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Destruction de biodiversité : Combs sur le podium !

Il n’est pas rare que, à longueur d’éditos dans « Rencontre », le maire de notre commune communique son attachement à la préservation de la biodiversité et aux actions menées dans nos parcs. Mais, les récentes interventions qui ont eu lieu dans le parc de l’Abreuvoir et dans le parc Central interrogent une fois de plus sur la gestion et la préservation de notre trame verte…

L’art bafoué et ignoré du recépage …

La trame verte abrite une riche biodiversité qui se satisfait des zones les plus tranquilles que sont les prairies naturelles et les haies vives de nos parcs.

« Recépage » au parc Central –
Indigne d’une municipalité
qui se prétend éco-responsable.
Plusieurs de ces buissons ne s’en relèveront pas…

Certains signes ne trompent pas. Les zones dédiées à la prairie naturelle (ou friches herbacées) sont à géométrie très variable. On ne voit que très rarement un agent municipal dans la trame verte et les entreprises missionnées pour son entretien font un peu ce qu’elles veulent, quand elles veulent.


Photographié en novembre dernier,
un des nombreux « recépages » visibles au parc Central.
Le végétal aura beaucoup de chance s’il survit…

Elles sont surtout redoutables quand leurs personnels arrivent sur les lieux armés de tronçonneuses. Nous pouvons distinguer deux sortes de jardiniers :

  • Ceux qui sont qualifiés et ont appris à tailler ou à recéper. Les jardiniers qualifiés connaissent la classification des arbustes. Cette classification est déterminée par le mode de renouvellement des rameaux (basitone, mésotone ou acrotone) et par conséquent le mode de recépage, opération de taille qui doit permettre à certains types de végétaux de se régénérer avec vigueur en faisant des pousses robustes ;
  • Et les autres qui ne les distinguent pas faute de formation ou de consignes précises ! De toute évidence, à Combs-la-Ville, les entreprises extérieures qui sont missionnées sur la coulée verte appartiennent à la deuxième catégorie et traitent tous les végétaux de la même manière !

Résultat : au cours de la dernière semaine du mois de janvier, un massacre a eu lieu une fois de plus…

Des résultats bien négatifs

Un recépage digne de ce nom doit respecter certaines règles et se réaliser sur plusieurs années. La suppression des branches se fait ainsi en douceur. L’arbuste ne souffre pas et son aspect non plus. Un bon recépage – comme un élagage – est bien mené quand il est réalisé avec une telle discrétion qu’il est difficile de déceler qu’il a eu lieu !

L’arbuste a eu beaucoup de chance.
Pour on ne sait quelle raison,
la tronçonneuse l’a épargné et il a pu conserver
la grande majorité de ses branches.

Le premier résultat visible de cette nouvelle opération de recépage que vient de mener la mairie dans la coulée verte est de laisser place à un spectacle de désolation. Nombreux sont les végétaux qui vont « souffrir ».

Le second résultat est la disparition brutale de l’habitat de nombreuses espèces d’oiseaux chassées brutalement ainsi que de nombreux petits mammifères, depuis le hérisson et l’écureuil jusqu’à la fragile mésange bleue, rouge-gorge ou autre troglodyte mignon.

Cette dernière espèce est très emblématique des conséquences de l’incompétence nuisible des entreprises d’espaces verts mandatées par le maire de notre commune, en lieu et place du service municipal des espaces verts. En quelques années, ce petit oiseau – le plus petit d’Europe après le roitelet – au chant puissant et sonore, se fait de plus en plus rare dans la coulée verte, preuve que son habitat a été détruit. Et c’est bien regrettable…

Rouge-gorge (parc de l’Abreuvoir)

Il existe aujourd’hui des zones entières de la coulée verte ou « ça ne chante plus ».

Détruire pour « faire propre » …

Le parc de l’Abreuvoir a la forme d’un long couloir coudé et bordé, de part et d’autre, de propriétés résidentielles à propos desquelles on peut dresser un constat : la disparition des haies vives. Pourtant, à la belle saison, ces buissons d’églantiers, de muriers, de noisetiers… résonnent de mille chants d’oiseaux : fauvettes à tête noire, pouillots véloces, bandes de jeunes moineaux domestiques de l’année… Nous devrions écrire : « résonnaient » car c’est de moins en moins vrai.

Parc de l’Abreuvoir –
Avant (photo de mai 2015), un bel écran naturel riche
en biodiversité et un paradis pour les oiseaux..

En effet, depuis quelques années, on observe une tendance lourde dans le comportement des habitants des zones résidentielles riveraines de la coulée verte. Souvent à l’occasion de l’emménagement de nouveaux arrivants, les haies sont arrachées pour les remplacer, au mieux, par des clôtures métalliques avec, éventuellement, une haie de thuyas qui ne favorise pas la biodiversité.

Il s’agit là pour les propriétaires de s’éviter les « corvées » qui accompagnent la haie vive : depuis la taille périodique jusqu’au ramassage des feuilles à l’automne. Et puis, cela « fait plus propre » ! Dans tous les cas, la biodiversité y « laisse des plumes ». Beaucoup de plumes.

… et après le passage brutal des élagueurs en janvier dernier.
La perte est immense pour la biodiversité locale.
Les oiseaux se sont enfuis. Si les oiseaux votaient…

Et il paraîtrait que cela fait plus « propre » !

C’est d’autant plus regrettable que la municipalité prend sa part dans ce désastre naturel. Après avoir installé sa deuxième mini-forêt en bordure de la rue de l’Abreuvoir et s’en être chaudement félicitée, elle a, en effet, participé à la destruction massive d’une très belle haie sauvage qui prospérait en limite de parc, haie que tous les ornithologues locaux connaissaient et aimaient bien car palpitante de vie. Il ne reste plus au sol que les traces de ce qui était un véritable puits de biodiversité. Les passereaux vivent dans les buissons pour 90% d’entre eux ; pas dans les arbres.

Écureuil roux (parc Central)

Inutile d’acheter une carabine, si vous désirez chasser les oiseaux, détruisez, comme la municipalité vient de l’ordonner, leur habitat, là où fauvettes et pouillot, rossignols et mésanges trouvent abri et nourriture et de quoi installer leurs nids pour élever leur progéniture, et vous aurez gagné !

Au pied de l’immeuble de la rue
de la frégate La Boudeuse

Dans quelques semaines, quand reviendront les beaux jours, le parc Central et le parc de l’Abreuvoir chanteront, sans doute, encore moins que l’an passé. A cause d’une suite d’incompétences et d’irresponsabilités plus que regrettables…

Deux séismes exceptionnels ont frappé le sud de la Turquie et le nord de la Syrie le 6 février 2023, faisant pour le moment plus de 44 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles.
Nous pensons à ces centaines de milliers de personnes pour lesquelles la mort d’un nombre considérable d’entre elles est venue s’ajouter au dénuement de leur situation indigne de réfugiés. Des dons financiers , des couvertures, des vêtements chauds seront les bienvenus, à déposer auprès du Croissant Rouge via la Croix Rouge.
Merci pour eux. 

Centre aquatique : le bassin nordique va t-il fermer ?

Avant même son entrée en service, voici deux ans, le bassin nordique de notre nouveau centre aquatique a posé question. Comment justifier un tel équipement alors que nous devons accélérer la mise en œuvre de la transition écologique ? Faisons le point sur cette question qui, de l’avis de beaucoup, met en relief le manque d’anticipation et de cohérence de la majorité ainsi qu’un décalage plus que flagrant entre une communication municipale prétendument tournée vers l’écologie et une réalité moins reluisante.

Petite histoire d’un centre nautique déjà dépassé

Souvenons-nous. La piscine « Soleil » avait besoin d’être remplacée afin de mieux correspondre aux besoins et aux usages d’un population qui s’est accrue depuis son inauguration en 1975. Entre 1975 et 2020, la population a en effet doublé passant de 11 000 à 22 000 habitants. De fait, la piscine était plus que vieillissante et inadaptée, une passoire thermique créée à une époque où le réchauffement climatique animait rarement les débats. Après 50 ans de bons et loyaux services, il était plus que temps de s’en préoccuper !

Promesse de Guy Geoffroy,
programme électoral de 2008, p.4

La majorité municipale avait bien promis en 2008 de rénover cet équipement mais rien ne se fera jusqu’en… 2014 ! Il faudra attendre la mandature suivante (2014-20) pour que le projet aboutisse, financé en secret et en partie par la vente d’un hectare et demi du parc Central, et qu’il soit inauguré, six ans plus tard, au début de la présente mandature en septembre 2020.

Un centre avec une salle de Fitness
coûteuse et un bassin nordique.
Un bassin couvert supplémentaire aurait été plus judicieux.

