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Ardoise 13/20

13/20 : Notre commune mérite t-elle sa note ?

Dans un article du Parisien en date du 9 mars 2021, notre commune reçoit pour sa gestion , la note de 13/20 de l’association « Les Contribuables associés » . Décryptage…

Qui est cette association à la méthodologie contestable ?

Lors du conseil municipal du 20 mars, le maire de Combs-la-Ville s’est référé, avec une certaine « gourmandise », à cet article pour vanter la qualité de sa gestion en expliquant et nous pouvons le citer (CR du conseil municipal) :

 » une association nationale importante, mieux connue pour sa capacité à dénoncer plutôt que pour une propension à louanger (…) nous a classé sur le podium (…)dans notre département (…) en particulier dans la gestion de la dépense, ils apprécieraient différemment l’hypothèse, qui n’est pas la mienne, que la pression fiscale serait amenée à augmenter ».

Nous avons cherché à comprendre qui est cette association et quelle est la méthodologie adoptée.

Les contribuables associés existent depuis le 7 mars 1990. Cette association est attachée à une vision très conservatrice de l’économie et de la société. Son objectif est présenté comme celui d’un combat à mener contre les dépenses publiques et le matraquage fiscal. Plusieurs organismes y sont rattachés comme l’Argus des communes ou l’Observatoire des gaspillages. L’un des slogans est : « Tous contribuables. Trop de dépenses publiques, c’est trop d’impôts ». Pour mieux cerner le combat de cette association, il suffit de prendre connaissance des pétitions mises en ligne. Prenons par exemple la pétition réclamant la suppression des droits de succession en France avec pour slogan: « Refusez que vos héritiers soient spoliés par l’État le jour de votre mort ! ».

La méthode de notation en apparence parait fiable. En effet cette association, indique que pour publier son argus et noter les communes, elle utilise les données de la Direction générale des collectivités locales et du ministère de l’Économie et des Finances. Rien de plus sérieux. Mais en fait, elle n’utilise que certains indicateurs et délaisse, ceux très nombreux, qui n’iront pas dans le sens de son combat qui se résume ainsi : moins d’impôt, moins de présence de l’État, moins de dépenses publiques, moins de dépenses de fonctionnement et donc moins de services publics car cela coûte aux contribuables à toutes les échelles territoriales et en particulier à celle des communes !

Cela explique que « l’Argus des communes » publie des notes surprenantes.

L’évaluation est faite principalement autour de trois critères mais seule le premier est pris en compte dans la note :

  • 1) les dépenses de fonctionnement de la commune. Ces dépenses sont celles par habitant engagées pour produire les services quotidiens de la commune (crèches, écoles primaires, voirie, …)
  • 2) le niveau d’endettement par habitant.
  • 3) les impôts locaux par habitant.

Inquiétante méthode qui ne prend pas en compte les paramètres essentiels pour faire un bilan financier:

  • nos recettes
  • l’épargne brute
  • l’épargne nette
  • la capacité de désendettement
  • la dette et la projection des remboursements de la dette…

Autant dire que les conclusions émises par ce type d’association ne sont pas sérieuses et ne sont là que pour défendre une vision politique ultralibérale qui rejette les services publics qui coûtent toujours trop cher à leurs yeux. Une certaine presse très conservatrice ou peu regardante sur les sources utilisées publie régulièrement les notes émises par cette association qui se dit apolitique. Cela n’est pas surprenant.

Un comparatif sans appel !

La note publiée est celle de l’année 2019 (année la plus récente pour laquelle les données sont disponibles). Les données de 2020 ne seront disponibles et analysées qu’à partir du mois de juin.

Cette note de 13/20 ne correspond pas aux résultats de notre analyse de terrain et à celle des analystes financiers des collectivités territoriales. Pour notre commune, l‘année 2019 est celle d’un bilan financier particulièrement catastrophique, en situation d’alerte auprès des autorités préfectorales (19.8 ans pour notre capacité de désendettement / seuil d’alerte à 12 ans). Plusieurs articles ont été publiés à ce sujet sur notre site.

