Étiquette : Imperméabilisation des sols

HUB contre NATURE !

Tout commence et nous progressons. Nous allons publier toute une série d’articles sur les thématiques qui concernent ce projet. L’une des questions majeures de ce projet contre nature est celle qui concerne la question de l’artificialisation des terres et l’imperméabilisation des sols.

Ce projet va détruire et imperméabiliser 20 hectares

Contrairement à ce qu’a toujours affirmé le maire de notre commune, le plateau d’Egrenay n’a pas été entièrement protégé des pelleteuses. C’est le cas de la ZAC des portes de Sénart. Si nous ne combattons pas ce HUB, les 20 hectares restants de la ZAC, dédiés initialement à des activités de développement durable, vont être imperméabilisés et soustraits définitivement à l’agriculture.

La loi Climat et résilience votée en août 2021 est le résultat et la suite logique des mesures prises dans le cadre du Plan Biodiversité de 2018 et des engagements pris par l’État lors de la Convention citoyenne sur le climat. Par la loi de 2021, l’État s’engage à réduire au maximum l’extension des villes en limitant les constructions sur des espaces naturels ou agricoles. La loi veut compenser l’urbanisation par une plus grande place accordée à la nature dans la ville et prévoit Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des terres agricoles pour 2050.

Dans ce contexte général, l’État demande aux territoires, communes, départements, régions de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.

Ainsi, l’artificialisation des 20 hectares de la ZAC est-elle en contradiction avec ce que préconise l’État, sachant qu’en Ile de France, plus de 4000 hectares de friches industrielles et logistiques ont déjà été artificialisés et imperméabilisés et ne servent à rien aujourd’hui.

Délibération n° 27 du 29 juin 2021 :
Élaboration du schéma de cohérence territoriale (SCoT)
de Grand Paris Sud –
Débat sur le projet
d’aménagement stratégique

L’agglomération Grand paris Sud (GPS) s’est engagée, par principe, à réutiliser les friches existantes et à limiter l’artificialisation des sols. Cette délibération a été prise juste un an avant le vote de la délibération soutenant la création du HUB. Nous vous proposerons une analyse de ce document. Elle démontrera combien les principes votés en conseils communautaires ne sont pas respectés. Une fois de plus, de grands et beaux mots pour faire illusion.

A l’heure de l’objectif « zéro artificialisation nette », GPS s’engage à être ambitieux et réduire significativement sa consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers

P.3 du projet / 1. Développer un nouveau modèle d’urbanisation en grande couronne
1.1 Limiter l’extension urbaine

Qu’en pense Guy Geoffroy aux multiples casquettes ?

Le 2 juin 2021, Guy Geoffroy déclarait ceci devant la commission du Sénat sur le projet de loi climat et résilience.

C’est une nécessité de lutter contre l’étalement urbain et l’imperméabilisation des sols, mais il faut trouver les voies et moyens adéquats. Là encore, « différenciation » doit être le mot-clé pour la mise en œuvre de ce principe national ».

2 juin 2021, Audition de Guy Geoffroy devant la commission du Sénat

Est-ce à dire que Combs-la-Ville ne doit pas appliquer ce principe général de non-étalement urbain et d’arrêt de l’imperméabilisation des sols ? Est-ce que le moyen adéquat est de créer un centre de tri qui va imperméabiliser au minimum 10 à 15 hectares de plus sur notre commune ?

Audition de M. Guy Geoffroy, maire de Combs-la-Ville
et président des maires de Seine-et-Marne,
représentant de l’Association des maires de France
et des présidents d’intercommunalité (AMF)

Guy Geoffroy est, nous le savons désormais avec certitude, le maître des injonctions contradictoires et des discours à géométries variables. Sur le site des Eco-maires de France dont le président est …Guy Geoffroy depuis 2008, il est précisé ceci à propos du développement durable :

A travers ses activités, Les Eco Maires agit quotidiennement pour la création de villes durables, valorisant la prise en compte de l’environnement et de la biodiversité dans toutes les décisions économiques et sociales, tout en incluant la qualité de vie des citoyens et luttant contre toutes les formes de discrimination.

