Fermeture des enseignes

Du retard à l’allumage à Pablo Picasso !

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Promesse de campagne, le centre Pablo Picasso devait faire l’objet d’une rénovation. Pour le moment rien à l’horizon, tout est encore dans les cartons !

Des projets en discussion depuis plusieurs années

En 20 ans, le centre Pablo Picasso a périclité et le nombre d’enseignes a été divisé par 2. Les fermetures se sont multipliées, (ex: pharmacie et plus anciennement la boucherie).

Pour faire face au déclin, Lidl souhaitait racheter les locaux pour les transformer, mais le prix de vente trop élevé l’en a dissuadé. Un investissement de l’enseigne dans les anciens locaux de l’Intermarché (à l’Ormeau) était envisagé, mais l’enseigne concurrente s’est semble-t-il opposée à ce projet.

ancien INTERMARCHE
Ancien Intermarché à l’Ormeau

En septembre 2019, les petits commerçants de ce centre ont alerté les combs-la-villais : « les fonds de commerce sont devenus invendables. Le centre commercial meurt ! »

Lidl a décidé de rester sur place en louant davantage de surface de stockage. De nouvelles négociations se sont alors engagées entre le propriétaire et Lidl afin de repenser les volumes et l’organisation de ce centre.

Le principe retenu est simple : regroupement des 5 commerces survivants d’un côté (suppression du recoin) et de l’autre côté agrandissement de Lidl.

Boulangerie du centre Picasso
Boulangerie du centre Picasso

Pablo Picasso : objet de communication

Dans son programme, le maire se targuait d’avoir sauvé ce centre, voué selon lui à devenir un projet immobilier voulu par Lidl. En fait, simple locataire Lidl n’a jamais eu le pouvoir de vendre à un promoteur immobilier un bien qui ne lui appartient pas !

P.25 programme de G.Geoffroy
P.25 programme de G.Geoffroy

Lors du conseil municipal de juillet 2020, le maire annonçait un accord entre le propriétaire et Lidl et la fin des travaux pour la fin du premier semestre. En février 2021 des précisions étaient données : 400 000€ de travaux payés par la commune pour refaire le parking décrit comme étant en piteux état et couteux en réparation ! Le maire disait alors : « Ceux qui ne sont pas d’accord avec moi peuvent le dire, ce n’est pas un sujet ».

Lidl, centre Picasso
Lidl, centre Picasso

Le sujet est de fait celui des priorités d’investissement de notre commune alors qu’une partie de nos voiries et de nos équipements sont en bien plus mauvais état que ce parking.

Enjeux de taille et cohérence urbaine

Premier enjeu : redynamiser ce centre obsolescent. Or le nombre de commerces mis à disposition va être réduit par ce projet. Comment concilier une pérennisation des rares commerces et agrandir la surface commerciale et de stockage de Lidl qui vend des produits qui concurrencent le boulanger et le fleuriste ?

Au cœur des fleurs
Au cœur des fleurs

Deuxième enjeu : ne pas affaiblir le centre de l’Abreuvoir. Également en difficulté son état général est préoccupant et mériterait une vraie réhabilitation. La cohérence globale et conceptuelle de la ville a été bouleversée par le développement périphérique réalisé au profit des deux enseignes principales qui s’y trouvent (Intermarché, Grand Frais).

Parking de l'Abreuvoir
Parking de l’Abreuvoir

Troisième enjeu : sortir du cercle vicieux de l’insécurité et de la drogue. Des personnes alcoolisées ou droguées y ont élu leur quartier général, des vendeurs s’emploient à fournir les clients en produits stupéfiants. Cela explique en partie l’abandon de ce centre par les clients.

Vigilance et soutien aux petits commerçants

Pour le moment, ce qui était annoncé est retardé. Aucun permis de construire n’a semble-t-il été déposé en mairie. Il semblerait que certains petits commerçants et le propriétaire ne soient pas encore tombés d’accord. Le plus gros chantier concerne en fait le parking de ce centre et nous y sommes opposés.

Parking Pablo Picasso en bon état
Parking Pablo Picasso en bon état

Il nous faut repenser le développement urbain en ayant une vue globale pour redonner un sens et une fonction viable à ses centres commerciaux de quartiers. Il serait bien que l’élu chargé du commerce dans notre commune soit actif. Depuis plus d’un an, nombreux sont les commerçants qui attendent toujours sa visite.



Du retard à l’allumage à Pablo Picasso !

(article version longue)

Promesse de campagne, le centre Pablo Picasso devait faire l’objet d’une rénovation. Pour le moment rien à l’horizon, tout est encore dans les cartons !