Pour démontrer l’incohérence de ces notes, il suffit de ne prendre que quelques exemples et de les comparer. Vous pouvez le faire en allant sur leur site et taper le nom d’une commune dont vous connaissez la situation. Nous avons fait le choix de regarder les notes d’une commune voisine où il fait bon vivre. Brie, Moissy pourraient être également pris comme exemple.

CombsLieusaint
Note /20137
Nombre d’Hab2223013500
Dépense/hab €10941160
Dette/ hab 614383
Évolution dette depuis 2015+16%-28,80%
Évolution dépense/an  depuis 20142,50%-0,90%
Tableau comparatif à partir des données de l’Argus

Combs-la-Ville a une bonne note et pas Lieusaint. Explications :

Le bilan financier de Lieusaint est considéré comme très sain, exemplaire et sans risque par tous les analystes financiers. Cette commune bénéficie de grosses recettes liées à la présence du Carré Sénart sur son territoire. Sa dette est très faible par habitant du fait de ses hauts revenus. Sa capacité de désendettement est l’indicateur le plus fiable à analyser : 1.1 an en 2019 contre 19.8 ans pour notre commune. Et l’évolution de sa dette est à la baisse depuis 2015 (-28.8%). Mais sa dépense de fonctionnement par habitant est importante. Elle a en effet les moyens d’assurer des services publics de qualité. Et pourtant, une ville sans dette qui conjugue un équipement collectif de qualité et un service public qui nous fait rêver, a une piteuse note de 7/20.

Le « crime » de cette commune est de dépenser de l’argent pour assurer un fonctionnement optimal de ses services publics, et cela alors qu’elle en a les moyens. Souvenons-nous du slogan « Tous contribuables. Trop de dépenses publiques, c’est trop d’impôts ». Et effectivement, l’imposition locale par habitant est plus forte qu’à Combs-la-Ville. Lieusaint est donc la commune aux deux péchés capitaux aux yeux de l’Argus.

CombsLieusaint
Note /20137
impôt locaux /hab6381003
Comparatif des impôts locaux

A contrario, notre commune est sur le podium des villes bien gérées alors que tous les indicateurs financiers sont au rouge comme la faiblesse de notre épargne, une dette qui augmente,...

Mais pour accéder au podium, seule compte la diminution toujours plus violente des dépenses de fonctionnement (-2.5%/an !). Moins de services publics, des tarifs exorbitants pour les familles avec enfants pour la cantine le périscolaire, les centres de loisirs…Nous pouvons prévoir que pour 2021, nous serons au « top du top » avec 7% de dépenses de fonctionnement en moins et des familles au désespoir !

Dans le journal « Rencontre » d’avril (P.18), il est fait mention de Brie-Comte-Robert (7/20) comme commune comparative pour justifier la qualité de la gestion de notre équipe municipale. Or la ville de Brie a vu sa dette baisser de 25%/an depuis 6 ans. elle a 634€/ hab d’impôts locaux (= Combs). La municipalité offre à ses administrés des services publics dont le coût a baissé de 1.8%/an (1008€/an/ hab soit moins que dans notre commune et en dessous de la médiane à 1110€). Lieusaint et Brie sont deux villes dont les maires sont à gauche politiquement. Un autre péché pour cette association et la majorité municipale qui explique des notes de 7/20et non la réalité de gestion de ces communes . A l’épreuve des comparaisons, il n’y a rien à ajouter, n’est-il pas ?

Un mythe de plus qui tombe !

Alors nous pouvons affirmer sans aucun doute que peu à peu les masques tombent et que le mythe savamment construit du bon « maire »de famille s’effondre.

