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Coup de théâtre au conseil municipal

23 avril 2023, salle du conseil de la mairie de Combs-la-Ville, il est 19h15. L’ambiance est tendue sur le parvis de la mairie. Il y a quelques parents du collectif L’Orée du Bois qui mettent sur leur vêtement un autocollant dénonçant la présence d’amiante dans ce groupe scolaire.

Un peu plus loin, sur le trottoir près de l’arrêt de bus, de nombreux grévistes du SIVOM se sont regroupés avec banderoles et casseroles.

Enfin, un dispositif de sécurité jamais vu, convoqué par le maire, est présent à l’entrée de la mairie. Police nationale et police municipale attentives et prêtes à intervenir au cas où. Et pourtant le premier acte de cette journée avait eu lieu le matin même…

11h : le service technique se barricade

En effet, Laure Masse et Gilles Prilleux, conseillers municipaux du groupe « Agissons pour Combs », s’étaient présentés en fin de matinée dans les locaux des Services techniques afin de consulter les Diagnostics Techniques Amiante (DTA) comme cela avait été prévu au préalable avec le directeur. Malgré le rendez-vous ferme qui avait été fixé, leur demande est rejetée et, à peine arrivés, le directeur leur confirme qu’il n’est pas en mesure de laisser les conseillers municipaux de l’opposition consulter les DTA…et qu’il faut en faire la demande au maire !

Il faut savoir qu’une précédente demande avait été faite par courriel au maire de notre commune dès le 31 mars afin de pouvoir consulter les DTA (ce qui est également le droit de tout administré). Une première consultation, autorisée par le maire, avait abouti à la confirmation de la présence d’amiante dans les dalles et la colle du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Faute de temps, ils n’avaient pas pu regarder attentivement les dossiers des autres groupes scolaires qui avaient été mis sur la table. D’une manière assez surprenante, il manquait d’ailleurs les dossiers techniques de 3 groupes scolaires et le directeur du service technique avait alors précisé qu’il lui fallait un peu de temps pour les retrouver.

La question qui vient à l’esprit est qu’y a-t-il donc à cacher ? Pourquoi ne pas jouer la carte de la transparence ? Est-ce en lien avec la déclaration faite en mars 2021 par le maire au conseil municipal : « Que cela soit clair : il n’y pas d’amiante sur nos sites » ?

Après-midi : les mécontents s’organisent

Deux collectifs de nature très différents se sont organisés pour venir assister à la séance du conseil municipal du soir.

Les parents d’élèves pacifiques et ouverts au dialogue, souhaitaient remettre une lettre au maire et à sa majorité. Cette lettre était une réponse au courrier adressé par le maire aux parents d’élèves, après 3 semaines de silence et de refus de les recevoir. Ce courrier ne répondait pas aux attentes du collectif de L’Orée du Bois qui venait donc entendre aussi, ce 24 avril, les interventions prévues par le groupe « Agissons pour Combs ». Ces interventions portaient sur l’état des écoles, la vétusté de certains groupes, avec, en particulier la « Question au maire » suivante :

Suite au conseil municipal du 20 mars 2021, vous avez répondu à une question au maire du groupe Combs à Gauche relative à la présence d’amiante dans les équipements municipaux. Votre réponse a été la suivante « La réponse est claire, nous n’avons pas d’amiante sur ces sites »
Cependant, nous avons découvert que les sols du groupe scolaire l’Orée du Bois étaient composés de dalles amiantées fixées avec une colle contenant également de l’amiante.
Nous souhaitons donc, que ce soir, soit clairement établie une liste exhaustive des équipements municipaux contenant de l’amiante aussi bien sur les sols, les plafonds et les murs.

Question du groupe « agissons pour Combs » envoyée au maire le 18 avril

D’un autre côté, les grévistes du SIVOM, regroupés en intersyndicale et en grève depuis 4 semaines, souhaitaient se faire entendre. Ils n’avaient été reçus par le président du SIVOM et maire de notre commune que quelques jours auparavant, sans n’avoir rien obtenu de concret. Ils sont nombreux dans leurs gilets orange et entrent finalement dans la salle du conseil après avoir déposé leurs mégaphones.

19h30 : Le maire a-t-il encore une majorité ?

Après les événements des semaines passées, la réunion du conseil municipal s’annonçait donc capitale. La majorité allait-t-elle abandonner sa politique de recul et d’évitement face aux questions posées par ses administrés et leur répondre enfin véritablement ?

