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Orée du bois : des revendications légitimes

Épisode 3 : les parents entrent en action

Depuis de nombreuses années, conseil d’école après conseil d’école, les parents d’élèves du groupe scolaire L’Orée du Bois ont réclamé des travaux pour assainir l’équipement scolaire, régler les problèmes d’étanchéité, obtenir que des travaux permettent aux enfants et aux personnels y travaillant de ne plus vivre, été comme hiver, dans une passoire thermique ! Et depuis tant d’années, rien de sérieux n’a été programmé par la commune ! Ils n’avaient pas imaginé qu’une défaillance encore plus grave de cet établissement allait s’ajouter à une liste déjà bien fournie de problèmes…

Des questions qui restent sans réponse

La découverte d’amiante dans le revêtement des sols du groupe scolaire L’Orée du Bois (dalles et colle qui les fixent) par les élus du groupe « Agissons pour Combs » a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour de nombreux parents mais aussi pour le personnel.

Passé un temps d’incrédulité et d’effroi, les parents se sont organisés et ont créé un collectif regroupant l’école maternelle et l’école élémentaire de L’Orée du Bois. En toute légitimité, ils se sont alors adressés au maire de notre commune afin d’obtenir des réponses aux questions qu’ils se posaient.

Force est de constater que, ni le maire adjoint chargé des affaires scolaires, ni la première adjointe, ni le maire ne se sont donnés la peine de venir constater sur place les désordres et la dangerosité des dalles abimées. Plus grave, ils n’ont pas répondu au courrier des parents d’élèves demandant un rendez-vous afin que leurs revendications soient entendues.

Banderole à l’entrée de la ville
entre deux poteaux

Que demandaient-ils d’aussi incongru aux yeux de la majorité ?

  • Qu’un diagnostic actualisé soit enfin mandaté auprès d’un cabinet d’expert accrédité afin de connaitre l’état d’abrasion des sols incriminés
  • Que des mesures d’urgence soient prises afin de protéger enfants et personnels
  • Qu’un suivi régulier soit effectué
  • Que des travaux de rénovation soient enfin réalisés pour régler les désordres sur cet équipement vieux de 40 ans

La seule action de la municipalité a été d’envoyer sur place, le mercredi 19 avril, des agents municipaux afin de regarder le toit et de placer une rustine pour recouvrir les dalles les plus abimées à la jonction de la salle de jeux et de son accès. Rien qui ne puisse apaiser leurs inquiétudes et leur besoin d’être écoutés.

Une lettre du maire hors-sol !

Désemparés face à tant d’indifférence et de mépris, les parents se sont mobilisés pour qu’enfin leurs voix soient entendues. Ils ont cherché à collecter le plus d’informations sur le sujet de l’amiante, échangeant les données trouvées.

Ils ont tout naturellement et pacifiquement préparé un rassemblement déclaré en préfecture prévu pour le vendredi 21 avril à 18h30 devant la porte d’accès provisoire de l’école maternelle.

Face à cette colère montante, le maire a alors envoyé un courrier adressé aux parents des élèves du groupe scolaire de L’Orée du Bois afin « d’éteindre l’incendie ». Mais la lettre signée n’a en rien répondu aux attentes de nombreux parents.

Des promesses, ils en ont eu depuis tant d’années concernant la prise en compte des désordres de cet équipement vétuste, qu’ils sont naturellement méfiants. D’autant que le maire minimise la situation en rejetant la faute sur les élus du groupe « Agissons pour Combs » qui selon lui ne cherchent que le scandale et la polémique. Comme si l’état de vétusté avéré était de leur responsabilité !

Dans ce courrier, le maire considère que l’amiante n’est présente que sous la forme « de traces « . Étrange puisqu’en 2021, lors du conseil du mois de mars, le maire nous assurait qu’il n’y en avait pas.

Et pourtant les dalles et la colle utilisées sont en partie composées de produits amiantés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il reconnait implicitement la dangerosité des dalles en évoquant le recouvrement par encapsulage (préconisé dès 2004 en cas d’abrasion et de dalles abimées). Or les dalles abimées et l’usure évidente en 40 ans de ces mêmes dalles ne datent pas d’hier !

Ci-dessous un extrait de cette lettre datée du 18 avril :

Il ne s’engage pas non plus sur un recouvrement de l’ensemble des sols amiantés du groupe scolaire. Un engagement bien insuffisant si cela ne concerne que la salle de jeu de la maternelle alors que ce sont plus de 2000m2 qui sont en réalité à recouvrir ! Pas de précisions non plus sur le calendrier des travaux…

Une fois de plus, le maire et sa majorité sont coupés des réalités. Le maire est incapable d’entendre ses administrés et cela pose un véritable problème de démocratie.

