Solidarité : un message à transmettre !

Notre association s’intéresse aux questions liées à la situation et au devenir de notre ville et de notre communauté d’agglomération Grand Paris Sud. Sans étiquette politique, elle fait de la politique locale. Mais elle se doit aussi de ne pas oublier que notre monde est vaste et qu’il est important de participer, chacun à notre manière et en fonction de nos moyens, à des appels pour faciliter la solidarité et l’entraide humanitaire. C’est l’objet de ce court article.

Aidons autant que faire se peut…

Deux séismes exceptionnels ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février 2023, faisant pour le moment plus de 44 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles. Plus de 10 millions de personnes sont impactées par le tremblement de terre.

Un exemple de mobilisation :
SOLIDARITÉS INTERNATIONAL se mobilise en Syrie

Nous avons, à la suite de cette catastrophe humanitaire et dès la publication d’un nouvel article hebdomadaire le 12 février, appelé aux dons pour les centaines de milliers de personnes qui se sont retrouvées dans un profond dénuement. La situation était déjà très critique, tout particulièrement dans la partie nord de la Syrie, meurtrie par la guerre et les crimes commis par le régime du dictateur Bachar al-Assad bien avant cette catastrophe naturelle à l’ampleur considérable.

Appel aux dons de l’IFRC

Vous pouvez faire un don via l’Agence des Nations unis pour les réfugiés (UNHCR).

Vous pouvez également le faire par le biais de la Croix Rouge ou du Croissant Rouge. Ou plus simplement via l’IFRC qui fédère les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. L’IFRC est le plus grand réseau humanitaire du monde et est présent dans 192 pays.

D’autres organismes sont investis dans cette opération humanitaire comme le Secours populaire Français ou encore le Secours catholique.

Appel aux dons du Secours Populaire

Notre association souhaite tout naturellement s’associer à cet appel tant les besoins sont immenses. Tout comme, il y a tout juste un an, nous avons été soucieux de participer au mouvement de solidarité envers les Ukrainiens.

Une aide nécessaire de tous ceux qui le peuvent

Cette aide prend d’ores et déjà trois formes :

  • Celle des états, relayés par les Nations Unies qui a appelé à récolter un milliard d’Euros ;
  • Celle des collectivités territoriales, des communes et des intercommunalités entre autres ;
  • Celle des personnes en capacité financière d’aider les victimes de ce drame.
Site de Grand Paris Sud
solidaire avec les victimes.

Lors du Conseil communautaire qui s’est tenu le 15 février dernier, la délibération n°4 de l’agglomération Grand Paris Sud a été adoptée, permettant le versement d’un don de 10 000 euros versée à l’IFRC.

Délibération n°4 du 15 février 2023 :
SUBVENTION A L’IFRC

Suite à notre appel relayé par nos articles, à la décision de GPS de faire un don dès la survenue du séisme, la majorité municipale a suivi et a proposé d’aider également les victimes. Le maire a donc pris la décision le 17 février, d’ajouter une délibération pour le conseil municipal du 20 février. Le don de la commune est de 1500 euros.

Mail informant les élus du conseil municipal de l’ajout
d’une délibération au conseil municipal du 20 février

Nous ne pouvons que nous féliciter de ce geste symbolique de notre intercommunalité et de notre commune. D’autant plus que, lors de l’explosion survenue dans le port de Beyrouth le 4 aout 2020, alors que notre intercommunalité avait rapidement réagi, notre commune n’avait pas participé à l’élan général de solidarité.

Délibération n°4 du
conseil municipal du 20 février 2023

Au nom de toute l’équipe de notre association Ensemble Autrement, Merci à tous ceux qui pourront participer à ce nouvel élan de générosité.

Du fait que la crise économique et énergétique est sévère, la situation de nombreuses familles s’est dégradée et la précarité gagne du terrain. Cet élan est d’autant plus compliqué à soutenir et nous en sommes conscients !

N’oublions pas l’Ukraine qui subit depuis 1 an les conséquences de l’invasion de son territoire par la Fédération de Russie. Les dons sont toujours utiles pour soutenir la population ukrainienne plongée dans la guerre.

Destruction de biodiversité : Combs sur le podium !

Il n’est pas rare que, à longueur d’éditos dans « Rencontre », le maire de notre commune communique son attachement à la préservation de la biodiversité et aux actions menées dans nos parcs. Mais, les récentes interventions qui ont eu lieu dans le parc de l’Abreuvoir et dans le parc Central interrogent une fois de plus sur la gestion et la préservation de notre trame verte…

L’art bafoué et ignoré du recépage …

La trame verte abrite une riche biodiversité qui se satisfait des zones les plus tranquilles que sont les prairies naturelles et les haies vives de nos parcs.

« Recépage » au parc Central –
Indigne d’une municipalité
qui se prétend éco-responsable.
Plusieurs de ces buissons ne s’en relèveront pas…

Certains signes ne trompent pas. Les zones dédiées à la prairie naturelle (ou friches herbacées) sont à géométrie très variable. On ne voit que très rarement un agent municipal dans la trame verte et les entreprises missionnées pour son entretien font un peu ce qu’elles veulent, quand elles veulent.


Photographié en novembre dernier,
un des nombreux « recépages » visibles au parc Central.
Le végétal aura beaucoup de chance s’il survit…

Elles sont surtout redoutables quand leurs personnels arrivent sur les lieux armés de tronçonneuses. Nous pouvons distinguer deux sortes de jardiniers :

  • Ceux qui sont qualifiés et ont appris à tailler ou à recéper. Les jardiniers qualifiés connaissent la classification des arbustes. Cette classification est déterminée par le mode de renouvellement des rameaux (basitone, mésotone ou acrotone) et par conséquent le mode de recépage, opération de taille qui doit permettre à certains types de végétaux de se régénérer avec vigueur en faisant des pousses robustes ;
  • Et les autres qui ne les distinguent pas faute de formation ou de consignes précises ! De toute évidence, à Combs-la-Ville, les entreprises extérieures qui sont missionnées sur la coulée verte appartiennent à la deuxième catégorie et traitent tous les végétaux de la même manière !

Résultat : au cours de la dernière semaine du mois de janvier, un massacre a eu lieu une fois de plus…

Des résultats bien négatifs

Un recépage digne de ce nom doit respecter certaines règles et se réaliser sur plusieurs années. La suppression des branches se fait ainsi en douceur. L’arbuste ne souffre pas et son aspect non plus. Un bon recépage – comme un élagage – est bien mené quand il est réalisé avec une telle discrétion qu’il est difficile de déceler qu’il a eu lieu !

L’arbuste a eu beaucoup de chance.
Pour on ne sait quelle raison,
la tronçonneuse l’a épargné et il a pu conserver
la grande majorité de ses branches.

Le premier résultat visible de cette nouvelle opération de recépage que vient de mener la mairie dans la coulée verte est de laisser place à un spectacle de désolation. Nombreux sont les végétaux qui vont « souffrir ».

Le second résultat est la disparition brutale de l’habitat de nombreuses espèces d’oiseaux chassées brutalement ainsi que de nombreux petits mammifères, depuis le hérisson et l’écureuil jusqu’à la fragile mésange bleue, rouge-gorge ou autre troglodyte mignon.

Cette dernière espèce est très emblématique des conséquences de l’incompétence nuisible des entreprises d’espaces verts mandatées par le maire de notre commune, en lieu et place du service municipal des espaces verts. En quelques années, ce petit oiseau – le plus petit d’Europe après le roitelet – au chant puissant et sonore, se fait de plus en plus rare dans la coulée verte, preuve que son habitat a été détruit. Et c’est bien regrettable…

Rouge-gorge (parc de l’Abreuvoir)

Il existe aujourd’hui des zones entières de la coulée verte ou « ça ne chante plus ».

