet éducatif territorial 2017-2020

Le groupe « Agissons pour Combs » a cherché à mieux appréhender la fréquentation actuelle de ces structures. Voici la question posée au maire lors du conseil municipal du 17 mai 2021 : « Pourriez-vous, afin que nous comprenions ces chiffres, nous dire le nombre de jeunes qui participent aux activités d’Élan et également ceux qui se rendent au Tremplin sur une année ? ». Le maire n’a pas répondu à cette question orale et a feint de l’ignorer. Nous avons sollicité une réponse par écrit mais pour le moment nous n’avons rien reçu.

A la recherche d’explications

Ce qui détermine le plus souvent la fréquentation, c’est pour les familles le coût des activités proposées par le service Jeunesse. La cotisation annuelle est modique et n’est pas un frein (1.50€ cette année). Mais si les activités de base sont gratuites au sein de ces structures, les sorties et les séjours ont un coût très important puisque le reste à charge est très élevé et correspond pour les familles les plus démunies à 50% du prix de revient. Ce qui n’est pas supportable pour une grande partie des familles de cette ville. Et celles qui ont le plus gros quotient, payent très cher également ces activités (85% du coût total, 15 % seulement de prise en charge). Ce type d’activités est programmé les mercredis et durant les périodes de vacances scolaires. Communément, la fréquentation est plus importante durant les vacances scolaires et en particulier l’été dans les structures jeunesses.

Décision C 2020 – 196 Annexe p.3

Nous avons donc une première explication de cette désaffection progressive des activités payantes de ces structures. Elle est à mettre en relation avec le tarif des autres prestations des services publics en direction des familles et des enfants. Nos enquêtes à ce sujet avaient démontré le reste à charge laissé aux familles et le prix excessif par rapport aux communes avoisinantes. Un choix politique revendiqué haut et fort lors des conseils municipaux par le maire et sa majorité.

Des communes avoisinantes ont des tarifs plus attrayants. Ainsi, la commune voisine de Quincy-sous-Sénart a fait le choix que le tarif des sorties durant l’année est compris entre 4 et 7 euros selon les revenus quelque soit le coût de la sortie. Lieusaint propose un reste à charge de 50% mais étudie la question, consciente de la problématique, d’une aide supplémentaire via le CCAS pour les familles en difficulté. Moissy-Cramayel a défini plusieurs types d’activités et donc de tarifs. Ainsi, une activité Karting qui coute 20€ est facturée 5€ aux familles et le transport est assuré gratuitement par la ville. Il faut savoir que les familles éligibles, partout en France, reçoivent de la CAF des chèques loisirs qui permettent aux enfants de pratiquer des loisirs et de découvrir des activités sportives et culturelles. L’attribution des chèques tient compte du quotient familial de la famille.

Un budget d’activités peau de chagrin

Outre le coût des services, une autre explication de cette désaffection est à rechercher dans la faiblesse budgétaire affectée à ces structures pour réaliser des activités attractives et adaptées à un véritable projet pédagogique et éducatif.

Un premier indice est perceptible par la place donnée aux jeunes dans la prise de parole officielle. Dans le programme de G.Geoffroy P.12, juste quelques lignes de présentation et aucun projet concret pour les jeunes. Cela résume assez bien les premiers constats réalisés. Les jeunes ayant entre 11 et 17 ans ne sont pas une priorité et donc par ricochet, les familles ne le sont pas non plus !

programme p.12
Programme 2020 p.12

Faute de réponse à nos questions, nous avons, non sans mal et après 1mois et demi d’attente, obtenu le droit légitime de consulter le Grand Livre des Comptes 2020. Ce dernier nous a permis de connaitre les sommes engagées, c’est à dire prévues dans le budget, par la commune en direction de ces deux structures.

AnimationPetit équipementRégie Transport
Engagé5587683907
Réalisé32987316211193
Fonction 422 en €, Élan (11-14 ans) , année 2020

Le résultat de notre étude est très significatif. En 2020, l’Élan avait une trentaine d’activités prévues pour la somme totale de 5587€ à la charge de la ville (somme réalisée : 3298€) . Le Tremplin, seulement 10 activités pour la somme engagée de 2958€ (somme réalisée 1249€). Ces sommes sont modiques pour une ville de 22000 habitants qui possède 2 collèges et 2 lycées sur son territoire.

Chiffres de la répartition de la population de Combs-la-Ville (INSEE de 2016)

Lors du conseil municipal du 17 mai, le maire nous a communiqué des chiffres différents de ceux que nous avons trouvé dans le Grand Livre (l’Élan : engagée 13731€, le Tremplin : 12973€) et également très différents de ceux présentés dans le projet éducatif (Budget primitif 2021). Il est vrai que la fonction 422 a servi de fourre-tout comptable puisque cette fonction qui se distingue des centres de loisirs enfants (fonction 421) est intitulé « Autres activités pour les jeunes ». Nous y trouvons aussi bien les comptes du centre social Trait d’union que les maisons de quartiers, le service prévention, les frais du bâtiment affecté aux associations (espace Camus) . Nous n’avons pas pris en compte par exemple les frais de communication (2020: le Tremplin, engagé 2500€).

