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Pas de béton en face de chez moi !

« Faute avouée est à moitié pardonnée » dit le proverbe. À moitié pardonnée vraiment ?

Lors du conseil municipal du 21 mars 2022, le maire emporté, par ses élans d’orateur, nous a fait une révélation sacrément culottée !!

Une révélation qui n’est malheureusement pas un poisson d’avril…

Le conseil municipal peut parfois faire éclater des vérités auxquelles nous ne nous attendons pas. S’adressant à l’un des élus du groupe « Agissons pour Combs », le maire a eu ces mots :

« …pas loin de l’endroit où vous résidez et où je réside également, si je n’étais pas intervenu pour empêcher la construction d’un immeuble par la société Bouygues de plus de 50 logements, il y aurait ce bâtiment de 50 logements qui aurait été construit, parce que la loi française le permettait…

Compte rendu du Conseil municipal du 21 mars 2022, Réponse à une intervention de G.Prilleux, conseiller municipal du groupe « Agissons pour Combs » (Facebook : 1 09 00-1 10 00.)

Le projet de 2017 dont parle le maire se situait juste en face de sa propriété. Ce que nous pouvons en déduire c’est :

  • Que le PLU (plan local d’urbanisme) permettait et permet donc toujours ce type de projet dans le quartier du Vieux Pays ;
  • Que « la loi française » à laquelle se réfère le maire n’est autre que celle qui oblige à respecter les règles imposées par le P.L.U ;
  • Que si le Maire ne veut pas d’un projet, il peut faire pression sur le promoteur et faire en sorte qu’il ne soit pas réalisé ;
  • Que dans le cas où un projet peut lui porter préjudice, il a le pouvoir de s’y opposer ;
  • Que les habitants qui ont demandé un recours gracieux auprès du Maire sachent que si le maire veut, il peut…

Certes, nous savions déjà que le maire de notre commune ne regrette rien. Il assume les différents programmes qui ont détruit le patrimoine architectural et qui ont modifié en profondeur l’identité de notre commune. Or pour le moment, aussi bien pour le projet de la rue P Gauguin que pour celui de la rue du Haut de la Couture, le maire fait la sourde oreille !

Ainsi donc la majorité peut, en toute iniquité, faire prévaloir ses intérêts et accepter ou non un programme immobilier. Et ça vaut dans tous les domaines, nous avions la semaine dernière expliqué que les principes d’égalité et d’équité étaient à géométrie variable, en comparant par exemple, l’augmentation des indemnités des élus à celle des agents municipaux.

Près de chez moi, NON, mais chez les autres … OUI

Le plan de relance initié par l’État est un OUI pour bétonner chez les autres.

De quoi s’agit-il exactement ?

Il s’agit de la participation volontaire de notre commune au contrat de relance logement qui a pour objectif de produire 2400 logements neufs dans notre agglomération. Il impactera notre commune avec la création de 291 nouveaux logements en plus de ceux déjà autorisés avant septembre 2021. Ainsi, Combs qui représente 6,5 % de la population de Grand Paris Sud s’engage à produire 12.5 % de la production de logements de notre agglomération.

Et pourquoi cela ? Pour obtenir 1500€/ logement neuf, en validant 291 permis de construire avant le 31 aout 2022. C’est donc une course de vitesse pour accélérer les études en cours et délivrer au plus vite de nouveaux permis de construire. Une façon supplémentaire d’inciter les promoteurs à faire encore plus de zèle avant la révision du PLU et avant la clôture de ce plan.

Délibération n°7 du 21 mars 2021

Alors que la majorité municipale se targue de faire gagner un peu plus de 400 000€ à la commune avec ce contrat, elle ne dit pas comment elle accueillera les familles qui seront dans ces logements : dans quelle école, quel centre de loisirs. Elle ne dit pas quel mode de garde seront mis en place pour les familles qui auront des enfants en bas âge. Elle ne dit rien sur les services aux personnes âgées qui elles-aussi pourraient venir se loger à Combs. Et enfin elle ne dit rien non-plus sur la prise en charge médicale dans une ville où il est quasiment impossible de trouver un médecin traitant.

Une fois de plus, nous avons donc là un bel exemple d’injonction contradictoire de la majorité.

En effet, au lieu de temporiser et de freiner les projets de nouvelles constructions en attendant que le nouveau PLU en cours d’instruction soit moins permissif et plus contraignant, la majorité accélère la bétonisation et la densification non cohérente de notre commune en approuvant la signature de ce contrat.     

Le contrat ne nous a pas été communiqué
malgré notre demande. Contrat type mis en annexe
de la délibération qui renforce notre
vote contre cette délibération

La signature de ce contrat est, en définitive, un aveu clairement énoncé que la politique immobilière conduite à Combs est liée à un PLU permissif qui favorise la construction. Ce contrat matérialise la stratégie financière de la commune qui, pour obtenir une subvention bétonne notre ville. Tout cela est bien éloigné de la promesse de Guy Geoffroy de limiter l’action des promoteurs immobiliers.

Nous ne sommes donc pas prêts de pardonner !!

Les Brandons : « Not in My Back Yard » …

claironne la majorité dans le journal municipal « Rencontre » (P.22, n°226, mars 2022) en prenant les Brandons comme étant un exemple « parmi tant d’autres, des changements mis en œuvre pour l’ensemble des habitants ». Cependant, l’étude du permis de construire nous fait entendre une tout autre musique… A vous de juger !

C’est un beau roman, c’est une belle histoire

La majorité municipale aime nous raconter de belles histoires, qui au fil du temps deviennent les mythes fondateurs d’un pouvoir en place. Une sorte de musique douce, scandée lors des conseils municipaux, inscrite dans les pages du journal municipal dès que l’occasion s’en présente depuis bientôt 30 ans : la Borne Blanche, le plateau d’Egrenay…Un nouveau mythe est en cours d’écriture. Celui de la merveilleuse et écologique résidence « Osmose », située dans le quartier des Brandons qui selon le maire sera « verdoyante » et « intimiste » !

« Rencontre » n° 220, septembre 2021

Il est vrai que le constructeur, Pitch Promotion, dans la première tranche de refonte du quartier (163 logements dont 145 sociaux), nous a déjà prouvé sa capacité à réaliser à Combs-la-Ville, un projet verdoyant. Au final, un espace ultra minéral, sans espace vert, sans aire de jeux et sans aucun espace détente pour les familles.

Tranche 1 : des immeubles de part et d’autre,
sans une aire de jeux ou banc pour se reposer

D’autant que la notice du deuxième projet architectural du permis de construire (« un projet écologique mettant en valeur la biodiversité ») s’évertue à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, aimablement relayée, en début d’année, par Le Parisien qui assure que : :

Ce programme immobilier répond parfaitement aux ambitions de la ville (…) qui souhaite offrir des logements de qualité et créer une biodiversité en milieu urbain »

La parisien, janvier 2022

Cette jolie formule de « Biodiversité » en milieu urbain est-elle encore capable de nous bercer d’illusions ? Nous avons toujours en mémoire, le souvenir récent des deux mini-forêts du Parc Central plantées après le massacre des arbres du Haut du Breuil. L’ambition affichée de ces plantations était de développer la biodiversité en milieu urbain. Une fois de plus, un Greenwahing du plus bel effet !