Détruire pour « faire propre » …

Le parc de l’Abreuvoir a la forme d’un long couloir coudé et bordé, de part et d’autre, de propriétés résidentielles à propos desquelles on peut dresser un constat : la disparition des haies vives. Pourtant, à la belle saison, ces buissons d’églantiers, de muriers, de noisetiers… résonnent de mille chants d’oiseaux : fauvettes à tête noire, pouillots véloces, bandes de jeunes moineaux domestiques de l’année… Nous devrions écrire : « résonnaient » car c’est de moins en moins vrai.

Parc de l’Abreuvoir –
Avant (photo de mai 2015), un bel écran naturel riche
en biodiversité et un paradis pour les oiseaux..

En effet, depuis quelques années, on observe une tendance lourde dans le comportement des habitants des zones résidentielles riveraines de la coulée verte. Souvent à l’occasion de l’emménagement de nouveaux arrivants, les haies sont arrachées pour les remplacer, au mieux, par des clôtures métalliques avec, éventuellement, une haie de thuyas qui ne favorise pas la biodiversité.

Il s’agit là pour les propriétaires de s’éviter les « corvées » qui accompagnent la haie vive : depuis la taille périodique jusqu’au ramassage des feuilles à l’automne. Et puis, cela « fait plus propre » ! Dans tous les cas, la biodiversité y « laisse des plumes ». Beaucoup de plumes.

… et après le passage brutal des élagueurs en janvier dernier.
La perte est immense pour la biodiversité locale.
Les oiseaux se sont enfuis. Si les oiseaux votaient…

Et il paraîtrait que cela fait plus « propre » !

C’est d’autant plus regrettable que la municipalité prend sa part dans ce désastre naturel. Après avoir installé sa deuxième mini-forêt en bordure de la rue de l’Abreuvoir et s’en être chaudement félicitée, elle a, en effet, participé à la destruction massive d’une très belle haie sauvage qui prospérait en limite de parc, haie que tous les ornithologues locaux connaissaient et aimaient bien car palpitante de vie. Il ne reste plus au sol que les traces de ce qui était un véritable puits de biodiversité. Les passereaux vivent dans les buissons pour 90% d’entre eux ; pas dans les arbres.

Écureuil roux (parc Central)

Inutile d’acheter une carabine, si vous désirez chasser les oiseaux, détruisez, comme la municipalité vient de l’ordonner, leur habitat, là où fauvettes et pouillot, rossignols et mésanges trouvent abri et nourriture et de quoi installer leurs nids pour élever leur progéniture, et vous aurez gagné !

Au pied de l’immeuble de la rue
de la frégate La Boudeuse

Dans quelques semaines, quand reviendront les beaux jours, le parc Central et le parc de l’Abreuvoir chanteront, sans doute, encore moins que l’an passé. A cause d’une suite d’incompétences et d’irresponsabilités plus que regrettables…

Deux séismes exceptionnels ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février 2023, faisant pour le moment plus de 44 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles.
Nous pensons à ces centaines de milliers de personnes pour lesquelles la mort d’un nombre considérable d’entre elles est venue s’ajouter au dénuement de leur situation indigne de réfugiés. Des dons financiers , des couvertures, des vêtements chauds seront les bienvenus, à déposer auprès du Croissant Rouge via la Croix Rouge.
Merci pour eux. 

Jouons au jeu des pots de fleurs !

Cupidon est actuellement présent à Combs-la-Ville, avec l’organisation du jeu des pommes d’amour, et celui des messages d’amour qui seront diffusés sur les panneaux d’information de la ville.

Message de la Saint-Valentin
Site de la commune de Combs-la-Ville

Pour notre part, nous nous sommes livrés à une tout autre chasse au trésor à laquelle vous pouvez participer : la recherche des pots ou autres bacs à verdure constituant, selon la majorité, des îlots de verdure dans notre ville.

Verdure, vous avez dit verdure !

Première étape du jeu : participez à une sorte de « course au trésor » !

Cette première étape consiste à dénicher tous les pots, bacs et containers à végétaux qui ont été implantés dans l’espace public de notre commune. Petit indice : plusieurs modèles existent. Ils peuvent être en plastique, en métal, en béton.

arbres en pot à combs la ville
Pour vous aider à en trouver en quantité,
passez par la case école du Chêne et son kiosque
et vous verrez un joli alignement de pots !

Remontez vos manches, chaussez de bonnes baskets, car cela va vous prendre un moment ! La commune a fait fleurir (sans mauvais jeu de mots) l’installation de pots géants et de containers afin d’y planter quelques végétaux jugés probablement utiles et suffisants pour lutter contre le réchauffement climatique et les îlots de chaleur !

Jeu de couleurs subtil sur les pots en béton…
A vous de trouver !

Deuxième étape du jeu : cherchez un endroit susceptible d’accueillir un POT de plus !

Vous avez découvert les pots déjà installés par le service technique de la commune, sous l’impulsion avisée de la majorité municipale et du président des éco-maires, alors à vous de choisir l’emplacement de votre pot préféré.

Comme vous pouvez le constater,
la créativité est de mise…
A vous de faire mieux !

Pour choisir ce nouvel emplacement, faites comme la majorité :

  • Ne vous encombrez surtout pas d’idées farfelues comme celle qui consisterait à vouloir respecter la Charte de l’arbre (signée à la veille des élections, pur hasard de calendrier).
  • Ne vous contraignez pas, ne cherchez pas à protéger le système aérien et racinaire du végétal que vous désirez planter.
  • Ne vous préoccupez pas de savoir s’il est possible d’enlever le béton du support de votre pot, en encore moins de la perméabilité du sol. Pensez simplement à votre POT et à son emplacement !

Troisième étape du jeu : communiquez votre proposition

Envoyer votre proposition d’emplacement au service technique qui ne manquera pas de le publier sur Facebook et de l’afficher avec les pommes d’amour. Car ce sera bien un message d’amour à la nature que vous communiquerez, un message respectueux de la politique communale qui aime les pots plutôt que la pleine terre pour ses végétaux … Qui pourrait s’en offusquer et critiquer un tel choix ?

Une astuce pour réussir à jouer…
n’hésitez pas à mélanger les couleurs !

Un jeu …Non un enjeu majeur en milieu urbain !

Avec humour, le jeu que nous proposons est bien évidemment une manière de critiquer l’absence de politique cohérente et responsable de notre majorité municipale pour verdir la ville et répondre aux enjeux du réchauffement climatique en milieu urbain.

Et hop…on pose sur du bitume…
un joli coin de nature ??

Implanter quelques pots n’est pas une solution, ni pour lutter contre les îlots de chaleur, ni comme solution esthétique pour effacer le manque de nature. Il serait plutôt utile de casser le revêtement béton ou bitumé. Quelle impossibilité technique peut-elle être mise en avant (dans l’exemple ci-dessus) pour justifier ce choix de poser un pot plutôt que de planter un massif arbustif en pleine terre ?

L’argument classique de la municipalité est de dire que les réseaux souterrains ne le permettent pas. Cela est peu probable à cet emplacement précis ! Cet argument a été avancé par le maire en ce qui concerne le Bois l’évêque. Notre réponse est technique. Comment les villes font elles pour planter des arbres dans leurs rues ? A Paris ??? En utilisant des fosses de plantation à une ou plusieurs faces, des systèmes modulaires, des panneaux guide-racines (…)qui protègent les réseaux et les enrobés et qui permettent aux végétaux de se développer dans un volume suffisant de terres !

