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Cantines à Combs-La-Ville : quoi de neuf en 2023 ?

Le 16 décembre dernier, juste avant les congés scolaires, le maire et sa majorité ont choisi de rendre public le nouveau système de réservation des repas à la cantine. La date choisie n’est évidemment pas un hasard. Malgré cela, les réseaux sociaux ont aussitôt reflété les doutes des parents d’élèves. On peut être en congé mais demeurer vigilant ! Faisons le point pour y voir plus clair !

Une nouvelle centrale d’achat

Au mois de novembre, le conseil communautaire (délibération 38) a voté l’adhésion de notre commune au service commun de la restauration collective créé entre la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud et certaines communes membres. Le conseil municipal du 12 décembre a validé cette adhésion.

Treize communes sont membres de ce système à géométrie variable, dont Lieusaint ou Savigny-Le-Temple. Dans le cas de notre commune, nous conservons notre cuisine centrale et le libre choix des menus. Cette adhésion ne concerne que la centrale d’achat des produits alimentaires.

Annexe à la délibération n°10
du conseil municipal de Combs,
le 12 décembre 2022

Cette adhésion présente trois avantages :

  • Le premier avantage est, on l’aura compris, d’ordre économique. L’achat de denrées alimentaires pour la restauration scolaire via GPS permettra d’obtenir des prix plus attractifs dans une période ou l’inflation est importante. Cela réduira le prix de revient des repas. C’est donc le service des marchés publics de l’agglomération qui sera à la manœuvre et non plus la commune. Le risque est que le poids de cette centrale d’achat ne contribue à accentuer la pression sur les petits producteurs comme cela existe déjà avec les grands distributeurs.

La régie de Grand paris sud va nous permettre de pratiquement diviser par quatre l’augmentation du coût des denrées…

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre
  • Deuxième avantage : les frais de gestion à la charge de la commune seront minimes (3000 euros);
  • Troisième avantage : depuis le vote de la loi EGalim, notre commune ne respecte pas les règles qui doivent s’appliquer pour améliorer la qualité des repas servis (NDLR : un prochain article fera le point sur l’ensemble de l’année 2022). Nous sommes très loin des 20% de produits Bio et des 40% de produits de qualité exigés par la loi. GPS veillera à ce que les commandes passées respectent les obligations légales. Théoriquement, l’adhésion de la commune à la centrale d’achats de GPS devrait se traduire par des produits de meilleure qualité dans les assiettes des enfants. Il était temps ! Cela restera à vérifier au quotidien.
P.7 Annexe de la délibération n°10 :
article 7.1 qui engage GPS et
les communes à respecter la loi EGalim

Mais ce serait trop beau ! Dès de le début de la nouvelle année, cette adhésion s’accompagne de nouvelles règles d’inscription des enfants.

Comment expliquer une telle décision ?

Ce n’est pas cette adhésion qui peut expliquer que les inscriptions doivent désormais être faites au plus tard le mardi soir précédent la semaine à venir et non plus le jeudi. Renseignement pris auprès du service des marchés publics et de la restauration de GPS, les commandes pour élaborer les repas doivent être faites une semaine à l’avance. C’était déjà le cas au sein des services communaux concernés.

Courriel adressé à des parents d’élèves
par le maire adjoint en charge de l’action éducative :
un discours bien rodé pour dire, finalement,
que les nouvelles règles de réservation n’en seraient pas !

Alors si finalement rien ne change pour assurer un approvisionnement dans les temps, pourquoi réduire le délai d’inscription des familles ?

Depuis plusieurs années, le principe est de réduire les dépenses de fonctionnement de la commune. Moins d’enfants et de jeunes dans les structures qui les concernent (cantine, périscolaire, centres de loisirs, Elan et Tremplin…) se traduisent par moins de dépenses pour la commune. Cet objectif est à l’origine de tous les changements de ces 15 dernières années.

Pour y parvenir sans le crier sur les toits, la politique communale a consisté et consiste toujours à :

  • Augmenter les prix des services communaux au-delà du raisonnable (Cf. enquête comparative de 2020) ;
  • A mettre des pénalités lourdes pour les familles qui ne peuvent pas toujours anticiper à temps l’inscription de leurs enfants ;
  • A rendre les inscriptions plus difficiles.

Ces nouvelles règles sont un moyen de plus pour réduire les dépenses dans une commune qui connait de grosses difficultés pour boucler son budget. Cela alors que les principaux critères financiers de la commune sont très dégradés.

De nouvelles inquiétudes pour les familles !

Plusieurs incertitudes sont apparues depuis cette annonce du 15 décembre :

  • La première est l’augmentation des prix des repas qui sera décidée par la majorité municipale. Les coûts de revient augmentent pour les communes comme pour les particuliers. N’oublions pas que les prix déjà pratiqués pour la restauration scolaire sont supérieurs de 30% en moyenne par rapport aux communes voisines. La capacité des familles à payer plus cher les services de la commune n’est pas sans limite. Pour le moment, rien n’a filtré mais le maire a annoncé cette augmentation lors du conseil municipal du mois de décembre. Aux parents d’élèves, aux fédérations de se saisir également de ce sujet et d’être vigilants.

Le travail auquel nous nous sommes livrés avec un cabinet expert est pratiquement achevé (…) Nous aurons des augmentations extrêmement raisonnables

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre : surgi comme un lapin du chapeau, un cabinet expert payé par la commune pour déterminer les tarifs des services aux familles…Une expertise effectuée gratuitement sans doute ! Il fallait bien ça !
  • La seconde est liée au type de repas qui sera servi aux enfants inscrits tardivement, soit après le mardi soir. Plusieurs solutions semblent avoir été envisagées par la majorité. Impossible pour le moment de dire quel sera le type de repas servi. Les enfants qui ne sont en rien responsables d’une inscription tardive ne doivent pas être discriminés d’une manière ou d’une autre en ayant un repas différent et de piètre qualité, subissant du même coup une double peine puisque leurs parents paient 25 % de plus que les autres.