Les conseillers et adjoints arrivent au compte-goutte dans la salle du conseil alors que les conseillers de l’opposition ont pris place et que le public investit la salle.

Une question surgit très vite. Mais où sont donc passés les élus de la majorité, qui, quelques minutes plus tôt, étaient réunis dans la salle voisine du bureau municipal de la majorité ?

Il faut savoir que chaque réunion de conseil municipal est précédée de la réunion du bureau municipal. C’est précisément au terme de cette réunion, lundi, que les élus de la majorité, dans un beau mouvement d’ensemble, se sont soudain éclipsés par une petite porte.

Le maire fait mine de compter et recompter les présents…le quorum n’est pas atteint ! En d’autres termes, il y a 15 élus présents et il en faut au minimum 18 pour que le conseil siège. Nous avions donc bien vu : plusieurs membres de la majorité étaient discrètement repartis chez eux !

Pour quelles raisons certains membres de la majorité ont-ils quitté les lieux ?

  • Ou est-ce parce que le maire, Guy Geoffroy, prévoyant les questions insistantes qui allaient lui être posées, a manœuvré pour que le quorum ne soit pas atteint ?
  • Ou est-ce en fait parce qu’il a perdu sa majorité ? Des tensions existent-elles entre ceux qui veulent lui succéder et en particulier les nouveaux ralliés autrefois dans l’opposition et d’anciens membres qui s’interrogent désormais sur la politique menée ?

Il est permis de se poser ces questions alors même que le maire va peut-être se présenter dans quelques semaines aux élections sénatoriales, histoire d’effacer la cuisante défaite de 2022 aux législatives (4,53 % des suffrages exprimés) et de quitter la scène municipale.

19h40 : le maire sort sous les huées

Après avoir annoncé qu’il convoquerait une nouvelle réunion sous trois jours, c’est sous les huées et sous protection policière que Guy Geoffroy a finalement quitté la salle du conseil. Cela nous a rappelé la séance du 4 juillet 2022 lorsque le maire et sa majorité ont voté une délibération permettant l’implantation du plus grand Hub Chronopost de France dans une zone qui était interdite à la logistique. Les habitants présents à ce conseil étaient sortis en huant le maire et sa majorité.

Rassemblés sur le parvis de la mairie, les manifestants ont, une nouvelle fois, exprimé sans complexe leur fort mécontentement et leur refus du silence dans lequel le maire-président du SIVOM et les services municipaux se sont emmurés. Sous le regard des forces de l’ordre, les prises de parole se sont succédées, rythmées par un concert de casseroles.

Les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée-du Bois ont alors crié leur fort mécontentement.

Les manifestants sont certains que, un jour ou l’autre, Guy Geoffroy devra cesser l’esquive pour accepter d’affronter ses contradicteurs sans les vouer à la vindicte facile de ses amis politiques.

Le maire a toutefois promis de rencontrer les parents d’élèves après les vacances…après 6 semaines d’attente. Mais avec quelle majorité va-t-il manœuvrer et avec quel budget va-t-il répondre aux attentes de revendications légitimes ?

SIVOM : QUELQUE-CHOSE À CACHER ?

Épisode 2 de notre enquête

En mai dernier, nous vous avions révélé que notre usine de méthanisation de Varennes-Jarcy était surdimensionnée et entrainait un surcoût qui incombait aux usagers. L’étude du rapport annuel du SIVOM de la Vallée de l’Yerres et des Sénarts pour l’année 2021 pose un certain nombre de questions sur la gestion et la transparence des comptes de ce syndicat. A vous de juger…

Pourquoi ne pas présenter le bilan financier ?

La première question posée par ce rapport, qui vient d’être présenté en conseil municipal le mois dernier, concerne sa forme. Lors de la réunion de la commission Aménagement et développement durable, les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont fait remarquer que ce type de rapport n’était qu’une synthèse sous la forme de slides (type PowerPoint) et en aucun cas un rapport complet et détaillé. Une fois en conseil municipal, réponse du maire :

Le rapport est disponible dans l’intégralité de son texte sur le site du SIVOM (…) Ces documents sont suffisamment explicites et permettent justement de ne pas se perdre dans des détails qui, quand on les prend séparément, ont tous un intérêt, mais qui globalement ne présentent pas l’avantage de retracer de manière la plus synthétique possible l’essentiel de ce qu’il faut retenir de l’activité de ce syndicat.

