Étiquette : Petite enfance

Quand s’ouvre une nouvelle boîte de Pandore…

Il est des décisions qui peuvent paraître anodines mais qui se révèlent très souvent lourdes de conséquences pour le bien-être des habitants de notre commune. C’est le cas de la délibération n°2 du 20 février 2023 qui traite d’une question qui nous tient à cœur et que nous voulions étudier : celle de la petite enfance et de ses différents types de garde. Première étape de notre nouvelle enquête : la question des Maisons d’Assistantes Maternelles (les M.A.M.), sujet de cette délibération.

M.A.M : une solution intéressante

Depuis plusieurs années, la situation des parents ayant de jeunes enfants (0-3 ans) devient de plus en plus compliquée. Il est très difficile de trouver une solution de garde sur notre commune. L’un des modes de garde possible, prévu par la loi, est l’inscription de son jeune enfant dans une Maison d’Assistantes Maternelles (M.A.M).

Ce nouveau type de structure d’accueil existe en France depuis 2010 et offre un nombre limité de places par structure (20 maximum).

Un équipement municipal (mini-crèche du Verseau)
vendu au profit d’une SCI accueillant
une MAM de 2017 à 2021

Si une M.A.M ressemble à une crèche collective ou une micro-crèche, elle n’est pas encadrée par des auxiliaires de puériculture ou des éducateurs de jeunes enfants mais par des assistantes maternelles. Ces dernières veulent travailler en équipe dans une structure de petit format tout en sortant de l’isolement des assistantes maternelles travaillant chez elles ou parce que leur domicile ne remplis pas les conditions pour obtenir un agrément. Ce type d’accueil permet de distinguer l’activité professionnelle de l’activité familiale car il nécessite un lieu de travail propre aux activités de la M.A.M. Pour d’autres, issues des crèches collectives, cela leur permet de travailler dans une structure plus petite, au cas par cas, autour d’un projet éducatif.

Dans notre commune, une première expérience a été menée. Il s’agissait de la M.A.M « les petits escargots » ouverte en juin 2017 et située au 9 rue de Vaux la Reine. Du fait de mésententes entre les assistantes, cette structure a malheureusement disparu en 2021.

Une maison de 172 m2
sur 685 m2 de terrain

Ce qui nous a interrogé, c’est :

  • Le montage choisi par la majorité municipale pour créer cette Maison d’Assistantes maternelles ;
  • L’incapacité à en créer une nouvelle.

Explications…

Des décisions du maire incohérentes ?

En 2016, la M.A.M de la rue de Vaux la Reine a été réalisée selon le montage suivant :

  • Création par quatre assistantes maternelles d’une société civile immobilière (SCI) en achetant une maison appartenant à la commune située rue Vaux la Reine le 17 octobre 2016 ;
  • Association de ces quatre personnes pour travailler au sein d’une M.A.M dans les locaux achetés par leur SCI.

Or ce qui interroge c’est :

  • Que dans la majorité des cas, les locaux des M.A.M restent propriété de la commune afin de conserver la maîtrise de l’outil en cas de départ des assistantes maternelles. La structure est en quelque sorte semi-publique et la mise à disposition d’un local pérennise ainsi l’offre. C’est le cas de la M.A.M récemment ouverte à Varennes-Jarcy et un peu partout autour de chez-nous ;
Site de la M.A.M de Varennes,
une aide de la Région IDF pour la commune de 100 000€

Conséquences de cet étrange montage validé par la majorité municipale :

  • La commune n’a plus de locaux disponibles pour créer une nouvelle M.A.M selon les propres dires du maire ;
  • La vente de ce bien nous prive de la possibilité de créer ou de conserver un équipement municipal, tout comme cela a été le cas pour la vente de la rue F.Villon (espace jeunesse) et du centre de loisirs du Chêne…
  • La vente de ce bien communal est en défaveur de la commune, et donc des combs-la-villais. Il n’y avait nullement obligation à la céder si rapidement à un tel prix à une société civile de moyens.

