Catégorie : école

Faire autrement et mieux pour nos écoles

L’enquête en cours sur l’état de nos écoles et les témoignages des parents ne doivent pas nous conduire au pessimisme ni à la fatalité. Des solutions existent pour améliorer la situation et placer de nouveau l’école au cœur des priorités de la politique municipale après tant d’années d’oublis. Explications…

Priorités et financements

L’argument défendu par la majorité municipale pour légitimer le coûteux projet JO 2024 a été le suivant : l’accueil d’une équipe de gymnastes est une opportunité pour capter des financements.

Or, ce que la majorité nomme opportunité est simplement le processus habituel dans une commune pour que soit réalisé un projet d’investissement. Quel que soit le montant des aides et des subventions, il y a un reste à charge pour une commune, c’est à dire une somme que la commune devra dépenser sur son budget. Les aides peuvent généralement atteindre 60 à 80 % des sommes à engager via des financements multiples. Le tout est d’en faire la demande, remplir les dossiers et surtout considérer le projet comme une priorité politique pour le défendre et obtenir des aides !

La majorité actuelle annonce pour le gymnase S.Allende un reste à charge pour la commune d’environ 20%, soit 650 000 euros, après déduction des subventions et autres aides financières. À titre de comparaison, la réfection du parking du Lidl (ou plutôt de la Coupole), est un projet de 515 000 euros, uniquement supporté par la commune.

À Combs, dans un budget contraint, avec un autofinancement quasi nul et une dette qui se creuse dangereusement, chaque décision entraine le report ou l’abandon d’un autre projet. C’est ce que nous avons constaté depuis des années dans notre commune, avec notamment, depuis 2008, le report successif de la rénovation du DOJO ou encore celui concernant la MJC.

Or, il est clairement établi que depuis de nombreuses années, l’école n’a pas été une priorité pour la majorité. Les dépenses pour les écoles ont été faites au compte-goutte. C’est une politique aux conséquences importantes car, ce faisant, la ville s’est elle-même privée d’aides ciblées pour lutter contre la vétusté de nos équipements scolaires et régler les problèmes d’étanchéité et d’isolation thermique.

C’est dire l’importance de l’avenir de nos enfants dans les priorités municipales, en terme d’investissement.

Des occasions manquées

Et pourtant, les occasions pour bénéficier de subventions afin de rénover les écoles et, notamment les désamianter, n’ont pas manqué ces dernières années.

En effet, l’investissement public local constitue une priorité gouvernementale depuis 2016 afin de permettre la réalisation de projets portés par les communes. Un coup d’accélérateur a été donné en 2020 avec la création de la DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local). Elle permet d’obtenir un financement de l’État afin de financer les grandes priorités d’investissement des villes. Ce dispositif est complété par la DSID (Dotation de Soutien au Département).

Ainsi, depuis 2020, une dotation exceptionnelle de soutien à l’investissement local de 950 millions d’euros est mise en œuvre dans le cadre de France Relance. Elle facilite la réalisation d’opérations structurantes, prioritairement en matière de transition écologique (donc de rénovation énergétique et d’isolation thermique), et de rénovation du patrimoine bâti des communes.

La ville de Combs n’en a pas bénéficié puisque la rénovation des écoles n’a jamais été définie comme une priorité.

D’autres communes ont fait des choix bien différents. Epinay-sous-Sénart a rénové énergétiquement trois groupes scolaires via une aide de 48 % reçue dans le cadre de la DSIL. A Boussy-Saint-Antoine, l’État a financé 50 % des travaux d’isolation et de remplacement des fenêtres de l’école élémentaire Nérac. Contrairement aux élus majoritaires de Combs, ceux de ces communes voisines ont estimé, eux, que la rénovation de leurs écoles était une priorité !

Nous nous sommes également arrêtés sur l’exemple de la commune de Villecresnes. L’aide obtenue concernait la rénovation énergétique mais également le …désamiantage !

Une nouvelle donne favorable qu’il faudrait saisir…

Encore faudra-t-il que la majorité municipale change totalement de cap et donne à l’école la priorité qu’elle mérite.

En effet, un rapport de février 2020 sur la rénovation énergétique des bâtiments scolaires donne des arguments pour une nouvelle approche dans ce domaine. En novembre 2022, le président de la République annonçait, lors des 24 heures du bâtiment, un plan à venir pour aider les communes à rénover leurs écoles souvent considérées comme de véritables passoires thermiques.

« On a besoin d’accompagner nos communes (…) pour les aider à mener à bien la rénovation thermique de nos écoles. Aujourd’hui, beaucoup de nos écoles ne sont pas aux dernières normes, elles dépensent beaucoup d’énergie, on pourra améliorer les conditions pour nos enseignants et pour les enfants »

Propos tenus par E. Macron, vendredi 18 novembre 2022

Cette initiative présidentielle a été confirmée le 20 avril 2023.

Le diagnostic, donné par un rapport sur la rénovation énergétique et celui détaillé par un chercheur spécialisé sur cette question, confirme que près de 10 % des écoles sur les 48 557 écoles françaises seraient vétustes et en premier lieu les écoles de nombreuses communes rurales. Le coût moyen d’une rénovation serait estimé entre 350 et 450 € du m2.

« Nous ne connaissons pas vraiment l’état du parc immobilier français. Or, l’école constitue le plus gros parc immobilier avec plus de 150 millions de m2, et selon nos estimations, 60 % devrait être rénové pour un coût de 40 milliards d’euros

Laurent Jeannin, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise, titulaire de la chaire de recherche sur l’architecture scolaire

Le cadre des dépenses, selon la rapporteure d’une mission d’information du Sénat sur le sujet confirme qu’il faudrait 40 milliards pour rénover tout le bâti scolaire français sur dix ans, soit 4 milliards par an et donc 2 milliards de plus que ce qui est actuellement accordé par l’État.

Le 9 mai, la Banque des Territoires annonçait le programme baptisé « EduRénov » du gouvernement. Celui-ci prévoyait 2 milliards d’euros de prêts pour financer les travaux de rénovation de 10.000 écoles, collèges et lycées d’ici à 2027 via un « plan d’accélération » en réalisant « au minimum 40% d’économies d’énergie ».

Espérons que cela n’est pas un effet d’annonce de plus et qu’à Combs-la-Ville, la majorité municipale comprendra qu’il est urgent de saisir cette opportunité pour que nos groupes scolaires soient enfin rénovés !

Car, plus la commune tarde à agir – et c’est le cas depuis trop longtemps – plus les travaux seront longs et complexes et plus les dépenses à financer seront colossales. C’est déjà le cas à L’Orée-du-Bois mais d’autres groupes scolaires de la commune sont concernés par des vétustés latentes semblables. Rien n’a été anticipé. Nous manquons de places dans nos groupes scolaires pour répondre à l’afflux d’enfants que nous amèneront les nouvelles constructions qui se sont multipliées ces dernières années .

À nous, combs-la-villais-e-s et parents d’élèves d’exiger que des dossiers de subventions soient réalisés afin de pouvoir bénéficier des subsides nécessaires.

Écoles : Restons mobilisés !

Cela fera bientôt deux mois que les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont initié une enquête sur le groupe scolaire de L’Orée-du-Bois. Le collectif des parents d’élèves et l’association Ensemble Autrement se sont mobilisés pour appréhender la 0situation de nos écoles et être en mesure de demander des mesures d’urgence. La semaine qui vient de s’achever marque une étape dans la mobilisation en cours. Faisons le point sur les derniers rebondissements…

Un conseil municipal sous protection policière

C’est sous la garde de pas moins de 20 fonctionnaires de la police nationale et municipale, et sous la présidence d’un maire apparaissant fatigué et soucieux, que le conseil municipal, prévu à l’origine le 24 avril, s’est tenu mardi dernier 9 mai en fin de journée.

Dans le cadre de l’examen du compte de gestion et du compte administratif 2022, le groupe d’opposition « Agissons pour Combs » a exprimé son inquiétude face à la vétusté des bâtiments publics de la ville et en premier lieu celle de plusieurs écoles, face aussi à certains choix d’investissements qu’elle juge incompréhensibles, face, enfin, à la passivité du maire informé depuis longtemps déjà – 20 ans ! – de la présence d’amiante dans les écoles. Les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du-Bois étaient présents et ont été attentifs pour écouter les interventions des élus de ce groupe et les réponses de la majorité municipale.