Le choix de conserver la piscine Tournesol (l’une des 187 mises en service en France) était un parti-pris patrimonial. Mais que dire de la création d’un bassin de 25 mètres dit « nordique », donc en extérieur, chauffé à 28°C, été comme hiver, qui faisait toute la fierté de notre majorité municipale ? Que c’était là une initiative, dès le début, éminemment critiquable ! Depuis 2020, lors des réunions du conseil municipal, le groupe « Agissons pour Combs » n’a pas cessé de mettre en cause le coût de ce bassin nordique et son caractère anti-écologique à une époque où il est plus qu’urgent de lutter contre le réchauffement climatique.

Le bassin nordique du centre nautique

La gestion du centre nautique est à la charge de l’agglomération Grand Paris Sud (GPS) depuis son ouverture. Or en terme énergétique, les piscines pèsent pour moitié dans la facture énergétique de GPS qui va augmenter de 11 M€ entre 2022 et 2023. Autrement dit : l’équivalent de ce que rapportera à GPS l’augmentation de la taxe foncière et de la taxe sur les ordures ménagères.

Autant dire, à l’heure où le Quatar s’apprête, sous les quolibets, à climatiser les stades de football qui accueilleront très bientôt le Mondial, que la question qui se pose au sein de GPS est de savoir s’il est judicieux de chauffer cet hiver un bassin nordique ouvert à tous les vents mais voulu par le maire de notre commune et quelques rares nageurs aimant affronter le froid l’hiver mais dans une eau bien chaude…

Les bassins nordiques sont-ils en sursis un peu partout en France ?

Le modèle de centre nautique qui s’est développé depuis quelques années en France allie bassins traditionnels et bassin nordique. Selon Ouest France, il serait passé de 20 à 200 dans l’Hexagone et un projet sur trois intègre ce type de bassin nordique. A croire que les élus sont totalement déconnectés de la réalité climatique et ne parlent de transition écologique que pour se donner bonne conscience.

Par souci d’économie, les communes et les intercommunalités se trouvent dans l’obligation de revoir leur stratégie pour se montrer plus réalistes, plus soucieuses des deniers publics et plus écologiques. L’exemple de la ville de Fougères, en Ille-et-Vilaine, est significatif. Le bassin nordique de la cité bretonne engloutit 30 % de l’énergie consommée par la ville. La question de son maintien cet hiver se pose alors que ce bassin nordique est récent et a été ouvert au public en janvier 2021 (…)

« On dit que les bassins ouverts coûtent moins cher, parce qu’on ne recycle pas et on ne chauffe pas l’air. Sauf que ça peut vite devenir monstrueux. »

Ouest-France, Alan LE BLOA , 07/09/2022, Propos de Nicolas Foll,directeur du centre nautique

De fait, la déperdition de chaleur est causée, dans ce type d’équipement, surtout par le vent, plus que par la température ambiante. Selon les mesures effectuées par Nicolas Foll, un bassin nordique « consomme 30 % de l’énergie globale, voire 50 % quand on arrive en dessous de 8 °C, avec un vent supérieur à 30 km/h ».

Décembre 2021, bassin nordique de Niort
et sa déperdition de chaleur

L’expérience montre finalement que couvrir le bassin ne suffit pas. Comme le laisser couvert toute la journée n’est pas non plus une solution, autant le neutraliser l’hiver !

Par grand vent, en hiver, la nuit, avec notre chaudière à bois et nos deux chaudières à gaz d’appoint fonctionnant à pleine capacité, on n’atteint pas 27 °C. On chauffe les petits oiseaux. »

Propos de Nicolas Foll,directeur du centre nautique

De plus en plus de citoyens se mobilisent contre ce type de bassin nordique qui sont le symbole d’une gabegie énergétique ayant un impact sur le climat et donc sur la conservation de la biodiversité. Ce fût le cas à Niort le 12 mars dernier lors d’une manifestation contre la piscine de Pré-Leroy qui possède un bassin nordique inauguré juste avant le notre, en décembre 2021.

Une occasion manquée de plus…

A travers ces deux exemples de bassins nordiques ultra modernes se pose la question du bien fondé de tels investissements dispendieux, pour des équipements qui, dès leur conception, étaient énergivores et présentaient des bilans carbones négatifs. D’autres exemples pourraient être mis en avant comme celui de Rennes (mars 2021) ou de Chartres par exemple. Faire plaisir aux usagers et répondre à des attentes ludiques ne peut plus être suffisant aujourd’hui.

Site de la ville de Rennes, bassin créé en 2018
« une eau à la température tropicale »

Était-il donc opportun, dans un contexte de réchauffement climatique qui s’accélère, de faire construire un bassin nordique qui a probablement coûté au minimum avec l’ingénierie 1,5 à 2 M€ ? N’aurait-il pas été plus judicieux d’adopter une VRAIE gestion de père de famille et de consacrer cet argent à des projets qui auraient permis de réduire notre impact carbone ; en rénovant et isolant mieux nos équipements publics comme nos écoles qui sont de vraies passoires et qui surchauffent l’été comme c’est le cas par exemple à l’école de la Tour d’Aleron ?

On va se poser la question à GPS : on fait quoi des piscines ? Je parle d’une compétence portée par notre agglomération !

Philippe RIO, Vice-président de GPS et maire de Grigny, Conseil communautaire du 27 septembre 2022, YouTube à 52minutes

Ce sera à GPS de décider de la fermeture totale ou partielle de ce bassin cet hiver, mais nul doute que Guy Geoffroy va faire des pieds et des mains pour ne pas perdre la face et exiger que son cher (le qualificatif est bien trouvé !) bassin nordique reste ouvert malgré tout. Nous allons le savoir très vite car GPS est à la recherche de solutions radicales pour réduire une facture qui va impacter le budget de fonctionnement et remettre en question les investissements à venir en les retardant voire pour certains, en les mettant aux oubliettes…

Le service public que doit assurer une commune ou une intercommunalité doit s’astreindre à assurer en premier lieu des créneaux horaires suffisants pour que les enfants et les adultes puissent apprendre à nager et pratiquer une activité physique saine. Le reste est un superflu que nous n’avons pas les moyens d’assurer.

Une chose est certaine, nous avions raison de considérer, dès la création de l’association Ensemble Autrement, que ce projet coûteux ne répondait pas aux besoins réels et était contraire à ce que les collectivités doivent faire pour préserver notre planète !

POLLUTION LUMINEUSE : ouvrir le débat à Combs !


Après des décennies d’une fuite en avant irresponsable, décennies marquées par un vrai entêtement à ne jamais aborder la question, il est temps que nos élus travaillent à revenir à des solutions plus respectueuses de l’environnement tout en étant mieux adaptées aux besoins réels des habitants. Augmentation des coûts de l’énergie et transition écologique vont nous y contraindre. Même Guy Geoffroy, le président des éco-maires !

Pollution lumineuse et futur PLU : peu d’engagements réels !

L’une des solutions est la réduction drastique de la pollution lumineuse générée par notre éclairage public, les enseignes lumineuses et les devantures de magasins.

Observé de l’espace, un fléau qui s’affirme
chaque jour davantage : la pollution lumineuse.

Il était permis d’espérer que le PADD (Projet d’aménagement et de développement durable), qui définit les orientations pour les 10-15 prochaines années, allait être porteur de bonnes nouvelles en matière de lutte contre la pollution lumineuse. Loin d’être volontariste le PADD montre en fait les limites de l’engagement écologique de notre majorité sur cette question.

Que dit le PADD au sujet de la trame noire (zone limitant la lumière artificielle) :

PADD, Septembre 2022 version 6, P.9 :
deux lignes pour traiter du sujet sur 20 pages

La solution envisagée est donc de créer une trame noire dans les espaces verts de la ville (trame verte) et le long de l’Yerres (trame bleue).

Quelle nécessité d’imposer à un arbre la présence d’un lampadaire
jusque dans ses branchages ?
Pourquoi lui voler l’alternance jour/nuit
dont la nature et la biodiversité ont tant besoin ?

Bref, cette réponse minimaliste du PADD ne répond pas aux enjeux de la préservation de la biodiversité et de la santé des habitants :

Les conséquences sur le vivant sont dramatiques :

  • 50 % des mammifères et 95 % des papillons sont affectés par la pollution lumineuse ;
  • Les insectes meurent autour des lampadaires (seconde cause de mortalité des insectes après les pesticides). Perte de 80% de notre « patrimoine » insectes en l’espace de trois ou quatre décennies ;
  • Les végétaux sont affectés : les fleurs éclairées par une lumière artificielle nocturne connaitraient, selon une étude, 62% de visites en moins par les pollinisateurs ;
  • Les troubles du sommeil chez les animaux comme chez les humains sont de plus en plus fréquents (développement de pathologies et de troubles dépressionnaires).

Les termes du débat pour agir à Combs et à GPS …

Le réchauffement climatique, la diminution de la biodiversité doivent nous amener à changer de paradigme.