Or, à la mairie de Combs-la-Ville, en 2022, le refus de fournir un repas aux enfants dont les parents souhaiteraient une inscription le jour même a été, semble-t-il étudié. Ce serait la pire des solutions pour les enfants et les familles. Espérons que cela ne sera pas le cas ! La vigilance est donc de mise sachant que selon les propos du maire, les services seront bienveillants en janvier afin que les familles suivent correctement les nouvelles règles.

Mais après ?

Centre aquatique : le bassin nordique va t-il fermer ?

Avant même son entrée en service, voici deux ans, le bassin nordique de notre nouveau centre aquatique a posé question. Comment justifier un tel équipement alors que nous devons accélérer la mise en œuvre de la transition écologique ? Faisons le point sur cette question qui, de l’avis de beaucoup, met en relief le manque d’anticipation et de cohérence de la majorité ainsi qu’un décalage plus que flagrant entre une communication municipale prétendument tournée vers l’écologie et une réalité moins reluisante.

Petite histoire d’un centre nautique déjà dépassé

Souvenons-nous. La piscine « Soleil » avait besoin d’être remplacée afin de mieux correspondre aux besoins et aux usages d’un population qui s’est accrue depuis son inauguration en 1975. Entre 1975 et 2020, la population a en effet doublé passant de 11 000 à 22 000 habitants. De fait, la piscine était plus que vieillissante et inadaptée, une passoire thermique créée à une époque où le réchauffement climatique animait rarement les débats. Après 50 ans de bons et loyaux services, il était plus que temps de s’en préoccuper !

Promesse de Guy Geoffroy,
programme électoral de 2008, p.4

La majorité municipale avait bien promis en 2008 de rénover cet équipement mais rien ne se fera jusqu’en… 2014 ! Il faudra attendre la mandature suivante (2014-20) pour que le projet aboutisse, financé en secret et en partie par la vente d’un hectare et demi du parc Central, et qu’il soit inauguré, six ans plus tard, au début de la présente mandature en septembre 2020.

Un centre avec une salle de Fitness
coûteuse et un bassin nordique.
Un bassin couvert supplémentaire aurait été plus judicieux.

Le choix de conserver la piscine Tournesol (l’une des 187 mises en service en France) était un parti-pris patrimonial. Mais que dire de la création d’un bassin de 25 mètres dit « nordique », donc en extérieur, chauffé à 28°C, été comme hiver, qui faisait toute la fierté de notre majorité municipale ? Que c’était là une initiative, dès le début, éminemment critiquable ! Depuis 2020, lors des réunions du conseil municipal, le groupe « Agissons pour Combs » n’a pas cessé de mettre en cause le coût de ce bassin nordique et son caractère anti-écologique à une époque où il est plus qu’urgent de lutter contre le réchauffement climatique.

Le bassin nordique du centre nautique

La gestion du centre nautique est à la charge de l’agglomération Grand Paris Sud (GPS) depuis son ouverture. Or en terme énergétique, les piscines pèsent pour moitié dans la facture énergétique de GPS qui va augmenter de 11 M€ entre 2022 et 2023. Autrement dit : l’équivalent de ce que rapportera à GPS l’augmentation de la taxe foncière et de la taxe sur les ordures ménagères.

Autant dire, à l’heure où le Quatar s’apprête, sous les quolibets, à climatiser les stades de football qui accueilleront très bientôt le Mondial, que la question qui se pose au sein de GPS est de savoir s’il est judicieux de chauffer cet hiver un bassin nordique ouvert à tous les vents mais voulu par le maire de notre commune et quelques rares nageurs aimant affronter le froid l’hiver mais dans une eau bien chaude…

Les bassins nordiques sont-ils en sursis un peu partout en France ?

Le modèle de centre nautique qui s’est développé depuis quelques années en France allie bassins traditionnels et bassin nordique. Selon Ouest France, il serait passé de 20 à 200 dans l’Hexagone et un projet sur trois intègre ce type de bassin nordique. A croire que les élus sont totalement déconnectés de la réalité climatique et ne parlent de transition écologique que pour se donner bonne conscience.

Par souci d’économie, les communes et les intercommunalités se trouvent dans l’obligation de revoir leur stratégie pour se montrer plus réalistes, plus soucieuses des deniers publics et plus écologiques. L’exemple de la ville de Fougères, en Ille-et-Vilaine, est significatif. Le bassin nordique de la cité bretonne engloutit 30 % de l’énergie consommée par la ville. La question de son maintien cet hiver se pose alors que ce bassin nordique est récent et a été ouvert au public en janvier 2021 (…)

« On dit que les bassins ouverts coûtent moins cher, parce qu’on ne recycle pas et on ne chauffe pas l’air. Sauf que ça peut vite devenir monstrueux. »

Ouest-France, Alan LE BLOA , 07/09/2022, Propos de Nicolas Foll,directeur du centre nautique

De fait, la déperdition de chaleur est causée, dans ce type d’équipement, surtout par le vent, plus que par la température ambiante. Selon les mesures effectuées par Nicolas Foll, un bassin nordique « consomme 30 % de l’énergie globale, voire 50 % quand on arrive en dessous de 8 °C, avec un vent supérieur à 30 km/h ».