Et ce ne sont pas les applaudissements des parents et des représentants de l’intersyndicale du SIVOM également présents qui peuvent justifier une protection policière aussi imposante. Le calme a régné dans cette assemblée, sans huées cette fois à l’encontre du maire et de sa majorité.

Les questions qui se posent alors sont les suivantes :

  • Pourquoi mobiliser la police nationale devant les accès à la mairie et ce, pendant toute la tenue du conseil ?
  • Que risquions-nous ? Ou, plutôt, que craignait le maire – car ce n’est pas la première fois qu’il se pose ainsi en victime dès qu’il est contredit ?

Le maire a prétendu qu’il avait « rassuré » les parents d’élèves et que ces derniers lui avaient même adressé de chaleureux remerciements. On a senti qu’à ces mots, dans le public, où se trouvaient précisément, rappelons-le, de nombreux parents d’élèves, la tension, palpable depuis le début du conseil municipal, montait d’un cran…

En définitive, le public présent comme les élus de l’opposition sont sortis mécontents.

Des parents qui doutent !

« Nous évoluons en pleine paranoïa » s’étonnait, une fois la réunion du conseil municipal terminée, un parent d’élève de L’Orée-du-Bois. « Des policiers à l’entrée ; une fouille ; un maire qui nous intime l’ordre, d’une manière très peu courtoise, de nous taire et dont le regard traduit tout le dédain qu’il a pour nous uniquement parce nous avons applaudi, sans excès, lorsque M. Prilleux s’est exprimé ! Nous prend-il pour des terroristes ? Quels sont ces remerciements de parents d’élèves dont il parle et qu’il aurait reçus parce qu’il les aurait rassurés ? Il n’en a apporté aucune preuve ! Nous nageons en plein délire ! ».

A la sortie de ce nouveau conseil municipal, et pour affirmer qu’ils demeurent inquiets pour la santé de leurs enfants, les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du-Bois ont tout de même maintenu leur appel à un rassemblement populaire prévu le samedi suivant, le 13 mai, à partir de 10 heures devant la mairie.

Faut-il y voir un hasard ? Après des semaines d’attente, les parents d’élèves de L’Orée-du-Bois réussissaient finalement à obtenir le rendez-vous qu’ils demandaient avec le maire de Combs-la-Ville ! Et faut-il y voir un autre hasard ? Ce rendez-vous était accordé la veille même du rassemblement, une autre manière, pour le maire, de signifier qu’il refusait toujours de se rendre sur place afin de constater les désordres et la vétusté de L’Orée-du-Bois.

Néanmoins, au cours de cette entrevue, le maire a asséné, sans rire, plusieurs messages :

  • Ce groupe scolaire est parfaitement entretenu. C’est la raison pour laquelle aucuns travaux ne sont prévus puisque étant inutiles. Pas de problème d’étanchéité, pas de problème d’isolation même si les menuiseries ont 40 ans …
  • Le maire a convenu, après des années de demandes des parents et des enseignants, qu’il était nécessaire de faire des travaux de mise en sécurité de la cour de récréation des maternelles. Mieux vaut tard que jamais ! Mais quand ?
  • Enfin, sans en fournir de preuves et sans fournir les documents demandés, le maire a assuré que les dalles amiantées étaient en bon état et qu’il n’y avait aucun risque. Un nouveau diagnostic a été réalisé et l’encapsulage de la salle de jeux n’est donc plus nécessaire.

Beaux joueurs, et pour marquer leur bonne volonté, bien que le maire se soit contenté de bonnes paroles et d’affirmer que tout était réglé, les parents d’élèves, dans un geste d’apaisement, ont annulé leur rassemblement populaire du 13 mai au matin devant la mairie

Sortir de l’impasse

Néanmoins, samedi 13 mai, une petite délégation d’une vingtaine de personnes parents d’élèves et sympathisants ont assuré une présence symbolique afin que la majorité municipale soit consciente que les parents d’élèves de L’Orée restent mobilisés. Une représentante du personnel du SIVOM qui a repris le travail mais qui poursuit le mouvement de revendications pour l’heure non satisfaites, était également présente.

Rien n’est résolu. La direction de l’école maternelle de L’Orée-du-Bois a fait appel à une responsable des services de prévention de l’Inspection académique. Cette dernière est récemment venue se rendre compte de l’état de vétusté de l’école en compagnie de parents de ce groupe scolaire.

Enfin, le groupe « Agissons pour Combs » a demandé à Madame la Députée de notre circonscription de se saisir de ce dossier. En effet, si l’entretien et la gestion des écoles maternelles et élémentaires sont de la responsabilité des communes, il revient à l’État de vérifier si la législation en matière d’amiante est respectée. De plus, le plan de rénovation des écoles, qui a été annoncé tout récemment, montre combien le dossier de la vétusté des établissements relève en partie des aides attribuées par l’État aux collectivités territoriales. 

Nous attendons tous à présent une action décisive du maire et un respect de ses engagements pour ce dossier :

  • L’accès à l’ensemble des documents concernant l’amiante dans nos établissements scolaires et dans nos équipements municipaux. Face au refus de communiquer les Diagnostics Techniques Amiante des écoles de notre commune, les parents, les employés municipaux, les enseignants ont cherché les leviers légaux pour pourvoir les obtenir ;
  • Les investissements à réaliser pour ce groupe scolaire doivent être considérés comme prioritaire afin que des travaux de rénovation soient effectués rapidement et que le budget de 2024 y soit consacré.

La question de la vétusté et de l’amiante dans le groupe scolaire de L’Orée-du-Bois, contrairement à ce qu’estime le maire, n’est pas réglée.

Enquête sur les écoles à Combs

Étape 1 : Les écoles sont-elles une priorité ?

La découverte de dalles et de colle amiantées dans le groupe scolaire de L’Orée du Bois est le point de départ pour Ensemble Autrement d’une enquête sur l’état de nos écoles. Ce travail dressera un état général du bâti de l’ensemble des établissements scolaires de notre commune. Nous vous délivrons donc dans ce nouvel article, le 133ème depuis l’été 2020, nos premières informations, que nous affinerons pour chaque établissement.

« La réalité, c’est que les écoles sont remarquablement entretenues »

C’est le propos tenu par Guy Geoffroy dans le journal « La République de Seine et Marne » daté du 17 avril 2023. Mais de quelle réalité le maire de notre commune parle-t-il ?

L’état de l’école de L’Orée du Bois contredit tout simplement cette affirmation du maire. Il suffit de regarder les photos de l’intérieur de la maternelle de ce groupe scolaire pour se rendre compte à quel point il n’a bénéficié d’aucun entretien sérieux et régulier. Et ce n’est pas le travail effectué par le personnel de la commune qui est mis en cause. Ce sont les décisions prises par les élus qui dirigent la commune et qui décident de l’affectation des crédits.

Certaines parties de cet équipement communal montrent que des murs et des sols souffrent d’un problème d’humidité le plus souvent lié à des défauts d’étanchéité.

Les moisissures sur les menuiseries attestent qu’il s’agit d’un problème ancien.

Le plus grave, c’est que cet état de dégradation ne se limite pas à L’Orée du Bois. Il concerne également les autres groupes scolaires de la commune qui sont, eux-aussi, confrontés à des difficultés liées notamment à des infiltrations d’eau pluviale (La Noue) ou à une isolation défaillante (La Tour d’Aleron)… L’amiante, elle, est présente dans d’autres établissements comme à la maternelle de l’école Paloisel où des dalles dans une classe présentent le même état de dégradation et la même dangerosité qu’à L’Orée-du-Bois

Le problème est donc généralisé. La question de la présence d’amiante dans plusieurs écoles de notre commune s’ajoute à l’état inquiétant des bâtiments et est révélatrice d’une situation préoccupante.

Pas de moyens pour les écoles

Les écoles sont anciennes mais cela ne peut pas expliquer un tel niveau de dégradation de nos équipements. Il faut donc regarder la nature des travaux réalisés et les sommes affectées aux groupes scolaires de notre commune. La page ”Travaux” du magazine municipal « Rencontre », est consultable sur le site internet de la mairie (Kiosque). Toutes les dépenses investies, même les plus petites, sont communiquées. Peuvent s’ajouter quelques factures en régie pour des travaux réalisés par le service technique. Les travaux de clôture et ceux réalisés dans les cours de récréation ne sont pas pris en compte. Nous nous sommes focalisés pour le moment sur le bâti !