En France, il existe déjà quelques règlementations contraignantes sur les extinctions en milieu de nuit. Malheureusement, elles sont insuffisamment connues et appliquées. Ou, tout simplement, insuffisantes pour apporter une réponse valable à la pollution lumineuse.

Quelle nécessité d’illuminer notre grand parc public à 23 heures ?
Absolument aucune !
Ce n’est pas ce que demande la biodiversité (apparemment) si chère à notre maire !

Notre agglomération dispose d’un groupe de travail sur l’énergie. Ce dernier concentre ses efforts sur la question de la sobriété énergétique afin de réduire la facture de la collectivité dans une période où les coûts explosent. La consommation électrique liée à l’éclairage public représente entre 40 et 60 % de la consommation totale d’électricité des communes (un gisement important d’économies pour les collectivités locales). Le surcoût de la seule facture énergétique de GPS va être de 11M€ de plus en 2023.

Quelle nécessité d’illuminer le centre commercial
de l’Abreuvoir à 23 heures ?
Absolument aucune !

En adaptant les installations actuelles, l’économie réalisée pourrait avoisiner 40 % de la facture. C’est précisément ce qui est en cours de réalisation dans notre agglomération, compétence de GPS. Les vieux lampadaires boules laissent peu à peu la place à des lampadaires LED efficaces qui ne renvoient pas la lumière vers le ciel ! Mais le problème est que les LED diffusent une lumière plus puissante évaluée à 30% supérieure en intensité aux lampes de nos anciens mâts. Installer des LED moins puissantes lors des remplacements de lampadaires semble donc être une solution qui s’impose indiscutablement !

Plusieurs communes de notre agglomération mènent maintes expériences et sont capables d’en tirer des leçons en particulier en ce qui concerne la sécurité des habitants qui n’en a pas été affectée :

Éclairage classique au sodium.
Sur les principaux axes : et si nous nous en passions
entre 23 heures et 6 heures du matin ?
  • A Cesson, l’éclairage public est éteint 20 minutes après le passage du dernier RER et n’est allumé que 20 minutes avant le premier RER.
  • A Tigery, les chemins piétonniers sont éteints de nuits mais s’allument par groupe de 3 mats au passage d’un piéton.
  • A Morsang-sur-Orge,l’éclairage public a été réduit de moitié !
  • A Corbeil-Essonnes, des expériences sont menées sur quelques rues (diminution de 30-50% de l’intensité de l’éclairage). Un parc et une zone commerciale ne bénéficient d’aucun éclairage…
  • A Lieusaint, la puissance lumineuse passe de 70% à 30% après 23heures et des chemins piétons sont gérés comme à Tigery…

Mais est-ce suffisant ? Nos élus et les responsables des services techniques municipaux semblent le plus souvent sensibles aux seuls arguments économiques. Or le débat doit dépasser la seule question financière. C’est l’avis du maire de Corbeil-Essonnes, élu en 2020, lors du conseil communautaire du 31 mai 2022, (délibération n° 15).

On a des éclairages bien trop importants dans des zones qui font souffrir et les habitants et la biodiversité. On est preneur de se mettre dans un groupe de travail pour baisser le volume d’éclairage de notre ville…

Intervention de Bruno Piriou, Maire de Corbeil-Essonnes, Conseil communautaire du 31 mai 2022

Éclairer intelligemment signifie avant tout adapter l’éclairage public à nos besoins réels, c’est-à-dire éclairer quand on en a besoin, à la bonne intensité, et au bon endroit. Voire totalement s’en passer selon le contexte.

Quelle nécessité d’illuminer un kiosque à musique
qui ne donne jamais de concert et est désert à 23 heures ?
Absolument aucune !

La réflexion doit donc tout d’abord amener nos responsables à réfléchir aux lieux d’éclairage : Est-il nécessaire d’éclairer toutes les zones d’une ville de la même façon ?

En guise de conclusion …

La meilleure décision, la plus simple, la plus économique est bien d’interrompre l’éclairage public entre 23h et 6h du matin comme cela était le cas partout en France voici encore une cinquantaine d’années. Tout le monde s’en portait fort bien et personne ne s’en plaignait.

Notre maire est le seul à pouvoir prendre la décision de couper l’éclairage public. Aujourd’hui, plusieurs centaines de ses collègues ont franchi le pas. Pourquoi Guy Geoffroy ne les imite-il pas pour mériter enfin son titre de président des éco-maires de France sur ce seul thème de la pollution lumineuse ?

Gagné : le projet Chronopost est abandonné !

Il y a deux mois, la décision n°33 du conseil communautaire mettait le feu aux poudres. En effet, elle soutenait le projet hautement industriel de Chronopost, filiale du groupe La Poste, de s’implanter sur la ZAC de l’Ecopole vouée à accueillir des activités exclusivement liées au développement durable. Pendant deux mois, la mobilisation a été intense pour finalement aboutir le 26 août à un retrait total du projet que le maire et l’ensemble des élus de sa majorité appelaient de leurs vœux…

Une lutte citoyenne qui fera date

Dès le départ, les élus du groupe « Agissons pour Combs » et les membres de l’association « Ensemble autrement » ont appelé à une mobilisation générale pour que ce projet soit combattu. Ils ont alors prévenu les associations et les élus de l’autre groupe d’opposition. Le Pacte de transition écologique a dans la foulée lancée une pétition sur change.org, pétition que nous avons soutenue et relayée par tous les moyens possibles.

Première rencontre avec les riverains
dans l’allée des Princes

Dès le 4 juillet la résistance citoyenne au projet s’est mise en marche. Déjà, certains pensaient à un recours en justice. C’était, en effet, tout à fait envisageable mais, pour notre part, nous avons voulu d’abord privilégier le rapport aux habitants et appeler à l’action politique, ces deux actions étant intimement coordonnées.

Cela a admirablement fonctionné ! Les habitants nous ont apporté le soutien et les bras que nous espérions (tractages, transmission des informations, création d’un groupe WhatsApp), et pas seulement ceux qui résident dans les zones le plus impactées. Le projet, rappelons-le, se situait à moins de 100 mètres à vol d’oiseau de plusieurs quartiers et de zones naturelles sensibles.

Un logo utilisé durant tout l’été …

Nos concitoyens ont été formidables et leur engagement nous a fait chaud au cœur. Sans eux, rien n’aurait été possible. L’engagement citoyen s’est déroulé dans le calme et dans le respect des règles démocratiques.

La présence soutenue des habitants au conseil municipal, lors des réunions citoyennes mais également à chaque fois que nécessaire durant cette période de vacances scolaires peu propice à la mobilisation, a permis de faire entendre ces voix qui disaient « Chronopost à Combs ? Non merci ! ».

Présence de 120 citoyens
pour le conseil municipal du 4 juillet 2022

Et ces voix ont été relayées par les médias (Le Grand Parisien, La République de Seine et Marne, BFM TV Paris Ile de France). Le reportage de BFM TV a été révélateur pour beaucoup d’entre vous d’une manière de faire de la politique qui n’est plus acceptable.

Forts de cette mobilisation, nous avons pu agir politiquement pour faire bouger les lignes, dénoncer les reniements, combattre un projet contraire à la transition écologique.

Une lutte politique responsable et respectueuse

La stratégie retenue par le groupe Agissons pour Combs et l’association Ensemble Autrement a privilégié la recherche d’une solution politique crédible. Pragmatiques, nous avons dès le début rappelé les diverses délibérations antérieures prises par le maire, les engagements de l’agglomération de Sénart et ceux de l’Établissement public d’aménagement (EPA), les promesses du maire et de sa majorité. Nous nous devions bien évidemment de rester dans le factuel afin d’être pris aux sérieux par nos interlocuteurs et d’être en mesure d’avancer des arguments pour contrer le projet et proposer des solutions alternatives. Tout ce que nous avancions – et là était aussi notre force – était vérifiable !

Rencontre, N°217, Avril 2021, Édito p.3
Faire respecter les engagements pris,
au-delà d’une politique de communication trop usitée !

Simultanément, il nous a paru important de nous assurer le soutien de personnalités politiques qui comptent sur notre territoire. Le soutien de la députée de notre circonscription en était un.

Michèle Peyron n’a jamais été informée par le maire de ce que ce dernier projetait. Elle a fait son travail : elle a saisi le préfet afin d’obtenir le dossier et posé une question écrite au gouvernement, donc au ministre de la Transition écologique. Le 24 août, elle nous recevait à sa permanence de Brie-Comte-Robert. Elle était résolument opposée au projet de Chronopost et, sachant que le préfet disait lui-même y être défavorable également, la position de Guy Geoffroy ne pouvait que devenir intenable.