Décembre 2021, bassin nordique de Niort
et sa déperdition de chaleur

L’expérience montre finalement que couvrir le bassin ne suffit pas. Comme le laisser couvert toute la journée n’est pas non plus une solution, autant le neutraliser l’hiver !

Par grand vent, en hiver, la nuit, avec notre chaudière à bois et nos deux chaudières à gaz d’appoint fonctionnant à pleine capacité, on n’atteint pas 27 °C. On chauffe les petits oiseaux. »

Propos de Nicolas Foll,directeur du centre nautique

De plus en plus de citoyens se mobilisent contre ce type de bassin nordique qui sont le symbole d’une gabegie énergétique ayant un impact sur le climat et donc sur la conservation de la biodiversité. Ce fût le cas à Niort le 12 mars dernier lors d’une manifestation contre la piscine de Pré-Leroy qui possède un bassin nordique inauguré juste avant le notre, en décembre 2021.

Une occasion manquée de plus…

A travers ces deux exemples de bassins nordiques ultra modernes se pose la question du bien fondé de tels investissements dispendieux, pour des équipements qui, dès leur conception, étaient énergivores et présentaient des bilans carbones négatifs. D’autres exemples pourraient être mis en avant comme celui de Rennes (mars 2021) ou de Chartres par exemple. Faire plaisir aux usagers et répondre à des attentes ludiques ne peut plus être suffisant aujourd’hui.

Site de la ville de Rennes, bassin créé en 2018
« une eau à la température tropicale »

Était-il donc opportun, dans un contexte de réchauffement climatique qui s’accélère, de faire construire un bassin nordique qui a probablement coûté au minimum avec l’ingénierie 1,5 à 2 M€ ? N’aurait-il pas été plus judicieux d’adopter une VRAIE gestion de père de famille et de consacrer cet argent à des projets qui auraient permis de réduire notre impact carbone ; en rénovant et isolant mieux nos équipements publics comme nos écoles qui sont de vraies passoires et qui surchauffent l’été comme c’est le cas par exemple à l’école de la Tour d’Aleron ?

On va se poser la question à GPS : on fait quoi des piscines ? Je parle d’une compétence portée par notre agglomération !

Philippe RIO, Vice-président de GPS et maire de Grigny, Conseil communautaire du 27 septembre 2022, YouTube à 52minutes

Ce sera à GPS de décider de la fermeture totale ou partielle de ce bassin cet hiver, mais nul doute que Guy Geoffroy va faire des pieds et des mains pour ne pas perdre la face et exiger que son cher (le qualificatif est bien trouvé !) bassin nordique reste ouvert malgré tout. Nous allons le savoir très vite car GPS est à la recherche de solutions radicales pour réduire une facture qui va impacter le budget de fonctionnement et remettre en question les investissements à venir en les retardant voire pour certains, en les mettant aux oubliettes…

Le service public que doit assurer une commune ou une intercommunalité doit s’astreindre à assurer en premier lieu des créneaux horaires suffisants pour que les enfants et les adultes puissent apprendre à nager et pratiquer une activité physique saine. Le reste est un superflu que nous n’avons pas les moyens d’assurer.

Une chose est certaine, nous avions raison de considérer, dès la création de l’association Ensemble Autrement, que ce projet coûteux ne répondait pas aux besoins réels et était contraire à ce que les collectivités doivent faire pour préserver notre planète !

Tout commence !!

Certains Combs-la-Villais peuvent être tentés par des arguments fatalistes et penser à tort que le combat est déjà perdu avant même de l’avoir engagé. Le maire va utiliser toutes les ficelles possibles pour nous décourager et faire croire que la partie est jouée. Ce serait compter sans notre détermination et notre capacité à gagner !

Comme Ulysse, résistons aux chants destinés à nous endormir !

Nous ne céderons pas aux sirènes qui aimeraient nous faire échouer. Nous ne céderons pas aux promesses de Guy Geoffroy qui est, comme on le sait bien, un adepte des beaux discours et des paroles rassurantes.

Tu ne peux écouter ce chant qu’à une condition : tu devras avoir des bouchons de cire pour les oreilles de tes compagnons. Et ils devront t’attacher au mât du bateau.

Homère, Odyssée, Ulysse et les sirènes

Prenons quelques-uns de ses arguments pour mieux les contredire factuellement :

  • Je n’y suis pour rien, j’ai dû suivre les injonctions du préfet :

C’est faux ! Le maire est le seul maître de son PLU. Une fois voté, il doit s’y conformer. Mais si le PLU s’avère trop contraignant, il a la possibilité de le faire modifier. Ce que Monsieur Geoffroy, coutumier de cette pratique, s’est empressé de faire pour ce projet. C’est l’entreprise Chronopost, avec la complicité du maire, qui ont décidé d’utiliser une zone qui n’a pas vocation à accueillir de la logistique. Il est fort probable que, suite à la demande de Chronopost auprès du préfet, le maire ait dirigé son PDG sur une zone libre et proposé que la ZAC de l’Ecopole soit alors une zone d’implantation à étudier. Mais pour que le projet soit finalisé, il faut obligatoirement que le maire accepte lui-même cette implantation et consente au changement du PLU en accéléré. Guy Geoffroy et l’ensemble des membres de sa majorité peuvent prétendre ce qu’ils veulent : ils sont totalement responsables de cette situation. Ce projet n’engage pas la réalisation d’un projet de l’État.

  • Ce nouveau centre va créer 1000 emplois !

C’est faux. Toutes les études montrent et démontrent qu’il n’en est rien.