Le fait que le maire utilise ce type de publication met en lumière l’idéologie qui, depuis de nombreuses années, l’anime en profondeur, lui et sa majorité. Cette idéologie partisane explique la politique menée depuis plus de 15 ans.

Sur le site de l’argus, il est précisé la chose suivante qui résume assez bien le postulat de Guy Geoffroy. : « réduire autant que possible les dépenses publiques pour réduire les impôts ». Cet objectif est un leitmotiv qui semble entrer en résonance avec la politique menée depuis des années dans notre commune (20 ans sans augmentation d’impôts). et qui se concrétise par:

Les seuls arguments qui sont avancés par le maire et sa majorité lors des commissions et des conseils municipaux sont les suivants: nous avons le pouvoir, nous ferons savoir que les oppositions sont pour augmenter les impôts.

Ainsi, le débat est-il réduit à la seule question des impôts alors qu’il est nécessaire de penser la politique publique dans sa globalité en travaillant sur toutes les différentes thématiques: patrimoine, équipements publics, dette, budget de fonctionnement, investissement etc.

Une autre politique est possible. Un plan pluriannuel d’investissement, loin de la folie des grandeurs, devra être discuté en y associant véritablement les habitants et en calibrant les besoins. De la même manière, les dépenses de fonctionnement ne pourront pas être rabotées davantage. Elles le sont depuis trop d’années, mettant en danger l’attractivité de notre ville en faisant peser au dessus de nos têtes un appauvrissement de la population qui y vit. Ce nouveau projet pour notre commune suppose que d’autres priorités soient mises en avant et qu’un véritable débat soit me avec les habitants.

Parc Chaussy dans la boue

Que sont devenues nos aires de jeux ?

L’état de nos aires des jeux révèle une réalité peu glorieuse. Qu’en est-il réellement ?

Pauvreté de l’offre et insécurité

Près de 2000 enfants ont moins de 11 ans dans notre commune. Il y a encore quelques années la commune possédait neuf aires ouvertes en libre accès aux familles. Désormais, le parc des aires de jeux urbains disponibles est mal réparti sur le territoire communal, vieillissant et de plus en plus inadapté. Aucune signalétique dans la ville et sur le plan distribué chaque année aux habitants n’est disponible pour les trouver. En effet, l’état actuel de ces aires de jeux explique cela. Pouvons-nous en être fiers ?

Aires de jeux à Combs

Aucune de ces structures n’est clôturée pour assurer une sécurisation des lieux (sauf le square Idalion). Les revêtements de sols ne permettent pas une utilisation continue. Il suffit de voir la boue de l’aire de jeux au parc Chaussy pour se rendre compte qu’elle est impraticable une grande partie de l’année. En terre battue et sans accès piétonnier, elle ne répond pas aux normes actuellement requises. Seule l’aire de jeux du quartier de la rue d’Icare et celle du parc J.Chirac possèdent un revêtement synthétique sécurisant de taille convenable. Certaines aires montrent leur indigence criante: celle de l’allée des princes, du square Idalion et de la frégate Boudeuse (pauvreté du nombre de jeux), celle également du parc A.Mimoun (bancs inutilisables dont il ne reste que les montants métalliques, jeux en bois usés…).

Banc de l'aire de jeux A.Mimoun
Banc de l’aire de jeux A.Mimoun

Plusieurs aires de jeux ont également été démontées. Dans certains cas, des programmes immobiliers ont occupé l’espace mis à disposition des enfants : aire des Brandons et celle du parc central. Face à l’augmentation de la population en habitat collectif et l’émergence de nouveaux besoins, il n’y a pas eu de remise à niveau des équipements. L’offre est donc en constante diminution.

Le bilan est donc sans appel : seules deux aires répondent aux attentes des usagers. Celle de la rue Icare qui appartient à l’office HLM (pas à la ville) et a été financée en partie par la région et celle du parc J.Chirac. Deux ont disparu, les cinq dernières montrent des insuffisances inquiétantes, sont pauvrement dotées et ne donnent aucunement envie de se poser et de jouer en famille (encore faudrait-il des bancs !). Aucun investissement d’importance n’a été réalisé depuis plus d’une décennie.