Les fautes d’orthographe ne sont pas de notre fait ! Elles sont sur le site de l’association …

Difficile d’être en adéquation avec de si beaux principes lorsque la majorité et Guy Geoffroy défendent avec acharnement la création d’un HUB qui va :

  • Nier l’environnement et sa protection (Bois l’évêque en danger, terres agricoles imperméabilisées, biodiversité détruite du fait de toutes les pollutions engendrées par ce projet) etc ;
  • Détruire la qualité de vie de tous les citoyens de notre commune et en particulier celle des riverains ;
  • Construire une ville sur un modèle du siècle passé qui est non durable et qui va poursuivre la destruction de terres agricoles. Le modèle économique et social qui est défendu dans ce projet ne peut que renforcer le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité.

L’association des éco-maires de France a réalisé une vingtaine de fiches pratiques pour aider les élus à se lancer concrètement dans le développement durable. Il serait bien que Guy Geoffroy s’en inspire !

La députée Michelle Peyron questionne le gouvernement à ce sujet !

La députée de notre circonscription, nouvellement réélue, est venue assister à la cérémonie du 14 juillet 2022 à Combs-la-Ville. Les conseillers du groupe « Agissons pour Combs », présents pour participer à la cérémonie, ont échangé avec elle au sujet du projet Chronopost. Nous lui avons demandé un rendez-vous afin d’en débattre.

Elle est allée à la rencontre des habitants qui, mécontents, arboraient un stickers « Chronopost Non merci ! ». Elle a réaffirmé son étonnement de ne pas avoir été informée de ce projet et de n’en avoir eu connaissance que par la grogne exprimée sur les réseaux sociaux. Elle a promis de demander au préfet les éléments de ce dossier.

Question de Michelle Peyron, députée,
au ministre de la Transition écologique

Dès lundi 25 juillet, elle était en mesure de transmettre la question, posée par écrit au gouvernement, au groupe « Agissons pour Combs ». Dans le même temps, elle publiait cette question sur sa page Facebook.

La question se trouve à la fin du document

La députée affiche sa réticence face à ce projet et est favorable aux engagements pris pour ne pas artificialiser les sols. Elle pose donc au gouvernement la question de l’évolution de la législation concernant les entrepôts logistiques et l’artificialisation des sols.

Nous attendons la réponse du gouvernement qui ne sera disponible que dans quelques semaines. Nous espérons que cela ira dans le bon sens et que le mouvement engagé, la pression exercée par les citoyens, les contacts pris, les échanges politiques, permettront de trouver une solution alternative afin que ce projet soit annulé sur notre commune.

A Chronopost d’entendre la grogne et l’indignation de plus en plus forte des Combs-la-Villais. Ils ne vont pas se laisser berner par un projet qui ne sera pas écologique, quel que soit son habillage verdoyant et sa sobriété énergétique annoncée…

P.L.U : Quand tout est permis…

Le 17 mai 2021 était déposé au service de l’urbanisme une demande de permis de construire qui montre qu’aucun quartier de notre commune n’est à l’abri de voir pousser un ou plusieurs immeubles au milieu d’une zone pavillonnaire…

Un terrain de seulement 8.88m de large pour deux bâtiments

La densification, en cours depuis près de 20 ans, s’accélère encore. Rien de bien surprenant puisque notre P.L.U (Plan Local d’Urbanisme) est l’un plus permissif qui soit.

Un projet dans un secteur qui possède
l’une des plus belles vues sur l’Yerres

La crainte de voir enfin adopter des règles contraignantes, dans le cadre du futur P.L.U, pousse les promoteurs à démarcher davantage encore les propriétaires pour qu’ils vendent leur bien.

Localisation de la parcelle concernée
par le permis de construire

Le projet qui se situe au 8 rue du haut de la Couture est significatif d’un urbanisme et d’une croissance irraisonnés. Sur un terrain de 830 m2 formant une lanière en forte pente, deux bâtiments abritant chacun 3 appartements ont reçu autorisation de construction le 22 octobre 2021 (2 T4/5 +4 T2).

Largeur de la parcelle : 8.88m

Deux contraintes de taille : la forte pente de plus de 6 %, une largeur de seulement 8.88m pour 86 m de profondeur !

Un terrain étroit en forte pente.
A droite la petite construction qui sera détruite

Qui aurait pu croire qu’avec de telles conditions, il soit possible de construire deux immeubles au milieu d’un quartier pavillonnaire paisible, jusque-là préservé, qui s’ouvre sur le paysage panoramique du val d’Yerres.

Le nombre de parkings obligatoire n’empêche rien !

Ainsi, le permis de construire permettra de créer, après destruction des 39m2 de bâti datant des années 1970, 341.5m2 de surface au sol. Les deux bâtiments n’abriteront pas de logements en rez-de- chaussé afin de permettre le passage des véhicules vers les parkings. Ils auront donc deux étages pour une hauteur maximale de 10.40 m (partie arrière du bâtiment 1).