A l’épreuve du réel : un projet calamiteux

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Deux ensembles immobiliers de même typologie architecturale (9+1 immeubles, 4 étages = hauteur maximum de 16.m37) dont l’un est réservé exclusivement à des logements sociaux (38 logements)
  • 267 logements soit près de 1000 habitants en remplacement des 220 existants auparavant (s’ajoute les 163 de la première tranche)
  • Surface du terrain = 12 200m2
Vue de l’allée des Brandons: projection
  • Espace vert restant disponible en pleine terre : 2240 m2 (soit seulement environ 2,2m2/habitant) et donc deux fois moins que ce qui existait dans le programme créé dans les années 50 !
  • Espace parking et toiture végétalisés : 3624 m2 (+ de verdure pour les voitures et les toits que pour les habitants)
Les 11 anciens bâtiments prenaient
moins de place au sol (en blanc)
étaient 2 fois plus petits,
moins massifs que les 10 nouveaux (en rose)

L’analyse du Plan masse du projet fait alors comprendre que la conception a privilégié la densification maximum, un nombre de logements très élevé, plutôt que la création d’espaces extérieurs et de sociabilité :

Plan masse : une emprise considérable du bâti
et peu d’espace vert disponible
  • Une articulation et des cheminements qui occupent l’espace et empêchent d’avoir un parc central comme précédemment
  • Des accès qui obligent à multiplier les cheminements au lieu de les prévoir directement sur la rue afin de conserver des espaces verts
  • Des espaces de stationnement pour les vélos répartis en grand nombre à l’extérieur qui mangent l’espace libre disponible (m2 vendus en plus = moins d’espace vert= + de rentabilité)
  • Aucune aire de jeux prévue
  • Pas d’espace de vie, de repos qui font le lien social, pas de bancs…
Vue aérienne des anciens Brandons
avec un parc central arboré et une aire de jeux

En conséquence, un programme qui nie la vie sociale et les besoins des familles. Et ce n’est pas à proximité que les habitants trouveront une aire de jeux ou un City Parc pour les adolescents et les jeunes.

Cela aggravera la situation de déficit chronique d’équipements urbains à Combs.

Ni ailleurs, ni près de chez moi, mais autrement !

Au final, ce quartier ne sera une fois de plus qu’une occasion manquée de sortir notre commune de sa réputation de ville-dortoir !

PC M 6 Insertion du projet dans son environnement :
un petit air de déjà vue
dont le résultat est connu pour la tranche 1

Que les choses soient très claires : nous ne sommes pas opposés à une évolution de la ville. En utilisant l’expression « Not In My Back Yard (= pas près de chez moi), la majorité veut faire croire que nous ne nous serions pas opposés à ce type de programme s’il était fait ailleurs.

Façade Est/ allée des Brandons
= Élévation qui montre la bétonisation,
la densité et la hauteur du projet en cours

Or nous le revendiquons, nous n’y sommes pas favorables, ni pour notre commune, ni pour les autres communes de notre pays. Si un vrai dialogue avait pu avoir lieu, nous aurions proposé :

  • De limiter le nombre d’immeubles à 7 contre 10 actuellement
  • D’utiliser l’espace gagné (+3600m2) en réduisant le nombre d’immeubles pour réaliser un petit parc urbain avec une aire de jeux, un City Parc…en bordure de la rue des Brandons afin d’être utile pour tout le quartier et créer un espace de respiration
  • De placer les locaux pour les vélos à l’intérieur des immeubles pour gagner de l’espace pour le jardin
  • De créer un jardin potager collectif dans le programme avec des bacs de compostage collectif
  • En orientant les accès aux immeubles le long de l’allée et en limitant les cheminements trop présents dans ce projet, la place du végétal aurait été plus importante
  • De réduire la hauteur des immeubles à 3 étages (et non pas 4) comme c’était le cas dans la tranche 1 afin de mieux harmoniser les hauteurs de construction du quartier des Brandons

Guy Geoffroy : quand l’arbre cache la forêt !

Acte 2 : le mythe du plateau d’Egrenay

Dans le précédent article, « Guy Geoffroy sauveur ou destructeur », nous avions retracé les grandes lignes de l’histoire de l’urbanisation depuis la création de la ville nouvelle. Poursuivons notre enquête pour mieux débusquer les mythes qui modifient l’histoire…

Plateau d’Egrenay : une histoire à revisiter

La majorité assène depuis 25 ans de belles histoires. L’une d’elles est celle du plateau d’Egrenay qui aurait été sauvé des griffes des promoteurs par la volonté combative d’un puissant chevalier blanc : Guy Geoffroy ! Autrement dit, le plateau d’Egrenay devrait sa sauvegarde à l’admirable ténacité du maire.

Un mythe que nous vous proposons d’analyser d’un peu plus près…

Egrenay :
un espace de 400 hectares cultivé
par quelques céréaliers et un producteur bio
en bordure de la Francilienne

En 1994, les terres d’Egrenay ont été classées en zone urbanisable. Un projet d’installation de studios de cinéma devait y être réalisé mais, finalement, le développement d’Euro Disney à Marne-la Vallée finira par en dissuader ses promoteurs. Pour sa part, Guy Geoffroy a milité, dès 1995, pour revenir à la situation antérieure et a été favorable à la protection de cette zone.

Vue aérienne du plateau :
un vaste espace ouvert et céréalier de la Brie

Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour comprendre cette position :

  • La FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) a toujours été très puissante en Seine et Marne (vivier historique du parti politique de notre maire)
  • Le nouveau maire avait, au sein de son équipe municipale, l’un des agriculteurs qui cultivait une partie des terres d’Egrenay. Ce dernier préférait, bien logiquement, les conserver.
  • A cette époque, le département, l’agglomération et des associations de protection du patrimoine comme les Amis du Breuil étaient contre l’expansion urbaine sur ce plateau
Plateau d’Egrenay : vue devant les jardins
de la Marrache en direction d’Evry-Grégy

Le rôle des associations a été déterminant et a modifié le cours de l’histoire. Plusieurs années ont été nécessaires pour faire bouger les lignes. L’association les Amis du Breuil a combattu pour obtenir en 2007 gain de cause lors des débats concernant la création du schéma directeur d’Ile-de-France (Sdrif).

Dans Le Parisien daté du 5/12/2007, Madame Joyce Ini-Toueg se félicitait :

« Je suis satisfaite, constate la présidente de l’association les Amis du Breuil. Le pot de terre a eu raison du pot de fer. »

Les 160 hectares dont parle le maire dans l’édito de janvier 2022 (sur les 400 ha du plateau d’Egrenay) sont donc redevenus inconstructibles en 2007 et protégés par le SDRIF en 2010. Mais était-ce 120 ou 160 hectares ? La question est légitime, voici ce que nous apprend l’édito du maire de juin 2010 :

Rencontre n°110, édito de juin 2010 :
Combs-la-Ville aurait-il l’avantage de voir une partie de son terroir

qui se dilaterait avec le temps ? Grace à son maire ?

Quand le chevalier blanc devient le chevalier noir !

Pour mieux détourner l’attention sur les projets de bétonisation de la majorité municipale, il devenait indispensable que Guy Geoffroy se construise une image de sauveur. En bon communicant qu’il est, il a utilisé cette histoire à son profit, l’a revisitée avec grand soin, pour apparaitre finalement comme le chevalier blanc, sauveur de notre commune ! Et pour cause…

Rencontre n°110, juin 2010

Au début des années 90, les grands programmes des Zones d’aménagements concertés (Zac), zones vouées à l’habitation sur Combs, se terminent mais Guy Geoffroy n’en réalise pas moins la ZAC du centre. Cette dernière lui permettra de livrer une zone englobant la place de l’an 2000, le château de la Fresnaye et la nouvelle mairie à des opérations d’urbanisation très dense. On le voit : le nouveau maire, contre toute attente, ne se rappelait plus ses promesses d’arrêter la bétonisation !

