Catégorie : Opposition

Gagné : le projet Chronopost est abandonné !

Il y a deux mois, la décision n°33 du conseil communautaire mettait le feu aux poudres. En effet, elle soutenait le projet hautement industriel de Chronopost, filiale du groupe La Poste, de s’implanter sur la ZAC de l’Ecopole vouée à accueillir des activités exclusivement liées au développement durable. Pendant deux mois, la mobilisation a été intense pour finalement aboutir le 26 août à un retrait total du projet que le maire et l’ensemble des élus de sa majorité appelaient de leurs vœux…

Une lutte citoyenne qui fera date

Dès le départ, les élus du groupe « Agissons pour Combs » et les membres de l’association « Ensemble autrement » ont appelé à une mobilisation générale pour que ce projet soit combattu. Ils ont alors prévenu les associations et les élus de l’autre groupe d’opposition. Le Pacte de transition écologique a dans la foulée lancée une pétition sur change.org, pétition que nous avons soutenue et relayée par tous les moyens possibles.

Première rencontre avec les riverains
dans l’allée des Princes

Dès le 4 juillet la résistance citoyenne au projet s’est mise en marche. Déjà, certains pensaient à un recours en justice. C’était, en effet, tout à fait envisageable mais, pour notre part, nous avons voulu d’abord privilégier le rapport aux habitants et appeler à l’action politique, ces deux actions étant intimement coordonnées.

Cela a admirablement fonctionné ! Les habitants nous ont apporté le soutien et les bras que nous espérions (tractages, transmission des informations, création d’un groupe WhatsApp), et pas seulement ceux qui résident dans les zones le plus impactées. Le projet, rappelons-le, se situait à moins de 100 mètres à vol d’oiseau de plusieurs quartiers et de zones naturelles sensibles.

Un logo utilisé durant tout l’été …

Nos concitoyens ont été formidables et leur engagement nous a fait chaud au cœur. Sans eux, rien n’aurait été possible. L’engagement citoyen s’est déroulé dans le calme et dans le respect des règles démocratiques.

La présence soutenue des habitants au conseil municipal, lors des réunions citoyennes mais également à chaque fois que nécessaire durant cette période de vacances scolaires peu propice à la mobilisation, a permis de faire entendre ces voix qui disaient « Chronopost à Combs ? Non merci ! ».

Présence de 120 citoyens
pour le conseil municipal du 4 juillet 2022

Et ces voix ont été relayées par les médias (Le Grand Parisien, La République de Seine et Marne, BFM TV Paris Ile de France). Le reportage de BFM TV a été révélateur pour beaucoup d’entre vous d’une manière de faire de la politique qui n’est plus acceptable.

Forts de cette mobilisation, nous avons pu agir politiquement pour faire bouger les lignes, dénoncer les reniements, combattre un projet contraire à la transition écologique.

Une lutte politique responsable et respectueuse

La stratégie retenue par le groupe Agissons pour Combs et l’association Ensemble Autrement a privilégié la recherche d’une solution politique crédible. Pragmatiques, nous avons dès le début rappelé les diverses délibérations antérieures prises par le maire, les engagements de l’agglomération de Sénart et ceux de l’Établissement public d’aménagement (EPA), les promesses du maire et de sa majorité. Nous nous devions bien évidemment de rester dans le factuel afin d’être pris aux sérieux par nos interlocuteurs et d’être en mesure d’avancer des arguments pour contrer le projet et proposer des solutions alternatives. Tout ce que nous avancions – et là était aussi notre force – était vérifiable !

Rencontre, N°217, Avril 2021, Édito p.3
Faire respecter les engagements pris,
au-delà d’une politique de communication trop usitée !

Simultanément, il nous a paru important de nous assurer le soutien de personnalités politiques qui comptent sur notre territoire. Le soutien de la députée de notre circonscription en était un.

Michèle Peyron n’a jamais été informée par le maire de ce que ce dernier projetait. Elle a fait son travail : elle a saisi le préfet afin d’obtenir le dossier et posé une question écrite au gouvernement, donc au ministre de la Transition écologique. Le 24 août, elle nous recevait à sa permanence de Brie-Comte-Robert. Elle était résolument opposée au projet de Chronopost et, sachant que le préfet disait lui-même y être défavorable également, la position de Guy Geoffroy ne pouvait que devenir intenable.

Cérémonie du 14 juillet : premier entretien avec
la députée Michèle Peyron
et échanges avec les habitants

Le débat engagé au sein de l’assemblée communautaire a également fait prendre conscience que ce projet ne correspondait pas à la ligne politique de notre agglomération qui se veut plus vertueuse en terme écologique et volontaire pour sortir du tout logistique. La séance du 28 juin et la rencontre du 11 juillet avec le président de l’agglomération Grand Paris Sud y ont contribué.

Restait alors à Guy Geoffroy, qui n’avait plus guère de soutien, si ce n’est les seuls membres de sa majorité municipale prête à le suivre même dans les projets les plus fous, à annoncer le plus vite possible le retrait de ce projet afin d’éteindre l’incendie qu’ils avaient eux-mêmes allumé !

Guy Geoffroy veut se faire passer une fois de plus pour un sauveur !

Ainsi, les actions des opposants au projet « Hub3 » du géant de la logistique Chronopost ont porté : le maire, Guy Geoffroy, a annoncé dans un courrier destiné à tous ses administrés, que le projet ne verra pas le jour à Combs-la-Ville. Nul ne sait encore quel sera le « plan B » de la filiale de La Poste.

« Mes chers amis… »

C’est une réelle victoire et une victoire éclair pour les opposants au projet que portait Chronopost à Combs-la-Ville. Il aura suffi de deux mois, presque jour pour jour, pour voir le maire, Guy Geoffroy, passer d’une défense bec et ongles du dossier à un abandon total de ses positions sur le sujet. Il s’explique dans son éditorial de Rencontre de la fin août :

« J’ai décidé d’indiquer au groupe La Poste et à sa filiale Chronopost ma décision de ne pas donner suite à son projet d’implanter sur le territoire de notre commune un équipement important pourtant nécessaire à son développement dans une compétition de plus en plus âpre avec les géants mondiaux [du secteur] (…) les conditions dans lesquelles l’entreprise a souhaité l’engager […] contient trop d’incertitudes et de risques . »

Rencontre, N°230, août 2022, Édito p.3

En fait, tout au long de sa longue lettre, Guy Geoffroy signe une reconnaissance totale de la légitimité des arguments développés (contexte, impacts…) depuis le 28 juin dernier par les opposants au projet, aux premiers rangs desquels la liste municipale Agissons pour Combs et l’association Ensemble Autrement. Ce même type d’arguments avaient été utilisés en septembre 2021 dans la lettre adressée aux riverains du Parc central à l’occasion de l’abandon du projet de la dalle de bitume du champ de foire.

Ce à quoi il faut s’attendre, c’est que Guy Geoffroy veuille se faire passer pour une victime dans cette affaire. Il est devenu maître dans l’art de l’illusion. Il en est coutumier ! Il va tout mettre en œuvre pour faire croire qu’il n’est pas responsable de la décision de faire réviser le PLU en accéléré. Il rejette la faute sur La Poste. Mais qui est maire de Combs-la-Ville ? La Poste ou Guy Geoffroy ? Nul doute qu’il dira que c’est également la grande faute de GPS et de l’EPA. Nous avons le même type de discours lorsqu’il y a des programmes immobiliers qui détruisent les maisons anciennes et mitent les quartiers pavillonnaires. Ce n’est pas sa faute mais celle des propriétaires qui vendent…

Rapport de la commission de procédure adaptée du 21 juillet 2021 (p.2),
le maire s’était bien engagé une fois de plus dans un projet contraire
à la transition écologique et aux engagements pris !

Alors il va, à longueur de discours et d’édito, dire « sa vérité » et construire ainsi un mythe de plus. Ces mythes qui racontent une histoire falsifiée, celle notamment de la Borne Blanche. Nul doute qu’après avoir sauvé selon lui le plateau d’Egrenay, la Borne Blanche, nous aurons le mythe du sauveur de l’Ecopole qui a combattu un projet démentiel et contre nature. Merci d’avance monsieur le président des éco-maires !!

Extrait de la lettre à ses « chers amis » :
A vous de juger des propos tenus dans cette lettre…

Nous vous invitons à feuilleter les différents numéros de Rencontre que l’on peut trouver archivés sur le site de la mairie. Vous le constaterez par vous-même : dès qu’il y a remise en cause de sa politique, le maire nous ressort les mêmes mythes, les mêmes dénigrements de ses adversaires…

Rencontre, N°211, octobre 2020, Édito P.3
Une ritournelle qui dessert la démocratie !

Qu’à cela ne tienne. Cette bien curieuse façon de considérer ses administrés et de gérer les affaires de la commune ne freinera pas notre détermination à combattre tous les projets contraires à l’intérêt des Combs-la-Villais comme à soutenir ceux qui vont dans le bon sens.

ET DEMAIN …

S’il est encore nécessaire d’expliquer aux habitants ce qui s’est réellement passé cet été, il est grand temps de préparer le futur de cette zone qui est baptisée AUX 2 au PLU. La délibération N°5 du 4 juillet n’a plus de sens et est caduque. C’est désormais à l’EPA et à Grand Paris Sud de rassurer les habitants.

Il est donc nécessaire que ces derniers, c’est-à-dire vous, participiez à la réflexion sur le devenir de cette zone qui est toujours la propriété de l’EPA. L’élaboration d’un nouveau projet cohérent, respectueux de la transition écologique est désormais posée. Cette zone doit-elle redevenir une zone d’activités agricoles ? Doit-elle rester un sanctuaire de biodiversité ou devenir une zone expérimentale et véritablement innovante en termes d’activités durables ? Sur quelles bases contraignantes ? Comment définir les règles de cette zone dans le nouveau PLU à venir ?

N’oublions pas que la zone de l’Ecopole actuellement occupée – la première tranche – accueille peu d’entreprises qui ont un lien avec le développement durable. Une nouvelle page s’écrit et c’est à vous d’en donner le contenu.