D’après un rapport du député et ancien secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi, les activités d’Amazon ​auraient indirectement détruit 20 200 emplois dans le commerce de proximité ​(en équivalent temps plein), soit un déficit entre les créations et les destructions de 7 900 emplois. Et ceci si on considère que ces emplois sont de qualités égales, ce qui n’est pas le cas au regard des conditions de travail chez Amazon.

Source, site de Monsieur Mondialisation :https://mrmondialisation.org/les-benefices-damazon-explosent-au-detriment-de-lenvironnement-et-de-lemploi. Ce qui est vrai pour Amazone est vrai pour Chronopost …

Ce type de centre est hyper robotisé. De plus, comme l’a dit Guy Geoffroy lui-même lors du conseil communautaire du 28 juin 2022, des centres Chronopost, plus petits, vont être fermés. Beaucoup de postes techniques et de postes d’encadrement vont être déplacés sur le nouveau hub, celui de Combs. C’est à chaque fois le cas. L’impact sur notre bassin d’emploi va donc être minime et aura peu d’effets positifs pour les combs-la-villais. On ne le dit pas assez : les seuls emplois que ce type d’activités génèrent concernent une flotte de vacataires précarisés, de prestataires auto-entrepreneurs et d’intérimaires. Si ce projet permet la création de 150 nouveaux vrais emplois, cela sera bien un maximum.

CFDT magazine, n°485, juillet-août 2022
Amazon ,
premier client de Chronopost
  • Ce site sera écologique : un modèle du genre
Rencontre, N° 91, septembre 2008 :
Guy Geoffroy : un « vrai éco-maire » ?

À vous de juger de quel côté penche la balance :

  1. Des panneaux photovoltaïques, une ferme urbaine et quelques moutons pour faire de l’éco-pâturage, un bassin de rétention d’eau que viendront inévitablement coloniser toutes sortes d’ordures (bouteilles, canettes, plastiques…) et quelques noues, des camions qui rouleront en 2025, promet-on un peu vite, pour 30% à l’électricité ou au GPL….
  2. 20 hectares de terres agricoles sacrifiés ; une biodiversité massacrée, des camions roulant presque tous au gasoil, quoi que l’on promette ; des camionnettes (les véhicules utilitaires légers des auto-entrepreneurs que le hub fera travailler dans les remarquables conditions de travail maintenant bien connues dans ce secteur d’activités), toutes sans exception équipées de moteurs thermiques ; pollution par nano-particules colossale quel que soit le mode de propulsion des véhicules car générée par les freins et l’usure des pneus et du macadam ; pollution lumineuse, atmosphérique et sonore considérables…

Amazon met en avant par exemple, la commande de 100 000 camions électriques pour réduire ses émissions. Mais ce chiffre est bien grotesque comparé aux quelques 1,4 million de camionnettes qu’elle utilise à travers le monde, sans parler de l’augmentation du trafic aérien pour proposer des délais de livraison toujours plus courts !

Les amis de la Terre France

De fait, Chronopost et ses défenseurs utiliseront tout le vocabulaire existant du greenwashing afin de verdir un projet qui n’en est pas un et qui favorisera encore davantage une consommation débridée et néfaste pour le climat. Chronopost se développe sur le modèle d’AMAZON, son premier client, et utilise les mêmes arguments que certains hommes politiques se font les portes-paroles.

  • Ce projet permettra à nos jeunes de ne plus se rendre à TOURNAN

Possiblement vrai. Mais seule une poignée d’élèves combs-la-villais (et d’autres communes) sont concernés. Notre lycée professionnel accueille déjà une section bac pro logistique pour l’ensemble des communes de notre bassin scolaire (Combs, Moissy, Savigny, Lieusaint, etc.). Mais nous n’avons pas de classe BTS à Combs comme c’est le cas à Tournan. C’est donc une bien maigre consolation. Elle ne peut pas, à elle seule, justifier un tel bouleversement du cadre de vie ! La création d’un atelier in situ n’est pas un mal en soit mais on constate que, par ce biais, de nombreuses entreprises, et pas des moindres, veulent s’assurer une main d’œuvre malléable à souhait.

Souvenons-nous des autres combats…

La Borne Blanche – Bien des combs-la-villais se souviennent de la manière avec laquelle Guy Geoffroy a voulu, dans un passé pas si lointain, développer la logistique jusqu’aux portes des maisons de la Borne Blanche. Souvenons-nous des arguments utilisés à l’époque pour convaincre et faire croire que cela serait peine perdue.

Si le combat mené par Jean Amiot, Anne de Méjas et les habitants qui se sont unis a été rude, la victoire a été éclatante. Concrètement, cette victoire est visible aujourd’hui dans notre commune. En effet, ce combat a été à l’origine de la création du parc de la Borne blanche qui a permis aux riverains d’être isolés de la zone logistique de Parisud. Parc que notre maire, sans aucune gêne, revendique aujourd’hui comme une de ses merveilleuses créations alors qu’elle est le fruit de l’opposition raisonnée des habitants.

Le centre de loisirs du Chêne – C’est notre mobilisation et notre rassemblement qui ont fait retarder sa vente…qui n’est d’ailleurs toujours pas actée. Et nous resterons très vigilants et mobilisés pour l’en empêcher face à une majorité municipale unanime pour s’en séparer.

La plaine centrale – Plus proche de nous, en juillet 2021, le maire avait signé un contrat avec une entreprise de BTP pour réaliser dès septembre de cette même année, une dalle de bitume en plein cœur du parc central (champs de foire)…Les actions menées par notre association ont reçu le soutien de la population. Le maire et sa majorité ont fait une pirouette et le projet est passé aux oubliettes

Alors, aujourd’hui, nous sommes tout aussi décidés à affronter cette nouvelle épreuve. Nous allons l’affronter et faire tout ce qui est dans notre pouvoir pour que collectivement nous fassions comprendre que ce projet nous n’en voulons pas !

