Étiquette : Urbanisme

Quand les projets sont utiles, nous les approuvons…

N’en déplaise à nos détracteurs, nous soutenons tous les projets qui correspondent à nos valeurs. Pour lutter contre l’artificialisation des terres et la destruction des parcelles agricoles, nous défendons la réalisation de projets qui appliquent les principes de l’urbanisation circulaire et correspondent à la loi Climat et Résilience (ZAN). Le projet en cours de réhabilitation de la résidence des Roses de la rue Chardin, se situant entre la rue Sommeville et la rue Sermonoise, en est un. Zoom sur cette renaissance…

Un projet qui s’est fait attendre

La résidence des Roses est un bâtiment datant de 1971 qui a appartenu à l’OPH 77 associé au conseil départemental de Seine et Marne. Depuis 2014, ce bâtiment était fermé étant hors norme et amianté. Autrefois foyer pour personnes âgées, il a été squatté par plusieurs familles de demandeurs d’asile durant l’été 2019, avant de faire l’objet d’un projet de réhabilitation soutenu par l’État et le département.,

La résidence a été acquise par Polylogis, spécialiste du logement social. Cet organisme a privilégié la conservation du bâtiment plutôt que sa destruction.

Ce dernier était pourtant amianté et cette rénovation en profondeur représentait un coût non négligeable. En faisant cela, avec le soutien du conseil départemental et en association avec la Foncière de Transformation Immobilière, la société Polylogis va créer 72 logements qui serviront aux plus démunis.

Le chantier est en cours depuis plus d’un an, à commencer par le désamiantage. Le 23 mai 2023, le vice-président du conseil général posait symboliquement la première pierre en présence du maire de notre commune. La fin des travaux est prévue pour octobre 2024. Cette première pierre est celle d’une extension au bâtiment existant et qui accueillera, entre-autres, un accueil de jour.

Un projet urbain circulaire

Ce projet urbain est positif car il applique les principes de l’urbanisme circulaire, alternative à l’étalement urbain. Cela signifie qu’à partir d’un bâti ancien, à faible valeur patrimoniale, a été conçu un projet de reconstruction de la ville sur elle-même, en utilisant l’existant. Ce principe est à mettre en relation avec ce que nous prônons pour la réhabilitation des friches industrielles et logistiques, question qui a été soulevée l’été dernier dans le cadre du projet, heureusement abandonné, de Chronopost.

Nous pourrions aller plus loin dans notre réflexion sur l’urbanisme circulaire en imaginant des projets à Combs- la-Ville basés sur la conception circulaire qui réemploie des matériaux pour construire de nouveaux logements.

Cette question d’urbanisme circulaire avait été au cœur des débats lors du projet des nouveaux Brandons. L’opposition de l’époque avait proposé cette alternative, vivement critiquée, moquée et rejetée d’un revers de la main par la majorité municipale.

En effet, il aurait été possible de réutiliser les bâtiments des anciens Brandons et de les transformer en profondeur. Souvenons-nous que cela concernait également des logements sociaux. Ce n’est pas ce qui a été choisi par la majorité municipale. Dans un précédent article, nous avions fait l’analyse du projet retenu et de la modification de ce quartier ancien. Nous avions vu combien un tel projet était pourvoyeur de tonnes de béton qui sont allées grossir les merlons artificiels. Nous avons pu constater la destruction des sols et de la végétation existante.

Projet en cours de réalisation :
extension visible à l’arrière plan

Fort heureusement, l’État et le conseil départemental qui soutient Polylogis ont préféré un projet moins destructeur et plus en phase avec les nécessités de la transition écologique. Il est fort louable que la majorité ait soutenu un projet qui est très éloigné de ce qui a été réalisé dans notre commune ces dernières années. Mieux vaut tard que jamais…

Un projet social utile

Ce projet de près de 9,4 millions d’euros va permettre la réalisation de 72 logements en lieu et place des 54 logements qui existaient dans le passé. Ces 72 logements, constituant cette future résidence sociale, vont entrer dans le calcul des 25 % de logements sociaux obligatoires de la loi SRU.

Dans le numéro 239 de « Rencontre » du mois de juin, un article (p.6) explique quel est le public concerné par ces logements. Cette résidence accueillera des personnes en situation d’isolement ou d’exclusion.

N’oublions pas qu’en France plus de 330 000 personnes sont SDF. Une partie d’entre-elles sont dans des centres d’accueil.