Intervention de Guy Geoffroy, conseil municipal du 17 octobre 2022,
Autrement dit, pas besoin de détails qui vous perdrez inutilement !

Or, sur le site internet du SIVOM, il n’y a rien d’autre que cette synthèse. Aucune trace du rapport détaillé promis ! Nous avons voulu comparer avec ce qui se fait habituellement en matière de rapports d’activités : chez les autres syndicats intercommunaux, les rapports annuels ne sont pas des slides et sont davantage précis. C’est le cas par exemple des rapports du SMITOM- LOMBRIC (syndicat de collecte et de traitement des déchets ménagers du Centre Ouest Seine et Marnais) ou du SIREDOM (Syndicat pour l’Innovation, le Recyclage et l’Energie par les Déchets et Ordures Ménagères 91+77) qui s’occupent de la majorité des communes de notre agglomération.

Un exemple de données synthétiques clés dans les 8 pages
sur les finances du rapport d’activités du
SIREDOM 2020, p.24 :
rien sur celui du SIVOM

Dans les rapports d’activités des autres syndicats quelles que soient leurs activités (déchets, traitement de l’eau…) , un bilan financier est donné : les chiffres clés du compte administratif présentant les sections d’investissement et de fonctionnement du syndicat, les résultats de l’exercice, le bilan comptable, le compte de résultats, l’épargne, les capacités d’autofinancement, la dette et l’évolution des emprunts du syndicat…

Quel est le bilan financier du SIVOM ?

Cette question coule de source puisque ce qui manque dans ce rapport 2021 comme dans ceux des années précédentes, ce sont les données financières. Il n’y aucune information à ce sujet. Cela ne peut que nous interpeller. Pourquoi donner cette impression d’opacité alors que, dans un bilan d’activités, la situation financière est un élément fondamental à faire connaitre aux élus des communes concernées et aux usagers ?

Le code général des collectivités dans sa sous-section sur la Transparence et la démocratisation précise dans son article L. 5211-39 :

Le président de l’établissement public de coopération intercommunale adresse chaque année, avant le 30 septembre, au maire de chaque commune membre un rapport retraçant l’activité de l’établissement accompagné du compte administratif arrêté par l’organe délibérant de l’établissement. Ce rapport fait l’objet d’une communication par le maire au conseil municipal en séance publique (…) Les représentants de la commune rendent compte au moins deux fois par an au conseil municipal de l’activité de l’établissement public de coopération intercommunale.

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000027684485/

Le seul moment où le conseil communal est informé de l’activité du SIVOM a lieu lors de la présentation de ce rapport synthétique. Le compte administratif n’est jamais évoqué. Celui de 2021 sur le site du SIVOM n’est pas encore disponible. Il devrait l’être depuis déjà 11 mois !

A première vue, le compte administratif qui n’est pas divulgué au conseil municipal, même sous une forme synthétique, à partir de quelques chiffres clés, dévoilerait-il au public une situation financière peu glorieuse ?

Nous étudierons ce bilan financier dans la troisième partie de notre enquête qui sera publiée dans quelques semaines. Nous nous contenterons pour le moment de dévoiler l’endettement de notre syndicat intercommunal dirigé par Guy Geoffroy.

La dette est colossale. Elle est à relier à la construction d’une usine de méthanisation surdimensionnée et très coûteuse pour un regroupement de 15 communes totalisant seulement 180 000 habitants. Usine qui ne tourne qu’au tiers de sa capacité. L’endettement du SIVOM en 2020 était de plus de 62 M€.

Rapport d’activités SIREDOM 2020, P.27,
montant de la dette du SIREDOM
de 2017 à 2020 de gauche à droite

A titre de comparaison, le SIREDOM cumulait une dette de 21M€ en 2021. Ce syndicat regroupe pour sa part 175 communes et plus de 900 000 habitants pour le traitement des déchets ! La dette du SIVOM est donc 3 fois plus importante que celle d’un syndicat qui traite les déchets d’une population 4,5 fois plus importante…

En guise de conclusion : il faut savoir raison garder !

Nous allons poursuivre cette enquête afin que le SIVOM et son président Guy Geoffroy rendent publique, et en toute transparence, la gestion financière d’un syndicat qui assure une mission essentielle de service publique. N’oublions pas que la taxe des ordures ménagères de notre syndicat est plus élevée de près de 25% par rapport à la moyenne nationale.