Nous pouvons y parvenir. Ensemble. Ici et là, en France, de nombreux Hub ont été refusés par les riverains. Et certaines victoires sont éclatantes comme celle qui a fait reculer Amazon à Rouen.

Poursuivons notre mobilisation

  • En continuant les actions d’informations. Pour cela n’hésitez pas à en discuter avec vos voisins, vos amis, les habitants des différents quartiers de la ville. Ce travail est nécessaire et sera efficace. N’oublions pas que le maire à la fin du mois d’août va communiquer à partir du magazine municipal Rencontre et tenter de faire prendre des vessies pour des lanternes aux Combs-la-Villais. Nous savons que ce journal est détourné au service du maire et qu’il relaie ce que ce dernier veut faire croire. En 2008, il était favorable à un écopole vraiment écologique…plus aujourd’hui !
Rencontre, N° 91, septembre 2008, p 6 :
affirmation que cette zone sera orientée
vers l’implantation d’éco-activités / éco-filières.
Deux engagements vites oubliés sur deux sites différents !
Lettre envoyée à monsieur le maire de Combs-la-Ville
par le groupe « Agissons pour Combs »

D’autres actions vont suivre très rapidement… Nous vous tiendrons informés via l’association Ensemble Autrement, son site, son groupe Facebook et le groupe Whatsapp des citoyens qui se sont mobilisés.

Contre nous de la tyrannie…

…Nul besoin de brandir un étendard; notre indignation et notre volonté collective à résister suffisent ! Le projet d’implantation du plus grand centre de tri Chronopost de France est celui de tous les excès. Soyons conscients que le combat ne fait que commencer et qu’il est nécessaire de connaître le rôle de chacun et les étapes à surveiller afin d’ajuster nos actions citoyennes !

Une mobilisation citoyenne forte qui doit être écoutée !!

Nous avons tous été satisfaits de la mobilisation citoyenne.

Face à l’absence de communication et d’informations concrètes sur ce projet, les habitants se sont organisés pour dire, avec force et détermination aux élus de la majorité municipale, leur refus de la méthode employée. Ils ont également émis des arguments critiques sur la légitimité d’un tel projet, dans un espace dédié au développement durable impactant négativement la vie des habitants, tout en provoquant, outre des nuisances nombreuses, la diminution pour les riverains de la valeur de leur bien immobilier, et cela malgré les engagements pris. Les réseaux sociaux s’emballent et une pétition circule pour dénoncer l’existence de ce projet.

Une rencontre citoyenne organisée par Ensemble Autrement
le jeudi 7 juillet à l’allée des princes

Lors de la cérémonie du 14 juillet, la députée de notre circonscription, Michèle Peyron, nouvellement réélue, a discuté avec des habitants opposés à ce projet ainsi qu’avec les élus du groupe « Agissons pour Combs ». Elle a précisé qu’elle n’avait pas été informée de ce projet, mais l’avait découvert sur les réseaux sociaux. Elle a pris l’engagement de l’étudier avec attention après avoir demandé au préfet le dossier concernant ce Hub. Elle s’est dite prête à recevoir les habitants.

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » la rencontreront à la fin du mois d’aout.

Des habitants de Combs venus à la cérémonie
du 14 juillet,
ont montré par leur simple présence pacifique,
leur opposition à ce projet et ont discuté avec la député et les membres de l’association !

Du côté de l’EPA : une autre carte à jouer ?

L’EPA et l’agglomération GPS ont leur mot à dire dans ce projet contesté par la population de notre ville…mais pas seulement.

Pour que l’implantation soit réalisable sur la commune de Combs-la-Ville, il a fallu dans un premier temps que le maire, Guy Geoffroy, obtienne un avis favorable de l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA). En effet, l’EPA avait reconnu en 2008 (date de création de la ZAC) que l’Ecopole serait dédié uniquement à des activités de développement durable sur les trois communes de Lieusaint, Moissy et Combs. L’EPA a modifié la vocation de l’Ecopole de notre seule commune juste avant le conseil communautaire de juin 2022, et cela à l’unanimité de ses membres (propos de Guy Geoffroy au conseil communautaire du 28 juin 2022).

Article de la République de Seine et Marne
du 11 juillet 2022

Quel sera alors le rôle joué par l’EPA dans ce projet ?

On l’apprend en consultant le dossier du protocole partenarial relatif au projet Hub3 – c’est le titre du projet que portent le Groupe La Poste et Chronopost. Il est ainsi précisé à la page 13 :

L’EPA assurera une coordination technique et juridique avec la commune, la DDT77 (service départemental) et l’agglomération sur le contenu de la déclaration de projet et de la révision du PLU.

Les études menées par l’EPA seront les suivantes :

  • Impact du projet sur le trafic ;
  • Impact du projet sur la qualité de l’air ;
  • Impact du projet hydraulique de Chronopost sur le dispositif de transport et de collecte
    des eaux pluviales à l’échelle de la ZAC et volet zones humides ;
  • Étude de compensations environnementales : zones humides et éventuelles études
    faune/flore ;
  • Études de maitrise d’œuvre relative à la modification des voiries et réseaux divers, des
    espaces publics au sein de la ZAC, hors emprise Chronopost ;
  • Diagnostic archéologique et fouilles éventuelles en lien avec la DRAC (fouilles réalisées, d’ailleurs, avant même que le projet ne soit dévoilé !).
11 Juillet, le projet fait la une du Grand Parisien après une conférence de presse
de notre association qui a accueilli La République de Seine et Marne et le Parisien
…mais rassurez-vous,
il n’y aura pas 10 000 emplois à la clé, ni même 1000 !

