Catégorie : Ma ville

Centre de loisirs : Pénurie et mécontentements

Alors que les vacances d’été commencent, les familles de Combs-la-Ville cherchent des solutions pour faire garder leurs enfants. Et pour cause…

Capacité atteinte… et familles en difficultés

En effet, ces derniers jours sur les réseaux sociaux, se sont multipliés messages et interrogations sur les inscriptions pour le centre de loisirs cet été. Et cela est récurrent et est devenu habituel depuis de nombreuses années.

Le cri d’alarme est toujours le même comme celui de Claire : « j’essaye d’inscrire mon fils au centre de loisirs pour les grandes vacances et le site nous affiche que la capacité est atteinte ». Si certaines familles, pour de multiples raisons, s’y prennent parfois un peu tardivement, cela ne justifie pas que des familles soient mises en difficultés pour faire garder leur enfant. En particulier lorsque les démarches ont été faites avant la date butoir d’inscription qui avait été fixée au 27 juin. La capacité a été atteinte officiellement bien avant cette dernière, dès le 20 juin.

Centre de loisirs Le Soleil
Centre de loisirs Le Soleil

Dans les faits il y a un nombre limité de places disponibles. Cela n’est pas précisé sur le portail des familles, et pour cause. Le service enfance doit alors gérer la pénurie. Ce n’est pas la faute des personnels administratifs qui ne sont pas les décideurs et qui doivent faire avec les moyens dont ils disposent et qui sont restreints.

Le résultat est que nombreuses sont les familles qui doivent se débrouiller en faisant appel aux grands-parents, à la famille, aux amis… Un petit air de déjà vu que nos enquêtes avaient fait apparaître et avaient dénoncé sur la cantine, le périscolaire et les centres de loisirs . Un service public au rabais qui assure de fait un service « minimum ».

Le maire organise la pénurie pour mieux justifier l’absence de besoins

La façon de faire mise en œuvre par la majorité depuis de nombreuses années est toujours la même. Pour diminuer les dépenses de fonctionnement, il faut :

  • Réduire la demande : La méthode consiste à décourager les familles en augmentant les tarifs et en faisant peser davantage le reste à charge sur elles. Année après année, les prix sont donc augmentés au-delà de l’inflation. De plus en plus de familles sont soit découragées par les tarifs (27.07€ par jour en tranche 10), soit ne peuvent plus payer de telles factures et en particulier pour les plus démunies.
  • Réduire l’offre : La méthode de dissuasion est de réduire dans le même temps l’offre. La majorité municipale peut justifier une diminution de l’offre puisque la demande décroit. Le maire peut alors constater que les besoins sont moindres et qu’il n’est guère utile de prévoir un budget conséquent pour les équipements et le personnel. Il ajuste ainsi à la baisse les dépenses.
  • Réduire les dépenses d’entretien des équipements : L’entretien des équipements est réduit au strict minimum. Cela a eu pour conséquence, entre autres, de reconnaître qu’il faudrait 400 000€ pour remettre en état le centre de loisirs élémentaire du Chêne. Nous constatons, comme beaucoup d’entre vous que les centres de la ville sont à bout de souffle (Accueil de loisirs « Le Chêne » et « Le Soleil »).
  • Réduire les frais de personnel : La conséquence de tout cela est la diminution du nombre de personnes qui travaillent dans ces accueils de loisirs pour réduire encore davantage les frais de personnel, ce qui ne permet plus d’assurer correctement ce service public essentiel.
Centre de loisirs du Chêne
Le Centre de loisirs du Chêne sacrifié !

Cette année est une année charnière. L’accueil de loisirs du Chêne va être (ou est déjà vendu) ce qui fait disparaître 100 places pour les élémentaires! Dans le même temps de nombreux vacataires et titulaires ont donné leur démission ces derniers mois du fait d ‘une absence de perspectives, d’une gestion du personnel catastrophique, du manque de moyens pour offrir aux enfants des activités attractives. Le résultat est que cet été, par manque de personnel, la commune est dans l’incapacité d’offrir suffisamment de places pour répondre à la demande. De fait, elle organise la pénurie et les parents avec leurs enfants en font les frais.

Dalle du centre périscolaire en construction : où sont les 7000m2 de l'ancien centre ?
Dalle du centre périscolaire en construction :
où sont les 7000m2 de l’ancien centre ?

Une vente de plus : fin de la démonstration !

Le dernier acte est effectivement la destruction d’un équipement jugé inutile :

  • Réduire les équipements : la méthode est rodée. Elle a été utilisée et a détruit le service public en direction des jeunes. La diminution progressive des moyens a entraîné la diminution de la demande et de l’offre. En 2013, cela avait abouti à la fermeture du Pôle Animation Jeunes qui était situé à côté de la maison de quartier des Quincarnelles et à la vente de la ferme de Violette au profit d’un projet immobilier, entraînant le regroupement de ce qu’il restait d’activités pour la jeunesse avenue de la République (l’Élan et le Tremplin). Dans le cas du centre du Chêne, c’est le dernier acte d’un démantèlement annoncé et la destruction programmée d’un équipement public.
  • Communiquer : la majorité utilise alors des stratégies de communication pour faire croire aux vertus de tels projets. Rien de plus simple : Il suffit de construire un préfabriqué dans l’enceinte de l’école du Chêne et de faire croire que ce dernier va remplacer la structure démantelée. Et le maire d’assurer avec aplomb, lors de plusieurs conseils municipaux en réponse aux questions posées par les élus du groupe « Agissons pour Combs », que le nombre de place sera largement suffisant. Nous ne sommes pas certains que cela puisse convaincre les familles en attente de places cet été et dans les mois à venir !
Préfabriqué du centre périscolaire en construction : une image virtuelle...bien vendu
Préfabriqué du centre périscolaire en construction : une image virtuelle…bien vendue ?

Ainsi, la majorité municipale, unie derrière son maire, pratique-t-elle une politique de réduction des dépenses de fonctionnement en réduisant les services publics. Tout cela pour préserver le postulat qu’elle a approuvé lors du vote du budget : « nous n’augmenterons toujours pas les impôts ».

Elle sacrifie ainsi le patrimoine communal et ses équipements publics dédiés aux familles et aux enfants ! Quelle sera la prochaine victime de cette politique ? Quel équipement sera sacrifié ? Il est urgent de se fédérer et d’agir pour lutter contre de telle méthode.

En action Combs champ

Football citoyen : Combs champ se révèle

Depuis le 9 juin, une initiative originale se déroule dans notre commune sous la houlette de jeunes passionnés. De quoi s’agit-il ?

Des initiatives au service de tous

À l’heure où les valeurs du foot semblent de plus en plus tournées vers l’argent et des budgets astronomiques, l’initiative de quelques jeunes de notre commune tranche avec l’image que nous donne ce sport depuis de nombreuses années. Et pourtant les combs-la-villais n’en sont pas à leur coup d’essai.

Pendant plusieurs années et dès 2008, un championnat de jeunes a eu lieu sur notre commune au service d’une cause humanitaire. Point d’orgue de cette initiative citoyenne en 2017, la « coupe du monde de l’humanité » initiée par l’association « LA COPA ». Les deux collèges de notre commune avaient participé à ce tournoi national de football pour les jeunes. Les participants devaient mettre en œuvre des actions communes et citoyennes. Le tournoi départemental s’était tenu au Stade Alain Mimoun.

Avant le match du jour : jeunes joueurs en action
Avant le match du jour : jeunes joueurs en action

Ce type d’action ne fait pas le buzz et reste trop souvent discret, aussi bien à Combs que dans d’autres communes qui accueillent de telles initiatives. Ce fut le cas par exemple à Ivry-sur-Seine en 2016 avec la création d‘un championnat entre migrants, franciliens et personnes en quête de réinsertion sociale.

D’une tout autre nature, le championnat qui a débuté le 9 juin dans notre commune est une initiative positive qui a pour ambition première de permettre à des passionnés de football de pratiquer pour le plaisir et dans la convivialité. Cela rend ses lettres de noblesse au foot comme un sport populaire. Sa deuxième édition est en cours jusqu’au 11 juillet.

Deux éditions et une nouvelle association

Ce championnat répondait à une nécessité toute simple, née du constat que plus rien n’était possible durant le premier confinement alors que l’envie de partager était là, chevillée au corps. L’idée première était dès le déconfinement de permettre à des jeunes de jouer sur le City stade des Quincarnelles. En 2020, une centaine de jeunes avait répondu à l’appel lancé sur les réseaux sociaux. La condition à respecter : habiter à Combs, y avoir habité, ou avoir joué au club de foot de Combs-la-Ville (C.A.C.V).

Pour la deuxième édition, les matchs se déroulent au City stade Allende. La promotion a été une nouvelle fois assurée sur les réseaux sociaux. Les parties sont diffusées en direct. Des reportages et des interviews y sont également proposés.

Un article de « La République de Seine-et-Marne relate les propos des organisateurs quelques jours avant le début du tournoi : « « Pour choisir les équipes, on a décidé d’organiser des barrages, avec les deux derniers du premier championnat, et huit équipes qui voulaient s’inscrire. On a désormais nos 10 équipes …il y aura aussi la Youth League, pour les jeunes de moins de 17 ans, avec une formule un peu différente qui se jouera sur 4 week-ends, avec deux poules de 4 et des phases finales. Et on songe aussi à un tournoi féminin pour l’année prochaine… »

Le match va commencer...
Le match va commencer…

Difficile encore cette année de regrouper suffisamment de participantes. Des équipes mixtes ne sont pas interdites, tout au contraire. L’important c’est que tous puissent participer, membre ou non d’un club, simple passionné ou pratiquant averti. Et cela est bien le cas pour ce championnat.

Nos échanges très conviviaux avec plusieurs organisateurs comme Béni, Rudy, Burs et Clanyck, nous ont permis de mieux comprendre leurs implication et le travail réalisé pour mener à bien ce nouveau challenge. Nous avons assisté vendredi dernier au match opposant Leipzig à Atalanta, chaque équipe prenant le nom d’un célèbre club de football.

Atalanta contre Leipzig
Atalanta contre Leipzig

Une pratique du sport populaire

Nul besoin de justifier ce type de championnat en lui ajoutant une mission d’entraide ou de soutien à une cause. S’organiser entre jeunes d’une manière démocratique, faire participer des habitants ou d’anciens habitants de Combs, créer une association pour cadrer l’évènement, sont des actes citoyens qui contribuent à créer du lien social. Le sport pour tous est gagnant. Cela justifie l’existence de ce championnat qui permet à des joueurs d’âge bien différents de pratiquer ensemble. Ce type de sport pour tous est pour nous gage de vitalité et d’un vivre ensemble renouvelé.

Les questions qui se posent sont relatives à la pérennisation d’une telle action, aux aides à apporter afin que ce type de championnat conserve sa fraicheur, loin des enjeux du sport compétitif.

City stade Allende : les 19/23 ans en match
City stade Allende : les 19/23 ans en match

Dans de nombreuses villes et en tout premier lieu dans certaines communes de notre agglomération, des budgets participatifs existent et permettent de faciliter ce type d’action. Les conseils de quartiers peuvent alors jouer un rôle de soutien lorsqu’ils fonctionnent et ont la mission légitime à soutenir des actions citoyennes. Ce qui n’est toujours pas le cas dans notre commune.

C’est aux organisateurs de ce type d’action de définir leurs objectifs et de déterminer leurs besoins réels en faisant attention de ne pas laisser enfermer leur projet dans une forme de dépendance aux aides apportées et aux subventions qui aliènent.

Mais ce type de championnat pose plusieurs questions. La première concerne le lieu où il se déroule afin de réduire le plus possible les nuisances aux riverains. Cela suppose que les citys stade soient localisés dans des zones adaptées. La seconde question est relative à la mise à disposition de moyens d’encadrements et de contrôle afin que la sécurité soit assurée et que les horaires soient respectés dans le cadre d’une convention d’utilisation avec les municipalités.

Notre association soutient l’idée d’un championnat citoyen. Pour la troisième édition à venir, des améliorations pourront être apportées à cette initiative afin de la pérenniser dans le respect de tous et de toutes.

