Étiquette : Tarifs des services municipaux

Plaque-elan

Pour nos jeunes : sortir de l’impasse !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 2

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La semaine dernière, nous avions évoqué les tarifs de l’Élan et du Tremplin et la baisse du budget alloué à leurs activités. Ces tarifs n’expliquent pas à eux seuls la faible fréquentation. Suite de l’enquête et propositions pour nos jeunes.

Miroir de la fréquentation, peu de personnel titulaire

Les tarifs élevés et la baisse budgétaire ne peuvent expliquer à eux seuls la désaffection si forte de ce type de structure.

En 2020, les frais de personnel ont été de 228045€. Les encadrants permanents sont réduits à 4 animateurs et un directeur (formation minimum). Un poste de directeur et un poste d’animateur sont vacants. La faible fréquentation de l’Élan et du Tremplin entraine-t-elle une diminution du personnel ? En 2021, les prévisions de cotisations des usagers  inscrites au budget sont ridicules et n’indiquent pas la fréquentation réelle (30 adhérents prévus pour Tremplin et 120 pour Élan).

Faible activité des structures jeunesse
Faible activité des structures jeunesse hors période
de vacances scolaires

Enfin, le turn-over des personnels sur l’ensemble des accueils fragilise les capacités d’accueil et la mise en œuvre de projets pédagogiques.

Des missions et activités inadaptées

Le projet pédagogique de l’Élan et du Tremplin est construit en dehors de tout constat et de diagnostic de territoire. Il reste conventionnel avec des objectifs éducatifs très consensuels. Les critères d’évaluation reflètent la pauvreté du document et une absence d’ambition pour la Jeunesse faute de moyens humains et financiers.

Extrait p.13 du projet pédagogique :
Élan budget primitif 2021

Faute de moyens financiers, l’Élan par exemple assure seulement des activités de base peu attractives durant l’année (Hors vacances scolaires). En 2021, pour les vacances de Noël, d’hiver et de printemps, le budget prévu est de 600€ par période dont 160€ de repas et seulement 50€ pour les activités. Impensable pour une ville qui a plus de 1500 jeunes de 11-15 ans. Avec ce budget, ils sont juste « gardés ».

Il suffit de lire la page 5 du journal « Rencontre » d’avril 2021 pour comprendre la faible attractivité de certains ateliers.

Rencontre avril 2021 p.5
Rencontre, avril 2021, p.5

Un regard négatif sur la jeunesse

Bilan : des moyens financiers qui s’amenuisent année après année depuis plus de 10 ans, un encadrement moins formé et en sous-effectif, des activités qui ne sont pas en adéquation avec l’évolution des attentes de la jeunesse.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.3

Le règlement intérieur de ces structures montre le regard porté sur la jeunesse. Pas de place pour les droits et les devoirs du jeune, le texte est principalement centré sur ce qui est répréhensible (liste des interdictions). Pas de règles données qui définissent le bien vivre collectif pour un respect mutuel entre les jeunes et l’encadrement. Ce règlement ne peut pas répondre aux problématiques actuelles et apparait comme répressif plutôt que pédagogique et éducatif.

Pour une approche différente : propositions

Les activités qui attiraient les jeunes il y a dix ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Ils préfèrent aller par leur propre moyen au cinéma, au bowling ou jouer à des jeux vidéo en ligne entre copains. Ce qui est proposé le plus souvent ne se distingue en rien de ce qu’ils ont la capacité de faire le plus souvent par eux-mêmes.

Il faut donc :

  • Réévaluer les projets avec tous les acteurs sous la forme d’assises de la jeunesse afin de définir les moyens et les actions à mettre en œuvre dans le cadre d’un plan pluriannuel
  • Adapter les moyens financiers pour étoffer et améliorer l’encadrement. Mise en place par exemple d’un système de « chèque jeune » qui faciliterait l’accès pour tous aux activités proposées.
  • Revisiter et proposer des séjours
  • Renforcer les missions et le budget de prévention dans notre commune pour améliorer le vivre ensemble


Pour nos jeunes : sortir de l’impasse !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 2

(article version longue)

La semaine dernière, nous avions évoqué les tarifs de l’Élan et du Tremplin et la baisse du budget alloué à leurs activités. Ces tarifs n’expliquent pas à eux seuls la faible fréquentation. Suite de l’enquête et propositions pour nos jeunes.

Miroir de la fréquentation : peu de personnel titulaire

Les tarifs élevés et la baisse budgétaire ne peuvent expliquer à eux seuls la désaffection si forte de ce type de structure. Nous avons été amenés à nous interroger sur l’encadrement, le niveau de formation, les effectifs et leur gestion. Nous voulions vérifier ce qu’il en était des équipes d’animations.

Les comptes administratifs et l’étude du Grand Livre donnent le budget affecté aux frais de personnel. Pour l’Élan, en 2020 avec les charges, les personnels titulaires ont coûté 62196€ (2 postes d’animateurs + administratifs) et les vacataires 74815€. Le Tremplin 38463€ pour les titulaires (2 postes d’animateurs) et 52571€ pour les vacataires (principalement mobilisés l’été). Soit 137011€ pour les 11-14ans et 91034€ pour les 15-17 ans. La somme totale dépensée en frais de personnel en 2020 est de 228045€. Elle est minorée du fait que certains vacataires n’ont pas été mobilisés pendant la COVID. L’analyse de la part des titulaires montre de fait le faible nombre de postes de permanents et corrobore la faible fréquentation de ces structures durant l’année. La fréquentation augmente durant l’été et les autres vacances scolaires. La masse salariale est donc faible et le nombre d’encadrants permanents réduit à 4 animateurs et un directeur.

En 2005, le Staff de direction était composé de 5 cadres (un cadre supérieur et 4 cadres intermédiaires) qui tous avaient des diplômes supérieurs et professionnels de l’animation et avec au minimum le grade d’animateur territorial. Ce n’est plus le cas. Le responsable de ces structures jeunesses est diplômé d’un BAFD (Le brevet d’aptitude aux fonctions de directeur d’accueil collectifs de mineurs permet d’encadrer, à titre non professionnel ). Il n’est pas animateur territorial (grade de catégorie B : cadre intermédiaire, apte à l’encadrement d’équipe et à la responsabilité de service). Nous nous retrouvons dans la même situation que pour la police municipale (un agent de catégorie C, « faisant office de »).

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.5

Un autre élément à prendre en compte dans cette analyse est le turnover des personnels sur l’ensemble des accueils. Cela fragilise les capacités d’accueil et le suivi dans la mise en œuvre des projets pédagogiques.

Enfin, la faiblesse en nombre du personnel d’encadrement titulaire ne peut pas améliorer la situation (un poste de directeur et un poste d’animateur sont toujours vacants). Ce manque peut aussi expliquer la faiblesse de la fréquentation. En 2021, les cotisations prévues dans le budget primitif voté en février se limitent à 30 adhérents pour le Tremplin et 120 pour l’Élan. Cette projection prend compte de la situation des années antérieures. Elle ne signifie pas que ces adhérents fréquentent régulièrement les structures, tout au contraire. Il faut également reporter ce chiffre de 150 adhérents à celui des 3000 jeunes de 11-19 ans vivant sur notre commune (5%). La fréquentation est donc infime et quasi nulle hors des périodes de vacances scolaires.

Des missions et activités inadaptées

Nous avons sollicité auprès du maire la transmission du projet éducatif territorial et le projet pédagogique afin d’appréhender les activités proposées aux jeunes. Près de deux mois pour les obtenir ! A croire que les documents ne sont pas dématérialisés dans notre commune. Tout d’abord le projet éducatif territorial date de 2017 et concerne les années 2017-2020. Il n’a donc pas été encore réactualisé ou ne nous a pas été communiqué. En ce qui concerne le projet pédagogique, celui fourni date de 2020 pour cette année scolaire 2020-2021.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.7

Le projet pédagogique d’Élan et du Tremplin est construit en dehors de tout constat et de diagnostic de territoire. Il reste conventionnel et utilise une terminologie et des objectifs éducatifs très consensuels. Les critères d’évaluation traduisent la pauvreté du document et une absence d’ambition pour la Jeunesse. Aucune fiche d’activités ne nous a été communiquée.

Extrait p.13 du projet pédagogique :
Élan budget primitif 2021

En effet, le budget hors période scolaire est inexistant pour l’Élan. Cette structure assure seulement des activités de base durant l’année, les jours de la semaine et en particulier le mercredi. Il n’y a donc pas ou peu d’activités payantes, pas de sorties, pas d’attractivité et cela faute de moyens financiers. Durant les périodes de vacances scolaires en dehors de l’été (Noël, hiver, printemps), le budget prévu en 2021est de 600€ dont 160€ de repas et seulement 50€ pour les activités. Impensable pour une ville qui a plus de 1500 jeunes de 11-15 ans.

Faible activité des structures jeunesse
Faible activité des structures jeunesse hors période
de vacances scolaires

Là encore, cela explique bien la faiblesse de la fréquentation de ces structures qui ne sont pas en capacité de proposer des activités attrayantes. Il suffit de lire la page 5 du journal « Rencontre » d’avril 2021 pour le comprendre. Atelier création d’une boîte mail pour des jeunes qui apprennent à le faire au collège (Technologie) et qui savent manier les outils mieux que nous. La réalisation des projets se fait sans consultation préalable de l’équipe d’animation. Le manque de concertation et de transparence avait déjà été un problème soulevé par les animateurs pour les centres de loisirs.

Rencontre avril 2021 p.5
Rencontre, avril 2021, p.5

Preuve supplémentaire, il est fait mention à la page 25 du projet pédagogique que : « Les périodes de vacances sont évaluées par l’ensemble des animateurs tant sur le plan organisationnel que pédagogique ». Pourquoi les autres périodes ne sont-elles pas évaluées ? La réponse est simple, les jeunes sont simplement occupés ! Il n’y a pas d’adéquation entre l’offre et la demande des jeunes. Les jeunes ont-ils été tout simplement consultés comme dans d’autres communes ?

De fait, et en particulier pour le Tremplin, nous pouvons nous interroger sur l’absence dans les documents fournis de projets portés dans le cadre de la politique de la ville ou avec des organismes internationaux comme l’Union Européennes (dans le cadre de jumelage, il existe des possibilités de séjours à l’étranger, avec des financements européens).

Un regard négatif sur la jeunesse

Des moyens financiers qui fondent année après année depuis plus de 10 ans, un encadrement moins formé et moins nombreux, des activités qui ne sont pas en adéquation avec l’évolution de la jeunesse, de ses besoins, de ses attentes ! A cela s’ajoute un regard sur la jeunesse qui semble assez négatif.

En effet, lors du conseil municipal d’avril dernier a été voté le règlement intérieur (délibération n°8) de ces structures (L’Élan et le Tremplin). A sa lecture, nous avons été surpris par la tonalité globale de ce document. Dans un document de ce type, il devrait y avoir inscrit, en premier lieu, les droits et les devoirs du jeune qui s’engage avec les adultes à en respecter les fondements. Rien de tel !

Le texte est principalement centré sur ce qui est répréhensible avec une description des interdictions. Il n’est pas fait état de distinction entre les 11-14 ans et les 15-17 ans.

Extrait du règlement intérieur du service jeunesse 2021, p.3

La Nature des sanctions mériterait plus de clarté ainsi que la procédure dans le déroulement de la mise en œuvre des sanctions. La clarté dans les procédures appliquées est fondamentale car elle doit permettre d’encadrer les modalités de décisions et éviter tout risque de recours à l’arbitraire. Par exemple, si un fait est attesté par un animateur, quelle procédure doit-il appliquer ? A qui et comment doit-il en référer et qui par la suite va procéder à une graduation des faits et de la sanction appropriée ? Rien dans ce document.

Ainsi, il n’y a pas de règles données qui peuvent définir le bien vivre collectif, et notamment un respect mutuel entre les jeunes et l’encadrement. L’exemplarité des adultes est pourtant un atout de la démarche éducative. N’oublions pas que le jeune peut aussi être victime de comportements néfastes, notamment de harcèlement, de discrimination (…). Il n’est fait aucune référence à ce risque bien réel. En d’autres termes, comme le projet pédagogique, ce règlement est très générique et pas assez complet pour répondre aux problématiques actuelles. Il apparait comme un document répressif plutôt que pédagogique et éducatif.

Pour une approche différente : propositions

Nous pensons que l’approche éducative de prévention pour les jeunes passe par un travail de fond et des moyens financiers. La priorité doit être donnée à la jeunesse, aussi bien pour les centres de loisirs des enfants que pour les adolescents de l’Élan et du Tremplin.

L’écoute des jeunes est fondamentale. Nous l’avons tous constaté. Les activités qui attiraient les jeunes il y a dix ans ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Ils préfèrent aller par leur propre moyen au cinéma, au bowling ou jouer à des jeux vidéo en ligne entre copains. Ce qui est proposé le plus souvent ne se distingue en rien de ce qu’ils ont la capacité de faire le plus souvent par eux-mêmes ou en bande avec leurs amis. Les aides financières (Pass culture, Tarifs jeunes) facilitent cette autonomie pour une partie des jeunes qui peuvent en bénéficier. Et cela est à prendre en compte d’autant plus intensément que le contrôle familial est de plus en plus lâche.

La première mesure serait donc de réévaluer les projets et de changer profondément le rôle que doivent jouer ces structures pour la jeunesse. Un travail de concertation avec tous les acteurs (adultes et jeunes) pourrait se réaliser sous la forme d’ateliers de réflexion dans le cadre d’assises de la jeunesse. Celle-ci aurait pour mission de définir les moyens et les actions à mettre en œuvre dans le cadre d’un plan pluriannuel d’objectifs et de missions en prenant en compte les évolutions sociétales et les problématiques de prévention.

La seconde mesure sera alors d’adapter les moyens financiers pour assurer encadrement et activités. Il nous faudra sortir de cette logique du toujours moins qui au final à un coût très important. La commune pourrait également mettre en place un système de « chèque jeune » qui facilite l’accès pour tous aux activités proposées. Les séjours jeunesse devront être de nouveau proposés et revisités.

Le vivre ensemble est mis à mal, les incivilités et la violence se développent dans certains quartiers. Nous l’avons tous constaté, il faut qu’un travail de terrain soit enfin réalisé. Il est donc nécessaire de renforcer les missions et le budget de prévention dans notre commune. La création d’un comité permanent de vigilance sur les questions de prévention de la délinquance devrait associer, en dehors des services publics, la MJC ainsi que le Centre Social. Ils ont pour vocation d’entreprendre des actions en direction des jeunes dans le domaine de la prévention, la santé et l’accès aux loisirs.

Une Jeunesse en pointillé !

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 1

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Après avoir enquêté sur les cantines, le périscolaire et les centres de loisirs, nous avons cherché à comprendre ce qui est réellement proposé aux jeunes dans notre commune.

Une fréquentation en baisse

Nous avons été alertés par la pauvreté des actions et équipements pour les jeunes. Notre enquête s’est concentrée sur les deux structures d’accueil de loisirs que sont l’Élan (11-14 ans, pré-ados) et Le Tremplin (15-17 ans) du service jeunesse. L’activité principale de l’Élan a lieu les mercredis et samedis après-midi et pendant les vacances scolaires. Le Tremplin offre les mêmes horaires et amplitudes que l’Élan. Les deux accueils sont regroupés dans un espace relativement restreint. L’espace extérieur disponible correspond à une petite cour de récréation de 1000m2.

Service jeunesse
Service jeunesse

Pour comprendre leur fréquentation, nous nous sommes intéressés à l’évolution des recettes perçues par la commune pour les prestations liées à ces structures.

Fonction 422, comptes administratifs 2014/2020

L’effondrement des prestations perçues venant des familles payant les activités de ces deux structures, indique une désaffection de l’Élan et du Tremplin par les jeunes. Lors du conseil municipal du 17 mai 2021, les élus d’ »Agissons pour Combs » ont demandé au maire les chiffres de fréquentation de ces structures. Le maire n’a pas répondu, nous avons donc sollicité une réponse par écrit restée sans suite.

Année 2016 : des chiffres anciens et de faibles fréquentations, pics lors des vacances (projet éducatif territorial 2017-2020)

A la recherche d’explications

La cotisation annuelle est modique (1.50€) et les activités de base sont gratuites au sein de ces structures. Les sorties et les séjours ont un coût très important puisque le reste à charge est très élevé et correspond pour les familles les plus démunies à 50% du prix de revient. Celles qui ont le plus gros quotient n’ont que 15 % de prise en charge.

Décision du maire C 2020 – 196 Annexe p.3

Cette désaffection est à mettre en relation avec le tarif des autres prestations des services publics en direction des familles et des enfants. Nos enquêtes à ce sujet avaient pointé le reste à charge laissé aux familles et le prix excessif par rapport aux communes avoisinantes. Un choix politique revendiqué par le maire et sa majorité.

Des communes avoisinantes ont des tarifs plus attrayants. A Quincy le tarif des sorties durant l’année est compris entre 4 et 7 euros. Moissy-Cramayel a défini plusieurs types d’activités et tarifs. Par exemple pour le Karting qui coute 20€, le coût est de 5€ pour les familles et le transport assuré gratuitement par la ville.

Aucun projet concret pour les jeunes dans le programme de G.Geoffroy. Ils ne sont pas une priorité !

programme p.12
Programme 2020 p.12

Un budget d’activités peau de chagrin

Outre le coût des services, notons la faiblesse budgétaire pour réaliser des activités adaptées à un véritable projet pédagogique et éducatif.

Nous avons consulté le Grand Livre des Comptes 2020. Ce dernier nous a permis de connaitre les sommes engagées (prévues) dans le budget. Le résultat est significatif. En 2020 (avant La COVID), l’Élan avait obtenu pour ses activités 5587€ et le Tremplin 2958€. Ces sommes sont modiques pour une ville de 22000 habitants dont près de 15% se situe dans la tranche d’âge concernée par ces structures. Le maire le 17 mai nous a communiqué des chiffres différents (l’Élan : engagée 13731€, le Tremplin : 12973€). Le grand livre ne nous a donc pas tout dit ?

AnimationPetit équipementRégie Transport
Engagé5587683907
Réalisé32987316211193
Fonction 422 en €, Élan , année 2020

La baisse des dotations pour les jeunes a entrainé la disparition des séjours de plusieurs jours. Jugés trop couteux en frais et personnel, le maire a estimé que cela était superflu.

Cependant, ni la baisse du budget pour les activités, ni le coût pour les familles ne peuvent expliquer à eux seuls une désaffection aussi marquée par les jeunes de ces deux structures. Suite de l’enquête la semaine prochaine !



Une Jeunesse en pointillé !

(article version longue)

Enquête sur les moyens dédiés à la jeunesse

Épisode 1

Après avoir enquêté sur les cantines, le périscolaire et les centres de loisirs, nous avons cherché à comprendre ce qui est réellement proposé aux jeunes dans notre commune.

Où, quand, pour qui ?

Pourquoi faire une enquête sur ce sujet ? Comme pour les prix de la restauration scolaire et des autres services municipaux en direction des enfants, un certain nombre de familles nous ont alerté sur la pauvreté de l’offre proposée aux jeunes sur notre ville. En effet, lors de notre étude sur les aires de jeux, nous avions déjà remarqué une absence totale d’équipements dédiés aux adolescents et jeunes adultes dans la ville (ex: pas de skate parc). Les tables de ping-pong du parc central sont hors d’âge. Notre enquête s’est alors concentrée pour le moment sur les deux structures que sont l’Élan et le Tremplin du service jeunesse.

L’Élan est l’accueil de loisirs Jeunesse pour la tranche d’âge des 11-14 ans (Pré-ados) : activité principale mercredi, samedi, vacances scolaires, et seulement 1h le soir (mardi, jeudi et vendredi) de 16h30 à 17h30. Son activité principale a donc lieu officiellement les mercredis et samedis de 13h30 à 17h30 ainsi que pendant les vacances scolaires du lundi au vendredi de 10h à 12h et 13h30 à 17h30.

Service jeunesse
Service jeunesse : bâtiments et cours

Le Tremplin (15-17 ans) offre les mêmes horaires et amplitudes que l’Élan. Les deux accueils sont regroupés au 1 avenue de la République. Deux des trois bâtiments sont réservés à ces structures dans un espace relativement restreint. L’espace extérieur disponible correspond à une cour de récréation de 1000m2 (par comparaison, la cour de l’école du Chêne à + de 3000m2). La capacité d’accueil est de 95 jeunes au total (68+27).

Cette heure d’ouverture sur 3 jours durant la semaine est parfaitement surprenante. Quelles est son utilité réelle ? Dans certaines communes, le vendredi est privilégié et parfois certains vendredi soirs (Ex: Moissy-Cramayel), ce qui a l’avantage de canaliser et occuper des jeunes le soir qui ouvre sur le week-end.

Une fréquentation en baisse

Notre attention s’est portée tout d’abord sur la fréquentation actuelle de ces structures. Beaucoup de jeunes nous ont dit ne pas s’y rendre. Aussi, pour ne pas fausser cette enquête du fait du COVID, nous nous sommes intéressés à l’évolution des recettes perçues par la commune pour les prestations liées à ces structures.

Fonction 422, comptes administratifs 2014/2020

Le graphique issu du chapitre 70 (Ventes de produits fabriqués, Prestations) dans la fonction 422 du compte administratif montre l’effondrement des prestations perçues venant des familles payant les activités de ces structures . Elle est d’autant plus importante que si l’on compare au début de la mandature de 2008, la somme était de 120 088€. Cette chute indique une progressive désaffection de ces deux structures (l’Élan, le Tremplin) par les jeunes de notre commune et une division par 4 des recettes durant la dernière mandature. Le chiffre de 2020 est affecté par la fermeture de ces structures durant les confinements. Selon des éléments recueillis auprès de plusieurs personnes (dont certains salariés), nous avons eu confirmation que l’accueil pré-ados Tremplin a été déserté.

Année 2016 : des chiffres anciens, pics durant les vacances dans le projet éducatif territorial 2017-2020

Le groupe « Agissons pour Combs » a cherché à mieux appréhender la fréquentation actuelle de ces structures. Voici la question posée au maire lors du conseil municipal du 17 mai 2021 : « Pourriez-vous, afin que nous comprenions ces chiffres, nous dire le nombre de jeunes qui participent aux activités d’Élan et également ceux qui se rendent au Tremplin sur une année ? ». Le maire n’a pas répondu à cette question orale et a feint de l’ignorer. Nous avons sollicité une réponse par écrit mais pour le moment nous n’avons rien reçu.

A la recherche d’explications

Ce qui détermine le plus souvent la fréquentation, c’est pour les familles le coût des activités proposées par le service Jeunesse. La cotisation annuelle est modique et n’est pas un frein (1.50€ cette année). Mais si les activités de base sont gratuites au sein de ces structures, les sorties et les séjours ont un coût très important puisque le reste à charge est très élevé et correspond pour les familles les plus démunies à 50% du prix de revient. Ce qui n’est pas supportable pour une grande partie des familles de cette ville. Et celles qui ont le plus gros quotient, payent très cher également ces activités (85% du coût total, 15 % seulement de prise en charge). Ce type d’activités est programmé les mercredis et durant les périodes de vacances scolaires. Communément, la fréquentation est plus importante durant les vacances scolaires et en particulier l’été dans les structures jeunesses.

Décision C 2020 – 196 Annexe p.3

Nous avons donc une première explication de cette désaffection progressive des activités payantes de ces structures. Elle est à mettre en relation avec le tarif des autres prestations des services publics en direction des familles et des enfants. Nos enquêtes à ce sujet avaient démontré le reste à charge laissé aux familles et le prix excessif par rapport aux communes avoisinantes. Un choix politique revendiqué haut et fort lors des conseils municipaux par le maire et sa majorité.

Des communes avoisinantes ont des tarifs plus attrayants. Ainsi, la commune voisine de Quincy-sous-Sénart a fait le choix que le tarif des sorties durant l’année est compris entre 4 et 7 euros selon les revenus quelque soit le coût de la sortie. Lieusaint propose un reste à charge de 50% mais étudie la question, consciente de la problématique, d’une aide supplémentaire via le CCAS pour les familles en difficulté. Moissy-Cramayel a défini plusieurs types d’activités et donc de tarifs. Ainsi, une activité Karting qui coute 20€ est facturée 5€ aux familles et le transport est assuré gratuitement par la ville. Il faut savoir que les familles éligibles, partout en France, reçoivent de la CAF des chèques loisirs qui permettent aux enfants de pratiquer des loisirs et de découvrir des activités sportives et culturelles. L’attribution des chèques tient compte du quotient familial de la famille.

Un budget d’activités peau de chagrin

Outre le coût des services, une autre explication de cette désaffection est à rechercher dans la faiblesse budgétaire affectée à ces structures pour réaliser des activités attractives et adaptées à un véritable projet pédagogique et éducatif.

Un premier indice est perceptible par la place donnée aux jeunes dans la prise de parole officielle. Dans le programme de G.Geoffroy P.12, juste quelques lignes de présentation et aucun projet concret pour les jeunes. Cela résume assez bien les premiers constats réalisés. Les jeunes ayant entre 11 et 17 ans ne sont pas une priorité et donc par ricochet, les familles ne le sont pas non plus !

programme p.12
Programme 2020 p.12

Faute de réponse à nos questions, nous avons, non sans mal et après 1mois et demi d’attente, obtenu le droit légitime de consulter le Grand Livre des Comptes 2020. Ce dernier nous a permis de connaitre les sommes engagées, c’est à dire prévues dans le budget, par la commune en direction de ces deux structures.

AnimationPetit équipementRégie Transport
Engagé5587683907
Réalisé32987316211193
Fonction 422 en €, Élan (11-14 ans) , année 2020

Le résultat de notre étude est très significatif. En 2020, l’Élan avait une trentaine d’activités prévues pour la somme totale de 5587€ à la charge de la ville (somme réalisée : 3298€) . Le Tremplin, seulement 10 activités pour la somme engagée de 2958€ (somme réalisée 1249€). Ces sommes sont modiques pour une ville de 22000 habitants qui possède 2 collèges et 2 lycées sur son territoire.

Chiffres de la répartition de la population de Combs-la-Ville (INSEE de 2016)

Lors du conseil municipal du 17 mai, le maire nous a communiqué des chiffres différents de ceux que nous avons trouvé dans le Grand Livre (l’Élan : engagée 13731€, le Tremplin : 12973€) et également très différents de ceux présentés dans le projet éducatif (Budget primitif 2021). Il est vrai que la fonction 422 a servi de fourre-tout comptable puisque cette fonction qui se distingue des centres de loisirs enfants (fonction 421) est intitulé « Autres activités pour les jeunes ». Nous y trouvons aussi bien les comptes du centre social Trait d’union que les maisons de quartiers, le service prévention, les frais du bâtiment affecté aux associations (espace Camus) . Nous n’avons pas pris en compte par exemple les frais de communication (2020: le Tremplin, engagé 2500€).

La baisse budgétaire affectée pour les jeunes a entrainé la disparition des séjours qui permettaient aux jeunes de sortir de notre commune durant plusieurs jours et de pratiquer des activités attrayantes tout en faisant l’apprentissage de l’autonomie et du vivre ensemble. Jugés trop cher pour la collectivité, notamment en frais de personnel, la maire a estimé que tout cela était superflu, faisant fi des alertes émises par les professionnels de l’époque. En réalité c’était la réduction drastique des budgets de fonctionnement qui ne le permettait plus !

Ni la baisse du budget pour les activités, ni le coût pour les familles ne peuvent expliquer à eux seuls cette désaffection aussi marquée par les jeunes de ces deux structures. En effet, dans une ville comme Moissy-Cramayel, le nombre de jeunes présents en dehors des semaines de vacances d’été est quasi nul. A Combs-la-Ville, nous faisons le même constat. Il suffit de regarder depuis les fenêtres de la résidence Domitys pour constater que ces sont des vaisseaux vides, et que le Tremplin est un bâtiment fantôme. D’autres pistes sont donc à étudier !

La semaine prochaine, la deuxième partie de cette enquête analysera les autres éléments permettant de comprendre ce qui peut expliquer une telle situation et nos pistes de réflexion et de propositions pour que cela change.

CENTRE DE LOISIRS

Centres de loisirs: des tarifs hors de prix !

Nous avons dénoncé les tarifs de la restauration scolaire comme ceux appliqués pour le périscolaire. Penchons-nous sur la question des tarifs des centres de loisirs qui sont pour plusieurs centaines de familles une source d’interrogations et d’inquiétudes…

Budget des familles en danger à Combs !

Acte 2

Budget des centres de loisirs et condition d’accueil

De nombreux enfants doivent se rendre dans les centres de loisirs le mercredi et durant les vacances scolaires. La crise sanitaire a fait baisser depuis un an la fréquentation des centres de loisirs (Télétravail, chômage partiel, augmentation de la précarité…). Cela est temporaire et les besoins seront importants après cette crise. Là encore, les remarques qui nous sont faites par les parents sont identiques à celles entendues pour la restauration scolaire ou le périscolaire. De plus en plus de famille nous disent s’arranger avec des voisins, un membre de la famille, un frère ou une sœur plus âgée, des amis pour ne plus à avoir à régler une note trop salée. Est-ce donc une réalité ? Nous avons enquêté en comparant avec les communes limitrophes (Moissy-Cramayel, Quincy-sous-Sénart, Lieusaint) mais aussi des communes comme Brunoy, Brie, Noisiel, Brunoy, Yerres ( moteurs de recherche, tapez tarif périscolaire de X )… Nous avons également retrouvé les tarifs appliqués à Combs de 2013 à aujourd’hui.

Pour être en mesure de comparer, il est toutefois utile de vérifier si les conditions d’accueil présentent des caractères particuliers dans notre commune :

  • La question de l’encadrement des enfants par les adultes ne semble pas déterminante car le nombre d’adultes nécessaires est défini par la loi et s’applique partout : 1 animateur pour 8 mineurs âgés de moins de 6 ans, 1 animateur pour 12 mineurs âgés de 6 ans ou plus. Or, notre commune n’est pas plus exemplaire qu’une autre en matière de nombre et de qualification des animateurs. Nombreux sont les personnels avec des contrats précaires.
  • Les activités proposées ne sont pas particulièrement exceptionnelles à Combs-la-Ville faute d’un budget volontaire et adéquat (CF. graphique ci-dessous correspondant au budget des activités). Le personnel fait avec les moyens alloués et les activités attractives ont eu tendance à disparaître peu à peu et sont de moins en moins attractives. La baisse des moyens est d’autant plus importante (-23.5 %) que l’inflation entre 2008 et aujourd’hui a été de 15.5 % Comme partout, jeux d’extérieur et d’intérieur, ateliers d’activités manuelles ou artistiques, temps réservés à la piscine, quelques sorties…
CA= compte administratif, BP=Budget prévisionnel car le CA
n’est pas connu à ce jour mais sera inférieur du fait du COVID
  • Enfin, les conditions d’accueil ne sont pas non plus remarquables et exemplaires: centres de loisirs du Chêne et du Soleil anciens, peu entretenus et en mauvais état (la majorité municipale reconnait cet état de fait en précisant que la somme de 400 000 € serait nécessaire pour Le Chêne), équipements de jeux parfois anciens …

Un fois de plus, il est difficile de comprendre le tarif de ces prestations et un reste à charge aux familles parfois démesuré. Voici nos résultats chiffrés.

Des prix élevés par rapport aux autres communes

En effet, nous ne sommes pas surpris outre mesure par le bilan de cette enquête. Il suffit de voir les tarifs 2021 à Combs pour percevoir l’ampleur du problème. En ce qui concerne la première tranche, le prix à la journée est très élevé et ne s’explique pas par le seul prix du repas, certes beaucoup plus coûteux qu’ailleurs. Il faut noter que les tranches sont différentes selon les villes.

Prix en euros

Le prix à Combs dépasse toutes les autres tarifications et cela dès la troisième tranche à la demi-journée. En ce qui concerne la tranche la plus élevée, le prix de la journée est absolument intenable. Le tarif moyen des 6 autres villes est de 16.43 €. Notre commune à un tarif de 40 % supérieur à la moyenne des 6 villes tests pour une journée et de 55 % pour une demi-journée. Le tarif à Brunoy ou à Lieusaint est deux fois moins cher que dans notre commune. Dans la plupart des communes, il est précisé que le prix est dégressif quelque soit la tranche selon le nombre d’enfants, et cela dès le deuxième. Rien de tel dans notre commune. Et l’inscription au centre de loisirs est souvent plus souple dans ces communes, en particulier pour les vacances.

1/2 journée sans repas Journée  avec repas 
Combs 5,5827,07
Moissy5,8416,42
Lieusaint3,914,05
Quincy7,118,77
Brunoy7,2413,28
YerresNC19,42
Noisiel4,0816,67
Prix pour la tranche la plus élevée
Prix en euros

Imaginons donc une famille tranche 1 avec 2 enfants. le centre de loisirs couterait pour le mois de juillet prochain la somme de (21j x2 enfants x 10.25) la somme de 430.50 € pour une famille dont le quotient est de moins de 351 € de revenu mensuel. Pour une même famille tranche 10 (21x2x 27.07) la somme serait de 1136 94 €. Cela nous parait insupportable sachant que durant cette même année, le prix des autres services auront été ruineux et qu’au final, ce sont parfois plusieurs milliers d’euros à la charge des familles.

Une évolution inquiétantes des tarifs

Comme pour la restauration scolaire, le maire décide par délégation de l’évolution des tarifs sans les présenter au conseil municipal. Aucun vote ni aucun débat pour que les citoyens puissent demander des comptes sur un sujet qui les concerne et dont les services sont indispensables pour les familles. Notre analyse de l’évolution des tarifs nous conduit à faire plusieurs constats:

  • déjà en 2013, les prix étaient très élevés et plus chers que ceux des autres communes étudiées pour la dernière tranche (journée à 23.75 €). Pour la tranche1, analyse identique. Et cela était donc bien avant la baisse de nos dotations, dénoncée sans cesse comme fautive de tous les maux. Pour rappel, elles ne représentent pas la part la plus importante de nos recettes. La question de la justification de tels tarifs se pose donc.
  • les tarifs ont augmenté plus fortement que l’inflation (X2 en moyenne) qui est de 6% entre 2013 et 2020 (INSEE). Évolution tarifaire que nous avions déjà constaté pour les autres prestations municipales dont la restauration scolaire. Cette augmentation se traduit sur 6 ans par une progression des tarifs de +2%/2.5% par an. Et la tranche 1 gagne la palme des vainqueurs avec une augmentation plus importante que pour les autres tranches.
  • Enfin , cette année, une fois de plus en pleine crise COVID, les prix continuent à grimper !

Ces différents éléments d’analyse nous amènent une fois de plus à constater que les familles ne sont pas une priorité à Combs-la-Ville et que les effets à terme sont inacceptables socialement et dangereux pour l’attractivité de notre commune.

Sortir d’une logique intenable dans le temps

En définitive, le constat est le suivant. Les tarifs des services municipaux sont extrêmement élevés en ce qui concerne la restauration scolaire, le périscolaire et les centres de loisirs et cela n’est pas nouveau ni imputable à la baisse des dotations. L’évolution à la hausse des tarifs est continue et toujours supérieure à la hausse des prix. Le prix de revient une fois de plus ne peut justifier une telle évolution. Il s’agit donc d’un choix politique qui ne se fait pas en toute transparence. Il n’est jamais fait mention dans le journal « Rencontre » de cette évolution et des raisons qui ont conduit à des prises de décisions qui nuisent au pouvoir d’achat des familles avec enfants.

La seule justification qui est clairement énoncée depuis des années est le postulat suivant: non augmentation depuis 2001 de la fiscalité locale concernant la taxe d’habitation (qui va disparaitre mais est compensée totalement par l’État pour le moment) et de la taxe foncière. Cette fiscalité représente près de 68 % de nos recettes budgétaires. Les services représentaient en 2020 plus de 8 % de nos recettes. Le choix de la majorité est de faire porter à la seule charge des familles avec enfants une part de plus en plus importante des dépenses liées aux divers services publics assurés par les communes en direction des familles et des enfants. Le maire ne se cache plus pour dire que les familles ne sont pas une priorité et que la charge de ces services ne doit pas reposer sur tous, et en particulier sur les retraités et les familles n’ayant pas ou plus d’enfants à charge. L’effort fait en direction des familles par la commune ne peut donc qu’évoluer négativement.

Ce choix n’est pas le nôtre. Nous considérons que l’effort équitable doit être porté par l’ensemble des habitants en fonction des revenus de chacun. C’est le principe fondateur de notre République sociale depuis 1945 qui bénéficie à tous, retraités comme actifs. Sinon, cela reviendrait à dire que le système par répartition, la sécurité sociale, le versement des retraites seraient à remettre en question.

Contrairement à ce qu’affirme la majorité dans l’édito du journal « Rencontre » de mars, nous n’avons pas dit que nous étions favorables à une augmentation de la fiscalité. Nous souhaitons qu’un vrai débat s’instaure, fort de diagnostics sérieux dans tous les domaines budgétaires, afin que les citoyens puissent décider des orientations à prendre et des priorités pour les aides à apporter. Seule la démocratie participative peut nous éloigner de décisions prises dans le secret d’un bureau. C’est ce débat que nous lançons avec vous à partir de ces divers enquêtes. C’est la raison d’être de notre association !

Nous étudierons les prix des autres services dans une nouvelle enquête afin d’avoir une vision encore plus globale et objective. A suivre donc…