Il serait temps qu’un travail sérieux permette de planifier la végétalisation en pleine terre de tous les espaces disponibles de notre territoire communal afin de lutter contre les îlots de chaleur et le réchauffement climatique. Créer des « mini-forêts » n’est pas non plus une réponse adaptée, pérenne et suffisante.

De notre côté, nous avons entrepris un vaste inventaire de tous les espaces qui sont à végétaliser en plus des espaces verts de la commune. Cela permettra d’évaluer les possibilités de créer davantage d’espaces végétalisés et donc d’être en mesure, le moment venu, de planifier et verdir le plus efficacement possible notre ville.

Deux séismes exceptionnels ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février 2023, faisant pour le moment plus de 28 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles. Le bilan s’alourdit d’heure en heure. Partout en Europe, les dons s’organisent afin d’acheminer au mieux l’indispensable.

Nous pensons à ces centaines de milliers de personnes pour lesquelles la mort d’un nombre considérable d’entre elles est venue s’ajouter au dénuement de leur situation indigne de réfugiés. Des couvertures, des vêtements chauds seront les bienvenus, à déposer auprès du Croissant Rouge via la Croix Rouge.

Merci pour eux. 

Carte scolaire : des découvertes inquiétantes !

Alors que les constructions se multiplient sur la commune, la majorité a enfin décidé de se pencher sur la question de la carte scolaire de Combs-la-Ville. Ce que nous en savons nous inquiète. Nous avons enquêté pour mieux comprendre de quoi il retourne…

Un cabinet d’expert à la rescousse…

Après l’expertise voulue par la majorité pour justifier l’augmentation du prix des repas à la cantine, nous avons découvert qu’elle avait de nouveau fait appel à un cabinet d’expert pour définir la carte scolaire pour la rentrée 2024. La commune de Combs-La-Ville suit-elle les traces de l’État ?

Page de couverture, document de 18 pages
pour la mission attribuée au cabinet d’expert F.O.R.S

Selon le marché public n°2022-36 datant du mois de décembre 2022, la commune a demandé au cabinet F.O.R.S d’assurer une mission d’assistance maîtrise d’ouvrage afin de réaliser un diagnostic et une étude prospective (prévision sur un temps long de plusieurs années) concernant les effectifs des écoles maternelles et élémentaires ainsi que ceux de la restauration scolaire et des accueils de loisirs de notre commune.

F.O.R.S. est un cabinet d’audit spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques. L’un de ses domaines d’intervention est d’aider les communes dans la définition de leurs politiques enfance / famille et dans l’évaluation de celles-ci.

Il s’agit selon les termes de la mission indiquée à la page 3 de l’acte d’engagement valant « Cahier des clauses particulières » de ce marché public :

  • D’anticiper les évolutions démographiques des flux d’enfants sur 8 ans en prenant en compte les évolutions démographiques et les nouvelles constructions ;
  • De proposer une sectorisation scolaire en fonction des capacités d’accueil des écoles prenant en compte les effectifs projetés ;
  • Limiter les dérogations scolaires

Cette coûteuse mission est-elle vraiment utile ?

Curieuse mission qui, de tout temps et dans toutes les communes d’une taille équivalente, est habituellement dévolue à nos services municipaux.

En effet, si le cabinet F.O.R.S est crédible dans son domaine de compétences, le service Action éducative de Combs-la-Ville l’est aussi dans le sien. Il a toujours été à la manœuvre pour réaliser la carte scolaire. Les services de l’inspection académique sont expérimentés pour lui fournir, à sa demande, des données prospectives des effectifs à venir. De plus, les études de l’Insee permettent d’affecter des coefficients pour connaitre le nombre moyen d’enfants qui devront être inscrits dans les groupes scolaires de la ville en fonction de l’évolution démographique et de l’évolution des aménagements urbains.

Cette mission confiée au cabinet F.O.R.S. va nous coûter 21 240 euros. L’étude ne laisse aucune place à une étude prospective sérieuse puisqu’elle interdit formellement à ce cabinet de dire s’il est nécessaire ou pas de créer ou d’agrandir les groupes scolaires de la ville ! En clair, il n’est pas question d’investir dans les écoles de la commune…

Acte d’engagement, Marché public n°2022-36,
page 3 : un cadre restreint qui laisse peu
de place à un diagnostic et à des propositions crédibles !

Pourquoi, alors, payer 21 240 euros pour définir une carte scolaire à partir de données qui sont facilement réalisables par le service Action éducative ? Est-ce pour pouvoir justifier les décisions prises sans préciser aux habitants les limites inconcevables de cette étude ? Est-ce pour ne pas assumer des choix discutables tout en essayant de sauver la face ?

Cette dépense parait totalement insensée au vu du caractère restreint de l’étude définie par la majorité. Et cela alors que la commune voit son budget de fonctionnement contraint par les baisses de nos dotations.

État des lieux et capacités disponibles

Le tableau présentant l’état des écoles de la page 4 à la page 7 est édifiant ! La place disponible dans les écoles de notre commune est de fait critique. Les groupes scolaires ont peu de salles libres pour accueillir davantage d’enfants. Le seul exemple de l’école Beausoleil est éloquent : 171 logements en plus à venir et aucune place pour créer des classes supplémentaires.

Acte d’engagement, Marché public n°2022-36,
page 6 : 171 logements et pas une place disponible !!!!

Le bilan donné à F.O.R.S pour son étude est le suivant :

  • Une salle disponible à la maternelle de l’Orée du bois en utilisant la salle des maîtres ;
  • Une salle disponible à la maternelle Paloisel en utilisant la salle côté Tilleul servant d’accueil périscolaire ;
  • Une salle disponible à l’école maternelle Quincarnelles en utilisant la bibliothèque ;
  • Une salle réellement disponible à l’école maternelle de la Tour d’Aleron ;
  • Une salle disponible dans l’école élémentaire du Chêne ;
  • Trois salles disponibles à l’école élémentaire de l’Orée du bois ;
  • Une salle disponible à l’école élémentaire de la Tour d’Aleron.

Un bilan inquiétant au vu de la faible capacité disponible et des déséquilibres très nets dans certains quartiers de la ville. En particulier pour les écoles Sommeville (nouveaux Brandons en construction), Beausoleil et Paloisel.

Acte d’engagement, Marché public n°2022-36,
page 5 : 90 logements de plus et pas de place disponible !
Idem dans de nombreuses écoles comme à Paloisel…

Or il est clairement dit que la seule option possible serait éventuellement de mettre des préfabriqués en lieu et place d’une extension ou d’un agrandissement d’une école. Mais cela est quasiment impossible dans les groupes scolaires de la commune. Autant dire que le bilan n’est pas rassurant !

Le tableau indique que les seules possibilités seraient de mettre un préfabriqué dans :

  • La cour de récréation élémentaire de la Tour d’Aleron ;
  • Le plateau d’évolution de l’école élémentaire Sommeville ;
  • L’espace vert de la cour de l’école élémentaire Paloisel.

De plus, il n’est pas prévu, comme en 2019 et 2021, d’associer les parents d’élèves, les fédérations qui les représentent et les enseignants. Comment élaborer, dans ce contexte peu démocratique et peu transparent, un diagnostic complet qui permettrait de prendre en compte les attentes des habitants ? Comment les associer afin que leurs propositions permettent d’améliorer non seulement la carte scolaire mais également les investissements à prévoir pour accueillir nos enfants qui ne soit pas un simple préfabriqué ?

Gouverner c’est prévoir ! Or depuis des années, rien n’a été anticipé sauf pour accueillir durant 15 jours une équipe des jeux olympiques en 2024. Plus grave, la majorité va vendre le centre historique du Chêne et une partie du terrain disponible près du lycée Galilée. Et cela alors qu’ils pourraient être très utiles pour construire les équipements nécessaires à nos enfants dès demain !

Quand le prix de la cantine flambe !

Alors que de nombreuses familles ont de plus en plus de difficultés à boucler leur budget, le maire et sa majorité ont annoncé, lors de vœux prononcés le 10 janvier dernier, une augmentation de 6 % des tarifs de la restauration scolaire pour l’année 2023. Analysons ensemble cette décision…

À chacun son Mc Kinsey…

Ce qui est le plus étrange dans cette décision, c’est le recours à un organisme extérieur pour décider que l’augmentation serait de 6 % pour l’année 2023. Le maire et sa majorité ont considéré qu’il était nécessaire de faire appel à un cabinet d’expertise pour prendre leur décision.

Le travail auquel nous nous sommes livrés avec le conseil d’un cabinet d’expert est pratiquement achevé et il nous conduira à proposer des augmentations de tarifs infiniment plus faibles que ce que nous pourrions craindre (…)

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Il n’est pas question ici de contester la qualité d’un cabinet d’expert dont nous ne connaissons pas malheureusement le nom et dont nous ne savons pas le contenu de la mission.

En revanche, voici ce qui nous interpelle :

  • Alors que nos caisses sont vides, le coût de cette étude sera supporté par le budget de fonctionnement de la commune ;
  • La nécessité de demander une aide dans un domaine que la direction de l’action éducative et la direction des finances, marchés publics et contrôle de gestion sont capables de réaliser et qu’ils ont toujours fait ;
  • L’incapacité à se concerter avec les fédérations de parents d’élèves, les professionnels de l’éducation et du périscolaire…pour définir ensemble une politique publique de terrain ;
Cantine école Paloisel
Cantine de l’école Paloisel

Nous pensons que le recours à un cabinet d’expert sert à justifier des décisions politiques qui sont difficilement acceptables et que la majorité municipale ne veut pas assumer. Quel que soit l’organisme, le résultat est le plus souvent celui attendu par le mandataire de l’étude. Dans notre cas, il s’agit de justifier une augmentation des tarifs de la restauration scolaire et bientôt celle des autres services municipaux comme le périscolaire et les centres de loisirs.

Ce rapport qui a conduit à des prises de décisions sera-t-il rendu public ?

Quoi qu’il en soit, dans le domaine concerné par cette mission d’étude, les villes de notre strate n’ont pas recours à ce type de dépense inutile. A l’échelle de notre commune, cela ne peut que rappeler la dérive actuelle de l’État, qui fait appel à de coûteux bureaux d’étude, alors que notre administration publique a les personnes ressources nécessaires.

Une restauration scolaire de moins en moins accessible !

Le résultat de tout ceci, c‘est une nouvelle augmentation des prix de la restauration scolaire qui vient s’ajouter à celles décidées (sans expertise !) depuis de nombreuses années et qui ont été bien supérieures à l’inflation. Nous avions fait une étude comparative en 2021 qui avait confirmé cela.

Le prix du repas en tranche 1 pour les personnes ayant un très faible revenu sera porté à 2,32 euros et celui de la dernière tranche à près de 7 euros (6.97 euros).

L’augmentation pour 2023 correspond à l’inflation projetée pour 2023 autour de 5 à 6 % sachant que depuis la mi-mai 2022, les prix des produits agricoles se sont stabilisés. Or dans le même temps nous avons rejoint la centrale d’achat de Grand Paris Sud qui permettra à notre commune de bénéficier d’une économie substantielle sur nos achats pour la cantine.

(…) elle va nous permettre de diviser pratiquement par quatre l’augmentation du coût des denrées concernées par ces marchés que nous allons pouvoir passer avec le prestataire de Grand paris Sud.

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Comment expliquer une augmentation aussi importante puisque les produits achetés seront moins coûteux pour la commune ? Comment comprendre ce chiffre alors que le coût de la main d’œuvre n’aura augmenté que de 3.5 % (augmentation du point d’indice des fonctionnaires) ?

Ne serait-ce pas une forme déguisée de rattrapage après le gel des tarifs de 2022, conséquence de la campagne que nous avons menée sur ce sujet ?

« il faudra considérer que c’est 2023 sur 2021, donc par rapport à n-2, alors que durant tout ce temps, le prix de tous les matériaux , de tout ce qui est constitutif de nos tarifs auront considérablement augmenté.»

Déclaration de Guy Geoffroy, Compte rendu du conseil municipal du 12 décembre 2022, page 14

Alors, il est toujours utile d’aller voir ce qui se passe chez nos voisins. A titre de comparaison, l’augmentation sera de 4 % à Lieusaint. Or cette augmentation s’appliquera sur des tarifs qui à la base sont beaucoup plus bas. Le prix du repas en tranche 1 est à seulement 0,35 euros (2.32 euros à Combs !) et celui de la tranche la plus haute à 5.72 euros (-22 % par rapport à notre commune). Rappelons-nous que dans cette commune les produits cuisinés sont à très forte proportion bio et de qualité, loin de ce qui est offert dans les assiettes de nos enfants.

Rencontre n)219, juin 2021 , page 11 :
un contentement qui n’est pas forcément
celui des usagers …

Les tarifs appliqués à Combs-La-Ville sont prohibitifs et très difficilement supportables pour les familles les plus en difficultés. Combien de familles ne seront plus en mesure d’inscrire leur enfant à la cantine ? Il sera facile de dire que les besoins ne sont pas si importants que cela et qu’il est possible de réduire les dépenses de fonctionnement dans ce secteur, tout comme cela avait été fait concernant le centre de loisirs du Chêne.

En ce qui nous concerne, nous aurions fait un autre choix en n’augmentant pas les tarifs en 2023. Il eut été préférable de faire des économies sur des dépenses non-prioritaires comme, par exemple, celles, somptueuses, relatives aux buffets des vœux du maire et des diverses cérémonies municipales. Il eut été plus rationnel de ne pas augmenter les dépenses de l’administration générale.

À l’euro près, d’autres choix sont possibles !

Le plateau d’Egrenay est-il en danger ?

Le plateau d’Egrenay se situe au sud de la commune en direction de Brie-Comte-Robert. Il est devenu le lieu d’un récit rodé, mis en scène par le maire depuis bientôt 30 ans. Un beau récit devenu mythique, qui parle de sauvegarde et de défense du petit paysan et de ses terres fertiles. Notre enquête nous a conduits bien loin de ce mythe, dans une réalité bien différente…

Une nouvelle zone d’activités sur des terres agricoles

Ce qui nous a interpelés, ce sont les propos tenus par Guy Geoffroy lors de la réunion publique du PADD (projet d’aménagement et de développement durable) qui s’est tenue en septembre 2022, étape préparatoire du futur Plan Local d’Urbanisme (PLU).

Propos confirmés à la page 6 du rapport du PADD :

PADD, septembre 2022, p.age 6

Il s’agirait de créer une nouvelle zone d’activité (zone 2AUX, carte ci-dessous) dans le prolongement de la ZAC des portes de Sénart, appelée Ecopole, qui est constituée de la zone déjà commercialisée par son propriétaire, l’EPA (établissement public d’aménagement de la ville nouvelle de Sénart), et d’une autre parcelle de 20 hectares, qui était dédiée à accueillir le projet, heureusement débouté, de Chronopost.

Zone 2 AUX : 45 hectares de
terres agricoles que Guy Geoffroy
veut transformer en zone d’activités

Dans le prolongement de cet Ecopole se trouve donc une zone de plus de 45 hectares (zone 2AUX sur le Plan local d’urbanisme actuel). Divisée en trois parcelles exploitées, aux propriétaires différents, elle longe la Francilienne jusqu’à la ferme d’Egrenay.

Zone 2AUX : trois parcelles le long de la Francilienne
qui buttent, à l’Est, sur la ferme d’Egrenay.

Ces 45 hectares n’appartenant pas à l’EPA, et pour lesquels Guy Geoffroy aurait de grands projets d’aménagement d’une nouvelle zone d’activités, s’ajouteraient aux zones de Parisud et de l’Ecopole, n’accueillant que peu d’activités éco-responsables.

Une nouvelle zone d’activités : est-ce donc un projet pertinent pour l’avenir ?

Une vision politique bien loin de la transition écologique !

Faut-il rappeler que la politique de transition écologique prônée par le gouvernement consiste à arrêter l’artificialisation des sols et son imperméabilisation ? L’objectif est d’aboutir à Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN) en 2050.

Le futur Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l’agglomération Grand Paris Sud, comme le Schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) doivent s’y soumettre. Notre futur PLU devra aussi s’y conformer. Ces 45 hectares sont des terres agricoles en activité. La première date butoir est 2030, c’est à dire demain, avec une réduction de 50% de l’artificialisation pour les communes. Autant dire que le projet de Guy Geoffroy et de sa majorité n’est pas dans l’air du temps et que ce n’est pas les quelques bandes d’herbes du nouveau parking Lidl qui vont contrebalancer la perte liée à un tel projet d’aménagement !

Egrenay :
un espace de 400 hectares cultivé
par quelques céréaliers et un producteur bio
en bordure de la Francilienne

De plus, la majorité présente ce projet à « la condition expresse » qu’un nouvel échangeur soit réalisé au niveau de la ferme d’Egrenay, une manière assez pernicieuse d’annoncer un investissement supplémentaire espéré mais sans en donner l’impression. On évolue là dans du subtil de haut niveau mais, de toute façon, autant dire que cela ne sera pas pour demain ! Pour plusieurs raisons :

  • Nous avons déjà trois accès (Parisud, Evry-Grégy, Ormeau+ Ecopole) ;
  • Le coût d’un échangeur actuellement est de 15/20 millions d’euros. Qui payera un tel équipement ? Il suffit de voir la colère du maire de Réau qui n’obtient pas la création d’un échangeur alors que la commune subi les lourdes conséquences d’un méga centre de tri logistique dont elle a elle-même facilité l’installation !
  • Techniquement, le site envisagé pour cet échangeur est totalement inadapté à une telle réalisation.
Le Parisien, 3/01/2023, P.34

La question qui se pose est donc la suivante : pourquoi présenter un futur développement économique qui ne cadre, ni avec la réalité, ni avec les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique et la préservation des terres agricoles ?

Des injonctions contradictoires qui tuent le mythe …

Le plus surprenant dans ce projet surréaliste est la ferveur avec laquelle la majorité claironne, depuis plus de 25 ans, sur son rôle dans la sauvegarde du plateau d’Egrenay, cible privilégiée des promoteurs immobiliers.

Ce « combat » presque héroïque de la majorité, c’est l’arbre qui cache la forêt, afin de détourner l’attention des Combs-la-Villais sur la bétonisation et la densification de leur ville depuis près de deux décennies. En quelques lignes, ces belles paroles se sont envolées, et ces 45 hectares sont maintenant la cible d’une nouvelle artificialisation sans état d’âme, alors même que les contraintes techniques d’une telle réalisation semblent impossibles.

PADD, Septembre 2023, P. 19
La zone hachurée correspond à la zone 2AUX :
Une trame verte dans la zone d’activité,
un vœu pieux !

Si ce n’est pour détourner le regard des habitants sur les véritables enjeux du futur PLU, alors pourquoi M. Geoffroy et sa majorité ne jouent-ils pas franc jeu concernant le développement supposé de cette zone ?

Vœux 2023 : de quoi aurions-nous parlé ?

Le passage à la nouvelle année s’accompagne toujours des vœux. Cette année encore, le maire de notre commune n’a pas failli à ses obligations lors d’un long discours public d’une heure dix, le 10 janvier à la Coupole, et d’une vidéo de 6 minutes diffusée sur la page Facebook de Combs. Nous attendions des engagements pour une ville plus solidaire, une ville qui préserve son patrimoine…une ville pour tous. C’est peu dire que nous avons été déçus…

…pour une ville plus solidaire

A la Coupole, nous avons assisté, à notre grande surprise, à un cours magistral de politique générale, Guy Geoffroy coiffant tour à tour la casquette d’ancien député, de vice-président des maires de France, de président du Sivom et de possible futur candidat aux sénatoriales. Nul doute qu’il ait pris un grand plaisir à montrer ses talents d’orateur qu’un public fidèle, triés sur le volet, ne se lasse pas d’entendre. Mais cela suffit-il à asseoir sa légitimité et à livrer sa vision politique locale pour l’avenir ?

10 janvier 2023 : Guy Geoffroy
lors de ses vœux à des invités triés sur le volet

Lors de ce long discours, le maire n’a jamais exprimé d’empathie sincère à l’endroit des habitants de notre commune. Quel contraste entre son « show », ce soir-là, et les préoccupations des combs la villais, quel contraste entre ces vœux et ceux de beaucoup d’autres maires, conscients, eux, du rôle primordial des communes en termes de solidarité et d’exemplarité.

Au contraire, ses rares paroles, à ce sujet, ont consisté à annoncer… une augmentation de 6 % de toutes les tranches du quotient familial de la restauration scolaire alors que nos tarifs sont déjà, et depuis de nombreuses années, plus chers que ceux de toutes les communes voisines.

A la différence de notre commune,
tous les habitants sont invités à Lieusaint,
ville pilotée par le président de Grand Paris Sud

Pourtant, en cette période de crise sociale intense, beaucoup de nos concitoyens sont déjà, depuis de longs mois, dans la peine et les difficultés. Nombreux sont ceux qui basculent dans la pauvreté. Les Restos du Cœur sont débordés ; les associations locales doivent faire face à une forte augmentation de la demande d’aide et de soutien !

A Epinay-sous-Sénart : des vœux à la population
…pas à des invités triés sur le volet

Comment le maire peut-il ignorer cette réalité ?

Comment peut-il simultanément offrir en abondance champagne et petits fours à ses invités et imposer aux usagers combs-la-villais de nouvelles hausses de tarif qui les contraindront à se serrer toujours plus la ceinture ?

Mais, nous l’avons constaté, les vœux ritualisés du maire n’étaient pas destinés à ses administrés !

Le 10 janvier, le maire a mis en avant le projet phare de 2023 : 2,3 millions de travaux au gymnase Allende pour accueillir une équipe de gymnastes pendant 15 jours lors des JO 2024. Ce projet répond-il aux attentes de la majorité des habitants qui souhaitent que les moyens de la commune soient mis au service de tous ?

Ce projet est-il de nature à répondre aux besoins en services publics communaux de qualité pour tous ? Non évidemment !

…pour une ville pour tous !

Le 10 janvier, à la Coupole, nous aurions priorisé un projet urgent : une véritable maison de santé, accessible à tous. Elle aurait d’ailleurs dû être une priorité absolue depuis 15 ans. Les besoins dans ce domaine sont criants, alarmants !

Mais rien n’a été dit à ce sujet par Guy Geoffroy qui a préféré s’enorgueillir de sa rencontre avec le président de la République ou de sa grande amitié avec la présidente de la région, Valérie Pécresse…

Cette belle maison de la fin du XIXe siècle
vient d’être détruite rue des Vallées

Nous aurions tout mis en œuvre pour que notre commune soit préservée de l’appétit féroce des promoteurs immobiliers. Or le maire et sa majorité ont programmé la vente de l’espace vert, encore vierge de construction, près du lycée Galilée et celle du centre de loisirs historique du Chêne pour récupérer 2,6 millions d’euros. Encore des constructions en vue !

Nous aurions également parlé de notre ambition de faire de Combs-la-Ville une véritable ville verte accueillant des aires de repos et de jeux décentes et en nombre suffisant, des espaces de préservation de la biodiversité, en végétalisant partout où c’est possible et sur l’ensemble du territoire communal afin de lutter contre les îlots de chaleur.

Tract de Guy Geoffroy en 1995
…des mots et des promesses
pour une ville de moins en moins verte !

Nous aurions porté un discours de soutien, d’encouragement et rassurant pour les habitants qui voient, jour après jour, leur pouvoir d’achat rogné.

Nous aurions prévu, dans le budget 2023, les moyens nécessaires pour répondre, dans ce contexte de crise, aux attentes des usagers des services publics municipaux.

Intervention sur Facebook :
vœux du maire très éloignés des préoccupations
des habitantes-s

Nous aurions insisté sur les priorités qui sont les nôtres pour améliorer les services offerts aux habitants, en gelant les tarifications des services municipaux.

Sans discours fleuve, sans petits fours ni champagne coulant à flots, nous espérons que cette nouvelle année sera, pour vous, pour nous tous à Combs-la-Ville, celle de tous les possibles, loin de toute fatalité.

Toute l’équipe d’Ensemble Autrement se mobilisera, cette année encore, pour vous écouter, mieux cerner vos attentes pour construire ensemble la ville d’aujourd’hui et pour nos enfants celle de demain.

Parking Lidl : une dépense qui pouvait attendre ?

Le nouveau parking de Lidl est opérationnel depuis peu. Nous nous sommes évidemment intéressés à ce projet. Pour deux raisons : en premier lieu, parce que la majorité municipale l’avait présenté comme une priorité dans les investissements de la commune et, en second lieu, parce qu’il a, en effet, été réalisé avec les deniers de la commune (votre argent !), pas avec ceux de l’enseigne de grande distribution. Du jamais vu ! Quelques éléments d’analyse permettront d’y voir plus clair…

Une dépense qui se fait dans la discrétion !

La dépense est effectivement très importante. Elle dépasse le demi-million d’euros !

Pourtant, c’est en seulement trois lignes qu’elle avait été présentée, voici exactement deux ans, en janvier 2021, dans le cadre du rapport d’orientation budgétaire. Un mois plus tard, elle était également évoquée dans le numéro de mars 2021 de Rencontre, à la page 14. A l’époque, la somme prévue était de 400 000 euros.

Aucune information sur le coût des travaux n’est donnée dans Rencontre d’avril 2021 à décembre 2022, pas sur les pages dédiées au budget et dans les habituelles « pages travaux » !

Rencontre n°228, « Travaux, on fait le point », p.9 :
un exemple de dépenses précisées dans cette rubrique

Ce n’est pas ce à quoi notre magazine municipal nous a pourtant habitués. Chaque mois, Rencontre communique sur la moindre dépense faite pour la réalisation des travaux de voirie, d’aménagement, d’entretien, d’investissement. Les sommes engagées ne dépassent pas certaines fois 5 000 euros. Il a fallu attendre le Rencontre de janvier 2023 pour avoir à la page 10 la somme de 500 000 euros par l’entreprise Eurovia.

Dans la réalité le budget de ce chantier est passé de 400 000 à 515 000 euros (+ 29%). Une augmentation du coût initial qui interroge et qui est au-delà des 15 % liés à l’inflation et aux prix des matériaux.

Rencontre n° 224, Janvier 2022, p.14 :
rien n’est noté sur les travaux à réaliser
sur ce parking

La question, logique et légitime, qui se pose est la suivante : pourquoi la commune communique-t-elle si peu au sujet de cette dépense publique ? Serait-ce parce qu’elle est difficilement justifiable ?

Une dépense difficile à justifier

La majorité municipale légitimise officiellement les travaux du parking Lidl par :

  • La nécessité de rendre perméables les zones de stationnement afin de combattre les îlots de chaleur et lutter contre le réchauffement climatique ;
  • L’état de délabrement dans lequel était ce parking qui aurait nécessité une refonte complète ;
  • La nécessité de remplacer les arbres dont l’état aurait paru inquiétant.
Une belle image sur le site de la commune
qui donne la part belle à la végétalisation.
Au final, 146 places de stationnement contre 129 auparavant !

Mais est-ce bien vrai tout cela ? Nous pouvons répondre que :

  • Il est effectivement nécessaire de réaliser des places de stationnement perméables lorsque l’occasion est donnée de le faire, par exemple à l’occasion de travaux devenus urgents, comme l’étaient ceux du parking du centre commercial de l’Abreuvoir ;
  • Dans le cas précis du parking Lidl, il n’y avait aucune urgence à dépenser de l’argent qui pouvait être très utile ailleurs et à refaire les enrobés. De plus, le bilan carbone consécutif aux travaux de réfection allait obérer de façon très importante le gain « écologique » supposé par la majorité communale ;
  • Si certains arbres du parking Lidl se trouvaient dans un état phytosanitaire inquiétant, la plupart ne constituaient aucune mise en danger des usagers du parking. Finalement, il était possible de remplacer les arbres défaillants et de conserver ceux qui étaient encore suffisamment sains et vigoureux.

Il est également utile d’élargir l’analyse en se posant quelques questions :

  • Comment justifier que le parking du centre nautique, voisin et de même type que celui du centre Pablo Picasso, n’a pas bénéficié lors de la création du dit centre, de travaux similaires afin de le rendre perméable ?
  • Combien de places de stationnement et de parkings candidates à de telles transformations notre commune compte-t-elle ? Et où les cas urgents se situent-ils ?
  • Pourquoi si peu de places de stationnement publiques sont-elles aujourd’hui perméables dans notre commune ?

Si l’état de l’ancien parking Pablo Picasso n’était pas alarmant alors la justification d’une si importante dépense est à chercher ailleurs.

Qui bénéficie de cette importante dépense ?

L’état de déprise du centre Pablo Picasso a fait l’objet d’un précédent article. Les travaux à réaliser pour remodeler ce centre s’avéraient nécessaires. Or le parking qui est aussi celui de la Coupole est propriété de la commune.

Ce qui interroge, c’est l’accord probable qui a été passé avec l’enseigne Lidl pour la refonte du parking. En effet, il semble bien que cette refonte bénéficiera en premier lieu à cette enseigne. Et ce qui nous parait surprenant et inconcevable, c’est que le cahier des charges du nouveau parking correspond, curieusement, à… celui des parkings de nouvelle génération de ce discounter.

L’enseigne a multiplié les créations de magasins dans la région selon un type d’architecture normée aussi bien pour le magasin que pour les parkings dont elle est, habituellement, aussi propriétaire. Tous les magasins de nouvelles générations présentent les mêmes caractéristiques. C’est le cas à Boussy-Saint-Antoine, à Santeny…La volonté de l’enseigne est de créer une architecture paysagère au modèle unique et de donner une impression d’éco-responsabilité. Une forme bien utilisée, par les enseignes commerciales et par les grands groupes, de greenwashing.

Lidl de Boussy-Saint-Antoine : vue des parkings

La commune s’est donc conformée aux plans soumis par l’enseigne Lidl et a payé fort cher les exigences de ce groupe. Qui a eu la maîtrise de ce chantier ? Qui a payé l’emplacement pour les caddies ? La commune va-t-elle percevoir un loyer pour cet emplacement ? Autant de questions qui restent sans réponse ! Pour le moment, nous n’avons pas vu de décision municipale concernant un loyer de ce type à payer par Lidl.

Beaucoup de questions se posent pour un projet coûteux, non-urgent et dont tout laisse penser que nous n’en avons pas eu la véritable maîtrise. Et tout cela alors que nous avons du mal à investir dans une maison de santé, dans des aires de jeux décentes, dans des travaux d’isolation thermique… Nous avons de tels besoins d’investir dans les équipements publics, au service de toute la population, que cela paraît un peu fou. Qu’on réalise que la réhabilitation du centre de loisirs Le Chêne, que la commune cherche à vendre à des investisseurs privés sous le prétexte qu’il n’est plus adapté aux activités de nos enfants, aurait coûté seulement 400 000 euros, moins cher que le parking Lidl ! Une fois de plus et à l’euro près, nous n’avons pas les mêmes priorités ni les mêmes urgences à traiter !

Des parkings identiques à Combs et à Boussy…

Enfin, et pour clore ce chapitre provisoirement, si le parking est opérationnel, le chantier du magasin, lui, n’est pas achevé. Les ouvriers sont invisibles. Le chantier est à l’arrêt ! Le groupe Lidl semble être en proie à des difficultés financières et sujet à une modification de sa stratégie d’implantation commerciale. Le gel des ouvertures de nouveaux magasins en Europe a été décidé en novembre. Dans le cas de celui de Combs-la-Ville, de sérieux différents sont apparus entre le propriétaire du centre, l’artisan-boulanger et l’enseigne Lidl. Ennuis financiers de la maison-mère, relations tendues entre les partenaires…la réouverture du nouveau Lidl pourrait se faire attendre…

Cantines à Combs-La-Ville : quoi de neuf en 2023 ?

Le 16 décembre dernier, juste avant les congés scolaires, le maire et sa majorité ont choisi de rendre public le nouveau système de réservation des repas à la cantine. La date choisie n’est évidemment pas un hasard. Malgré cela, les réseaux sociaux ont aussitôt reflété les doutes des parents d’élèves. On peut être en congé mais demeurer vigilant ! Faisons le point pour y voir plus clair !

Une nouvelle centrale d’achat

Au mois de novembre, le conseil communautaire (délibération 38) a voté l’adhésion de notre commune au service commun de la restauration collective créé entre la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud et certaines communes membres. Le conseil municipal du 12 décembre a validé cette adhésion.

Treize communes sont membres de ce système à géométrie variable, dont Lieusaint ou Savigny-Le-Temple. Dans le cas de notre commune, nous conservons notre cuisine centrale et le libre choix des menus. Cette adhésion ne concerne que la centrale d’achat des produits alimentaires.

Annexe à la délibération n°10
du conseil municipal de Combs,
le 12 décembre 2022

Cette adhésion présente trois avantages :

  • Le premier avantage est, on l’aura compris, d’ordre économique. L’achat de denrées alimentaires pour la restauration scolaire via GPS permettra d’obtenir des prix plus attractifs dans une période ou l’inflation est importante. Cela réduira le prix de revient des repas. C’est donc le service des marchés publics de l’agglomération qui sera à la manœuvre et non plus la commune. Le risque est que le poids de cette centrale d’achat ne contribue à accentuer la pression sur les petits producteurs comme cela existe déjà avec les grands distributeurs.

La régie de Grand paris sud va nous permettre de pratiquement diviser par quatre l’augmentation du coût des denrées…

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre
  • Deuxième avantage : les frais de gestion à la charge de la commune seront minimes (3000 euros);
  • Troisième avantage : depuis le vote de la loi EGalim, notre commune ne respecte pas les règles qui doivent s’appliquer pour améliorer la qualité des repas servis (NDLR : un prochain article fera le point sur l’ensemble de l’année 2022). Nous sommes très loin des 20% de produits Bio et des 40% de produits de qualité exigés par la loi. GPS veillera à ce que les commandes passées respectent les obligations légales. Théoriquement, l’adhésion de la commune à la centrale d’achats de GPS devrait se traduire par des produits de meilleure qualité dans les assiettes des enfants. Il était temps ! Cela restera à vérifier au quotidien.
P.7 Annexe de la délibération n°10 :
article 7.1 qui engage GPS et
les communes à respecter la loi EGalim

Mais ce serait trop beau ! Dès de le début de la nouvelle année, cette adhésion s’accompagne de nouvelles règles d’inscription des enfants.

Comment expliquer une telle décision ?

Ce n’est pas cette adhésion qui peut expliquer que les inscriptions doivent désormais être faites au plus tard le mardi soir précédent la semaine à venir et non plus le jeudi. Renseignement pris auprès du service des marchés publics et de la restauration de GPS, les commandes pour élaborer les repas doivent être faites une semaine à l’avance. C’était déjà le cas au sein des services communaux concernés.

Courriel adressé à des parents d’élèves
par le maire adjoint en charge de l’action éducative :
un discours bien rodé pour dire, finalement,
que les nouvelles règles de réservation n’en seraient pas !

Alors si finalement rien ne change pour assurer un approvisionnement dans les temps, pourquoi réduire le délai d’inscription des familles ?

Depuis plusieurs années, le principe est de réduire les dépenses de fonctionnement de la commune. Moins d’enfants et de jeunes dans les structures qui les concernent (cantine, périscolaire, centres de loisirs, Elan et Tremplin…) se traduisent par moins de dépenses pour la commune. Cet objectif est à l’origine de tous les changements de ces 15 dernières années.

Pour y parvenir sans le crier sur les toits, la politique communale a consisté et consiste toujours à :

  • Augmenter les prix des services communaux au-delà du raisonnable (Cf. enquête comparative de 2020) ;
  • A mettre des pénalités lourdes pour les familles qui ne peuvent pas toujours anticiper à temps l’inscription de leurs enfants ;
  • A rendre les inscriptions plus difficiles.

Ces nouvelles règles sont un moyen de plus pour réduire les dépenses dans une commune qui connait de grosses difficultés pour boucler son budget. Cela alors que les principaux critères financiers de la commune sont très dégradés.

De nouvelles inquiétudes pour les familles !

Plusieurs incertitudes sont apparues depuis cette annonce du 15 décembre :

  • La première est l’augmentation des prix des repas qui sera décidée par la majorité municipale. Les coûts de revient augmentent pour les communes comme pour les particuliers. N’oublions pas que les prix déjà pratiqués pour la restauration scolaire sont supérieurs de 30% en moyenne par rapport aux communes voisines. La capacité des familles à payer plus cher les services de la commune n’est pas sans limite. Pour le moment, rien n’a filtré mais le maire a annoncé cette augmentation lors du conseil municipal du mois de décembre. Aux parents d’élèves, aux fédérations de se saisir également de ce sujet et d’être vigilants.

