Étiquette : Gymnase Allende

Faire autrement et mieux pour nos écoles

L’enquête en cours sur l’état de nos écoles et les témoignages des parents ne doivent pas nous conduire au pessimisme ni à la fatalité. Des solutions existent pour améliorer la situation et placer de nouveau l’école au cœur des priorités de la politique municipale après tant d’années d’oublis. Explications…

Priorités et financements

L’argument défendu par la majorité municipale pour légitimer le coûteux projet JO 2024 a été le suivant : l’accueil d’une équipe de gymnastes est une opportunité pour capter des financements.

Or, ce que la majorité nomme opportunité est simplement le processus habituel dans une commune pour que soit réalisé un projet d’investissement. Quel que soit le montant des aides et des subventions, il y a un reste à charge pour une commune, c’est à dire une somme que la commune devra dépenser sur son budget. Les aides peuvent généralement atteindre 60 à 80 % des sommes à engager via des financements multiples. Le tout est d’en faire la demande, remplir les dossiers et surtout considérer le projet comme une priorité politique pour le défendre et obtenir des aides !

La majorité actuelle annonce pour le gymnase S.Allende un reste à charge pour la commune d’environ 20%, soit 650 000 euros, après déduction des subventions et autres aides financières. À titre de comparaison, la réfection du parking du Lidl (ou plutôt de la Coupole), est un projet de 515 000 euros, uniquement supporté par la commune.

À Combs, dans un budget contraint, avec un autofinancement quasi nul et une dette qui se creuse dangereusement, chaque décision entraine le report ou l’abandon d’un autre projet. C’est ce que nous avons constaté depuis des années dans notre commune, avec notamment, depuis 2008, le report successif de la rénovation du DOJO ou encore celui concernant la MJC.

Or, il est clairement établi que depuis de nombreuses années, l’école n’a pas été une priorité pour la majorité. Les dépenses pour les écoles ont été faites au compte-goutte. C’est une politique aux conséquences importantes car, ce faisant, la ville s’est elle-même privée d’aides ciblées pour lutter contre la vétusté de nos équipements scolaires et régler les problèmes d’étanchéité et d’isolation thermique.

C’est dire l’importance de l’avenir de nos enfants dans les priorités municipales, en terme d’investissement.

Des occasions manquées

Et pourtant, les occasions pour bénéficier de subventions afin de rénover les écoles et, notamment les désamianter, n’ont pas manqué ces dernières années.

En effet, l’investissement public local constitue une priorité gouvernementale depuis 2016 afin de permettre la réalisation de projets portés par les communes. Un coup d’accélérateur a été donné en 2020 avec la création de la DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local). Elle permet d’obtenir un financement de l’État afin de financer les grandes priorités d’investissement des villes. Ce dispositif est complété par la DSID (Dotation de Soutien au Département).

Ainsi, depuis 2020, une dotation exceptionnelle de soutien à l’investissement local de 950 millions d’euros est mise en œuvre dans le cadre de France Relance. Elle facilite la réalisation d’opérations structurantes, prioritairement en matière de transition écologique (donc de rénovation énergétique et d’isolation thermique), et de rénovation du patrimoine bâti des communes.

La ville de Combs n’en a pas bénéficié puisque la rénovation des écoles n’a jamais été définie comme une priorité.

D’autres communes ont fait des choix bien différents. Epinay-sous-Sénart a rénové énergétiquement trois groupes scolaires via une aide de 48 % reçue dans le cadre de la DSIL. A Boussy-Saint-Antoine, l’État a financé 50 % des travaux d’isolation et de remplacement des fenêtres de l’école élémentaire Nérac. Contrairement aux élus majoritaires de Combs, ceux de ces communes voisines ont estimé, eux, que la rénovation de leurs écoles était une priorité !

Nous nous sommes également arrêtés sur l’exemple de la commune de Villecresnes. L’aide obtenue concernait la rénovation énergétique mais également le …désamiantage !

Une nouvelle donne favorable qu’il faudrait saisir…

Encore faudra-t-il que la majorité municipale change totalement de cap et donne à l’école la priorité qu’elle mérite.

En effet, un rapport de février 2020 sur la rénovation énergétique des bâtiments scolaires donne des arguments pour une nouvelle approche dans ce domaine. En novembre 2022, le président de la République annonçait, lors des 24 heures du bâtiment, un plan à venir pour aider les communes à rénover leurs écoles souvent considérées comme de véritables passoires thermiques.

« On a besoin d’accompagner nos communes (…) pour les aider à mener à bien la rénovation thermique de nos écoles. Aujourd’hui, beaucoup de nos écoles ne sont pas aux dernières normes, elles dépensent beaucoup d’énergie, on pourra améliorer les conditions pour nos enseignants et pour les enfants »

Propos tenus par E. Macron, vendredi 18 novembre 2022

Cette initiative présidentielle a été confirmée le 20 avril 2023.

Le diagnostic, donné par un rapport sur la rénovation énergétique et celui détaillé par un chercheur spécialisé sur cette question, confirme que près de 10 % des écoles sur les 48 557 écoles françaises seraient vétustes et en premier lieu les écoles de nombreuses communes rurales. Le coût moyen d’une rénovation serait estimé entre 350 et 450 € du m2.

