Cantines à Combs-La-Ville : quoi de neuf en 2023 ?

Le 16 décembre dernier, juste avant les congés scolaires, le maire et sa majorité ont choisi de rendre public le nouveau système de réservation des repas à la cantine. La date choisie n’est évidemment pas un hasard. Malgré cela, les réseaux sociaux ont aussitôt reflété les doutes des parents d’élèves. On peut être en congé mais demeurer vigilant ! Faisons le point pour y voir plus clair !

Une nouvelle centrale d’achat

Au mois de novembre, le conseil communautaire (délibération 38) a voté l’adhésion de notre commune au service commun de la restauration collective créé entre la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud et certaines communes membres. Le conseil municipal du 12 décembre a validé cette adhésion.

Treize communes sont membres de ce système à géométrie variable, dont Lieusaint ou Savigny-Le-Temple. Dans le cas de notre commune, nous conservons notre cuisine centrale et le libre choix des menus. Cette adhésion ne concerne que la centrale d’achat des produits alimentaires.

Annexe à la délibération n°10
du conseil municipal de Combs,
le 12 décembre 2022

Cette adhésion présente trois avantages :

  • Le premier avantage est, on l’aura compris, d’ordre économique. L’achat de denrées alimentaires pour la restauration scolaire via GPS permettra d’obtenir des prix plus attractifs dans une période ou l’inflation est importante. Cela réduira le prix de revient des repas. C’est donc le service des marchés publics de l’agglomération qui sera à la manœuvre et non plus la commune. Le risque est que le poids de cette centrale d’achat ne contribue à accentuer la pression sur les petits producteurs comme cela existe déjà avec les grands distributeurs.

La régie de Grand paris sud va nous permettre de pratiquement diviser par quatre l’augmentation du coût des denrées…

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre
  • Deuxième avantage : les frais de gestion à la charge de la commune seront minimes (3000 euros);
  • Troisième avantage : depuis le vote de la loi EGalim, notre commune ne respecte pas les règles qui doivent s’appliquer pour améliorer la qualité des repas servis (NDLR : un prochain article fera le point sur l’ensemble de l’année 2022). Nous sommes très loin des 20% de produits Bio et des 40% de produits de qualité exigés par la loi. GPS veillera à ce que les commandes passées respectent les obligations légales. Théoriquement, l’adhésion de la commune à la centrale d’achats de GPS devrait se traduire par des produits de meilleure qualité dans les assiettes des enfants. Il était temps ! Cela restera à vérifier au quotidien.
P.7 Annexe de la délibération n°10 :
article 7.1 qui engage GPS et
les communes à respecter la loi EGalim

Mais ce serait trop beau ! Dès de le début de la nouvelle année, cette adhésion s’accompagne de nouvelles règles d’inscription des enfants.

Comment expliquer une telle décision ?

Ce n’est pas cette adhésion qui peut expliquer que les inscriptions doivent désormais être faites au plus tard le mardi soir précédent la semaine à venir et non plus le jeudi. Renseignement pris auprès du service des marchés publics et de la restauration de GPS, les commandes pour élaborer les repas doivent être faites une semaine à l’avance. C’était déjà le cas au sein des services communaux concernés.

Courriel adressé à des parents d’élèves
par le maire adjoint en charge de l’action éducative :
un discours bien rodé pour dire, finalement,
que les nouvelles règles de réservation n’en seraient pas !

Alors si finalement rien ne change pour assurer un approvisionnement dans les temps, pourquoi réduire le délai d’inscription des familles ?

Depuis plusieurs années, le principe est de réduire les dépenses de fonctionnement de la commune. Moins d’enfants et de jeunes dans les structures qui les concernent (cantine, périscolaire, centres de loisirs, Elan et Tremplin…) se traduisent par moins de dépenses pour la commune. Cet objectif est à l’origine de tous les changements de ces 15 dernières années.

Pour y parvenir sans le crier sur les toits, la politique communale a consisté et consiste toujours à :

  • Augmenter les prix des services communaux au-delà du raisonnable (Cf. enquête comparative de 2020) ;
  • A mettre des pénalités lourdes pour les familles qui ne peuvent pas toujours anticiper à temps l’inscription de leurs enfants ;
  • A rendre les inscriptions plus difficiles.

Ces nouvelles règles sont un moyen de plus pour réduire les dépenses dans une commune qui connait de grosses difficultés pour boucler son budget. Cela alors que les principaux critères financiers de la commune sont très dégradés.

De nouvelles inquiétudes pour les familles !

Plusieurs incertitudes sont apparues depuis cette annonce du 15 décembre :

  • La première est l’augmentation des prix des repas qui sera décidée par la majorité municipale. Les coûts de revient augmentent pour les communes comme pour les particuliers. N’oublions pas que les prix déjà pratiqués pour la restauration scolaire sont supérieurs de 30% en moyenne par rapport aux communes voisines. La capacité des familles à payer plus cher les services de la commune n’est pas sans limite. Pour le moment, rien n’a filtré mais le maire a annoncé cette augmentation lors du conseil municipal du mois de décembre. Aux parents d’élèves, aux fédérations de se saisir également de ce sujet et d’être vigilants.

Le travail auquel nous nous sommes livrés avec un cabinet expert est pratiquement achevé (…) Nous aurons des augmentations extrêmement raisonnables

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre : surgi comme un lapin du chapeau, un cabinet expert payé par la commune pour déterminer les tarifs des services aux familles…Une expertise effectuée gratuitement sans doute ! Il fallait bien ça !
  • La seconde est liée au type de repas qui sera servi aux enfants inscrits tardivement, soit après le mardi soir. Plusieurs solutions semblent avoir été envisagées par la majorité. Impossible pour le moment de dire quel sera le type de repas servi. Les enfants qui ne sont en rien responsables d’une inscription tardive ne doivent pas être discriminés d’une manière ou d’une autre en ayant un repas différent et de piètre qualité, subissant du même coup une double peine puisque leurs parents paient 25 % de plus que les autres.

Or, à la mairie de Combs-la-Ville, en 2022, le refus de fournir un repas aux enfants dont les parents souhaiteraient une inscription le jour même a été, semble-t-il étudié. Ce serait la pire des solutions pour les enfants et les familles. Espérons que cela ne sera pas le cas ! La vigilance est donc de mise sachant que selon les propos du maire, les services seront bienveillants en janvier afin que les familles suivent correctement les nouvelles règles.

Mais après ?