  • Si nous nous concentrons sur la seule école de L’Orée du bois, de 2008 à 2023, la somme dépensée en 15 ans pour entretenir, réparer et rénover serait de 57 360€, soit moins de 3 850€ par an pour un équipement de plus de 2 713 m2.
  • Si nous étendons cette étude à l’ensemble des 8 groupes scolaires, la somme qui aurait été investie sur 15 ans serait de 1 478 295€ soit moins de 100 000 € par an alors que l’emprise total au sol à entretenir est de près de 20 000 mètres carrés. Cela concerne aussi bien les sols, les murs, les toitures …

Le tableau ci-dessous montre que certaines écoles sont particulièrement défavorisées. C’est le cas de L’Orée du Bois mais aussi de Sommeville et de Paloisel. Même les mieux lotis ne le sont pas ! Toutefois, comment expliquer une telle différence entre les quartiers ?

Autant dire que, avec si peu de moyens dépensés, il n’est pas étonnant que des équipements vieux de 40 ans soient à bout de souffle.

La question est donc de savoir ce qui peut expliquer le peu d’intérêt que la majorité semble manifester pour l’entretien de nos écoles. Le maire et sa première adjointe ne manquent pourtant pas une occasion de rappeler que ce sont des anciens fonctionnaires de l’Éducation nationale.

Nos écoles ne sont pas une priorité

Ce peu d’intérêt se lit dans les programmes électoraux successifs de Guy Geoffroy.

  • Dans le programme des élections de 2008, le maire promet ceci :

Nos écoles, régulièrement, continueront à bénéficier de travaux d’adaptation aux besoins fondés sur la Politique Environnementale Globale initiée par la commune …

page 6, programme de Guy Geoffroy en 2008

La majorité savait à cette date que des travaux devraient être programmés pour éviter tout risque de contamination à l’amiante. Et pour ce qui concerne les menuiseries et l’isolation, les travaux ne débuteront que très tardivement.

  • Dans le programme de 2014, il n’est pas fait mention d’investissements pour améliorer l’état des écoles.
Programme de Guy Geoffroy en 2014, page 4
  • Pas une ligne également sur cette question en 2020. A croire que nos groupes scolaires était en parfait état et que rien n’était à faire !

Pourquoi affirmer, dans ce cas, en juillet 2017, à la page 12 du magazine municipal « Rencontre » : « l’école toujours une priorité » ? Quels sont les engagements tenus puisque, en définitive, la majorité ne s’est pas engagée à réaliser des travaux dans les écoles ?

La majorité municipale est au pouvoir depuis bientôt 30 ans mais nos écoles ne sont clairement pas une priorité pour elle ! Elle a préféré engager des dépenses importantes sur des postes d’investissements non-urgents et non-prioritaires ou investir dans des projets surdimensionnés et de prestige.

Vendredi 12 mai, juste avant un rassemblement devant la mairie prévu et déclaré en préfecture par le collectif de l’orée du Bois, le maire consent enfin après de nombreuses semaines d’attente à les recevoir. Une affaire à suivre …

Orée du bois : des revendications légitimes

Épisode 3 : les parents entrent en action

Depuis de nombreuses années, conseil d’école après conseil d’école, les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée du Bois ont réclamé des travaux pour assainir l’équipement scolaire, régler les problèmes d’étanchéité, obtenir que des travaux permettent aux enfants et aux personnels y travaillant de ne plus vivre, été comme hiver, dans une passoire thermique ! Et depuis tant d’années, rien de sérieux n’a été programmé par la commune ! Ils n’avaient pas imaginé qu’une défaillance encore plus grave de cet établissement allait s’ajouter à une liste déjà bien fournie de problèmes…

Des questions qui restent sans réponse

La découverte d’amiante dans le revêtement des sols du groupe scolaire L’Orée du Bois (dalles et colle qui les fixent) par les élus du groupe « Agissons pour Combs » a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour de nombreux parents mais aussi pour le personnel.

Passé un temps d’incrédulité et d’effroi, les parents se sont organisés et ont créé un collectif regroupant l’école maternelle et l’école élémentaire de L’Orée du Bois. En toute légitimité, ils se sont alors adressés au maire de notre commune afin d’obtenir des réponses aux questions qu’ils se posaient.

Force est de constater que, ni le maire adjoint chargé des affaires scolaires, ni la première adjointe, ni le maire ne se sont donnés la peine de venir constater sur place les désordres et la dangerosité des dalles abimées. Plus grave, ils n’ont pas répondu au courrier des parents d’élèves demandant un rendez-vous afin que leurs revendications soient entendues.

Banderole à l’entrée de la ville
entre deux poteaux

Que demandaient-ils d’aussi incongru aux yeux de la majorité ?

  • Qu’un diagnostic actualisé soit enfin mandaté auprès d’un cabinet d’expert accrédité afin de connaitre l’état d’abrasion des sols incriminés
  • Que des mesures d’urgence soient prises afin de protéger enfants et personnels
  • Qu’un suivi régulier soit effectué
  • Que des travaux de rénovation soient enfin réalisés pour régler les désordres sur cet équipement vieux de 40 ans

La seule action de la municipalité a été d’envoyer sur place, le mercredi 19 avril, des agents municipaux afin de regarder le toit et de placer une rustine pour recouvrir les dalles les plus abimées à la jonction de la salle de jeux et de son accès. Rien qui ne puisse apaiser leurs inquiétudes et leur besoin d’être écoutés.

Une lettre du maire hors-sol !

Désemparés face à tant d’indifférence et de mépris, les parents se sont mobilisés pour qu’enfin leurs voix soient entendues. Ils ont cherché à collecter le plus d’informations sur le sujet de l’amiante, échangeant les données trouvées.

Ils ont tout naturellement et pacifiquement préparé un rassemblement déclaré en préfecture prévu pour le vendredi 21 avril à 18h30 devant la porte d’accès provisoire de l’école maternelle.

Face à cette colère montante, le maire a alors envoyé un courrier adressé aux parents des élèves du groupe scolaire de L’Orée du Bois afin « d’éteindre l’incendie ». Mais la lettre signée n’a en rien répondu aux attentes de nombreux parents.

Des promesses, ils en ont eu depuis tant d’années concernant la prise en compte des désordres de cet équipement vétuste, qu’ils sont naturellement méfiants. D’autant que le maire minimise la situation en rejetant la faute sur les élus du groupe « Agissons pour Combs » qui selon lui ne cherchent que le scandale et la polémique. Comme si l’état de vétusté avéré était de leur responsabilité !

Dans ce courrier, le maire considère que l’amiante n’est présente que sous la forme « de traces « . Étrange puisqu’en 2021, lors du conseil du mois de mars, le maire nous assurait qu’il n’y en avait pas.

Et pourtant les dalles et la colle utilisées sont en partie composées de produits amiantés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il reconnait implicitement la dangerosité des dalles en évoquant le recouvrement par encapsulage (préconisé dès 2004 en cas d’abrasion et de dalles abimées). Or les dalles abimées et l’usure évidente en 40 ans de ces mêmes dalles ne datent pas d’hier !

Ci-dessous un extrait de cette lettre datée du 18 avril :

Il ne s’engage pas non plus sur un recouvrement de l’ensemble des sols amiantés du groupe scolaire. Un engagement bien insuffisant si cela ne concerne que la salle de jeu de la maternelle alors que ce sont plus de 2000m2 qui sont en réalité à recouvrir ! Pas de précisions non plus sur le calendrier des travaux…

Une fois de plus, le maire et sa majorité sont coupés des réalités. Le maire est incapable d’entendre ses administrés et cela pose un véritable problème de démocratie.

Un rassemblement pacifique pour échanger

Ce premier rassemblement, au début des vacances de Pâques, préparé en trois jours, a rassemblé une cinquantaine de personnes. Un début prometteur sachant que la pétition mise en ligne totalise déjà plus de 300 signatures.

Ce rassemblement a été l’occasion d’échanger des informations, de se poser des questions sur les législations en vigueur, sur les actions à mener pour obtenir écoute et solutions pérennes. Nous avons pu constater le degré de responsabilité des parents, qui loin de céder à la panique et de toute polémique, cherchent à comprendre les différents paramètres d’un problème de santé publique qui les concernent.