Il est donc nécessaire de demander un rendez-vous à la présidente de l’EPA afin d’étudier avec elle, toutes les solutions alternatives qui sont à sa disposition pour trouver un autre espace à ce projet. La localisation envisagée n’est pas compatible avec les intérêts des habitants de notre commune. Le Conseiller communautaire et les élus du groupe « Agissons pour Combs » iront donc voir la présidente de l’EPA pour pouvoir en discuter. Nous vous en tiendrons informés.

Grand Paris Sud : la balle est dans son camp…

GPS, partenaire de ce projet, participera à l’élaboration du dossier visant à déclarer le projet et l’agglomération. Elle s’engage si l’on en croit le dossier du protocole partenarial à :

  • Participer à la mise au point technique du projet ;
  • Analyser les études produites en lien avec les compétences de l’agglomération
    (voirie/réseau, transport/mobilité, aménagement, eau, transition écologique …) ;
  • Donner un avis sur le dossier de réalisation de la ZAC ;
  • Donner son avis sur le Permis de construire .

C’est la raison pour laquelle, il était urgent de rencontrer le président de l’agglomération, Michel Bisson. Ce dernier a reçu Gilles Prilleux, conseiller communautaire du groupe « Agissons pour Combs ».

Le conseiller communautaire et également conseiller municipal a précisé à son interlocuteur que son groupe, tout comme les Combs-la-Villais, ne sont pas opposés à la création d’emplois ni au développement d’activités économiques durables. Il a insisté sur la nécessité de trouver rapidement une solution alternative qui permette aux habitants de retrouver la sérénité nécessaire pour dialoguer et sortir positivement de cette crise.

Il a rappelé au président Bisson que GPS aspire à faire du développement durable et en fait la promotion. Pourquoi dans ce cas précis ne pas chercher une alternative à ce hub, dont les conséquences environnementales seront contraires aux aspirations de GPS et de l’EPA ? Les habitants y sont prêts.

Michel Bisson s’est dit à l’écoute des habitants de Combs : très bien !!

Compte tenu de l’autorité et des responsabilités du président Bisson, Gilles Prilleux lui a demandé de prendre contact avec le maire de notre commune, afin qu’ensemble, ils puissent trouver une issue et une solution rapide pour que ce projet trop nocif pour les habitants de notre commune soit abandonné sur le site prévu initialement par Chronopost. Il a enfin précisé qu’il était évidemment nécessaire de réaffirmer la vocation première de cette zone d’activités de développement durable, comme c’est toujours le cas pour les communes de Lieusaint et Moissy.

Les étapes jusqu’en décembre 2022

Le tableau ci-dessous donne les grandes étapes de la première phase. Elles seront suivies d’une deuxième phase que nous détaillerons plus tard dans un autre article. Selon ce document, le démarrage des travaux est prévu en février 2024.

Pour le moment, en ce qui concerne la commune, nous en sommes donc au tout début du processus, à la procédure de révision accélérée du PLU. L’obligation légale était de la publier. Le maire n’a pas attendu longtemps pour le faire dans Le Parisien du 14 juillet 2022.

Il faut donc comprendre que le combat va être long, que nous ne devons pas nous décourager. Comme ce fut le cas lors de la cérémonie du 14 juillet, Monsieur le Maire doit entendre que nous ne lui laisserons aucun répit. A chacune de ses apparitions, nous serons là pour dire, expliquer et redire que ce projet ne peut pas se réaliser sur cette ZAC. Nous devons nous montrer déterminés et inflexibles sur le fait.

A nous de freiner et bloquer ce projet par tous les moyens !

Les premières actions citoyennes pour faire autrement, ensemble !

  • Vous pouvez envoyer dès maintenant une lettre de recours gracieux au maire, Guy Geoffroy concernant la procédure de révision. Nous pouvons vous aider à la préparer et à l’envoyer. Ci-dessous, celle envoyée par le groupe « Agissons pour Combs » ;
Lettre envoyée à monsieur le maire de Combs-la-Ville
par le groupe « Agissons pour Combs »
  • Poursuivre le travail d’information et d’alerte de la population. Pour cela, allez en discuter dans votre quartier ou dans tous les lieux publics. Nous vous proposerons dès la semaine prochaine un calendrier des actions à mener et des lieux concernés et cela durant les semaines à venir. N’hésitez pas à nous demander tracts, affiches et stickers comme vous l’avez fait depuis 15 jours ;

…et réservons de belles surprises à ceux qui, dans le déni démocratique et écologique le plus total, refusent le dialogue et prennent des décisions sans prendre l’avis des citoyens de cette ville !

Alors ce n’est que le début, continuons le combat !

SCOOP : Guy Geoffroy vote pour l’augmentation de la taxe foncière !

Le 7 avril 2022, lors du dernier conseil communautaire de notre agglomération Grand Paris Sud (GPS), le ciel nous est tombé sur la tête ! Contre tous les principes qu’il clame haut et fort depuis 30 ans, le maire de notre commune a voté pour une augmentation de la taxe foncière. Petite histoire d’un renoncement caché …

Augmenter le taux de nos impôts, j’ai dit tout à l’heure que je ne formulais aucune remarque, aucune réserve »

Guy Geoffroy, Conseil communautaire du 07/04/2022

Une décision prise loin des oreilles des Combs-la-Villais

Pas de réserve, pas d’opposition, un accord franc et clair qui va coûter aux Combs-la-Villais une somme non négligeable. La maire de Moissy, Line Magne, a de son côté déclaré sa réticence pour une telle augmentation estimée à 120€/an/ propriétaire pour les Moisséens.