Au final, ce seront :

  • 36 logements dit de « transition », c’est à dire des logements qui seront gérés par une association afin d’accueillir temporairement des personnes en situation de forte précarité. Les durées d’accueil sont en général plus longues que dans l’hébergement d’insertion ;
  • 24 logements en pension de famille ;
  • 12 logements dit inclusifs, c’est à dire adaptés aux personnes handicapées. Les habitants y vivent dans des espaces privatifs, tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale.

En guise de conclusion, nous ne sommes pas « opposés à tout mais vraiment tout » comme le répète inlassablement et à court d’arguments depuis 3 ans la majorité et, une fois de plus, dans un article du magazine municipal de juin 2023.

Nous nous opposons aux projets dont la légitimité ne résiste pas à une étude attentive et qui sont contraires à l’intérêt général. Et, les Combs-la-Villais qui nous suivent n’ignorent pas que, depuis 3 ans, nous n’avons malheureusement pas chômé ! A contrario, ils savent que nous soutenons tous les projets que nous considérons comme justes et utiles. Et celui-ci comme le futur projet du DOJO en est un !

Désastre annoncé rue Paul Gauguin : un immeuble de plus !

Colère des habitants de la rue P.Gauguin et de son voisinage. Un projet immobilier de plus qui illustre les failles du PLU, connues et voulues par le maire et sa majorité pour pouvoir bétonner en toute tranquillité depuis 2010…

Que savons-nous de ce projet ?

La rue Paul Gauguin est située aux abords du quartier pavillonnaire du Vieux Pays, non loin de l’église Saint Vincent. Sur cette rue ont été construits il y a déjà plus de 20 ans, 4 immeubles donnant sur la rue M. Yourcenar. La rue P. Gauguin est parallèle à la rue Sermonoise, l’une des plus anciennes rues de la commune.

Le projet n’est pas encore consultable à la mairie, le permis de construire étant en cours d’instruction. Les seules informations que nous avons à disposition :

  • Destruction de 4 maisons récentes entre les numéros 32 et 38
  • Construction d’un immeuble de 45 logements sur 3500m2 de terrain
  • 99 places de stationnements dont 9 places visiteurs
  • Construction qui peut occuper 1400m2 au sol, le reste sera utilisé par les parkings et les espaces végétalisés (630m2/ 315m2 en pleine terre)
Progression des constructions d’immeubles
de part et d’autre, en limite des zones pavillonnaires

Exemple typique de mitage et de progression du front bâti des promoteurs immobiliers sur les anciennes zones pavillonnaires. Cette nouvelle construction fera pendant avec la construction des 48 logements sociaux de la rue Sommeville près de la tabatière.

Le PLU à l’origine du problème

Cette rue se situe en zone UA du PLU dont les caractéristiques sont les suivantes :

  • Forte densité de constructions vouées à l’habitat (parties les plus anciennes de notre commune)
  • Emprise au sol des constructions : 40 % maximum de la superficie du terrain
  • Hauteur maximum : 9 mètres à l’égout du toit et 12,50 mètres au faîtage ou à l’acrotère
En orange, Zone UA en jaune zone UC

Plusieurs problèmes se posent :

  • La zone UA présente des échancrures de pénétration dans les zones pavillonnaires comme pour la rue P. Gauguin
  • La différence de hauteur de construction entre la zone UA et la zone UC est incompréhensible. Pour la rue Paul Gauguin, cela se traduit par des règles différentes de part et d’autre de la rue. En zone UC, la hauteur maximum est de 11m. Le projet serait réduit à R+2 alors que dans le cas de ce projet en zone UA ce sera R+3. En clair, un étage de plus côté pair (R= rez-de chaussé+ le nombre d’étages).
Des pavillons récents voués à la démolition
  • La définition de la règle de hauteur est problématique dans toutes les zones du PLU. Elles ont permis de détruire le caractère briard de Combs, contrairement aux promesses faites par le maire et sa majorité en 2014.
Immeubles R+5
au bout de la rue Paul Gauguin

En effet, pour ajouter un étage, tous les projets d’immeubles sont à toit plat et ne sont plus en pente. Avec 12.5m au faitage, l’optimisation pour bâtir est maximum et facilite la construction de 3 niveaux. Avec 9 mètres à l’égout du toit, cela ne permet pas cette optimisation. cette règle permettrait de conserver un aspect esthétique et architectural identitaire.