Coupe du projet :
2 bâtiments l’un derrière l’autre

Le reste du terrain est principalement réservé aux 14 places de parkings (2 par logement +2 places visiteurs), principalement à l’arrière du terrain, en bas de la pente. Il n’a pas été exigé de réaliser des places de parkings sous-abris (sauf 2 places sous carport et 2 sous le deuxième bâtiment).

Plan masse du projet

N’est-ce-pas notre maire qui a affirmé que le nombre de places de stationnement était un frein puissant pour les projets immobiliers sur des petits terrains ? Ce permis de construire démontre bien qu’il n’en est rien et que les règles d’urbanisme qui s’appliquent, maintes fois dénoncées par des combs-la-villais, ne protègent pas les habitants. Sur les 830m2, plus de la moitié (433m2) sont utilisés par la voirie et les parkings. La part restante pour les espaces verts est réduite au minimum (133m2).

Les places de stationnements sont à l’arrière
en bas de la pente : Jardinet inaccessible
et difficulté pour sortir les véhicules

Le toit terrasse sera partiellement végétalisé (environ 50%), une partie des parkings et voirie sera réalisée en Evergrenn (31% de la surface). Ce dernier procédé permettra que l’eau de pluie s’infiltre dans le sol sur une partie des surfaces roulées. Le toit terrasse est de toute manière la seule solution pour ne pas dépasser la hauteur totale autorisée.

Des voisins surpris et indignés par la permissivité du PLU

Plusieurs remarques se sont imposées à eux :

  • Ce type de construction dénature le paysage urbain pavillonnaire et modifie profondément le cadre de vie. Il enlève le caractère végétal et jardiné de cette entité urbaine. Une boîte de pandore qui s’ouvre pour d’autres ventes et d’autres projets.
  • Ces constructions seront la source de nuisances multiples : sonores, visuelles, écologiques. La circulation va augmenter dans une rue étroite. L’implantation des parkings tout près des maisons existantes = nuisances visuelles et sonores garanties !
  • Comment seront gérés les poubelles pour 6 logements les jours de ramassage. Sur 8.88 m de trottoirs, le portail et le portillon ne laisseront que 1.98m de disponible pour mettre les poubelles de ces deux bâtiments !
Deux bâtiments occupant les 8.88m de large
avec un rez-de-chaussée évidé pour laisser passer les véhicules
et un toit terrasse pour ne pas dépasser la hauteur maximale

Et des interrogations sur l’avis favorable signé par le maire de notre commune :

  • Des fondations qui paraissent bien fragiles. Dans la partie basse, les fondations seront hors norme, de moins de 0.6m de profondeur, sur un terrain en pente avec des sols argileux.
  • Le volume de stockage du puisard des eaux pluviales (13m3) est jugé insuffisant par notre agglomération qui a émis des réserves. Aucun avaloir en bas de pente de voirie pour capter les eaux de pluie !
  • La zone arrière abritant 8 parkings est constituée de 4×2 parkings qui sont les uns derrière les autres. En contrebas, un jardinet sans garde-corps (autour d’un mètre de hauteur dans le vide) et sans escalier d’accès ! Pour l’accessibilité, l’entretien et la sécurité, la copie est à revoir.
  • Dans l’article 13 du PLU zone UC il est dit : « Les plantations existantes doivent être maintenues ou remplacées par des plantations équivalentes d’espèces indigènes. ». Or ce qui va être planté ne sont pas des arbres de hautes tiges. Il s’agit d’arbustes et non d’arbres (H=3m). Le remplacement n’est donc pas équivalent. (Cf.  3 arbres dans la partie arrière + 1 devant actuellement) …
Grand Paris Sud : rapport dans le cadre
de sa compétence sur la gestion des eaux pluviales

Ce type de projet permet de comprendre combien notre PLU est permissif et n’a pas protégé les zones pavillonnaires. Cela contredit tous les propos de notre maire. Depuis 2014, nous attendons la révision du P.L.U qui aurait évité ce type de projet destructeur. Aux citoyens d’exiger des normes strictes lors de sa révision qui ne saurait tarder mais dont l’application ne sera que pour 2024… Les destructions peuvent continuer de plus belle ! A qui le tour ?

C’est d’ailleurs le cas au Haut du Breuil. Alors n’hésitez-pas à vous y rendre pour constater le saccage du site, de son verger et de son bois …