Nous vous invitons à rejoindre le City stade, tous les jours de 18h30 à 20h30 afin de soutenir les équipes et cette jeune association. Mais n’oubliez pas de respecter le droit des riverains de pouvoir se reposer. Allez assister à la finale qui aura lieu le 11 juillet. N’hésitez pas à vous connecter pour suivre les interviews et les matchs sur Snapchat., Instagram, YouTube ou encore sur Facebook (combs champ).

herbes folles dans le cimetière

Plaintes et interrogations sur la gestion du cimetière

Durant plusieurs semaines, nous avons été alertés et contactés au sujet de l’état catastrophique du cimetière. Nos informations sur une gestion qui interroge.

Invasion « d’herbes folles » et de ronces

Pendant de nombreux mois le cimetière de notre commune n’a pas été entretenu malgré les demandes répétées des usagers. Les herbes, les ronces ont peu à peu envahi allées et tombes. Cette situation éprouvante pour les familles a rendu difficile la circulation à l’intérieur du cimetière.

Les herbes folles se répandent entre les tombes
Les herbes folles se répandent entre les tombes

De nombreux combs-la-villais nous ont demandés d’intervenir. Nous nous sommes rendus sur place et nous avons constaté : des tombes envahies par des « herbes folles », des allées de moins en moins entretenues, des zones entières laissées à l’abandon.

État après plusieurs mois d'abandon
État après plusieurs mois d’abandon

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont adressé une question au maire à ce sujet pour le conseil municipal du 14 juin.

Près des maçonneries, les herbes s'enracinent
Près des maçonneries, les herbes s’enracinent

Après plusieurs mois de laisser aller, la majorité municipale a enfin réagi et a envoyé plusieurs employés communaux. Ils ont œuvré durant plusieurs jours la semaine dernière afin de procéder à une remise en état de ce lieu de recueillement. C’est dire combien ce site essentiel dans une commune avait été oublié par ceux qui gouvernent cette ville.

Gros doutes sur les explications du maire

Pourquoi et comment une telle situation est-elle possible ? Le maire a répondu en conseil municipal que tout cela était dû :

  • Au COVID (nombreux arrêts maladie des personnels du service d’espace vert)
  • Aux conditions climatiques de ce printemps
Cimetière de Brie
Cimetière de Brie

Ces explications ne nous ont pas convaincus. Dans les villes voisines les cimetières n’ont pas connu une telle situation et ont bénéficié d’un entretien bien plus soigné. Nul besoin d’en rajouter, les photos parlent d’elles-mêmes. Aurions-nous un micro climat et eu un « cluster » à Combs-la-Ville ? Sans exiger un entretien au « cordeau », une autre gestion est possible.

Cimetière de Lieusaint
Cimetière de Lieusaint

Dans notre commune, une grande partie des tâches d’entretien des espaces verts est assurée par des entreprises privées d’espace vert et en particulier pour les tontes. La commune ne conserve que certaines tâches (entretien du parc Chaussy par exemple). La ville aurait donc pu mandater sa sous-traitance pour assurer un entretien minimum. Par délégation, le maire peut engager ce type de frais. Alors pourquoi ne pas l’avoir fait ?

Cimetière de Moissy
Cimetière de Moissy

Des raisons inavouables

Le cimetière a été géré, depuis toujours, par un employé municipal (entretien et surveillance). Il est parti voici quelques mois à la retraite et n’a pas été remplacé. La gestion du cimetière en a subi les conséquences.

La raison principale est la recherche d’économie :

  • Réduction drastique du budget de fonctionnement.
  • Diminution du nombre de postes de titulaires
  • Retard des embauches pour remplacer les postes vacants.
Jolis coquelicots...
Jolis coquelicots…

Le maire a précisé le 14 juin que ce serait désormais le service d’espace vert qui en assurerait l’entretien. Cette décision est contestable. Il n’y aura plus personne pour un entretien précis et constant et pour assurer la surveillance alors que le vandalisme devient un problème dans de nombreux cimetières.

Des budgets de fonctionnement rognés

Il n’y a donc pas de budget pour assurer l’entretien du cimetière ou remplacer le gardien qui est parti.

Et des craintes sur la gestion de demain …

Faute de budget, l’entretien du cimetière n’a donc pas été une priorité ! Or l’interdiction progressive d’utiliser des produits phytosanitaires par les communes oblige à revoir la gestion de notre cimetière, nos espaces verts et nos rues. Les municipalités doivent s’adapter (moyens humains et techniques supplémentaires pour maitriser les mauvaises herbes). Or nous allons dans le sens contraire : moins de moyens et des interventions de plus en plus distantes et rares.

Invasion sur l'enrobé rue Sermonoise
Invasion sur l’enrobé : rue Sermonoise

Nous pouvons en faire le constat dans nos rues où la situation est préoccupante, faute d’une gestion suffisante. Il n’est pas possible de laisser cette gestion aux riverains, cela ne marche pas. Il faut donc que cela soit assuré en tant que service public.

Résultat de la gestion actuelle : les « herbes folles » gagnent les enrobés en limite de murs ou de bordure de trottoir. Les enrobés sont abimés par les racines. Le coût financier et écologique sera alors important à terme.

Destruction progressive de l'enrobé
Destruction progressive de l’enrobé

Dans notre cimetière, le manque d’entretien va aboutir aux mêmes résultats que dans nos rues. Les maçonneries des tombes vont être progressivement endommagées par les racines. Ce seront les familles qui en feront les frais !


Ouverture du chantier à l'école du Chêne

Une grande cabane à l’école du Chêne !

Cliquez-ici si vous souhaitez la version longue et détaillée de l’article

Depuis plusieurs mois nous demandons au maire d’avoir accès au plan du projet de construction du nouvel accueil du Chêne. C’est chose faite. Analysons tout cela ensemble.

Histoire d’un projet avorté et modifié

En 2016, le maire présentait en novembre une délibération (n°10) dans le cadre des demandes de subventions au conseil départemental pour le programme de travaux 2016-2020. La deuxième priorité était l’agrandissement du centre de loisirs du Chêne dont la réalisation prévue pour 2017 a avorté faute de moyens financiers (Centre nautique ruineux).

Centre de loisirs du Chêne
Centre de loisirs du Chêne

La troisième priorité était la création de nouvelles classes (4 ou 5) et la création d’un nouvel accueil de loisirs pour 2018, sans chiffrage ni véritable programme défini.

Ce projet reste dans les cartons jusqu’en 2020 : abandon et vente scandaleuse du centre de loisirs élémentaire du Chêne et nouveau projet :

  • Utilisation des locaux rénovés de l’école élémentaire le Chêne pour créer un accueil périscolaire des élémentaires.
  • Construction d’une nouvelle structure d’environ 200 m² pour l’accueil des maternelles dans l’enceinte de l’école du Chêne. (485 000 € HT).

Lecture du plan et coupes de l’accueil

De par son implantation, ce centre sera dans un recoin, entre le cheminement et les autres bâtiments du groupe scolaire à l’arrière du bâtiment principal.

PLAN DE MASSE : implantation du centre
PLAN DE MASSE : implantation du centre

Le projet est de plein pied. Il offre une surface utile réduite (190m2). A l’intérieur de cet espace, sera créé un accueil (16m2), un bureau (11m2), un espace dit de « temps calme » (11.5m2), des sanitaires (12.5m2), un local ménage (3.5m2), un atelier et son annexe de 35m2 et enfin une salle d’activités de 99m2.

PLAN du projet
Plan du projet : répartition des salles

L’aspect global de ce bâtiment tranchera avec l’existant. En effet, il, sera recouvert d’un bardage bois. Des poteaux en bois soutiendront la couverture métallique avec isolation (type zinc) donnant l’aspect d’un toit très plat. Cette structure architecturale très légère repose sur les poteaux en bois. Les murs ne seront donc constitués que d’une double couche d’isolation thermique en laine de bois et en laine de roche.

COUPE-1
Élévation EST

Les problèmes de cette implantation sont nombreux. Alors que le centre est censé recevoir des enfants de maternelle, il n’y a pas de jardin, d’espace vert. La cour de récréation se trouve de l’autre côté, derrière le bâtiment principal du groupe scolaire.  Où placer des jeux pour enfants ?

COUPE-2
Élévation SUD

Ce type de structure peu coûteuse est très vite monté comme le serait une structure dite préfabriquée, mais permettant tout de même une isolation thermique importante. Les travaux commencés dès le début du mois de juin peuvent être terminés si tout va bien pour la rentrée scolaire de septembre.

L’un des bâtiments du service jeunesse vous donnera une idée de l’aspect du futur bâtiment, prototype bas de gamme pour nos futurs équipements municipaux.

Bâtiment du service jeunesse, similaire à celui prévu pour le centre du Chêne
Bâtiment du service jeunesse, similaire à celui prévu
pour le centre du Chêne

Détourner l’attention et faire croire !

Pour vendre rapidement le centre de loisirs élémentaire du chêne, il fallait pouvoir libérer la structure et le terrain à céder. La construction d’une structure vite construite restait la solution la plus évidente. Quitte à ne pas s’intégrer dans l’ensemble architectural du groupe scolaire, déjà fort hétéroclite.

Mise en place du chantier à l'école du chêne
Mise en place du chantier
à l’école du chêne

Ce projet est triplement contestable :

  • Il sacrifie un équipement public existant (le centre de loisirs du Chêne) et un terrain demain introuvable dans notre commune.
  • Il ne répond pas aux besoins des enfants et des familles.
  • La jauge et le compte n’y sont pas. Un centre de 100 places pour les élémentaires est remplacé par un centre de 45 places pour les maternelles. Cela alors que la population augmente et en particulier le nombre de famille avec enfants (nouvelles constructions).
Mise en place du chantier
Mise en place du chantier

Ce projet à minima a pour mission de faire oublier la vente d’un centre de loisirs historique pour les combs-la-villais. Mais cela vous le savez déjà !



Une grande cabane à l’école du Chêne !

(Article version longue)

Depuis plusieurs mois nous demandons au maire d’avoir accès au plan du projet de construction du nouvel accueil du Chêne. C’est chose faite. Analysons tout cela ensemble.

Histoire d’un projet avorté et modifié

En novembre 2016, le maire présentait en conseil municipal les demandes de subventions au conseil départemental pour le programme de travaux 2016-2020 (délibération n°10). Quatre priorités étaient définies à cette époque. La première priorité concernait la réalisation du centre nautique.

La deuxième priorité correspondait à l’agrandissement du centre de loisirs Le Chêne. La somme des travaux projetée pour le centre de loisirs était de 750000€ HT. L’étude très avancée était en phase d’avant-projet définitif, phase qui précède celle du projet avec les plans d’exécution. Un projet dont la réalisation était prévue pour 2017. Un projet avorté faute de moyens financiers (Centre nautique ruineux) !

Centre de loisirs du Chêne
Centre de loisirs du Chêne

La troisième priorité était l’extension d’un groupe scolaire et la création d’un nouvel accueil de loisirs. Le programme était en cours de chiffrage. L’intitulé même du projet était très imprécis. Où devaient se réaliser ces créations de 4/5 classes et ce nouvel accueil de loisirs ? Quelle classe d’âge était concernée ? La réalisation de cette troisième priorité était prévue pour 2018. Curieuse demande au conseil général sans chiffrage ni véritable programme défini.

Liste des projets présentés au département 2016-2020
Liste des projets présentés au département 2016-2020
Tableau de la délibération n°10 de novembre 2016

Fin 2020/ début de l’année 2021, les choses se précisent :

  • Abandon de la deuxième priorité (agrandissement du centre de loisirs élémentaire du Chêne), vente de ce même centre pour remplir les caisses de la commune.
  • Modification du troisième projet : Utilisation des locaux rénovés de l’école élémentaire le Chêne pour créer un accueil périscolaire des élémentaires. Il ne s’agit plus de créer des salles de classes supplémentaires (Rapport d’orientation budgétaire de janvier 2021). Cela réduira la capacité d’accueil de nouveaux élèves dans cette école alors que se construisent plusieurs projets immobiliers (rue du Chêne, route de Brie/rue du Breuil = 150 logements). Cela est-il bien cohérent ?
  • Construction d’une nouvelle structure d’environ 200 m² pour l’accueil des maternelles dans l’enceinte de l’école du Chêne. (485 000 € HT). Son coût correspond au montant qui serait nécessaire pour la rénovation du centre de loisirs élémentaire du Chêne. « Une aide de la CAF à hauteur de 50 % est envisageable sous la forme d’une subvention à hauteur d’1/3 et d’un prêt à taux 0 % pour les 2/3 tiers restant dans la limite de 200 000 € au total » (Orientations budgétaires p.23).