Tract de Guy Geoffroy de 1990

Le PLU de 2010 va accélérer le processus de densification et de destructions patrimoniales. Les règles d’urbanisme (Plan Local d’Urbanisme) étant très permissives, elles ont facilité l’appétit des promoteurs. L’exemple des Brandons résume bien la densification réalisée depuis quelques années (près de 500 nouveaux logements).

Façade du bâtiment G
des nouveaux Brandons :
267 logements sur 10 bâtiments

Le chevalier blanc est devenu un chevalier noir !

Cette merveilleuse histoire du plateau d’Egrenay cache donc toutes les opérations immobilières qui ont débuté dès la fin de son premier mandat. Le résultat est celui que nous connaissons aujourd’hui avec une multiplication des destructions des anciennes demeures, comme celle à venir de cette jolie propriété de la rue des vallées. Le panneau promotionnel se dresse fièrement aux portes de la mairie de notre commune.

Promotion faite en limite de propriété,
côté mairie : tout un symbole !

Nous savons que le mythe du sauveur est tenace et que, comme pour toutes les légendes, l’arbre cache la forêt. Depuis des années le maire et la majorité ne cessent de faire croire à qui veut bien les entendre que, grâce à eux, le plateau d’Egrenay a été sauvegardé. Cela pour mieux détourner l’attention sur la bétonisation et la densification en cours depuis près de 20 ans.

L’acte 3 s’attaquera à un autre mythe fondateur, celui de la Borne blanche sauvée des pelleteuses par la seule volonté de maire.

…à suivre donc pour une autre histoire !

Guy Geoffroy …Sauveur ou destructeur ?

ACTE 1 : et si la vérité était tout autre

Dans son dernier édito en date (Rencontre – Février 2022 page 3), le maire, Guy Geoffroy, tente de réécrire l’histoire de l’urbanisation de la commune. Avec maladresse, il se présente comme le sauveur, l’homme qui a arrêté la bétonisation et l’accroissement de la population. Rien que cela ! Alors, il nous semble temps de rafraichir sa mémoire quelque peu défaillante et de rétablir des vérités historiques vérifiables par tous.

Il était une fois la ville nouvelle …

Combs fait partie de la ville nouvelle de Melun-Sénart, dernière des villes nouvelles de la région parisienne après Cergy-Pontoise, Évry et Marne-le-Vallée. L’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (E.P.A) a eu pour vocation première d’aménager la ville nouvelle (quartiers d’habitations, parcs d’activités) en préemptant des terres agricoles pour en assurer la vente dès 1973.

Croissance de la population : chiffres de l’INSEE
  • Des années 70 au début des années 90, l’urbanisation, programmée par l’État, a été la plus forte pour notre commune. Cela explique la forte augmentation de la population à partir de la création de la ville nouvelle (1973) et de l’expansion urbaine en îlots (lotissements) de la fin des années 70 (6 192hab en 1968 ; 19 973hab en 1990).
Tract de Guy Geoffroy qui clame en 1990 :
« Stop au béton et protection du Breuil ! »
L’art de se présenter comme un sauveur alors que…

C’est de cette époque que date la quasi-totalité de nos équipements municipaux : groupes scolaires, centres de loisirs (le Chêne, Le Soleil), gymnases, centre culturel de la Coupole, piscine Tournesol… Dans le cadre de l’aménagement de la ville nouvelle, des financements et des aides publiques ont permis d’accompagner la croissance urbaine et l’augmentation de la population en créant les équipements publics nécessaires au bien-être de la population.

Extension de l’urbanisation de 1970 à 2022
  • Dès le début des années 90, l’augmentation de la population de Combs ralentit par rapport à la période précédente. Non pas du fait de la volonté du maire de l’époque (M. Sapin 1989/1995) et de son successeur (G. Geoffroy 1995/ ) mais parce que les aménagements de l’EPA se tournent vers des communes voisines qui se sont peu développées jusqu’alors et que la place disponible est devenue plus restreinte dans notre commune.

Les années Geoffroy : densification et destructions

A partir de 1990, les aménagements se traduisent non plus seulement par la création de vastes zones pavillonnaires mais aussi et principalement par des zones d’activités comme celles de Parisud (1980/2000). Elles avaient été programmées et conçues dès la création de la ville nouvelle. Finalement, ces vastes étendues de dizaines de milliers d’hectares ont surtout accueilli des entreprises de logistique. Elles ne feront pas augmenter la population mais couvrent le territoire de grands entrepôts qui sont consommateurs de terrains.

Ces zones ont été créées un peu partout en France et dans notre région dès les années 70 et plus fortement à partir de 1988. L’objectif de l’EPA était de créer un des plus importants pôles logistiques de la région Ile de France.

Partie arrière de l’Ecopole :
Toujours et encore du stockage

La dernière zone d’activité mise en œuvre par l’EPA est située dans la partie sud de la commune le long de la Francilienne (Ecopole à partir de 2011, ZAC des Charmes et ZAC des Portes de Sénart) qui s’étend également sur Lieusaint et Moissy-cramayel.

Le développement de programmes immobiliers ne s’arrête pas malgré ces contraintes. La bétonisation prend plusieurs formes du fait que le Plan local d’Urbanisme PLU et les règles d’urbanisme mises en place par Guy Geoffroy et sa majorité sont très permissives. Jugez-en :

  • L’utilisation des zones encore peu construites pour créer de nouveaux lotissements : Hameaux Briard, Éole…et le dernier en date celui du Haut du Breuil.
Massacre au Haut du Breuil .
Qu’est devenue la volonté de Guy Geoffroy
de ne défigurer le Breuil à aucun prix ?
  • La densification sur l’axe principal de la ville : rue de Quincy, de la République, Sommeville, Sermonoise et la rue du Chêne sur lesquelles fleurissent vers 2000 des grands immeubles. Ils expliquent en partie la nouvelle augmentation de la population même si cette dernière a ralenti.
Maison Sénior Domitys
Avenue de la République : Maison Sénior Domitys
en remplacement d’un habitat ancien avec jardin arboré
  • La densification sur des espaces verts comme celui du parc central : programmes immobiliers derrière le centre nautique
  • Le grignotage des zones pavillonnaires et des vieux quartiers historiques, faute de protection légale suffisante, pour construire des immeubles (plusieurs articles sur le site et le Mag ont déjà été consacrés à cette question).
Exemple de grignotage rue Paul Gauguin :
projet de 48 logements après destruction de 4 maisons

Il est donc nécessaire de regarder l’évolution de ces 15 dernières années. Celle-ci est en contradiction avec les promesses faites lors des deux dernières campagnes électorales.

  • L’une des conséquences a été de relancer l’augmentation et le rajeunissement de la population (+/- 1000 logements = 3000habitants) sans prévoir les équipements nécessaires.
  • Depuis 10 ans, le maire vend les espaces verts et les équipements publics pour construire des logements avec comme conséquence la diminution des espaces verts et des services à la population
  • L’artificialisation et la minéralisation des sols ont été maximum ces dernières années

Il suffit de prendre l’exemple du réaménagement des Brandons qui avec les immeubles déjà construits ces dernières années totaliseront près de 500 logements (soit 1500 habitants) sans qu’une seule aire de jeux ne soit prévue, sans augmenter la capacité de l’école Sommeville …et sans aucune respiration verte pour ce quartier.