Aire de jeux allée des princes
Aire de jeux allée des princes

A Combs, le bien-être des enfants n’est plus une priorité

Il n’y a pas de politique d’aménagement de la ville qui permette de répartir les équipements sur le territoire. Faute de contraintes imposées par le PLU, les constructions nouvelles aggravent la situation en n’obligeant ni la commune, ni les promoteurs, à créer d’espaces ludiques. C’est le cas des derniers programmes comme celui des Brandons. Les aires de jeux sont absolument nécessaires et participent à une obligation de service public. Ça n’est manifestement pas la priorité de la majorité alors que 45% de la population vit dans des immeubles.

Aire en bon état de la rue Icare
Aire en bon état rue Icare

Se pose la question des moyens budgétaires et de la priorité donnée aux enfants et aux familles dans notre commune. En effet, les dernières décisions prises par la majorité municipale sont édifiantes. Pour rappel, nous vous avions déjà alerté sur la disparition programmée du centre de loisirs du Chêne. Cela vient s’ajouter à la disparition des séjours de vacances pour les jeunes qui étaient autrefois proposés aux familles.

Le programme de Guy Geoffroy, soutenu par l’ensemble des membres de la majorité municipale, résume assez bien la situation : pas de changement de cap, pas de nouvelles aires de jeux programmées ( P.8/9 ). Et pourtant, dans les communes avoisinantes, la situation fait souvent rêver !

Mais ce serait pourtant possible à Combs !

Inutile de multiplier les exemples. Prenons au sein de notre agglomération, celui de Moissy-Cramayel, ville voisine de 18000 habitants. Un travail de fond est réalisé depuis quelques années en direction du bien vivre des enfants et des familles. En 2018 a été inaugurée une très belle aire de jeux dans le parc des marronniers. Cet équipement a été complété par la création, un an plus tard, rue des marais, de l’aire de jeux des Grès en 2019. Les enfants ont le plaisir de se dépenser au sein d’un château fort. Équipement qui a coûté 100 000 euros sur une surface de 195 m2.

La ville a également offert aux jeunes moisséens un skate-park à proximité du complexe sportif André-Trémet. Ce nouveau centre de loisirs de 540 m² est en accès libre à partir de 8 ans depuis le mois d’octobre 2020. Il est le résultat du travail du conseil local junior. Nous n’en sommes pas là dans notre commune car notre Conseil Communal de Jeunes Citoyens (11-17 ans) n’a pas de réel pouvoir de délibération. Faute de volonté politique, nous sommes donc loin de telles réalisations. Notre maire juge la création d’un Skate-park trop dangereux ! N’oublions pas que le skate sera sport olympique en 2024. Que peuvent en penser les jeunes ?

Des communes limitrophes parviennent à réaliser des projets utiles aux familles et aux jeunes; nous pouvons nous aussi y parvenir. Nous sommes en mesure de donner priorité à la jeunesse. Il est par exemple envisageable de réserver, pour ces projets, les fonds de concours qui nous reviennent de la part de l’agglomération Grand Paris Sud.

Il est donc important de veiller à ce que l’attribution de ce financement soit attribuée à un projet qui répond aux besoins des habitants.

Agissons ensemble pour faire autrement

Il est temps que cela change. Nous proposons donc une autre politique dans laquelle les besoins des familles et des enfants soient prioritaires.

  • Exigeons l’adoption d’un projet pour la rénovation et la création d’espaces ludiques pour les enfants et les adolescents.
  • Proposons la réalisation d’un programme pluriannuel en concertation avec les différents acteurs concernés ( parents, enfants et jeunes, assistantes maternelles, enseignants…).
  • Demandons que les fonds nécessaires au financement de ce projet soient une des priorités du prochain budget.