Cérémonie du 14 juillet : premier entretien avec
la députée Michèle Peyron
et échanges avec les habitants

Le débat engagé au sein de l’assemblée communautaire a également fait prendre conscience que ce projet ne correspondait pas à la ligne politique de notre agglomération qui se veut plus vertueuse en terme écologique et volontaire pour sortir du tout logistique. La séance du 28 juin et la rencontre du 11 juillet avec le président de l’agglomération Grand Paris Sud y ont contribué.

Restait alors à Guy Geoffroy, qui n’avait plus guère de soutien, si ce n’est les seuls membres de sa majorité municipale prête à le suivre même dans les projets les plus fous, à annoncer le plus vite possible le retrait de ce projet afin d’éteindre l’incendie qu’ils avaient eux-mêmes allumé !

Guy Geoffroy veut se faire passer une fois de plus pour un sauveur !

Ainsi, les actions des opposants au projet « Hub3 » du géant de la logistique Chronopost ont porté : le maire, Guy Geoffroy, a annoncé dans un courrier destiné à tous ses administrés, que le projet ne verra pas le jour à Combs-la-Ville. Nul ne sait encore quel sera le « plan B » de la filiale de La Poste.

« Mes chers amis… »

C’est une réelle victoire et une victoire éclair pour les opposants au projet que portait Chronopost à Combs-la-Ville. Il aura suffi de deux mois, presque jour pour jour, pour voir le maire, Guy Geoffroy, passer d’une défense bec et ongles du dossier à un abandon total de ses positions sur le sujet. Il s’explique dans son éditorial de Rencontre de la fin août :

« J’ai décidé d’indiquer au groupe La Poste et à sa filiale Chronopost ma décision de ne pas donner suite à son projet d’implanter sur le territoire de notre commune un équipement important pourtant nécessaire à son développement dans une compétition de plus en plus âpre avec les géants mondiaux [du secteur] (…) les conditions dans lesquelles l’entreprise a souhaité l’engager […] contient trop d’incertitudes et de risques . »

Rencontre, N°230, août 2022, Édito p.3

En fait, tout au long de sa longue lettre, Guy Geoffroy signe une reconnaissance totale de la légitimité des arguments développés (contexte, impacts…) depuis le 28 juin dernier par les opposants au projet, aux premiers rangs desquels la liste municipale Agissons pour Combs et l’association Ensemble Autrement. Ce même type d’arguments avaient été utilisés en septembre 2021 dans la lettre adressée aux riverains du Parc central à l’occasion de l’abandon du projet de la dalle de bitume du champ de foire.

Ce à quoi il faut s’attendre, c’est que Guy Geoffroy veuille se faire passer pour une victime dans cette affaire. Il est devenu maître dans l’art de l’illusion. Il en est coutumier ! Il va tout mettre en œuvre pour faire croire qu’il n’est pas responsable de la décision de faire réviser le PLU en accéléré. Il rejette la faute sur La Poste. Mais qui est maire de Combs-la-Ville ? La Poste ou Guy Geoffroy ? Nul doute qu’il dira que c’est également la grande faute de GPS et de l’EPA. Nous avons le même type de discours lorsqu’il y a des programmes immobiliers qui détruisent les maisons anciennes et mitent les quartiers pavillonnaires. Ce n’est pas sa faute mais celle des propriétaires qui vendent…

Rapport de la commission de procédure adaptée du 21 juillet 2021 (p.2),
le maire s’était bien engagé une fois de plus dans un projet contraire
à la transition écologique et aux engagements pris !

Alors il va, à longueur de discours et d’édito, dire « sa vérité » et construire ainsi un mythe de plus. Ces mythes qui racontent une histoire falsifiée, celle notamment de la Borne Blanche. Nul doute qu’après avoir sauvé selon lui le plateau d’Egrenay, la Borne Blanche, nous aurons le mythe du sauveur de l’Ecopole qui a combattu un projet démentiel et contre nature. Merci d’avance monsieur le président des éco-maires !!

Extrait de la lettre à ses « chers amis » :
A vous de juger des propos tenus dans cette lettre…

Nous vous invitons à feuilleter les différents numéros de Rencontre que l’on peut trouver archivés sur le site de la mairie. Vous le constaterez par vous-même : dès qu’il y a remise en cause de sa politique, le maire nous ressort les mêmes mythes, les mêmes dénigrements de ses adversaires…

Rencontre, N°211, octobre 2020, Édito P.3
Une ritournelle qui dessert la démocratie !

Qu’à cela ne tienne. Cette bien curieuse façon de considérer ses administrés et de gérer les affaires de la commune ne freinera pas notre détermination à combattre tous les projets contraires à l’intérêt des Combs-la-Villais comme à soutenir ceux qui vont dans le bon sens.

ET DEMAIN …

S’il est encore nécessaire d’expliquer aux habitants ce qui s’est réellement passé cet été, il est grand temps de préparer le futur de cette zone qui est baptisée AUX 2 au PLU. La délibération N°5 du 4 juillet n’a plus de sens et est caduque. C’est désormais à l’EPA et à Grand Paris Sud de rassurer les habitants.

Il est donc nécessaire que ces derniers, c’est-à-dire vous, participiez à la réflexion sur le devenir de cette zone qui est toujours la propriété de l’EPA. L’élaboration d’un nouveau projet cohérent, respectueux de la transition écologique est désormais posée. Cette zone doit-elle redevenir une zone d’activités agricoles ? Doit-elle rester un sanctuaire de biodiversité ou devenir une zone expérimentale et véritablement innovante en termes d’activités durables ? Sur quelles bases contraignantes ? Comment définir les règles de cette zone dans le nouveau PLU à venir ?

N’oublions pas que la zone de l’Ecopole actuellement occupée – la première tranche – accueille peu d’entreprises qui ont un lien avec le développement durable. Une nouvelle page s’écrit et c’est à vous d’en donner le contenu.

Les élus du groupe Agissons pour Combs ont déjà pris rendez-vous avec la présidente de l’EPA et avec le président de Grand Paris sud afin de poser cette question capitale : «  Et demain, comment garantir aux riverains et aux combs-la villais le respect de leur cadre de vie ? ».

Un grand Merci aux Combs-la-Villais qui ont lutté contre le hub et à toutes les structures associatives qui se sont mobilisées !

Nous vous donnons rendez-vous le 3 septembre au forum des associations (nous ne serons pas à l’intérieur mais aux accès du forum) afin de pouvoir discuter de ce qui s’est passé mais surtout de l’élaboration d’un nouveau projet pour cette zone de 20 hectares qui a déjà fait couler beaucoup d’encre….

Que révèle l’herbe de nos espaces verts ?

Le maire de la commune est-il aussi attaché à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le réchauffement climatique qu’il nous le dit ? Président des éco maires de France, nous serions en droit de le croire. La simple gestion de l’herbe de nos espaces verts nous interroge …démonstration de ce qui est fait et de ce qu’il faudrait faire.

Tonte raisonnée ou… déraisonnable ?

La commission municipale d’appel d’offres se réunissait le13 juin dernier afin d’attribuer un marché public pour une partie des espaces verts de notre commune. Une part importante de la gestion de nos espaces verts est effet sous-traitée à des entreprises extérieures selon un cahier des charges défini par le service Espaces verts de la commune. Chacune a son secteur. L’entreprise retenue est payée pour effectuer au minimum 12 tontes /an.

Qu’avons-nous constaté sur le terrain le mercredi 15 juin 2022 au parc central ?

Il est près de midi et la température dépasse 32 degrés. Le soleil est au plus haut. Pourtant l’espace est envahi du bruit assourdissant des tondeuses qui, comme c’est devenu malheureusement une habitude, effectuent une coupe dramatiquement rase du gazon.

Quel intérêt, sous un soleil implacable,
à tondre ras la pelouse du parc Central ? Aucun !

La sagesse, la logique exigeraient, en période de sécheresse, pour les collectivités comme pour les particuliers, de laisser les tondeuses dans leur remise afin de conserver au sol le peu d’humidité qui lui reste grâce à une couverture végétale suffisamment haute (15 cm).

Coupe rase un jour de canicule :
c’est l’asséchement du sol assuré !

Au cœur de l’été, ne multipliez pas les tontes ; espacez-les le plus possible au contraire et ne tondez jamais court : un gazon court repousse plus vite et cause un dessèchement du sol accéléré.

Sans être affiliées à une quelconque association d’élus pour l’Environnement, il est des communes françaises, en particulier en Alsace et en Bretagne, qui se distinguent, en toute discrétion, sur le plan de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité. Ces expériences sont pour la plupart totalement indolores sur le plan économique. Comme à Fougères, en Bretagne.

Sous un soleil de plomb, tonte contre nature…

Ainsi, serait-il logique que la mairie s’inspire de ces expériences vertueuses et montre l’exemple dans sa politique de gestion des espaces verts publics pour lutter contre les ilots de chaleur.

Le remarquable exemple de Fougères…

Pourquoi parler de Fougères ?