Les anciens HLM des Brandons en démolition

Enfin, vouloir comparer Combs-la-Ville aux communes voisines ne revêt, dans ce cas, aucune signification si cette comparaison ne prend pas en compte l’histoire de l’urbanisation de la ville nouvelle et, depuis 2016, celle de notre agglomération Grand Paris sud.

Pour faire émerger la vérité, rien de tel que de revenir à des faits historiques vérifiables et de détruire les mythes fondateurs de la majorité municipale.

Ce sera l’objet à paraitre du deuxième volet de Guy Geoffroy : sauveur ou destructeur ?

Désastre annoncé rue Paul Gauguin : un immeuble de plus !

Colère des habitants de la rue P.Gauguin et de son voisinage. Un projet immobilier de plus qui illustre les failles du PLU, connues et voulues par le maire et sa majorité pour pouvoir bétonner en toute tranquillité depuis 2010…

Que savons-nous de ce projet ?

La rue Paul Gauguin est située aux abords du quartier pavillonnaire du Vieux Pays, non loin de l’église Saint Vincent. Sur cette rue ont été construits il y a déjà plus de 20 ans, 4 immeubles donnant sur la rue M. Yourcenar. La rue P. Gauguin est parallèle à la rue Sermonoise, l’une des plus anciennes rues de la commune.

Le projet n’est pas encore consultable à la mairie, le permis de construire étant en cours d’instruction. Les seules informations que nous avons à disposition :

  • Destruction de 4 maisons récentes entre les numéros 32 et 38
  • Construction d’un immeuble de 45 logements sur 3500m2 de terrain
  • 99 places de stationnements dont 9 places visiteurs
  • Construction qui peut occuper 1400m2 au sol, le reste sera utilisé par les parkings et les espaces végétalisés (630m2/ 315m2 en pleine terre)
Progression des constructions d’immeubles
de part et d’autre, en limite des zones pavillonnaires

Exemple typique de mitage et de progression du front bâti des promoteurs immobiliers sur les anciennes zones pavillonnaires. Cette nouvelle construction fera pendant avec la construction des 48 logements sociaux de la rue Sommeville près de la tabatière.

Le PLU à l’origine du problème

Cette rue se situe en zone UA du PLU dont les caractéristiques sont les suivantes :

  • Forte densité de constructions vouées à l’habitat (parties les plus anciennes de notre commune)
  • Emprise au sol des constructions : 40 % maximum de la superficie du terrain
  • Hauteur maximum : 9 mètres à l’égout du toit et 12,50 mètres au faîtage ou à l’acrotère
En orange, Zone UA en jaune zone UC

Plusieurs problèmes se posent :

  • La zone UA présente des échancrures de pénétration dans les zones pavillonnaires comme pour la rue P. Gauguin
  • La différence de hauteur de construction entre la zone UA et la zone UC est incompréhensible. Pour la rue Paul Gauguin, cela se traduit par des règles différentes de part et d’autre de la rue. En zone UC, la hauteur maximum est de 11m. Le projet serait réduit à R+2 alors que dans le cas de ce projet en zone UA ce sera R+3. En clair, un étage de plus côté pair (R= rez-de chaussé+ le nombre d’étages).
Des pavillons récents voués à la démolition
  • La définition de la règle de hauteur est problématique dans toutes les zones du PLU. Elles ont permis de détruire le caractère briard de Combs, contrairement aux promesses faites par le maire et sa majorité en 2014.
Immeubles R+5
au bout de la rue Paul Gauguin

En effet, pour ajouter un étage, tous les projets d’immeubles sont à toit plat et ne sont plus en pente. Avec 12.5m au faitage, l’optimisation pour bâtir est maximum et facilite la construction de 3 niveaux. Avec 9 mètres à l’égout du toit, cela ne permet pas cette optimisation. cette règle permettrait de conserver un aspect esthétique et architectural identitaire.

Cause aggravante : le Plan de Relance du Logement

Ce que nous cachent le maire et la majorité, c’est que notre commune s’est portée candidate pour participer au plan de relance Logement initié par l’État. Ce plan a pour objectif de produire 2400 logements neufs dans notre agglomération. Il se base sur les objectifs inscrits au Schéma Régional de l’Habitat et de l’Hébergement.

Pour obtenir 1500€/ logement neuf, il faut que la commune signataire valide les permis de construire avant le 31 aout 2022.

Considérant que cette aide permet aux communes de bénéficier d’une subvention de 1500 € par logement dont la programmation est liée à toute autorisation d’urbanisme créant plus de 2 logements, délivrée entre le 1er septembre 2021 et le 31 août 2022 )(…)Considérant que les communes de Bondoufle, Cesson Combs-la-Ville, Corbeil-Essonnes, Evry-Courcouronnes, Grigny, Le Coudray-Montceaux, Lieusaint, Moissy-Cramayel, Ris-Orangis, Savigny-le-Temple et Saint-Pierre-du-Perray entrent dans ce cadre et se sont portées volontaires pour signer ce contrat de relance du logement fixant des objectifs de production de logements,

Délibération n°5 de la commission Politiques publiques de Grand Paris Sud, 25/01/2022

Une course de vitesse pour accélérer les études en cours et délivrer au plus vite de nouveaux permis de construire. Une façon supplémentaire d’inciter les promoteurs à faire vite avant la révision du PLU et avant la clôture de ce plan.

Sur un projet de ce type, ce sont 67 500€ dans les caisses de la ville. Mais pour quel usage puisque nos équipements publics, nos écoles, nos aires de jeux, nos centres de loisirs n’en voient pas la couleur !

Des riverains en colère

Un travail doit être réalisé ensemble pour redéfinir les zones et les rendre cohérentes, définir des règles contraignantes qui préservent ce qui reste à sauvegarder de notre patrimoine. Nous allons vous proposer au printemps des réunions publiques et des ateliers.

Panneau d’opposition au projet

Combattre les effets toxiques de ce PLU est une nécessité. Nous avons encore des marges de manœuvre, mais pour combien de temps. Il y a donc urgence ! Pour toutes ces raisons, nous vous engageons à signer la pétition des riverains de la rue Paul Gauguin à l’aide du lien ci-dessous.

https://www.mesopinions.com/petition/social/annuler-permis-construire-paul-gauguin/168634

Du béton, toujours plus de béton !

Depuis 2014 le maire et sa majorité promettent une révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Huit ans après, la majorité consent enfin à en lancer l’étude. PLU qui ne sera opérationnel qu’en 2024. Ce qui laisse encore deux ans pour poursuivre la bétonisation en cours !

Un diagnostic accablant

Malgré les engagements pris en 2014 de maîtriser l’urbanisation, la dernière mandature a été marquée par la réalisation de très importants programmes immobiliers dont ceux édifiés sur une partie du parc central.

Les élus du groupe Agissons pour Combs se rendent depuis quelques semaines au service de l’urbanisme pour consulter les permis de construire. Cela afin de pouvoir en comprendre la teneur et mieux saisir les conséquences que cela va avoir sur la qualité de vie des combs-la-villais.