« Nous ne connaissons pas vraiment l’état du parc immobilier français. Or, l’école constitue le plus gros parc immobilier avec plus de 150 millions de m2, et selon nos estimations, 60 % devrait être rénové pour un coût de 40 milliards d’euros

Laurent Jeannin, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise, titulaire de la chaire de recherche sur l’architecture scolaire

Le cadre des dépenses, selon la rapporteure d’une mission d’information du Sénat sur le sujet confirme qu’il faudrait 40 milliards pour rénover tout le bâti scolaire français sur dix ans, soit 4 milliards par an et donc 2 milliards de plus que ce qui est actuellement accordé par l’État.

Le 9 mai, la Banque des Territoires annonçait le programme baptisé « EduRénov » du gouvernement. Celui-ci prévoyait 2 milliards d’euros de prêts pour financer les travaux de rénovation de 10.000 écoles, collèges et lycées d’ici à 2027 via un « plan d’accélération » en réalisant « au minimum 40% d’économies d’énergie ».

Espérons que cela n’est pas un effet d’annonce de plus et qu’à Combs-la-Ville, la majorité municipale comprendra qu’il est urgent de saisir cette opportunité pour que nos groupes scolaires soient enfin rénovés !

Car, plus la commune tarde à agir – et c’est le cas depuis trop longtemps – plus les travaux seront longs et complexes et plus les dépenses à financer seront colossales. C’est déjà le cas à L’Orée-du-Bois mais d’autres groupes scolaires de la commune sont concernés par des vétustés latentes semblables. Rien n’a été anticipé. Nous manquons de places dans nos groupes scolaires pour répondre à l’afflux d’enfants que nous amèneront les nouvelles constructions qui se sont multipliées ces dernières années .

À nous, combs-la-villais-e-s et parents d’élèves d’exiger que des dossiers de subventions soient réalisés afin de pouvoir bénéficier des subsides nécessaires.

Orée du bois : Et si la majorité jouait enfin la carte de la transparence ?

Épisode 2 : De biens troublantes révélations

Dans l’article de la semaine dernière nous avions dressé un tableau alarmant de l’état du groupe scolaire L’Orée du Bois. Notre préoccupation majeure concernait la présence d’amiante dans les colles et les dalles abimées qui recouvrent les sols. Cette présence est confirmée et les parents s’organisent pour demander des comptes et réclamer une mise en sécurité des enfants et du personnel. L’indignation croît…

Petite chronologie des faits !

2004 : Diagnostic technique amiante positif

Pendant 19 ans, le Diagnostic Technique Amiante (DTA) est semble-t-il resté dans les tiroirs. Notre commune n’a pas répondu à l’enquête menée par l’Observatoire National de la Sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS) en 2016 sur la présence d’amiante comme le montre l’illustration ci-dessous :.

Les questions qui se posent sont les suivantes :

  • Les personnels de service ont-ils été informés du risque encouru et des préconisations d’entretien pour éviter une quelconque abrasion des sols, cette dernière étant susceptible de libérer des particules amiantées dans l’école ?
  • Les enseignants ont-ils été tenus informés du risque et ont-ils eu connaissance des préconisations de l’Observatoire National de la Sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement ?
  • Les parents ont-ils été informés et rassurés par un suivi régulier de l’état des sols ?

A la lumière des informations dont nous disposons, la réponse à chacune de ces questions est, une fois de plus, négative !

2021 : Pourquoi dissimuler la vérité ?

Lors du conseil municipal du 20 mars 2021, une question est posée au maire par le groupe « Combs-à-Gauche » au sujet de la présence éventuelle d’amiante dans les écoles de notre commune.

Le maire déclare lors de ce conseil municipal qu’il a tenu à faire à huit clos : Réponse transcrite dans le compte-rendu de ce conseil, page 31 :

 » Nous n’avons pas d’amiante ». Cette affirmation est d’autant plus surprenante que pour la seule école de l’Orée du bois, un Diagnostic Technique Amiante datant de 2004 avait été positif. Et qu’en est-il des autres groupes scolaires de la commune ?

Les élus du groupe « Agissons pour combs » ont rendez-vous le 20 avril au service technique pour étudier la situation des autres groupes scolaires. Nous vous informerons bien évidemment des résultats de nos investigations.

2023 : La majorité minimise la dangerosité

Alors que les parents et les personnels s’inquiètent, la majorité municipale tarde à répondre aux questions qui se posent depuis la diffusion de cette information par notre association aux parents d’élèves. Aucun rendez-vous avec le maire n’est, à cette date, proposé aux parents en dépit de leur demande.

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » ne sont pas mieux lotis.

Leur courrier recommandé du vendredi 7 avril visant à connaitre les mesures qui seront prises en urgence pour assurer la sécurité des enfants et des personnels de ce groupe scolaire est pour le moment sans réponse. C’est d’ailleurs le lot de la majorité des courriels et courriers envoyés.

Le Parisien daté du 11 avril 2023 titrait : « Combs-la-Ville : la rénovation du gymnase pour les JO fait polémique face à la présence d’amiante dans une école ».