A la fin de ce rassemblement, les parents ont souhaité poursuivre ce combat légitime dans le plus grand respect des uns et des autres.

Rendez-vous est déjà pris pour préparer un nouveau rassemblement devant la mairie après les vacances solaires. Ils appellent tous les parents des autres établissements scolaires à se coordonner afin de demander, de concert, des travaux dans les différents établissements de la commune. Ils veulent obtenir une évaluation de la présence d’amiante et de son état de conservation pour l’ensemble des établissements scolaires de la commune.

Ce sera l’objet de notre article de la semaine prochaine : Enquête sur les écoles à Combs

Nous soutenons l’action du collectif des parents du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous appelons à signer la pétition de ce collectif !

Orée du bois : Et si la majorité jouait enfin la carte de la transparence ?

Épisode 2 : De biens troublantes révélations

Dans l’article de la semaine dernière nous avions dressé un tableau alarmant de l’état du groupe scolaire L’Orée du Bois. Notre préoccupation majeure concernait la présence d’amiante dans les colles et les dalles abimées qui recouvrent les sols. Cette présence est confirmée et les parents s’organisent pour demander des comptes et réclamer une mise en sécurité des enfants et du personnel. L’indignation croît…

Petite chronologie des faits !

2004 : Diagnostic technique amiante positif

Pendant 19 ans, le Diagnostic Technique Amiante (DTA) est semble-t-il resté dans les tiroirs. Notre commune n’a pas répondu à l’enquête menée par l’Observatoire National de la Sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) en 2016 sur la présence d’amiante comme le montre l’illustration ci-dessous :.

Les questions qui se posent sont les suivantes :

  • Les personnels de service ont-ils été informés du risque encouru et des préconisations d’entretien pour éviter une quelconque abrasion des sols, cette dernière étant susceptible de libérer des particules amiantées dans l’école ?
  • Les enseignants ont-ils été tenus informés du risque et ont-ils eu connaissance des préconisations de l’Observatoire National de la Sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement ?
  • Les parents ont-ils été informés et rassurés par un suivi régulier de l’état des sols ?

A la lumière des informations dont nous disposons, la réponse à chacune de ces questions est, une fois de plus, négative !

2021 : Pourquoi dissimuler la vérité ?

Lors du conseil municipal du 20 mars 2021, une question est posée au maire par le groupe « Combs-à-Gauche » au sujet de la présence éventuelle d’amiante dans les écoles de notre commune.

Le maire déclare lors de ce conseil municipal qu’il a tenu à faire à huit clos : Réponse transcrite dans le compte-rendu de ce conseil, page 31 :

 » Nous n’avons pas d’amiante ». Cette affirmation est d’autant plus surprenante que pour la seule école de l’Orée du bois, un Diagnostic Technique Amiante datant de 2004 avait été positif. Et qu’en est-il des autres groupes scolaires de la commune ?

Les élus du groupe « Agissons pour combs » ont rendez-vous le 20 avril au service technique pour étudier la situation des autres groupes scolaires. Nous vous informerons bien évidemment des résultats de nos investigations.

2023 : La majorité minimise la dangerosité

Alors que les parents et les personnels s’inquiètent, la majorité municipale tarde à répondre aux questions qui se posent depuis la diffusion de cette information par notre association aux parents d’élèves. Aucun rendez-vous avec le maire n’est, à cette date, proposé aux parents en dépit de leur demande.

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » ne sont pas mieux lotis.

Leur courrier recommandé du vendredi 7 avril visant à connaitre les mesures qui seront prises en urgence pour assurer la sécurité des enfants et des personnels de ce groupe scolaire est pour le moment sans réponse. C’est d’ailleurs le lot de la majorité des courriels et courriers envoyés.

Le Parisien daté du 11 avril 2023 titrait : « Combs-la-Ville : la rénovation du gymnase pour les JO fait polémique face à la présence d’amiante dans une école ».

Dans cet article, Guy Geoffroy minimise la réalité mais reconnait enfin la présence d’amiante. Les propos du maire sont symptomatiques de son attitude suffisante mais la légèreté avec laquelle il traite ce problème ancien et potentiellement grave est surprenante :

Il y a bien un peu d’amiante dans des matériaux de cette école, qui date d’une époque où l’amiante était roi mais de manière ordinaire et non dangereuse. Cela dépend de sa volatilité « 

Le parisien, P.44, Propos de Guy Geoffroy

Le maire semble considérer que les dalles abimées et la colle contenant de l’amiante ne sont pas dangereuses, contrairement à tous les spécialistes que nous avons contactés sur cette question et en particulier l’association Henri Pezerat,. Ces matériaux défectueux et à l’air libre ne seraient pas, selon lui, volatiles. Il ajoute même : « On soulève des lièvres qui n’en sont pas.».

Et pourtant, en 2019, la presse a dénoncé l’état inquiétant de nombreuses écoles dans notre pays et le laxisme de certaines municipalités. Le Monde du 19 novembre 2019 a mis en lumière un rapport interne de l’Éducation nationale qui dénonce le non-respect des obligations légales par certaines municipalités. Le journal Libération indiquait le 21 novembre 2019 :

« ce scandale sanitaire, que l’on croit derrière nous, est en réalité une bombe à retardement. Tant que le matériau est calfeutré, il n’y a pas de danger pour la santé. Mais dès que les fibres se retrouvent à l’air libre – quand on perce un mur par exemple –, le danger est réel. L’amiante frappe sans seuil : le risque de développer une maladie, qui ne se déclare que trente ou quarante ans après, serait d’abord lié à la quantité respirée, plus qu’à la durée d’exposition ».

Libération du 21 novembre 2019

Agir !

Face à cette situation inquiétante pour ce groupe scolaire, il est important que les parents se mobilisent.

Nous devons tous réclamer, en toute transparence, comme nous l’avons fait dans nos courriers :

  • Des travaux d’urgence sur les sols de toute la salle de jeux et pas une simple rustine. Le directeur technique a fait réaliser cela mercredi 12 avril, ce qui est totalement insuffisant puisque c’est l’ensemble des sols qui est à recouvrir. Le maire a toutefois précisé lors du Facebook live du 13 avril qu’il s’engageait à un recouvrement de la salle de jeux ;
  • Qu’un nouveau Diagnostic Technique Amiante (DTA) soit diligenté pour l’ensemble du groupe scolaire ;
  • Qu’un Diagnostic Amiante Avant Travaux (DAAT) soit réalisé préalablement à toute intervention sur les sols comme l’exige la législation ;
  • Que la sécurité des enfants et des personnels soit enfin assurée et que toute la lumière soit faite sur le manque de suivi et de surveillance des sols amiantés.

En effet, en 20 ans, la majorité n’a programmé aucun plan pluriannuel de travaux de recouvrement des sols. Ces derniers étaient, du fait du vieillissement des matériaux et leurs abrasions, potentiellement dangereux dans le temps. Dès 2004, la majorité municipale aurait dû anticiper et prévoir le financement de tels travaux.

Nous sommes donc légitimement en droit de dénoncer les choix d’investissements qui ont été faits. A la lumière de telles défaillances pour la sécurité et la santé de la communauté éducative, les derniers choix en date (parkings, création d’une allée à double sens de circulation, gymnase Allende…), sont totalement irresponsables, depuis de nombreuses années.

Appel de l’association Ensemble Autrement à se mobiliser et à venir nombreux au rassemblement du collectif des parents d’élèves de l’Orée du bois :

https://www.liberation.fr/france/2019/11/21/amiante-dans-les-ecoles-les-obligations-de-securite-trop-souvent-oubliees_1764761/

https://76.fcpe-asso.fr/page/amiante-dans-les-ecoles

Orée du bois : une école amiantée ?

Épisode 1 : enquête sur la vétusté d’un groupe scolaire

Depuis que nous avons eu connaissance des travaux dans l’allée conduisant au parking du gymnase Allende, il y a deux semaines, nous avons été frappés par le contraste entre les moyens déployés pour un parking et le faible investissement de la commune pour le groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous avons donc enquêté en priorité sur l’état de ce groupe scolaire qui date de la même époque que le gymnase Allende construit voici tout juste 40 ans. Ce dernier a bénéficié, quant à lui, de toutes les attentions et a été rénové en 2015 pour être au final, agrandi afin d’accueillir l’entrainement d’une équipe des JO 2024.