Un rassemblement pacifique pour échanger

Ce premier rassemblement, au début des vacances de Pâques, préparé en trois jours, a rassemblé une cinquantaine de personnes. Un début prometteur sachant que la pétition mise en ligne totalise déjà plus de 300 signatures.

Ce rassemblement a été l’occasion d’échanger des informations, de se poser des questions sur les législations en vigueur, sur les actions à mener pour obtenir écoute et solutions pérennes. Nous avons pu constater le degré de responsabilité des parents, qui loin de céder à la panique et de toute polémique, cherchent à comprendre les différents paramètres d’un problème de santé publique qui les concernent.

A la fin de ce rassemblement, les parents ont souhaité poursuivre ce combat légitime dans le plus grand respect des uns et des autres.

Rendez-vous est déjà pris pour préparer un nouveau rassemblement devant la mairie après les vacances solaires. Ils appellent tous les parents des autres établissements scolaires à se coordonner afin de demander, de concert, des travaux dans les différents établissements de la commune. Ils veulent obtenir une évaluation de la présence d’amiante et de son état de conservation pour l’ensemble des établissements scolaires de la commune.

Ce sera l’objet de notre article de la semaine prochaine : Enquête sur les écoles à Combs

Nous soutenons l’action du collectif des parents du groupe scolaire de L’Orée du Bois. Nous appelons à signer la pétition de ce collectif !

Du béton, toujours plus de béton !

Depuis 2014 le maire et sa majorité promettent une révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU). Huit ans après, la majorité consent enfin à en lancer l’étude. PLU qui ne sera opérationnel qu’en 2024. Ce qui laisse encore deux ans pour poursuivre la bétonisation en cours !

Un diagnostic accablant

Malgré les engagements pris en 2014 de maîtriser l’urbanisation, la dernière mandature a été marquée par la réalisation de très importants programmes immobiliers dont ceux édifiés sur une partie du parc central.

Les élus du groupe Agissons pour Combs se rendent depuis quelques semaines au service de l’urbanisme pour consulter les permis de construire. Cela afin de pouvoir en comprendre la teneur et mieux saisir les conséquences que cela va avoir sur la qualité de vie des combs-la-villais.

Plusieurs remarques :

  • Le nombre de constructions n’a jamais été aussi important et n’a jamais augmenté aussi rapidement. Pour le moment nous avons comptabilisé 769 logements collectifs et lotissements (PC validé et en cours d’instruction + programmes livrés prochainement). Et ce n’est pas terminé !
  • La lecture de la carte d’implantation des programmes immobiliers montre que la progression se fait désormais dans des zones qui avaient été épargnées, en particulier au nord de la commune (points rouges et blancs). Le dernier en date est celui de la place de l’église.
  • Des zones qui se croyaient jusque-là à l’abri ne le sont plus. C’est le cas sur les coteaux donnant sur l’Yerres avec des projets comme celui de la rue du Haut de la Couture mais également rue Gauguin avec le projet d’un immeuble de 46 logements qui remplacerait 4 maisons. Le mitage des zones pavillonnaires est en cours et s’accélère.
Avant : maison rue des vallées des années 1880/90
  • La destruction du patrimoine se poursuit : les vieilles demeures de la rue des vallées, de la République sont sacrifiées. Le haut du Breuil a été massacré...Cerise sur le gâteau, ces programmes n’ont aucune cohérence au niveau architectural.
Après : immeubles massifs de 29 logements et trois étages (R+3)

Aucun respect des engagements pris !

Notre constat est sans appel. Le maire en 1995 s’était fait élire avec le slogan « Stop au béton » ! A chaque élection, promesse est faite de préserver le patrimoine et l’identité de la ville. Ce fut le cas en 2014, garanties à l’appui :

Programme de Guy Geoffroy en 2014 (P.18)
  • Garanti la préservation des espaces verts / résultat : 1.5 ha détruit dans le parc central
  • Garanti d’imposer des matériaux pour préserver le caractère Briard de la commune/ Inconnu car pas de règles dans le PLU
  • Garanti de conserver le caractère briard de l’avenue de la République/ Domitys est-il un programme immobilier à l’identité Briarde ?

En 2014, le 3ème engagement de campagne de Guy Geoffroy était de réviser le PLU afin de totalement maitriser l’urbanisation.

Malgré la promesse de 2014, le PLU n’a pas été révisé mais simplement modifié en 2018. La modification, simple toilettage, ne remet pas en cause les grands principes du PLU. Plus grave, le PLU modifié est moins contraignant et permet d’augmenter les surfaces constructibles. Aucune des remarques des habitants n’ont été prises en compte par le maire malgré le rapport très critique du commissaire enquêteur.