Les élus du groupe Agissons pour Combs ont déjà pris rendez-vous avec la présidente de l’EPA et avec le président de Grand Paris sud afin de poser cette question capitale : «  Et demain, comment garantir aux riverains et aux combs-la villais le respect de leur cadre de vie ? ».

Un grand Merci aux Combs-la-Villais qui ont lutté contre le hub et à toutes les structures associatives qui se sont mobilisées !

Nous vous donnons rendez-vous le 3 septembre au forum des associations (nous ne serons pas à l’intérieur mais aux accès du forum) afin de pouvoir discuter de ce qui s’est passé mais surtout de l’élaboration d’un nouveau projet pour cette zone de 20 hectares qui a déjà fait couler beaucoup d’encre….

Bilan et petite pause avant la reprise le 15 Août

Les membres de la rédaction d’Ensemble Autrement se sont octroyés une petite pause cette semaine. Cependant, ils vous invitent à consulter les articles hebdomadaires déjà publiés depuis plus de deux ans ou à relire ceux qui vous ont intéressés. Et pour tout vous dire, nous sommes fiers de votre confiance et du bilan que nous pouvons esquisser cette année.

Combatif, factuel et à l’écoute pour être une force de propositions

L’année écoulée a été marquée par :

Banderole dans le parc central
Banderole dans le parc central

Nous avons également été à votre rencontre et nous allons dès la rentrée multiplier les actions citoyennes pour mieux comprendre vos attentes. Nous esquissons à travers nos articles des pistes et des propositions qui sont parfois reprises par la majorité, comme c’est le cas pour l’installation d’une aire de jeux inclusive.

Et la transition écologique dans tout cela ??
Et la transition écologique dans tout cela ??

Cette année nous avons produits 4 Mags distribués (à près de 10 000 exemplaires chacun) dans vos boîtes aux lettres. Et nous allons poursuivre ce travail pour mieux vous informer.

rassemblement du 16 actobre
Rassemblement du 16 octobre : pacifiquement, dans le calme
et en toute légalité comme pour le champ de foire

Faire plus et mieux !

Notre association grandit et de nouveaux membres sont venus renforcer les équipes en place. Cela nous a permis de mieux répartir les rôles et les tâches afin d’être en mesure d’organiser, entre autres, une résistance plus efficace au projet du HUB Chronopost. La diversité des opinions des membres d’Ensemble Autrement est une richesse que nous cultivons. Elle nous permet d’avoir un regard neuf sur notre ville, sur son devenir et sur les solutions à apporter pour améliorer le cadre de vie et les services publics communaux.

Ukrainiens réfugiés (1ère et troisième en partant de la gauche) et famille ukrainienne vivant à Combs.

Nous vous invitons à venir nous rejoindre et à vous mobiliser avec nous contre le projet Chronopost. Nous aurons besoin de votre soutien et de votre aide pour mieux sensibiliser les habitants afin que nous puissions faire pression à la fois sur le plan politique et sur la société Chronopost.

Le président du Secours catholique reçoit
les représentantes de notre association

Nous allons très prochainement vous proposer de venir nous soutenir dans ce nouveau combat démocratique et participatif.

En attendant, semaine de pause oblige, vous pouvez, si ce n’est pas encore fait lire les 5 articles suivants sur le projet Chronopost :

  1. Encore un projet démentiel = 54000m2 de béton à Combs !!!!
  2. Guy Geoffroy : « JE METS AUX VOIX !! QUI EST POUR ?? »
  3. Contre nous de la tyrannie…
  4. Tout commence !!
  5. HUB contre NATURE !
Une rencontre citoyenne organisée par Ensemble Autrement
le jeudi 7 juillet à l’allée des princes

N’oubliez pas de signer la pétition : change.org/p/stop-au-projet-chronopost-a-combs-la-ville

Contre nous de la tyrannie…

…Nul besoin de brandir un étendard; notre indignation et notre volonté collective à résister suffisent ! Le projet d’implantation du plus grand centre de tri Chronopost de France est celui de tous les excès. Soyons conscients que le combat ne fait que commencer et qu’il est nécessaire de connaître le rôle de chacun et les étapes à surveiller afin d’ajuster nos actions citoyennes !

Une mobilisation citoyenne forte qui doit être écoutée !!

Nous avons tous été satisfaits de la mobilisation citoyenne.

Face à l’absence de communication et d’informations concrètes sur ce projet, les habitants se sont organisés pour dire, avec force et détermination aux élus de la majorité municipale, leur refus de la méthode employée. Ils ont également émis des arguments critiques sur la légitimité d’un tel projet, dans un espace dédié au développement durable impactant négativement la vie des habitants, tout en provoquant, outre des nuisances nombreuses, la diminution pour les riverains de la valeur de leur bien immobilier, et cela malgré les engagements pris. Les réseaux sociaux s’emballent et une pétition circule pour dénoncer l’existence de ce projet.

Une rencontre citoyenne organisée par Ensemble Autrement
le jeudi 7 juillet à l’allée des princes

Lors de la cérémonie du 14 juillet, la députée de notre circonscription, Michèle Peyron, nouvellement réélue, a discuté avec des habitants opposés à ce projet ainsi qu’avec les élus du groupe « Agissons pour Combs ». Elle a précisé qu’elle n’avait pas été informée de ce projet, mais l’avait découvert sur les réseaux sociaux. Elle a pris l’engagement de l’étudier avec attention après avoir demandé au préfet le dossier concernant ce Hub. Elle s’est dite prête à recevoir les habitants.

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » la rencontreront à la fin du mois d’aout.

Des habitants de Combs venus à la cérémonie
du 14 juillet,
ont montré par leur simple présence pacifique,
leur opposition à ce projet et ont discuté avec la député et les membres de l’association !

Du côté de l’EPA : une autre carte à jouer ?

L’EPA et l’agglomération GPS ont leur mot à dire dans ce projet contesté par la population de notre ville…mais pas seulement.

Pour que l’implantation soit réalisable sur la commune de Combs-la-Ville, il a fallu dans un premier temps que le maire, Guy Geoffroy, obtienne un avis favorable de l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA). En effet, l’EPA avait reconnu en 2008 (date de création de la ZAC) que l’Ecopole serait dédié uniquement à des activités de développement durable sur les trois communes de Lieusaint, Moissy et Combs. L’EPA a modifié la vocation de l’Ecopole de notre seule commune juste avant le conseil communautaire de juin 2022, et cela à l’unanimité de ses membres (propos de Guy Geoffroy au conseil communautaire du 28 juin 2022).

Article de la République de Seine et Marne
du 11 juillet 2022

Quel sera alors le rôle joué par l’EPA dans ce projet ?

On l’apprend en consultant le dossier du protocole partenarial relatif au projet Hub3 – c’est le titre du projet que portent le Groupe La Poste et Chronopost. Il est ainsi précisé à la page 13 :

L’EPA assurera une coordination technique et juridique avec la commune, la DDT77 (service départemental) et l’agglomération sur le contenu de la déclaration de projet et de la révision du PLU.

Les études menées par l’EPA seront les suivantes :

  • Impact du projet sur le trafic ;
  • Impact du projet sur la qualité de l’air ;
  • Impact du projet hydraulique de Chronopost sur le dispositif de transport et de collecte
    des eaux pluviales à l’échelle de la ZAC et volet zones humides ;
  • Étude de compensations environnementales : zones humides et éventuelles études
    faune/flore ;
  • Études de maitrise d’œuvre relative à la modification des voiries et réseaux divers, des
    espaces publics au sein de la ZAC, hors emprise Chronopost ;
  • Diagnostic archéologique et fouilles éventuelles en lien avec la DRAC (fouilles réalisées, d’ailleurs, avant même que le projet ne soit dévoilé !).
11 Juillet, le projet fait la une du Grand Parisien après une conférence de presse
de notre association qui a accueilli La République de Seine et Marne et le Parisien
…mais rassurez-vous,
il n’y aura pas 10 000 emplois à la clé, ni même 1000 !

Il est donc nécessaire de demander un rendez-vous à la présidente de l’EPA afin d’étudier avec elle, toutes les solutions alternatives qui sont à sa disposition pour trouver un autre espace à ce projet. La localisation envisagée n’est pas compatible avec les intérêts des habitants de notre commune. Le Conseiller communautaire et les élus du groupe « Agissons pour Combs » iront donc voir la présidente de l’EPA pour pouvoir en discuter. Nous vous en tiendrons informés.

Grand Paris Sud : la balle est dans son camp…

GPS, partenaire de ce projet, participera à l’élaboration du dossier visant à déclarer le projet et l’agglomération. Elle s’engage si l’on en croit le dossier du protocole partenarial à :

  • Participer à la mise au point technique du projet ;
  • Analyser les études produites en lien avec les compétences de l’agglomération
    (voirie/réseau, transport/mobilité, aménagement, eau, transition écologique …) ;
  • Donner un avis sur le dossier de réalisation de la ZAC ;
  • Donner son avis sur le Permis de construire .

C’est la raison pour laquelle, il était urgent de rencontrer le président de l’agglomération, Michel Bisson. Ce dernier a reçu Gilles Prilleux, conseiller communautaire du groupe « Agissons pour Combs ».

Le conseiller communautaire et également conseiller municipal a précisé à son interlocuteur que son groupe, tout comme les Combs-la-Villais, ne sont pas opposés à la création d’emplois ni au développement d’activités économiques durables. Il a insisté sur la nécessité de trouver rapidement une solution alternative qui permette aux habitants de retrouver la sérénité nécessaire pour dialoguer et sortir positivement de cette crise.

Il a rappelé au président Bisson que GPS aspire à faire du développement durable et en fait la promotion. Pourquoi dans ce cas précis ne pas chercher une alternative à ce hub, dont les conséquences environnementales seront contraires aux aspirations de GPS et de l’EPA ? Les habitants y sont prêts.

Michel Bisson s’est dit à l’écoute des habitants de Combs : très bien !!

Compte tenu de l’autorité et des responsabilités du président Bisson, Gilles Prilleux lui a demandé de prendre contact avec le maire de notre commune, afin qu’ensemble, ils puissent trouver une issue et une solution rapide pour que ce projet trop nocif pour les habitants de notre commune soit abandonné sur le site prévu initialement par Chronopost. Il a enfin précisé qu’il était évidemment nécessaire de réaffirmer la vocation première de cette zone d’activités de développement durable, comme c’est toujours le cas pour les communes de Lieusaint et Moissy.