Fougères figure parmi les collectivités qui n’ont pas attendu les décrets « Sécheresse » pour réagir. Cette commune prend le temps de communiquer, de convaincre et d’interagir AVEC les habitants.

Ville comparable en importance à la nôtre avec ses 20 000 habitants, sa politique de gestion des espaces verts est beaucoup plus efficace, vertueuse et évoluée qu’à Combs.

Fougères : un exemple de préservation de la biodiversité
en milieu urbain dense…

Malgré une densification continue, Fougères possède 144 hectares d’espaces verts, de boisements et de zones humides naturellement protégées avec un personnel qui compte de précieux éco-jardiniers. Le cimetière de 5 hectares de la ville est végétalisé et 4 parcs publics sur les 7 que compte la ville sont labellisés LPO (Label de la ligue de protection des oiseaux). Ils seront 6 l’année prochaine.

En temps normal, Fougères pratique la gestion différenciée sur les 10 hectares de ses parcs publics dont la moitié est sous-traitée. L’éco-pâturage s’inscrit dans cette démarche. L’élagage, très responsable est interrompu en période de reproduction de la faune sauvage (15 avril au 15 juillet). Après cette période, ces élagages sont réalisés avec l’assurance de ne perturber aucune nidification. Les arbustes sont taillés au sécateur. Le recépage est un vrai recépage, par tiers (1 branche coupée sur 3 par an).

A Combs-la-Ville, le recépage est radical : toutes les branches sont coupées à la fois ! Les tontes sont rases faute de contrôle malgré le cahier des charges.

Parc Central : quel intérêt d’aller priver les arbres de leur tapis d’herbe ?
Ils en ont besoin pour bénéficier d’un peu d’humidité !

A Fougères, en temps normal, le gazon n’est jamais coupé court (15 cm minimum en période de sécheresse). Le produit des tontes n’est pas laissé sur place, permettant d’appauvrir le sol pour favoriser l’implantation naturelle d’essences pionnières qui, elles, nécessitent peu d’azote et possèdent un niveau d’adaptabilité optimum au terrain. Ces dernières remplaceront progressivement les semences industrielles dites « de jardinerie » qui disposent de capacités d’adaptation moindres. Enfin, en période de sécheresse, seuls les chemins et passages les plus fréquemment utilisés sont tondus. Les surfaces restantes sont laissées en friches herbacées. On ferait difficilement mieux pour la préservation de la biodiversité.

Pour quelles raisons le maire de Combs-la-Ville ne suit-il pas cet exemple ? Pourquoi nos parcs et leurs maigres zones de prairie naturelle sont-ils si maltraités par des jardiniers qui sont contraints de suivre des instructions héritées d’un temps révolu alors que beaucoup d’entre eux, nous l’avons constaté en discutant avec eux, aimeraient être écoutés et faire autrement ?


La solution trouvée par la mairie serait-elle d’utiliser du synthétique ?

Certes non, ceci est un clin d’œil à l’aménagement réalisé ces derniers jours !  En effet, nous avons tous constaté que notre entrée de ville a été « habillée » avec de l’herbe synthétique et quelques pots…une fois de plus, une fois de trop !

Une herbe bien verte et rase en synthétique…

Redevenons sérieux. Pour quelle raison le dialogue sur la gestion des espaces verts, qui devrait faire consensus, est-il impossible avec la mairie ? De nombreux Combs-la-Villais nous ont contacté à ce sujet et certains ont essayé de faire évoluer les choses.

De toute évidence, il serait plus judicieux de revoir notre copie en définissant mieux les zones qui nécessitent un nombre de tonte plus fréquent et celles qui doivent être mises en prairie. Le plan de gestion et le cahier des charges imposés aux entreprises doivent prendre en compte les conditions climatiques d’intervention en fonction de la température et de la sécheresse…

…vite arrachée par quelques réfractaires !

Le plan de gestion de nos espaces verts est donc entièrement à redéfinir en fonction des usages de nos espaces verts. Le plan et l’organisation même de nos espaces verts sont à redessiner : espaces pour les enfants, espaces de convivialité pour tous, espaces de jeux pour les adolescents, espaces à planter pour créer des bosquets, espaces de prairie pour développer la biodiversité. Et ne pas faire croire que la plantation de deux mini-forêt promises à un dépérissement programmé est LA SOLUTION.

Biodiversité : Faites ce que je dis, pas ce que je fais !

Pris en flagrant délit ! Lundi 28 mars, le Parc Central a longuement résonné du vacarme des tronçonneuses en pleine période de nidification et de reproduction de notre petite faune sauvage. Il serait pourtant si facile de ne pas être si destructeur et de faire autrement…

S’il vous plaît, pas d’élagage pendant la période de nidification !

L’information circule bien de nos jours. Aussi, devrions-nous tous être conscients que la biodiversité et les activités humaines ne font pas bon ménage. Nous devrions jouer sur le registre de la discrétion au contact de la nature qui peut être gravement perturbée par toute cette gamme de tronçonneuses, broyeuses et autres engins à moteurs thermiques que la technologie a mis à notre disposition et dont nous faisons grand usage que ce soit dans nos forêts, nos parcs publics ou nos jardins.

Élagage intempestif le 28 mars

Une sorte de trêve a cependant fini par s’instaurer parmi les forestiers, les professionnels des espaces verts responsables et les particuliers attentifs à la nature. Une trêve vertueuse qui se situe, chaque année, entre la fin du mois de février et le début du mois d’août. Période durant laquelle il faut éviter de toucher aux arbres et aux haies afin de respecter la période de reproduction de la petite faune sauvage. Dont les oiseaux.

A Combs-la-Ville, les ornithologues vous diront que nous sommes entrés dans cette période de reproduction et de nidification depuis déjà la mi-mars. Aussi est-ce avec étonnement que les usagers du Parc Central ont eu la mauvaise surprise, lundi 28 mars dernier, de constater la présence d’une entreprise d’élagage dans le parc. Cette entreprise, sans retenue, « nettoyait » les taillis et s’employait à abattre plusieurs arbres. Le vacarme ambiant aidant, les hôtes habituels de ces lieux – troglodytes, mésanges et autres pouillots véloces – avaient pris la fuite ! Ce 28 mars, en quelques heures, plusieurs couvées ont sans aucun doute été perdues…

Abattage :
une broyeuse en action et des arbres
qu’on abat en dépit de toute logique !

Proscrire le recépage ! !

Les taillis et les buissons sont importants pour les passereaux. C’est dans ces taillis et ces buissons – et non dans les arbres, comme on serait tenté de le croire – que 90 % des espèces d’oiseaux trouvent refuge et nourriture.

Recépage de noisetiers : les écureuils (et les promeneurs)
n’auront qu’à aller chercher leurs noisettes ailleurs cette année…

Au Parc Central, les entreprises intervenantes ont pris pour habitude d’effectuer des coupes très sévères dans ces taillis, ne laissant que des moignons de branches près du sol. On appelle cela, le recépage. Cette habitude témoigne d’une technique sylvicole totalement dépassée. Elle est normalement destinée à « éclaircir » les taillis. De fait, elle fait souffrir le végétal et est contre-productive. En effet, la repousse du végétal se fait plus dense encore ! Qu’à cela ne tienne : on effectuera un nouveau recépage et le végétal finira par rendre les armes !

On le voit donc, le recépage constitue une technique très discutable, ne répond à aucune nécessité et reste, de toute façon à proscrire totalement en période de reproduction !

Élagage sur des branches basses d’un des cèdres
du Parc Central l’an dernier.
Quelle utilité ? Aucune ! Un risque majeur d’affaiblissement
de l’arbre car le diamètre de coupe est trop important…

Notre étonnement est d’autant plus grand que le service Développement durable de la mairie a pris position également pour cette trêve… que, finalement, la mairie et son service technique ne respectent pas !

Des alternatives existent pourtant…

Certaines communes autour de la nôtre – Quincy-sous-Sénart, par exemple – appliquent cette trêve. Et ce que peut faire Quincy, pourquoi notre maire, Président des « éco-maires » de France, ne pourrait-il pas se décider à le faire aussi ?

Se décider à adopter une attitude plus respectueuse de l’environnement et de la nature NE COÛTERAIT RIEN à notre maire et à sa majorité. Cela aurait même tendance à lui faire réaliser des économies tout en favorisant nos espèces sauvages – que les usagers du Parc apprécient tant : passereaux, écureuils, hérissons…

Un petit habitant du parc central

Cela ne coûterait pas plus cher non plus de demander aux agents municipaux et aux entreprises de sous-traitance qui interviennent dans le parc d’adopter des comportements plus vertueux et de le leur signifier au moment de la signature du contrat.

