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Egrenay : 40 hectares de terres agricoles préservées

La majorité municipale a présenté son Projet de Développement et d’Aménagement Durables (PADD) lors de la réunion publique de septembre 2022. S’en est suivi un vote en conseil municipal. Outre que ce PADD, comme beaucoup d’autres, est un catalogue de bonnes intentions, un point nous avait particulièrement inquiété. Il s’agissait de la création d’une nouvelle zone d’activités économiques sur notre commune. Sept mois ont passé et le dossier a évolué… dans le sens que nous voulions. Explications…

Septembre 2022 : un PADD d’un autre siècle

Alors que l’urbanisation s’accélère et que les zones d’activités s’étalent, la préservation des terres agricoles est une question majeure que les documents d’urbanismes locaux doivent prendre en compte.

Or en septembre 2022, le projet de développement et d’aménagement durable présenté aux habitants par la majorité était loin de s’en préoccuper.

En effet, sur la zone 2 AUX de notre actuel PLU datant de 2010, la majorité ambitionnait de créer, sur le plateau d’Egrenay, une deuxième zone d’activités située derrière l’Ecopole (qui aurait dû accueillir Chronopost). Sur ce grand plateau agricole, que le maire prétend préserver depuis toujours, la majorité voulait à tout prix créer une zone d’activités de 40 hectares accompagnée d’un bel échangeur routier qui se serait situé à hauteur de la ferme d’Egrenay.

Dès la présentation de ce PADD et de cet inconséquent projet de nouvelle zone d’activités, nous nous y étions farouchement opposés !

Et cela pour plusieurs raisons :

  • Cette création serait contraire à la loi Climat et Résilience ;
  • De nombreuses zones d’activités existent déjà sur notre commune dont la zone de l’Ecopole qui n’est que partiellement aménagée ;
  • Dans la zone d’activités de Parisud, des entrepôts sont inoccupés et les friches industrielles pullulent en Ile de France ;
  • La zone de l’Ormeau nécessite une refonte, prévue dans le PADD ;
  • Le coût prohibitif d’un échangeur (15-20 M€).

Et cela avait amené le groupe « Agissons pour Combs » à voter contre le PADD.

Mai 2023 : un PADD incompatible

Nous pensions dès la présentation du PADD que cette orientation allait à l’encontre de la loi Climat et Résilience de 2021. Cette loi prévoit à l’horizon 2030, une réduction de la consommation des terres agricoles de 50%. Elle a pour objectif d’interdire progressivement toute nouvelle artificialisation des sols afin d’atteindre zéro artificialisation nette des sols en 2050 (ZAN), ce qui est fort lointain.

La position du maire de Combs-la-Ville a été martelée à de nombreuses reprises et notamment dans le cadre de ses fonctions de vice-président des maires de France. Selon lui, cette loi qui vise à promouvoir la transition écologique est trop contraignante et se doit d’être assouplie pour prendre en compte les particularités locales.

Et en ce qui concerne les zones d’activités, l’argument de Guy Geoffroy est toujours le même : il faut que nos territoires se développent économiquement et il faut donner davantage de liberté d’agir aux maires !

Nous ne sommes pas contre le développement économique mais celui-ci ne peut pas se faire à n’importe quel prix.

Il est plus qu’évident que l’ubuesque épisode Chronopost n’a pas servi de leçon. Il n’a pas, au sein de la majorité municipale, favorisé une prise de conscience de l’urgence de la situation écologique. Et cela est profondément regrettable.

Fort heureusement, le futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E) et le futur Schéma d’organisation territoriale de notre agglomération Grand Paris Sud (SCoT), prévus pour 2024, ne peuvent pas s’affranchir du respect de la loi. Et si eux ne le peuvent pas, nous ne le pouvons pas non plus puisque le SDRIF-E doit chapeauter l’ensemble des SCoT et PLU de notre région.