Les étapes jusqu’en décembre 2022

Le tableau ci-dessous donne les grandes étapes de la première phase. Elles seront suivies d’une deuxième phase que nous détaillerons plus tard dans un autre article. Selon ce document, le démarrage des travaux est prévu en février 2024.

Pour le moment, en ce qui concerne la commune, nous en sommes donc au tout début du processus, à la procédure de révision accélérée du PLU. L’obligation légale était de la publier. Le maire n’a pas attendu longtemps pour le faire dans Le Parisien du 14 juillet 2022.

Il faut donc comprendre que le combat va être long, que nous ne devons pas nous décourager. Comme ce fut le cas lors de la cérémonie du 14 juillet, Monsieur le Maire doit entendre que nous ne lui laisserons aucun répit. A chacune de ses apparitions, nous serons là pour dire, expliquer et redire que ce projet ne peut pas se réaliser sur cette ZAC. Nous devons nous montrer déterminés et inflexibles sur le fait.

A nous de freiner et bloquer ce projet par tous les moyens !

Les premières actions citoyennes pour faire autrement, ensemble !

  • Vous pouvez envoyer dès maintenant une lettre de recours gracieux au maire, Guy Geoffroy concernant la procédure de révision. Nous pouvons vous aider à la préparer et à l’envoyer. Ci-dessous, celle envoyée par le groupe « Agissons pour Combs » ;
Lettre envoyée à monsieur le maire de Combs-la-Ville
par le groupe « Agissons pour Combs »
  • Poursuivre le travail d’information et d’alerte de la population. Pour cela, allez en discuter dans votre quartier ou dans tous les lieux publics. Nous vous proposerons dès la semaine prochaine un calendrier des actions à mener et des lieux concernés et cela durant les semaines à venir. N’hésitez pas à nous demander tracts, affiches et stickers comme vous l’avez fait depuis 15 jours ;

…et réservons de belles surprises à ceux qui, dans le déni démocratique et écologique le plus total, refusent le dialogue et prennent des décisions sans prendre l’avis des citoyens de cette ville !

Alors ce n’est que le début, continuons le combat !

Guy Geoffroy : « JE METS AUX VOIX !! QUI EST POUR ?? »

Pour la première fois depuis l’arrivée de Guy Geoffroy au pouvoir, le conseil municipal du 4 juillet 2022 a attiré une foule de personnes déterminées, dans le calme, pour dire non au projet de Chronopost d’installer, aux abords d’une zone d’habitation résidentielle, le plus grand centre de tri logistique de France !

Une délibération inique

La délibération n° 5 du conseil municipal avait pour objet : Engagement de la procédure de déclaration de projet emportant mise en compatibilité du PLU – projet d’implantation de Chronopost sur la ZAC des Portes de Sénart.

En clair, ce soir du 4 juillet, le maire voulait faire adopter une révision accélérée de la zone d’aménagement concertée (ZAC) dite des « Portes de Sénart », zone connue sous le nom d’Ecopole. Cela afin de passer au-dessus de la procédure un peu plus démocratique de révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qu’il a lui-même engagée depuis quelques mois. Du jamais vu et cela sans aucun débat avec les habitants et l’ensemble des élus.

Après les derniers bâtiments
qui devaient servir à de l’artisanat durable,
une partie du plateau d’Egrenay
de 20 hectares pour Chronopost !

Pour arriver à ses fins, il n’a remis aucun document ni même aucun renseignement sur le projet de Chronopost aux élus municipaux des deux groupes d’opposition. Pourtant, cela aurait été bien utile. La délibération avait, en effet, pour objectif de donner à Chronopost le droit légal de s’installer dans une zone qui ne lui permettait pas de le faire juridiquement, l’implantation de Chronopost étant totalement contraire à la destination première de cette zone sur les 20 hectares à aménager en bordure immédiate des quartiers d’habitations pavillonnaires.

En effet, créée en 2008, la ZAC a fait l’objet le 15 décembre 2008 de deux délibérations qui ont été adoptées à l’unanimité des membres du conseil municipal, et cela pouvait s’entendre car les règles et les engagements pris étaient parfaitement clairs, précis et acceptables.

Un projet qui n’a pas débuté ?
Et pourtant les fouilles d’archéologie préventive de l’INRAP
ont déjà eu lieu pendant 3 mois et sont en cours de recouvrement !!!

Ces engagements reposaient sur quatre piliers principaux : 

  1. Seules les activités de développement durable sont autorisées quel que soit le secteur d’activités économiques ;
  2. La logistique y est absolument interdite ;
  3. La ZAC doit privilégier les modes de déplacements doux ;
  4. L’EPA (Établissement publique d’Aménagement) et l’agglomération de Sénart valideront cette nouvelle orientation (Ce qui fut fait !).

De reniement en reniement …

Le contenu et l’objet de la délibération n°5, ce lundi 4 juillet, sont en fait la preuve du reniement des engagements pris par le maire et sa majorité. Et ce ne sont pas là les seuls reniements qui ont marqué les 27 ans de pouvoir de Guy Geoffroy, président des Eco-maires de France.

Guy Geoffroy durant le conseil municipal
ne laisse aucune place à une alternative sérieuse

Pour prouver les reniements de Guy Geoffroy, président des éco-maires de France, nous pouvons nous appuyer sur les propres déclarations du maire de notre commune, telles qu’actées dans le compte rendu du conseil municipal de décembre 2008 :

*« L’Ecopole c’est un site privilégié ouvert à des activités qui sont TOUTES TOURNEES, quel que soit le secteur, qu’il s’agisse du secteur tertiaire, du secteur dit industriel ou du secteur tourné autour des activités plutôt commerciales voire artisanales, quel que soit le secteur, les activités doivent être fléchées en direction du développement durable ».

Loin de respecter cet engagement, le maire et président des Eco-maires de France, a laissé s’installer dans la ZAC des entreprises qui n’ont rien à voir avec le développement durable.

Cerise sur le gâteau, il veut maintenant faciliter l’implantation d’une entreprise gigantesque avec 50 000m2 de bâti au sol et de plusieurs hectares de bitumes pour le cheminement des camions. N’oublions pas que cette entreprise, dont les activités n’ont aucun rapport avec le développement durable, puisqu’elle favorise un mode de consommation qui accélère le réchauffement climatique et la destruction de nos éco systèmes.

Intervention de Gilles Prilleux, conseiller municipal et communautaire
du groupe « Agissons pour Combs » qui montre aux élus
et au public le Compte rendu indiquant les engagements pris en 2008.

Lors de ce conseil de décembre 2008, il avait pourtant martelé ceci :

« Il fallait très clairement indiquer que sur la partie Nord, là où nous étions maîtres de notre sort, il était clairement édicté que les activités ne seraient pas des activités du secteur logistique »

Nous ne sommes pas opposés au développement de nouvelles activités économiques et à la création de nouveaux emplois sur notre commune. Mais ce développement doit respecter les engagements pris, et en particulier, ceux consignés dans le Pacte de Transition Ecologique signé par le maire en mars 2020. Or il n’en est rien, un engagement de plus qui ne sera pas honoré si nous ne nous mobilisons pas.

120 personnes prennent place
avant le début du conseil municipal

Le Pacte de Transition aurait-il été respecté si nous ne nous étions pas opposés à la création de la dalle de bitumes de 2100 m² dans le parc central après la destruction de 1,5 hectare de ce parc durant la mandature précédente ?

Ni les élus d’opposition, ni probablement même de nombreux élus de la majorité n’ont été informés des tractations en cours avec Chronopost, lesquelles ont duré au moins depuis un an et demi. Les habitants n’en ont jamais entendu parler. Nul article dans Rencontre, nul débat au sein des conseils de quartier, nulle présentation publique de ce projet gigantesque. 

Intervention de Anne de Méjas,
conseillère municipale du groupe « Combs à Gauche » :
« un intérêt Chronopostal ! »

Comment le maire peut-il justifier des reniements qui vont détruire le cadre de vie de nombre de combs-la-villais ?

Qui sème le vent récolte la tempête !!

Débattre d’un sujet majeur en quelques minutes fait montre d’une sérieuse tendance à exercer le pouvoir d’une manière autoritaire. Qui plus est lorsque les citoyens et les élus ne sont pas écoutés et qu’ils ne peuvent ni faire entendre leurs doléances, ni leurs propositions.

Ce fut le cas, une fois de plus, lors de ce conseil. En effet, sous le regard médusé de 120 citoyennes et citoyens qui découvraient l’ambiance d’un conseil municipal dans notre commune, le maire est resté étrangement calme et posé (ce qui tranche avec le dernier conseil communautaire et les autres conseils municipaux). Mais égal à lui-même, il n’a répondu à aucune des questions posées par les élus de l’opposition sur les divers sujets de ce conseil. Encore moins sur la délibération défendant « les intérêts Chronopostal » (expression de Anne de Méjas, conseillère municipale, qui a fait rire le public !).

Et pourtant, ce projet va impacter la vie de très nombreux combs-la -villais : nuisances sonores, lumineuses, visuelles, impact écologique catastrophique dans une zone proche du Bois l’Evêque, difficultés de circulation et pollution atmosphérique…

Lors de cette séance, nombreux étaient les absents dans les rangs de la majorité, beaucoup plus qu’à l’accoutumée. Curieux, ne trouvez-vous pas ? Mais pourquoi ?

Image par impression d’écran de la diffusion
sur You Tube : 10 absents puis 9 sur 35 !