Des projets en discussion depuis plusieurs années

En 20 ans, le centre Pablo Picasso a peu à peu périclité et les fermetures des commerces et des enseignes se sont multipliées. Le nombre de boutiques a été divisé par 2. Qui se souvient encore de l’existence d’une pharmacie et plus anciennement d’une boucherie dans ce centre ? Pablo Picasso est un des pôles commerciaux de notre commune. Ces centres avaient été pensés lors du développement de la ville, comme le cœur de « petits villages ».

Pablo Picasso a tout d’abord été l’objet de tractations entre le propriétaire et le principal locataire qui est l’enseigne Lidl. Mais le prix de vente de l’ensemble du centre étant trop important, il semblerait que Lidl a préféré renoncer à cet achat dont la nécessaire rénovation globale ne pouvait que faire monter l’addition. Ce premier épisode terminé, Lidl aurait aimé se déplacer pour s’installer dans l’ancien Intermarché situé à l’Ormeau. Cela ne pouvait probablement pas être vu d’un bon œil de la part d’une enseigne concurrente bien lotie. Ce projet fut donc abandonné.

ancien INTERMARCHE
Ancien Intermarché à l’Ormeau

Les petits commerçants de ce centre se sont inquiétés et ont alerté la presse locale des risques encourus pour leurs entreprises en septembre 2019. Ils expliquaient à l’époque : « les fonds de commerce sont devenus invendables. Le centre commercial meurt ! » A qui le tour après la société générale et l’esthéticienne ?

Qu’a cela ne tienne, le temps passant, faute d’un nouvel emplacement possible, Lidl a décidé de rester sur place en augmentant notamment sa surface de stockage. De nouvelles négociations se sont engagées entre le propriétaire et Lidl. L’objectif de Lidl, tout en restant locataire, était de repenser les volumes et l’organisation de ce centre en réorganisant et subdivisant l’espace des boutiques non occupées ou pas.

Boulangerie du centre Picasso
Boulangerie du centre Picasso

Le fil conducteur du projet permettra de regrouper les quelques rares commerces survivants d’un côté à savoir : le boulanger, le tabac presse, la restauration rapide, le fleuriste, le coiffeur. Et cela en créant un projet qui éviterait, semble-t-il les recoins qui sont source de bien des problèmes. Lui faisant face, l’ensemble de la place disponible serait mis à disposition de Lidl.

Pablo Picasso : objet de communication

Lors de la campagne électorale de 2020, le maire à la page 25 de son programme laissait croire que son action de médiation avait sauvé ce centre. Selon lui, ce centre était voué à devenir un projet immobilier d’envergure voulu par Lidl. Tout cela est bien confus ! N’est-ce pas plutôt le propriétaire qui peut vendre pour réaliser auprès d’un promoteur immobilier un programme de construction de logements et non le locataire principal ? Qu’a-t-on voulu nous faire croire ? Est-ce qu’au départ, le rachat de ce centre par un nouveau propriétaire n’avait pas pour objectif de réaliser un programme immobilier ? Preuve s’il en est, que lorsqu’un maire veut s’opposer, il le peut ! Nous n’avons pas vu une telle détermination pour la sauvegarde du Haut du Breuil.

P.25 programme de G.Geoffroy
P.25 programme de G.Geoffroy

Quoi qu’il en soit, lors du conseil municipal de juillet 2020, le maire déclarait la chose suivante : « un accord a été conclu entre le propriétaire et Lidl, aussi bien sur le contenu de la rénovation du bâtiment que sur son calendrier et surtout sur son financement entre le propriétaire et le locataire« . Il précisait également le calendrier : « Tout ceci, dans un calendrier qui semble pouvoir être précis aujourd’hui, devrait conduire à ce
qu’à l’horizon de la fin du premier semestre et du tout début du quatrième trimestre 2021, la galerie
commerciale soit rénovée et donc entièrement relookée au profit des commerçants et de leurs clients
« . Sœur Anne ne vois-tu rien venir ?

Lidl, centre Picasso
Lidl, centre Picasso

Nouvelle intervention du groupe « Agissons pour Combs » en février 2021 au sujet du parking de ce centre. Rappelons que le maire veut engager de lourds travaux alors qu’il est encore en bon état. Quel accord ou promesse a été faite et à qui ?

La réponse du maire est sans ambiguïté. Il justifie une dépense de 400 000€ de la manière suivante : « Les enrobés sont dégradés et nous avons des dépenses d’entretien régulier des enrobés pour reboucher les nids-de-poule qui, très régulièrement, s’y trouvent. On aura moins d’enrobés, donc moins de nids-de-poule, moins de dépenses et plus d’eau qui ira directement dans la nappe phréatique. Je trouve tout cela très bien. Ceux qui ne sont pas d’accord avec moi peuvent le dire, ce n’est pas un sujet ».