Analyse critique de ce projet

Ce nouveau centre sera placé à l’arrière du bâtiment de l’école élémentaire du Chêne, sur l’espace vert du groupe scolaire donnant sur l’allée reliant la rue du Chêne à la rue de l’abreuvoir. De par son implantation, ce centre sera dans un recoin entre le cheminement et les autres bâtiments du groupe scolaire.

PLAN DE MASSE : implantation du centre
PLAN DE MASSE : implantation du centre

L’abri vélo existant actuellement sera déplacé mais nous ne savons pas où il pourra être réimplanté, sauf en utilisant les espaces disponibles devant le groupe scolaire.

Le projet est de plein pied. Il offre une surface utile assez réduite d’environ 190m2. A l’intérieur de cet espace, sera créé un accueil (16m2), un bureau (11m2), un espace dit de « temps calme » (11.5m2), des sanitaires (12.5m2), un local ménage (3.5m2), un atelier et son annexe de 35m2 et enfin une salle d’activités de 99m2. Cette superficie par rapport aux normes en vigueur permet d’accueillir seulement 45 personnes.

PLAN du projet
Plan du projet : répartition des salles

L’aspect global de ce bâtiment tranchera avec l’existant. En effet, il, sera recouvert d’un bardage bois en mélèze (bois réputé imputrescible) selon une pose verticale à claire-voie. Des poteaux en bois soutiendront la couverture métallique avec isolation (type zinc) permettant une très faible pente (5%) et donnant l’aspect d’un toit très plat. Cette structure architecturale très légère repose sur les poteaux en bois. Les murs ne seront donc constitués que d’une double couche d’isolation thermique en laine de bois et en laine de roche (31cm d’épaisseur), prises entre le bardage et le B.A 13 enduit et peint.

COUPE-1
Élévation Est
COUPE-2
Élévation Sud

Ce type de structure est très vite monté comme le serait une structure dite préfabriquée, assez peu coûteuse mais permettant tout de même une isolation thermique importante et répondant aux normes en vigueur. Les travaux commencés dès le début du mois de juin peuvent être terminés si tout va bien pour la rentrée scolaire de septembre.

Il y a quelques années, le maire a déjà donné son aval à ce type d’architecture en construisant dans l’espace du service jeunesse, au 1 rue de la République, un bâtiment de ce type. Cela vous donnera une idée de l’aspect futur du centre d’accueil et de loisirs maternelle. Aurait-il servi de prototype bas de gamme pour nos futurs équipements municipaux ?

BIJ
Bâtiment du Tremplin (15-17 ans) à gauche de l’image

Analyse critique de ce projet

Pour permettre à la majorité municipale de vendre rapidement le centre de loisirs élémentaire du chêne, il fallait être en mesure de libérer la structure et le terrain à céder. La construction d’une structure vite construite restait la solution la plus évidente. Quitte à ne pas s’intégrer dans l’ensemble architectural du groupe scolaire, déjà fort hétéroclite. Mais n’est-ce pas la règle à Combs-la-Ville ?

Bâtiment du service jeunesse, similaire à celui prévu pour le centre du Chêne
Bâtiment du service jeunesse, similaire à celui prévu
pour le centre du Chêne

L’intégration de ce nouveau bâtiment pose également un problème de taille. Il est censé recevoir des enfants de maternelle. A la différence du centre du Chêne actuel qui offre 7000m2 de terrain pour s’amuser dans un espace verdoyant. Il n’y a pas de jardin, d’espace vert. La cour de récréation se trouve de l’autre côté, derrière le bâtiment principal du groupe scolaire. Et où placer des jeux pour enfants ? Sur le plan cela parait bien compliqué. La place manque !

Allée bordant le futur centre
Allée bordant le futur centre

Un non-sens total qui devrait par principe faire oublier un tel projet. Sauf à intégrer le terrain qui est devant ce nouveau bâtiment et qui est séparé par le cheminement piéton. Cela voudrait dire alors que non seulement nous allons sacrifier près de 8000m2 à un nouveau projet immobilier (maison de retraite supplémentaire) mais aussi une nouvelle parcelle de la trame verte. Cela après la destruction de 1.5 hectares qui ont été vendus pour laisser place à de nouveaux immeubles. Cela parait peu probable et ne résout donc pas les défauts d’un tel projet.

Tout cela montre que ce projet financé pour moitié par la CAF n’est pas des plus réfléchis et des plus pertinents.

Détourner l’attention et faire croire !

Ce projet est donc triplement contestable :

  • Premièrement parce qu’il sacrifie à la fois un équipement public existant (le centre de loisirs du Chêne) et un terrain demain introuvable dans notre commune pour assurer à l’avenir des services publics de qualité.
  • Deuxièmement parce qu’il ne répond pas aux besoins des enfants. Le centre de loisirs du Chêne y répondait parfaitement et pouvait avec la somme dépensée être entièrement rénové et mis aux normes thermiques et énergétiques.
  • Enfin troisièmement, la jauge et le compte n’y sont pas. Un centre de 100 places pour les élémentaires est remplacé par un centre de 45 places pour les maternelles. Et selon l’aveu même de la majorité, cela n’apportera que 15 places de plus pour les maternelles : « pour l’accueil des maternelles qui permettrait de par sa surface une augmentation de la capacité d’accueil des enfants passant ainsi de 30 à 45 enfants accueillis » (Rapport d’orientation budgétaire 2021).

En effet, la population augmente et en particulier le nombre de famille avec enfants. La population rajeunit et le nombre d’enfants susceptibles d’être des usagers des centres d’accueils et de centres de loisirs va augmenter avec les nouvelles constructions. L’argument qui consiste à dire que cela permet de s’adapter aux nombres d’enfants selon les classes d’âges n’est pas non plus recevable. Les enfants de maternelles deviendront des usagers des centres élémentaires.

Mise en place du chantier à l'école du chêne
Mise en place du chantier
à l’école du chêne

Nous avions déjà expliqué notre opposition de principe sur le sacrifice d’un des deux centres de loisirs élémentaire. La lecture du projet que nous vous avons présenté ne nous rassure pas davantage. Nous comprenons le refus de la majorité d’associer les parents, les associations, les élus d’opposition à un tel projet qui ne répond pas aux besoins réels.

Mise en place du chantier
Mise en place du chantier

Ce projet à minima a aussi pour mission de faire oublier la vente d’un centre de loisirs historique pour les combs-la-villais. Nombreux sont ceux qui se souviennent des journées passées en son sein, pleines de joie et de jeux, dans un espace adapté et arboré, abritant toujours le vieux chêne qui lui a donné son nom. Détourner l’attention en communiquant sur le fait que la majorité municipale investit pour les enfants alors qu’elle fait le contraire. Faire croire est malheureusement toujours le mot d’ordre de la majorité et cela au dépend de l’intérêt général. Nous sommes pour l’adoption d’une solution plus raisonnable et qui garantit la conservation de notre patrimoine. Mais cela vous le savez déjà !

Plaque-elan

Pour nos jeunes : sortir de l’impasse !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 2

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La semaine dernière, nous avions évoqué les tarifs de l’Élan et du Tremplin et la baisse du budget alloué à leurs activités. Ces tarifs n’expliquent pas à eux seuls la faible fréquentation. Suite de l’enquête et propositions pour nos jeunes.

Miroir de la fréquentation, peu de personnel titulaire

Les tarifs élevés et la baisse budgétaire ne peuvent expliquer à eux seuls la désaffection si forte de ce type de structure.

En 2020, les frais de personnel ont été de 228045€. Les encadrants permanents sont réduits à 4 animateurs et un directeur (formation minimum). Un poste de directeur et un poste d’animateur sont vacants. La faible fréquentation de l’Élan et du Tremplin entraine-t-elle une diminution du personnel ? En 2021, les prévisions de cotisations des usagers  inscrites au budget sont ridicules et n’indiquent pas la fréquentation réelle (30 adhérents prévus pour Tremplin et 120 pour Élan).

Faible activité des structures jeunesse
Faible activité des structures jeunesse hors période
de vacances scolaires

Enfin, le turn-over des personnels sur l’ensemble des accueils fragilise les capacités d’accueil et la mise en œuvre de projets pédagogiques.

Des missions et activités inadaptées

Le projet pédagogique de l’Élan et du Tremplin est construit en dehors de tout constat et de diagnostic de territoire. Il reste conventionnel avec des objectifs éducatifs très consensuels. Les critères d’évaluation reflètent la pauvreté du document et une absence d’ambition pour la Jeunesse faute de moyens humains et financiers.

Extrait p.13 du projet pédagogique :
Élan budget primitif 2021

Faute de moyens financiers, l’Élan par exemple assure seulement des activités de base peu attractives durant l’année (Hors vacances scolaires). En 2021, pour les vacances de Noël, d’hiver et de printemps, le budget prévu est de 600€ par période dont 160€ de repas et seulement 50€ pour les activités. Impensable pour une ville qui a plus de 1500 jeunes de 11-15 ans. Avec ce budget, ils sont juste « gardés ».

Il suffit de lire la page 5 du journal « Rencontre » d’avril 2021 pour comprendre la faible attractivité de certains ateliers.

Rencontre avril 2021 p.5
Rencontre, avril 2021, p.5

Un regard négatif sur la jeunesse

Bilan : des moyens financiers qui s’amenuisent année après année depuis plus de 10 ans, un encadrement moins formé et en sous-effectif, des activités qui ne sont pas en adéquation avec l’évolution des attentes de la jeunesse.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.3

Le règlement intérieur de ces structures montre le regard porté sur la jeunesse. Pas de place pour les droits et les devoirs du jeune, le texte est principalement centré sur ce qui est répréhensible (liste des interdictions). Pas de règles données qui définissent le bien vivre collectif pour un respect mutuel entre les jeunes et l’encadrement. Ce règlement ne peut pas répondre aux problématiques actuelles et apparait comme répressif plutôt que pédagogique et éducatif.

Pour une approche différente : propositions

Les activités qui attiraient les jeunes il y a dix ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Ils préfèrent aller par leur propre moyen au cinéma, au bowling ou jouer à des jeux vidéo en ligne entre copains. Ce qui est proposé le plus souvent ne se distingue en rien de ce qu’ils ont la capacité de faire le plus souvent par eux-mêmes.

Il faut donc :

  • Réévaluer les projets avec tous les acteurs sous la forme d’assises de la jeunesse afin de définir les moyens et les actions à mettre en œuvre dans le cadre d’un plan pluriannuel
  • Adapter les moyens financiers pour étoffer et améliorer l’encadrement. Mise en place par exemple d’un système de « chèque jeune » qui faciliterait l’accès pour tous aux activités proposées.
  • Revisiter et proposer des séjours
  • Renforcer les missions et le budget de prévention dans notre commune pour améliorer le vivre ensemble


Pour nos jeunes : sortir de l’impasse !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 2

(article version longue)

La semaine dernière, nous avions évoqué les tarifs de l’Élan et du Tremplin et la baisse du budget alloué à leurs activités. Ces tarifs n’expliquent pas à eux seuls la faible fréquentation. Suite de l’enquête et propositions pour nos jeunes.

Miroir de la fréquentation : peu de personnel titulaire

Les tarifs élevés et la baisse budgétaire ne peuvent expliquer à eux seuls la désaffection si forte de ce type de structure. Nous avons été amenés à nous interroger sur l’encadrement, le niveau de formation, les effectifs et leur gestion. Nous voulions vérifier ce qu’il en était des équipes d’animations.

Les comptes administratifs et l’étude du Grand Livre donnent le budget affecté aux frais de personnel. Pour l’Élan, en 2020 avec les charges, les personnels titulaires ont coûté 62196€ (2 postes d’animateurs + administratifs) et les vacataires 74815€. Le Tremplin 38463€ pour les titulaires (2 postes d’animateurs) et 52571€ pour les vacataires (principalement mobilisés l’été). Soit 137011€ pour les 11-14ans et 91034€ pour les 15-17 ans. La somme totale dépensée en frais de personnel en 2020 est de 228045€. Elle est minorée du fait que certains vacataires n’ont pas été mobilisés pendant la COVID. L’analyse de la part des titulaires montre de fait le faible nombre de postes de permanents et corrobore la faible fréquentation de ces structures durant l’année. La fréquentation augmente durant l’été et les autres vacances scolaires. La masse salariale est donc faible et le nombre d’encadrants permanents réduit à 4 animateurs et un directeur.