Ils ont, acte héroïque, remis leur pouvoir à l’un de leurs collègues en lui laissant le soin de voter à leur place… tout en n’ignorant pas comment ce dernier voterait, bien sûr. Ainsi, ils n’auront pas à se justifier, à prétendre qu’ils ne savaient pas. Ils n’auront pas à assumer… « Voilà des conseillers municipaux qu’ils sont bien » aurait pu s’exclamer Coluche hier…

Sans aucun état d’âme et en n’exprimant aucun doute ni question, les élus présents de la majorité ont voté POUR l’adoption de cette délibération. Les anciens comme les nouveaux convertis de la majorité ont signé le lancement de ce projet destructeur. Les nouveaux n’ont pas été en reste, qu’il s’agisse de John Samingo, Claude Luthman ou Murielle Gottin. Jérémie Ranque, qui est censé défendre dans la ville des idées écologiques au sein de la majorité n’est arrivée qu’après le vote ! Est-ce l’expression d’un désaccord ?

Les applaudissements nourris vis-à vis des élus de l’opposition et les huées en direction du maire et de sa majorité en disent long sur la légitimité de cette majorité qui a validé en si peu de débat, le coup d’envoi d’un projet qui est déjà rejeté en quelques jours par plus de 1500 pétitionnaires. Il faut continuer de soutenir cette pétition !

Signez la pétition en cliquant sur le lien : change.org/p/stop-au-projet-chronopost-a-combs-la-ville

Ces élus devront donc en répondre, d’abord devant les combs-la-villais, leurs voisins, leurs amis, leur famille puis aux élections municipales de 2026. Nous saurons, NOUS, le leur rappeler.

Comment alors sortir de cette crise par le haut ?

  • En informant, en regroupant et fédérant nos forces. Notre association est structurée pour cela : tractage, boitage, articles…
  • En agissant selon différents modes, sans relâcher la pression, mais avec votre aide et votre participation. Nous vous proposerons via notre groupe de nous y rejoindre dès cette fin de semaine ;
  • En allant sur le terrain politique bien évidemment : en réclamant dès à présent un référendum local sur cette implantation, en discutant avec les élus pour obtenir un projet alternatif, en négociant pour que ce projet se fasse dans les friches industrielles ou dans les espaces libres de notre agglomération.

« La vraie trahison est de suivre le monde comme il va et d’employer l’esprit à le justifier ».

Jean Guehenno.

« J’ai encore rêvé d’elle… »

Le maire en a rêvé de l’Assemblée Nationale depuis 5 ans. Laissez-moi y croire a-t-il probablement chanté à sa majorité municipale …Douche froide dimanche soir à 20 heures : l’Assemblée Nationale n’accueillera pas pour un quatrième mandat tant espéré du maire qui se voulait être un VRAI député. La raison ? Les résultats du premier tour des élections législatives successives de 2012 à 2022 révèlent un fait incontestable : l’usure du pouvoir de Guy Geoffroy après 30 ans d’une politique locale de plus en plus contestée !

D’une élection législative à l’autre : deux échecs successifs

En 2017, après 3 mandats à l’Assemblée Nationale, le maire candidat à sa propre succession a subi un premier échec n’obtenant que 45,73 % des suffrages exprimés au deuxième tour.

Un effondrement des résultats qui explique
l’élimination dès 2017 du « Vrai député »

Cet échec a été mal vécu par le premier magistrat de notre commune. Qu’à cela ne tienne : dimanche 12 juin 2022, Guy Geoffroy s’est présenté une nouvelle fois devant les électeurs. Éliminé dès le 1er tour, il n’est qu’à la quatrième place cette fois derrière les candidats de la NUPES, de la Majorité Présidentielle et du Rassemblement National avec seulement 4.94% des inscrits de la 9ème circonscription soit 11.66% des votants. Une véritable déroute !!

L’analyse de l’évolution de son électorat dans son propre fief communal est édifiante. Entre 2012 et 2022 le taux d’abstention passe de 46 à 56 %, soit une augmentation de 10 points, comparable aux taux nationaux. Dans le même temps, la baisse du nombre de voix obtenue par le maire est abyssale puisque son score est divisé par 2.2.

Pour l’expliquer, plusieurs paramètres sont en prendre en compte.

1 L’usure du pouvoir et le changement d’attitude de Guy Geoffroy. Il a cumulé députation et mandat de maire dès 2002. De plus en plus distant et sûr de lui, il a concentré ses efforts sur des catégories d’administrés et en particulier les personnes âgées. Et pour cause, ce sont des citoyens qui se détournent moins que les autres des urnes. En dépit de l’habituelle « prime au sortant » cela ne suffit plus !

« C’est une désillusion et une réelle déception »

Le parisien , 13 juin 2022, Guy Geoffroy

2 La prise de conscience par les Combs-la-villais que la ville part à la dérive : bétonnage massif, prix des services communaux en hausse, diminution de l’offre des services publics, disparition de l’offre médicale sans que rien ne soit fait depuis plus de 10 ans, destruction et vente du patrimoine communal (destruction du parc central, massacre au Haut du Breuil…), manque de transparence et de démocratie participative…La liste est longue et le mécontentement a été clairement exprimé sur les affichages libres présentant la candidature du « Vrai député ».

Panneau d’affichage libre :
de VRAIES affiches qui n’ont pas laissé
les électeurs indifférents…

3 L’évolution même de la population de notre commune avec de nouveaux habitants plus jeunes qui attendent des services, des aires de jeux, des équipements pour les adolescents, des centres de loisirs en bon état et équipés proposant de vrais projets éducatifs…

Une majorité municipale désavouée

Le maire, mauvais perdant, n’a pas appelé à soutenir la candidate de la majorité présidentielle pour le deuxième tour des législatives. De fait, sa campagne a ciblé essentiellement la candidate sortante qui l’avait mis en échec en 2017. Ses attaques contre Michèle Peyron, sa rancœur et son goût de la revanche mettent en lumière la personnalité de Guy Geoffroy qui ne supporte pas d’avoir des adversaires politiques. Il faut cependant reconnaitre que actions de cette dernière sont restées singulièrement discrètes sur le plan local !

Pas sûr que les vœux de la députée sortante ne se concrétisent tous. Guy Geoffroy, le maire LR de Combs-la-Ville, n’a pas l’air décidé à donner un coup de pouce à celle qu’il a attaquée tout au long de la campagne, martelant que c’était lui le vrai député.

Le Parisien, 13 juin 2022

Et pourtant, dans cette bataille, le maire avait mobilisé son équipe d’élus/es parmi lesquels, ô surprise, d’anciens membres de son opposition, transfuges du PS (comme MM. Samingo et Zaoui) qui, le vent tournant, ont rallié la LREM. Ces derniers ont toute honte bue soutenu le LR en participant au collage des affiches de Guy Geoffroy et non celles de Michèle Peyron, pourtant candidate officielle de la majorité présidentielle.

Source : Le Parisien du 13 juin 2022,
Pascal Novais est arrivé en tête
au premier tour avec 27,15% des voix.

Les résultats de Guy Geoffroy, ce dimanche 12 juin 2022, sont un désaveu de sa politique qui devrait conduire le maire à devenir plus humble car sa légitimité est fortement entamée. L’ensemble des élus de la majorité et des nouveaux ralliés devront prendre en compte cet échec et se souvenir qu’en 2026, les citoyens sauront leur rappeler qu’ils n’ont émis aucune remarque ni aucune réserve sur la politique conduite par Guy Geoffroy.

Avec un tel palmarès, il sera désormais difficile et, en tout état de cause, inapproprié au maire de notre commune de faire des déclarations péremptoires du type de celles prononcées lors du dernier conseil municipal :

il y a beaucoup plus de gens qui savent sur la commune que vous ne le pensez, (…que votre) liste qui a obtenu moins de 29% des voix, qu’il y a une majorité de gens qui ne pensent pas comme vous.

Conseil municipal du 30 mai 2022, Réponse du maire à monsieur Prilleux (Agissons pour Combs)

Un vrai DÉPITÉ encore 4 ans à la mairie ?

Cette cuisante défaite va conduire Guy Geoffroy à s’accrocher à son mandat municipal alors qu’il a tenté d’échapper, en participant à cette élection à haut risque, à l’opposition grandissante de ses administrés. L’alternative du « Courage, fuyons » n’en est plus une !

Cette défaite aura aussi des conséquences sur sa majorité. Entre la vieille garde de plus en plus âgée et des ralliés qui, après tant de reniements, espéraient bien prendre la place, les tensions vont être croissantes. Les résultats de dimanche 19 juin au soir ont été une deuxième défaite pour Guy Geoffroy. Sa rivale Michèle Peyron a été réélue alors que bien des députés de la LREM n’ont pas été reconduit.

Restent les sénatoriales de 2023. Guy Geoffroy aura, à 74 ans, une dernière chance pour conquérir un mandat national. Mais l’échec de juin 2022 ne va pas lui faciliter la tâche. D’autres ténors du département, comme Christian Jacob, seront probablement candidats à un mandat convoité par beaucoup d’hommes politiques vieillissant et en fin de carrière. On se demande bien pourquoi…

Les comptes et légendes du bon père de famille…

Sommé de répondre sur l’existence récente d’un rapport de la Cour des Comptes jugeant de la bonne gestion de la ville, le maire a été contraint de dire la vérité lors du conseil municipal du 26 janvier….

Du rêve de la gestion en bon père de famille…à la réalité

A longueur de conseils, de discours fleuves et d’éditos pour vanter sa bonne gestion de la ville, le maire fait référence à une institution au-dessus de la mêlée politique afin de paraitre parfaitement crédible : la Cour des Comptes.

Dire et le répéter année après année, cela n’engage à rien puisque personne n’ira vérifier si ces références existent et sont vraies. Durant 25 ans, personne ne l’a fait.

« (…) notre budget 2022, bâti sur des bases solides dues à la qualité de notre gestion, reconnue de longue date par la Cour des Comptes... »

Edito p.3, Rencontre, janvier 2022

Ce n’est pas la cour des comptes mais plus humblement la Chambre Régionale des Comptes (CRC) qui contrôle la gestion des communes selon l’article Article L211-1 du Code des juridictions financières. Donc pas de rapport de la Cour des Comptes pour Combs ni pour les autres communes !

Examinons alors le contrôle effectué par la CRC ? Nous nous sommes intéressés aux déclarations faites en 2021 lors de l’examen du budget (janvier 2021) et des comptes administratifs 2020 de la ville (mai 2021).

nous sommes régulièrement visités par la Chambre régionale des comptes. Je tiens à la disposition de tous ceux qui le souhaitent le dernier rapport en date de la chambre régionale des comptes qui est très éloquent par sa clarté et sa brièveté, puisqu’il est extrêmement rare. 

