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Et si la parole des jeunes était davantage prise en compte ?

La perte de confiance vis à vis des politiques s’exprime, élection après élection, par un taux d’abstention record. Les jeunes se détournent des urnes, considérant que leur voix n’est pas entendue et que rien ne peut changer. Il faut donc que les adolescents s’investissent dans des projets concrets à l’échelle de la commune. L’un des outils possibles est le Conseil communal des jeunes. Petit tour d’horizon et propositions pour changer la donne à Combs…

Le Conseil Communal de Jeunes Citoyens (CCJC, 11-17 ans)

En France, les conseils communaux des jeunes existent depuis la loi du 6 février 1992. Ce type de conseil est de fait un comité consultatif dont l’article L.2143-2 du code général des collectivités territoriales (CGCT) précise le fonctionnement et permet à cette instance d’aborder toutes les questions qui concernent la vie de la commune. Ils peuvent comprendre des personnes non élues comme des représentants d’associations locales. Les textes légaux offrent donc une grande liberté tant dans le fonctionnement que dans les missions qui lui incombent mais c’est au conseil municipal d’en voter les contours.

Le CCA sera remplacé par le CCJC en 2015

Dans notre commune, ce type de conseil existe depuis seulement 2009.

Rencontre n°101, septembre 2009, p.11, un vœu pieux vite oublié !

A cette époque, le dispositif mis en place était intéressant et avait un sens. Il permettait une prise de conscience par les adolescents des devoirs et des droits du citoyen. Les deux collèges de la commune étaient associés à la démarche avec l’aide d’un animateur de la ville formé pour cela.

Une élection était organisée démocratiquement, au sein des collèges, avec des candidats, des professions de foi et une campagne électorale. Une élection en miniature préfigurant celles auxquelles ils seront confrontés en tant qu’adulte.

Rencontre n°101, septembre 2009, p.11

Les membres du conseil étaient donc élus mais la représentation était limitée aux 11-13 ans, ce qui posait dès sa conception un problème de taille. Quid des 14-17 ans, donc des lycéens ?

Rencontre, N°107, mars 2010 : 18 élus par 753
votants sur 786 inscrits sur les listes électorales

Aujourd’hui, les jeunes du CCJC sont depuis 2015 des volontaires qui n’ont donc aucune véritable légitimité démocratique. La démarche pédagogique n’est plus la même et nous ne pouvons que le regretter puisque le but était initialement de développer le sens civique et l’intérêt pour le fait politique.

Refonder pour donner légitimité et moyen pour agir

En quelques années, le projet s’est étiolé, les moyens financiers ont disparu et le partenariat avec les établissements scolaires mis aux oubliettes.

Rencontre, N°117, mars 2011 :
un projet « Fitness » réalisé à la Borne Blanche,
le seul véritable grand projet de ces conseils des jeunes

« Rencontre » ne communique quasiment plus à son sujet et les actions se limiteront entre 2012 et 2014 à quelques campagnes d’affichage contre les discriminations ou une exposition liée à l’aide à la scolarité.

L’engagement du maire en 2010 à ces nouveaux élus était pourtant le suivant :

… à retenir au moins un grand projet par an pour le mettre en œuvre avec les jeunes élus.

Rencontre, N° 108 – AVRIL 2010, P.13, une promesse de plus qui n’a pas été suivie d’effets !

Depuis 2015, aucun grand projet annuel du CCJC n’a vu le jour. Il ne s’agit plus que d’une structure visant à faire croire à l’intégration des jeunes dans la politique de la ville.

En fait, c’est un exemple de plus de la disparition d’une politique tournée en direction des jeunes. Cela va de pair avec ce qui s’est passé pour les structures Elan et Tremplin dont nous avions démontré, dans deux précédents articles, la disparition progressive à la fois du budget et celle des actions menées en direction de la jeunesse.

Il n’en reste pas moins que ces quelques jeunes volontaires encore présents aujourd’hui font un acte louable alors que leur rôle est malheureusement limité à une présence lors des cérémonies mémorielles et à quelques réunions annuelles sans aucun pouvoir.

Monuments aux morts :
dépôt de gerbe le 11 novembre 2022

Forts de notre expérience passée et de nombreux conseils de jeunes des communes voisines comme celle de Lieusaint, nous pouvons imaginer, dans le cadre contraint de notre budget en berne, de faire le choix de :

  • Recréer un partenariat constructif avec les établissements scolaires afin d’avoir de jeunes représentants élus au sein du CCJC ;
  • Définir une enveloppe budgétaire qui permette, après validation du conseil municipal, de réaliser des projets en direction des jeunes, qui ne se limitent pas à des opérations de communication. En 2013, les jeunes avaient souhaité la réalisation d’une aire de glisse qui a vite été oubliée ;
  • De faire suivre le projet de A à Z par le CCJC avec les élus et les services compétents, de sa conception à sa réalisation…
Cimetière :
dépôt de gerbe le 11 novembre 2022

En somme, cette nouvelle approche aurait l’avantage :

  • De donner un sens positif à l’action politique et à l’implication future des jeunes dans la vie publique ;
  • De créer un outil qui permettrait de mieux prendre en compte la parole des jeunes de notre commune qui sont prêts à s’investir si « le jeu en vaut la chandelle » ;
  • De démontrer que la démocratie participative est un mode de fonctionnement constructif et pragmatique à l’écoute des citoyens.