Cause aggravante : le Plan de Relance du Logement

Ce que nous cachent le maire et la majorité, c’est que notre commune s’est portée candidate pour participer au plan de relance Logement initié par l’État. Ce plan a pour objectif de produire 2400 logements neufs dans notre agglomération. Il se base sur les objectifs inscrits au Schéma Régional de l’Habitat et de l’Hébergement.

Pour obtenir 1500€/ logement neuf, il faut que la commune signataire valide les permis de construire avant le 31 aout 2022.

Considérant que cette aide permet aux communes de bénéficier d’une subvention de 1500 € par logement dont la programmation est liée à toute autorisation d’urbanisme créant plus de 2 logements, délivrée entre le 1er septembre 2021 et le 31 août 2022 )(…)Considérant que les communes de Bondoufle, Cesson Combs-la-Ville, Corbeil-Essonnes, Evry-Courcouronnes, Grigny, Le Coudray-Montceaux, Lieusaint, Moissy-Cramayel, Ris-Orangis, Savigny-le-Temple et Saint-Pierre-du-Perray entrent dans ce cadre et se sont portées volontaires pour signer ce contrat de relance du logement fixant des objectifs de production de logements,

Délibération n°5 de la commission Politiques publiques de Grand Paris Sud, 25/01/2022

Une course de vitesse pour accélérer les études en cours et délivrer au plus vite de nouveaux permis de construire. Une façon supplémentaire d’inciter les promoteurs à faire vite avant la révision du PLU et avant la clôture de ce plan.

Sur un projet de ce type, ce sont 67 500€ dans les caisses de la ville. Mais pour quel usage puisque nos équipements publics, nos écoles, nos aires de jeux, nos centres de loisirs n’en voient pas la couleur !

Des riverains en colère

Un travail doit être réalisé ensemble pour redéfinir les zones et les rendre cohérentes, définir des règles contraignantes qui préservent ce qui reste à sauvegarder de notre patrimoine. Nous allons vous proposer au printemps des réunions publiques et des ateliers.

Panneau d’opposition au projet

Combattre les effets toxiques de ce PLU est une nécessité. Nous avons encore des marges de manœuvre, mais pour combien de temps. Il y a donc urgence ! Pour toutes ces raisons, nous vous engageons à signer la pétition des riverains de la rue Paul Gauguin à l’aide du lien ci-dessous.

https://www.mesopinions.com/petition/social/annuler-permis-construire-paul-gauguin/168634

Coup de tabac sur le Vieux Pays!

Le cœur historique de notre commune est celui dit du « Vieux Pays ». Faute d’un P.L.U protecteur, ce quartier est devenu un enjeu majeur pour bétonner autour de l’église Saint Vincent. Victime collatérale, « la Tabatière » fait pourtant de la résistance…

Un quartier de plus… en proie aux promoteurs !

Les chantiers fleurissent un peu partout, laissant à penser que Combs devient chaque jour un peu plus un terrain de jeux pour promoteurs. Cet état de fait est favorisé par un P.L.U (Plan local d’urbanisme) permissif. Le P.L.U, ne l’oublions pas, est du SEUL ressort du MAIRE.

Le Vieux Pays depuis 2010 n’échappe pas au désastre constaté sur l’ensemble de la commune. Il a manqué une politique cohérente et globale soutenue par l’expertise d’une agence d’urbanisme qualifiée. Le maire et sa majorité ont joué aux apprentis sorciers, sans anticiper la cohérence d’une ville laissée aux mains de promoteurs. Qu’est-ce-qui peut expliquer une gestion aussi catastrophique ?

Depuis plus de trois ans, la construction d’un immeuble de trois étages (R+3) de 46 logements au ras de la rue Sommeville (20-24) empoisonne la vie des riverains dont celle du propriétaire de la bâtisse ancienne qui abrite la boutique du marchand de Tabac. Un article dans la République de Seine et Marne du 26/11/2021 relate les désagréments et les désordres de cette construction. Dernier désordre noté, le sol de la Tabatière s’affaisse.