Enfin, il serait approprié de donner au service Développement Durable communal les moyens de se faire entendre et de lui accorder un vrai poids dans la vie municipale, loin du pâle rôle qu’il s’efforce de jouer actuellement. Comment ? En en faisant une entité d’action dite « transversale » en connexion directe avec tous les autres services municipaux, à commencer par l’urbanisme.

Le service de Développement durable doit, à notre avis, être vu non comme un alibi politique, un élément du « greewashing » à la mode dans la majorité, mais plutôt comme un acteur incontournable à consulter avant toute prise de décision importante et touchant le milieu naturel. Un moyen de lui donner une voix pleine et entière dans les décisions. Peut-être, ainsi, parviendra-t-on à redonner à nos équipes techniques et à nos élus le goût de découvrir (ou redécouvrir) notre Parc Central et à éviter les outrages inacceptables que, par désintérêt manifeste, parfois on lui fait subir…

A noter que les élagueurs étaient revenus au parc Central une semaine après, le lundi 4 avril. Les couvées ont derechef beaucoup apprécié ! Les retrouverons-nous les semaines à venir ?

La Couture, quelle finalité au juste ?

Drôle de destin que celui de ce site qui apparait aujourd’hui comme un site protégé qui privilégie la biodiversité. L’analyse de ce projet démontre une fois de plus les faux-semblants de la majorité…

Une zone devenue inconstructible

Le site de la Couture en bordure de l’Yerres est proche de la déchèterie, du parc des sports A.Mimoun et en bordure d’une Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique (ZNIEFF).

La couture : un site
en limite Ouest de notre commune

Cela n’a pas empêché l’aménagement de la résidence du « Parc aux écureuils » dont les terrains ont été lotis pour construire des maisons individuelles (Fin des années 90). Cette zone inondable a d’ailleurs été remblayée par endroits pour être constructible. Plusieurs maisons, pour ne pas avoir les pieds dans l’eau et être stables, ont été bâties avec des pieux et un radier spécifique.

Permis de construire de la résidence « Le parc des Écureuils »
qui montre que cette zone était en zone inondable
Extrait du Permis de construire présenté ci-dessus

La législation de notre pays a évolué après de multiples catastrophes naturelles. La réglementation pour construire en zone inondable s’est alors renforcée. La zone basse du site de la couture particulièrement humide, est devenue définitivement inconstructible.

Partie basse du site :
une zone inondable

Une seconde raison explique que la partie la plus haute n’intéresse pas les promoteurs. Elle est polluée. La pollution s’y est accumulée durant des décennies. Elle s’explique par le dépôt de la cristallerie Lalique de différents reliquats chargés en métaux lourds.

Partie Haute du site : occupation pionnière
de Renouée du Japon

La preuve la plus évidente de cette pollution est la présence de la Renouée du japon qui pullule dans cette partie du site. Cette plante est capable de s’installer sur des sites extrêmement hostiles et pollués. Or construire sur un site pollué signifie que le constructeur est obligé de dépolluer le site au préalable. Le coût est exorbitant et n’est valable que si le prix au m2 est très élevé. C’est le cas à Paris et dans la petite couronne, pas à Combs-la-Ville.

Un végétal invasif témoin des sites pollués :
la renouée du Japon

Ces deux raisons expliquent que les promoteurs se sont détournés de cette zone dans les années 2000.

Une zone considérée sans intérêt et à l’abandon

Le maire a également laissé cette zone à l’abandon pendant 20 ans puisqu’il n’en voyait pas l’utilité et que les promoteurs ne pouvaient pas s’y projeter. L’abandon de ce site durant ces longues années s’est traduit progressivement par une accumulation de déchets divers et par des dépôts sauvages qui l’ont davantage souillé.

En 2013, l‘occupation par des gens du voyage dans la partie du site la plus haute, en face des terrains de sport R. Couderc met en évidence que cette zone a été totalement délaissée et est devenue une zone de dépôts sauvages. À l’issue de cet épisode, il n’était plus possible de laisser cet espace en l’état. Nombreux sont les combs-la-villais qui ont en effet demandé à la commune d’intervenir.

Ponton mis en place dans la zone humide :
espacement des lattes qui est assez dangereux
et malaisé pour la promenade

En 2017 un projet est élaboré et les travaux débuteront l’année suivante. L’objectif du maire était avant tout de limiter au maximum le coût d’une réhabilitation complexe pris en charge dans sa grande majorité par des subventions (80%).

Sortie par la déchèterie fermée plusieurs jours
par semaine. Un petit passage s’est créé pour sortir du site. Aucune signalétique !

Ce n’est donc pas par souci de protéger ce site que le maire a enfin réagi. La création de cet espace est davantage une manière de faire croire en se présentant comme un défenseur de l’écologie. Une manière habile de faire oublier les projets qu’il a menés dans d’autres secteurs de la commune. Rappelons-nous comment la majorité a, il y a peu, facilité et permis le massacre du Haut du Breuil. Ce site aurait dû être un espace protégé.

Massacre du Haut du Breuil en novembre 2021

Il en est de même pour le parc central qui n’a pas été mis à l’abri des promoteurs faute de règles d’inconstructibilité sur les espaces verts de la commune. Il est vrai que le maire et la majorité ont toujours refusé cette protection, ce qui était calculé et leur a permis de vendre une partie du parc central aux promoteurs.

Un projet qui interroge sur sa finalité

Faire de ce site un espace pédagogique est une bonne chose. Faire croire que ce sera une réserve de biodiversité est un mensonge puisqu’il faudra du temps pour y parvenir ! Le site est très pollué et la biodiversité y est limitée sur ces sols appauvris qui favorisent la présence d’espèces végétales et animales pionnières (qui s’y installent en premier), souvent invasives et peu diversifiées.

L’afflux de visiteurs n’est pas compatible avec la notion de site réservé à la biodiversité. Ils risquent de perturber les écosystèmes qui cherchent un nouvel équilibre durant cette phase transitoire de réappropriation par la nature. Pour le moment, il est peu visité du fait de son emplacement et du fait que la promenade ne s’intègre pas dans un circuit de promenade global.

Un des petits panneaux pédagogiques du site

Ce qui a été fait est donc contradictoire. Soit cet espace doit être une réserve de biodiversité et donc doit être fermé. Soit ce site doit-être un parc public, lieu de promenade pédagogique à relier avec la trame verte. Et cela est alors un parti-pris qu’il faut assumer.

Vouloir les deux en même temps est difficilement compatible ! Encore un faux-semblant : après les mini-forêts , la mini promenade teintée de biodiversité.

Le site du Haut du Breuil était au fil du temps devenu un lieu préservé et peu accessible au public. Espérons qu’il en soit de même pour le site de la Couture. Si vous vous y promenez, nous vous invitons à le respecter car il doit être un lieu de paix et de tranquillité pour la biodiversité.

Coup de tabac sur le Vieux Pays!

Le cœur historique de notre commune est celui dit du « Vieux Pays ». Faute d’un P.L.U protecteur, ce quartier est devenu un enjeu majeur pour bétonner autour de l’église Saint Vincent. Victime collatérale, « la Tabatière » fait pourtant de la résistance…

Un quartier de plus… en proie aux promoteurs !

Les chantiers fleurissent un peu partout, laissant à penser que Combs devient chaque jour un peu plus un terrain de jeux pour promoteurs. Cet état de fait est favorisé par un P.L.U (Plan local d’urbanisme) permissif. Le P.L.U, ne l’oublions pas, est du SEUL ressort du MAIRE.

Le Vieux Pays depuis 2010 n’échappe pas au désastre constaté sur l’ensemble de la commune. Il a manqué une politique cohérente et globale soutenue par l’expertise d’une agence d’urbanisme qualifiée. Le maire et sa majorité ont joué aux apprentis sorciers, sans anticiper la cohérence d’une ville laissée aux mains de promoteurs. Qu’est-ce-qui peut expliquer une gestion aussi catastrophique ?

Depuis plus de trois ans, la construction d’un immeuble de trois étages (R+3) de 46 logements au ras de la rue Sommeville (20-24) empoisonne la vie des riverains dont celle du propriétaire de la bâtisse ancienne qui abrite la boutique du marchand de Tabac. Un article dans la République de Seine et Marne du 26/11/2021 relate les désagréments et les désordres de cette construction. Dernier désordre noté, le sol de la Tabatière s’affaisse.