P.27 Compte Rendu du conseil municipal de mai 2021

Le maire affirme toujours la même chose :

  • Notre commune est régulièrement contrôlée
  • Il existe plusieurs rapports consultables louant la bonne gestion du maire.

Faire éclater la vérité au conseil municipal

Vérifions point par point ces affirmations !

  • Le contrôle de la CRC n’est ni fréquent ni régulier. Et notre commune n’échappe pas à la règle !Il suffit de consulter le site de la CRC de l’Ile de France pour constater la rareté des contrôles. Les oppositions n’ont que très peu de pouvoir pour contrôler efficacement la gestion. Il suffit de se souvenir des dérives des Balkany ou des Dassault. Cela a duré dans ces deux cas plus de 30 ans !

Comme le dit régulièrement la chambre régionale des comptes, la commune de Combs-la-Ville est une commune parfaitement bien gérée, en bon père de famille… »

P.27 Compte Rendu du conseil municipal de mai 2021

  • Nous avons demandé en vain par courrier et courriels lesdits rapports. Sans aucune réponse du maire, nous avons demandé par courrier le ou les rapports au président de la Chambre Régionale des Comptes. Nous avons alors posé une nouvelle question lors du conseil municipal du 26 janvier 2022.

Le dernier état, comme les précédents d’ailleurs, fait valoir que la Chambre régionale des comptes n’a rien à dire – rien à dire !


Compte rendu du conseil municipal du 17 mai 2021, P. 9

La vérité a enfin éclaté : il n’y a pas de rapport à présenter. Il s’agit en fait d’un courrier de 2011. Il n’y a effectivement rien à dire !

De fait, l’examen de la gestion de la ville concernait les années 2003-2008, c’est à dire lors du deuxième mandat de Guy Geoffroy (2020= 5ème mandat !).

Comment dialoguer et proposer pour faire autrement ?

Se référer aujourd’hui à un examen concernant les années 2003-2008, est-ce honnête pour parler de la gestion de la ville en 2022 ?

Lettre de 2011 : examen débuté en 2009 pour les années 2003-2008

En 2003/2008, la situation de notre commune était saine, ce qui n’est plus le cas maintenant (endettement jusqu’en 2054, dette passant de 9.3 M€ à 12.5 M€ entre 2018 et 2022). Et que dire de l’état de nos équipements publics et des services offerts aux habitants !

Beaucoup d’entre nous ont cru aux déclarations lyriques du maire depuis 27 ans donnant l’image d’une gestion saine au service du bien public.

Le seul résultat a été de détourner les habitants du politique et des urnes pour que le maire, bon orateur, ne conserve que son électorat, acquis depuis longtemps.

La colère qui monte et les frustrations qui sont lisibles sur les réseaux sociaux de la ville doivent pouvoir déboucher sur une forme nouvelle de dialogue constructif pour l’avenir (rencontres et réflexion participative, nouvelles formes d’investissement dans la politique locale). Il nous faut être capables de construire ensemble une parole politique !

Cela suppose que des jeunes, des parents d’enfants scolarisés, des usagers de nos services municipaux, des membres des associations de la ville, des séniors (…) discutent entre eux afin d’être une force de proposition.

De multiples expériences existent dans notre pays et doivent être la source d’inspiration pour créer dans notre commune les conditions pour faire autrement et sortir d’un âge des mensonges grossiers, que l’on veut révolu qui salissent non seulement la démocratie et les citoyens mais la mettent en danger de mort !

banderoles du rassemblement

Ensemble pour faire autrement !

Depuis quelques mois, de nombreux sujets sont mis en lumière et sont discutés sur les réseaux sociaux. Ils montrent combien les combs-la-villais aspirent à un souffle nouveau pour notre commune…

Des signes d’exaspérations et d’indignations fédérateurs

Ces signes sont perceptibles à travers une longue liste de mécontentements qui concernent la qualité de vie dans notre commune : aires de jeux en piteux état, centres de loisirs inadaptés et insuffisants, écoles qui doivent pousser les murs faute de place, urbanisation hors contrôle faute de règles d’urbanisme contraignantes, voiries et trottoirs à bout de souffle dans certaines zones, propreté des rues qui interroge par la déficience des services publics…

Affichage libre : appel au rassemblement
Affichage libre : appel au rassemblement

Les langues se délient, des slogans apparaissent dans la ville et les mécontentements s’étalent de plus en plus clairement sur les réseaux sociaux. En septembre, le projet de champ de foire a été l’occasion pour l’association de fédérer sur des thèmes sensibles comme le non respect des engagements pris dans le cadre de la transition écologique ou encore la préservation du patrimoine communal.

Pancarte de parents apposée sur les grilles des écoles
Pancarte de parents
apposée sur les grilles des écoles

La grève des personnels de service le 5 octobre a été particulièrement suivie dans notre commune. Cette grève nationale révèle localement l’exaspération des personnels qui travaillent dans les écoles maternelles (ATSEM), la restauration scolaire, le périscolaire et les centres de loisirs. Si cette grève a été mal comprise par certains parents, les raisons de suivre cette grève ont été nombreuses.

Type de banderole qui est apparu dans la ville
Type de banderole qui est apparu dans la ville

Il s’agissait notamment d’alerter les habitants sur la carence en personnel communal du fait de sous-effectif chronique, d’une précarisation (vacation pour quelques heures ou jours par mois). A cela s’ajoute la restructuration des services sans réelle concertation avec les personnels. Cela a entrainé et entraine encore un stress alors que la demande augmente. Prenons l’exemple de ce qui se passe à l’école LA NOUE maternelle. Deux dortoirs et une seule personne pour les surveiller !

Enfants, parents et grands parents ensemble pour dire NON
Enfants, parents et grands parents ensemble pour dire
NON

Ce n’est donc pas la couleur politique qui fédère une opposition grandissante mais celle du bon sens. La mise en lumière des incohérences qui se multiplient prouve que l’intérêt général n’est plus pris en compte depuis des années. Une ville ne peut pas être gérée au coup par coup mais avec une vision cohérente et globale qui prend en compte les enjeux actuels et ceux de demain.

Magnifiques dessins d'enfants qui ont participer samedi avec leurs parents
Magnifiques dessins d’enfants qui ont participé
au rassemblement samedi avec leurs parents

De plus en plus de personnes osent désormais dire que c’est le mandat de trop après 27 ans au pouvoir.

Rassemblement du 16 octobre : Pacifisme et détermination

L’association s’est mobilisée contre la vente du centre de loisirs du Chêne et la fermeture des centres de loisirs de la Tour d’Aleron et du chêne : tractage devant les centres et les écoles, articles dans la République de Seine et Marne, publications sur le site de l’association.

rassemblement du 16 actobre
Rassemblement du 16 octobre : pacifiquement, dans le calme
et en toute légalité comme pour le champ de foire

Avec un brin de soleil, des habitants ont répondu à l’appel sur l’esplanade de la mairie. Nombreux sont ceux, utilisateurs ou non, qui considèrent que la vente d’un centre de loisirs est une incohérence politique de plus de ce nouveau mandat. La ville se développe, les constructions surgissent partout d’une manière anarchique et rien n’est fait pour préserver les capacités d’accueil pour les enfants de cette commune.

Prise de parole pour expliquer et remercier
Prise de parole pour expliquer, mettre en perspective et remercier

Alors souvenons-nous des convictions passées de Monsieur J.Samingo, adjoint au maire depuis 2020. Il souhaitait se présenter aux élections départementales en 2015 avec pour thème de prédilection la défense des services publics !

Je veux être le défenseur du service public, je veux apporter de l’espoir mais également des solutions face à la crise. »

La République de Seine et Marne, 10/11/2014

Prenons-le au mot et demandons lui, ainsi qu’aux autres membres de son groupe, autrefois dans l’opposition et ralliés à Guy Geoffroy en janvier 2020, de soutenir le vœux légitime des habitants et de se souvenir de ce qu’ils ont défendu durant des années dans notre commune et dans notre canton. S’opposer à la vente d’un équipement public, n’est-ce pas en définitive défendre le service public ?

Echanges et débat avec les habitants devant la mairie
Échanges et débat avec les habitants
devant la mairie à la fin du rassemblement

Ce type de revirement et de comportement explique malheureusement la désaffection des habitants pour la politique et le fatalisme qui les anime trop souvent.

Heureusement, ce ne fut pas le cas pour tous, samedi 16 octobre à 11h, devant la mairie. La détermination des combs-la-villais donne de l’espoir. Et cela doit se poursuivre. Restons unis, vigilants et combatifs pour faire entendre d’autres choix et d’autres priorités que ceux qui nous sont imposés sans aucune concertation !

Tous ensemble pour faire autrement !
Tous ensemble pour faire autrement !

Dans le calme, pacifiquement, nous avons exprimé le refus des parents et des enfants de voir se dégrader encore davantage la situation. Nous attendons du maire qu’il arrête de feindre de ne pas comprendre. Dans un article de la République de Seine et Marne du début du mois il n’en voyait « pas trop bien l’objectif ». Il est pourtant très clair et profondément démocratique.

Béton ou centre de loisirs ! le choix des parents est clair
Béton ou centre de loisirs !
Le choix des parents est clair…

Espérons que le maire et sa majorité sauront entendre le message qui a été envoyé samedi 16 octobre au matin et qu’ils ouvrent le dialogue avec les associations et les élus de l’opposition.

Touche pas à mon Chêne !

Le centre de loisirs du Chêne est pour de nombreux combs-la-villais un lieu chargé de souvenirs qui compte dans la mémoire collective. Sa fermeture discrètement programmée par le maire nous indigne. Et elle impacte déjà le service offert aux familles…

Une rentrée confuse, pas aussi surprenante qu’il n’y parait

Alors que la rentrée dans les écoles a été marquée par un manque d’anticipation, le retour des enfants dans les centres de loisirs après les vacances a été un jeu de piste déplaisant et inquiétant. En effet, le mercredi 8 septembre, les centres de loisirs devaient reprendre leur rythme normal et recevoir les enfants en toute sérénité. Il n’en fut rien.