En 2005, le Staff de direction était composé de 5 cadres (un cadre supérieur et 4 cadres intermédiaires) qui tous avaient des diplômes supérieurs et professionnels de l’animation et avec au minimum le grade d’animateur territorial. Ce n’est plus le cas. Le responsable de ces structures jeunesses est diplômé d’un BAFD (Le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur d’accueil collectifs de mineurs permet d’encadrer, à titre non professionnel ). Il n’est pas animateur territorial (grade de catégorie B : cadre intermédiaire, apte à l’encadrement d’équipe et à la responsabilité de service). Nous nous retrouvons dans la même situation que pour la police municipale (un agent de catégorie C, « faisant office de »).

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.5

Un autre élément à prendre en compte dans cette analyse est le turnover des personnels sur l’ensemble des accueils. Cela fragilise les capacités d’accueil et le suivi dans la mise en œuvre des projets pédagogiques.

Enfin, la faiblesse en nombre du personnel d’encadrement titulaire ne peut pas améliorer la situation (un poste de directeur et un poste d’animateur sont toujours vacants). Ce manque peut aussi expliquer la faiblesse de la fréquentation. En 2021, les cotisations prévues dans le budget primitif voté en février se limitent à 30 adhérents pour le Tremplin et 120 pour l’Élan. Cette projection prend compte de la situation des années antérieures. Elle ne signifie pas que ces adhérents fréquentent régulièrement les structures, tout au contraire. Il faut également reporter ce chiffre de 150 adhérents à celui des 3000 jeunes de 11-19 ans vivant sur notre commune (5%). La fréquentation est donc infime et quasi nulle hors des périodes de vacances scolaires.

Des missions et activités inadaptées

Nous avons sollicité auprès du maire la transmission du projet éducatif territorial et le projet pédagogique afin d’appréhender les activités proposées aux jeunes. Près de deux mois pour les obtenir ! A croire que les documents ne sont pas dématérialisés dans notre commune. Tout d’abord le projet éducatif territorial date de 2017 et concerne les années 2017-2020. Il n’a donc pas été encore réactualisé ou ne nous a pas été communiqué. En ce qui concerne le projet pédagogique, celui fourni date de 2020 pour cette année scolaire 2020-2021.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.7

Le projet pédagogique d’Élan et du Tremplin est construit en dehors de tout constat et de diagnostic de territoire. Il reste conventionnel et utilise une terminologie et des objectifs éducatifs très consensuels. Les critères d’évaluation traduisent la pauvreté du document et une absence d’ambition pour la Jeunesse. Aucune fiche d’activités ne nous a été communiquée.

Extrait p.13 du projet pédagogique :
Élan budget primitif 2021

En effet, le budget hors période scolaire est inexistant pour l’Élan. Cette structure assure seulement des activités de base durant l’année, les jours de la semaine et en particulier le mercredi. Il n’y a donc pas ou peu d’activités payantes, pas de sorties, pas d’attractivité et cela faute de moyens financiers. Durant les périodes de vacances scolaires en dehors de l’été (Noël, hiver, printemps), le budget prévu en 2021est de 600€ dont 160€ de repas et seulement 50€ pour les activités. Impensable pour une ville qui a plus de 1500 jeunes de 11-15 ans.

Faible activité des structures jeunesse
Faible activité des structures jeunesse hors période
de vacances scolaires

Là encore, cela explique bien la faiblesse de la fréquentation de ces structures qui ne sont pas en capacité de proposer des activités attrayantes. Il suffit de lire la page 5 du journal « Rencontre » d’avril 2021 pour le comprendre. Atelier création d’une boîte mail pour des jeunes qui apprennent à le faire au collège (Technologie) et qui savent manier les outils mieux que nous. La réalisation des projets se fait sans consultation préalable de l’équipe d’animation. Le manque de concertation et de transparence avait déjà été un problème soulevé par les animateurs pour les centres de loisirs.

Rencontre avril 2021 p.5
Rencontre, avril 2021, p.5

Preuve supplémentaire, il est fait mention à la page 25 du projet pédagogique que : « Les périodes de vacances sont évaluées par l’ensemble des animateurs tant sur le plan organisationnel que pédagogique ». Pourquoi les autres périodes ne sont-elles pas évaluées ? La réponse est simple, les jeunes sont simplement occupés ! Il n’y a pas d’adéquation entre l’offre et la demande des jeunes. Les jeunes ont-ils été tout simplement consultés comme dans d’autres communes ?

De fait, et en particulier pour le Tremplin, nous pouvons nous interroger sur l’absence dans les documents fournis de projets portés dans le cadre de la politique de la ville ou avec des organismes internationaux comme l’Union Européennes (dans le cadre de jumelage, il existe des possibilités de séjours à l’étranger, avec des financements européens).

Un regard négatif sur la jeunesse

Des moyens financiers qui fondent année après année depuis plus de 10 ans, un encadrement moins formé et moins nombreux, des activités qui ne sont pas en adéquation avec l’évolution de la jeunesse, de ses besoins, de ses attentes ! A cela s’ajoute un regard sur la jeunesse qui semble assez négatif.

En effet, lors du conseil municipal d’avril dernier a été voté le règlement intérieur (délibération n°8) de ces structures (L’Élan et le Tremplin). A sa lecture, nous avons été surpris par la tonalité globale de ce document. Dans un document de ce type, il devrait y avoir inscrit, en premier lieu, les droits et les devoirs du jeune qui s’engage avec les adultes à en respecter les fondements. Rien de tel !

Le texte est principalement centré sur ce qui est répréhensible avec une description des interdictions. Il n’est pas fait état de distinction entre les 11-14 ans et les 15-17 ans.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.3

La Nature des sanctions mériterait plus de clarté ainsi que la procédure dans le déroulement de la mise en œuvre des sanctions. La clarté dans les procédures appliquées est fondamentale car elle doit permettre d’encadrer les modalités de décisions et éviter tout risque de recours à l’arbitraire. Par exemple, si un fait est attesté par un animateur, quelle procédure doit-il appliquer ? A qui et comment doit-il en référer et qui par la suite va procéder à une graduation des faits et de la sanction appropriée ? Rien dans ce document.

Ainsi, il n’y a pas de règles données qui peuvent définir le bien vivre collectif, et notamment un respect mutuel entre les jeunes et l’encadrement. L’exemplarité des adultes est pourtant un atout de la démarche éducative. N’oublions pas que le jeune peut aussi être victime de comportements néfastes, notamment de harcèlement, de discrimination (…). Il n’est fait aucune référence à ce risque bien réel. En d’autres termes, comme le projet pédagogique, ce règlement est très générique et pas assez complet pour répondre aux problématiques actuelles. Il apparait comme un document répressif plutôt que pédagogique et éducatif.

Pour une approche différente : propositions

Nous pensons que l’approche éducative de prévention pour les jeunes passe par un travail de fond et des moyens financiers. La priorité doit être donnée à la jeunesse, aussi bien pour les centres de loisirs des enfants que pour les adolescents de l’Élan et du Tremplin.

L’écoute des jeunes est fondamentale. Nous l’avons tous constaté. Les activités qui attiraient les jeunes il y a dix ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Ils préfèrent aller par leur propre moyen au cinéma, au bowling ou jouer à des jeux vidéo en ligne entre copains. Ce qui est proposé le plus souvent ne se distingue en rien de ce qu’ils ont la capacité de faire le plus souvent par eux-mêmes ou en bande avec leurs amis. Les aides financières (Pass culture, Tarifs jeunes) facilitent cette autonomie pour une partie des jeunes qui peuvent en bénéficier. Et cela est à prendre en compte d’autant plus intensément que le contrôle familial est de plus en plus lâche.

La première mesure serait donc de réévaluer les projets et de changer profondément le rôle que doivent jouer ces structures pour la jeunesse. Un travail de concertation avec tous les acteurs (adultes et jeunes) pourrait se réaliser sous la forme d’ateliers de réflexion dans le cadre d’assises de la jeunesse. Celle-ci aurait pour mission de définir les moyens et les actions à mettre en œuvre dans le cadre d’un plan pluriannuel d’objectifs et de missions en prenant en compte les évolutions sociétales et les problématiques de prévention.

La seconde mesure sera alors d’adapter les moyens financiers pour assurer encadrement et activités. Il nous faudra sortir de cette logique du toujours moins qui au final à un coût très important. La commune pourrait également mettre en place un système de « chèque jeune » qui facilite l’accès pour tous aux activités proposées. Les séjours jeunesse devront être de nouveau proposés et revisités.

Le vivre ensemble est mis à mal, les incivilités et la violence se développent dans certains quartiers. Nous l’avons tous constaté, il faut qu’un travail de terrain soit enfin réalisé. Il est donc nécessaire de renforcer les missions et le budget de prévention dans notre commune. La création d’un comité permanent de vigilance sur les questions de prévention de la délinquance devrait associer, en dehors des services publics, la MJC ainsi que le Centre Social. Ils ont pour vocation d’entreprendre des actions en direction des jeunes dans le domaine de la prévention, la santé et l’accès aux loisirs.

Une Jeunesse en pointillé !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 1

Cliquez-ici si vous souhaitez la version longue et détaillée de l’article

Après avoir enquêté sur les cantines, le périscolaire et les centres de loisirs, nous avons cherché à comprendre ce qui est réellement proposé aux jeunes dans notre commune.

Une fréquentation en baisse

Nous avons été alertés par la pauvreté des actions et équipements pour les jeunes. Notre enquête s’est concentrée sur les deux structures d’accueil de loisirs que sont l’Élan (11-14 ans, pré-ados) et Le Tremplin (15-17 ans) du service jeunesse. L’activité principale de l’Élan a lieu les mercredis et samedis après-midi et pendant les vacances scolaires. Le Tremplin offre les mêmes horaires et amplitudes que l’Élan. Les deux accueils sont regroupés dans un espace relativement restreint. L’espace extérieur disponible correspond à une petite cour de récréation de 1000m2.

Service jeunesse
Service jeunesse

Pour comprendre leur fréquentation, nous nous sommes intéressés à l’évolution des recettes perçues par la commune pour les prestations liées à ces structures.

Fonction 422, comptes administratifs 2014/2020

L’effondrement des prestations perçues venant des familles payant les activités de ces deux structures, indique une désaffection de l’Élan et du Tremplin par les jeunes. Lors du conseil municipal du 17 mai 2021, les élus d’ »Agissons pour Combs » ont demandé au maire les chiffres de fréquentation de ces structures. Le maire n’a pas répondu, nous avons donc sollicité une réponse par écrit restée sans suite.

Année 2016 : des chiffres anciens et de faibles fréquentations, pics lors des vacances (projet éducatif territorial 2017-2020)

A la recherche d’explications

La cotisation annuelle est modique (1.50€) et les activités de base sont gratuites au sein de ces structures. Les sorties et les séjours ont un coût très important puisque le reste à charge est très élevé et correspond pour les familles les plus démunies à 50% du prix de revient. Celles qui ont le plus gros quotient n’ont que 15 % de prise en charge.

Décision du maire C 2020 – 196 Annexe p.3

Cette désaffection est à mettre en relation avec le tarif des autres prestations des services publics en direction des familles et des enfants. Nos enquêtes à ce sujet avaient pointé le reste à charge laissé aux familles et le prix excessif par rapport aux communes avoisinantes. Un choix politique revendiqué par le maire et sa majorité.

Des communes avoisinantes ont des tarifs plus attrayants. A Quincy le tarif des sorties durant l’année est compris entre 4 et 7 euros. Moissy-Cramayel a défini plusieurs types d’activités et tarifs. Par exemple pour le Karting qui coute 20€, le coût est de 5€ pour les familles et le transport assuré gratuitement par la ville.

Aucun projet concret pour les jeunes dans le programme de G.Geoffroy. Ils ne sont pas une priorité !

programme p.12
Programme 2020 p.12

Un budget d’activités peau de chagrin

Outre le coût des services, notons la faiblesse budgétaire pour réaliser des activités adaptées à un véritable projet pédagogique et éducatif.