A la majorité de se saisir de ce dossier !

Info au sujet d’une réunion publique que l’association organise sur le PLU (Plan local d’urbanisme)

« J’ai encore rêvé d’elle… »

Le maire en a rêvé de l’Assemblée Nationale depuis 5 ans. Laissez-moi y croire a-t-il probablement chanté à sa majorité municipale …Douche froide dimanche soir à 20 heures : l’Assemblée Nationale n’accueillera pas pour un quatrième mandat tant espéré du maire qui se voulait être un VRAI député. La raison ? Les résultats du premier tour des élections législatives successives de 2012 à 2022 révèlent un fait incontestable : l’usure du pouvoir de Guy Geoffroy après 30 ans d’une politique locale de plus en plus contestée !

D’une élection législative à l’autre : deux échecs successifs

En 2017, après 3 mandats à l’Assemblée Nationale, le maire candidat à sa propre succession a subi un premier échec n’obtenant que 45,73 % des suffrages exprimés au deuxième tour.

Un effondrement des résultats qui explique
l’élimination dès 2017 du « Vrai député »

Cet échec a été mal vécu par le premier magistrat de notre commune. Qu’à cela ne tienne : dimanche 12 juin 2022, Guy Geoffroy s’est présenté une nouvelle fois devant les électeurs. Éliminé dès le 1er tour, il n’est qu’à la quatrième place cette fois derrière les candidats de la NUPES, de la Majorité Présidentielle et du Rassemblement National avec seulement 4.94% des inscrits de la 9ème circonscription soit 11.66% des votants. Une véritable déroute !!

L’analyse de l’évolution de son électorat dans son propre fief communal est édifiante. Entre 2012 et 2022 le taux d’abstention passe de 46 à 56 %, soit une augmentation de 10 points, comparable aux taux nationaux. Dans le même temps, la baisse du nombre de voix obtenue par le maire est abyssale puisque son score est divisé par 2.2.

Pour l’expliquer, plusieurs paramètres sont en prendre en compte.

1 L’usure du pouvoir et le changement d’attitude de Guy Geoffroy. Il a cumulé députation et mandat de maire dès 2002. De plus en plus distant et sûr de lui, il a concentré ses efforts sur des catégories d’administrés et en particulier les personnes âgées. Et pour cause, ce sont des citoyens qui se détournent moins que les autres des urnes. En dépit de l’habituelle « prime au sortant » cela ne suffit plus !

« C’est une désillusion et une réelle déception »

Le parisien , 13 juin 2022, Guy Geoffroy

2 La prise de conscience par les Combs-la-villais que la ville part à la dérive : bétonnage massif, prix des services communaux en hausse, diminution de l’offre des services publics, disparition de l’offre médicale sans que rien ne soit fait depuis plus de 10 ans, destruction et vente du patrimoine communal (destruction du parc central, massacre au Haut du Breuil…), manque de transparence et de démocratie participative…La liste est longue et le mécontentement a été clairement exprimé sur les affichages libres présentant la candidature du « Vrai député ».

Panneau d’affichage libre :
de VRAIES affiches qui n’ont pas laissé
les électeurs indifférents…

3 L’évolution même de la population de notre commune avec de nouveaux habitants plus jeunes qui attendent des services, des aires de jeux, des équipements pour les adolescents, des centres de loisirs en bon état et équipés proposant de vrais projets éducatifs…

Une majorité municipale désavouée

Le maire, mauvais perdant, n’a pas appelé à soutenir la candidate de la majorité présidentielle pour le deuxième tour des législatives. De fait, sa campagne a ciblé essentiellement la candidate sortante qui l’avait mis en échec en 2017. Ses attaques contre Michèle Peyron, sa rancœur et son goût de la revanche mettent en lumière la personnalité de Guy Geoffroy qui ne supporte pas d’avoir des adversaires politiques. Il faut cependant reconnaitre que actions de cette dernière sont restées singulièrement discrètes sur le plan local !

Pas sûr que les vœux de la députée sortante ne se concrétisent tous. Guy Geoffroy, le maire LR de Combs-la-Ville, n’a pas l’air décidé à donner un coup de pouce à celle qu’il a attaquée tout au long de la campagne, martelant que c’était lui le vrai député.