Les choix d’investissement qui ont été faits depuis de nombreuses années, et qui sont malheureusement difficilement modifiables, pèsent sur les finances de ce syndicat. Le choix de créer un méga centre de méthanisation est obsolète. Partout en France, les centres de méthanisation qui s’installent désormais sont de petites tailles et sont corrélés à des zones de production agricoles adaptées à la quantité de matière première nécessaire à la production de biogaz. Ils ne dépendent pas d’apport de collectes extérieures qui génèrent transport et pollution.

Le SIVOM, pour sa part, ne fait pas fonctionner plus du tiers de son outil de production de biogaz. Pour être rentable, il devra faire appel aux autres syndicats intercommunaux, au prix de va-et-vient de camions sur un territoire vaste et éloigné du centre de Varennes-Jarcy. Une nouvelle façon de concevoir la fameuse « gestion en bon père de famille » respectueuse de la transition écologique !

Info au sujet d’une réunion publique que l’association organise sur le PLU (Plan local d’urbanisme)

SIVOM : Révélation sur le centre de méthanisation !

Épisode 1 de notre enquête

Lors du conseil communautaire du 7 avril 2022, Guy Geoffroy, président du SIVOM, nous a fait une révélation étonnante qui permet de mieux comprendre le coût du traitement des ordures ménagères sur notre portefeuille…

Un fleuron en manque de matières premières et de clients !

Le SIVOM, c’est le « bébé » de notre maire. Le centre de traitements de compostage et de méthanisation de Varennes-Jarcy est pour lui un objet d’orgueil qu’il ne cesse de mettre en avant. Pourquoi pas !

Le Journal du tri, n°64, été 2022, P.8

Et pourtant, l’histoire de ce centre, né en 2006, n’a pas été des plus joyeuses avec entre autres, en août 2013, un incendie retentissant qui a détruit cet équipement très novateur. Cet incident permettra la réalisation d’importants travaux afin d’augmenter la capacité de traitements des déchets. En janvier 2016, doté de trois broyeurs, le centre de tri-méthanisation-compostage est la seule usine de ce type de la région Ile-de-France.

Le Journal du tri, n°64, été 2022, P.8

Les objectifs de ce centre ont été rapportés par la presse locale et le site internet du SIVOM. D’après ces sources, les nouvelles capacités de traitement devaient permettre de répondre aux besoins des entreprises et syndicats voisins qui gèrent la collecte et le traitement des déchets. Autrement dit, ce centre devait, par sa dimension régionale, être capable de traiter de très grandes quantités d’ordures ménagères.

La réhabilitation permettra également la mise en service d’une ligne de traitement spécifique afin d’accueillir, dès le 1er janvier 2016, l’apport de déchets organiques de gros producteurs comme les restes de cantines des établissements scolaires de la Région Ile-de-France ou encore des déchets de marchés et de l’industrie agroalimentaire.

SiVOM, ACTU, 7 Octobre 2016

Or, depuis deux ans que nous consultons le très succinct rapport annuel du SIVOM qui est présenté au conseil municipal, c’est cette capacité d’accueil et de traitement qui nous a fait douter du bien fondé de tels objectifs. Et l’intervention de Guy Geoffroy a conforté notre analyse. N’aurait-il pas les yeux plus gros que le ventre ? A moins que ce ne soit l’inverse…

Sur les 3 digesteurs de déchets ménagers de Varennes-Jarcy, 1 seul est utilisé à l’heure actuelle pour nos besoins propres et pour les 18 000Tonnes venant des 6 autres communes

Intervention de Guy Geoffroy au Conseil communautaire du 07/04/2022

Ainsi, les équipements qui ont été mis en place au SIVOM avant même la création de GPS étaient totalement surdimensionnés. A tel point que les 18 000 Tonnes du syndicat SMITOM LOMBRIC provenant des communes de Cesson, Lieusaint, Nandy, Réau, Savigny-le-Temple et Vert-Saint-Denis ajoutées aux 44 000 tonnes des 15 communes de notre syndicat intercommunal, n’utilisent qu’un seul digesteur sur les trois prévus !

N’était-il pas possible, avant de décider d’un tel investissement, de procéder à une étude de marché et de faisabilité préalable ? Le président du SIVOM ne s’est-il pas laissé emporter par son attelage ?

Un surdimensionnement et un surcoût qui interrogent

Il ne s’agit pas dans cet article de faire une analyse critique du procédé et de la technologie de notre centre de méthanisation qui a des avantages reconnus par beaucoup de spécialistes. L’analyse porte plutôt sur la taille de ce centre de méthanisation et de compostage qui a couté très cher à la collectivité et donc aux citoyens.