Nous avons consulté le Grand Livre des Comptes 2020. Ce dernier nous a permis de connaitre les sommes engagées (prévues) dans le budget. Le résultat est significatif. En 2020 (avant La COVID), l’Élan avait obtenu pour ses activités 5587€ et le Tremplin 2958€. Ces sommes sont modiques pour une ville de 22000 habitants dont près de 15% se situe dans la tranche d’âge concernée par ces structures. Le maire le 17 mai nous a communiqué des chiffres différents (l’Élan : engagée 13731€, le Tremplin : 12973€). Le grand livre ne nous a donc pas tout dit ?

AnimationPetit équipementRégie Transport
Engagé5587683907
Réalisé32987316211193
Fonction 422 en €, Élan , année 2020

La baisse des dotations pour les jeunes a entrainé la disparition des séjours de plusieurs jours. Jugés trop couteux en frais et personnel, le maire a estimé que cela était superflu.

Cependant, ni la baisse du budget pour les activités, ni le coût pour les familles ne peuvent expliquer à eux seuls une désaffection aussi marquée par les jeunes de ces deux structures. Suite de l’enquête la semaine prochaine !



Une Jeunesse en pointillé !

(article version longue)

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 1

Après avoir enquêté sur les cantines, le périscolaire et les centres de loisirs, nous avons cherché à comprendre ce qui est réellement proposé aux jeunes dans notre commune.

Où, quand, pour qui ?

Pourquoi faire une enquête sur ce sujet ? Comme pour les prix de la restauration scolaire et des autres services municipaux en direction des enfants, un certain nombre de familles nous ont alerté sur la pauvreté de l’offre proposée aux jeunes sur notre ville. En effet, lors de notre étude sur les aires de jeux, nous avions déjà remarqué une absence totale d’équipements dédiés aux adolescents et jeunes adultes dans la ville (ex: pas de skate parc). Les tables de ping-pong du parc central sont hors d’âge. Notre enquête s’est alors concentrée pour le moment sur les deux structures que sont l’Élan et le Tremplin du service jeunesse.

L’Élan est l’accueil de loisirs Jeunesse pour la tranche d’âge des 11-14 ans (Pré-ados) : activité principale mercredi, samedi, vacances scolaires, et seulement 1h le soir (mardi, jeudi et vendredi) de 16h30 à 17h30. Son activité principale a donc lieu officiellement les mercredis et samedis de 13h30 à 17h30 ainsi que pendant les vacances scolaires du lundi au vendredi de 10h à 12h et 13h30 à 17h30.

Service jeunesse
Service jeunesse : bâtiments et cours

Le Tremplin (15-17 ans) offre les mêmes horaires et amplitudes que l’Élan. Les deux accueils sont regroupés au 1 avenue de la République. Deux des trois bâtiments sont réservés à ces structures dans un espace relativement restreint. L’espace extérieur disponible correspond à une cour de récréation de 1000m2 (par comparaison, la cour de l’école du Chêne à + de 3000m2). La capacité d’accueil est de 95 jeunes au total (68+27).

Cette heure d’ouverture sur 3 jours durant la semaine est parfaitement surprenante. Quelles est son utilité réelle ? Dans certaines communes, le vendredi est privilégié et parfois certains vendredi soirs (Ex: Moissy-Cramayel), ce qui a l’avantage de canaliser et occuper des jeunes le soir qui ouvre sur le week-end.

Une fréquentation en baisse

Notre attention s’est portée tout d’abord sur la fréquentation actuelle de ces structures. Beaucoup de jeunes nous ont dit ne pas s’y rendre. Aussi, pour ne pas fausser cette enquête du fait du COVID, nous nous sommes intéressés à l’évolution des recettes perçues par la commune pour les prestations liées à ces structures.

Fonction 422, comptes administratifs 2014/2020

Le graphique issu du chapitre 70 (Ventes de produits fabriqués, Prestations) dans la fonction 422 du compte administratif montre l’effondrement des prestations perçues venant des familles payant les activités de ces structures . Elle est d’autant plus importante que si l’on compare au début de la mandature de 2008, la somme était de 120 088€. Cette chute indique une progressive désaffection de ces deux structures (l’Élan, le Tremplin) par les jeunes de notre commune et une division par 4 des recettes durant la dernière mandature. Le chiffre de 2020 est affecté par la fermeture de ces structures durant les confinements. Selon des éléments recueillis auprès de plusieurs personnes (dont certains salariés), nous avons eu confirmation que l’accueil pré-ados Tremplin a été déserté.

Année 2016 : des chiffres anciens, pics durant les vacances dans le projet éducatif territorial 2017-2020

Le groupe « Agissons pour Combs » a cherché à mieux appréhender la fréquentation actuelle de ces structures. Voici la question posée au maire lors du conseil municipal du 17 mai 2021 : « Pourriez-vous, afin que nous comprenions ces chiffres, nous dire le nombre de jeunes qui participent aux activités d’Élan et également ceux qui se rendent au Tremplin sur une année ? ». Le maire n’a pas répondu à cette question orale et a feint de l’ignorer. Nous avons sollicité une réponse par écrit mais pour le moment nous n’avons rien reçu.

A la recherche d’explications

Ce qui détermine le plus souvent la fréquentation, c’est pour les familles le coût des activités proposées par le service Jeunesse. La cotisation annuelle est modique et n’est pas un frein (1.50€ cette année). Mais si les activités de base sont gratuites au sein de ces structures, les sorties et les séjours ont un coût très important puisque le reste à charge est très élevé et correspond pour les familles les plus démunies à 50% du prix de revient. Ce qui n’est pas supportable pour une grande partie des familles de cette ville. Et celles qui ont le plus gros quotient, payent très cher également ces activités (85% du coût total, 15 % seulement de prise en charge). Ce type d’activités est programmé les mercredis et durant les périodes de vacances scolaires. Communément, la fréquentation est plus importante durant les vacances scolaires et en particulier l’été dans les structures jeunesses.

Décision C 2020 – 196 Annexe p.3

Nous avons donc une première explication de cette désaffection progressive des activités payantes de ces structures. Elle est à mettre en relation avec le tarif des autres prestations des services publics en direction des familles et des enfants. Nos enquêtes à ce sujet avaient démontré le reste à charge laissé aux familles et le prix excessif par rapport aux communes avoisinantes. Un choix politique revendiqué haut et fort lors des conseils municipaux par le maire et sa majorité.

Des communes avoisinantes ont des tarifs plus attrayants. Ainsi, la commune voisine de Quincy-sous-Sénart a fait le choix que le tarif des sorties durant l’année est compris entre 4 et 7 euros selon les revenus quelque soit le coût de la sortie. Lieusaint propose un reste à charge de 50% mais étudie la question, consciente de la problématique, d’une aide supplémentaire via le CCAS pour les familles en difficulté. Moissy-Cramayel a défini plusieurs types d’activités et donc de tarifs. Ainsi, une activité Karting qui coute 20€ est facturée 5€ aux familles et le transport est assuré gratuitement par la ville. Il faut savoir que les familles éligibles, partout en France, reçoivent de la CAF des chèques loisirs qui permettent aux enfants de pratiquer des loisirs et de découvrir des activités sportives et culturelles. L’attribution des chèques tient compte du quotient familial de la famille.

Un budget d’activités peau de chagrin

Outre le coût des services, une autre explication de cette désaffection est à rechercher dans la faiblesse budgétaire affectée à ces structures pour réaliser des activités attractives et adaptées à un véritable projet pédagogique et éducatif.

Un premier indice est perceptible par la place donnée aux jeunes dans la prise de parole officielle. Dans le programme de G.Geoffroy P.12, juste quelques lignes de présentation et aucun projet concret pour les jeunes. Cela résume assez bien les premiers constats réalisés. Les jeunes ayant entre 11 et 17 ans ne sont pas une priorité et donc par ricochet, les familles ne le sont pas non plus !

programme p.12
Programme 2020 p.12

Faute de réponse à nos questions, nous avons, non sans mal et après 1mois et demi d’attente, obtenu le droit légitime de consulter le Grand Livre des Comptes 2020. Ce dernier nous a permis de connaitre les sommes engagées, c’est à dire prévues dans le budget, par la commune en direction de ces deux structures.

AnimationPetit équipementRégie Transport
Engagé5587683907
Réalisé32987316211193
Fonction 422 en €, Élan (11-14 ans) , année 2020

Le résultat de notre étude est très significatif. En 2020, l’Élan avait une trentaine d’activités prévues pour la somme totale de 5587€ à la charge de la ville (somme réalisée : 3298€) . Le Tremplin, seulement 10 activités pour la somme engagée de 2958€ (somme réalisée 1249€). Ces sommes sont modiques pour une ville de 22000 habitants qui possède 2 collèges et 2 lycées sur son territoire.

Chiffres de la répartition de la population de Combs-la-Ville (INSEE de 2016)

Lors du conseil municipal du 17 mai, le maire nous a communiqué des chiffres différents de ceux que nous avons trouvé dans le Grand Livre (l’Élan : engagée 13731€, le Tremplin : 12973€) et également très différents de ceux présentés dans le projet éducatif (Budget primitif 2021). Il est vrai que la fonction 422 a servi de fourre-tout comptable puisque cette fonction qui se distingue des centres de loisirs enfants (fonction 421) est intitulé « Autres activités pour les jeunes ». Nous y trouvons aussi bien les comptes du centre social Trait d’union que les maisons de quartiers, le service prévention, les frais du bâtiment affecté aux associations (espace Camus) . Nous n’avons pas pris en compte par exemple les frais de communication (2020: le Tremplin, engagé 2500€).

La baisse budgétaire affectée pour les jeunes a entrainé la disparition des séjours qui permettaient aux jeunes de sortir de notre commune durant plusieurs jours et de pratiquer des activités attrayantes tout en faisant l’apprentissage de l’autonomie et du vivre ensemble. Jugés trop cher pour la collectivité, notamment en frais de personnel, la maire a estimé que tout cela était superflu, faisant fi des alertes émises par les professionnels de l’époque. En réalité c’était la réduction drastique des budgets de fonctionnement qui ne le permettait plus !

Ni la baisse du budget pour les activités, ni le coût pour les familles ne peuvent expliquer à eux seuls cette désaffection aussi marquée par les jeunes de ces deux structures. En effet, dans une ville comme Moissy-Cramayel, le nombre de jeunes présents en dehors des semaines de vacances d’été est quasi nul. A Combs-la-Ville, nous faisons le même constat. Il suffit de regarder depuis les fenêtres de la résidence Domitys pour constater que ces sont des vaisseaux vides, et que le Tremplin est un bâtiment fantôme. D’autres pistes sont donc à étudier !

La semaine prochaine, la deuxième partie de cette enquête analysera les autres éléments permettant de comprendre ce qui peut expliquer une telle situation et nos pistes de réflexion et de propositions pour que cela change.

Fermeture des enseignes

Du retard à l’allumage à Pablo Picasso !

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Promesse de campagne, le centre Pablo Picasso devait faire l’objet d’une rénovation. Pour le moment rien à l’horizon, tout est encore dans les cartons !

Des projets en discussion depuis plusieurs années

En 20 ans, le centre Pablo Picasso a périclité et le nombre d’enseignes a été divisé par 2. Les fermetures se sont multipliées, (ex: pharmacie et plus anciennement la boucherie).

Pour faire face au déclin, Lidl souhaitait racheter les locaux pour les transformer, mais le prix de vente trop élevé l’en a dissuadé. Un investissement de l’enseigne dans les anciens locaux de l’Intermarché (à l’Ormeau) était envisagé, mais l’enseigne concurrente s’est semble-t-il opposée à ce projet.

ancien INTERMARCHE
Ancien Intermarché à l’Ormeau

En septembre 2019, les petits commerçants de ce centre ont alerté les combs-la-villais : « les fonds de commerce sont devenus invendables. Le centre commercial meurt ! »

Lidl a décidé de rester sur place en louant davantage de surface de stockage. De nouvelles négociations se sont alors engagées entre le propriétaire et Lidl afin de repenser les volumes et l’organisation de ce centre.

Le principe retenu est simple : regroupement des 5 commerces survivants d’un côté (suppression du recoin) et de l’autre côté agrandissement de Lidl.

Boulangerie du centre Picasso
Boulangerie du centre Picasso

Pablo Picasso : objet de communication

Dans son programme, le maire se targuait d’avoir sauvé ce centre, voué selon lui à devenir un projet immobilier voulu par Lidl. En fait, simple locataire Lidl n’a jamais eu le pouvoir de vendre à un promoteur immobilier un bien qui ne lui appartient pas !

