Accueils de loisirs à Combs-La-Ville, une offre suffisante ?

Le 3 juillet dernier avait lieu le dernier conseil municipal avant la pause estivale à Combs-la-Ville. Avancé à 18h en raison des récentes émeutes ayant frappé toute la France, il comportait 7 délibérations, et c’est à la cinquième que nous allons nous intéresser aujourd’hui.

En effet, étaient votés lors de cette séance la « désaffection et le déclassement du domaine public de l’ancien centre de loisirs du Chêne ».

Souvenez-vous, à l’été 2021, nous dénoncions la vente de cet équipement public historique, vente qui impacte directement le service offert aux familles Combs-la-Villaises. En effet, si la majorité se targuait alors de construire un tout nouvel accueil accolé à l’école élémentaire du Chêne, afin de faire taire les mécontentements légitimes de nos concitoyens, elle a une nouvelle fois prouvé que jouer sur les mots est sa spécialité. Ce nouveau bâtiment, ainsi que les locaux affectés à l’accueil au sein de l’école primaire, ne constituent en fait qu’un accueil périscolaire (le matin et le soir, avant et après les horaires de l’école), et non un accueil de loisirs. Lors des  vacances scolaires, ce ne sont donc plus désormais que trois structures qui accueillent nos enfants : Beausoleil, Le Petit Prince et La Noue.

En rouge, les accueils de loisirs ouverts. En noir, l’ancien centre du Chêne. Combien de kilomètres aller-retour, pour les familles excentrées ?

Des bâtons dans les roues 

Ainsi, un nombre important de familles de notre ville est impacté par cette décision politique, et des parents doivent se rendre à l’opposé de leur quartier pour faire garder leurs enfants, qu’ils soient véhiculés ou non ! Ce qui constitue une contrainte supplémentaire à bon nombre de nos concitoyens.

Sur les réseaux sociaux, nombreux se sont d’ailleurs plaints d’une sectorisation aberrante et faite en
dépit de toute logique :

Quelques publications et commentaires de nos concitoyens sur les réseaux sociaux

Mais ce n’est pas la seule problématique rencontrée lors de l‘inscription des enfants Combs-la-Villais :

En effet, les délais d’inscription sont également pointés du doigt, avec des parents obligés de prendre une décision alors même qu’ils ne connaissent pas encore leurs modalités de travail lors des vacances d’été. Et alors que certaines familles se penchent sur la question du mode de garde estivale dans le délai imparti, elles se retrouvent le bec dans l’eau, la capacité maximale des centres étant atteinte. Pourtant, le maire affirmait, lors du dernier conseil municipal, que la commune « répond à toutes les demandes » et que  « l’offre est entièrement satisfaisante » pour les usagers.

Des choix illogiques

Il faut également souligner la volonté de la majorité d’esquiver la problématique de l’augmentation de la population locale à venir, et de l’absence d’anticipation d’adaptation des infrastructures nécessaires. Cela n’aura échappé à personne, de nombreux projets immobiliers sont en cours de construction à Combs, remplaçant souvent des maisons individuelles par des habitations collectives, multipliant donc le nombre de nouveaux foyers. Or, qui dit nouveaux arrivants dit nouvelles familles, nouveaux enfants et donc besoin d’écoles et de centre de loisirs pour les accueillir comme il se doit de la part d’une ville dirigée «en bon père de famille ». Nous interpellons sans cesse, avec de nombreux citoyens, la majorité municipale sur cette incohérence et sur les solutions qui vont devoir rapidement être trouvées. En vain … Malgré la sonnette d’alarme qui a été tirée plus d’une fois, le centre du Chêne est désormais déclassé, sans solution alternative autre que remplir les autres centres d’accueil de loisirs.

Un désintérêt stratégique ?

Depuis 2018, on constate une baisse d’environ 13% de fréquentation de l’accueil de loisirs (6255 jours enfant en 2018 contre 5436 prévus cet été). L’un des problèmes évoqué par les parents est le tarif excessivement élevé des frais de garde, tout comme celui de la cantine. Ces tarifs exercés par notre commune, plus que dissuasifs, obligent bien des foyers à s’organiser autrement pour ne pas se retrouver en difficulté financière.

Mais on se demande, à raison, si la sectorisation aberrante des centres et les difficultés rencontrées par les familles pour inscrire administrativement leurs enfants ne sont pas un moyen de faire baisser la fréquentation de ce service, et donc d’en diminuer le coût pour la ville…