Dans cet article, Guy Geoffroy minimise la réalité mais reconnait enfin la présence d’amiante. Les propos du maire sont symptomatiques de son attitude suffisante mais la légèreté avec laquelle il traite ce problème ancien et potentiellement grave est surprenante :

Il y a bien un peu d’amiante dans des matériaux de cette école, qui date d’une époque où l’amiante était roi mais de manière ordinaire et non dangereuse. Cela dépend de sa volatilité « 

Le parisien, P.44, Propos de Guy Geoffroy

Le maire semble considérer que les dalles abimées et la colle contenant de l’amiante ne sont pas dangereuses, contrairement à tous les spécialistes que nous avons contactés sur cette question et en particulier l’association Henri Pezerat,. Ces matériaux défectueux et à l’air libre ne seraient pas, selon lui, volatiles. Il ajoute même : « On soulève des lièvres qui n’en sont pas.».

Et pourtant, en 2019, la presse a dénoncé l’état inquiétant de nombreuses écoles dans notre pays et le laxisme de certaines municipalités. Le Monde du 19 novembre 2019 a mis en lumière un rapport interne de l’Éducation nationale qui dénonce le non-respect des obligations légales par certaines municipalités. Le journal Libération indiquait le 21 novembre 2019 :

« ce scandale sanitaire, que l’on croit derrière nous, est en réalité une bombe à retardement. Tant que le matériau est calfeutré, il n’y a pas de danger pour la santé. Mais dès que les fibres se retrouvent à l’air libre – quand on perce un mur par exemple –, le danger est réel. L’amiante frappe sans seuil : le risque de développer une maladie, qui ne se déclare que trente ou quarante ans après, serait d’abord lié à la quantité respirée, plus qu’à la durée d’exposition ».

Libération du 21 novembre 2019

Agir !

Face à cette situation inquiétante pour ce groupe scolaire, il est important que les parents se mobilisent.

Nous devons tous réclamer, en toute transparence, comme nous l’avons fait dans nos courriers :

  • Des travaux d’urgence sur les sols de toute la salle de jeux et pas une simple rustine. Le directeur technique a fait réaliser cela mercredi 12 avril, ce qui est totalement insuffisant puisque c’est l’ensemble des sols qui est à recouvrir. Le maire a toutefois précisé lors du Facebook live du 13 avril qu’il s’engageait à un recouvrement de la salle de jeux ;
  • Qu’un nouveau Diagnostic Technique Amiante (DTA) soit diligenté pour l’ensemble du groupe scolaire ;
  • Qu’un Diagnostic Amiante Avant Travaux (DAAT) soit réalisé préalablement à toute intervention sur les sols comme l’exige la législation ;
  • Que la sécurité des enfants et des personnels soit enfin assurée et que toute la lumière soit faite sur le manque de suivi et de surveillance des sols amiantés.

En effet, en 20 ans, la majorité n’a programmé aucun plan pluriannuel de travaux de recouvrement des sols. Ces derniers étaient, du fait du vieillissement des matériaux et leurs abrasions, potentiellement dangereux dans le temps. Dès 2004, la majorité municipale aurait dû anticiper et prévoir le financement de tels travaux.

Nous sommes donc légitimement en droit de dénoncer les choix d’investissements qui ont été faits. A la lumière de telles défaillances pour la sécurité et la santé de la communauté éducative, les derniers choix en date (parkings, création d’une allée à double sens de circulation, gymnase Allende…), sont totalement irresponsables, depuis de nombreuses années.

Appel de l’association Ensemble Autrement à se mobiliser et à venir nombreux au rassemblement du collectif des parents d’élèves de l’Orée du bois :

https://www.liberation.fr/france/2019/11/21/amiante-dans-les-ecoles-les-obligations-de-securite-trop-souvent-oubliees_1764761/

https://76.fcpe-asso.fr/page/amiante-dans-les-ecoles

Orée du bois : une école amiantée ?

Épisode 1 : enquête sur la vétusté d’un groupe scolaire

Depuis que nous avons eu connaissance des travaux dans l’allée conduisant au parking du gymnase Allende, il y a deux semaines, nous avons été frappés par le contraste entre les moyens déployés pour un parking et le faible investissement de la commune pour le groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous avons donc enquêté en priorité sur l’état de ce groupe scolaire qui date de la même époque que le gymnase Allende construit voici tout juste 40 ans. Ce dernier a bénéficié, quant à lui, de toutes les attentions et a été rénové en 2015 pour être au final, agrandi afin d’accueillir l’entrainement d’une équipe des JO 2024.

Et les premiers éléments de notre enquête sont inquiétants !

Un extérieur hors d’âge

Au premier regard, le groupe scolaire de L’Orée du Bois semble vieillissant. Et en y regardant de plus près, plusieurs choses frappent l’observateur :

  • Les menuiseries qui couvrent les deux tiers de la surface des murs extérieurs sont hors d’âge et sont des passoires thermiques. En effet, les menuiseries aluminium et les vitrages sont très loin des normes actuelles… puisque ces éléments datent de 40 ans !
Des menuiseries en aluminium vieillissantes
= passoire thermique
  • Ces menuiseries ont mal vieilli et les feuilletages verts du vitrage sont par endroit totalement dégradés ;
  • Des jours apparaissent au-dessus et sous les portes, laissant l’air s’engouffrer dans le groupe scolaire. Comment, dans de telles conditions, allier nécessité de sobriété énergétique et confort des élèves comme des équipes éducatives ?
Des jours importants sous les portes :
Vive le palais des courants d’air !
  • Les joints semblent un peu partout défaillants ;
  • Le préau de l’école maternelle est ridiculement petit pour une école accueillant cette année 107 élèves !