Plan masse : identification de 3 problèmes
qui vont nuire aux riverains
  • Premier problème : la Tabatière risque effectivement de subir des intrusions par les balcons et terrasses qui ont été ajoutés dans la partie arrière lors d’un permis modificatif validé en mairie en 2019.
Bâtiment Nexity côté rue, à gauche des balcons
qui permettent d’accéder au toit de La Tabatière
sur son pignon
  • Deuxième problème les parkings : 37 + 9 (en sous-sol) pour 46 logements. Cela sera évidemment insuffisant et le parking de l’église sera envahi par les véhicules de cet immeuble de logement social et ceux des visiteurs. Tout le quartier en subira l’insuffisance avec des stationnements sur la place mais aussi dans les rues adjacentes déjà saturées. A noter qu’en principe pour un programme immobilier en Zone UA, il eut été nécessaire de réaliser 101 places de parkings.
Un parking bitumé bien imperméable qui ne met pas en valeur
l’église et qui sera envahi par les véhicules…
  • Troisième problème : L’apparition de 3 colonnes enterrées pour la collecte des déchets lors du permis modificatif. Deux d’entre elles collectant les ordures ménagères seront à environ 5m de nombreuses fenêtres de locataires dans une cour confinée, ce qui accentuera le ressenti olfactif. Ce problème devient récurrent dans notre commune. L’optimisation de la surface utile par les promoteurs et l’absence de règles dans le P.L.U conduit à ce type de situation intolérable.
3 colonnes enterrées près des fenêtres !

Enfin, la circulation était déjà très difficile dans cette partie de la ville avant le début des travaux et le sera encore davantage avec l’installation des nouveaux habitants.

Une occasion manquée de plus !

La révision du P.L.U attendue depuis 2014, tarde à venir. Au mieux en 2024 mais avec quel contenu ? Notre confiance est limitée car nous avons en mémoire la modification du P.L.U de 2018 qui a accéléré le processus en permettant de construire davantage sur un même terrain (+20%).

Aussi je considère que la commune a fait clairement et en toute connaissance de cause, le choix de ne pas durcir les contraintes règlementaires (…) ayant pour conséquence de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction

Extrait du rapport du commissaire enquêteur

Juin 2018 P. 25 (Michel CERISIER)

La boîte de pandore est donc également ouverte dans le Vieux Pays. Et cela peut encore s’aggraver durant les deux années à venir, par l’agrément de nouveaux permis de construire sur d’anciennes maisons comme celle qui abrite la Tabatière.

Et pourtant, ce site aurait pu donner lieu à un traitement radicalement différent. L’église Saint Vincent, au cœur du village de Combs, organisait l’espace comme dans toutes les communes anciennes de notre pays. Il y a une quinzaine d’années, une réflexion avait été timidement menée pour repenser cette partie de la ville autour de l’église.

Programme de Guy Geoffroy,
élections municipales de 2008

Les habitants avaient été invités à donner leur avis en participant à des ateliers. Une initiative intéressante qui a été sans aucun impact sur les décisions effectives. De plus, la promesse du maire et de sa majorité de conserver le caractère Briard du Vieux Pays a été jetée aux oubliettes. 

donner l’allure qu’elle mérite à la place de 1’église tout en garantissant le stationnement des paroissiens et des usagers ;

P.3 Programme de G.Geoffroy 2008

Loin de conserver l’esprit « village Briard », cette zone, la plus ancienne de notre commune, n’a pas été protégée par des règles d’urbanismes en 2010. Ces règles auraient pu, si elles avaient été mises en place, faciliter la conservation des caractéristiques architecturales de cette zone : matériaux, type de toiture, hauteur des constructions…

Élévation côté parkings : une barre de +de 50m de long de 12.50m de haut

Au final, une occasion manquée de redonner à cette place et à ce quartier une cohérence générale qui aurait donné une fonction à cette zone allant de la nouvelle mairie au quartier ancien.

Faire autrement, une fois de plus !

Il aurait été possible de faire autrement en repensant l’axe mairie/ église avec placette et commerces de proximités.

Axe Mairie/église : vue sur La Tabatière

Le parking de l’église aurait pu participer à la création d’une zone plus verte avec la mise en place d’un jardin public et d’une aire de jeux, dont on manque cruellement, sur le terrain disponible qui se situe à droite de l’église.

Espace disponible pour un petit jardin public près de l’église.
Vue de loin du nouveau programme immobilier rue Sommeville

Il est vrai que la majorité préfère mettre 400 000€ pour le parking de la coupole…Nos choix et nos priorités seraient différents. La majorité ancrée dans ces certitudes croit ou veut croire qu’il est possible de construire une ville sans faire appel à des urbanistes ou de réorganiser le parc central sans architecte paysagiste !

Dans le prolongement du jardin, un axe vert
reliant la place de l’église avec la rue Sermonoise aurait été possible

Combien de maires font cette économie pensant tout connaitre ? Pas tous heureusement, il suffit de voir comment Yerres a depuis 20 ans sauvegardé son patrimoine tout en en réalisant un schéma de développement qui fonctionne. Cela n’est donc pas lié à l’étiquette politique du maire mais à sa capacité à se projeter dans l’espace urbain et à s’entourer de personnes compétentes.

Le compte n’y est pas !

Alors que le haut du Breuil est massacré, la communication et le marketing de la majorité municipale font tout pour faire croire que « deux mini-forêts » peuvent remplacer des bois abritant une biodiversité remarquable !

Greenwashing et marketing

Novembre 2021 : Haut du Breuil, des milliers de m2 de bois et de verger détruits. Dans le même temps, et cela ne peut pas être un hasard, la majorité s’active pour planter deux petites surfaces à l’intérieur du parc central, juste à côté de l’espace qui devait accueillir une belle dalle de bitume de 2100m2.

Campagne publicitaire sur le site de la ville :
« Venez planter une mini forêt » le 4 décembre

Le principe est de planter arbres et arbustes,sur de petits espaces, une densité extrême de végétaux (3 arbres au m2). Chiffre considérable puisque pour le parc central, il est prévu sur 2x200m2 environ 1200 végétaux. Tout cela pour obtenir une « forêt de 100 ans en seulement 10 ans » !

Bande de 3 m de large seulement :
219 m2 plantation d’une mini-forêt dite comestible.

Ce concept japonais des années 1970 du botaniste Akira Miyawaki est arrivé en force très récemment dans les pays occidentaux, il a été repris par les maires des grandes villes (Paris, Toulouse, Bordeaux…) sur les rares espaces disponibles (friches, bordures de périphérique etc).

Plantation sur les talus du périphérique…
bien différent de la situation dans un parc public
qui pourrait accueillir facilement des arbres

La majorité a justifié cette plantation du mois de décembre comme un moyen de lutter contre le réchauffement climatique et les ilots de chaleur urbain ! Qui peut être opposé à une action présentée ainsi ou contre des actions participatives et citoyennes ? Pas nous bien évidemment !

Faisant face à la bande étroite,
222 m2 en forme de cœur

Or nombreux sont les spécialistes (écologues, architectes paysagistes, forestiers) qui dénoncent ce concept aux arguments, non pas scientifiques, mais « marketing », bien vendus par des associations et des sociétés, et valorisé par des personnalités politiques qui veulent se verdir !

Mini-forêt : un concept remis en cause

Notre propos n’est pas de nier les très nombreux services écologiques rendus par les arbres et les forêts aux populations urbaines, ni même de contester les enjeux de la végétalisation des villes. Seulement il faut appeler un chat un chat, un arbre un arbre, un bosquet un bosquet, et une forêt une forêt.

The Conversation, février 2021 , Média d’experts et chercheurs indépendants
  • Une forêt n’est pas mini : Elle se définit par la biodiversité qu’elle héberge et par la complexité des interactions créées entre tous les organismes vivants (= écosystème forestier). Cela prend du temps…Rien de tel sur un espace aussi petit que 200m2 en plein parc public très fréquenté. Les végétaux qui sont de jeunes plants vont être mis à rude épreuve « un moyen de se donner bonne conscience sous couvert de science ». En écologie la notion de taille de l’espace compte !
  • Un arbre ne peut pas être mature en 10 ans : La forte densité implique que les végétaux vont chercher la lumière en prenant très vite de la hauteur. L’arbre devient un fût gracile et son sommet feuillu sera peu développé, fragile. Des grandes perches « au pied d’argile » sans système racinaire étendu et profond pour résister aux coups de vent. L’impression ne sera que visuelle du fait de la densité. Et la biodiversité qui est importante dans les houppiers (sommet de l’arbre) et dans les systèmes racinaires sera réduite.
  • Un concept d’une zone climatique différente : Réalisé en Asie et en Amérique du Sud dans un climat tropical aux écosystèmes différents, ce concept est critiqué pour cela :

 Nous sommes dans un contexte où contrairement au milieu tropical, les espèces ne sont pas faites pour vivre entre elles à forte densité. C’est une illusion d’imaginer que mélanger toutes les espèces d’un écosystème leur permettra de coopérer entre elles. »


Hervé Le Bouler, Ancien responsable forêts de France Nature Environnement (FNE)
  • Forte densité = forte mortalité et fragilité organique : Les rares chiffres des études faites à ce sujet donnent 61 à 84 % de mortalité des arbres 12 ans après la plantation.
Plantation : quadrillage de préparation
avec 3 plants par m2

Ainsi, cette action s’avère être du Greenwashing et une opération de marketing pour faire oublier le massacre de la fin du mois de novembre et les près de 600 logements en cours relevés sur les permis de construire.