Plusieurs remarques :

  • Le nombre de constructions n’a jamais été aussi important et n’a jamais augmenté aussi rapidement. Pour le moment nous avons comptabilisé 769 logements collectifs et lotissements (PC validé et en cours d’instruction + programmes livrés prochainement). Et ce n’est pas terminé !
  • La lecture de la carte d’implantation des programmes immobiliers montre que la progression se fait désormais dans des zones qui avaient été épargnées, en particulier au nord de la commune (points rouges et blancs). Le dernier en date est celui de la place de l’église.
  • Des zones qui se croyaient jusque-là à l’abri ne le sont plus. C’est le cas sur les coteaux donnant sur l’Yerres avec des projets comme celui de la rue du Haut de la Couture mais également rue Gauguin avec le projet d’un immeuble de 46 logements qui remplacerait 4 maisons. Le mitage des zones pavillonnaires est en cours et s’accélère.
Avant : maison rue des vallées des années 1880/90
  • La destruction du patrimoine se poursuit : les vieilles demeures de la rue des vallées, de la République sont sacrifiées. Le haut du Breuil a été massacré...Cerise sur le gâteau, ces programmes n’ont aucune cohérence au niveau architectural.
Après : immeubles massifs de 29 logements et trois étages (R+3)

Aucun respect des engagements pris !

Notre constat est sans appel. Le maire en 1995 s’était fait élire avec le slogan « Stop au béton » ! A chaque élection, promesse est faite de préserver le patrimoine et l’identité de la ville. Ce fut le cas en 2014, garanties à l’appui :

Programme de Guy Geoffroy en 2014 (P.18)
  • Garanti la préservation des espaces verts / résultat : 1.5 ha détruit dans le parc central
  • Garanti d’imposer des matériaux pour préserver le caractère Briard de la commune/ Inconnu car pas de règles dans le PLU
  • Garanti de conserver le caractère briard de l’avenue de la République/ Domitys est-il un programme immobilier à l’identité Briarde ?

En 2014, le 3ème engagement de campagne de Guy Geoffroy était de réviser le PLU afin de totalement maitriser l’urbanisation.

Malgré la promesse de 2014, le PLU n’a pas été révisé mais simplement modifié en 2018. La modification, simple toilettage, ne remet pas en cause les grands principes du PLU. Plus grave, le PLU modifié est moins contraignant et permet d’augmenter les surfaces constructibles. Aucune des remarques des habitants n’ont été prises en compte par le maire malgré le rapport très critique du commissaire enquêteur.

Je considère que la commune a fait clairement et en toute connaissance de cause, le choix de ne pas durcir les contraintes règlementaires (…) ayant pour conséquence de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction

P.25 Rapport du commissaire enquêteur, juin 2018

Selon la majorité, l’appât du gain des propriétaires explique cette situation. Or il n’en est rien. C’est le PLU qui détermine les règles imposées aux constructeurs. Lorsqu’elles ne sont pas contraignantes, les promoteurs ont libre cours pour faire ce qui leur plait. C’est pourquoi notre commune est devenu un secteur tellement convoité par les promoteurs.

Un Plan Local d’Urbanisme à la logique implacable

La permissivité et l’absence de règles contraignantes du PLU de 2010 ont été en toute conscience voulus par le maire et sa majorité. Le PLU a été conçu pour réaliser des programmes dans les secteurs que le maire avait l’intention de densifier et de bétonner, sans le dire, en faisant croire le contraire et en faisant de belles promesses. Cette planification est lisible sur le plan de zonage de 2010.

Plan de zonage colorisé : PLU 2010

Ainsi, la zone UD (en rouge) qui correspond à une zone pavillonnaire autorise une emprise au sol supérieure à toutes les autres zones du PLU (70% contre 40% en centre-ville) et une hauteur de 16m pour les bâtiments ! Rien ne pouvait justifier que le règlement de cette zone pavillonnaire autorise la construction de grands ensembles ! Cette prévision de 2010 a permis sans coup férir la construction d’immeubles autour du parc central. Une petite enclave rouge intègre le centre de loisirs du Chêne. Alors comment donc expliquer que le reste est en zone UC(en jaune, zone d’habitat de densité moyenne) ? Est-ce un hasard ou une préméditation qui permet ainsi la réalisation d’un programme immobilier type maison de retraite ?

Le plan colorisé fait apparaitre ce qui n’apparaissait pas en première lecture. Une logique pour bétonner et vendre le patrimoine communal…

Repensons la ville et sauvons ce qui peut l’être

En conséquence, la ville n’a pas été pensée en terme global dans l’idée de densifier les zones les plus urbanisées, de revivifier la ville-rue et ses pôles. La ville s’est développée au coup par coup, de manière anarchique, sans prévoir les équipements municipaux nécessaires d’une ville en mutation : pas de nouvelles écoles, pas de centres de loisirs adaptés, pas de maison de santé pour palier au désert médical francilien et répondre aux besoins d’une population qui se densifie, pas de véritables aire de jeux, un parc central de moins en moins attractif et adapté.

Nous lançons donc le débat et souhaitons que les habitants se saisissent de cette question en définissant les piste de réflexions pour que le nouveau PLU réponde aux besoins des habitants et sauvegarde ce qui peut l’être encore. La majorité ne compte associer les habitants que tardivement, lorsque le projet sera ficelé.

Délibération du Conseil Municipal du 24 janvier 2022, P.2

Nous vous proposons une autre approche. Nous vous inviterons à participer dès le printemps 2022 a des réunions publiques et à des ateliers pour que vous construisiez autrement le nouveau PLU, d’une manière participative et citoyenne.

Consultez le  Facebook live du 21 janvier 2022

Pensons autrement notre commune, cessons la bétonisation : diagnostic et pistes de réflexion

https://www.facebook.com/EnsembleAutrementCLV/videos/590308756092479

La Couture, quelle finalité au juste ?

Drôle de destin que celui de ce site qui apparait aujourd’hui comme un site protégé qui privilégie la biodiversité. L’analyse de ce projet démontre une fois de plus les faux-semblants de la majorité…

Une zone devenue inconstructible

Le site de la Couture en bordure de l’Yerres est proche de la déchèterie, du parc des sports A.Mimoun et en bordure d’une Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF).

La couture : un site
en limite Ouest de notre commune

Cela n’a pas empêché l’aménagement de la résidence du « Parc aux écureuils » dont les terrains ont été lotis pour construire des maisons individuelles (Fin des années 90). Cette zone inondable a d’ailleurs été remblayée par endroits pour être constructible. Plusieurs maisons, pour ne pas avoir les pieds dans l’eau et être stables, ont été bâties avec des pieux et un radier spécifique.

Permis de construire de la résidence « Le parc des Écureuils »
qui montre que cette zone était en zone inondable
Extrait du Permis de construire présenté ci-dessus

La législation de notre pays a évolué après de multiples catastrophes naturelles. La réglementation pour construire en zone inondable s’est alors renforcée. La zone basse du site de la couture particulièrement humide, est devenue définitivement inconstructible.

Partie basse du site :
une zone inondable

Une seconde raison explique que la partie la plus haute n’intéresse pas les promoteurs. Elle est polluée. La pollution s’y est accumulée durant des décennies. Elle s’explique par le dépôt de la cristallerie Lalique de différents reliquats chargés en métaux lourds.

Partie Haute du site : occupation pionnière
de Renouée du Japon

La preuve la plus évidente de cette pollution est la présence de la Renouée du japon qui pullule dans cette partie du site. Cette plante est capable de s’installer sur des sites extrêmement hostiles et pollués. Or construire sur un site pollué signifie que le constructeur est obligé de dépolluer le site au préalable. Le coût est exorbitant et n’est valable que si le prix au m2 est très élevé. C’est le cas à Paris et dans la petite couronne, pas à Combs-la-Ville.

Un végétal invasif témoin des sites pollués :
la renouée du Japon

Ces deux raisons expliquent que les promoteurs se sont détournés de cette zone dans les années 2000.