Nous vous invitons à signer la pétition que nous avons lancée sur Change.org afin de contraindre la majorité municipale à prendre en compte les besoins des familles et des enfants.

I

Police municipale

Qui peut le moins peut-il le plus ?

Lors du conseil municipal, un détail, qui n’en est pas un, nous a fait réagir : la nomination d’un simple agent brigadier en remplacement d’un brigadier-chef.

Sentiment d’abandon et violences urbaines

Nous avions déjà abordé dans un article de la fin du mois de septembre la problématique de la sécurité et des incivilités. Forte montée des trafics de drogue à la vue et au su de tous. Drive et tarifs à la connaissance des habitants sur les murs et ronds-points. Ces derniers jours, Combs-la-Ville a été le théâtre de violences urbaines qui nous interrogent toujours plus sur les réponses à apporter.

En effet, début décembre deux jeunes cagoulés ont tiré d’une voiture avec un pistolet à billes sur les enfants à l’arrêt de bus. Le lendemain, le 9 décembre, vers 8h30 du matin, faisant suite à un affrontement près de la gare, une trentaine de jeunes se seraient opposées rue des écoles avec bâtons, pelles et autres outils de frappe. Un jeune Méen a été blessé. Entendant les sirènes de la police nationale, le groupe se serait alors dispersé. Les abords du Lycée J. Prévert sont devenus un lieu de bagarres entre les jeunes de Savigny- Le-Temple ou du Mée et les jeunes de notre commune.

La situation dégénère peu à peu, les trafics s’implantent et le sentiment d’abandon augmente dans certains quartiers, en particulier autour de la gare. Nous avions dans notre précédent article évoqué la question des missions de la police municipale, de ses horaires et de ses zones d’interventions qui sont à faire évoluer.

Police municipale et missions

Nous sommes passés progressivement de 2 à 6 policiers municipaux seulement en 25 ans. A Moissy- Cramayel, elle a été dotée d’un maître-chien. Le nombre d’agents y est comparativement plus élevé que dans notre ville alors qu’un poste de la police nationale est présent. A Savigny- le temple, la police municipale est composée d’une équipe d’îlotiers, d’une brigade de stationnement et d’une brigade équestre. Dans la plupart des communes le chiffre est en constante augmentation. Cela est d’autant plus important que la situation globale dans les banlieues et dans certains quartiers se dégradent très rapidement. C’est le cas dans notre commune qui n’avait jusqu’à ces dernières années pas connu de tensions, de violences et de trafics de cette ampleur.

voiture de police
Voiture de la police municipale

Fixées par la loi, les missions théoriques des policiers municipaux n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Un tableau consultable sur le site de la mairie est d’ailleurs très explicite. Dans notre commune, la police municipale est armée depuis quelques années. La loi relative à la sécurité globale en cours de discussion pose la question une fois de plus de l’élargissement des compétences des policiers municipaux.

Les missions sont donc extrêmement larges et nécessitent pour qu’elles soient effectives, un personnel en nombre suffisant avec des compétences et une expérience maîtrisée. Est-ce vraiment le cas dans notre commune ?

Interrogations autour d’un recrutement d’un policier

Lors du conseil municipal du 14 décembre, une délibération concernant les effectifs du personnel communal nous a surpris, une fois de plus. Il s’agissait notamment du remplacement d’un brigadier-chef par un simple agent brigadier. Nous remplaçons donc une personne expérimentée par un simple agent dont la grille indiciaire est moindre. La recherche d’économie conduit notre commune à remplacer les personnes partantes par des personnes moins qualifiées et par conséquent avec une plus faible rémunération.

Cela interroge. Tout d’abord au sujet de nos finances dont le bilan inquiétant et officiel de 2019 démontre que la commune n’a désormais plus aucune capacité financière. Et ce n’est pas la COVID qui va améliorer les choses. Se posent alors les choix et les priorités dans les dépenses. Ce sont des choix politiques. De toute évidence, la sécurité n’en est pas un !