P.25 programme de G.Geoffroy
P.25 programme de G.Geoffroy

Lors du conseil municipal de juillet 2020, le maire annonçait un accord entre le propriétaire et Lidl et la fin des travaux pour la fin du premier semestre. En février 2021 des précisions étaient données : 400 000€ de travaux payés par la commune pour refaire le parking décrit comme étant en piteux état et couteux en réparation ! Le maire disait alors : « Ceux qui ne sont pas d’accord avec moi peuvent le dire, ce n’est pas un sujet ».

Lidl, centre Picasso
Lidl, centre Picasso

Le sujet est de fait celui des priorités d’investissement de notre commune alors qu’une partie de nos voiries et de nos équipements sont en bien plus mauvais état que ce parking.

Enjeux de taille et cohérence urbaine

Premier enjeu : redynamiser ce centre obsolescent. Or le nombre de commerces mis à disposition va être réduit par ce projet. Comment concilier une pérennisation des rares commerces et agrandir la surface commerciale et de stockage de Lidl qui vend des produits qui concurrencent le boulanger et le fleuriste ?

Au cœur des fleurs
Au cœur des fleurs

Deuxième enjeu : ne pas affaiblir le centre de l’Abreuvoir. Également en difficulté son état général est préoccupant et mériterait une vraie réhabilitation. La cohérence globale et conceptuelle de la ville a été bouleversée par le développement périphérique réalisé au profit des deux enseignes principales qui s’y trouvent (Intermarché, Grand Frais).

Parking de l'Abreuvoir
Parking de l’Abreuvoir

Troisième enjeu : sortir du cercle vicieux de l’insécurité et de la drogue. Des personnes alcoolisées ou droguées y ont élu leur quartier général, des vendeurs s’emploient à fournir les clients en produits stupéfiants. Cela explique en partie l’abandon de ce centre par les clients.

Vigilance et soutien aux petits commerçants

Pour le moment, ce qui était annoncé est retardé. Aucun permis de construire n’a semble-t-il été déposé en mairie. Il semblerait que certains petits commerçants et le propriétaire ne soient pas encore tombés d’accord. Le plus gros chantier concerne en fait le parking de ce centre et nous y sommes opposés.

Parking Pablo Picasso en bon état
Parking Pablo Picasso en bon état

Il nous faut repenser le développement urbain en ayant une vue globale pour redonner un sens et une fonction viable à ses centres commerciaux de quartiers. Il serait bien que l’élu chargé du commerce dans notre commune soit actif. Depuis plus d’un an, nombreux sont les commerçants qui attendent toujours sa visite.



Du retard à l’allumage à Pablo Picasso !

(article version longue)

Promesse de campagne, le centre Pablo Picasso devait faire l’objet d’une rénovation. Pour le moment rien à l’horizon, tout est encore dans les cartons !

Des projets en discussion depuis plusieurs années

En 20 ans, le centre Pablo Picasso a peu à peu périclité et les fermetures des commerces et des enseignes se sont multipliées. Le nombre de boutiques a été divisé par 2. Qui se souvient encore de l’existence d’une pharmacie et plus anciennement d’une boucherie dans ce centre ? Pablo Picasso est un des pôles commerciaux de notre commune. Ces centres avaient été pensés lors du développement de la ville, comme le cœur de « petits villages ».

Pablo Picasso a tout d’abord été l’objet de tractations entre le propriétaire et le principal locataire qui est l’enseigne Lidl. Mais le prix de vente de l’ensemble du centre étant trop important, il semblerait que Lidl a préféré renoncer à cet achat dont la nécessaire rénovation globale ne pouvait que faire monter l’addition. Ce premier épisode terminé, Lidl aurait aimé se déplacer pour s’installer dans l’ancien Intermarché situé à l’Ormeau. Cela ne pouvait probablement pas être vu d’un bon œil de la part d’une enseigne concurrente bien lotie. Ce projet fut donc abandonné.

ancien INTERMARCHE
Ancien Intermarché à l’Ormeau

Les petits commerçants de ce centre se sont inquiétés et ont alerté la presse locale des risques encourus pour leurs entreprises en septembre 2019. Ils expliquaient à l’époque : « les fonds de commerce sont devenus invendables. Le centre commercial meurt ! » A qui le tour après la société générale et l’esthéticienne ?

Qu’a cela ne tienne, le temps passant, faute d’un nouvel emplacement possible, Lidl a décidé de rester sur place en augmentant notamment sa surface de stockage. De nouvelles négociations se sont engagées entre le propriétaire et Lidl. L’objectif de Lidl, tout en restant locataire, était de repenser les volumes et l’organisation de ce centre en réorganisant et subdivisant l’espace des boutiques non occupées ou pas.

Boulangerie du centre Picasso
Boulangerie du centre Picasso

Le fil conducteur du projet permettra de regrouper les quelques rares commerces survivants d’un côté à savoir : le boulanger, le tabac presse, la restauration rapide, le fleuriste, le coiffeur. Et cela en créant un projet qui éviterait, semble-t-il les recoins qui sont source de bien des problèmes. Lui faisant face, l’ensemble de la place disponible serait mis à disposition de Lidl.

Pablo Picasso : objet de communication

Lors de la campagne électorale de 2020, le maire à la page 25 de son programme laissait croire que son action de médiation avait sauvé ce centre. Selon lui, ce centre était voué à devenir un projet immobilier d’envergure voulu par Lidl. Tout cela est bien confus ! N’est-ce pas plutôt le propriétaire qui peut vendre pour réaliser auprès d’un promoteur immobilier un programme de construction de logements et non le locataire principal ? Qu’a-t-on voulu nous faire croire ? Est-ce qu’au départ, le rachat de ce centre par un nouveau propriétaire n’avait pas pour objectif de réaliser un programme immobilier ? Preuve s’il en est, que lorsqu’un maire veut s’opposer, il le peut ! Nous n’avons pas vu une telle détermination pour la sauvegarde du Haut du Breuil.

P.25 programme de G.Geoffroy
P.25 programme de G.Geoffroy

Quoi qu’il en soit, lors du conseil municipal de juillet 2020, le maire déclarait la chose suivante : « un accord a été conclu entre le propriétaire et Lidl, aussi bien sur le contenu de la rénovation du bâtiment que sur son calendrier et surtout sur son financement entre le propriétaire et le locataire« . Il précisait également le calendrier : « Tout ceci, dans un calendrier qui semble pouvoir être précis aujourd’hui, devrait conduire à ce
qu’à l’horizon de la fin du premier semestre et du tout début du quatrième trimestre 2021, la galerie
commerciale soit rénovée et donc entièrement relookée au profit des commerçants et de leurs clients
« . Sœur Anne ne vois-tu rien venir ?

Lidl, centre Picasso
Lidl, centre Picasso

Nouvelle intervention du groupe « Agissons pour Combs » en février 2021 au sujet du parking de ce centre. Rappelons que le maire veut engager de lourds travaux alors qu’il est encore en bon état. Quel accord ou promesse a été faite et à qui ?

La réponse du maire est sans ambiguïté. Il justifie une dépense de 400 000€ de la manière suivante : « Les enrobés sont dégradés et nous avons des dépenses d’entretien régulier des enrobés pour reboucher les nids-de-poule qui, très régulièrement, s’y trouvent. On aura moins d’enrobés, donc moins de nids-de-poule, moins de dépenses et plus d’eau qui ira directement dans la nappe phréatique. Je trouve tout cela très bien. Ceux qui ne sont pas d’accord avec moi peuvent le dire, ce n’est pas un sujet ».

Et pourtant c’est un vrai sujet. Celui des priorités d’investissement de notre commune alors quune partie de nos voiries est en mauvais état et que des travaux serait nécessaires sur plusieurs équipements publics.

Enjeux de taille et cohérence urbaine

Il faut avoir à l’esprit que Lidl attire des clients de nombreuses communes alentours. Sa clientèle, comme celle de l’enseigne, « Grand frais » n’est pas limitée aux seuls combs-la -villais.

Le premier enjeu est de redynamiser ce centre obsolescent. Or le nombre de commerces mis à disposition va de fait être réduit. Les deux moteurs de ce centre sont d’un côté, l’agence postale qui se situe derrière le centre et de l’autre, l’enseigne commerciale Lidl. Comment concilier une pérennisation des rares commerces et dans le même temps agrandir la surface commerciale et de stockage de Lidl qui vend des produits qui concurrencent les deux commerces importants pour notre commune et ses habitants que sont le boulanger et le fleuriste ?

Au cœur des fleurs
Au cœur des fleurs

Le deuxième enjeu est probablement de ne pas affaiblir un autre centre, celui de l’Abreuvoir. Il est également en difficulté et son état général est préoccupant Non seulement le parking est devenu impraticable (il doit être refait) mais les extérieurs des commerces mériteraient une vraie réhabilitation. Or là également, certains commerces ont des difficultés. La cohérence globale et conceptuelle de la ville a été bouleversée par le développement périphérique qui s’est réalisé au seul profit de deux enseignes principales qui s’y trouvent (Intermarché, Grand Frais). En favorisant le développement d’enseignes en périphérie et non pas dans la ville, le maire a condamné de fait les centres se trouvant à l’intérieur des quartiers.

Parking de l'Abreuvoir
Parking de l’Abreuvoir

Enfin, le troisième enjeu pour ce centre est de sortir du cercle vicieux lié au trafic de stupéfiants et de l’insécurité que cela engendre. Nous l’avons tous constaté, des personnes alcoolisées ou droguées y ont élu leur quartier général, des jeunes s’emploient à vendre leurs produits stupéfiants. Notre article de la semaine dernière traite de ce sujet. Cela n’est pas nouveau et cela s’est aggravé année après année. L’insécurité explique en partie l’abandon de ce centre par des clients qui passent rapidement leur chemin.

Vigilance et soutien aux petits commerçants

Pour le moment, ce qui était annoncé est simplement retardé mais cela dure maintenant depuis quelques années. Aucun permis de construire n’a semble-t-il été déposé en mairie et il faudra plusieurs mois pour l’instruire. Dans le journal « Rencontre d’octobre 2020, il était pourtant précisé que le dépôt de permis de construire de Lidl ainsi que celui du propriétaire (pour la galerie) le seraient en novembre ou décembre de l’année dernière. Lors de la commission « Aménagement et développement durable » du 12 mai 2021, il a été confirmé par la majorité l’absence de dépôt de permis de construire pour le moment.

Les travaux prévus ne sont pas considérables à réaliser en extérieur. Il s’agit en fait davantage de la réorganisation des surfaces internes. Il semblerait également que certains petits commerçants et le propriétaire ne soient pas tombés d’accord sur la nouvelle organisation et les conséquences financières qui pourraient en découler.

Le plus gros chantier concerne en fait le parking de ce centre. Nous avions donné notre position à ce sujet dans un précédent article. Le coût serait de 400 000€ à la seule charge de la commune alors que ce parking est encore en bon état et n’a aucun nid de poule contrairement à ce que déclarait le maire lors du conseil municipal de février dernier.

Parking Pablo Picasso en bon état
Parking Pablo Picasso en bon état

Il serait utile de repenser le développement urbain en ayant une vue globale permettant de redonner un sens et une fonction viable à ses centres commerciaux de quartiers. Il serait bien d’arrêter d’autoriser l’implantation à l’infini de sites de restauration rapide dont on peut légitimement se demander s’ils sont tous véritablement viables tant ils sont nombreux ou s’ils n’ont pas une autre fonction ?

Soutenir les rares commerçants et les quelques enseignes de supermarché encore présentes en ville suppose que nous nous nous rendions chez eux plutôt qu’en périphérie. Au-delà des effets de communication, il serait bien que les élus chargés du commerce dans notre commune soient sur le terrain. Ce n’est pas vraiment le cas malgré la promesse faite (P.25 du programme). Notre conseillère régionale s’est faite discrète. Espérons que cela change après les élections régionales car depuis plus d’un an, nombreux sont les commerçants qui attendent sa visite.

Entrons enfin dans le débat sans tabou !

Épisode 2

Fiscalité communale : ce qu’il faut savoir pour ouvrir le débat

Analyse et propositions

Dans un premier temps, nous avons souhaité faire un diagnostic sur l’état de la fiscalité locale à Combs-la-Ville et les conséquences sur la ville et ses habitants. Ce deuxième article analyse et propose des pistes pour un débat serein.