Sans en avoir été avertis par courrier, par courriel ou sur le portail famille de la mairie, certains parents ont subi une épreuve dont ils auraient pu se passer. La désorganisation était totale. Les enfants qui étaient reçus jusqu’à cet été dans un centre de loisirs ont été mis, sans concertation avec les familles, dans un autre centre que celui auquel ils étaient accoutumés. Faute d’informations, de nombreux parents sont allés d’un centre à l’autre. Ainsi par exemple, ceux des enfants qui avaient été prévus à la Tour d’Aleron ont atterri au Soleil.

Centre de loisirs Le Soleil
Centre de loisirs Le Soleil

Nous ne pouvons que nous interroger sur ce « cafouillage » supplémentaire alors même que certains parents ne sont pas véhiculés et doivent parfois faire un long trajet pour se rendre dans le centre de loisirs de leur enfant. Les départs et les remplacements au sein du service enfance et le manque de personnel semblent expliquer en partie ces déboires.

Mais c’est surtout la réorganisation des centres de loisirs en prévision de la fermeture d’un centre clé qui montre ses premiers effets. La mairie justifie cette réorganisation en affirmant qu’elle est une amélioration pour les familles en favorisant le regroupement des fratries. En fait cette réorganisation s’explique surtout par la fermeture et la vente du centre de loisirs du Chêne. En fermant un centre élémentaire d’importance (90 places), le maire ne peut pas s’appuyer sur Beausoleil pour accueillir beaucoup d’enfants en élémentaire alors même que cette école accueille déjà et depuis longtemps des maternelles dans le cadre du périscolaire et des loisirs. Il doit gérer la pénurie, d’autant plus que le centre de loisirs Le Soleil est déjà saturé et que le nombre d’enfants augmente du fait des nouvelles constructions et des mutations.

Dalle du centre périscolaire en construction : où sont les 7000m2 de l'ancien centre ?
Dalle du centre périscolaire en construction :
où sont les 7000m2 de l’ancien centre ?

S’opposer pour contrer la pénurie et la vente du Chêne

Le rajeunissement de la population et l’augmentation du nombre d’habitants ont déjà des conséquences sur les écoles de notre commune. De la même manière, cela impacte les besoins de places en centre de loisirs. Dans notre article publié en juillet dernier, nous avions dénoncé la pénurie et les mécontentements suscités par le nombre de places insuffisantes proposées aux parents durant les vacances estivales. Nous avions de la même manière dénoncé les délais d’inscription qui sont, selon nous, une contrainte insupportable pour les familles.

Pour les vacances de la Toussaint, les inscriptions sont ouvertes depuis le 27 août et se termineront le 25 septembre. Cette limite dans le temps est là encore un mode de fonctionnement permettant de cacher la pénurie. Dans les communes voisines, les délais d’inscriptions ne sont pas les mêmes et laissent plus de souplesse pour les familles. Ainsi, à Savigny les inscriptions ne s’ouvrent qu’à partir du 27 septembre (alors que les inscriptions sont déjà closes à Combs). A Quincy, elles se terminent deux semaines avant les vacances.

Refuser la pénurie revient à lutter contre la vente d’un équipement public dans une ville plus jeune en pleine croissance démographique. C’est également défendre l’identité même de cette ville qui perd progressivement tous ses repères du fait de la multiplication des chantiers, de la démolition de ses maisons emblématiques et de ses espaces verts (Parc central). Le chêne du centre de loisirs reste un arbre visible de tous, être vivant qui a marqué l’enfance de nombre d’enfants de notre commune. Son devenir est tout aussi hypothétique que celui des dernières maisons ayant survécu à l’appétit féroce des promoteurs immobiliers. Faute de protection, faute d’une politique d’urbanisation concertée et cohérente, le centre de loisirs et son chêne sont également en danger de mort !

Alors mobilisons-nous car il est encore possible de bloquer une fois de plus un projet illégitime :

  • En partageant ces informations avec vos voisins, vos amis par tous les moyens possibles
  • En Participant à la consultation citoyenne (lien pour voter )
  • En affichant comme vous l’avez fait pour le champ de foire, partout où cela est possible, vos messages et votre colère
  • En appelant tous ceux qui le souhaitent à venir nous rejoindre le 16 octobre à 11h devant la mairie pour manifester notre opposition à ce projet…

En vous donnant le droit d’agir et d’être créatif pour combattre l’inacceptable !

Ensemble, autrement c’est possible !

Bilan après un an

Un an déjà et un premier bilan !

Cliquez-ici si vous souhaitez la version longue et détaillée de l’article

L’association « Ensemble Autrement ! » est née il y a tout juste un an. Journal de bord d’une année bien chargée qui permet de faire le point.

Une de nos missions importante : informer et lancer des alertes

La majorité municipale n’a pas laissé de place pour un débat consensuel. La mission de l’association a donc été de diffuser et partager nos informations afin de vous permettre d’avoir un autre regard sur les premières décisions de ce nouveau mandat. Nos enquêtes ont pour objectif de vous informer, de vous proposer des pistes de réflexions et d’ouvrir le débat.

Journal de bord de l’association : Des informations clés

2020

Juin / Crise sociale : Augmentation des indemnités des élus de + 54 000€ / an. S’indigner

Aout / Baisse des aides aux associations communales : Sport – 21% entre 2012 et 2019, Culture division des subventions par 4 en 12 ans. Alerter

Septembre / Centre nautique : 12.240 M €, vente + de 10 M € du patrimoine communal, endettement en hausse qui passe de 6 M € en 2000 à 14.5 M € en 2021. Alerter

12 ans pour réaliser le centre aquatique
au coût exorbitant

Octobre / Attribution d’un logement communal à la première adjointe en plus d’une augmentation de 37% de son indemnité. S’indigner

Novembre / Vie démocratique : recul du droit des citoyens (2 Conseils de quartiers au lieu de 5, réduction des domaines de compétences) S’indigner

Décembre / Multiplication du trafic de stupéfiant alors que des postes de policiers municipaux (3) ne sont pas pourvus depuis des mois. Alerter

Vente de drogue: signalétique à Combs-la-Ville

2021

Étrennes du jour de l’an / Mise en vente du centre de loisirs du Chêne et de ses 8000 m2 de terrain. Patrimoine et services publics sacrifiés. S’indigner

Janvier / Aires de jeux : aucun investissement depuis 10 ans, seules deux aires sont encore en état. Alerter

Remise de la pétition
Remise de la pétition sur les aires de jeux

Fin janvier / Découverte d’un détournement de fond de 623 000 € utilisé avec une astuce comptable pour améliorer nos comptes. S’indigner

Février /   Restauration scolaire : tarifs + 30 % par rapport aux communes avoisinantes en moyenne et peu de bio. Trop couteux, de plus en plus d’enfants ne peuvent y accéder. S’indigner

évolution comparée cantine
évolution comparée cantine

Début Mars / Budget 2021 : baisse drastique du budget de fonctionnement (- 7 %) : moins de services publics, des tarifs en hausse pour les familles (+ 2,7 % cette année), des voiries et équipements à l’abandon. Alerter

1/2 Mars / Périscolaire : tarifs pré et post scolaire (+ 36 à 48 % plus cher pour les familles / à la moyenne des tarifs des 7 villes tests). S’indigner

Fin Mars / Centres de loisirs : Tarif + 40 % comparé à la moyenne des 6 villes tests pour une journée et de 55 % pour une demi-journée (augmentation x 2 comparé à l’inflation. S’indigner

Prix en €

Avril / Gestion et COVID : Pas d’aide pour nos petits commerçants mais attribution de 42315 € à la société qui a réalisé le centre nautique. S’indigner

Mai / Service jeunesse : chute de la fréquentation, des budgets, de l’encadrement, des activités, disparition des séjours. Alerter

Actions et nouvelles perspectives

Notre pétition sur les aires de jeux a été remise au maire (près de 700 signatures). Nous attendons un rendez-vous à ce sujet. Pour le moment, seuls deux bancs ont été ajoutés dans l’allée des princes (« Rencontre » p.8) pour 1900 €. Cela ne répond pas aux besoins.

Le président, la vice-pésidente et le secrétaire d'Ensemble autrement
Le président, la vice-présidente et
le secrétaire d’Ensemble Autrement

Nos enquêtes sur le prix des cantines, du périscolaire, des centres de loisirs ont été particulièrement consultées. Elles ont permis de lancer le débat. Les fédérations de parents d’élèves se saisissent de cette question. Un questionnaire est proposé en ligne par la F.C.P.E de Combs-la-Ville depuis quelques jours. Nous soutenons une telle initiative qui est complémentaire à notre travail et qui ne peut que servir le bien commun.

Nous allons poursuivre notre diagnostic thématique et réaliser dès la rentrée scolaire des actions sur le terrain le plus participative possible.

A l'accueil de la mairie, remise de la pétition
A l’accueil de la mairie,
remise de la pétition

Contactez-nous pour débattre et agir ensemble.

Un an déjà et un premier bilan !

(article version longue)

Ensemble autrement est né il y a tout juste un an. Journal de bord d’une année bien chargée qui permet de faire le point.

L’une de nos missions importante : informer et lancer des alertes

La majorité municipale gouverne cette ville depuis près de 30 ans. Malgré un renouvellement important de ses membres, elle est malheureusement toujours loin de s’ouvrir aux idées et propositions différentes des siennes. Cette première année d’un 6ème mandat n’a pas laissé de place pour un débat apaisé et consensuel.

La mission de l’association a donc été dans un premier temps de diffuser et partager les informations collectées afin que ces éléments factuels vous permettent d’avoir, en toute connaissance de cause, un regard critique (positif ou non) sur les choix politiques pris pour notre commune par la majorité au pouvoir. Il nous a donc fallu mettre en place des outils pour communiquer avec les combs-la-villais, d’autant plus utiles que la pandémie nous a fortement freinés pour venir à votre rencontre. Pour cela nous avons créé un site internet afin de publier un article chaque semaine, une page Facebook que nous avons associée à un rendez-vous mensuel (Facebook live), et un magazine papier distribué dans vos boîtes aux lettres (Le Mag).