Car ce centre n’accueille pas les restes de cantines des établissements scolaires de la Région Ile-de-France et encore moins les déchets de marchés et de l’industrie agroalimentaire. Depuis 2006, seul un syndicat a répondu favorablement à la proposition de méthaniser leurs déchets.

L’offre renouvelée par Guy Geoffroy lors du conseil communautaire en dit long sur l’échec d’un tel modèle économique de GIGA centre, unique en Ile de France, qui ne fonctionne qu’à moins de 30% de sa capacité totale pour 250 000 habitants.

Intervention de Guy Geoffroy ,
CR du conseil municipal du 14/12/2020

Et que dire des conséquences écologiques pour les habitants d’un tel giga centre qui se situe géographiquement au cœur d’un hyphotétique développement ? Il faut imaginer qu’il faudrait les déchets de 500 000 habitants supplémentaires pour rendre totalement fonctionnel les trois digesteurs. Il faut songer aux nuisances qui seraient causées par le va et vient des camions qui apporteraient à Varennes-Jarcy des tonnes et des tonnes de déchets d’ordures ménagères de communes lointaines (poubelles vertes). Le bilan écologique ne serait pas fameux !

Rapport 2021 du SIVOM, P.56 = 62%

A cela s’ajouterait le transfert des refus de traitement vers un autre centre pour les incinérer. Ce qui est déjà le cas pour les 21 communes (20 000t/an vers Vaux-le-pénil).

Rapport 2021 du SIVOM, P.58

Quant au compost produit, seule une petite partie est aujourd’hui utilisée par les agriculteurs et les habitants dépendant du SIVOM. Le rapport du SIVOM ne donne aucun pourcentage précis mais il semblerait que la part vendue aux agriculteurs est très réduite.

Rapport 2021 du SIVOM, P.52

Que ferions-nous de tout cela si ce n’est de le renvoyer par camion vers les autres syndicats ou encore de procéder à un enfouissement.

Rapport 2021 du SIVOM, P.61

Enfin, ce surdimensionnement et le coût d’une telle installation interrogent également quant au curieux modèle de gestion financier qui est appliqué ici. Le coût par habitant est de près de 25% supérieur à la moyenne nationale. Rien que ça ! Et qu’en dit la Cour des Comptes ? Le graphique montre également que le coût du traitement des ordures ménagères est supérieur à la moyenne dans notre giga centre de méthanisation.

Rapport 2021 du SIVOM, P.66

Le candidat G. Geoffroy qui pense être le seul à pouvoir être un VRAI député, a oublié d’être modeste. Une fois de plus, nous ne pouvons que déplorer sa vision politique qui consiste à avoir la plus grosse…usine de traitement, la plus grosse mairie avec un bureau de ministre, la plus grosse piscine avec son bassin nordique chauffé à 28°C en extérieur…

Son modèle économique de giga centre de méthanisation est contestable. Nous pouvons légitimement nous demander si le bilan de ce centre entre dans les critères de la transition écologique ? Ne serait-il pas préférable de multiplier pour chaque syndicat intercommunal des structures à taille acceptable et plus écologiquement compatibles ? C’est ce que nous aurions proposé.

Nuisances insupportables et gestion contestable

Tri, déchets et colère des usagers à Combs!

Informer, éduquer, responsabiliser sont les maitres mots de la gestion des déchets et de la propreté de nos rues. Reste à comprendre les problèmes qui ont mis en colère les usagers…

De la nécessaire pédagogie

Partout en France, le tri sélectif progresse et les résultats sont encourageants. La pédagogie et les actions ludiques sont au cœur des dispositifs développés par les centres de tri en France. C’est le cas du S.I.V.O.M qui, depuis de très nombreuses années, s’y emploie à l’aide de Quiz et d’interventions dans les écoles. Rien à redire à cela, nous ne pouvons que l’approuver.

Nul doute que des efforts sont faits pour que les citoyens en herbe, ainsi que leurs parents, soient conscients de la nécessaire préservation de l’environnement. Dans notre ville, le service développement durable s’y emploie. Nous sommes d’accord avec les actions de nettoyage effectuées depuis quelques années par des associations. Nous pouvons noter l’action positive d’un élu de la majorité municipale, qui s’investit pour sensibiliser les combs la villais. Est ce la seule réponse possible ? Faut il que ce soit des enfants de primaire qui ramassent les détritus ?