Le maire a considéré lors du conseil municipal que l’expérience, le grade ne sont pas des « critères essentiels » pour intégrer la police municipale. L’important est de les former et « pourquoi pas, une certaine inexpérience ».

Mais n’est-ce-pas essentiel ?

Du fait de la dégradation de la situation, nous avons besoin de stabilité et d’engagement. Cet état de fait nécessite le recrutement de personnel qualifié, expérimenté et bien rémunéré.

Si la formation est obligatoire et nécessaire (nos policiers sont armés,) le profil et les conditions d’embauche sont déterminantes. Grade et indice proposés expliquent que nos policiers mutent. Nous observons une hémorragie de nos policiers vers des villes qui offrent des possibilités d’avancement de grade, d’évolution de carrière et donc de meilleure rémunérations. L’un d’entre eux est parti pour Epinay avec une augmentation significative. Le poste est resté vacant un long moment. Selon nous, les conditions de recrutement sont donc essentielles car la rémunération est liée au grade et à l’indice d’embauche de la fonction publique.

Poste de la police municipale
Poste de la police municipale

Il est difficile de réduire toujours plus les frais de fonctionnement pour essayer de retrouver un peu d’autofinancement. Les choix d’investissement qui ont été faits, les dépassements de budget pour la piscine ont grevé un peu plus nos finances. Ils ont supprimé nos marges de manœuvre. Nous en payons le prix dans tous les domaines du vivre ensemble et la police municipale en souffre également.

Avec la somme affectée à l’augmentation des élus, nous aurions pu embaucher au moins un policier supplémentaire et améliorer la rémunération des policiers aujourd’hui en poste. C’est ce que nous aurions fait ! Il nous faut adapter nos besoins à la situation. Cela relève d’un choix politique. Nous ne sommes pas du tout d’accord avec le choix politique de la majorité.

Pour lutter efficacement contre le trafic de drogue, nous devons adhérer au dispositif qui va être mis en place par le ministère de l’intérieur permettant aux citoyens de signaler les points de deal. La municipalité doit agir dans ce sens et ne pas nier la réalité.

Nuisances insupportables et gestion contestable

Tri, déchets et colère des usagers à Combs!

Informer, éduquer, responsabiliser sont les maitres mots de la gestion des déchets et de la propreté de nos rues. Reste à comprendre les problèmes qui ont mis en colère les usagers…

De la nécessaire pédagogie

Partout en France, le tri sélectif progresse et les résultats sont encourageants. La pédagogie et les actions ludiques sont au cœur des dispositifs développés par les centres de tri en France. C’est le cas du S.I.V.O.M qui, depuis de très nombreuses années, s’y emploie à l’aide de Quiz et d’interventions dans les écoles. Rien à redire à cela, nous ne pouvons que l’approuver.

Nul doute que des efforts sont faits pour que les citoyens en herbe, ainsi que leurs parents, soient conscients de la nécessaire préservation de l’environnement. Dans notre ville, le service développement durable s’y emploie. Nous sommes d’accord avec les actions de nettoyage effectuées depuis quelques années par des associations. Nous pouvons noter l’action positive d’un élu de la majorité municipale, qui s’investit pour sensibiliser les combs la villais. Est ce la seule réponse possible ? Faut il que ce soit des enfants de primaire qui ramassent les détritus ?

Notre impression générale est que certains citoyens, malgré les efforts de communication et de sensibilisation , ne sont pas respectueux ni de notre cité, ni du vivre ensemble.