Notre mission est d’autant plus importante qu’une chape de plomb pèse sur notre ville. Nos enquêtes ont pour objectif de réaliser, dans tous les domaines, un premier diagnostic de la situation de notre commune. Notre mission est donc de vous informer, vous alerter, vous indigner des dérives découvertes à travers nos travaux. Cela afin d’être en mesure de vous proposer des pistes de réflexions, d’ouvrir le débat pour faire autrement, ensemble.

Journal de bord de l’association : Des informations clés

Cette présentation synthétique permet de comprendre l’état d’esprit de la majorité municipale. Un résumé qui montre combien nous sommes attachés à vous proposer des informations concrètes pour que vous puissiez appréhender la situation de la commune.

2020

Juin / Première décision après l’installation du nouveau conseil municipal : augmentation des indemnités des élus en pleine crise sociale de + 54 000€ / an. S’indigner

Aout / Notre première enquête sur les associations à Combs-la-Ville : Baisse drastique des aides (-21% entre 2012 et 2019 pour le sport). Division par 4 des subventions pour la culture en 12 ans. Alerter

Septembre / Coût réel du centre nautique : 12,240 M € , vente + de 10 M € du patrimoine communal , endettement en hausse de 6 M € en 2000 à 14,5M € en 2021. Alerter

12 ans pour réaliser le centre aquatique
au coût exorbitant

Octobre / Découverte de l’attribution d’un logement communal à la première adjointe alors que son indemnité a augmenté de 37 % et que sa situation n’est pas précaire. S’indigner

Novembre / Droit de participer à la vie démocratique remis en cause : recul du droit des citoyens (2 Conseils de quartiers au lieu de 5, réduction des domaines de compétences) S’indigner

Décembre / Multiplication des faits divers, des drives et du trafic de stupéfiant sur notre commune : Découverte que des postes de policiers municipaux (3) ne sont pas pourvus depuis des mois, salaires en berne. Confirmation par notre enquête publiée en mai 2021. Alerter

Vente de drogue: signalétique à Combs-la-Ville

2021

Étrennes du jour de l’an / Découverte de la vente d’un équipement public : mise en vente du centre de loisirs du Chêne et de ses 8000 m2 de terrain. Patrimoine et services publics nécessaires aux familles sacrifiés. S’indigner

Janvier / Enquête sur les aires de jeux : aucun investissement important depuis 10 ans, seules deux aires sont encore en état. Alerter

Remise de la pétition
Remise de la pétition sur les aires de jeux

Fin janvier / Enquête sur la bonne gestion de bon père de famille : découverte d’un détournement de fond de 623 000 € et de son utilisation comptable pour améliorer nos comptes. S’indigner

Février  Vaste enquête sur la restauration scolaire : des tarifs +30% par rapport aux communes avoisinantes en moyenne et des repas de piètre qualité (peu de bio). Trop couteux, de plus en plus d’enfants ne peuvent y accéder. S’indigner

évolution comparée cantine
évolution comparée cantine

Début Mars / Budget de cette année 2021 : baisse drastique du budget de fonctionnement (- 7 %) après des années de baisses (- 2,5 % / an depuis plusieurs années) et peu d’investissement. Cela veut dire moins de services publics et des tarifs en hausse à la charge des familles (+ 2,7 % cette année), des voiries et équipements à l’abandon. Alerter

1/2 Mars / Publication de l’enquête sur le périscolaire : Combs-la-Ville est champion toute catégorie pour les tarifs pré et post scolaire (+ 36 à 48 % plus cher pour les familles comparé à la moyenne des tarifs des 7 villes tests). S’indigner

Fin Mars / Enquête sur le tarif et les activités des centres de loisirs : Même constat que pour les autres services. Tarif de 40 % supérieur à la moyenne des 6 villes tests pour une journée et de 55 % pour une demi-journée. Forte baisse des budgets et augmentation des tarifs deux fois plus forte que l’inflation. S’indigner

Prix en €

Avril / La gestion en question et l’alibi du COVID : Pas d’aide pour nos petits commerçants mais l’attribution d’une somme de 42315€ à la société qui a réalisé le centre nautique, société qui appartient à un groupe qui fait 320 M € de chiffre d’affaires. S’indigner

Mai / Nouvelle enquête sur le service jeunesse dont la fréquentation s’est effondrée : baisse des budgets, encadrement insuffisant, peu d’activités et disparition des séjours, projet pédagogique insuffisant et peu adapté à la jeunesse actuelle. Alerter

Actions et premiers résultats

Dès que cela a été possible, nous sommes allés à votre rencontre, en particulier à la sortie des écoles. Les confinements ne nous ont pas facilité la tâche.

Le président, la vice-pésidente et le secrétaire d'Ensemble autrement
Le président, la vice-présidente et
le secrétaire d’Ensemble Autrement

Nous avons lancé une pétition sur les aires de jeux, dès le mois de janvier, qui a récolté près de 700 signatures. Nous avons remis la pétition au maire et nous attendons un rendez-vous à ce sujet. Peu d’avancée pour le moment mais la majorité a entendu le message. Dans le journal « Rencontre » du mois de mars (p.13), il est fait mention de la réinstallation de l’aire de jeux du parc central (100000€ de travaux ). Restons vigilants et en alerte car pour le moment, seuls deux bancs ont été ajoutés dans l’allée des princes (« Rencontre » p.8) pour 1900€. Cela vaut mieux que rien mais ne répond pas aux besoins urgents.

A l'accueil de la mairie, remise de la pétition
A l’accueil de la mairie,
remise de la pétition

Nos enquêtes sur le prix des cantines, du périscolaire, des centres de loisirs ont été particulièrement consultées. Elles concernent le quotidien des familles et une préoccupation majeure pour le pouvoir d’achat des familles et la qualité de vie des enfants. Elles ont permis de lancer le débat. Il était donc particulièrement légitime de vous écouter et d’enquêter sur ces sujets. Nous nous réjouissons de constater que les fédérations de parents d’élèves se saisissent de cette question et qu’un questionnaire est proposé en ligne par la F.C.P.E de Combs-la-Ville depuis quelques jours. Nous espérons que la majorité, qui a augmenté les tarifs bien au-delà de l’inflation, décidera de changer de cap. Nous sommes convaincus que les fédérations de parents d’élèves ont un rôle majeur à jouer pour que les familles soit enfin écoutées et défendues.

Améliorer nos résultats, nouvelles perspectives

Cette deuxième année sera celle de la poursuite de notre diagnostic thématique, de nombreux sujets n’ont pas été encore abordés. Notre site et notre Mag vont évoluer, vous le découvrirez très vite. Une nouvelle formule de Facebook live plus dynamique et interactive sera mise en œuvre dès le mois de septembre.

Nous allons également réaliser dès la rentrée scolaire des actions sur le terrain, les plus participatives possible. Plusieurs projets sont à l’étude et vous serez rapidement informés afin d’y être associés. Nous allons donc passer à la seconde étape de notre projet associatif, celui du passage du diagnostic à la réalisation de nos premières actions. Nous aurions aimé aller plus vite, mais il a fallu nous armer de patience pour être en mesure de proposer des actions qui correspondent à nos diagnostics. Nous pensons avoir déjà mis en place les bases pour agir en nous structurant et en préparant le travail au sein de comités thématiques.

Nous souhaitons être en mesure de vous mobiliser pour exiger une autre politique, en manifestant notre opposition raisonnée à la hausse constante des tarifs des services municipaux, à la vente de notre patrimoine et de nos équipements publics, à la baisse des budgets et sur le fait que de nombreux postes d’agents municipaux ne soient pas pourvus.

Nous espérons que tous ceux qui adhèrent à nos principes viendront nous rejoindre au sein de notre association, en tant que membre actif ou tout simplement en tant que sympathisant, pour débattre, agir et construire ensemble, autrement.

Lien bulletin adhésion en ligne

Combs : démocratie en danger ?

Défendons la démocratie à Combs…

Cliquez-ici si vous souhaitez la version longue et détaillée de l’article

Séance après séance, les élus d’opposition sont malmenés lors des conseils municipaux et sont limités dans leurs interventions. Examinons la situation…

Des faits qui affaiblissent la pluralité et le débat

La municipalité a pris la fâcheuse habitude de refuser d’entendre des opinions différentes de la sienne. Nombreux sont les combs-la-villais qui ont rapporté avoir vécu cette expérience lors d’un rendez-vous avec le maire. Les comptes-rendus des conseils municipaux et la vidéo du dernier conseil municipal d’avril sont malheureusement des démonstrations significatives d’une réalité qui questionne.

L’analyse de l’enregistrement du conseil municipal du mois de mars est intéressante.

MaireAgissons
pour Combs
Combs
à Gauche
Autres x
Temps de parole
en minutes 
63 16 9,5 54,5
Conseil municipal mars 2021 (x : présentation des délibérations
et informations par le maire et sa majorité)
Temps total 2h25

En effet, l’objectif du maire est de réduire au maximum le temps passé au sein de cette assemblée et de donner un temps très limité à l’opposition :

  • Prise de parole du maire sans fin qui lui ne se limite pas dans le temps
  • Refus fréquent de donner la parole à l’opposition
  • Limitation du nombre de prises de parole
  • Oubli de donner la parole ou de prendre en compte la demande
  • Refus de répondre à plus de deux questions après les délibérations.
Répartition du temps de parole: analyse de l’enregistrement

Interprétation surprenante des textes

Le règlement intérieur (R.I) du conseil municipal est-il conforme au respect des règles démocratiques en vigueur ?

Le R.I limite la parole à trois minutes. Une question posée au Sénat au ministre de l’intérieur publiée dans le journal officiel du 15/01/2015 précise le droit et montre que notre maire restreint donc d’une manière contestable le droit des élus de l’opposition. Le simple fait de dire vous avez deux minutes est contraire également au R.I.

En ce qui concerne, les questions orales de la fin de séance du conseil : « L’intervenant dispose de trois minutes pour exposer sa question, le maire ou son représentant de la même durée pour y répondre. Le nombre de questions orales est limité à deux par groupe et par conseil municipal. » Le maire refuse donc que dans une question, il y en ait plusieurs (questions à tiroirs) même si ces questions sont relatives à la même problématique.