Le Parisien, 13 juin 2022

Et pourtant, dans cette bataille, le maire avait mobilisé son équipe d’élus/es parmi lesquels, ô surprise, d’anciens membres de son opposition, transfuges du PS (comme MM. Samingo et Zaoui) qui, le vent tournant, ont rallié la LREM. Ces derniers ont toute honte bue soutenu le LR en participant au collage des affiches de Guy Geoffroy et non celles de Michèle Peyron, pourtant candidate officielle de la majorité présidentielle.

Source : Le Parisien du 13 juin 2022,
Pascal Novais est arrivé en tête
au premier tour avec 27,15% des voix.

Les résultats de Guy Geoffroy, ce dimanche 12 juin 2022, sont un désaveu de sa politique qui devrait conduire le maire à devenir plus humble car sa légitimité est fortement entamée. L’ensemble des élus de la majorité et des nouveaux ralliés devront prendre en compte cet échec et se souvenir qu’en 2026, les citoyens sauront leur rappeler qu’ils n’ont émis aucune remarque ni aucune réserve sur la politique conduite par Guy Geoffroy.

Avec un tel palmarès, il sera désormais difficile et, en tout état de cause, inapproprié au maire de notre commune de faire des déclarations péremptoires du type de celles prononcées lors du dernier conseil municipal :

il y a beaucoup plus de gens qui savent sur la commune que vous ne le pensez, (…que votre) liste qui a obtenu moins de 29% des voix, qu’il y a une majorité de gens qui ne pensent pas comme vous.

Conseil municipal du 30 mai 2022, Réponse du maire à monsieur Prilleux (Agissons pour Combs)

Un vrai DÉPITÉ encore 4 ans à la mairie ?

Cette cuisante défaite va conduire Guy Geoffroy à s’accrocher à son mandat municipal alors qu’il a tenté d’échapper, en participant à cette élection à haut risque, à l’opposition grandissante de ses administrés. L’alternative du « Courage, fuyons » n’en est plus une !

Cette défaite aura aussi des conséquences sur sa majorité. Entre la vieille garde de plus en plus âgée et des ralliés qui, après tant de reniements, espéraient bien prendre la place, les tensions vont être croissantes. Les résultats de dimanche 19 juin au soir ont été une deuxième défaite pour Guy Geoffroy. Sa rivale Michèle Peyron a été réélue alors que bien des députés de la LREM n’ont pas été reconduit.

Restent les sénatoriales de 2023. Guy Geoffroy aura, à 74 ans, une dernière chance pour conquérir un mandat national. Mais l’échec de juin 2022 ne va pas lui faciliter la tâche. D’autres ténors du département, comme Christian Jacob, seront probablement candidats à un mandat convoité par beaucoup d’hommes politiques vieillissant et en fin de carrière. On se demande bien pourquoi…

Législatives Guy Geoffroy : les mandats de trop !

Dans Le Parisien, nous avons découvert, sans trop de surprise, que notre maire, Guy Geoffroy se portait une nouvelle fois candidat à la députation sous l’étiquette de son parti Les Républicains (L.R.).

Il faut savoir s’arrêter à temps !

Maire depuis 1995, Guy Geoffroy en est à son 5ème mandat à la tête de la ville (2020: 66% d’abstention et vote favorable de seulement 17% des inscrits). Beaucoup de Combs-la-Villais, même parmi ses partisans, le qualifient de « mandat de trop ».

Côté députation, Guy Geoffroy a déjà effectué 3 mandats pour finir avec un échec aux dernières législatives de 2017 (45.7% des voix). Échec qu’il a très mal vécu et que, visiblement dépité et vexé, il a vécu comme du « dégagisme ». Depuis, il répète à qui veut l’entendre qu’il est « député honoraire », un statut accordé aux anciens députés qui ont effectué trois mandats ou plus et qui leur permet de conserver son droit d’entrée aux installations de l’Assemblée nationale, dont on sait qu’elle recèle, notamment, la meilleure cave de Paris. Ces princes qui nous gouvernent écrivait Michel Debré…

Côté cumul des mandats, Guy Geoffroy est connu pour être déjà un champion notoire : vice-président des maires de France, président des maires de Seine-et-Marne, président des Eco-maires de France, président du SIVOM, président de l’association Méthéor, président de la SAGE…

Certes à Droite comme à Gauche, d’autres que lui ont cumulé sans état d’âme. La maire de Moissy (Ex première-adjointe) a remplacé son mari à la tête de la ville …Ils sont dans la place depuis 1971 ! Alors pourquoi donc s’arrêter ?

