Si vous demandiez à notre maire ce qu’il pense des activités « parallèles » et illégales dans nos cités, il vous répondrait que lui et son équipe ont obtenu des résultats significatifs. Dans les faits, cela ne nous apparait pas aussi VRAI que cela. Sans être un observateur attentif, il est impossible de ne pas remarquer que le « petit commerce » se porte bien à Combs-la-Ville. Très bien même !
Pour le maire, les résultats sont là…
Lors du conseil municipal du mai d’avril dernier, le groupe « Agissons pour Combs » a posé la question suivante afin de pouvoir répondre à des Combs-la-Villais inquiets :
Cette question fait suite à toute une série d’articles sur notre site et de questions posées lors des conseils municipaux de ces deux dernières années au sujet de la police municipale, de ses missions, des problèmes de sécurité et du trafic de stupéfiants sur notre territoire communal. A cette nouvelle question, le maire, Guy Geoffroy a répondu de la manière suivante :
Cette réponse nous conduit à faire deux remarques. La première est que cette réponse ne répond pas à la question posée. Elle ne concernait pas les chiffres globaux de la délinquance et il est difficile de vérifier une telle affirmation car ces données ne sont pas consultables. La seconde est qu’une fois de plus notre premier magistrat communal est satisfait.
Le candidat VRAI député veut faire face à l’impunité
Pourquoi pas ! A la page 8 du long document distribué dans nos boîtes aux lettres, le candidat « Vrai » député nous dit ceci :
Or justement, notre question concernait la tranquille économie parallèle qui s’est enkystée dans de nombreux quartiers. Nous aurions aimé que ce problème soit traité avec le sérieux nécessaire d’un VRAI MAIRE soucieux de la qualité de vie de ses administrés. Le sujet n’est nullement de critiquer notre police municipale qui fait ce qu’on lui demande. Mais que lui demande-t-on au juste ? Nous n’en savons toujours rien !
Guy Geoffroy se dit régulièrement satisfait du « travail parfaitement accompli » ! Cela ne nous suffit plus.
En effet, dans le quartier du centre commercial Picasso, les « petits commerçants » travaillent, eux-aussi, au vu et au su de tous, à 20 mètres à peine du poste de police municipale ! Un temps, une table avec les « produits » à vendre avait été installée au pied d’un immeuble de la rue du Montois, côté parc Central, et d’aimables – et très jeunes – vendeurs attendaient le client ! Sur le mur du bâtiment, un écrit annonçait, sans ambiguïté, quel genre de produit était en vente…
Voici trois ans, le lancement des travaux des nouveaux immeubles qui bordent le centre aquatique, a un temps, perturbé les « petits commerçants ». Tout ce remue-ménage n’était pas favorable à leur petite entreprise. Aussi, ont-ils disparu de cet espace de vente. Mais une fois construit, ils sont revenus. Le jour, quelques « guetteurs » sillonnent les résidences et assurent un gardiennage de leur « marché ». Mais c’est la nuit que cela devient intéressant : De belles berlines immatriculées dans des départements limitrophes viennent alimenter les vendeurs. Résultat : les riverains ne parviennent plus à dormir !
Rue d’Icare, le ballet des « guetteurs » commence dès le milieu de l’après-midi. Le commerce est florissant : ces jeunes gens viennent d’investir massivement dans de superbes motos ! Et leur premier geste, lorsqu’ils sont debout (ils se lèvent très tard, vivant la nuit) est de les enfourcher et de montrer le plus total irrespect pour les usagers du parc Central et leurs enfants en pilotant ces engins particulièrement bruyants.
Depuis quelques mois en plus de lieux habituels, de nouveaux quartiers sont investis. Au croisement de la rue Sermonoise et de la rue de la Grande ferme, par exemple. Aussi nous paraît-il légitime de ne pas accepter comme ça l’autosatisfecit du maire à propos du VRAI bilan de la politique municipale dans ce domaine.
La ville en mutation attire les trafics
Avec la multiplication des programmes immobiliers, la vie paisible de notre commune s’éloigne peu à peu. Les déplacements de population en provenance de cités connues des départements voisins de l’Essonne et du Val-de-Marne favorisent l’apparition de trafics en tout genre.
Ce phénomène ne se limite certes pas à notre commune. On observe depuis une vingtaine d’années un report vers l’Est des populations des départements de la petite couronne : Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Essonne. Désireux de disposer du foncier nécessaire à la création de lotissements de standing, ces départements abattent les tours de leurs barres HLM et de leurs cités. Conséquences : les villes occidentales de Seine-et-Marne offrent une destination à des habitants en quête de solution.
Au Sud de la Seine-et-Marne, les possibilités foncières de la ville nouvelle de Sénart présentent depuis toujours un attrait certain non seulement pour les promoteurs mais également pour les villes de l’Essonne. Et le phénomène s’est amplifié avec l’entrée récente des 8 communes seine-et-marnaises de Sénart dans un Grand Paris Sud qui est confronté à des situations explosives dans certains quartiers comme à Grigny (ville la plus pauvre de France).
Nous sommes conscients que ces problématiques sont complexes et qu’un travail de fond est à réaliser. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de belles paroles rassurantes qui ne correspondent en rien à la réalité.