Plan masse : identification de 3 problèmes
qui vont nuire aux riverains
  • Premier problème : la Tabatière risque effectivement de subir des intrusions par les balcons et terrasses qui ont été ajoutés dans la partie arrière lors d’un permis modificatif validé en mairie en 2019.
Bâtiment Nexity côté rue, à gauche des balcons
qui permettent d’accéder au toit de La Tabatière
sur son pignon
  • Deuxième problème les parkings : 37 + 9 (en sous-sol) pour 46 logements. Cela sera évidemment insuffisant et le parking de l’église sera envahi par les véhicules de cet immeuble de logement social et ceux des visiteurs. Tout le quartier en subira l’insuffisance avec des stationnements sur la place mais aussi dans les rues adjacentes déjà saturées. A noter qu’en principe pour un programme immobilier en Zone UA, il eut été nécessaire de réaliser 101 places de parkings.
Un parking bitumé bien imperméable qui ne met pas en valeur
l’église et qui sera envahi par les véhicules…
  • Troisième problème : L’apparition de 3 colonnes enterrées pour la collecte des déchets lors du permis modificatif. Deux d’entre elles collectant les ordures ménagères seront à environ 5m de nombreuses fenêtres de locataires dans une cour confinée, ce qui accentuera le ressenti olfactif. Ce problème devient récurrent dans notre commune. L’optimisation de la surface utile par les promoteurs et l’absence de règles dans le P.L.U conduit à ce type de situation intolérable.
3 colonnes enterrées près des fenêtres !

Enfin, la circulation était déjà très difficile dans cette partie de la ville avant le début des travaux et le sera encore davantage avec l’installation des nouveaux habitants.

Une occasion manquée de plus !

La révision du P.L.U attendue depuis 2014, tarde à venir. Au mieux en 2024 mais avec quel contenu ? Notre confiance est limitée car nous avons en mémoire la modification du P.L.U de 2018 qui a accéléré le processus en permettant de construire davantage sur un même terrain (+20%).

Aussi je considère que la commune a fait clairement et en toute connaissance de cause, le choix de ne pas durcir les contraintes règlementaires (…) ayant pour conséquence de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction

Extrait du rapport du commissaire enquêteur

Juin 2018 P. 25 (Michel CERISIER)

La boîte de pandore est donc également ouverte dans le Vieux Pays. Et cela peut encore s’aggraver durant les deux années à venir, par l’agrément de nouveaux permis de construire sur d’anciennes maisons comme celle qui abrite la Tabatière.

Et pourtant, ce site aurait pu donner lieu à un traitement radicalement différent. L’église Saint Vincent, au cœur du village de Combs, organisait l’espace comme dans toutes les communes anciennes de notre pays. Il y a une quinzaine d’années, une réflexion avait été timidement menée pour repenser cette partie de la ville autour de l’église.

Programme de Guy Geoffroy,
élections municipales de 2008

Les habitants avaient été invités à donner leur avis en participant à des ateliers. Une initiative intéressante qui a été sans aucun impact sur les décisions effectives. De plus, la promesse du maire et de sa majorité de conserver le caractère Briard du Vieux Pays a été jetée aux oubliettes. 

donner l’allure qu’elle mérite à la place de 1’église tout en garantissant le stationnement des paroissiens et des usagers ;

P.3 Programme de G.Geoffroy 2008

Loin de conserver l’esprit « village Briard », cette zone, la plus ancienne de notre commune, n’a pas été protégée par des règles d’urbanismes en 2010. Ces règles auraient pu, si elles avaient été mises en place, faciliter la conservation des caractéristiques architecturales de cette zone : matériaux, type de toiture, hauteur des constructions…

Élévation côté parkings : une barre de +de 50m de long de 12.50m de haut

Au final, une occasion manquée de redonner à cette place et à ce quartier une cohérence générale qui aurait donné une fonction à cette zone allant de la nouvelle mairie au quartier ancien.

Faire autrement, une fois de plus !

Il aurait été possible de faire autrement en repensant l’axe mairie/ église avec placette et commerces de proximités.

Axe Mairie/église : vue sur La Tabatière

Le parking de l’église aurait pu participer à la création d’une zone plus verte avec la mise en place d’un jardin public et d’une aire de jeux, dont on manque cruellement, sur le terrain disponible qui se situe à droite de l’église.

Espace disponible pour un petit jardin public près de l’église.
Vue de loin du nouveau programme immobilier rue Sommeville

Il est vrai que la majorité préfère mettre 400 000€ pour le parking de la coupole…Nos choix et nos priorités seraient différents. La majorité ancrée dans ces certitudes croit ou veut croire qu’il est possible de construire une ville sans faire appel à des urbanistes ou de réorganiser le parc central sans architecte paysagiste !