De toute évidence, aucuns travaux extérieurs sur ce groupe scolaire n’ont été réalisés depuis sa construction au début des années 80, il y a 4 décennies !

Des menuiseries en aluminium …
à bout de souffle !

En plus de cette problématique de norme en matière d’impact énergétique, c’est la sécurité des enfants et des équipes qui est à mettre en cause dans l’espace vert de l’école maternelle. En effet, des morceaux de verre et de ferraille remontent régulièrement à la surface et risquent de blesser un enfant. Les parents et les enseignants ont dénoncé ce fait inquiétant depuis de nombreuses années dans le cadre des conseils d’école. Ils ont demandé que les terres de remblais mises sur cet espace vert soient entièrement retirées. En vain …

Des découvertes inquiétantes à l’intérieur

Plusieurs parents nous ont alerté sur l’état de délabrement à l’intérieur du groupe scolaire.

Au premier abord, la peinture semble propre. C’est le cas un peu partout. Est-ce de ce fait un cache misère ? Comme pour l’extérieur, peu de travaux d’envergure ont été réalisés en 40 ans.

Au dessus de certaines portes
des persiennes en verre laissent passer l’air….
pas besoin de capteurs de CO2 !

Et nous sommes allés de mauvaises surprises en mauvaises surprises, en particulier dans la salle de jeux des maternelles :

  • Des problèmes d’étanchéité y sont particulièrement visibles.  La réponse de la commune a été d’utiliser un simple joint de silicone. Le résultat est que lors de très fortes pluies, de l’eau tombe du toit et dégrade depuis des années le sol en contrebas ;
Des joins de silicone en guise de
bouche trou et d’étanchéité !
  • Des dalles du sol sont endommagées et laissent apparaitre de la colle de couleur noire ;
Des dalles amiantées abimées
et de la colle amiantée à l’air libre …
  • Un puits de lumière fermé par une plaque de polycarbonate n’assure pas l’étanchéité en cas de fortes pluies.

Nous sommes loin des solutions d’étanchéités
proposées actuellement !

Plusieurs interrogations découlent de ces observations :

  • Quel est l’état réel de la couverture et de l’étanchéité ? Pourquoi des travaux n’ont-ils pas été diligentés alors que depuis des années les conseils d’école ont évoqué cette problématique ?
  • Pourquoi aucune rénovation lourde n’a été effectuée ?
  • Comment comprendre une telle défaillance dans l’entretien d’un groupe scolaire ?

Un diagnostic technique amiante positif

L’ensemble de ces constats et les questions qui sont induites ont conduit les élus du groupe « Agissons pour Combs » à demander en urgence l’accès au diagnostic technique amiante. Ce diagnostic est obligatoire pour tout établissement recevant du public.

Le rapport est vieux de 20 ans ! Il date de… 2004 !

Nous avons alors eu confirmation de ce que nous avions craint. Le rapport du cabinet d’expertise Qualiconsult confirmait la présence de composé amianté dans les dalles et la colle.

Aucun rapport de suivi n’a été réalisé suite à ce constat, alors que la présence de matériau amianté le nécessitait de toute évidence. Les préconisations du rapport à l’époque étaient les suivantes en cas de dégradation :

  • Procéder au retrait des dalles ou confiner ces matériaux par un recouvrement par exemple ;
  • Procéder au retrait ou au confinement pour la colle.

Suite à ces découvertes, nous avons demandé au maire et au service technique de la commune :

  • De réaliser en urgence des analyses sur les parties les plus abimées ;
  • De réaliser un nouveau diagnostic complet sur toutes les surfaces du groupe scolaire et sur l’ensemble des matériaux composant cet édifice ;
  • De prendre des mesures conservatoires afin de mettre en sécurité sanitaire enfants et personnels intervenants dans cet établissement s’il est confirmé, comme cela a été constaté en 2004, de la présence d’amiante. Or les dalles abimées laissent depuis un certain temps à l’air libre des composées amiantés.

Ce qui est certain, c’est qu’aucune rénovation sérieuse n’a été réalisée sur les sols et l’étanchéité de L’Orée du Bois …

Nous avons pu faire le point sur les travaux réalisés et en dresser une liste exhaustive. En 15 ans, de septembre 2008 à avril 2023, les bâtiments du groupe scolaire n’ont bénéficié que de 57 360€ de dépenses pour une surface totale de plus de 1800 m2 (3824€ par an en moyenne). Ces dépenses correspondent à des travaux de peinture intérieure et quelques travaux sur les sols. Or qui dit travaux dit obligation de réaliser un DAAT (Diagnostic Amiante Avant travaux) ! Nous aimerions en connaitre le contenu s’ils existent !

Et qui dit amiante dit mesure de sécurité et d’extraction des matériaux qui est couteux !

Notre philosophie, nos priorités ne sont pas celles de la majorité municipale. Notre priorité aurait été de réaliser des travaux de sauvegarde de cet établissement pour garantir la sécurité sanitaire plutôt que de dépenser autant de moyens financiers dans la réalisation de deux extensions du gymnase Allende, de son parking et d’une allée à double sens inutile, alors que le groupe scolaire voisin est en piteux état et montre des signes de dangerosité pour ses occupants !