Réalité et incivilités

Nous payons une taxe spécifique au S.I.V.O.M pour la collecte et le retraitement des déchets. La ville a délégué cette mission de service public à ce syndicat. Elle a également transféré au S.I.V.O.M la propreté urbaine depuis janvier 2017. Le fait est que notre ville n’est pas aussi propre qu’il n’y parait. Parcs, trottoirs, places se chargent de détritus. Pourquoi la police municipale ne joue t’elle pas un rôle de prévention et d’intervention pour faire payer les contrevenants ? Cette mission devrait être à son actif (Cf.article « Mécontentement de l’été: sécurité et incivilités). Le contrat passé avec le S.I.V.O.M est il suffisant?

cet été, dépôts sauvages
Cet été, dépôts sauvages dans la commune

Passons à l’échelle des dépôts sauvages dans la commune. Pas besoin de faire une liste exhaustive pour se rendre compte que cela devient problématique. Les témoignages des habitants abondent, photos à l’appui, d’un problème qui devient récurrent. Ce fut le cas Rue Carneaux et dans de nombreux quartiers. Comment de tels amoncellements peuvent ils se mettre en place et comment y remédier ? Les services municipaux interviennent de plus en plus souvent mais cela ne suffit pas. La politique du S.I.V.O.M est contestable. En limitant le nombre de passage à la déchetterie, en empêchant les petits utilitaires assimilés à des véhicules professionnels d’y venir à certaines heures et en particulier le week-end, les dépôts sauvages se multiplient.

Rue Carneaux, dépôts sauvages
Rue Carneaux, dépôts sauvages

Insuffisances et colères

La colère des combs la villais a été particulièrement importante durant l’été. Poubelles qui débordent, problème de ramassage retardé, de nombreux témoignages sur les réseaux sociaux ont fait état cet été de nuisances insupportables. Et cela alors que les températures ont atteint des niveaux records. Ces nuisances olfactives ont révélé un problème de gestion du S.I.V.O.M. En effet, le ramassage sur site propre suppose que des camions spécialisés puissent les relever régulièrement ( Domaine Hélios, résidence Pablo Picasso…) . De nombreux combs la villais ont découvert qu’il n’y avait qu’un camion de disponible. Celui-ci, étend en panne, ils ont du patienter 15 jours.

Amoncellement des poubelles faute de ramassage
Amoncellement des poubelles faute de ramassage

Nous ne pouvons que nous interroger sur une telle gestion à flux tendu alors que le ramassage est un service public essentiel. Les usagers payent des impôts pour cela. Ils sont en droit d’exiger mieux. Les communes implantent des collectes sur sites propres dès que cela est possible. Cela est vrai pour les lotissements comme pour les immeubles. Cette méthode de gestion est très positive. Encore faut il que les moyens soient mis en œuvre pour que cela fonctionne. Notre maire est président du S.I.V.O.M. Nous ne pouvons que remettre en cause sa gestion qui a rendu la vie impossible à certains habitants.

Pistes de réflexion…

Les choix qui ont été fait depuis des années, et notamment le développement de la méthanisation, ont grévé les comptes du S.I.V.O.M. Faute de moyen disponible, la flotte de camions s’est avérée insuffisante en cas de problème. Depuis cette catastrophe, deux camions supplémentaires seraient enfin disponibles pour assurer cette mission.

Nous souhaitons que le S.I.V.O.M prenne davantage en compte les demandes des usagers. Nous proposons que les comptes du syndicat soient rendu public et soient mis en ligne. Nous pensons qu’une réflexion doit être menée sur la question des heures et des jours d’ouverture aux professionnels. La fermeture le samedi aux entreprises favorise le rejet dans la nature et les dépôts sauvages. Nous proposons qu’une étude de faisabilité soit réalisée pour que les encombrants ne soient plus à une date donnée. Cela facilite le ramassage anarchique et le rejet ou les amoncellements d’encombrants dans d’autres lieux. Un système à la demande avec prise de rendez vous, comme cela se fait à Paris, pourrait être une solution.

https://www.collectivites-locales.gouv.fr/pouvoirs-police-et-securite-des-services-publics-locaux

mécontentements de l’été sécurité et incivilités