Dans le prolongement du jardin, un axe vert
reliant la place de l’église avec la rue Sermonoise aurait été possible

Combien de maires font cette économie pensant tout connaitre ? Pas tous heureusement, il suffit de voir comment Yerres a depuis 20 ans sauvegardé son patrimoine tout en en réalisant un schéma de développement qui fonctionne. Cela n’est donc pas lié à l’étiquette politique du maire mais à sa capacité à se projeter dans l’espace urbain et à s’entourer de personnes compétentes.

P.L.U : Quand tout est permis…

Le 17 mai 2021 était déposé au service de l’urbanisme une demande de permis de construire qui montre qu’aucun quartier de notre commune n’est à l’abri de voir pousser un ou plusieurs immeubles au milieu d’une zone pavillonnaire…

Un terrain de seulement 8.88m de large pour deux bâtiments

La densification, en cours depuis près de 20 ans, s’accélère encore. Rien de bien surprenant puisque notre P.L.U (Plan Local d’Urbanisme) est l’un plus permissif qui soit.

Un projet dans un secteur qui possède
l’une des plus belles vues sur l’Yerres

La crainte de voir enfin adopter des règles contraignantes, dans le cadre du futur P.L.U, pousse les promoteurs à démarcher davantage encore les propriétaires pour qu’ils vendent leur bien.

Localisation de la parcelle concernée
par le permis de construire

Le projet qui se situe au 8 rue du haut de la Couture est significatif d’un urbanisme et d’une croissance irraisonnés. Sur un terrain de 830 m2 formant une lanière en forte pente, deux bâtiments abritant chacun 3 appartements ont reçu autorisation de construction le 22 octobre 2021 (2 T4/5 +4 T2).

Largeur de la parcelle : 8.88m

Deux contraintes de taille : la forte pente de plus de 6 %, une largeur de seulement 8.88m pour 86 m de profondeur !

Un terrain étroit en forte pente.
A droite la petite construction qui sera détruite

Qui aurait pu croire qu’avec de telles conditions, il soit possible de construire deux immeubles au milieu d’un quartier pavillonnaire paisible, jusque-là préservé, qui s’ouvre sur le paysage panoramique du val d’Yerres.

Le nombre de parkings obligatoire n’empêche rien !

Ainsi, le permis de construire permettra de créer, après destruction des 39m2 de bâti datant des années 1970, 341.5m2 de surface au sol. Les deux bâtiments n’abriteront pas de logements en rez-de- chaussé afin de permettre le passage des véhicules vers les parkings. Ils auront donc deux étages pour une hauteur maximale de 10.40 m (partie arrière du bâtiment 1).

Coupe du projet :
2 bâtiments l’un derrière l’autre

Le reste du terrain est principalement réservé aux 14 places de parkings (2 par logement +2 places visiteurs), principalement à l’arrière du terrain, en bas de la pente. Il n’a pas été exigé de réaliser des places de parkings sous-abris (sauf 2 places sous carport et 2 sous le deuxième bâtiment).

Plan masse du projet

N’est-ce-pas notre maire qui a affirmé que le nombre de places de stationnement était un frein puissant pour les projets immobiliers sur des petits terrains ? Ce permis de construire démontre bien qu’il n’en est rien et que les règles d’urbanisme qui s’appliquent, maintes fois dénoncées par des combs-la-villais, ne protègent pas les habitants. Sur les 830m2, plus de la moitié (433m2) sont utilisés par la voirie et les parkings. La part restante pour les espaces verts est réduite au minimum (133m2).

Les places de stationnements sont à l’arrière
en bas de la pente : Jardinet inaccessible
et difficulté pour sortir les véhicules

Le toit terrasse sera partiellement végétalisé (environ 50%), une partie des parkings et voirie sera réalisée en Evergrenn (31% de la surface). Ce dernier procédé permettra que l’eau de pluie s’infiltre dans le sol sur une partie des surfaces roulées. Le toit terrasse est de toute manière la seule solution pour ne pas dépasser la hauteur totale autorisée.