Et les premiers éléments de notre enquête sont inquiétants !

Un extérieur hors d’âge

Au premier regard, le groupe scolaire de L’Orée du Bois semble vieillissant. Et en y regardant de plus près, plusieurs choses frappent l’observateur :

  • Les menuiseries qui couvrent les deux tiers de la surface des murs extérieurs sont hors d’âge et sont des passoires thermiques. En effet, les menuiseries aluminium et les vitrages sont très loin des normes actuelles… puisque ces éléments datent de 40 ans !
Des menuiseries en aluminium vieillissantes
= passoire thermique
  • Ces menuiseries ont mal vieilli et les feuilletages verts du vitrage sont par endroit totalement dégradés ;
  • Des jours apparaissent au-dessus et sous les portes, laissant l’air s’engouffrer dans le groupe scolaire. Comment, dans de telles conditions, allier nécessité de sobriété énergétique et confort des élèves comme des équipes éducatives ?
Des jours importants sous les portes :
Vive le palais des courants d’air !
  • Les joints semblent un peu partout défaillants ;
  • Le préau de l’école maternelle est ridiculement petit pour une école accueillant cette année 107 élèves !

De toute évidence, aucuns travaux extérieurs sur ce groupe scolaire n’ont été réalisés depuis sa construction au début des années 80, il y a 4 décennies !

Des menuiseries en aluminium …
à bout de souffle !

En plus de cette problématique de norme en matière d’impact énergétique, c’est la sécurité des enfants et des équipes qui est à mettre en cause dans l’espace vert de l’école maternelle. En effet, des morceaux de verre et de ferraille remontent régulièrement à la surface et risquent de blesser un enfant. Les parents et les enseignants ont dénoncé ce fait inquiétant depuis de nombreuses années dans le cadre des conseils d’école. Ils ont demandé que les terres de remblais mises sur cet espace vert soient entièrement retirées. En vain …

Des découvertes inquiétantes à l’intérieur

Plusieurs parents nous ont alerté sur l’état de délabrement à l’intérieur du groupe scolaire.

Au premier abord, la peinture semble propre. C’est le cas un peu partout. Est-ce de ce fait un cache misère ? Comme pour l’extérieur, peu de travaux d’envergure ont été réalisés en 40 ans.

Au dessus de certaines portes
des persiennes en verre laissent passer l’air….
pas besoin de capteurs de CO2 !

Et nous sommes allés de mauvaises surprises en mauvaises surprises, en particulier dans la salle de jeux des maternelles :

  • Des problèmes d’étanchéité y sont particulièrement visibles.  La réponse de la commune a été d’utiliser un simple joint de silicone. Le résultat est que lors de très fortes pluies, de l’eau tombe du toit et dégrade depuis des années le sol en contrebas ;
Des joins de silicone en guise de
bouche trou et d’étanchéité !
  • Des dalles du sol sont endommagées et laissent apparaitre de la colle de couleur noire ;
Des dalles amiantées abimées
et de la colle amiantée à l’air libre …
  • Un puits de lumière fermé par une plaque de polycarbonate n’assure pas l’étanchéité en cas de fortes pluies.

Nous sommes loin des solutions d’étanchéités
proposées actuellement !

Plusieurs interrogations découlent de ces observations :

  • Quel est l’état réel de la couverture et de l’étanchéité ? Pourquoi des travaux n’ont-ils pas été diligentés alors que depuis des années les conseils d’école ont évoqué cette problématique ?
  • Pourquoi aucune rénovation lourde n’a été effectuée ?
  • Comment comprendre une telle défaillance dans l’entretien d’un groupe scolaire ?

Un diagnostic technique amiante positif

L’ensemble de ces constats et les questions qui sont induites ont conduit les élus du groupe « Agissons pour Combs » à demander en urgence l’accès au diagnostic technique amiante. Ce diagnostic est obligatoire pour tout établissement recevant du public.

Le rapport est vieux de 20 ans ! Il date de… 2004 !

Nous avons alors eu confirmation de ce que nous avions craint. Le rapport du cabinet d’expertise Qualiconsult confirmait la présence de composé amianté dans les dalles et la colle.

Aucun rapport de suivi n’a été réalisé suite à ce constat, alors que la présence de matériau amianté le nécessitait de toute évidence. Les préconisations du rapport à l’époque étaient les suivantes en cas de dégradation :

  • Procéder au retrait des dalles ou confiner ces matériaux par un recouvrement par exemple ;
  • Procéder au retrait ou au confinement pour la colle.

Suite à ces découvertes, nous avons demandé au maire et au service technique de la commune :

  • De réaliser en urgence des analyses sur les parties les plus abimées ;
  • De réaliser un nouveau diagnostic complet sur toutes les surfaces du groupe scolaire et sur l’ensemble des matériaux composant cet édifice ;
  • De prendre des mesures conservatoires afin de mettre en sécurité sanitaire enfants et personnels intervenants dans cet établissement s’il est confirmé, comme cela a été constaté en 2004, de la présence d’amiante. Or les dalles abimées laissent depuis un certain temps à l’air libre des composées amiantés.

Ce qui est certain, c’est qu’aucune rénovation sérieuse n’a été réalisée sur les sols et l’étanchéité de L’Orée du Bois …

Nous avons pu faire le point sur les travaux réalisés et en dresser une liste exhaustive. En 15 ans, de septembre 2008 à avril 2023, les bâtiments du groupe scolaire n’ont bénéficié que de 57 360€ de dépenses pour une surface totale de plus de 1800 m2 (3824€ par an en moyenne). Ces dépenses correspondent à des travaux de peinture intérieure et quelques travaux sur les sols. Or qui dit travaux dit obligation de réaliser un DAAT (Diagnostic Amiante Avant travaux) ! Nous aimerions en connaitre le contenu s’ils existent !

Et qui dit amiante dit mesure de sécurité et d’extraction des matériaux qui est couteux !

Notre philosophie, nos priorités ne sont pas celles de la majorité municipale. Notre priorité aurait été de réaliser des travaux de sauvegarde de cet établissement pour garantir la sécurité sanitaire plutôt que de dépenser autant de moyens financiers dans la réalisation de deux extensions du gymnase Allende, de son parking et d’une allée à double sens inutile, alors que le groupe scolaire voisin est en piteux état et montre des signes de dangerosité pour ses occupants !

La suite est à lire dans l’épisode 2 de la semaine prochaine !

Nous soutenons l’action du collectif des parents du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous appelons à signer la pétition de ce collectif !

Allende : De l’incompréhension à la colère !

Épisode 3 : Les travaux de stationnement et d’accès

Dans un premier épisode sur les travaux réalisés pour accueillir les entrainements d’une équipe de gymnastes lors des prochains jeux olympiques de 2024, nous avions expliqué quels seront les bénéficiaires des travaux en cours. Puis, dans un second article, nous avions remis en question l’urgence et la priorité d’un si important investissement. Le troisième volet de notre enquête sur le gymnase Allende concerne les travaux de réfection du parking du gymnase et de son accès ; travaux qui viennent de démarrer. Et une fois de plus, nous sommes consternés ! Explications…

Un projet qui interroge

La réfection du parking n’est pas un luxe, en effet : nids de poule, zone non aménagée… Un « no man’s land » à l’abandon depuis sa création en 1983. Rien à voir avec l’état du parking de Lidl et de la Coupole. Il était encore en bon état et n’aurait jamais dû constituer une priorité d’un budget contraint (coût pour la commune de 515 000€).

Le projet de parking supprime une partie des arbres existants et également une haie. Rien n’est fait pour lutter contre les ilots de chaleur : pas de replantation d’arbres et d’arbustes mais des bandes enherbée (1/3 de la surface du projet) comme cela se fait maintenant partout pour faciliter la perméabilité des sols.

Les élus de l’opposition n’ont pas été informés de la nature exacte des travaux de réfection du parking Allende et de son accès élargi. C’est par des parents d’élèves et les réseaux sociaux que notre association et les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont été contactés sur l’impact de ces travaux sur la communauté éducative.

Premier travaux sur l’allée
qui va être élargie :
enlèvement de la haie programmée !