Une zone considérée sans intérêt et à l’abandon

Le maire a également laissé cette zone à l’abandon pendant 20 ans puisqu’il n’en voyait pas l’utilité et que les promoteurs ne pouvaient pas s’y projeter. L’abandon de ce site durant ces longues années s’est traduit progressivement par une accumulation de déchets divers et par des dépôts sauvages qui l’ont davantage souillé.

En 2013, l‘occupation par des gens du voyage dans la partie du site la plus haute, en face des terrains de sport R. Couderc met en évidence que cette zone a été totalement délaissée et est devenue une zone de dépôts sauvages. À l’issue de cet épisode, il n’était plus possible de laisser cet espace en l’état. Nombreux sont les combs-la-villais qui ont en effet demandé à la commune d’intervenir.

Ponton mis en place dans la zone humide :
espacement des lattes qui est assez dangereux
et malaisé pour la promenade

En 2017 un projet est élaboré et les travaux débuteront l’année suivante. L’objectif du maire était avant tout de limiter au maximum le coût d’une réhabilitation complexe pris en charge dans sa grande majorité par des subventions (80%).

Sortie par la déchèterie fermée plusieurs jours
par semaine. Un petit passage s’est créé pour sortir du site. Aucune signalétique !

Ce n’est donc pas par souci de protéger ce site que le maire a enfin réagi. La création de cet espace est davantage une manière de faire croire en se présentant comme un défenseur de l’écologie. Une manière habile de faire oublier les projets qu’il a menés dans d’autres secteurs de la commune. Rappelons-nous comment la majorité a, il y a peu, facilité et permis le massacre du Haut du Breuil. Ce site aurait dû être un espace protégé.

Massacre du Haut du Breuil en novembre 2021

Il en est de même pour le parc central qui n’a pas été mis à l’abri des promoteurs faute de règles d’inconstructibilité sur les espaces verts de la commune. Il est vrai que le maire et la majorité ont toujours refusé cette protection, ce qui était calculé et leur a permis de vendre une partie du parc central aux promoteurs.

Un projet qui interroge sur sa finalité

Faire de ce site un espace pédagogique est une bonne chose. Faire croire que ce sera une réserve de biodiversité est un mensonge puisqu’il faudra du temps pour y parvenir ! Le site est très pollué et la biodiversité y est limitée sur ces sols appauvris qui favorisent la présence d’espèces végétales et animales pionnières (qui s’y installent en premier), souvent invasives et peu diversifiées.

L’afflux de visiteurs n’est pas compatible avec la notion de site réservé à la biodiversité. Ils risquent de perturber les écosystèmes qui cherchent un nouvel équilibre durant cette phase transitoire de réappropriation par la nature. Pour le moment, il est peu visité du fait de son emplacement et du fait que la promenade ne s’intègre pas dans un circuit de promenade global.

Un des petits panneaux pédagogiques du site

Ce qui a été fait est donc contradictoire. Soit cet espace doit être une réserve de biodiversité et donc doit être fermé. Soit ce site doit-être un parc public, lieu de promenade pédagogique à relier avec la trame verte. Et cela est alors un parti-pris qu’il faut assumer.

Vouloir les deux en même temps est difficilement compatible ! Encore un faux-semblant : après les mini-forêts , la mini promenade teintée de biodiversité.

Le site du Haut du Breuil était au fil du temps devenu un lieu préservé et peu accessible au public. Espérons qu’il en soit de même pour le site de la Couture. Si vous vous y promenez, nous vous invitons à le respecter car il doit être un lieu de paix et de tranquillité pour la biodiversité.

Coup de tabac sur le Vieux Pays!

Le cœur historique de notre commune est celui dit du « Vieux Pays ». Faute d’un P.L.U protecteur, ce quartier est devenu un enjeu majeur pour bétonner autour de l’église Saint Vincent. Victime collatérale, « la Tabatière » fait pourtant de la résistance…

Un quartier de plus… en proie aux promoteurs !

Les chantiers fleurissent un peu partout, laissant à penser que Combs devient chaque jour un peu plus un terrain de jeux pour promoteurs. Cet état de fait est favorisé par un P.L.U (Plan local d’urbanisme) permissif. Le P.L.U, ne l’oublions pas, est du SEUL ressort du MAIRE.

Le Vieux Pays depuis 2010 n’échappe pas au désastre constaté sur l’ensemble de la commune. Il a manqué une politique cohérente et globale soutenue par l’expertise d’une agence d’urbanisme qualifiée. Le maire et sa majorité ont joué aux apprentis sorciers, sans anticiper la cohérence d’une ville laissée aux mains de promoteurs. Qu’est-ce-qui peut expliquer une gestion aussi catastrophique ?

Depuis plus de trois ans, la construction d’un immeuble de trois étages (R+3) de 46 logements au ras de la rue Sommeville (20-24) empoisonne la vie des riverains dont celle du propriétaire de la bâtisse ancienne qui abrite la boutique du marchand de Tabac. Un article dans la République de Seine et Marne du 26/11/2021 relate les désagréments et les désordres de cette construction. Dernier désordre noté, le sol de la Tabatière s’affaisse.

Plan masse : identification de 3 problèmes
qui vont nuire aux riverains
  • Premier problème : la Tabatière risque effectivement de subir des intrusions par les balcons et terrasses qui ont été ajoutés dans la partie arrière lors d’un permis modificatif validé en mairie en 2019.
Bâtiment Nexity côté rue, à gauche des balcons
qui permettent d’accéder au toit de La Tabatière
sur son pignon
  • Deuxième problème les parkings : 37 + 9 (en sous-sol) pour 46 logements. Cela sera évidemment insuffisant et le parking de l’église sera envahi par les véhicules de cet immeuble de logement social et ceux des visiteurs. Tout le quartier en subira l’insuffisance avec des stationnements sur la place mais aussi dans les rues adjacentes déjà saturées. A noter qu’en principe pour un programme immobilier en Zone UA, il eut été nécessaire de réaliser 101 places de parkings.
Un parking bitumé bien imperméable qui ne met pas en valeur
l’église et qui sera envahi par les véhicules…
  • Troisième problème : L’apparition de 3 colonnes enterrées pour la collecte des déchets lors du permis modificatif. Deux d’entre elles collectant les ordures ménagères seront à environ 5m de nombreuses fenêtres de locataires dans une cour confinée, ce qui accentuera le ressenti olfactif. Ce problème devient récurrent dans notre commune. L’optimisation de la surface utile par les promoteurs et l’absence de règles dans le P.L.U conduit à ce type de situation intolérable.
3 colonnes enterrées près des fenêtres !

Enfin, la circulation était déjà très difficile dans cette partie de la ville avant le début des travaux et le sera encore davantage avec l’installation des nouveaux habitants.

Une occasion manquée de plus !

La révision du P.L.U attendue depuis 2014, tarde à venir. Au mieux en 2024 mais avec quel contenu ? Notre confiance est limitée car nous avons en mémoire la modification du P.L.U de 2018 qui a accéléré le processus en permettant de construire davantage sur un même terrain (+20%).

Aussi je considère que la commune a fait clairement et en toute connaissance de cause, le choix de ne pas durcir les contraintes règlementaires (…) ayant pour conséquence de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction

Extrait du rapport du commissaire enquêteur

Juin 2018 P. 25 (Michel CERISIER)

La boîte de pandore est donc également ouverte dans le Vieux Pays. Et cela peut encore s’aggraver durant les deux années à venir, par l’agrément de nouveaux permis de construire sur d’anciennes maisons comme celle qui abrite la Tabatière.