Pourquoi et comment le maire de notre commune peut-il être contre l’augmentation du taux de la taxe foncière attribué à la commune depuis près de 30 ans et dans le même temps être favorable à une augmentation du taux de la taxe foncière revenant à notre agglomération (de 0.279 à 1.13% soit une taxe multiplié par 4 ) ? Cette augmentation sera pourtant subie par les Combs-la-Villais !

Nous vous invitons à écouter les débats sur ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=fWo_5WuxDXA&list=PLHF8zmJiWvbQhc

Les combs-la-villais payeront plus d’impôt foncier mais le taux de la ville restera le même ! Qui ira dire que le maire de notre commune a participé à cette augmentation puisque tout cela se fait dans le cadre feutré de l’assemblée communautaire ?

Conseil communautaire du 07/04/2022

Ne vous attendez pas à ce que le magazine municipal Rencontre relaye l’information. L’édito du mois de mai 2022 ne nie-t-il pas lui-même la triste réalité !

Rencontre Mai 2022, édito p.3…

Et pour cause ! Guy Geoffroy a été celui qui a favorisé et organisé l’augmentation de dépenses conséquentes du budget de Grand Paris Sud (GPS). En effet, il a été, avec sa majorité, le maître d’œuvre chargé de la création d’un pacte de solidarité financier et fiscal de l’agglomération. Ce pacte a eu pour conséquence d’augmenter les dépenses de GPS dans le cadre des fonds de concours (Fonds financiers redistribués aux communes sur le budget de GPS) alors même que les dotations et subventions pour les collectivités territoriales se raréfient. Pour le financer, GPS a été contraint d’augmenter son taux de la taxe foncière.

Ne pas s’en glorifier et faire cela en catimini…

Conséquences de ce pacte : d’ici à 2026, une dépense supplémentaire de 10 M€ en investissement et de 6 M€ en fonctionnement. Cela, alors même que le financement du budget de GPS est problématique et que GPS cherche à réduire ses dépenses de fonctionnement de 15 M€ afin d’améliorer sa capacité d’autofinancement (Rapport critique de la Cour des comptes)

Initié par Guy Geoffroy, cette augmentation des dépenses communautaires a fait l’objet de vives critiques lors du conseil communautaire. Notre maire apparaît pour plusieurs de ses collègues de l’agglomération comme étant favorable à l’austérité dans sa commune mais pas à GPS :

Notre réserve, c’est l’avenant massivement haussier de 50% du dispositif des fonds de concours aux communes. Il passe de 10 à 15 M€ sur des critères par ailleurs très contestables...à destination de seulement 10 communes sur 23 et sur le motif fallacieux que les investissements ne ruisselaient pas assez sur les 10 communes concernées par ces fonds de concours.

Stéphane Baudet, maire d’Evry-courcouronnes, Conseil communautaire du 07/04/2022

Ces fonds de concours sont redistribués à chaque commune par GPS afin que les communes puissent investir ou mieux boucler leur budget de fonctionnement (Délibération n°DEL-2021/454).

Intervention de S Baudet,
Président délégué de GPS, maire d’Evry-Courcouronnes

Or ce pacte permet de servir seulement quelques communes…dont la nôtre ! Ainsi, ce que ne veut pas faire le maire dans sa commune, il le fait via GPS car la facture sera payée par l’agglomération et également par tous les propriétaires fonciers de notre commune. Il n’aura pas à justifier une augmentation de la taxe foncière qui s’appliquera sur la feuille d’imposition des Combs-la-Villais. Qui donc ira lui dire qu’il se renie ?

Des débats à l’assemblée communautaire qui interrogent

De nombreux maires de notre agglomération sont intervenus pour dire leur malaise face à cette augmentation. Ils ont exprimé des réserves politiques importantes tant au niveau de la forme que sur le fond.

Je n’ai pas envie de décider tout seul…Nous nous sommes fait élire avec l’engagement de ne pas augmenter les impôts…mais avec aussi l’engagement de réaliser pleins de choses. Qui doit choisir entre, je paye plus pour que les choses soient réalisées, c’est le débat démocratique avec la population….Ce qui me gêne et je ne sais pas vous, ce débat-là, je ne l’ai pas eu avec les Corbeil-Essonnois.

Bruno Priou, nouveau maire de Corbeil-Essonnes, Conseil communautaire du 07/04/2022

Ces mots en disent long sur la différence d’approche de notre maire et celle de plusieurs élus de GPS.

Cette question du débat avec les citoyens est essentielle pour redynamiser la vie politique à tous les échelons de la vie locale. Les élus du groupe « Agissons pour Combs » l’ont réclamé à plusieurs reprises depuis deux ans durant les conseils municipaux au sujet des choix budgétaires à faire et de leur financement.

Intervention de B Piriou,
Vice-président de GPS, maire de Corbeil-Essonnes

Être pour le maintien des services publics et son financement par une fiscalité plus lourde est un choix politique. Or notre majorité municipale a refusé de le faire depuis près de 30 ans.

Comment voter sans état d’âme une telle augmentation au sein de l’assemblée de GPS et affirmer être contre dans le cadre communal, sans aucun débat ?

Pour que le citoyen ait son mot à dire !

Guy Geoffroy ne cesse d’accuser le groupe « Agissons pour Combs » d’être favorable à l’augmentation de la taxe foncière et clame haut et fort qu’il le fera savoir…ce qu’il a fait à plusieurs reprises dans l’Edito de Rencontre. Mais est-ce constructif et démocratique ?

