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Masque GPS

Que sont devenus les masques de GPS ?

Alors que la crise sanitaire frappe avec vigueur, l’agglomération de Grand Paris Sud a remis aux 23 communes des masques pour les élèves des écoles élémentaires. Rien à l’horizon pour certains de nos enfants…

Une aide bienvenue de l’agglomération

Le site de l’agglomération et les articles dans la presse ont fait l’écho de cette décision de GPS.

https://www.banquedesterritoires.fr/des-collectivites-fournissent-des-masques-pour-une-rentree-sous-tension

« A la suite de l’annonce par le gouvernement jeudi 29 octobre de rendre obligatoire le port du masque à l’école à partir de 6 ans, l’agglomération Grand Paris Sud s’est associée avec l’entreprise Iris Ohyama pour fournir des masques aux 30 000 élèves des écoles élémentaires de son territoire (221000 masques)…Chaque enfant de 6 à 10 ans recevra dans son établissement un kit de 7 masques chirurgicaux conformes aux normes en vigueur. »

L’agglomération a remis les masques dans les communes le samedi 30 novembre. Selon le service de communication de GPS sur son site : »Les municipalités se sont organisées pour assurer la logistique afin d’approvisionner les écoles dès ce lundi » (donc le 2 novembre).

Enfin, la gouvernance de GPS justifie cette politique de distribution: « Une nouvelle fois, notre intercommunalité a aussitôt réagi à l’urgence de la situation …aux familles qui doivent faire face à une nouvelle charge financière ». Le but était de permettre aux familles de trouver des solutions et de ne discriminer personne. En attendant , les premiers jours d’école pouvaient être assurés sans problème, les enfants étant protégés.

https://www.grandparissud.fr/actualites/grand-paris-sud-distribue-221-000-masques-pour-les-eleves-des-ecoles-elementaires

Arlésienne au bal masqué ?

Quelle fut la situation dans les écoles de notre commune? Le lundi 2 novembre, aucun masque n’a été distribué aux élèves des écoles élémentaires La Noue, Paloisel , Beausoleil. Les parents n’ont rien su de cet arrivage important pour tous les enfants et les familles de notre commune. Rien n’a été fait pour le faire savoir. La distribution a eu lieu toutefois à La Tour d’Aleron, Sommeville, Le Chêne, les Quincarnelles et l’Orée du Bois.

Une telle différence s’explique de la manière suivante. Certains directeurs n’ont pas suivi la décision du maire et ont donné les masques aux élèves afin de ne discriminer aucune famille et de respecter le principe d’égalité. Les autres ont cru que les masques étaient fournis par la mairie puisque la dotation leur était présentée comme le faisant penser (distribution). Ils ont donc suivi les ordres du maire.

Le maire, contre toute attente, n’a pas suivi le principe et la volonté politique de dotation de GPS. Ce dernier a souhaité faire cavalier seul en s’appropriant la consigne du ministère de l’Éducation Nationale. Ne fournir des masques qu’aux élèves qui arriveraient à l’école sans protection. « Le ministère dote chaque école, collège et lycée en masques « grand public » afin qu’ils puissent être fournis aux élèves qui n’en disposeraient pas ». Cela est donc d’autant plus surprenant que cette dotation n’a rien à voir avec celle du ministère et que les collectivités territoriales ont leur propre politique de soutien et d’aide et n’ont pas à en référé au ministère.

https://www.education.gouv.fr/coronavirus-covid-19-les-reponses-vos-questions-306136

La distribution de masques adaptés aux enfants était pourtant une nécessité. La réaliser dès l’arrivée des enfants à l’école après les vacances aurait été un plus. Si nous regardons ce qui a été fait à Lieusaint, les enfants ont reçu en plus des 7 masques jetables, 2 masques lavables. La ville a donc participé à ce nouvel effort.

Les conseils d’école des établissements qui n’ont pas assuré la distribution ont été le lieu de biens des incompréhensions. Tout cela a commencé par une question posée par un parent d’élève de l’école Paloisel au conseiller municipal délégué. Une lettre adressée aux conseillers communautaires par les parents d’élèves résume la situation de cette manière:  » A Combs la ville, la commune a effectué les livraisons en présentant cette dotation de la part de la mairie pour le enfants qui se présenteraient sans masques afin de pouvoir leur en fournir ». En d’autres termes, la mairie s’autorise à gérer comme elle le veut un don de l’agglomération dont la finalité était tout autre .

Il n’est pas acceptable de s’attribuer la paternité d’une action collective. Il est important de rappeler les objectifs et ce qui est fait par l’intercommunalité. Cela alors même que beaucoup de citoyens ne connaissent pas les domaines de compétences de cette collectivité territoriale de plus en plus déterminante dans la gestion et la vie de notre ville.