La suite est à lire dans l’épisode 2 de la semaine prochaine !

Nous soutenons l’action du collectif des parents du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous appelons à signer la pétition de ce collectif !

ALLENDE : une priorité ?

Épisode 2 : Éléments d’analyse du projet

La semaine dernière, l’épisode 1 de cette enquête avait pour but de mieux comprendre le lien entre le complexe sportif Salvadore Allende et le club CACV de gymnastique. Une partie des gymnastes féminines ont des résultats très remarqués ces dernières années et évoluent dans un complexe en bon état. Alors pourquoi un tel projet d’agrandissement ?

JO : le nouveau complexe en chiffre

Pour y répondre, il faut analyser le permis de construire qui n’a été validé que le 16 décembre 2022 alors même que les travaux ont commencé depuis juillet 2022. Il correspond au cahier des charges défini par la commune dans le rapport présenté au conseil municipal.

Annexe de la délibération n°1, juin 2021, Page 7

Deux petits bâtiments de 3.60m de haut seront construits.

Le premier servira de pôle médical pour les athlètes (297 m2) composé d’une salle de récupération avec des caissons de cryothérapie, une salle médicale, une salle modulable qui pourra servir aussi bien de salle de presse, des sanitaires et vestiaires, un bureau pour l’entraineur de l’équipe.

Le second servira de salle de musculation de 120 m2 (+ stockage de 45 m2) et d’un nouveau centre de stockage du matériel pour la gymnastique de 145 m2.

Ce qui n’était pas mentionné dans le dossier initial et qui a été retenu dans le permis de construire :

  • Une salle de gymnastique remplace le logement du gardien ;
  • Un auvent relie la salle Robic au pôle de musculation et de stockage sur 20 m de long ;
  • Une surface au sol plus importante passant de 518 m2 à 604 m2 ;
  • Une piste d’entrainement à déplacer.
Permis de construire, plan masse du projet.
En beige, les deux petits bâtiments pour les JO 2024

Enfin, le public autorisé dans ce complexe sera porté à 699 personnes. Tout cela explique une facture salée ! Dans le document présenté en 2021, la facture prévisionnelle était de 1,36 millions d’euros hors taxe, ne comprenant pas les travaux d’aménagements extérieurs et la végétalisation.

Plan masse, détail du 1er bâtiment.

Au final, nous en sommes pour le moment à un montant s’élevant à 2.3 millions d’euros hors taxe et un reste à charge pour la commune d’environ 600 000 euros soit 20 % de la facture. Nous bénéficions d’une aide fléchée de 1,2 million d’euros de Grand Paris Sud et d’une aide de l’État et du département.

Capter des subventions peut paraitre à première vue une bonne idée. Mais est-ce certain ?

Tout cela est-il bien raisonnable ?

De fait, la totalité de la note ne sera pas pris en charge par les diverses subventions. Au final, ce projet nous laissera un équipement mal calibré et pas obligatoirement adapté aux besoins réels des habitants.

Les jeux olympiques sont la source de dépenses publiques considérables, le plus souvent déraisonnables, en particulier pour des communes qui, comme la nôtre, n’en ont pas les moyens. Qu’une commune métropole se lance dans cette aventure, cela est possible. Pas la nôtre, petite commune de banlieue aux moyens limités et aux besoins considérables.

Coupes du projet : en haut face sud
du premier bâtiment,
en bas face ouest du second bâtiment

Utiliser l’argument du prestige comme le fait la majorité est illusoire. Notre commune n’a pas besoin de prestige mais d’équipements adaptés qui servent au bien vivre, au sport pour tous afin d’apaiser les tensions sociales dans un esprit d’équité et de mixité sociale et de lutter contre la fracture sociale qui croît. C’est la raison pour laquelle nous sommes favorables au projet du nouveau DOJO attendu et promis depuis déjà plus de 14 ans.

Coupe du bâtiment de musculation
et de stockage

Les questions qui se posent sont les suivantes :

  • A qui serviront les coûteux et énergivores caissons de cryogénie, le pôle santé pour les intervenants paramédicaux et la salle de presse au quotidien ? ils ne seront utiles que pour le sport de haut niveau et donc par définition pour quelques athlètes et les rares compétitions internationales qui se déroulent à Combs (une fois/an).
  • Qui payera après les jeux l’entretien et la gestion des équipements créés pour cet évènement d’entrainement olympique de seulement 15 jours ?

Le maire nous a assuré dans le magazine municipal (Rencontre, novembre 2022, page 13 que :

 » Tout cela profitera par la suite aux associations, mais aussi pour tous les sports scolaires de l’école primaire aux collèges et lycées ! Les retombées ne seront pas uniquement en direction de la gymnastique.

Le pôle médical en construction :
structure et bardage en bois

Nous en doutons fortement au vu de la teneur des travaux engagés. Nous considérons qu’une ville aux faibles recettes et en difficulté pour dégager de l’autofinancement doit avoir comme priorité d’investir en fonction de l’intérêt général. Dans le cadre d’un équipement sportif, cet équipement doit donc servir le plus grand nombre et en tout premier lieu le sport pour tous plutôt que de consacrer des moyens financiers pour recevoir une équipe olympique.