Posons-nous les bonnes questions…

Combien d’arbres ont été détruits dans notre commune ces dernières années ? Des milliers sans aucun doute car chaque subdivision de terrain voit encore aujourd’hui son lot de destruction et d’arbres non-remplacés. Et que dire lorsqu’un immeuble prend la place d’un jardin ? Et ce n’est pas le Plan Local d’Urbanisme qui protège. Personne ne contrôle l’application du principe inscrit dans le PLU : « Les plantations existantes doivent être maintenues ou remplacées par des plantations équivalentes d’espèces indigènes ».

Un projet participatif qui n’a pas fait le plein de participants…
Heureusement que le service espace vert a été actif pour planter !

Il y a quelques années, la mode était aux murs végétalisés. Avec le temps, il est clair que ce concept était peu écologique et difficile à pérenniser en extérieur. Il en est de même avec ce concept ultra commercial de mini-forêts. Planter un arbre, c’est savoir être patient et le faire pour les générations futures.

 Face à la crise écologique, on aurait envie d’appuyer sur un bouton pour créer une forêt centenaire sur une place de parking. Or les forêts, c’est le temps long… Sans le vouloir, ils reprennent le même discours que la filière bois en entretenant l’illusion que l’on peut recréer des forêts primaires en claquant des doigts. »

Canopée, Sylvain Angerand
Après plantation d’une « mini-forêt » de petits plants

Végétaliser notre commune est une nécessité mais pas n’importe comment ! Et aménager et planter un parc public ne se fait pas sans réflexion globale sur les usages d’un parc public. Une fois de plus, la majorité joue aux apprentis sorciers, incapable de réfléchir sur l’espace global de la ville et de ses trames. Le nouveau PLU, attendu depuis déjà 8 ans, permettra t-il de donner de la cohérence là où il n’y en a pas aujourd’hui ? Dans un prochain article, nous vous proposerons une autre vision de la trame verte.

Parc central : autant d’argent dépensé pour si peu…

Alors que l’aire de jeux a été réinstallée dans le parc central, des questions ont surgi sur ce qui a été installé et sur le coût d’un tel équipement. Nous avons cherché à comprendre…

Des combs-la-villais perplexes voire scandalisés !

La plupart des habitants qui ont vu ou utilisé avec leurs enfants l’aire de jeux, nouvellement réinstallée au parc central, se sont insurgés et se sont posés des questions en les relayant parfois sur les réseaux sociaux :

  • Cette aire de jeux est elle vraiment terminée ?
  • Où sont les nouveautés pour nos enfants ?
  • Pourquoi cette aire de jeux n’est-elle pas sécurisée ?
L'aire de jeux sera bordée par une grade dalle de bitume noire ! un environnement plaisant...
Aire de jeux du parc central :
aucune sécurité, pas de clôture …de la boue partout !

Ces questions peuvent légitimement se poser, tant cette aire de jeux paraît à tous incomplète, désuète et bien peu sécurisante. Toutes les aires de jeux qui sont installées aujourd’hui dans les communes de notre pays sont clôturées et munies d’un portillon d’accès. Rien de tel pour cette aire de jeux alors qu’une clôture existait auparavant. Elle est ouverte au tout venant et en particulier aux animaux (qui pose le problème des déjections) et à la circulation de vélos voire de deux roues motorisés (mini-motos ou autres). Enfin, nombreux sont ceux qui se disent que c’est un champ de boue bien peu hygiénique pour nos petits. Le fait est qu’à peine étaient-ils installés que les revêtements synthétiques des structures étaient déjà souillés de terre !

Parc central : ouvert à tous vents, terre et boue ...
Parc central :
Une aire de jeux sale et boueuse…

Pour avoir des réponses claires et sortir des rumeurs qui sont allées bon train, les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont posé une question orale au maire sur cette aire de jeux et son coût lors du conseil municipal du 18 octobre 2021. Les réponses nous ont surpris et nous laissent très dubitatifs !

Parc central : 4 jeux du même type, tous anciens mais en bon état
Parc central :
4 jeux de même type, en bon état mais tous anciens

77624 € dépensés pour l’aire de jeux

La première information donnée concerne les travaux. Tout est terminé selon le maire. L’aire de jeux est donc dans son état définitif et pas un centime de plus ne sera dépensé. Ce qui indigne !

En ce qui concerne le coût, il avait été indiqué un coût prévisionnel de 100 000€ en mars 2021. (Journal « Rencontre » de mars 2021, p.13). Le maire, parfaitement satisfait, nous a indiqué que la dépense était de 77 624€ et que les dépenses arrêtées se décomposent de la manière suivante :

  • 47324 € ont été utilisés pour la remise en état et la mise en conformité des anciens jeux réinstallés ainsi que pour la mise en place des sols souples.
  • 30 300€ ont été dépensés dans la réalisation des dalles de support de jeux.
Aire de jeux des Grès à Moissy : sécutité et accès facile pour tous !
Aire de jeux des Grès à Moissy : accès facile et sécurisant

Très surpris par un chiffrage aussi élevé pour un tel résultat, nous avons cherché une aire de jeux réalisée pour une somme équivalente dans une commune voisine ! Dans nos précédents articles, nous avions pris comme référence, l’aire de jeux du parc des grès de 195m2 pour les enfants de 2 à 12 ans dans le quartier du même nom à Moissy-Cramayel . Cette aire de jeux se situe dans un quartier pavillonnaire. Elle est loin des habitations afin de ne pas déranger les habitants mais est au cœur de ce quartier dans un espace vert. Jouxtant cette aire de jeux, une aire flambant-neuve pour les plus grands, propose, sur un terrain synthétique souple, paniers de baskets et buts…

Structure principale avec de multiples jeux sur une surface entièrement sécurisée en sol souple
Structure principale avec de multiples jeux
sur une surface entièrement sécurisée en sol souple

Un tableau de la seule aire de jeux pour les petits résume les éléments à comparer :

MoissyCombs
JeuxNeufsAnciens
Nombre de jeux57
Nombre d’apprentissages différents117
Aire sécurisée-grille/portillonOuiNon
Sol souple Toute l’aire de jeuxSeulement sous les jeux
Surface de l’aire de jeux195m2Environ 600m2
Sol souple en m2195m2Environ 190m2
Propreté de l’aire de jeuxOuiNon
Prix 83 773.9€77 624 €
Les chiffrages pour Moissy sont ceux attribués après l’appel d’offre

Pourquoi et comment dépenser autant pour si peu ?

Pour être en mesure de faire une analyse financière, voici les sommes dépensées à Moissy. Elles se décomposent de la manière suivante :

  • Travaux de terrassement et de préparation des sols ainsi que la fourniture et la pose de mobiliers urbains (21 666.9 €)
  • Fourniture et pose de jeux (neufs) pour enfants sur le thème du « Château Fort » (4 jeux ludiques de la société KOMPAN , 57 524 €)
  • Fourniture et pose de portillon et de clôtures en treillis soudé (4583 €) afin de sécuriser l’aire de jeux
Multiples activités à Moissy, sol souple, banc pour les parents au sec ...
Multiples activités à Moissy, sol souple,
bancs à proximité pour les parents (aucune trace de boue !)

Étonnant de voir que la pose et la fourniture de jeux neufs aient coûté à Moissy 57 524€ et pour des jeux anciens que nous possédions à Combs une somme exorbitante de 47 324€ ? La troisième question qui s’est alors imposée à nous a été la suivante : Comment est-ce possible qu’en réinstallant les jeux existants, le maire et sa majorité aient dépensé autant d’argent pour si peu, en comparaison avec la somme dépensée par une commune voisine ?

balançoires...pour la plus grande joie des enfants
Des balançoires, plébiscitées par les enfants et les parents, la base ! Les nôtres ont disparu…

Est-ce que notre majorité municipale est aussi bonne gestionnaire des deniers publics qu’elle veut nous le faire croire ? Tout cela nous inquiète car ce n’est pas la première fois que nous constatons que la ville est mal gérée. Quelques exemples pour rappel :

Diversité de l'offre de jeux : un jeu de plus très apprécié par les enfants ....
Le fameux « tape-fesses », jeu traditionnel très apprécié par les enfants. La base…

Il nous semble que la réponse à la question nécessite donc que l’on enquête davantage, et pour mieux comprendre cette dépense, les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont envoyé un courrier au maire afin d’avoir communication des engagements et factures relatifs à ces travaux. Copie de ce courrier a été fait au préfet. Nous espérons que cette fois, nous recevrons les documents demandés en toute légitimité et qu’ils seront lisibles !

Jusqu'au moindre détail...notre validation !
Jusqu’au moindre détail…notre validation !