Je considère que la commune a fait clairement et en toute connaissance de cause, le choix de ne pas durcir les contraintes règlementaires (…) ayant pour conséquence de majorer de plus de 20 % les possibilités de construction

P.25 Rapport du commissaire enquêteur, juin 2018

Selon la majorité, l’appât du gain des propriétaires explique cette situation. Or il n’en est rien. C’est le PLU qui détermine les règles imposées aux constructeurs. Lorsqu’elles ne sont pas contraignantes, les promoteurs ont libre cours pour faire ce qui leur plait. C’est pourquoi notre commune est devenu un secteur tellement convoité par les promoteurs.

Un Plan Local d’Urbanisme à la logique implacable

La permissivité et l’absence de règles contraignantes du PLU de 2010 ont été en toute conscience voulus par le maire et sa majorité. Le PLU a été conçu pour réaliser des programmes dans les secteurs que le maire avait l’intention de densifier et de bétonner, sans le dire, en faisant croire le contraire et en faisant de belles promesses. Cette planification est lisible sur le plan de zonage de 2010.

Plan de zonage colorisé : PLU 2010

Ainsi, la zone UD (en rouge) qui correspond à une zone pavillonnaire autorise une emprise au sol supérieure à toutes les autres zones du PLU (70% contre 40% en centre-ville) et une hauteur de 16m pour les bâtiments ! Rien ne pouvait justifier que le règlement de cette zone pavillonnaire autorise la construction de grands ensembles ! Cette prévision de 2010 a permis sans coup férir la construction d’immeubles autour du parc central. Une petite enclave rouge intègre le centre de loisirs du Chêne. Alors comment donc expliquer que le reste est en zone UC(en jaune, zone d’habitat de densité moyenne) ? Est-ce un hasard ou une préméditation qui permet ainsi la réalisation d’un programme immobilier type maison de retraite ?

Le plan colorisé fait apparaitre ce qui n’apparaissait pas en première lecture. Une logique pour bétonner et vendre le patrimoine communal…

Repensons la ville et sauvons ce qui peut l’être

En conséquence, la ville n’a pas été pensée en terme global dans l’idée de densifier les zones les plus urbanisées, de revivifier la ville-rue et ses pôles. La ville s’est développée au coup par coup, de manière anarchique, sans prévoir les équipements municipaux nécessaires d’une ville en mutation : pas de nouvelles écoles, pas de centres de loisirs adaptés, pas de maison de santé pour palier au désert médical francilien et répondre aux besoins d’une population qui se densifie, pas de véritables aire de jeux, un parc central de moins en moins attractif et adapté.

Nous lançons donc le débat et souhaitons que les habitants se saisissent de cette question en définissant les piste de réflexions pour que le nouveau PLU réponde aux besoins des habitants et sauvegarde ce qui peut l’être encore. La majorité ne compte associer les habitants que tardivement, lorsque le projet sera ficelé.

Délibération du Conseil Municipal du 24 janvier 2022, P.2

Nous vous proposons une autre approche. Nous vous inviterons à participer dès le printemps 2022 a des réunions publiques et à des ateliers pour que vous construisiez autrement le nouveau PLU, d’une manière participative et citoyenne.

Consultez le  Facebook live du 21 janvier 2022

Pensons autrement notre commune, cessons la bétonisation : diagnostic et pistes de réflexion

https://www.facebook.com/EnsembleAutrementCLV/videos/590308756092479

« Cabane » du Chêne : nouvelles infos sur cette construction

Une analyse de ce nouveau centre en cours de construction est selon nous nécessaire. Histoire de bien comprendre comment cet équipement est censé remplacer l’ancien centre avec ses 7000m2 d’espace vert…

Les infos livrées par le permis de construire

Pour analyser le permis de construire, nous avons sollicité sa consultation auprès du service de l’urbanisme. Tous les administrés peuvent faire de même. Cette lecture nous a permis de mieux comprendre les limites et les failles d’un tel projet.

Permis de construire :
plan masse au 1/500 de mars 2021

Première information et d’importance, ce permis est intitulé accueil pré et post scolaire. Il ne s’agit donc pas d’un centre de loisirs !