Salles de musculation et de stockage

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont voté contre ce projet qui n’était pas une priorité. Et à juste raison, car le DOJO est de nouveau retardé. Nous ne savons toujours pas quand les travaux commenceront !

Et que dire de la maison de santé qui reste, selon nous et depuis tant d’années, une priorité absolue …

ALLENDE : qui va profiter des travaux en cours ?

Épisode 1 : CACV gymnastique au cœur du projet

Depuis plus de 15 ans, la majorité concentre efforts et moyens financiers dans des projets mal calibrés, trop coûteux et qui ne sont pas toujours perçus comme étant prioritaires dans une commune qui manque d’équipements et d’entretien. Décryptons le projet en cours au gymnase Allende à partir de l’histoire de ce gymnase ( épisode 1) et du permis de construire qui révèle un projet élitiste (épisode 2).

Un gymnase dédié principalement à CACV gymnastique

Il ne fait aucun doute que le club de gymnastique est un club performant qui obtient de très bons résultats au niveau national, en particulier en gymnastique féminine. Nous ne pouvons que nous en féliciter comme nous nous félicitons du travail et des résultats de nombreux clubs sportifs de la commune dont la promotion est à faire.

Rencontre, Novembre 2022, page 13 :
« un tournoi dans l’une des plus belle
salle de gymnastique de France »

En quelques chiffres, CACV c’est :

  • Un budget 2022 de 326 000 euros (40 % de subventions État, GPS, département, commune) ;
  • Un subvention communale 2022 de 77 000 euros (= 50% des subventions municipales dédiées à la totalité des associations sportives de notre commune ;
  • 195 adhérents Combs-la-villais pour la saison 2020/2021 ;
  • Des dépenses principalement liées aux frais de déplacement (50 000 euros ) et aux frais de personnels (+de 80 000 euros).
Travaux en cours dans le complexe sportif :
ajouts de deux bâtiments

Ce club créé en 1983 bénéficie du gymnase Allende dans lequel il propose plusieurs activités dont la baby gym et de l’éveil pour les plus petits mais surtout de la gymnastique artistique féminine et de la gymnastique urbaine.

Le gymnase Salvadore Allende possède plusieurs salles spécifiques pour permettre au club de gymnastique CACV de pratiquer entrainements et compétitions. Il accueille depuis 1997 un tournoi International de Gymnastique.

État des lieux d’un gymnase avant les travaux

Datant de 1983, rénové en 1998, le gymnase a été la proie des flammes en décembre 2013. Les dégâts ont été très importants (une des salles entièrement détruite), entrainant la fermeture temporaire du gymnase et de très importants travaux de reconstruction et de rénovation à partir de février 2015.

Depuis cet incendie et sa réhabilitation il y a 6 ans, il a été régulièrement entretenu pour accueillir les activités gymniques de la commune. Ce complexe sportif de notre commune est en parfait état.

Il est composé de trois ensembles de salles différentes, de vestiaires et sanitaires et d’un logement de fonction affecté au gardien. La salle omnisports de 1062 m2 accueille des gradins (220 places).

Plan masse du gymnase avant travaux pour les JO 2024

Les JO 2024 qui se tiendront à Paris mobiliseront un grand nombre d’installations sportives. La ville de Combs s’est portée candidate pour accueillir une équipe de gymnastique afin qu’elle puisse, avant les épreuves, s’entrainer durant 15 jours. C’est la raison pour laquelle la ville a décidé d’agrandir et d’aménager le Gymnase Salvador ALLENDE et la salle de Gymnastique Mireille CAYRE. Un dossier d’aménagement du complexe sportif a été réalisé en avril 2021 par le service technique de la commune. Il a été validé lors du conseil municipal de juin 2021 (délibération n°1).

Salle Mireille Cayre

Les travaux doivent permettre, selon les souhaits du maire et de sa majorité, d’accueillir une équipe de gymnastique « Olympique » et assurer au Club de Gymnastique les moyens de poursuivre son développement au sein de l’élite Nationale. Les travaux devront donc bénéficier en premier lieu à la partie « élite » de ce club.

Reste à savoir en quoi consistent les travaux engagés dont le reste à charge est tout de même conséquent pour les finances communales. Est-ce que ce dispendieux projet répond aux attentes des habitants qui auraient aimé que l’on consacre nos petits moyens à des dépenses urgentes pour tous ? L’épisode 2, la semaine prochaine, vous donnera les éléments vous permettant de vous faire une opinion sur le caractère prioritaire ou non de cette participation aux JO 2024.

Vœux 2023 : de quoi aurions-nous parlé ?

Le passage à la nouvelle année s’accompagne toujours des vœux. Cette année encore, le maire de notre commune n’a pas failli à ses obligations lors d’un long discours public d’une heure dix, le 10 janvier à la Coupole, et d’une vidéo de 6 minutes diffusée sur la page Facebook de Combs. Nous attendions des engagements pour une ville plus solidaire, une ville qui préserve son patrimoine…une ville pour tous. C’est peu dire que nous avons été déçus…

…pour une ville plus solidaire

A la Coupole, nous avons assisté, à notre grande surprise, à un cours magistral de politique générale, Guy Geoffroy coiffant tour à tour la casquette d’ancien député, de vice-président des maires de France, de président du Sivom et de possible futur candidat aux sénatoriales. Nul doute qu’il ait pris un grand plaisir à montrer ses talents d’orateur qu’un public fidèle, triés sur le volet, ne se lasse pas d’entendre. Mais cela suffit-il à asseoir sa légitimité et à livrer sa vision politique locale pour l’avenir ?