C’est la raison qui a conduit la majorité de notre commune à réécrire leur projet, le premier étant incompatible avec les orientations du futur Schéma directeur de l’Ile de France (SDRIF-E). Et ce n’est pas notre flamboyant président des éco maires qui va s’en vanter. Un revers de plus après ses échecs successifs de projets peu écolo compatibles (Champs de foire, Chronopost).

Guy Geoffroy a donc été contraint de faire machine arrière et de présenter, lors du conseil municipal du 22 mai 2023, un nouveau PADD plus conforme aux défis qui nous attendent.

SDRIF-E : un schéma plus vertueux ?

Le SDRIF-E est la nouvelle version de ce schéma directeur qui s’appliquera durant une bonne dizaine d’années dans notre région. A ce sigle a été ajouté un E pour signifier que l’environnement est censé être au cœur de ce schéma.

L’idée de la région est de réduire de 20% la consommation d’espaces agricoles par décennie. Il faut savoir qu’entre 2012 et 2021, la consommation a été trois fois moins importante qu’entre 1990 et 2000. Notre PADD qui allait consommer à lui seul 40 hectares, pour un projet bien hypothétique, n’était pas le bienvenu. Mais cette réduction est-elle suffisante et assez rapide aux vues du défi climatique que nous connaissons ?

France Nature Environnement qui regroupe en Ile de France plus de 400 associations a fait un certain nombre de critiques sur les orientations prévues dans le futur SDRIF-E. Elles sont intéressantes à connaitre, en particulier les propositions faites par cette association sur la mobilité et la création de pôles de vie. Cette association dénonce la part prise par l’État dans l’artificialisation des terres agricoles. C’est le cas dans notre commune avec l’Ecopole qui appartient à l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA).

Si le débat est ouvert, nous ne pouvons que déplorer l’amateurisme de la majorité. Elle nous contraint à un nouveau retard dans la mise en application du nouveau PLU qui laisse plus de temps aux promoteurs alors que cette révision est promise depuis 2014.

Il nous faudra être particulièrement vigilants et vérifier que les bonnes intentions du PADD se traduisent par une réglementation qui protège ce qu’il reste de notre patrimoine, de notre cadre de vie, de nos équipements publics.

Gagné : le projet Chronopost est abandonné !

Il y a deux mois, la décision n°33 du conseil communautaire mettait le feu aux poudres. En effet, elle soutenait le projet hautement industriel de Chronopost, filiale du groupe La Poste, de s’implanter sur la ZAC de l’Ecopole vouée à accueillir des activités exclusivement liées au développement durable. Pendant deux mois, la mobilisation a été intense pour finalement aboutir le 26 août à un retrait total du projet que le maire et l’ensemble des élus de sa majorité appelaient de leurs vœux…

Une lutte citoyenne qui fera date

Dès le départ, les élus du groupe « Agissons pour Combs » et les membres de l’association « Ensemble autrement » ont appelé à une mobilisation générale pour que ce projet soit combattu. Ils ont alors prévenu les associations et les élus de l’autre groupe d’opposition. Le Pacte de transition écologique a dans la foulée lancée une pétition sur change.org, pétition que nous avons soutenue et relayée par tous les moyens possibles.

Première rencontre avec les riverains
dans l’allée des Princes

Dès le 4 juillet la résistance citoyenne au projet s’est mise en marche. Déjà, certains pensaient à un recours en justice. C’était, en effet, tout à fait envisageable mais, pour notre part, nous avons voulu d’abord privilégier le rapport aux habitants et appeler à l’action politique, ces deux actions étant intimement coordonnées.

Cela a admirablement fonctionné ! Les habitants nous ont apporté le soutien et les bras que nous espérions (tractages, transmission des informations, création d’un groupe WhatsApp), et pas seulement ceux qui résident dans les zones le plus impactées. Le projet, rappelons-le, se situait à moins de 100 mètres à vol d’oiseau de plusieurs quartiers et de zones naturelles sensibles.

Un logo utilisé durant tout l’été …

Nos concitoyens ont été formidables et leur engagement nous a fait chaud au cœur. