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Quand les projets sont utiles, nous les approuvons…

N’en déplaise à nos détracteurs, nous soutenons tous les projets qui correspondent à nos valeurs. Pour lutter contre l’artificialisation des terres et la destruction des parcelles agricoles, nous défendons la réalisation de projets qui appliquent les principes de l’urbanisation circulaire et correspondent à la loi Climat et Résilience (ZAN). Le projet en cours de réhabilitation de la résidence des Roses de la rue Chardin, se situant entre la rue Sommeville et la rue Sermonoise, en est un. Zoom sur cette renaissance…

Un projet qui s’est fait attendre

La résidence des Roses est un bâtiment datant de 1971 qui a appartenu à l’OPH 77 associé au conseil départemental de Seine et Marne. Depuis 2014, ce bâtiment était fermé étant hors norme et amianté. Autrefois foyer pour personnes âgées, il a été squatté par plusieurs familles de demandeurs d’asile durant l’été 2019, avant de faire l’objet d’un projet de réhabilitation soutenu par l’État et le département.,

La résidence a été acquise par Polylogis, spécialiste du logement social. Cet organisme a privilégié la conservation du bâtiment plutôt que sa destruction.

Ce dernier était pourtant amianté et cette rénovation en profondeur représentait un coût non négligeable. En faisant cela, avec le soutien du conseil départemental et en association avec la Foncière de Transformation Immobilière, la société Polylogis va créer 72 logements qui serviront aux plus démunis.

Le chantier est en cours depuis plus d’un an, à commencer par le désamiantage. Le 23 mai 2023, le vice-président du conseil général posait symboliquement la première pierre en présence du maire de notre commune. La fin des travaux est prévue pour octobre 2024. Cette première pierre est celle d’une extension au bâtiment existant et qui accueillera, entre-autres, un accueil de jour.

Un projet urbain circulaire

Ce projet urbain est positif car il applique les principes de l’urbanisme circulaire, alternative à l’étalement urbain. Cela signifie qu’à partir d’un bâti ancien, à faible valeur patrimoniale, a été conçu un projet de reconstruction de la ville sur elle-même, en utilisant l’existant. Ce principe est à mettre en relation avec ce que nous prônons pour la réhabilitation des friches industrielles et logistiques, question qui a été soulevée l’été dernier dans le cadre du projet, heureusement abandonné, de Chronopost.

Nous pourrions aller plus loin dans notre réflexion sur l’urbanisme circulaire en imaginant des projets à Combs- la-Ville basés sur la conception circulaire qui réemploie des matériaux pour construire de nouveaux logements.

Cette question d’urbanisme circulaire avait été au cœur des débats lors du projet des nouveaux Brandons. L’opposition de l’époque avait proposé cette alternative, vivement critiquée, moquée et rejetée d’un revers de la main par la majorité municipale.

En effet, il aurait été possible de réutiliser les bâtiments des anciens Brandons et de les transformer en profondeur. Souvenons-nous que cela concernait également des logements sociaux. Ce n’est pas ce qui a été choisi par la majorité municipale. Dans un précédent article, nous avions fait l’analyse du projet retenu et de la modification de ce quartier ancien. Nous avions vu combien un tel projet était pourvoyeur de tonnes de béton qui sont allées grossir les merlons artificiels. Nous avons pu constater la destruction des sols et de la végétation existante.

Projet en cours de réalisation :
extension visible à l’arrière plan

Fort heureusement, l’État et le conseil départemental qui soutient Polylogis ont préféré un projet moins destructeur et plus en phase avec les nécessités de la transition écologique. Il est fort louable que la majorité ait soutenu un projet qui est très éloigné de ce qui a été réalisé dans notre commune ces dernières années. Mieux vaut tard que jamais…

Un projet social utile

Ce projet de près de 9,4 millions d’euros va permettre la réalisation de 72 logements en lieu et place des 54 logements qui existaient dans le passé. Ces 72 logements, constituant cette future résidence sociale, vont entrer dans le calcul des 25 % de logements sociaux obligatoires de la loi SRU.

Dans le numéro 239 de « Rencontre » du mois de juin, un article (p.6) explique quel est le public concerné par ces logements. Cette résidence accueillera des personnes en situation d’isolement ou d’exclusion.

N’oublions pas qu’en France plus de 330 000 personnes sont SDF. Une partie d’entre-elles sont dans des centres d’accueil.

Au final, ce seront :

  • 36 logements dit de « transition », c’est à dire des logements qui seront gérés par une association afin d’accueillir temporairement des personnes en situation de forte précarité. Les durées d’accueil sont en général plus longues que dans l’hébergement d’insertion ;
  • 24 logements en pension de famille ;
  • 12 logements dit inclusifs, c’est à dire adaptés aux personnes handicapées. Les habitants y vivent dans des espaces privatifs, tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale.

En guise de conclusion, nous ne sommes pas « opposés à tout mais vraiment tout » comme le répète inlassablement et à court d’arguments depuis 3 ans la majorité et, une fois de plus, dans un article du magazine municipal de juin 2023.

Nous nous opposons aux projets dont la légitimité ne résiste pas à une étude attentive et qui sont contraires à l’intérêt général. Et, les Combs-la-Villais qui nous suivent n’ignorent pas que, depuis 3 ans, nous n’avons malheureusement pas chômé ! A contrario, ils savent que nous soutenons tous les projets que nous considérons comme justes et utiles. Et celui-ci comme le futur projet du DOJO en est un !

Vente de drogue en drive rue Icare

Mécontentements de l’été: sécurité et incivilités

Tout au long de l’été, les réseaux sociaux se sont fait l’écho des préoccupations des Combs la villais pour leur sécurité. Un état des lieux qui questionne.

Une multiplication inquiétante des infractions

Outre les habituels effractions des logements qui sont toujours une terrible épreuve pour ceux qui les subissent, plusieurs évènements semblent rappeler ce qui s’est passé les années précédentes. Des voitures qui brûlent, des containers de récupération des vêtements qui sont détruits, des nuisances sonores qui se multiplient. Toutefois, ce qui a marqué cet été, ce sont les inquiétudes et les exaspérations des habitants au sujet des Brandons.

En effet, la cité doit être démolie prochainement. Elle a été le lieu de rassemblement qui se sont prolongés tard dans la nuit. Les nuisances ont été, semble t’il, particulièrement nombreuses: barbecues dans une zone non autorisée, bruit et tapage nocturne, alcoolisation importante… Les appels des riverains aux forces de police n’ont pas permis de régler le problème, et ce, faute d’intervention rapide.

Nous avons également vu, une fois de plus, le parking de l’ancien Intermarché occupé illégalement. Souvenons nous de ce qui s’est passé cet hiver avec l’occupation du site par des forains. Rebelote au mois d’aout, avec l’installation des gens du voyage. Destruction des plots empêchant le passage des caravanes et voitures alors que la commune a mis en place,comme l’exige la loi, un site propre pour les populations qui nomadisent.

Installation de forains sur le parking de l’ancien Intermarché

Des habitants qui se sentent délaissés

Autres sources d’inquiétude avec ce qui s’est passé, à la fin du mois d’aout, rue Icare. Une vente affichée de produits stupéfiants, en drive. Parfois, d’après les témoignages des combslavillais sur Facebook, les tarifs s’affichent sur le mur extérieur de l’immeuble. Cela a scandalisé de nombreux habitants et nous en premier lieu. Autre sujet très préoccupant, le possible développement de la prostitution.

Le plus inquiétant est de constater que certains habitants sur les réseaux sociaux, terriblement excédés, envisagent de s’organiser entre eux pour intervenir. Cela se généralise au niveau national. Ces questions d’incivilités et de sécurité doivent localement trouver des réponses.

L’été, plus encore que durant le reste de l’année, l’impression qui a dominé est donc le manque de réactivité des pouvoirs publics et l’absence pour notre commune « de pilote dans l’avion ».

Manque de réactivité et insuffisance

Comment se fait il que les gens du voyage aient réussi à prendre place et à y rester? Pourquoi les mêmes scènes se reproduisentelles aux Brandons et deviennentelles récurrentes? Ces mêmes questions sontelles mieux gérées dans les communes voisines? À Lieusaint, l’occupation illégale par des gens du voyage a été semble t’il plus rapidement maîtrisée. Les pouvoirs publics doivent réagir avant que cela ne dégénère. Les habitants doivent pouvoir se sentir en sécurité dans notre ville.

Vente de drogue: signalétique

Nous ne voulons pas relayer des débats nationaux sulfureux et faire de la polémique. Nous savons que ces questions sont complexes et que le manque de moyens de la police nationale se pose un peu partout. Depuis le 28 aout, la fusion des circonscriptions de Melun Val de Seine et de Sénart doit permettre selon le commissaire Jérôme Georges, d’être plus réactif sur le terrain (Article de la République de Seine et Marne n° 7958). Cela ne doit pas se traduire uniquement par des opérations coups de poing comme nous en avons vu à la télévision, mais par un travail de fond qui demande moyens et temps.

Redéfinir les missions de la police municipale

Il n’en reste pas moins que le maire est le garant de la sécurité dans sa commune. Il possède des pouvoirs de police générale afin d’assurer des missions de sécurité , tranquillité et salubrité publiques. Son absence de réaction durant les vacances au sujet de ces multiples incivilités et problèmes de délinquance locale interroge.

A la tête de la ville, le maire gère la police municipale. Il définit les missions de cette force de police locale. Notre commune, comme bien d’autres en France, a déployé des moyens humains et financiers pour la mise en place d’une police municipale. Alors que faire? Il n’y a pas de solution miracle mais certaines communes font mieux que d’autres.

La police municipale doit jouer un rôle clef. Nous pensons que les missions de cette police de proximité doivent être redéfinies. Les zones d’interventions nécessitent d’être mieux délimitées pour être en adéquation avec les besoins. Les horaires doivent être adaptés et davantage étendus pour répondre aux attentes des citoyens. Cela suppose une refonte importante du mode de gestion de la police municipale, loin des considérations et gesticulation des partis politiques. Cela passera également par davantage de préventions et cette tâche doit relever également de la police municipale.

https://www.collectivites-locales.gouv.fr/pouvoirs-police-et-securite-des-services-publics-locaux