Et pourtant c’est un vrai sujet. Celui des priorités d’investissement de notre commune alors quune partie de nos voiries est en mauvais état et que des travaux serait nécessaires sur plusieurs équipements publics.

Enjeux de taille et cohérence urbaine

Il faut avoir à l’esprit que Lidl attire des clients de nombreuses communes alentours. Sa clientèle, comme celle de l’enseigne, « Grand frais » n’est pas limitée aux seuls combs-la -villais.

Le premier enjeu est de redynamiser ce centre obsolescent. Or le nombre de commerces mis à disposition va de fait être réduit. Les deux moteurs de ce centre sont d’un côté, l’agence postale qui se situe derrière le centre et de l’autre, l’enseigne commerciale Lidl. Comment concilier une pérennisation des rares commerces et dans le même temps agrandir la surface commerciale et de stockage de Lidl qui vend des produits qui concurrencent les deux commerces importants pour notre commune et ses habitants que sont le boulanger et le fleuriste ?

Au cœur des fleurs
Au cœur des fleurs

Le deuxième enjeu est probablement de ne pas affaiblir un autre centre, celui de l’Abreuvoir. Il est également en difficulté et son état général est préoccupant Non seulement le parking est devenu impraticable (il doit être refait) mais les extérieurs des commerces mériteraient une vraie réhabilitation. Or là également, certains commerces ont des difficultés. La cohérence globale et conceptuelle de la ville a été bouleversée par le développement périphérique qui s’est réalisé au seul profit de deux enseignes principales qui s’y trouvent (Intermarché, Grand Frais). En favorisant le développement d’enseignes en périphérie et non pas dans la ville, le maire a condamné de fait les centres se trouvant à l’intérieur des quartiers.

Parking de l'Abreuvoir
Parking de l’Abreuvoir

Enfin, le troisième enjeu pour ce centre est de sortir du cercle vicieux lié au trafic de stupéfiants et de l’insécurité que cela engendre. Nous l’avons tous constaté, des personnes alcoolisées ou droguées y ont élu leur quartier général, des jeunes s’emploient à vendre leurs produits stupéfiants. Notre article de la semaine dernière traite de ce sujet. Cela n’est pas nouveau et cela s’est aggravé année après année. L’insécurité explique en partie l’abandon de ce centre par des clients qui passent rapidement leur chemin.

Vigilance et soutien aux petits commerçants

Pour le moment, ce qui était annoncé est simplement retardé mais cela dure maintenant depuis quelques années. Aucun permis de construire n’a semble-t-il été déposé en mairie et il faudra plusieurs mois pour l’instruire. Dans le journal « Rencontre d’octobre 2020, il était pourtant précisé que le dépôt de permis de construire de Lidl ainsi que celui du propriétaire (pour la galerie) le seraient en novembre ou décembre de l’année dernière. Lors de la commission « Aménagement et développement durable » du 12 mai 2021, il a été confirmé par la majorité l’absence de dépôt de permis de construire pour le moment.

Les travaux prévus ne sont pas considérables à réaliser en extérieur. Il s’agit en fait davantage de la réorganisation des surfaces internes. Il semblerait également que certains petits commerçants et le propriétaire ne soient pas tombés d’accord sur la nouvelle organisation et les conséquences financières qui pourraient en découler.

Le plus gros chantier concerne en fait le parking de ce centre. Nous avions donné notre position à ce sujet dans un précédent article. Le coût serait de 400 000€ à la seule charge de la commune alors que ce parking est encore en bon état et n’a aucun nid de poule contrairement à ce que déclarait le maire lors du conseil municipal de février dernier.

Parking Pablo Picasso en bon état
Parking Pablo Picasso en bon état

Il serait utile de repenser le développement urbain en ayant une vue globale permettant de redonner un sens et une fonction viable à ses centres commerciaux de quartiers. Il serait bien d’arrêter d’autoriser l’implantation à l’infini de sites de restauration rapide dont on peut légitimement se demander s’ils sont tous véritablement viables tant ils sont nombreux ou s’ils n’ont pas une autre fonction ?

Soutenir les rares commerçants et les quelques enseignes de supermarché encore présentes en ville suppose que nous nous nous rendions chez eux plutôt qu’en périphérie. Au-delà des effets de communication, il serait bien que les élus chargés du commerce dans notre commune soient sur le terrain. Ce n’est pas vraiment le cas malgré la promesse faite (P.25 du programme). Notre conseillère régionale s’est faite discrète. Espérons que cela change après les élections régionales car depuis plus d’un an, nombreux sont les commerçants qui attendent sa visite.