Les interrogations légitimes sur ces travaux en cours sont les suivantes :

  • Les habitants, les associations, les enseignants ont-ils été informés et y-a-t-il eu concertation sur la nature et le calendrier des travaux ?
  • Pourquoi faire des travaux en bordure d’une école au début du printemps alors que les travaux auraient pu être réalisés durant l’été pour ne pas gêner les enfants et les enseignants ? Est-ce un délai imposé par le Comité International Olympique et les organisateurs des JO 2024 ?
  • Comment gérer la sécurité et les flux d’élèves de la maternelle et de l’élémentaire sur une zone réduite alors même que l’allée Auzaneau et son bas-côté sont régulièrement empruntée par les véhicules qui desservent le chantier du gymnase (à vive allure) ?
  • Pourquoi prévoir un accès à double sens de circulation très élargie qui impute une partie de l’espace dédié à l’école maternelle et à sa cour de récréation ? Est une norme obligatoire ?
Plan masse du nouveau parking
et de son accès rue du bois l’évêque
  • Combien ce parking et cet accès à double sens coûte-t-il à notre commune ?

Impacts scandaleux sur l’école maternelle !

Nous pouvons de notre côté répondre ceci :

  • Aucune concertation n’a été réalisée avec qui que ce soit ! Tous les membres de la communauté éducative ont été mis devant le fait accompli au dernier moment…Toujours à la veille des vacances pour la direction de l’école ou la semaine précédant les travaux pour les parents d’élèves ;
  • Aucune explication valable au sujet du calendrier des travaux menés dans ce secteur. Le seul argument qui a semble-t-il été évoqué est la possible mise à disposition du gymnase pour une équipe internationale d’athlètes dès cet été. En tout état de cause, n’était-il pas possible d’attendre les vacances de Pâques pour faire les travaux les plus bruyants. Est-il possible d’imaginer le stress des enfants et le bruit dans le dortoir si proche de l’allée en démolition ?
  • Aucune anticipation en ce qui concerne la sécurité et le flux des élèves. En urgence, il a été finalement mis un portillon pour les maternelles du côté de l’allée Auzaneau sans protection contre le pluie. Un simple passage dans la terre qui a été comblé dans un deuxième temps par des cailloux, puis dans un troisième temps, par un feutre sans fixation. Bilan : perte sur le temps des apprentissages pour arriver à gérer entrée et sortie !
Sans feutre, un passage avec un portillon
étroit pour les élèves de maternelles…
  • La création de cette allée à double sens ne relève d’aucune obligation réglementaire (Pas de DTU : Document Technique Unifié définissant les normes de construction et de chantier). Une simple allée à circulation alternée est autorisée et suffisante en respectant le code de la route (signalisation).
En haut : coupe montrant
clôture et haie séparant l’école de l’allée,
allée de 2.90m pour les véhicules.
En bas : la clôture est très proche de l’école,
l’allée fait 6 m pour les véhicules + 2 m de cheminement piéton.
  • La décision prise par le maire (2023/54-C) engage des travaux à hauteur de 455 754 € !
Cette société avait précédemment obtenu le marché
pour la création d’un champ de foire non réalisé
suite à la pétition et le rassemblement
au parc central de notre association.

Un projet légitime ?

Lors du conseil municipal du 27 mars 2023, le Groupe « Agissons pour Combs » a tenté en vain d’obtenir des réponses aux questions que les parents, les enseignants se posent légitimement.

Le maire et la majorité n’ont pas répondu aux questions et ont préféré détourner l’attention par des attaques personnelles sans fondement. Cette stratégie politique a été utilisée à maintes reprises par la majorité. Nous avons encore en mémoire ce qui s’est passé pour les projets avortés de ces trois dernières années.

Ce qui reste des arbres arrachés…
qui ne seront pas remplacés !

Cette méthode est pleinement assumée par le maire et sa majorité. Elle s’appuie sur sa légitimité issue des élections de 2020 (53 % des suffrages exprimés mais…18 % des électeurs seulement !). Un argument pourtant répété à l’envi et qui est censé donner au maire cette légitimité qu’il appelle tant de ses vœux et une manière de gouverner qui va avec (pas de transparence, pas de concertation).

Et pourtant, les rares électeurs qui s’étaient prononcés sur son nom en 2020 n’avaient pas voté et validé des projets hors programme comme celui du champ de foire dans le parc central, d’un hub gigantesque aux portes d’un quartier pavillonnaire et d’une allée en double sens au raz d’une école maternelle !

Devant la répétition de telles manœuvres de gouvernance, beaucoup de combs-la-villais sont devenus fatalistes. L’absence de moyens pour les écoles, les centres de loisirs et des tarifs très élevés pour accéder aux services municipaux apparaissent comme une injustice de plus à supporter ! La vente du patrimoine communal que la majorité justifie par l’état de vétusté de nos équipements, qui n’ont pas été rénovés, semblent être une malédiction sur laquelle le citoyen n’a pas de prise. Or cela n’est pas vrai. Le citoyen, s’il se mobilise peut faire bouger les choses !

Travaux sur le parking

L’incompréhension face à un tel projet dont l’utilité est discutable ne peut que faire croître la colère. Une autre solution aurait pu être privilégiée, moins coûteuse et plus conforme aux attentes des familles et des enseignants.

En agrandissant le parking enherbé qui se trouve à gauche du groupe scolaire, il aurait été possible de transformer l’ancien parking en ilôt de verdure tout en conservant un simple accès en cas d’urgence pour le gymnase. L’école aurait été ainsi davantage sécurisée.

L’agrandissement du gymnase et la création de cette allée en double sens, pour satisfaire une équipe de gymnastique destinée à séjourner quelques jours seulement dans notre ville, n’était pas une priorité au regard de l’état de vétusté de l’école de l’Orée du Bois. Cette dernière exigerait, elle, toute notre attention et tous nos soins. Ce sera l’objet de notre enquête de la semaine prochaine qui prouvera une fois de plus que la situation est inquiétante et que nous n’aurions pas dû donner priorité aux JO 2024…

Pour soutenir l’association « Un avenir pour Margot » et les besoins d’un petit combs-la-villais atteint d’une maladie orpheline, n’hésitez pas à faire un don.

https://www.unavenirpourmargot.com/accueil

Carte scolaire : des découvertes inquiétantes !

Alors que les constructions se multiplient sur la commune, la majorité a enfin décidé de se pencher sur la question de la carte scolaire de Combs-la-Ville. Ce que nous en savons nous inquiète. Nous avons enquêté pour mieux comprendre de quoi il retourne…

Un cabinet d’expert à la rescousse…

Après l’expertise voulue par la majorité pour justifier l’augmentation du prix des repas à la cantine, nous avons découvert qu’elle avait de nouveau fait appel à un cabinet d’expert pour définir la carte scolaire pour la rentrée 2024. La commune de Combs-La-Ville suit-elle les traces de l’État ?

Page de couverture, document de 18 pages
pour la mission attribuée au cabinet d’expert F.O.R.S

Selon le marché public n°2022-36 datant du mois de décembre 2022, la commune a demandé au cabinet F.O.R.S d’assurer une mission d’assistance maîtrise d’ouvrage afin de réaliser un diagnostic et une étude prospective (prévision sur un temps long de plusieurs années) concernant les effectifs des écoles maternelles et élémentaires ainsi que ceux de la restauration scolaire et des accueils de loisirs de notre commune.

F.O.R.S. est un cabinet d’audit spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques. L’un de ses domaines d’intervention est d’aider les communes dans la définition de leurs politiques enfance / famille et dans l’évaluation de celles-ci.

Il s’agit selon les termes de la mission indiquée à la page 3 de l’acte d’engagement valant « Cahier des clauses particulières » de ce marché public :

  • D’anticiper les évolutions démographiques des flux d’enfants sur 8 ans en prenant en compte les évolutions démographiques et les nouvelles constructions ;
  • De proposer une sectorisation scolaire en fonction des capacités d’accueil des écoles prenant en compte les effectifs projetés ;
  • Limiter les dérogations scolaires

Cette coûteuse mission est-elle vraiment utile ?

Curieuse mission qui, de tout temps et dans toutes les communes d’une taille équivalente, est habituellement dévolue à nos services municipaux.

En effet, si le cabinet F.O.R.S est crédible dans son domaine de compétences, le service Action éducative de Combs-la-Ville l’est aussi dans le sien. Il a toujours été à la manœuvre pour réaliser la carte scolaire. Les services de l’inspection académique sont expérimentés pour lui fournir, à sa demande, des données prospectives des effectifs à venir. De plus, les études de l’Insee permettent d’affecter des coefficients pour connaitre le nombre moyen d’enfants qui devront être inscrits dans les groupes scolaires de la ville en fonction de l’évolution démographique et de l’évolution des aménagements urbains.

Cette mission confiée au cabinet F.O.R.S. va nous coûter 21 240 euros. L’étude ne laisse aucune place à une étude prospective sérieuse puisqu’elle interdit formellement à ce cabinet de dire s’il est nécessaire ou pas de créer ou d’agrandir les groupes scolaires de la ville ! En clair, il n’est pas question d’investir dans les écoles de la commune…

Acte d’engagement, Marché public n°2022-36,
page 3 : un cadre restreint qui laisse peu
de place à un diagnostic et à des propositions crédibles !

Pourquoi, alors, payer 21 240 euros pour définir une carte scolaire à partir de données qui sont facilement réalisables par le service Action éducative ? Est-ce pour pouvoir justifier les décisions prises sans préciser aux habitants les limites inconcevables de cette étude ? Est-ce pour ne pas assumer des choix discutables tout en essayant de sauver la face ?

Cette dépense parait totalement insensée au vu du caractère restreint de l’étude définie par la majorité. Et cela alors que la commune voit son budget de fonctionnement contraint par les baisses de nos dotations.

État des lieux et capacités disponibles

Le tableau présentant l’état des écoles de la page 4 à la page 7 est édifiant ! La place disponible dans les écoles de notre commune est de fait critique. Les groupes scolaires ont peu de salles libres pour accueillir davantage d’enfants. Le seul exemple de l’école Beausoleil est éloquent : 171 logements en plus à venir et aucune place pour créer des classes supplémentaires.

Acte d’engagement, Marché public n°2022-36,
page 6 : 171 logements et pas une place disponible !!!!

Le bilan donné à F.O.R.S pour son étude est le suivant :

  • Une salle disponible à la maternelle de l’Orée du bois en utilisant la salle des maîtres ;
  • Une salle disponible à la maternelle Paloisel en utilisant la salle côté Tilleul servant d’accueil périscolaire ;
  • Une salle disponible à l’école maternelle Quincarnelles en utilisant la bibliothèque ;
  • Une salle réellement disponible à l’école maternelle de la Tour d’Aleron ;
  • Une salle disponible dans l’école élémentaire du Chêne ;
  • Trois salles disponibles à l’école élémentaire de l’Orée du bois ;
  • Une salle disponible à l’école élémentaire de la Tour d’Aleron.

Un bilan inquiétant au vu de la faible capacité disponible et des déséquilibres très nets dans certains quartiers de la ville. En particulier pour les écoles Sommeville (nouveaux Brandons en construction), Beausoleil et Paloisel.

Acte d’engagement, Marché public n°2022-36,
page 5 : 90 logements de plus et pas de place disponible !
Idem dans de nombreuses écoles comme à Paloisel…

Or il est clairement dit que la seule option possible serait éventuellement de mettre des préfabriqués en lieu et place d’une extension ou d’un agrandissement d’une école. Mais cela est quasiment impossible dans les groupes scolaires de la commune. Autant dire que le bilan n’est pas rassurant !

Le tableau indique que les seules possibilités seraient de mettre un préfabriqué dans :

  • La cour de récréation élémentaire de la Tour d’Aleron ;
  • Le plateau d’évolution de l’école élémentaire Sommeville ;
  • L’espace vert de la cour de l’école élémentaire Paloisel.

De plus, il n’est pas prévu, comme en 2019 et 2021, d’associer les parents d’élèves, les fédérations qui les représentent et les enseignants. Comment élaborer, dans ce contexte peu démocratique et peu transparent, un diagnostic complet qui permettrait de prendre en compte les attentes des habitants ? Comment les associer afin que leurs propositions permettent d’améliorer non seulement la carte scolaire mais également les investissements à prévoir pour accueillir nos enfants qui ne soit pas un simple préfabriqué ?

Gouverner c’est prévoir ! Or depuis des années, rien n’a été anticipé sauf pour accueillir durant 15 jours une équipe des jeux olympiques en 2024. Plus grave, la majorité va vendre le centre historique du Chêne et une partie du terrain disponible près du lycée Galilée. Et cela alors qu’ils pourraient être très utiles pour construire les équipements nécessaires à nos enfants dès demain !

Quand le prix de la cantine flambe !

Alors que de nombreuses familles ont de plus en plus de difficultés à boucler leur budget, le maire et sa majorité ont annoncé, lors de vœux prononcés le 10 janvier dernier, une augmentation de 6 % des tarifs de la restauration scolaire pour l’année 2023. Analysons ensemble cette décision…

À chacun son Mc Kinsey…

Ce qui est le plus étrange dans cette décision, c’est le recours à un organisme extérieur pour décider que l’augmentation serait de 6 % pour l’année 2023. Le maire et sa majorité ont considéré qu’il était nécessaire de faire appel à un cabinet d’expertise pour prendre leur décision.

Le travail auquel nous nous sommes livrés avec le conseil d’un cabinet d’expert est pratiquement achevé et il nous conduira à proposer des augmentations de tarifs infiniment plus faibles que ce que nous pourrions craindre (…)

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Il n’est pas question ici de contester la qualité d’un cabinet d’expert dont nous ne connaissons pas malheureusement le nom et dont nous ne savons pas le contenu de la mission.

En revanche, voici ce qui nous interpelle :

  • Alors que nos caisses sont vides, le coût de cette étude sera supporté par le budget de fonctionnement de la commune ;
  • La nécessité de demander une aide dans un domaine que la direction de l’action éducative et la direction des finances, marchés publics et contrôle de gestion sont capables de réaliser et qu’ils ont toujours fait ;
  • L’incapacité à se concerter avec les fédérations de parents d’élèves, les professionnels de l’éducation et du périscolaire…pour définir ensemble une politique publique de terrain ;
Cantine école Paloisel
Cantine de l’école Paloisel

Nous pensons que le recours à un cabinet d’expert sert à justifier des décisions politiques qui sont difficilement acceptables et que la majorité municipale ne veut pas assumer. Quel que soit l’organisme, le résultat est le plus souvent celui attendu par le mandataire de l’étude. Dans notre cas, il s’agit de justifier une augmentation des tarifs de la restauration scolaire et bientôt celle des autres services municipaux comme le périscolaire et les centres de loisirs.

Ce rapport qui a conduit à des prises de décisions sera-t-il rendu public ?

Quoi qu’il en soit, dans le domaine concerné par cette mission d’étude, les villes de notre strate n’ont pas recours à ce type de dépense inutile. A l’échelle de notre commune, cela ne peut que rappeler la dérive actuelle de l’État, qui fait appel à de coûteux bureaux d’étude, alors que notre administration publique a les personnes ressources nécessaires.

Une restauration scolaire de moins en moins accessible !

Le résultat de tout ceci, c‘est une nouvelle augmentation des prix de la restauration scolaire qui vient s’ajouter à celles décidées (sans expertise !) depuis de nombreuses années et qui ont été bien supérieures à l’inflation. Nous avions fait une étude comparative en 2021 qui avait confirmé cela.

Le prix du repas en tranche 1 pour les personnes ayant un très faible revenu sera porté à 2,32 euros et celui de la dernière tranche à près de 7 euros (6.97 euros).

L’augmentation pour 2023 correspond à l’inflation projetée pour 2023 autour de 5 à 6 % sachant que depuis la mi-mai 2022, les prix des produits agricoles se sont stabilisés. Or dans le même temps nous avons rejoint la centrale d’achat de Grand Paris Sud qui permettra à notre commune de bénéficier d’une économie substantielle sur nos achats pour la cantine.

(…) elle va nous permettre de diviser pratiquement par quatre l’augmentation du coût des denrées concernées par ces marchés que nous allons pouvoir passer avec le prestataire de Grand paris Sud.

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Comment expliquer une augmentation aussi importante puisque les produits achetés seront moins coûteux pour la commune ? Comment comprendre ce chiffre alors que le coût de la main d’œuvre n’aura augmenté que de 3.5 % (augmentation du point d’indice des fonctionnaires) ?