Le travail auquel nous nous sommes livrés avec un cabinet expert est pratiquement achevé (…) Nous aurons des augmentations extrêmement raisonnables

Déclaration faite par Guy Geoffroy lors du conseil municipal du 12 décembre : surgi comme un lapin du chapeau, un cabinet expert payé par la commune pour déterminer les tarifs des services aux familles…Une expertise effectuée gratuitement sans doute ! Il fallait bien ça !
  • La seconde est liée au type de repas qui sera servi aux enfants inscrits tardivement, soit après le mardi soir. Plusieurs solutions semblent avoir été envisagées par la majorité. Impossible pour le moment de dire quel sera le type de repas servi. Les enfants qui ne sont en rien responsables d’une inscription tardive ne doivent pas être discriminés d’une manière ou d’une autre en ayant un repas différent et de piètre qualité, subissant du même coup une double peine puisque leurs parents paient 25 % de plus que les autres.

Or, à la mairie de Combs-la-Ville, en 2022, le refus de fournir un repas aux enfants dont les parents souhaiteraient une inscription le jour même a été, semble-t-il étudié. Ce serait la pire des solutions pour les enfants et les familles. Espérons que cela ne sera pas le cas ! La vigilance est donc de mise sachant que selon les propos du maire, les services seront bienveillants en janvier afin que les familles suivent correctement les nouvelles règles.

Mais après ?

Agir pour la biodiversité : c’est possible !

Dans un article que nous avons publié le 2 octobre, nous avions lancé le débat sur la question de la pollution lumineuse à Combs-la-Ville et sur les possibles solutions à envisager. Le 16 novembre 2022, Grand Paris Sud invitait les membres du conseil communautaire à une démonstration d’une baisse de l’éclairage public à Nandy.

Des essais qui ouvrent enfin le débat

A la nuit tombée, une quarantaine de personnes ont assisté dans une rue de Nandy, à l’invitation de son maire et des services de notre agglomération Grand Paris Sud, à une diminution progressive de l’éclairage public sur des mâts à LEDS. Ces mâts diffusent une lumière plus intense. Ils sont réglables à l’aide de boitiers se trouvant dans les mâts et sont contrôlés par informatique.

Courriel d’invitation aux élus communautaires
pour une démonstration in situ

Plusieurs maires étaient présents, quelques conseillers communautaires, des directeurs techniques municipaux et communautaires et le personnel de la société SPIE qui était aux commandes de cette démonstration en grandeur réelle. Le conseiller communautaire du groupe « Agissons pour Combs », Gilles Prilleux, était présent ainsi que le représentant du maire de notre commune, monsieur Guilbot, adjoint au maire à l’urbanisme.

Démonstration sous la pluie et le vent
…mais très instructive pour tous !

Le principe était de diminuer progressivement l’intensité lumineuse afin de passer de 90% à 10 % d’intensité. La démonstration à véritablement surpris la totalité des participants tant le résultat était intéressant. A 30% seulement de sa capacité, la lumière diffusée suffisait à voir correctement au loin, à être sécurisante. A cette intensité, la consommation énergétique était ramenée à une simple lampe de 10 Watt. A 10 %, la visibilité était encore suffisante. La plupart des personnes présentes ont admis qu’à 30 %, les conditions de visibilités étaient requises pour adopter un tel réglage d’intensité. Et qu’à 10 %, cela pouvait suffire dans certaines zones de la ville, préservant du coup la biodiversité.

Intensité lumineuse à 30 %

Cette démonstration avait pour premier objectif de prouver que notre éclairage public est trop intense et que des économies d’énergie sont facilement réalisables. De nombreuses communes ont déjà adopté une réduction d’intensité ou ont décidé de couper l’éclairage public dans certaines zones et sur plusieurs heures nocturnes.

Des freins légaux, techniques, financiers

Le premier frein est la loi. Elle ne permet pas, à l’heure actuelle, de réduire la luminosité des mats au-delà de 70% car elle est déterminée par un nombre de LUX minimum autorisé. Or le gouvernement fait campagne pour que les communes réduisent l’éclairage public afin, à la fois de soulager notre appareil productif, mais aussi de conforter la politique de transition écologique. Une belle injonction contradictoire nécessite une nouvelle législation qui soit en adéquation avec la réalité de terrain.

Éclairage classique au sodium.
Sur les principaux axes : et si nous nous en passions
entre 23 heures et 6 heures du matin ?

Le second frein est le matériel dont disposent les communes. Les mâts à LEDS permettent de réduire l’intensité à 10 %. Ce n’est pas le cas des mâts à lampe classique qui ne supportent pas une intensité aussi basse.

Si l’on se concentre sur la situation de notre commune, l’éclairage public n’a, au plus, que 30% de son parc en LEDS. Autant dire que nous avons pris du retard dans le changement des mâts depuis de nombreuses années. La commune n’a pas investi, une fois n’est pas coutume, dans du matériel moins énergivore et plus adaptable aux nouvelles conditions d’utilisation. Mais elle n’est pas la seule dans ce cas.

Quelle nécessité d’illuminer un kiosque à musique
qui ne donne jamais de concert et est désert à 23 heures ?
Absolument aucune !

En 2018, l’éclairage public est passé sous le contrôle de notre agglomération Grand Paris Sud. Elle a donc 23 communes à équiper, sur un territoire très étendu. Son budget annuel est d’environ 3 millions d’euros, pour changer les mâts, en installer dans les quartiers en construction, réaliser les réseaux…et entretenir l’existant. Autant dire que ce budget n’est pas suffisant pour équiper la totalité de notre territoire communautaire en LEDS. Le budget pour atteindre cet objectif est estimé à plus de 100 millions d’Euros.

Agir malgré tout…

Ce n’est pas demain que nous aurons partout des mâts à LEDS dans notre communauté de communes ! A Combs, l’éclairage public passe à 23 heures de 100 à 90 % d’intensité lumineuse. Personne ne s’en rend compte.

Mais ce n’est pas suffisant en termes écologiques. La solution de diminuer l’intensité lumineuse à 30 % est envisageable sur les équipements déjà en LEDS, si le réseau le permet.

Nous devons donc comme nous l’avions dit dans le précédent article, couper l’éclairage public partout où cela est possible aux heures de faible trafic et de faible usage. Cela permettra de réduire les effets nocifs de l’éclairage public sur les hommes, la faune, la flore. Cela nous permettra également de réduire notre budget de fonctionnement car la facture est à la charge de la commune.

Nombreux sont les participants à cette démonstration qui ont pris conscience, le 16 novembre dernier, que la forte diminution, voire l’extinction de l’éclairage public, était possible.

Un visibilité au loin jusqu’à 30 %

Loin de voir l’extinction générale comme une politique de récession, il faut comprendre que la diminution de la pollution lumineuse devient un enjeu de santé publique et de sauvegarde de la biodiversité qui dépasse le seul cadre budgétaire.

Nous réaffirmons donc notre position à ce sujet et nous nous félicitons que l’adjoint à l’urbanisme de notre commune ait été convaincu qu’une intensité à 30 % était suffisante. Dans la même veine, nous nous félicitons que GPS ait fermé le bassin nordique pour l’hiver tout en laissant en fonction, fort heureusement, les autres bassins intérieurs du centre nautique si utile aux habitants. Nous sommes également en accord avec la faible diminution de la température des gymnases pour être en mesure de laisser ouvert la totalité de nos gymnases aux sportifs et aux élèves de nos établissements scolaires.