Il n’y a pas d’autres locaux sur la commune qui puissent être mis à disposition… »

Intervention du maire suite à une question posée par le groupe « Agissons pour Combs, Conseil municipal du 20 février, YouTube 36minutes 16 secondes

Ainsi, l’histoire se répète depuis 12 ans au rythme :

  • De la vente de notre patrimoine communal (terrains, espace vert du parc central, maisons appartenant à la commune, équipements publics dits défaillants faute d’entretien) pour financer nos rares investissements. De fait, nous ne sommes plus en mesure avec notre épargne issue du budget de fonctionnement d’en assurer la réalisation ;
  • Du gonflement de la dette du fait de cette gestion en « bon père de famille » et de la disparition quasi complète de notre patrimoine ;
  • De l’incapacité à anticiper les besoins des habitants et à répondre aux besoins liés à la multiplication des constructions.
Actu.fr, article de Vanessa Relouzat Publié le 17 Nov 2016
présentant la maison vendue par la mairie

Ce qui est grave, c’est que le choix de la majorité suit un mode de gestion qui a pour but de réduire le service public communal. Non pas par pragmatisme mais bien pour appliquer une idéologie néo- libérale que nombre de communes voisines ont rejetée.

Les ouvertures de M.A.M s’y multiplient comme à Lieusaint (2 structures), Quincy, Moissy, Savigny, Brie…avec le plus souvent la mise à disposition de locaux communaux. A Combs, après la fermeture de notre M.A.M, aucune ouverture n’a été réalisée pour le moment.

Aucune anticipation…et pour preuve !

En effet, le nombre d’assistantes maternelles travaillant chez elle à domicile décroit considérablement en France. En l’espace de quatre ans, plus de 50 000 professionnelles ont quitté la profession et, d’ici 2030, près de la moitié d’entre elles seront parties à la retraite. En l’espace de quatre ans, plus de 50 000 professionnelles ont quitté la profession. Ce qui diminue le nombre de places disponibles pour les familles. Ce qui est vrai à l’échelle nationale l’est évidemment au niveau de notre commune. Et c’est la raison pour laquelle, une politique raisonnée et raisonnable doit prendre en considération cette évolution afin d’anticiper et d’organiser une offre adaptée. Évolution prise en compte par le législateur (loi de 2010 et décret de 2020).

En 10 ans, une augmentation exponentielle

Si le nombre d’assistantes maternelles indépendantes diminue, l’engouement pour travailler en M.A.M augmente. Depuis douze ans leur nombre est en constante augmentation. Cela montre combien une évolution profonde du métier est en cours. Les communes doivent prendre la mesure du changement afin d’adapter l’offre. Cela n’est pas sans nous rappeler la situation qui bouleverse les métiers médicaux et paramédicaux avec des personnels qui ne veulent plus travailler en indépendant et qui veulent bénéficier de conditions d’hébergement et d’aide administrative adaptées.

La réponse du maire a une problématique complexe a été de faire voter en février 2023 la délibération n°2 qui diminue l’aide au démarrage pour la création de Maisons d’Assistantes Maternelles (M.A.M) alors même que nous sommes dans l’incapacité de fournir un local adapté qui existait auparavant. Sauf à le racheter 2 fois plus cher...

MAM’aisonnette de Varennes-Jarcy

La gestion de ce dossier met en évidence l’incompétence de la majorité municipale qui est incapable d’anticiper et de répondre aux évolutions de notre société et aux besoins de nos habitants.

Après la faillite de la politique municipale envers la jeunesse (centre de loisirs, ELAN/TREMPLIN), de nos écoles qui accueilleront difficilement les nouveaux élèves, de l’absence de maison de santé alors que toutes les communes alentour ont agi, la politique communale envers la petite enfance, est, elle, également catastrophique !

Pire, notre patrimoine est bradé pour remplir des caisses vides dans l’urgence et sans préserver les intérêts des habitants !

Solidarité : un message à transmettre !