Éléments d’analyse d’un postulat

Ces dernières semaines, de vifs débats ont eu lieu dans de nombreuses communes lors de l’augmentation des taux de base de la taxe foncière. Ce fût le cas à Saint Pierre-du-Perray qui vient de voter cette année une hausse de 7 points de la taxe foncière sur les propriétés bâties passant de 19.94 à 26.94%. L’augmentation est de 100€ pour un appartement et de 300€ pour un pavillon de taille moyenne. La raison principale est que cette commune aisée de 11 000 habitants n’a pas maitrisé son budget de fonctionnement. Mais sans dette (Capacité de désendettement de 2.5 ans), elle va rebondir rapidement. Evry-Courcouronnes a également fortement augmenté son taux en 2020. Ces deux exemples au sein de notre agglomération sont parlants. Toutes les communes sont contraintes peu à peu d’augmenter le taux de base de la taxe foncière.

En effet, ces dernières années, à contrario de notre commune, de nombreuses villes ont augmenté la fiscalité et donc le taux de base et cela indépendamment de la couleur politique des majorités municipales. Les raisons de telles augmentations sont de plusieurs ordres:

  • Faire face à la baisse des recettes des communes et compenser les baisses de dotation de l’État.
  • Être en capacité de maintenir des services publics de qualité
  • Ne pas augmenter au-delà du prix de l’inflation les tarifs de services municipaux (Cantine, périscolaire, centres de loisirs, structure dédiée à la jeunesse)
  • Conserver une attractivité en maintenant voiries, patrimoine et équipement publics en bon état en conservant dans le cadre de son fonctionnement des budgets suffisants
  • Dégager une marge permettant la stabilité de l’autofinancement (Épargne nette) permettant d’assurer des investissements sans endetter la commune, ni vendre le patrimoine

Les dotations se sont progressivement taries et sans une augmentation des ressources liées à des activités économiques rémunératrices, la situation est devenue intenable dans toutes les communes où le taux de base est resté le même.

Il en va de même pour le financement des départements dont une part des ressources était liée à la part de la taxe foncière qui lui était réservée. Si l’on étudie notre département de Seine et Marne le taux de la taxe foncière attribué a fortement augmenté entre 2010 et 2019 (de 12.13% à 18%). Une augmentation qui correspond à +33 % sous les deux majorités départementales successives P.S puis L.R de la taxe foncière des propriétés bâties.

Comment alors comprendre ce qui pousse un maire et sa majorité depuis près d’un quart de siècle à conserver, coûte que coûte, sans aucun débat possible, un taux identique de fiscalité alors même que la situation économique et politique a tant évolué durant ce laps de temps et que notre situation financière est délicate.

La seule justification donnée par la majorité municipale est inscrite dans son programme : « nous ne voulons pas que les propriétaires soient amenés à supporter un effort supplémentaire » (programme 2020). Du fait de ce postulat, la majorité qui approuve d’un seul bloc cette politique, oppose les propriétaires qui payent une taxe foncière et ceux qui ne sont pas propriétaires. Les propriétaires dans notre commune représentent 64 % de la population. Un choix qui consiste à faire peser plus fortement le coût des services municipaux sur les seuls utilisateurs de ces services publics. Car l’effort consenti par la ville se réduit et le reste à charge augmente au dépend des familles, qui elles-mêmes peuvent être propriétaires. Cela veut dire en fait que, par idéologie et non par pragmatisme, la majorité rejette le principe de juste répartition de la charge sur tous, actifs comme retraités, propriétaires ou pas.

Le maire et sa majorité se présentent dans notre commune, année après année, comme étant au-dessus de la mêlée politique. Le maire cache en vérité aux habitants de notre ville la philosophie politique qui anime ses prises de décisions au niveau local. Le fait de s’arc-bouter sur une promesse et de la vanter à l’excès aurait dû nous alerter depuis longtemps : « les taux d’imposition n’augmenteront toujours pas ! » (P.35 du programme 2020). Cette promesse révèle une conception politique néo-libérale qui rejette l’impôt comme un outil d’équité sociale et la dépense publique comme un moyen d’assurer un niveau important de service aux habitants. Un service public de qualité a un coût que la majorité ne veut pas faire porter par tous. Le fait de se vanter d’avoir eu 13/20 par une association ultra conservatrice, qui défend la diminution toujours plus forte des dépenses publiques, en est une preuve supplémentaire.

C’est aux citoyens de décider !

Notre commune après un quart de siècle avec le même taux de base est dans l’impasse. Nous n’avons pas été en mesure de maintenir les services publics, l’entretien des équipements (CF Centre de loisirs du Chêne) et des voiries, la conservation de notre patrimoine (cessions), le maintien raisonnable des tarifs des services municipaux… Ce choix de gestion a été aggravé par les choix d’investissement trop coûteux qui par orgueil et volonté de laisser une trace dans la petite histoire locale, devaient être (et doivent encore l’être pour les investissements futurs), les plus beaux du secteur.

Alors ouvrons le débat ! Prenons en compte un paramètre clef que les combs-la-villais doivent connaitre pour se positionner sur la question de l’évolution de la taxe foncière. En 2023, lorsque tous les foyers seront concernés, la suppression de la taxe d’habitation représentera en moyenne un gain de pouvoir d’achat moyen de 738€ par foyer et par an. Ce sont les données du ministère de l’économie et des finances. Celle-ci doit être prise en compte dans la réflexion globale à avoir sur la question de l’évolution de la taxe foncière. A Combs-la-Ville en 2020, 5333 sur 8518 foyers fiscaux ont bénéficié de la suppression de la taxe d’habitation pour un gain moyen qui est estimé pour 2023 à 874 euros par foyer.

Le maire et sa majorité nous accusent de vouloir augmenter les impôts avec injonction d’avouer que nous voulons le faire. Il est clair que ce n’est pas notre propos (ni notre proposition SANS EN DÉBATTRE). Nous voulons pouvoir en discuter sereinement pour que les habitants soient maîtres de cette décision. Pour cela nous devons considérer l’ensemble des données sur la table :

  • Financières en prenant en compte : Recettes, dette, capacité à emprunter, capacité de désendettement, épargne et capacité d’autofinancement…
  • Budgétaires ensuite : en débattant sur les priorités à donner aux dépenses de fonctionnement, l’importance de la prise en charge des services publics par la commune, l’évolution des services publics et leurs tarification, la mise en synergie des moyens humains avec l’agglomération, les priorités d’investissement et le calibrage des projets…
  • Fiscales enfin en étudiant à partir de la suppression de la taxe d’habitation et de son effet sur le pouvoir d’achat des ménages, l’impact que pourrait avoir le maintien ou l’augmentation de la taxe foncière.

La politique publique ne peut pas se limiter à la question du gel ou de la diminution des impôts. Elle doit se débattre en toute transparence en faisant clairement apparaitre les atouts et les inconvénients des différentes options. C’est cette méthode que nous proposons, en sortant de toute idéologie qui enferme dans des postulats qui finissent par devenir toxiques. Et cela est bien loin de la méthode et du discours clientéliste qui consiste à faire peur aux retraités, et qui au final, dessert l’intérêt général. Il faut que les citoyens puissent décider et voter en toute connaissance de cause en comprenant les tenants et les aboutissants de ce qui est à choisir pour l’évolution de leur vie quotidienne.

Nous avons demandé lors du conseil municipal du 15 avril que soit engagée une réflexion, au sein d’un comité d’étude à créer, qui associerait les habitants et les élus des différents groupes. Nous avons eu comme seule réponse des ricanements associés à un rappel de l’existence des commissions municipales qui sont censées être un lieu d’échanges (Cf.vidéo du conseil municipal). Rien à voir avec notre proposition d’associer les habitants à cette réflexion. La démocratie participative que nous souhaitons enfin ancrer dans notre commune n’est pas prête de s’y installer, les conseils de quartier n’ayant malheureusement pas ce rôle et ne ce sont toujours pas réunis.

Nous avions voté pour savoir si nous voulions intégrer ou non Grand Paris Sud. Nous pourrions de la même manière lancer le débat, faire des réunions publiques et voter dans le cadre d’un référendum local les grandes priorités budgétaires, financières et fiscales.

Impôts locaux

Impôts locaux à Combs : Diagnostic

Épisode 1

Fiscalité communale : ce qu’il faut savoir pour ouvrir le débat

Le conseil municipal du 15 avril fut celui de la reconduction des taux appliqués pour les impôts locaux. A partir du Postulat maintes fois répété, « les impôts n’ont pas augmenté depuis 2001 », nous nous sommes intéressés à cette question-clef de nos recettes communales et aux conséquences de ce mot d’ordre de la majorité.

Petit Quiz sur les impôts locaux

Les impôts locaux sont constitués de deux taxes. La première est la taxe d’habitation qui est payée par la personne qui occupe le logement. Elle doit disparaître totalement et pour tous en 2023 pour les résidences principales mais sera compensée pour les communes à l’Euro près (promesse de l’État). La seconde est la taxe foncière, payée par celui qui possède le logement. Ces impôts servent à financer le budget des collectivités locales. Dans notre cas, ces taxes financent la commune (68% de nos recettes).

Analysons nos avis d’imposition sous forme de quiz.

  • LE TAUX DE LA TAXE D’HABITATION N’A PAS CHANGE
Vrai

En 1999, le taux était de 15.12 %. En 2001, le taux est passé à 14.82 % (-015%/an) . La baisse a été faible entre 1996 et 2001. Depuis 2001, le taux est resté effectivement le même. Le taux moyen du département de Seine et Marne était en 2018 de 13.51% (Début de la suppression de cette taxe). Nous sommes donc assez proches de la moyenne départementale mais ce taux n’est pas significatif du fait de très importantes disparités de situation. Les autres taux de la taxe d’habitation ont changé d’affectation et ne sont plus donnés au département ou à la région mais à l’intercommunalité (l’agglomération de GPS aujourd’hui). Dans le même temps, le taux de GPS a lui augmenté. L’agglomération prend en charge de plus en plus de missions qu’elle finance en lieu et place des communes: piscine, médiathèque, conservatoire, éclairage public. Il est donc concevable qu’elle augmente.

  • LA SOMME DUE EST DONC LA MÊME
Faux

Si le taux est resté stable à 14.82%, les variations en valeur mais aussi en pourcentage ne sont pas les mêmes d’une année sur l’autre. Elles montrent une augmentation de 1 à 2% par an. Elles peuvent parfois être supérieure à 2%.

En effet, le taux de 14.82 % est indexé à la valeur locative cadastrale. Cette évolution positive s’explique par la progression importante des prix de l’immobilier. La valeur locative correspond loyer annuel potentiel que la propriété concernée produit lorsqu’elle est louée. Pour le dire plus simplement, c’est le revenu qu’il est possible de tirer de sa location. Cela a donc augmenté les revenus issus de cette fiscalité et donc ce que vous versez à la commune. Vos impôts locaux ont donc grimpé mécaniquement. De plus, depuis 2018, cette taxe, vouée à disparaitre, a été indexée à l’inflation pour ceux qui continuent de la payer.

feuille impot
2005 : exemple de variation de la valeur
  • PAS D’AUGMENTATION DE LA TAXE FONCIÈRE
Faux

Comme pour la taxe d’habitation, le taux d’imposition de la taxe foncière sur la propriété bâtie est resté stable à 24.63% depuis 2001. En 2018, le taux moyen dans notre département était de 18.63 %. Notre taux était donc supérieur de 6 points à celui de la moyenne de la Seine et Marne. Il est indexé comme la taxe d’habitation sur la valeur locative brute. Elle apparait sous la rubrique « base » sur votre avis d’imposition. Mais la variation en % est plus importante et tourne autour de 1.5-2%. Comme pour la taxe d’habitation, la base est réévaluée au 1er janvier de chaque année. Avec la réforme de la fiscalité locale, le taux départemental a disparu et ce dernier se cumule cette année avec celui de la commune à 24.63+18 % soit 42.63 % permettant de compenser la perte de la taxe d’habitation (coefficient correcteur). Pour que cela soit clair, le taux départemental a lui fortement augmenté entre 2010 et 2019 (de 12.13% à 18%) soit une augmentation de 33 % sous les deux majorités départementales successives P.S puis L.R.