10 janvier 2023 : Guy Geoffroy
lors de ses vœux à des invités triés sur le volet

Lors de ce long discours, le maire n’a jamais exprimé d’empathie sincère à l’endroit des habitants de notre commune. Quel contraste entre son « show », ce soir-là, et les préoccupations des combs la villais, quel contraste entre ces vœux et ceux de beaucoup d’autres maires, conscients, eux, du rôle primordial des communes en termes de solidarité et d’exemplarité.

Au contraire, ses rares paroles, à ce sujet, ont consisté à annoncer… une augmentation de 6 % de toutes les tranches du quotient familial de la restauration scolaire alors que nos tarifs sont déjà, et depuis de nombreuses années, plus chers que ceux de toutes les communes voisines.

A la différence de notre commune,
tous les habitants sont invités à Lieusaint,
ville pilotée par le président de Grand Paris Sud

Pourtant, en cette période de crise sociale intense, beaucoup de nos concitoyens sont déjà, depuis de longs mois, dans la peine et les difficultés. Nombreux sont ceux qui basculent dans la pauvreté. Les Restos du Cœur sont débordés ; les associations locales doivent faire face à une forte augmentation de la demande d’aide et de soutien !

A Epinay-sous-Sénart : des vœux à la population
…pas à des invités triés sur le volet

Comment le maire peut-il ignorer cette réalité ?

Comment peut-il simultanément offrir en abondance champagne et petits fours à ses invités et imposer aux usagers combs-la-villais de nouvelles hausses de tarif qui les contraindront à se serrer toujours plus la ceinture ?

Mais, nous l’avons constaté, les vœux ritualisés du maire n’étaient pas destinés à ses administrés !

Le 10 janvier, le maire a mis en avant le projet phare de 2023 : 2,3 millions de travaux au gymnase Allende pour accueillir une équipe de gymnastes pendant 15 jours lors des JO 2024. Ce projet répond-il aux attentes de la majorité des habitants qui souhaitent que les moyens de la commune soient mis au service de tous ?

Ce projet est-il de nature à répondre aux besoins en services publics communaux de qualité pour tous ? Non évidemment !

…pour une ville pour tous !

Le 10 janvier, à la Coupole, nous aurions priorisé un projet urgent : une véritable maison de santé, accessible à tous. Elle aurait d’ailleurs dû être une priorité absolue depuis 15 ans. Les besoins dans ce domaine sont criants, alarmants !

Mais rien n’a été dit à ce sujet par Guy Geoffroy qui a préféré s’enorgueillir de sa rencontre avec le président de la République ou de sa grande amitié avec la présidente de la région, Valérie Pécresse…

Cette belle maison de la fin du XIXe siècle
vient d’être détruite rue des Vallées

Nous aurions tout mis en œuvre pour que notre commune soit préservée de l’appétit féroce des promoteurs immobiliers. Or le maire et sa majorité ont programmé la vente de l’espace vert, encore vierge de construction, près du lycée Galilée et celle du centre de loisirs historique du Chêne pour récupérer 2,6 millions d’euros. Encore des constructions en vue !

Nous aurions également parlé de notre ambition de faire de Combs-la-Ville une véritable ville verte accueillant des aires de repos et de jeux décentes et en nombre suffisant, des espaces de préservation de la biodiversité, en végétalisant partout où c’est possible et sur l’ensemble du territoire communal afin de lutter contre les îlots de chaleur.

Tract de Guy Geoffroy en 1995
…des mots et des promesses
pour une ville de moins en moins verte !

Nous aurions porté un discours de soutien, d’encouragement et rassurant pour les habitants qui voient, jour après jour, leur pouvoir d’achat rogné.

Nous aurions prévu, dans le budget 2023, les moyens nécessaires pour répondre, dans ce contexte de crise, aux attentes des usagers des services publics municipaux.

Intervention sur Facebook :
vœux du maire très éloignés des préoccupations
des habitantes-s

Nous aurions insisté sur les priorités qui sont les nôtres pour améliorer les services offerts aux habitants, en gelant les tarifications des services municipaux.

Sans discours fleuve, sans petits fours ni champagne coulant à flots, nous espérons que cette nouvelle année sera, pour vous, pour nous tous à Combs-la-Ville, celle de tous les possibles, loin de toute fatalité.

Toute l’équipe d’Ensemble Autrement se mobilisera, cette année encore, pour vous écouter, mieux cerner vos attentes pour construire ensemble la ville d’aujourd’hui et pour nos enfants celle de demain.

Sortir du désert médical !

Épisode 1

La situation se dégrade année après année. Les nouveaux habitants sont dans l’incapacité de trouver un professionnel de santé qui accepte de les prendre en charge. Combs-la-Ville est plus impactée que les autres communes voisines. Petite histoire d’un projet toujours reporté…

Un refus d’agir qui n’a que trop duré

Depuis de très nombreuses années, l’opposition municipale alerte la majorité gouvernant Combs-la-ville de l’aggravation de la situation dans notre commune. Ce fut le cas, il y a 8 ans, dans le Rencontre du mois d’octobre 2014. L’expression libre de l’opposition de l’époque se concentrait sur cette problématique déjà essentielle pour les combs-la-villais et s’intitulait : « Combs-la-Ville ne doit pas être un désert médical ».