Notre association s’intéresse aux questions liées à la situation et au devenir de notre ville et de notre communauté d’agglomération Grand Paris Sud. Sans étiquette politique, elle fait de la politique locale. Mais elle se doit aussi de ne pas oublier que notre monde est vaste et qu’il est important de participer, chacun à notre manière et en fonction de nos moyens, à des appels pour faciliter la solidarité et l’entraide humanitaire. C’est l’objet de ce court article.

Aidons autant que faire se peut…

Deux séismes exceptionnels ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février 2023, faisant pour le moment plus de 44 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles. Plus de 10 millions de personnes sont impactées par le tremblement de terre.

Un exemple de mobilisation :
SOLIDARITÉS INTERNATIONAL se mobilise en Syrie

Nous avons, à la suite de cette catastrophe humanitaire et dès la publication d’un nouvel article hebdomadaire le 12 février, appelé aux dons pour les centaines de milliers de personnes qui se sont retrouvées dans un profond dénuement. La situation était déjà très critique, tout particulièrement dans la partie nord de la Syrie, meurtrie par la guerre et les crimes commis par le régime du dictateur Bachar al-Assad bien avant cette catastrophe naturelle à l’ampleur considérable.

Appel aux dons de l’IFRC

Vous pouvez faire un don via l’Agence des Nations unis pour les réfugiés (UNHCR).

Vous pouvez également le faire par le biais de la Croix Rouge ou du Croissant Rouge. Ou plus simplement via l’IFRC qui fédère les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. L’IFRC est le plus grand réseau humanitaire du monde et est présent dans 192 pays.

D’autres organismes sont investis dans cette opération humanitaire comme le Secours populaire Français ou encore le Secours catholique.

Appel aux dons du Secours Populaire

Notre association souhaite tout naturellement s’associer à cet appel tant les besoins sont immenses. Tout comme, il y a tout juste un an, nous avons été soucieux de participer au mouvement de solidarité envers les Ukrainiens.

Une aide nécessaire de tous ceux qui le peuvent

Cette aide prend d’ores et déjà trois formes :

  • Celle des états, relayés par les Nations Unies qui a appelé à récolter un milliard d’Euros ;
  • Celle des collectivités territoriales, des communes et des intercommunalités entre autres ;
  • Celle des personnes en capacité financière d’aider les victimes de ce drame.
Site de Grand Paris Sud
solidaire avec les victimes.

Lors du Conseil communautaire qui s’est tenu le 15 février dernier, la délibération n°4 de l’agglomération Grand Paris Sud a été adoptée, permettant le versement d’un don de 10 000 euros versée à l’IFRC.

Délibération n°4 du 15 février 2023 :
SUBVENTION A L’IFRC

Suite à notre appel relayé par nos articles, à la décision de GPS de faire un don dès la survenue du séisme, la majorité municipale a suivi et a proposé d’aider également les victimes. Le maire a donc pris la décision le 17 février, d’ajouter une délibération pour le conseil municipal du 20 février. Le don de la commune est de 1500 euros.

Mail informant les élus du conseil municipal de l’ajout
d’une délibération au conseil municipal du 20 février

Nous ne pouvons que nous féliciter de ce geste symbolique de notre intercommunalité et de notre commune. D’autant plus que, lors de l’explosion survenue dans le port de Beyrouth le 4 aout 2020, alors que notre intercommunalité avait rapidement réagi, notre commune n’avait pas participé à l’élan général de solidarité.

Délibération n°4 du
conseil municipal du 20 février 2023

Au nom de toute l’équipe de notre association Ensemble Autrement, Merci à tous ceux qui pourront participer à ce nouvel élan de générosité.

Du fait que la crise économique et énergétique est sévère, la situation de nombreuses familles s’est dégradée et la précarité gagne du terrain. Cet élan est d’autant plus compliqué à soutenir et nous en sommes conscients !

N’oublions pas l’Ukraine qui subit depuis 1 an les conséquences de l’invasion de son territoire par la Fédération de Russie. Les dons sont toujours utiles pour soutenir la population ukrainienne plongée dans la guerre.