Des voisins surpris et indignés par la permissivité du PLU

Plusieurs remarques se sont imposées à eux :

  • Ce type de construction dénature le paysage urbain pavillonnaire et modifie profondément le cadre de vie. Il enlève le caractère végétal et jardiné de cette entité urbaine. Une boîte de pandore qui s’ouvre pour d’autres ventes et d’autres projets.
  • Ces constructions seront la source de nuisances multiples : sonores, visuelles, écologiques. La circulation va augmenter dans une rue étroite. L’implantation des parkings tout près des maisons existantes = nuisances visuelles et sonores garanties !
  • Comment seront gérés les poubelles pour 6 logements les jours de ramassage. Sur 8.88 m de trottoirs, le portail et le portillon ne laisseront que 1.98m de disponible pour mettre les poubelles de ces deux bâtiments !
Deux bâtiments occupant les 8.88m de large
avec un rez-de-chaussée évidé pour laisser passer les véhicules
et un toit terrasse pour ne pas dépasser la hauteur maximale

Et des interrogations sur l’avis favorable signé par le maire de notre commune :

  • Des fondations qui paraissent bien fragiles. Dans la partie basse, les fondations seront hors norme, de moins de 0.6m de profondeur, sur un terrain en pente avec des sols argileux.
  • Le volume de stockage du puisard des eaux pluviales (13m3) est jugé insuffisant par notre agglomération qui a émis des réserves. Aucun avaloir en bas de pente de voirie pour capter les eaux de pluie !
  • La zone arrière abritant 8 parkings est constituée de 4×2 parkings qui sont les uns derrière les autres. En contrebas, un jardinet sans garde-corps (autour d’un mètre de hauteur dans le vide) et sans escalier d’accès ! Pour l’accessibilité, l’entretien et la sécurité, la copie est à revoir.
  • Dans l’article 13 du PLU zone UC il est dit : « Les plantations existantes doivent être maintenues ou remplacées par des plantations équivalentes d’espèces indigènes. ». Or ce qui va être planté ne sont pas des arbres de hautes tiges. Il s’agit d’arbustes et non d’arbres (H=3m). Le remplacement n’est donc pas équivalent. (Cf.  3 arbres dans la partie arrière + 1 devant actuellement) …
Grand Paris Sud : rapport dans le cadre
de sa compétence sur la gestion des eaux pluviales

Ce type de projet permet de comprendre combien notre PLU est permissif et n’a pas protégé les zones pavillonnaires. Cela contredit tous les propos de notre maire. Depuis 2014, nous attendons la révision du P.L.U qui aurait évité ce type de projet destructeur. Aux citoyens d’exiger des normes strictes lors de sa révision qui ne saurait tarder mais dont l’application ne sera que pour 2024… Les destructions peuvent continuer de plus belle ! A qui le tour ?

C’est d’ailleurs le cas au Haut du Breuil. Alors n’hésitez-pas à vous y rendre pour constater le saccage du site, de son verger et de son bois …

« Cabane » du Chêne : nouvelles infos sur cette construction

Une analyse de ce nouveau centre en cours de construction est selon nous nécessaire. Histoire de bien comprendre comment cet équipement est censé remplacer l’ancien centre avec ses 7000m2 d’espace vert…

Les infos livrées par le permis de construire

Pour analyser le permis de construire, nous avons sollicité sa consultation auprès du service de l’urbanisme. Tous les administrés peuvent faire de même. Cette lecture nous a permis de mieux comprendre les limites et les failles d’un tel projet.

Permis de construire :
plan masse au 1/500 de mars 2021

Première information et d’importance, ce permis est intitulé accueil pré et post scolaire. Il ne s’agit donc pas d’un centre de loisirs !

Cartouche du plan masse

Il est aisé de constater à partir de ce permis de construire que :