Temps de parole sur les 11 interventions et les 4 questions à la fin du
Conseil Municipal

Un maire habitué à ne pas avoir d’opposition

La première explication a été l’usure et l’absence depuis trop longtemps d’une véritable opposition. Il n’y avait aucune question à la fin des conseils et quasi aucune intervention lors des délibérations. Le conseil municipal était devenu une simple chambre d’enregistrement et expédié rapidement.

La deuxième explication tient à l’attitude du maire. Habitué à ne pas être contredit, devenu député, de plus en plus absent sur la scène locale, il a peu à peu rejeté tout débat et toute forme de contradiction.

La troisième explication est liée à la durée même de son mandat d’élu local (27 ans de pouvoir !). La quasi- totalité des structures et associations ayant un rôle important dans la ville sont sous le contrôle du maire et de ses proches qui relayent sa parole. Une forme de loi du silence s’est installée sur la ville.

Faire enfin autrement

Le Conseil municipal est ouvert au public et un compte rendu en est dressé. Ce dernier n’était pas accessible avant que nous le publiions sur le site de l’association afin que la transparence de la vie publique soit assurée. Nous pouvons également nous réjouir qu’enfin, fort de la demande faite par l’opposition, les séances soient filmées.

Au niveau local, le premier échelon de la démocratie est celui du conseil municipal. Il n’est pas étonnant que de plus en plus de combs-la villais ne se rendent pas aux urnes lors des municipales. Sans contrepouvoir et débat possible, la démocratie est en danger. Nous appelons à faire autrement :

  • En acceptant le débat avec les administrés et les élus
  • En donnant un vrai rôle aux conseils de quartiers qui devront être redéfinis comme des organes de démocratie participative
  • En prenant en compte les critiques et les doléances des citoyens


Défendons la démocratie à Combs !

(article version longue)

Séance après séance, les élus d’opposition sont malmenés lors des conseils municipaux et sont limités dans leurs interventions. Analysons la situation…

Des faits qui affaiblissent la pluralité et le débat

La municipalité a pris la fâcheuse habitude de refuser d’entendre des opinions différentes de la sienne. Nombreux sont les combs-la-villais qui ont semble-t-il vécu cette expérience lors d’un rendez-vous avec le maire. Le résultat est que le simple citoyen n’arrive plus à exposer son opinion. Il est rapidement infantilisé avec une condescendance qui affaiblit la démocratie locale. Les comptes-rendus des conseils municipaux et la vidéo du dernier conseil municipal d’avril sont malheureusement des démonstrations significatives d’une réalité inquiétante.

Pour les élus minoritaires, tout commence avant le conseil municipal par la présentation des délibérations en commission qui se tient à huis clos. Le débat s’arrête dès que les questions s’avèrent un peu trop gênantes. Les membres de la majorité ne tardent pas à faire comprendre que l’opinion des élus minoritaires n’a pas d’importance.

Le Conseil municipal est ouvert au public et un compte rendu en est dressé. Ce dernier n’était pas accessible avant que nous le publiions sur le site de l’association afin que la transparence de la vie publique soit assurée. Le maire assurait en juillet 2020 (P.9/10 du C.R) qu’une seule personne consultait les comptes-rendus. La fréquence sur notre site montre une situation bien différente.

L’analyse de l’enregistrement du conseil municipal de mois de mars est intéressante.

MaireAgissons
pour Combs
Combs
à Gauche
Autres 
Temps de parole
en minutes 
63 16 9,554,5
Conseil municipal mars 2021 (Autres : présentation des délibérations
et informations par le maire et sa majorité) Temps Total 2h25

L’objectif du maire est de réduire au maximum le temps passé au sein de cette assemblée et de donner un temps très limité à l’opposition. Quelle est la méthode employée :

  • Limitation du temps de parole : la formule clef est « Vous avez deux minutes » ou « Pouvez-vous conclure rapidement »
  • Prise de parole du maire sans fin qui lui ne se limite pas dans le temps
  • Refus fréquent de donner la parole à l’opposition après que le maire a répondu à une intervention
  • Limitation du nombre de prises de parole en ne donnant pas la parole sous le prétexte que le vote va avoir lieu
  • Oubli de donner la parole ou de prendre en compte la demande
  • Refus de répondre à plus de deux questions après les délibérations
Répartition du temps de parole: analyse de l’enregistrement

Le maire se réfère au règlement intérieur (R.I) du conseil municipal voté en juin 2020 pour conduire les débats et limiter le temps de parole.

Interprétation surprenante des textes

Mais notre R.I est-il conforme au respect des règles démocratiques en vigueur ?

« La parole est accordée par le maire aux membres du conseil municipal qui la demandent » (R.I, P.9, Article 18). Le R.I limite la parole à trois minutes. Une question posée au Sénat au ministre de l’intérieur publiée dans le journal officiel du 15/01/2015 précise le droit: « la cour administrative d’appel de Versailles, dans sa décision du 30 décembre 2004, n° 02VE02420, a jugé que, en approuvant une disposition du règlement intérieur interdisant à un conseiller de parler plus de deux fois sur la même question avec une limite de temps de parole total de six minutes, le conseil municipal avait méconnu le droit à l’expression des conseillers municipaux ». Le R.I restreint donc d’une manière contestable le droit des élus de l’opposition. le simple fait de dire vous avez deux minutes est contraire également au R.I.

(…) « les conseillers municipaux ont un droit à l’expression pour les affaires inscrites avec débat à l’ordre du jour du conseil municipal; qu’en limitant à 6 minutes le temps de parole total des conseillers municipaux s’agissant de ces affaires ( …) le conseil municipal de TAVERNY a méconnu le droit à l’expression des conseillers municipaux« 

CA Versailles: décision du 30 décembre 2004, n° 02VE02420

En ce qui concerne, les questions orales de la fin de séance du conseil : « L’intervenant dispose de trois minutes pour exposer sa question, le maire ou son représentant de la même durée pour y répondre. Le nombre de questions orales est limité à deux par groupe et par conseil municipal. » Le maire refuse donc que dans une question, il y en ait plusieurs (questions à tiroirs) même si ces questions sont relatives à la même problématique. Or lors du Conseil municipal de juin 2020, le maire avait affirmé (P.5 du Compte rendu)) que » s’il apparaît qu’il y a besoin de faire plus, et bien nous verrons le jour venu ». Ce moment est donc venu puisque le maire ne veut pas répondre aux questions à tiroirs. Il serait donc bien d’augmenter le nombre de questions.

Temps de parole sur les 11 interventions et les 4 questions à la fin du Conseil
Municipal

Enfin, une surprenante affirmation du maire résume assez bien la situation et nos doutes. Lors du conseil municipal de juin 2020, ses propos étaient les suivants : s’il « y avait une inquiétude dans la manière de fonctionner et sur le fait que la parole puisse être bridée, n’ayez aucune de ces inquiétudes. j’ai plutôt constaté depuis 25 ans le souhait que l’on s’exprime à plus, plutôt que le regret que l’on s’exprime à trop ». Que faut-il comprendre ?

Il est de bon ton de ne pas s’opposer

Et pourtant, les deux groupes d’opposition, « Agissons pour Combs » comme celui de « Combs à gauche », veulent débattre et engager de vraies discussions sur les sujets essentiels à la vie quotidienne des combs-la-villais. Cela reste impossible aussi bien pour les élus de l’opposition que pour les administrés de cette commune.

La première explication a été l’usure et l’absence depuis trop longtemps d’une véritable opposition qui ose encore poser un diagnostic argumenté et des propositions alternatives. Il suffit de lire les comptes-rendus des conseils municipaux de 2014 à 2020 pour voir qu’il n’y avait aucune question à la fin des conseils et quasi aucune intervention lors des délibérations. Le conseil municipal était devenu une simple chambre d’enregistrement et expédié rapidement. Ceux et celles qui étaient dans l’opposition, et qui ont rejoint le groupe du maire lors des élections de 2020, ne se sont jamais opposés et n’ont jamais fait le travail de diagnostic et d’analyse entrepris par l’association « Ensemble autrement » sur les prix des services municipaux par exemple.

La deuxième explication tient à l’attitude du maire. Habitué à ne pas être contredit, devenu député, de plus en plus absent sur la scène locale, il a peu à peu rejeté tout débat et toute forme de contradiction. Mandat après mandat, fort de sa supériorité d’élu de la Nation, il est devenu moins attentif à ses administrés. Peu à peu, ses choix politiques pour la ville ont été conduit par l’idéologie ultra libérale qui l’anime . Bon communicant, il a réussit à faire croire et s’assurer un socle de fidèles.

La troisième explication est liée à la durée même de son mandat d’élu local (27 ans de pouvoir !). La quasi- totalité des structures et associations ayant un rôle important dans la ville sont sous le contrôle du maire et de ses proches qui relayent la parole du maire. Difficile d’avoir de la pluralité ou de revendiquer une quelconque forme d’opposition. Un système qui naturellement empêche toute forme de débat et qui facilite une forme de loi du silence qui pèse de plus en plus fortement sur la ville.

Faire enfin autrement

Au niveau local, le premier échelon de la démocratie est celui du conseil municipal. Il n’est pas étonnant que de plus en plus de combs-la villais ne se rendent pas aux urnes lors des municipales. Sans contrepouvoir et débat possible, la démocratie est en danger. Nous appelons à faire autrement :

  • En acceptant le débat avec les administrés et les élus
  • En donnant un vrai rôle aux conseils de quartiers qui devront être redéfinis comme des organes de démocratie participative
  • En prenant en compte les critiques et les doléances des citoyens

Le problème de fond est que notre maire regarde loin devant et aspire à retrouver un mandat national. Regarder vers le Sénat n’aide pas à voir ce qui se passe dans notre commune et écouter les doléances de ses habitants.

Nous pouvons cependant nous réjouir, qu’enfin, forts de la demande faite par l’opposition, les séances du conseil municipal soient filmées. Preuve si il en est, qu’il est possible de faire bouger les lignes et qu’une opposition constructive, vigilante, et combattive est nécessaire.