Notre impression générale est que certains citoyens, malgré les efforts de communication et de sensibilisation , ne sont pas respectueux ni de notre cité, ni du vivre ensemble.

Réalité et incivilités

Nous payons une taxe spécifique au S.I.V.O.M pour la collecte et le retraitement des déchets. La ville a délégué cette mission de service public à ce syndicat. Elle a également transféré au S.I.V.O.M la propreté urbaine depuis janvier 2017. Le fait est que notre ville n’est pas aussi propre qu’il n’y parait. Parcs, trottoirs, places se chargent de détritus. Pourquoi la police municipale ne joue t’elle pas un rôle de prévention et d’intervention pour faire payer les contrevenants ? Cette mission devrait être à son actif (Cf.article « Mécontentement de l’été: sécurité et incivilités). Le contrat passé avec le S.I.V.O.M est il suffisant?

cet été, dépôts sauvages
Cet été, dépôts sauvages dans la commune

Passons à l’échelle des dépôts sauvages dans la commune. Pas besoin de faire une liste exhaustive pour se rendre compte que cela devient problématique. Les témoignages des habitants abondent, photos à l’appui, d’un problème qui devient récurrent. Ce fut le cas Rue Carneaux et dans de nombreux quartiers. Comment de tels amoncellements peuvent ils se mettre en place et comment y remédier ? Les services municipaux interviennent de plus en plus souvent mais cela ne suffit pas. La politique du S.I.V.O.M est contestable. En limitant le nombre de passage à la déchetterie, en empêchant les petits utilitaires assimilés à des véhicules professionnels d’y venir à certaines heures et en particulier le week-end, les dépôts sauvages se multiplient.

Rue Carneaux, dépôts sauvages
Rue Carneaux, dépôts sauvages

Insuffisances et colères

La colère des combs la villais a été particulièrement importante durant l’été. Poubelles qui débordent, problème de ramassage retardé, de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux ont fait état cet été de nuisances insupportables. Et cela alors que les températures ont atteint des niveaux records. Ces nuisances olfactives ont révélé un problème de gestion du S.I.V.O.M. En effet, le ramassage sur site propre suppose que des camions spécialisés puissent les relever régulièrement ( Domaine Hélios, résidence Pablo Picasso…) . De nombreux combs la villais ont découvert qu’il n’y avait qu’un camion de disponible. Celui-ci, étend en panne, ils ont du patienter 15 jours.

Amoncellement des poubelles faute de ramassage
Amoncellement des poubelles faute de ramassage

Nous ne pouvons que nous interroger sur une telle gestion à flux tendu alors que le ramassage est un service public essentiel. Les usagers payent des impôts pour cela. Ils sont en droit d’exiger mieux. Les communes implantent des collectes sur sites propres dès que cela est possible. Cela est vrai pour les lotissements comme pour les immeubles. Cette méthode de gestion est très positive. Encore faut il que les moyens soient mis en œuvre pour que cela fonctionne. Notre maire est président du S.I.V.O.M. Nous ne pouvons que remettre en cause sa gestion qui a rendu la vie impossible à certains habitants.

Pistes de réflexion…

Les choix qui ont été fait depuis des années, et notamment le développement de la méthanisation, ont grévé les comptes du S.I.V.O.M. Faute de moyen disponible, la flotte de camions s’est avérée insuffisante en cas de problème. Depuis cette catastrophe, deux camions supplémentaires seraient enfin disponibles pour assurer cette mission.

Nous souhaitons que le S.I.V.O.M prenne davantage en compte les demandes des usagers. Nous proposons que les comptes du syndicat soient rendu public et soient mis en ligne. Nous pensons qu’une réflexion doit être menée sur la question des heures et des jours d’ouverture aux professionnels. La fermeture le samedi aux entreprises favorise le rejet dans la nature et les dépôts sauvages. Nous proposons qu’une étude de faisabilité soit réalisée pour que les encombrants ne soient plus à une date donnée. Cela facilite le ramassage anarchique et le rejet ou les amoncellements d’encombrants dans d’autres lieux. Un système à la demande avec prise de rendez vous, comme cela se fait à Paris, pourrait être une solution.

https://www.collectivites-locales.gouv.fr/pouvoirs-police-et-securite-des-services-publics-locaux

mécontentements de l’été sécurité et incivilités