  • L’accès se fera sur le côté gauche, du côté des poubelles qui servent au groupe scolaire et à la restauration scolaire. Un environnement tout à fait sain et agréable pour nos petits. La première vision que vous aurez de la porte d’entrée sera de « jolies » poubelles !
Poubelles près de l'accès
Poubelles près de l’accès
Une entrée près des poubelles :
un environnement sain !
  • La place disponible derrière le bâtiment A est au total d’environ 1500m2 (contre +de 7000m2). L’emprise au sol du centre est de près de 250m2. La partie végétalisée avec les arbres est de 900m2 mais aucun espace de verdure pour se poser. Le reste de la surface est utilisée par le cheminement.
  • Le peu d’espace libre autour de la « cabane » sera occupé par la plantation de 14 arbres « tiges ». Arbres qui sont censés sur le plan ne pas faire plus de 4m de diamètre (?) S’agit-il d’arbres ou d’arbustes ? L’effet recoin va être accentué !
Remplissage avec 14 arbres :
aucun espace pour jouer !
  • Aucun espace n’est prévu dans ce permis de construire pour que les enfants puissent jouer (pas de jeux extérieurs) et courir, si ce n’est dans la cour de récréation qui se situe de l’autre côté du bâtiment principal de l’école du Chêne. Pour y accéder, il faudra au mieux contourner le bâtiment A.
  • Les informations qui filtrent laissent supposer que la totalité du projet n’est pas indiqué dans le permis de construire, en particulier sur l’espace vert disponible
Fenêtres et portes d’entrée :
la distance avec l’angle interroge
  • Ce centre est bien coincé contre le bâtiment A. A l’angle de l’entrée, la distance entre la « cabane » et le bâtiment A est de 6.14m seulement ! Se pose la question de la conformité avec le P.L.U car il y a des fenêtres à moins de 8 m du bâtiment A (Fenêtres 9-10-11-12 sur la coupe et le plan). Les salles du bâtiment scolaire A vont perdre en luminosité.

Enfin, il faut ajouter que ce projet sera l’occasion de planter à l’intérieur du groupe scolaire, 14 arbres supplémentaires près de la cour de récréation sur l’espace vert qui initialement en a 11.

Arbres à planter sur l’espace pelouse arboré

Traitement identique aux abords avec la plantation de 27 arbres de plus. Le maire avait promis 1000 arbres durant le mandat. Va-t-il de cette manière tenir un de ses engagements en plantant des arbrisseaux ?

Plantations d’arbres prévus aux abords…

Tout cela, ne supporte aucune comparaison avec le centre historique du Chêne qui dispose d’espace, d’un vaste jardin arboré avec une grande pelouse où les enfants aiment s’égayer. Et surtout d’un noble et vieux chêne emblématique.

Une amélioration mais est-ce certain ?

Dans un précédent article nous avons décrit à partir du plan de ce petit bâtiment en bois et de sa coupe, la teneur de ce bâtiment qui est sorti de terre en quelques semaines et qui repose sur une dalle béton, sans vide sanitaire.

Dalle sur laquelle repose le nouveau centre !
Dalle sur laquelle repose le nouveau centre !

Les plafonds sont bas (peu de hauteur sous plafond), les équipements réduits à l’essentiel.

Un espace réduit au minimum !
Un espace réduit au minimum !

Un projet au rabais pour 45 places (2000€/m2). Le centre du Chêne aurait nécessité près de 400 000€ d’investissement pour une remise en état d’un équipement de 90 places (Analyse faite par le directeur technique de la commune).

La cabane en a coûté autant pour obtenir moins ! L’histoire se répète à l’infini et interroge sur la gestion de cette ville après l’indignation suscitée par le prix de la triste aire de jeux du parc central. Il est vrai que le but de cette opération est de vendre un équipement public pour plus d’un million d’euros…

Nous avons décidé, et nous le ferons, la construction de nouveaux
locaux mieux adaptés et répondant dans tous les besoins à l’ensemble des attentes pour permettre aux petits du centre de loisirs maternel d’avoir, dès la rentrée prochaine, un accueil conforme à leurs attentes, et même amélioré par rapport à la situation existante.

Déclaration du maire, Compte-rendu du Conseil municipal (mars 2021, p.29)

Le seul avantage de ce projet est de rapprocher l’accueil périscolaire du groupe scolaire. En cela, c’est un avantage même si le centre historique du Chêne est distant de moins de 200m. L’accès par le chemin piéton jusqu’au groupe scolaire est totalement sécurisé. Aucune route n’est à traverser !

Comment alors imaginer une seule seconde que ce type d’équipement améliore la situation existante de nos enfants ?

Comment peut-elle être conforme à l’attente des parents et des enfants ?

La réponse à ces questions est malheureusement simple. Les membres de la majorité, qui approuvent les décisions du maire, ne s’intéressent pas aux familles et aux enfants. Fruit d’une politique et d’une gestion désastreuse, un tel projet ne peut en aucune façon se justifier !

Reste à voir comment ce permis va être respecté car les déclarations faites lors du dernier conseil de l’école du Chêne cette semaine intriguent. Cela fera, sans aucun doute, l’objet d’un nouvel article dans les semaines qui vont suivre…