Et pourtant, ce site aurait pu donner lieu à un traitement radicalement différent. L’église Saint Vincent, au cœur du village de Combs, organisait l’espace comme dans toutes les communes anciennes de notre pays. Il y a une quinzaine d’années, une réflexion avait été timidement menée pour repenser cette partie de la ville autour de l’église.

Programme de Guy Geoffroy,
élections municipales de 2008

Les habitants avaient été invités à donner leur avis en participant à des ateliers. Une initiative intéressante qui a été sans aucun impact sur les décisions effectives. De plus, la promesse du maire et de sa majorité de conserver le caractère Briard du Vieux Pays a été jetée aux oubliettes. 

donner l’allure qu’elle mérite à la place de 1’église tout en garantissant le stationnement des paroissiens et des usagers ;

P.3 Programme de G.Geoffroy 2008

Loin de conserver l’esprit « village Briard », cette zone, la plus ancienne de notre commune, n’a pas été protégée par des règles d’urbanismes en 2010. Ces règles auraient pu, si elles avaient été mises en place, faciliter la conservation des caractéristiques architecturales de cette zone : matériaux, type de toiture, hauteur des constructions…

Élévation côté parkings : une barre de +de 50m de long de 12.50m de haut

Au final, une occasion manquée de redonner à cette place et à ce quartier une cohérence générale qui aurait donné une fonction à cette zone allant de la nouvelle mairie au quartier ancien.

Faire autrement, une fois de plus !

Il aurait été possible de faire autrement en repensant l’axe mairie/ église avec placette et commerces de proximités.

Axe Mairie/église : vue sur La Tabatière

Le parking de l’église aurait pu participer à la création d’une zone plus verte avec la mise en place d’un jardin public et d’une aire de jeux, dont on manque cruellement, sur le terrain disponible qui se situe à droite de l’église.

Espace disponible pour un petit jardin public près de l’église.
Vue de loin du nouveau programme immobilier rue Sommeville

Il est vrai que la majorité préfère mettre 400 000€ pour le parking de la coupole…Nos choix et nos priorités seraient différents. La majorité ancrée dans ces certitudes croit ou veut croire qu’il est possible de construire une ville sans faire appel à des urbanistes ou de réorganiser le parc central sans architecte paysagiste !

Dans le prolongement du jardin, un axe vert
reliant la place de l’église avec la rue Sermonoise aurait été possible

Combien de maires font cette économie pensant tout connaitre ? Pas tous heureusement, il suffit de voir comment Yerres a depuis 20 ans sauvegardé son patrimoine tout en en réalisant un schéma de développement qui fonctionne. Cela n’est donc pas lié à l’étiquette politique du maire mais à sa capacité à se projeter dans l’espace urbain et à s’entourer de personnes compétentes.

Le compte n’y est pas !

Alors que le haut du Breuil est massacré, la communication et le marketing de la majorité municipale font tout pour faire croire que « deux mini-forêts » peuvent remplacer des bois abritant une biodiversité remarquable !

Greenwashing et marketing

Novembre 2021 : Haut du Breuil, des milliers de m2 de bois et de verger détruits. Dans le même temps, et cela ne peut pas être un hasard, la majorité s’active pour planter deux petites surfaces à l’intérieur du parc central, juste à côté de l’espace qui devait accueillir une belle dalle de bitume de 2100m2.

Campagne publicitaire sur le site de la ville :
« Venez planter une mini forêt » le 4 décembre

Le principe est de planter arbres et arbustes,sur de petits espaces, une densité extrême de végétaux (3 arbres au m2). Chiffre considérable puisque pour le parc central, il est prévu sur 2x200m2 environ 1200 végétaux. Tout cela pour obtenir une « forêt de 100 ans en seulement 10 ans » !

Bande de 3 m de large seulement :
219 m2 plantation d’une mini-forêt dite comestible.

Ce concept japonais des années 1970 du botaniste Akira Miyawaki est arrivé en force très récemment dans les pays occidentaux, il a été repris par les maires des grandes villes (Paris, Toulouse, Bordeaux…) sur les rares espaces disponibles (friches, bordures de périphérique etc).

Plantation sur les talus du périphérique…
bien différent de la situation dans un parc public
qui pourrait accueillir facilement des arbres

La majorité a justifié cette plantation du mois de décembre comme un moyen de lutter contre le réchauffement climatique et les ilots de chaleur urbain ! Qui peut être opposé à une action présentée ainsi ou contre des actions participatives et citoyennes ? Pas nous bien évidemment !

Faisant face à la bande étroite,
222 m2 en forme de cœur

Or nombreux sont les spécialistes (écologues, architectes paysagistes, forestiers) qui dénoncent ce concept aux arguments, non pas scientifiques, mais « marketing », bien vendus par des associations et des sociétés, et valorisé par des personnalités politiques qui veulent se verdir !

Mini-forêt : un concept remis en cause

Notre propos n’est pas de nier les très nombreux services écologiques rendus par les arbres et les forêts aux populations urbaines, ni même de contester les enjeux de la végétalisation des villes. Seulement il faut appeler un chat un chat, un arbre un arbre, un bosquet un bosquet, et une forêt une forêt.

The Conversation, février 2021 , Média d’experts et chercheurs indépendants
  • Une forêt n’est pas mini : Elle se définit par la biodiversité qu’elle héberge et par la complexité des interactions créées entre tous les organismes vivants (= écosystème forestier). Cela prend du temps…Rien de tel sur un espace aussi petit que 200m2 en plein parc public très fréquenté. Les végétaux qui sont de jeunes plants vont être mis à rude épreuve « un moyen de se donner bonne conscience sous couvert de science ». En écologie la notion de taille de l’espace compte !
  • Un arbre ne peut pas être mature en 10 ans : La forte densité implique que les végétaux vont chercher la lumière en prenant très vite de la hauteur. L’arbre devient un fût gracile et son sommet feuillu sera peu développé, fragile. Des grandes perches « au pied d’argile » sans système racinaire étendu et profond pour résister aux coups de vent. L’impression ne sera que visuelle du fait de la densité. Et la biodiversité qui est importante dans les houppiers (sommet de l’arbre) et dans les systèmes racinaires sera réduite.
  • Un concept d’une zone climatique différente : Réalisé en Asie et en Amérique du Sud dans un climat tropical aux écosystèmes différents, ce concept est critiqué pour cela :

 Nous sommes dans un contexte où contrairement au milieu tropical, les espèces ne sont pas faites pour vivre entre elles à forte densité. C’est une illusion d’imaginer que mélanger toutes les espèces d’un écosystème leur permettra de coopérer entre elles. »


Hervé Le Bouler, Ancien responsable forêts de France Nature Environnement (FNE)
  • Forte densité = forte mortalité et fragilité organique : Les rares chiffres des études faites à ce sujet donnent 61 à 84 % de mortalité des arbres 12 ans après la plantation.
Plantation : quadrillage de préparation
avec 3 plants par m2

Ainsi, cette action s’avère être du Greenwashing et une opération de marketing pour faire oublier le massacre de la fin du mois de novembre et les près de 600 logements en cours relevés sur les permis de construire.

Posons-nous les bonnes questions…

Combien d’arbres ont été détruits dans notre commune ces dernières années ? Des milliers sans aucun doute car chaque subdivision de terrain voit encore aujourd’hui son lot de destruction et d’arbres non-remplacés. Et que dire lorsqu’un immeuble prend la place d’un jardin ? Et ce n’est pas le Plan Local d’Urbanisme qui protège. Personne ne contrôle l’application du principe inscrit dans le PLU : « Les plantations existantes doivent être maintenues ou remplacées par des plantations équivalentes d’espèces indigènes ».