Nous ne sommes pas opposés au maintien de la dépense publique pour investir pour l’avenir et pour maintenir un haut niveau de service public dans une période de contraction des dotations et subventions. Nous ne cessons de le dire. Notre association, qui a publié plusieurs articles à ce sujet, considère que le débat doit être ouvert.

Dans une vraie démocratie, c’est aux citoyens de décider entre le maintien des services publics et le maintien des taux d’imposition en posant clairement les différentes options. Nous sommes d’accord avec le maire de Corbeil-Essonnes !

Pas de béton en face de chez moi !

« Faute avouée est à moitié pardonnée » dit le proverbe. À moitié pardonnée vraiment ?

Lors du conseil municipal du 21 mars 2022, le maire emporté, par ses élans d’orateur, nous a fait une révélation sacrément culottée !!

Une révélation qui n’est malheureusement pas un poisson d’avril…

Le conseil municipal peut parfois faire éclater des vérités auxquelles nous ne nous attendons pas. S’adressant à l’un des élus du groupe « Agissons pour Combs », le maire a eu ces mots :

« …pas loin de l’endroit où vous résidez et où je réside également, si je n’étais pas intervenu pour empêcher la construction d’un immeuble par la société Bouygues de plus de 50 logements, il y aurait ce bâtiment de 50 logements qui aurait été construit, parce que la loi française le permettait…

Compte rendu du Conseil municipal du 21 mars 2022, Réponse à une intervention de G.Prilleux, conseiller municipal du groupe « Agissons pour Combs » (Facebook : 1 09 00-1 10 00.)

Le projet de 2017 dont parle le maire se situait juste en face de sa propriété. Ce que nous pouvons en déduire c’est :

  • Que le PLU (plan local d’urbanisme) permettait et permet donc toujours ce type de projet dans le quartier du Vieux Pays ;
  • Que « la loi française » à laquelle se réfère le maire n’est autre que celle qui oblige à respecter les règles imposées par le P.L.U ;
  • Que si le Maire ne veut pas d’un projet, il peut faire pression sur le promoteur et faire en sorte qu’il ne soit pas réalisé ;
  • Que dans le cas où un projet peut lui porter préjudice, il a le pouvoir de s’y opposer ;
  • Que les habitants qui ont demandé un recours gracieux auprès du Maire sachent que si le maire veut, il peut…

Certes, nous savions déjà que le maire de notre commune ne regrette rien. Il assume les différents programmes qui ont détruit le patrimoine architectural et qui ont modifié en profondeur l’identité de notre commune. Or pour le moment, aussi bien pour le projet de la rue P Gauguin que pour celui de la rue du Haut de la Couture, le maire fait la sourde oreille !

Ainsi donc la majorité peut, en toute iniquité, faire prévaloir ses intérêts et accepter ou non un programme immobilier. Et ça vaut dans tous les domaines, nous avions la semaine dernière expliqué que les principes d’égalité et d’équité étaient à géométrie variable, en comparant par exemple, l’augmentation des indemnités des élus à celle des agents municipaux.

Près de chez moi, NON, mais chez les autres … OUI

Le plan de relance initié par l’État est un OUI pour bétonner chez les autres.

De quoi s’agit-il exactement ?

Il s’agit de la participation volontaire de notre commune au contrat de relance logement qui a pour objectif de produire 2400 logements neufs dans notre agglomération. Il impactera notre commune avec la création de 291 nouveaux logements en plus de ceux déjà autorisés avant septembre 2021. Ainsi, Combs qui représente 6,5 % de la population de Grand Paris Sud s’engage à produire 12.5 % de la production de logements de notre agglomération.

Et pourquoi cela ? Pour obtenir 1500€/ logement neuf, en validant 291 permis de construire avant le 31 aout 2022. C’est donc une course de vitesse pour accélérer les études en cours et délivrer au plus vite de nouveaux permis de construire. Une façon supplémentaire d’inciter les promoteurs à faire encore plus de zèle avant la révision du PLU et avant la clôture de ce plan.

Délibération n°7 du 21 mars 2021

Alors que la majorité municipale se targue de faire gagner un peu plus de 400 000€ à la commune avec ce contrat, elle ne dit pas comment elle accueillera les familles qui seront dans ces logements : dans quelle école, quel centre de loisirs. Elle ne dit pas quel mode de garde seront mis en place pour les familles qui auront des enfants en bas âge. Elle ne dit rien sur les services aux personnes âgées qui elles-aussi pourraient venir se loger à Combs. Et enfin elle ne dit rien non-plus sur la prise en charge médicale dans une ville où il est quasiment impossible de trouver un médecin traitant.

Une fois de plus, nous avons donc là un bel exemple d’injonction contradictoire de la majorité.

En effet, au lieu de temporiser et de freiner les projets de nouvelles constructions en attendant que le nouveau PLU en cours d’instruction soit moins permissif et plus contraignant, la majorité accélère la bétonisation et la densification non cohérente de notre commune en approuvant la signature de ce contrat.     

Le contrat ne nous a pas été communiqué
malgré notre demande. Contrat type mis en annexe
de la délibération qui renforce notre
vote contre cette délibération

La signature de ce contrat est, en définitive, un aveu clairement énoncé que la politique immobilière conduite à Combs est liée à un PLU permissif qui favorise la construction. Ce contrat matérialise la stratégie financière de la commune qui, pour obtenir une subvention bétonne notre ville. Tout cela est bien éloigné de la promesse de Guy Geoffroy de limiter l’action des promoteurs immobiliers.

Nous ne sommes donc pas prêts de pardonner !!