Absence de mesures concrètes

Toutefois, rien n’empêchait le maire de prévoir une dotation particulière pour les enfants dont la situation sociale nécessiterait une aide supplémentaire. Nous ne nous serions pas opposés à une telle décision. Tout au contraire, nous aurions soutenu une mesure de solidarité alors que la crise frappe les plus démunis. Nous savions dès l’installation du nouveau conseil municipal qu’il allait être nécessaire de prévoir un fond de solidarité. Nous l’avions proposé dès le mois de mai, aussi bien pour les associations intervenants auprès des populations en précarité que pour les petits commerçants et artisans de notre commune.Forte augmentation des indemnités des élus.

Un manque de transparence est donc une fois de plus mis en lumière. Interpellé le jeudi 5 novembre au soir, le conseiller communautaire du groupe « Agissons pour Combs » est intervenu auprès de la gouvernance de GPS. Il a immédiatement téléphoné le vendredi matin à GPS pour l’informer que des parents d’élèves étaient mécontents et que l’objectif d’une telle distribution était détourné.

Nous sommes inquiets par le manque d’informations récurrentes et de réactivité de la part de la municipalité: communication tardive au sujet des grèves du jeudi 5 et vendredi 6 novembre, absence de communication sur le port obligatoire du masque dans la ville ou limité à un affichage réduit, omission au sujet des masques de GPS. Tout cela contribue à la confusion et au rejet du port du masque.

Faites savoir, demander des explications, alerter si besoin! N’ayez pas peur d’être traité de donneurs de leçon. Le citoyen doit exercer ses droits et ses devoirs tout particulièrement à l’échelon de la vie politique locale. Participez dès maintenant aux conseils de quartiers en vous inscrivant sur le site de la ville jusqu’au 27 novembre.

Une gestion du personnel communal qui interroge

Pendant le covid , la ville a rémunéré ses salariés vacataires . Après le déconfinement, les animateurs ont reçu une surprenante demande du maire …

Des vacataires nombreux

Le statut des employés municipaux est multiple : titulaire, contractuel mais aussi vacataire. Les vacataires ont un statut très précaire et ne sont payés qu’à l’acte réalisé. Ils ne bénéficient pas des mêmes droits et protections sociaux que les agents publics en CDD ou CDI.  Ils sont nombreux à Combs comme dans de nombreuses administrations territoriales. Ils ont des tâches variées : animateurs, aide à domicile…Nous ne pouvons qu’être préoccupé par la multiplication de ce type de contrat. L’une des problématiques pour les vacataires est d’être des variables d’ajustement en fonction des besoins. De plus en plus de vacataires remplacent ou complètent les effectifs des personnels titulaires. Parallèlement à cela, les vacataires ne restent pas longtemps en place et se découragent rapidement.

Covid et précarité

Prenons l’exemple des animateurs à Combs. Le nombre d’heures peut varier d’un mois sur l’autre selon l’accueil des enfants et les nécessités pendant les périodes de vacances scolaires. Durant la période de confinement, les vacataires ne pouvait pas bénéficier du chômage partiel. Personnel au statut précaire, le gouvernement à inciter les collectivités territoriales à « rémunérer les vacataires comme si le service avait été fait ».  Il a également préconisé de « reconduire les contrats » (Direction générale de l’administration et de la fonction publique, FAQ du 15 avril 2020).

Comme un peu partout dans les autres communes de France, les vacataires ont donc été payés à Combs Cette rémunération a été effectuée dans notre ville pour la période allant du 15 mars au 30 avril . Le 27 mai dernier, le maire de Combs la ville précise dans un courrier envoyé aux animateurs vacataires que le maintien des rémunérations a été fait sans contrepartie.

Un choix impossible

Or, le maire dans ce même courrier pose une question aux vacataires: « contribuer (ou pas) à hauteur de quelques heures et jusqu’à un maximum de 50% des heures de vacation rémunérées pendant le confinement, à l’effort collectif de désinfection des locaux scolaires ». La demande précise que cela sera à titre gratuit ! N’est ce pas une demande qui est en contradiction avec le fait que cette rémunération a été donnée sans contrepartie ? Est ce une forme de rattrapage qui est demandé ? La direction générale de l’administration et de la fonction publique avait précisé que le rattrapage des heures n’étaient pas fondé. Tout cela est donc d’autant plus surprenant que ce type de mission ( désinfection) n’est pas de la compétence des animateurs. Elle n’a aucun rapport avec leur mission de base. Nombreux sont les vacataires qui ont été choqués par cette demande de travail non rémunérée et beaucoup se sont interrogés sur la réponse à donner.

En effet, comment ne pas répondre positivement à une telle demande alors que c’est le maire qui renouvelle le contrat de vacataire pour les animateurs ?  Ce mode de gestion du personnel pose question. Nous proposons que le nombre de vacataire soit limité sur la commune. Ce type de pression ne doit plus être exercée à l’avenir sur des personnels déjà très précarisés. Il faut donc revoir, avec la Direction des Ressources Humaines, ce qui peut être fait pour maintenir sur notre commune des animateurs motivés et définir une nouvelle politique de concertation entre les différents personnels et les élus.

Voici le courrier du Maire:

https://www.cig929394.fr/grh/expertise/coronavirus-covid-19-foire-questions-statutaires-mise-jour-140820