Un projet participatif qui n’a pas fait le plein de participants…
Heureusement que le service espace vert a été actif pour planter !

Il y a quelques années, la mode était aux murs végétalisés. Avec le temps, il est clair que ce concept était peu écologique et difficile à pérenniser en extérieur. Il en est de même avec ce concept ultra commercial de mini-forêts. Planter un arbre, c’est savoir être patient et le faire pour les générations futures.

 Face à la crise écologique, on aurait envie d’appuyer sur un bouton pour créer une forêt centenaire sur une place de parking. Or les forêts, c’est le temps long… Sans le vouloir, ils reprennent le même discours que la filière bois en entretenant l’illusion que l’on peut recréer des forêts primaires en claquant des doigts. »

Canopée, Sylvain Angerand
Après plantation d’une « mini-forêt » de petits plants

Végétaliser notre commune est une nécessité mais pas n’importe comment ! Et aménager et planter un parc public ne se fait pas sans réflexion globale sur les usages d’un parc public. Une fois de plus, la majorité joue aux apprentis sorciers, incapable de réfléchir sur l’espace global de la ville et de ses trames. Le nouveau PLU, attendu depuis déjà 8 ans, permettra t-il de donner de la cohérence là où il n’y en a pas aujourd’hui ? Dans un prochain article, nous vous proposerons une autre vision de la trame verte.

Massacre à la pelleteuse !

Au Haut du Breuil, il y a quelques jours, une triste réalité s’est offerte à notre regard. Et pour cause, malgré des années de combat contre la volonté du maire de bétonner cette zone, les pelleteuses sont entrées en action …

Des milliers de m2 d’arbres détruits en pleine ville

Les pelleteuses ont détruit 14 807m2 sur 4 parcelles cadastrales (94-97 et 395) du haut du Breuil qui avaient constitué, au fil du temps, une réserve de biodiversité unique dans notre commune, refuge des insectes, des oiseaux et de toute une faune à l’abri des arbres et de hautes herbes. Tout cela a été détruit en l’espace de quelques heures avec la bénédiction de la majorité municipale qui n’a rien fait pour l’en empêcher !

Destruction des bois et du verger
au Haut du Breuil

Pourtant, Guy Geoffroy avait en janvier 2020 signé un pacte de transition écologique censé être appliqué au sein du conseil du même nom. Instance qui légitime une politique de marketing et de Greenwashing, à l’honneur par nos politiques qui ont des ambitions nationales. Rien d’étonnant après la tentative avortée de réaliser un champ de foire (dalle de bitume de 2100m2).

Vue champêtre :
en bas de la rue du Breuil

Bilan de cette triste journée : rien que sur la parcelle 96, près de 2000m2 de bois ont disparu. A cela s’ajoute les boisements des autres parcelles mais également le verger (parcelle 94) qui accueillait des arbres fruitiers (1400m2). C’est donc une perte considérable pour notre commune qui avait déjà vu s’évaporer une surface équivalente du parc central avec la construction d’immeubles derrière le centre aquatique (-15 000m2). Chaque nouvelle mandature est donc accompagnée de son lot de destruction.

Route de Brie : vue au loin
du bois avant le massacre

Un massacre programmé de longue date

Le souhait de notre maire et l’appétit des promoteurs ont permis une nouvelle phase de bétonisation de notre commune à la fin du deuxième mandat.

L’Est de notre commune, autour du cimetière, est resté pendant longtemps (jusqu’aux années 2000) une zone en partie préservée. Dans cette zone dite d’aménagement concertée, en lieu et place de l’ancien stade de la plaine, a été édifiée le domaine Hélios (+de 80 logements dont trois bâtiments collectifs). Les constructions se sont également installées autour de la ferme des Copeaux avec un programme immobilier dit le « hameau Briard ».

Grignotage en 15 ans
de la zone Est autour du cimetière

Le maire n’a pas stoppé ce développement. Au contraire, le nouveau Plan Local d’Urbanisme mis en place en 2010 dont les règles ont été défini par Guy Geoffroy ne protège pas cette zone (comme de nombreuses autres) par des règles contraignantes pour les promoteurs.

Des stères de bois attendent leur départ et
un écosystème ravagé…les écureuils
sont condamnés mais pas seulement …

Le point de départ de ce massacre programmé a été la mise en vente par la famille Bauer de sa propriété située à l’angle de la rue du Breuil et de la route de Brie. Elle ne souhaitait pas vendre à un promoteur, attachée à la conservation de cette maison et de son vaste verger. Effet boule de neige, d’autres parcelles ont été vendues (cadastre : 95-97 et 345).

Trois maisons détruites …

Plusieurs rebondissements semblent avoir émaillé l’apparition d’un projet destructeur : un retrait temporaire de la vente par la famille, une étude de la SAFER pour l’aménagement de cette zone, l’idée que la commune ferait jouer son droit de préemption, l’incendie de la maison en juin 2017, la mobilisation des riverains dont celle de Bernard Tapie opposé à un programme immobilier non loin de sa propriété. Au final, la famille Bauer a vendu sa propriété et « les nouveaux constructeurs » ont obtenu un permis de construire, malgré plusieurs recours en justice et des actions longues pour interdire ce projet.

Programme de logement individuel :
40 maisons collées les unes aux autres

Ce nouveau massacre ne peut se justifier par le besoin de construire des logements sociaux puisque ce permis permet la construction de 90 logements en pleine propriété dont 50 en collectif et 40 maisons individuelles. La surface de plancher autorisé par le permis de construire est de 6993 m2.

Plan masse du projet : Impression trompeuse qu’une masse végétale
va pouvoir remplacer les milliers de m2 de bois et de verger

Totalement surréaliste, la taille des terrains pour construire une maison fera parfois moins de 150m2. Et le maire affirme que le PLU est très contraignant ! Qui peut encore le croire ?

Des conséquences multiples

Le maire et sa majorité s’étaient bien gardés d’afficher leurs intentions. Cela n’était pas politiquement correct, surtout quand il s’agissait de s’attaquer à la zone sensible et hautement patrimoniale du Haut du Breuil. Elle possède plusieurs propriétés anciennes avec des parcs arborés, dont le moulin du Breuil (XVIIIe siècle) ou encore des propriétés du XIXe comme la maison Marthe Robin. L’ensemble forme ou plutôt formait, une zone à haute valeur écologique.

Image du projet : 50 appartements

Les conséquences sont de plusieurs ordres :

  • La destruction d’une zone de biodiversité
  • La mise en danger et la perte d’identité d’une zone à forte valeur environnementale et patrimoniale
  • La fragilisation de cette zone en pente, accentuée par le bouleversement des sources qui coulent en contrebas
  • L’apparition de problèmes de circulation du fait de l’étroitesse de la rue du Breuil et de la circulation déjà dense de la route de Brie (+200véhicules à prévoir en plus)
Rue du Breuil : une rue étroite
au milieu de la nature …avant le massacre

Pour lutter contre ce type de projet, nous proposons dans le cadre de la révision du PLU pour préserver ce qui peut l’être encore :

  • Une protection des zones sensibles qui devront être redéfinies et listées
  • Une identification et la constitution d’une liste de protection des « Bâtiments remarquables » privés aux qualités architecturales ou historiques
  • L’interdiction du mitage des zones pavillonnaires
  • La création de règles contraignantes environnementales et la végétalisation pour toute nouvelle construction
Des réactions indignées et des actes
qui ne s’oublieront pas !