Ne serait-ce pas une forme déguisée de rattrapage après le gel des tarifs de 2022, conséquence de la campagne que nous avons menée sur ce sujet ?

« il faudra considérer que c’est 2023 sur 2021, donc par rapport à n-2, alors que durant tout ce temps, le prix de tous les matériaux , de tout ce qui est constitutif de nos tarifs auront considérablement augmenté.»

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Alors, il est toujours utile d’aller voir ce qui se passe chez nos voisins. A titre de comparaison, l’augmentation sera de 4 % à Lieusaint. Or cette augmentation s’appliquera sur des tarifs qui à la base sont beaucoup plus bas. Le prix du repas en tranche 1 est à seulement 0,35 euros (2.32 euros à Combs !) et celui de la tranche la plus haute à 5.72 euros (-22 % par rapport à notre commune). Rappelons-nous que dans cette commune les produits cuisinés sont à très forte proportion bio et de qualité, loin de ce qui est offert dans les assiettes de nos enfants.

Rencontre n)219, juin 2021 , page 11 :
un contentement qui n’est pas forcément
celui des usagers …

Les tarifs appliqués à Combs-La-Ville sont prohibitifs et très difficilement supportables pour les familles les plus en difficultés. Combien de familles ne seront plus en mesure d’inscrire leur enfant à la cantine ? Il sera facile de dire que les besoins ne sont pas si importants que cela et qu’il est possible de réduire les dépenses de fonctionnement dans ce secteur, tout comme cela avait été fait concernant le centre de loisirs du Chêne.

En ce qui nous concerne, nous aurions fait un autre choix en n’augmentant pas les tarifs en 2023. Il eut été préférable de faire des économies sur des dépenses non-prioritaires comme, par exemple, celles, somptueuses, relatives aux buffets des vœux du maire et des diverses cérémonies municipales. Il eut été plus rationnel de ne pas augmenter les dépenses de l’administration générale.

À l’euro près, d’autres choix sont possibles !

Cantines à Combs-La-Ville : quoi de neuf en 2023 ?

Le 16 décembre dernier, juste avant les congés scolaires, le maire et sa majorité ont choisi de rendre public le nouveau système de réservation des repas à la cantine. La date choisie n’est évidemment pas un hasard. Malgré cela, les réseaux sociaux ont aussitôt reflété les doutes des parents d’élèves. On peut être en congé mais demeurer vigilant ! Faisons le point pour y voir plus clair !

Une nouvelle centrale d’achat

Au mois de novembre, le conseil communautaire (délibération 38) a voté l’adhésion de notre commune au service commun de la restauration collective créé entre la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud et certaines communes membres. Le conseil municipal du 12 décembre a validé cette adhésion.

Treize communes sont membres de ce système à géométrie variable, dont Lieusaint ou Savigny-Le-Temple. Dans le cas de notre commune, nous conservons notre cuisine centrale et le libre choix des menus. Cette adhésion ne concerne que la centrale d’achat des produits alimentaires.

Annexe à la délibération n°10
du conseil municipal de Combs,
le 12 décembre 2022

Cette adhésion présente trois avantages :

  • Le premier avantage est, on l’aura compris, d’ordre économique. L’achat de denrées alimentaires pour la restauration scolaire via GPS permettra d’obtenir des prix plus attractifs dans une période ou l’inflation est importante. Cela réduira le prix de revient des repas. C’est donc le service des marchés publics de l’agglomération qui sera à la manœuvre et non plus la commune. Le risque est que le poids de cette centrale d’achat ne contribue à accentuer la pression sur les petits producteurs comme cela existe déjà avec les grands distributeurs.

La régie de Grand paris sud va nous permettre de pratiquement diviser par quatre l’augmentation du coût des denrées…

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre
  • Deuxième avantage : les frais de gestion à la charge de la commune seront minimes (3000 euros);
  • Troisième avantage : depuis le vote de la loi EGalim, notre commune ne respecte pas les règles qui doivent s’appliquer pour améliorer la qualité des repas servis (NDLR : un prochain article fera le point sur l’ensemble de l’année 2022). Nous sommes très loin des 20% de produits Bio et des 40% de produits de qualité exigés par la loi. GPS veillera à ce que les commandes passées respectent les obligations légales. Théoriquement, l’adhésion de la commune à la centrale d’achats de GPS devrait se traduire par des produits de meilleure qualité dans les assiettes des enfants. Il était temps ! Cela restera à vérifier au quotidien.
P.7 Annexe de la délibération n°10 :
article 7.1 qui engage GPS et
les communes à respecter la loi EGalim

Mais ce serait trop beau ! Dès de le début de la nouvelle année, cette adhésion s’accompagne de nouvelles règles d’inscription des enfants.

Comment expliquer une telle décision ?

Ce n’est pas cette adhésion qui peut expliquer que les inscriptions doivent désormais être faites au plus tard le mardi soir précédent la semaine à venir et non plus le jeudi. Renseignement pris auprès du service des marchés publics et de la restauration de GPS, les commandes pour élaborer les repas doivent être faites une semaine à l’avance. C’était déjà le cas au sein des services communaux concernés.

Courriel adressé à des parents d’élèves
par le maire adjoint en charge de l’action éducative :
un discours bien rodé pour dire, finalement,
que les nouvelles règles de réservation n’en seraient pas !

Alors si finalement rien ne change pour assurer un approvisionnement dans les temps, pourquoi réduire le délai d’inscription des familles ?

Depuis plusieurs années, le principe est de réduire les dépenses de fonctionnement de la commune. Moins d’enfants et de jeunes dans les structures qui les concernent (cantine, périscolaire, centres de loisirs, Elan et Tremplin…) se traduisent par moins de dépenses pour la commune. Cet objectif est à l’origine de tous les changements de ces 15 dernières années.

Pour y parvenir sans le crier sur les toits, la politique communale a consisté et consiste toujours à :

  • Augmenter les prix des services communaux au-delà du raisonnable (Cf. enquête comparative de 2020) ;
  • A mettre des pénalités lourdes pour les familles qui ne peuvent pas toujours anticiper à temps l’inscription de leurs enfants ;
  • A rendre les inscriptions plus difficiles.

Ces nouvelles règles sont un moyen de plus pour réduire les dépenses dans une commune qui connait de grosses difficultés pour boucler son budget. Cela alors que les principaux critères financiers de la commune sont très dégradés.

De nouvelles inquiétudes pour les familles !

Plusieurs incertitudes sont apparues depuis cette annonce du 15 décembre :

  • La première est l’augmentation des prix des repas qui sera décidée par la majorité municipale. Les coûts de revient augmentent pour les communes comme pour les particuliers. N’oublions pas que les prix déjà pratiqués pour la restauration scolaire sont supérieurs de 30% en moyenne par rapport aux communes voisines. La capacité des familles à payer plus cher les services de la commune n’est pas sans limite. Pour le moment, rien n’a filtré mais le maire a annoncé cette augmentation lors du conseil municipal du mois de décembre. Aux parents d’élèves, aux fédérations de se saisir également de ce sujet et d’être vigilants.

Le travail auquel nous nous sommes livrés avec un cabinet expert est pratiquement achevé (…) Nous aurons des augmentations extrêmement raisonnables

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre : surgi comme un lapin du chapeau, un cabinet expert payé par la commune pour déterminer les tarifs des services aux familles…Une expertise effectuée gratuitement sans doute ! Il fallait bien ça !
  • La seconde est liée au type de repas qui sera servi aux enfants inscrits tardivement, soit après le mardi soir. Plusieurs solutions semblent avoir été envisagées par la majorité. Impossible pour le moment de dire quel sera le type de repas servi. Les enfants qui ne sont en rien responsables d’une inscription tardive ne doivent pas être discriminés d’une manière ou d’une autre en ayant un repas différent et de piètre qualité, subissant du même coup une double peine puisque leurs parents paient 25 % de plus que les autres.

Or, à la mairie de Combs-la-Ville, en 2022, le refus de fournir un repas aux enfants dont les parents souhaiteraient une inscription le jour même a été, semble-t-il étudié. Ce serait la pire des solutions pour les enfants et les familles. Espérons que cela ne sera pas le cas ! La vigilance est donc de mise sachant que selon les propos du maire, les services seront bienveillants en janvier afin que les familles suivent correctement les nouvelles règles.

Mais après ?