Cartouche du plan masse

Il est aisé de constater à partir de ce permis de construire que :

  • L’accès se fera sur le côté gauche, du côté des poubelles qui servent au groupe scolaire et à la restauration scolaire. Un environnement tout à fait sain et agréable pour nos petits. La première vision que vous aurez de la porte d’entrée sera de « jolies » poubelles !
Poubelles près de l'accès
Poubelles près de l’accès
Une entrée près des poubelles :
un environnement sain !
  • La place disponible derrière le bâtiment A est au total d’environ 1500m2 (contre +de 7000m2). L’emprise au sol du centre est de près de 250m2. La partie végétalisée avec les arbres est de 900m2 mais aucun espace de verdure pour se poser. Le reste de la surface est utilisée par le cheminement.
  • Le peu d’espace libre autour de la « cabane » sera occupé par la plantation de 14 arbres « tiges ». Arbres qui sont censés sur le plan ne pas faire plus de 4m de diamètre (?) S’agit-il d’arbres ou d’arbustes ? L’effet recoin va être accentué !
Remplissage avec 14 arbres :
aucun espace pour jouer !
  • Aucun espace n’est prévu dans ce permis de construire pour que les enfants puissent jouer (pas de jeux extérieurs) et courir, si ce n’est dans la cour de récréation qui se situe de l’autre côté du bâtiment principal de l’école du Chêne. Pour y accéder, il faudra au mieux contourner le bâtiment A.
  • Les informations qui filtrent laissent supposer que la totalité du projet n’est pas indiqué dans le permis de construire, en particulier sur l’espace vert disponible
Fenêtres et portes d’entrée :
la distance avec l’angle interroge
  • Ce centre est bien coincé contre le bâtiment A. A l’angle de l’entrée, la distance entre la « cabane » et le bâtiment A est de 6.14m seulement ! Se pose la question de la conformité avec le P.L.U car il y a des fenêtres à moins de 8 m du bâtiment A (Fenêtres 9-10-11-12 sur la coupe et le plan). Les salles du bâtiment scolaire A vont perdre en luminosité.

Enfin, il faut ajouter que ce projet sera l’occasion de planter à l’intérieur du groupe scolaire, 14 arbres supplémentaires près de la cour de récréation sur l’espace vert qui initialement en a 11.

Arbres à planter sur l’espace pelouse arboré

Traitement identique aux abords avec la plantation de 27 arbres de plus. Le maire avait promis 1000 arbres durant le mandat. Va-t-il de cette manière tenir un de ses engagements en plantant des arbrisseaux ?

Plantations d’arbres prévus aux abords…

Tout cela, ne supporte aucune comparaison avec le centre historique du Chêne qui dispose d’espace, d’un vaste jardin arboré avec une grande pelouse où les enfants aiment s’égayer. Et surtout d’un noble et vieux chêne emblématique.

Une amélioration mais est-ce certain ?

Dans un précédent article nous avons décrit à partir du plan de ce petit bâtiment en bois et de sa coupe, la teneur de ce bâtiment qui est sorti de terre en quelques semaines et qui repose sur une dalle béton, sans vide sanitaire.

Dalle sur laquelle repose le nouveau centre !
Dalle sur laquelle repose le nouveau centre !

Les plafonds sont bas (peu de hauteur sous plafond), les équipements réduits à l’essentiel.

Un espace réduit au minimum !
Un espace réduit au minimum !

Un projet au rabais pour 45 places (2000€/m2). Le centre du Chêne aurait nécessité près de 400 000€ d’investissement pour une remise en état d’un équipement de 90 places (Analyse faite par le directeur technique de la commune).

La cabane en a coûté autant pour obtenir moins ! L’histoire se répète à l’infini et interroge sur la gestion de cette ville après l’indignation suscitée par le prix de la triste aire de jeux du parc central. Il est vrai que le but de cette opération est de vendre un équipement public pour plus d’un million d’euros…

Nous avons décidé, et nous le ferons, la construction de nouveaux
locaux mieux adaptés et répondant dans tous les besoins à l’ensemble des attentes pour permettre aux petits du centre de loisirs maternel d’avoir, dès la rentrée prochaine, un accueil conforme à leurs attentes, et même amélioré par rapport à la situation existante.

Déclaration du maire, Compte-rendu du Conseil municipal (mars 2021, p.29)

Le seul avantage de ce projet est de rapprocher l’accueil périscolaire du groupe scolaire. En cela, c’est un avantage même si le centre historique du Chêne est distant de moins de 200m. L’accès par le chemin piéton jusqu’au groupe scolaire est totalement sécurisé. Aucune route n’est à traverser !

Comment alors imaginer une seule seconde que ce type d’équipement améliore la situation existante de nos enfants ?

Comment peut-elle être conforme à l’attente des parents et des enfants ?

La réponse à ces questions est malheureusement simple. Les membres de la majorité, qui approuvent les décisions du maire, ne s’intéressent pas aux familles et aux enfants. Fruit d’une politique et d’une gestion désastreuse, un tel projet ne peut en aucune façon se justifier !

Reste à voir comment ce permis va être respecté car les déclarations faites lors du dernier conseil de l’école du Chêne cette semaine intriguent. Cela fera, sans aucun doute, l’objet d’un nouvel article dans les semaines qui vont suivre…