Programme de Guy Geoffroy,
campagne des municipales de 2020, P.4

Et pourtant…Guy Geoffroy aura 73 ans à la fin du mois de mai. Il ne pense pas à la retraite et à laisser la place à des personnes plus jeunes et plus ancrées dans la réalité du quotidien des familles (Ce que vient de faire son ami C. Jacob). Ce sujet important pour les Français, qui est débattu au sein des partis, ne semble pas le concerner. D’ailleurs, il aime toujours se présenter comme étant proviseur, donc en fonction. Ce qu’il a inscrit dans son programme lors de la dernière campagne des élections municipales. Il est pourtant loin le temps où il dirigeait le lycée professionnel de notre commune.

Reste à savoir qui serait le maire de notre commune en cas de victoire de Guy Geoffroy. Et là, cela devient compliqué.

Incertitude et conjoncture sur son remplacement

En effet, la première adjointe (73 ans) devrait tout naturellement prendre la place. Mais elle n’habite pas à Combs-la-Ville depuis de nombreuses années. Madame Salles vivant près de Sens est donc fort éloignée de notre commune. C’est son droit et la loi le permet. Mais cela n’est pas très pratique pour diriger une ville de près de 23000 habitants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle loue un logement communal, pied à terre utile, pour la modique somme de 238€.

Site de la mairie de Combs-la-Ville : Délégations actuelles

Les élus historiquement proches de Guy Geoffroy commencent à prendre de l’âge : J.M Guilbot (75 ans), M. Lafforgue (75 ans), F Savy (78 ans) Quelques-uns sont plus jeunes comme G. Alapetite (68 ans) ou encore P. Sedard (70 ans). Il y a également des adjoints beaucoup plus jeunes comme Madame Mollard Cadix, avocate parisienne,qui est déjà conseillère régionale d’Ile-de-France. Elle serait obligée de démissionner de son mandat. Cela est donc des plus hypothétiques.

Site de la mairie de Combs-la-Ville : Délégations actuelles

Reste alors l’accord passé avec les membres locaux de La République en Marche (LREM) en janvier 2020 qui a permis à Guy Geoffroy d’être réélu. Lui qui pourtant « déteste la politique menée envers les collectivités territoriales » par notre président E.Macron.

la limite est atteinte et qui si jamais elle est dépassée, ce ne sont pas des gilets jaunes qui seront dans la rue mais des gilets bleus, blancs, rouges et j’en ferai partie !

Déclaration de Guy Geoffroy contre la politique de l’État, Conseil communautaire, 7 avril 2022
De L.R, le voila insoumis…

En effet, derrière John Samingo (ancien du parti socialiste et membre de l’opposition municipale durant deux mandats), plusieurs personnes ont rallié la majorité en échange de deux mandats d’adjoint ainsi que des mandats en tant que conseillers municipaux, pour certains avec délégation. Ils sont d’ailleurs désormais de grands défenseurs de la politique menée par la majorité, , eux qui, même si c’était mollement, la critiquaient dans le passé.

Site de la mairie de Combs-la-Ville : Délégations actuelles

Lors de cet accord, notre maire avait semble-t-il l’intention de se présenter, soit aux législatives en 2022, soit aux sénatoriales de 2023. Première tentative donc en juin prochain et possible accord de passer la main à LREM et donc à J Samingo, en cas de victoire. En échange, il est probable qu’une certaine neutralité soit de mise du côté de nos acteurs locaux de LREM durant la campagne des législatives. Tout cela va apparaitre désormais au grand jour et nous saurons bientôt le fin mot de l’histoire.

Mais si ces incertitudes peuvent nous inquiéter, il faut toutefois savoir que l’interdiction d’être maire et député en même temps n’empêche en rien de continuer d’exercer le pouvoir véritable. Et cela ne nous étonnerait pas outre mesure. Guy Geoffroy se pense irremplaçable et aime tout contrôler. Il suffit de regarder dans les communes voisines. A Yerres, le député N. Dupont Aignan, simple conseiller municipal, tire toujours les ficelles dans sa commune…

Au final, pour les Combs-la-villais, c’est bien le mandat de trop aux vues de la politique mené par Guy Geoffroy ces 15 dernières années. Une politique qui a consisté à réduire les services publics, à augmenter les tarifs des services communaux, à vendre notre patrimoine, y compris nos espaces verts, à bétonner sans développer une ville vertueuse et équipée, à endetter davantage la commune, à oublier que les familles et la jeunesse sont l’avenir !

Alors briguer un mandat de plus comme député…ce serait effectivement un mandat de plus et encore un mandat de trop !

Notre association milite pour réduire le nombre de mandats électifs à deux pour les villes de notre catégorie et limiter drastiquement le cumul. C’est à ce prix que les citoyens reviendront vers les urnes.