La baisse budgétaire affectée pour les jeunes a entrainé la disparition des séjours qui permettaient aux jeunes de sortir de notre commune durant plusieurs jours et de pratiquer des activités attrayantes tout en faisant l’apprentissage de l’autonomie et du vivre ensemble. Jugés trop cher pour la collectivité, notamment en frais de personnel, la maire a estimé que tout cela était superflu, faisant fi des alertes émises par les professionnels de l’époque. En réalité c’était la réduction drastique des budgets de fonctionnement qui ne le permettait plus !

Ni la baisse du budget pour les activités, ni le coût pour les familles ne peuvent expliquer à eux seuls cette désaffection aussi marquée par les jeunes de ces deux structures. En effet, dans une ville comme Moissy-Cramayel, le nombre de jeunes présents en dehors des semaines de vacances d’été est quasi nul. A Combs-la-Ville, nous faisons le même constat. Il suffit de regarder depuis les fenêtres de la résidence Domitys pour constater que ces sont des vaisseaux vides, et que le Tremplin est un bâtiment fantôme. D’autres pistes sont donc à étudier !

La semaine prochaine, la deuxième partie de cette enquête analysera les autres éléments permettant de comprendre ce qui peut expliquer une telle situation et nos pistes de réflexion et de propositions pour que cela change.

République française

Au-delà des mots …

Trop de larmes, trop de colère ! Difficile d’évoquer ce que nous ressentons aujourd’hui individuellement et collectivement. La blessure est trop vive, trop douloureuse.

Samuel Paty était un serviteur de la République. Il fut un parmi ces femmes et hommes qui ont permis et permettront aux enfants de la Nation, demain encore, malgré l’effroi, d’être des citoyens libres à l’esprit critique. La Nation n’a jamais été l’addition de communautés. Elle doit rester celle de 67 millions de français unis autour des principes universels et fondateurs de notre Pays. Ce n’est pas le fait religieux qui a armé et guidé la main implacable d’un jeune fanatisé pour qu’elle s’abatte sur un père de famille enseignant l’éducation civique. C’est un crime, parmi les plus abjectes, commis par un adolescent endoctriné au nom d’une idéologie totalitaire.

Une fois de plus, les citoyens tétanisés par la violence du terrorisme, ont ressenti le besoin vital de se rassembler sur une place, auprès d’un lieu qui symbolise nos valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité. Partout sur le territoire, des hommages ont été rendus en y associant les citoyens. De nombreuses communes, malgré la situation sanitaire et les vacances scolaires ont organisé des cérémonies d’hommage à Samuel Paty. Les Combs la villais sont allés à Paris, à Savigny, ou ailleurs. Plusieurs d’entre nous ont fait le choix de participer à l’hommage national à Réau, la plus petite commune de notre agglomération.

Le Maire de cette commune, entouré de ses administrés a lu quelques vers d’une chanson de Goldman. Puis il y eu une minute de silence. Et nous avons été invités à allumer des petites bougies. Simple, digne, cette cérémonie parmi des anonymes, nous a réconfortée. Elle nous a donné l’espoir que cette idéologie et ses ignorances seront vaincues par ce qui nous rassemble au-delà des opinions politiques et qui est notre bien le plus précieux ; la liberté d’expression et de penser.

Hommage de la FMD

Parmi tous les hommages à Samuel Paty, celui de la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) a retenu notre attention. Nous tenions à vous la faire partager. Cette fondation, laïque et apolitique, participe à la défense et au développement des idéaux de paix, de liberté, de dignité de la personne humaine et des droits de l’Homme.  Des personnalités marquantes en ont été membres comme Mme Geneviève de GAULLE-ANTHONIOZ (Fondatrice d’ATD quart Monde). D’autres comme M. Georges CHARPAK, Prix Nobel, Mme Madeleine REBERIOUX, ancienne présidente de la Ligue des Droits de l’Homme en sont des membres actifs.

« Que Samuel Paty soit salué, qu’on se taise, qu’on rende hommage, qu’on ne se déchire pas » Robert Badinter, le 21 octobre 2020

Robert Badinter, ancien garde des sceaux a fait abolir la peine de mort et ratifier la convention européenne des droits de l’homme.

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-21-octobre-2020

Paroles lues à Réau

« C’était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n’avaient pour s’en sortir
Que l’école et le droit qu’a chacun de s’instruire »

Jean-Jacques Godman

https://www.paroles.net/jean-jacques-goldman/paroles-il-changeait-la-vie