Dans la réalité, la somme due a donc progressé. Mais nos recettes restent limitées et la part de la fiscalité est très importante, faute d’un développement économique suffisant.

Un cercle vicieux pour les habitants

La question qui se pose est alors la suivante : quelles sont les conséquences du gel du taux des impôts locaux depuis de nombreuses années alors que le département et de nombreuses communes ont augmenté le taux d’imposition ?

La réduction effrénée des dépenses de fonctionnement, qui sera cette année de 7 %, accentuera les conséquences pour les habitants d’une politique menée depuis de nombreuses années :

Un véritable cercle vicieux qui devient intenable aujourd’hui pour de nombreux combs-la-villais.

Des conséquences toxiques pour nos finances

L’effet du maintien de la fiscalité est lisible sur l’état réel de nos finances.Elles se sont dégradées depuis de nombreuses années. La faiblesse de nos recettes qui dépendent trop fortement des impôts locaux a accentué l’impact de la diminution des dotations et des subventions données à la commune. Le problème est accentué du fait des choix et du cout des investissements qui ont été trop élevés pour les recettes insuffisantes de notre commune. Nous avons déjà évoqué la perte progressive de notre capacité d’autofinancement, la faiblesse de notre épargne brute et nette, notre endettement qui a progressé. Le ré-étalement de la dette et les nouveaux emprunts ne peuvent cacher notre difficulté à investir sans faire peser le poids de la dette sur les générations futures. Et ce n’est pas une amélioration de l’épargne cette année au prix d’un sacrifice élevé pour tous les combs-la-villais qui va changer durablement la tendance. Car le problème reste entier faute d’une remise en question globale de cette politique.

En effet, pour boucler les budgets, nous sacrifions l’avenir en vendant notre patrimoine. Ce fut le cas durant la dernière mandature avec plus de 10 million € de cessions. Rien n’est prévu pour 2021, mais la mise en vente scandaleuse du centre de loisirs du Chêne pour 2022 ouvre la voie à de nouvelles cessions. Ce sont bien les combs-la-villais qui payent les investissements au prix fort, grevant l’avenir.

Pour rassurer les habitants, le maire a affirmé dans son programme que les « nouvelles recettes fiscales proviendront essentiellement des activités économiques ». C’est une nouvelle fois une façon de jouer sur les mots. Les taxes liées aux activités économiques reviennent à Grand Paris Sud. La seule taxe importante que notre commune va percevoir est celle liée à la taxe foncière des entreprises qui s’installent dans l’écopole.

Un deuxième article sur ce sujet proposera une analyse de ce diagnostic et nous proposerons des pistes pour qu’un débat serein et sans apriori soit enfin lancé !

Projecteur sur parking

Coup de projecteur sur l’actualité !

La délibération n°5 du prochain conseil municipal traitera de l’acquisition du parking de l’Abreuvoir par la commune. Un sujet sérieux qui intéresse de nombreux combs-la-villais et qui pose la question de la transition écologique.

État des lieux

L’acquisition par la commune du parking du centre commercial de l’Abreuvoir s’explique par l’incapacité des différents propriétaires à se mettre d’accord et à financer une coûteuse refonte. Impossible de laisser se dégrader davantage et plus longtemps un tel espace qui est utile aux clients de ce petit centre de quartier. Il était donc grand temps que la commune le prenne en charge.

Parking de l'Abreuvoir
Parking de l’Abreuvoir

Nous avons alors cherché à faire un état des lieux plus complet de l’ensemble des parkings de la commune. Elle a à sa charge un grand nombre de parkings (+ de 25) et de multiples places de stationnement disséminées dans la ville. En majorité les parkings offrent un nombre de places qui oscille entre 15 et 60 places. Le parking de la Coupole et de Lidl est le plus vaste avec 150 places.

plan des parkings_

Pour le moment, les parkings et les places de stationnement sont en enrobé et sont rarement végétalisés. Leur conception a délibérément fait l’impasse d’une intégration paysagère. Le seul critère de conception a été d’optimiser le nombre de places créées.

Parking Eglise St VIncent
Parking de l’Église St-Vincent

La plupart sont encore en bon état mais certains présentent par endroit des ornières. Certains parkings sont dans un état qui nécessiterait une intervention : place Hector Berlioz, Tour d’Aleron, Orée du bois, A.P.F, devant le collège des Cités unies ou encore devant le lycée Prévert. Il semblerait que celui de l’A.P.F bénéficiera d’une rénovation.

D’autres sont dans un état satisfaisant et ne méritent pas une intervention immédiate comme celui de la Fresnaye, de la place de l’an 2000 ou encore celui de la Coupole.

APF - parking
Parking de l’APF

S’il existe une question sensible concernant la ville, c’est bien celle qui concerne les parkings et la possibilité de se garer pour aller faire ses courses ou stationner son véhicule. Nombreux sont les combs-la villais qui se plaignent des amendes vites données par la police municipale, perçue par beaucoup comme prompte à verbaliser, tout en ayant la fâcheuse impression que cela est devenu sa mission première.

Les réflexions faites sur les parkings sont souvent limitées à la place donnée à la voiture. L’impact des parkings dans l’aménagement urbain est pourtant à considérer d’une manière plus globale. Elle soulève des problématiques liées au réchauffement climatique, à la gestion des eaux pluviales, aux modes de transport alternatifs et donc, en définitive, à la transition écologique.

Parkings et transition écologique

Avec l’accélération des conséquences dues au réchauffement climatique, la législation a peu à peu évolué. Elle a pris en compte la question des parkings publics afin de réduire l’impact négatif de ces surfaces dédiées au stationnement. Toutefois à l’échelle locale, la commune peut agir également dans ce sens. En effet, le PLU (Plan local d’urbanisme) peut adopter des prescriptions sur les eaux pluviales qu’elle peut imposer aux constructeurs et aménageurs. La commune peut mettre en place des règles contraignantes afin de lutter contre les îlots de chaleur urbains.

Petit tour d’horizon du cadre légal utile pour comprendre ce qu’il est possible ou obligatoire de faire !

La loi ALUR (2014) concerne en particulier la densification urbaine et les stationnements à proximité des surfaces commerciales. Elle favorise l’apparition d’un urbanisme durable et davantage respectueux de l’environnement :

  • Réduction de moitié de la surface au sol des aires de stationnement à prévoir par rapport à la surface de construction des surfaces commerciales
  • Obligation que la moitié des places de parking soit perméable à la pluie
  • Déduction pour les espaces paysagers en pleine-terre ou à l’alimentation des véhicules électriques .

La loi Biodiversité (2016) ajoute à cela que les parkings doivent :

  • intégrer des systèmes favorisant la perméabilité et l’infiltration des eaux pluviales
  • préserver les fonctions écologiques des sols  à l’aide de revêtements de surface poreux et d’aménagements hydrauliques ou de solutions végétalisées.

Le P.L.U peut intégrer dans son règlement une stratégie d’aménagement durable en utilisant des techniques qui permettront une meilleure intégration paysagère en :

  • Réduisant le recours à l’asphalte et au béton qui renvoie la chaleur accumulée.
  • Favorisant la création de chaussées perméables qui évitent les inondations.
  • Réduisant les surfaces minéralisées et en plaçant le retour du végétal comme une priorité

Les progrès techniques permettent de réaliser des places de stationnement qui facilitent l’infiltration des eaux de pluie et leur dépollution éventuelle. L’engazonnement constitue un filtre naturel très efficace pour la dépollution de l’eau de pluie à l’aide de dalles alvéolées.

Des exemples à ne pas suivre !

Les dernières réalisations à Combs-la-Ville ne sont pas à la hauteur des enjeux de la ville de demain. Les solutions retenues vont à l’encontre de ce qu’il aurait été nécessaire et souhaitable de faire pour lutter contre le réchauffement climatique.

Ce fut déjà le cas il y a quelques années avec le parking de l’église Saint- Vincent. La restructuration toute récente de la place Clément Ader et celle de la rue du Bois l’évêque ont été encore une occasion manquée de réaliser un projet écologique. Ces travaux de rénovation auraient pu favoriser le verdissement de notre commune. Les solutions retenues sont contraires à tout ce qui est préconisé depuis quelques années. Des places de parkings ont été refaites, tout le long de la rue. Elles sont imperméables avec des petits arbres en pots, contraire au respect de la Charte de l’Arbre signée par notre ville. La chaussée et la place aménagée autour du kiosque ont été conçus avec un revêtement de sol qui ne permet pas à l’eau de s’infiltrer dans la nappe phréatique.

Le seul point positif de ces dernières années fut la dizaine de places de parkings réalisée sur Nidagravel en remplacement d’un terrain de pétanque. Un lot de consolation en quelque sorte ! Il est vrai que rien dans la loi n’obligeait la commune à faire bien et écologique. Ce qui a été fait au Bois l’évêque est donc ce qu’il faut à tout prix rejeter.

A contrario, le projet de restructuration du parking du centre commercial Pablo Picasso, tout comme celui à venir du centre commercial de l’Abreuvoir, obligera la majorité à se conformer aux normes en vigueur et à réaliser des parkings drainants et végétalisés en lieu et place des anciens parkings. Et nul doute qu’elle communiquera pour dire que la transition écologique est au cœur de ses préoccupations.

Parking P Picasso
Parking P. Picasso

La question qui se pose alors à nous est celle des priorités. Pourquoi refaire le parking Pablo Picasso qui est en bon état ? Pourquoi permettre à une entreprise comme Lidl de bénéficier d’un investissement aussi important, contribuant à asseoir l’image « verte » de cette entreprise sans qu’elle débourse un centime ? Pourquoi ne pas engager cette somme de 400 000€ dans des projets qui iront dans le sens de la transition écologique et qui permettront de rénover les passoires thermiques de certains de nos bâtiments publics ? Plusieurs de nos centres scolaires auraient besoin de travaux de rénovation allant dans ce sens. Et que dire de la rénovation du centre de loisirs élémentaire du Chêne, qui avec cette somme serait remis à neuf !

Il est évident que la réfection du parking de l’abreuvoir est d’une urgence absolue pour la survie même de ce petit centre commercial de quartier. Rien de comparable avec les travaux prévus pour le centre commercial P. Picasso que la majorité municipale justifie en affirmant qu’ils sont nécessaires pour les mettre aux normes. Pourquoi alors ce parking et pas les autres comme celui de la piscine ?

Des pistes de réflexions …

Les élus d' »Agissons pour Combs » qui s’interrogeaient sur les choix d’investissement ont été accusés de ne pas être favorable à la lutte contre l’imperméabilisation des sols lors du conseil municipal de mars. Nous soutenons tout nouveau projet qui aille dans le sens de la sauvegarde et du développement de solutions luttant contre les ilots de chaleur et la protection des sols. Mais une commune aux faibles moyens financiers doit faire des choix et prioriser ses investissements. N’est-il pas surprenant de détruire un équipement encore en état alors que nos voiries sont par endroit en bien piteux états, les trottoirs parfois dangereux.

Une réflexion particulière doit être menée pour réaménager les rues et les places de stationnement lorsque leur état nécessitera des travaux de rénovation. Nous devons planter le plus possible et réaliser des places de stationnement drainantes partout où cela est possible. Nous devons également nous préoccuper des vélos et favoriser l’utilisation de ce mode de transport en réalisant de nouvelles pistes cyclables . Cela suppose de mettre en place des systèmes de stationnement sécurisés au niveau des différents centres commerciaux en travaillant sur cette question en concertation avec les commerçants et les usagers.

Reste la question de la volonté politique. A Combs-la-Ville, en 2014, le PLU n’a pas été révisé alors que c’était une promesse de campagne. Attendons le nouveau PLU mais pour le moment, rien n’oblige la commune et les particuliers à limiter l’imperméabilisation des sols et à favoriser la végétalisation partout où cela est possible. Le PLU devra prendre en compte les enjeux de la transition écologique et lutter contre les ilots de chaleur en mettant des règles contraignantes. Il faudra que les habitants participent à l’enquête publique afin d’exprimer leurs attentes dans ce domaine. Les places de parking des maisons individuelles sont aussi un enjeu majeur qu’il sera nécessaire de prendre en compte dans le cadre de la révision du PLU. Il sera toujours préférable de privilégier des revêtements drainants plutôt qu’une dalle de béton recouvert d’une deuxième couche minérale.