Cette véritable lettre ouverte était signée du chef de l’opposition, Philippe Sainsard, mais également par deux conseillers municipaux de l’opposition, devenus en 2020, adjoints au maire et membres de la majorité (J.Samingo, M.Gotin). Tous expliquaient l’urgence de la situation et la nécessité que cela soit une priorité communale. Si les nouveaux ralliés ont oublié cette cause, les combs-la-villais vivent l’aggravation de la situation au quotidien.

Rencontre, N°152, p.26, extrait de l’expression libre

Tout au long du précédent mandat, le maire et sa majorité ont refusé de se saisir de ce dossier. Les conseils de quartier avaient également tenté de lancer le débat en s’inquiétant de la dégradation de la situation. Rien n’y a fait… Pour Guy Geoffroy cela n’était pas une priorité et cela ne relevait pas de l’action communale.

Pendant la campagne électorale pour les municipales du mois de mars 2020, le groupe « Agissons pour Combs » avait placé la création d’une maison de Santé Pluridisciplinaire comme l’une des trois priorités à régler dès le début du mandat.

Sœur Anne ne vois-tu rien venir ?

Le candidat Guy Geoffroy a adapté alors son programme 2020-2026 en reprenant à son compte cette idée. Louable intention, il était temps ! Cette proposition est à retrouver à la page 17 de son imposant programme.

Or, depuis bientôt trois ans, le projet n’avance pas ou si peu. A de multiples reprises, les deux oppositions ont posé des questions à ce sujet au maire et à sa majorité lors des conseils municipaux depuis 2020. Elles n’ont malheureusement obtenu aucune réponse encourageante. Aucun calendrier de mise en œuvre fiable n’a été évoqué. De plus, le maire s’était engagé dans son programme à faciliter l’accueil de nouveaux acteurs médicaux et paramédicaux. Là encore, pas de résultats probants à notre connaissance !

Programme de Guy Geoffroy, P.17…
une quinzaine de cabinets mis à disposition

Ce qui est certain, c’est la priorité donnée aux Jeux Olympiques et au coûteux réaménagement du gymnase Allende afin d’être en mesure d’accueillir pour la préparation des JO (coût : 2,3M€), une équipe de gymnastes d’un pays participant durant seulement 15 jours. Projet vanté sans retenue dans le Rencontre du mois de novembre. Une autre priorité a été donnée de refaire le parking encore en très bon état du nouveau LIDL qui n’en demandait pas tant ! Une « urgence » sans aucun doute (coût : 0,5M€)…

En clair, la maison médicale promise n’est pas une priorité et n’est donc pas pour tout de suite. Et cela est confirmé par le rapport d’orientation budgétaire 2023. Pas de financement pour l’année prochaine pour une hypothétique maison médicale. Est-ce à dire que cela sera programmé pour 2024 ou 2025 ? Le mandat tirera à sa fin. Que de temps perdu depuis 2014 !

Les années passent et le problème devient insupportable au quotidien pour les familles et les personnes âgées qui ont des difficultés pour se déplacer. Nombreux sont ceux qui sont contraints de recourir aux centres réalisés dans les communes voisines et en particulier à Lieusaint.

Rapport d’orientation budgétaire 2023, p.19 :
le programme d’investissement et
une priorité absolue pour la majorité ; les JO 2024

Agir pour que cela soit LA priorité

Depuis sa création, notre association diagnostique et lance l’alerte. Mais nous ne pouvons pas, seuls, régler les déficiences d’une politique qui, par ses choix (qui ne sont pas les nôtres), nous obligent à en supporter au quotidien les effets négatifs.

C’est donc au citoyen de mettre la pression pour que la majorité entende les combs-la-villais. Ce fût le cas durant l’été 2021 lorsque les habitants se sont mobilisés pour s’opposer à la création d’un champ de foire dans le parc central ou durant l’été 2022 pour réclamer l’arrêt du projet Chronopost.

Il s’agit désormais non pas d’être contre un investissement déjà mis en œuvre, mais d’être POUR la création d’une maison médicale utile à tous. Il est urgent que la majorité prenne conscience que cela ne peut plus attendre.

Nous vous proposons d’envoyer courrier, mail, question au maire au conseil municipal.

Nous vous proposons de demander un référendum local afin que cela soit la priorité dès 2023 !

Car à budget constant, il est possible de faire autrement. Refaire le DOJO est effectivement devenu une nécessité tant l’équipement est devenu obsolète et insuffisant. Compléter Allende par des équipements type salle de cryogénie et autre salle de presse nous semble moins urgent que de pourvoir au besoin des habitants en professionnels de santé indispensables dans une commune comme la nôtre.

Nous vous dresserons un inventaire dans un prochain article. Nous vous donnerons nos propositions et les pistes à suivre pour créer une maison de santé pluridisciplinaire à Combs-la-Ville, une maison de santé qui ne soit pas une simple maison médicale.

Info au sujet d’une réunion publique que l’association organise sur le PLU (Plan local d’urbanisme)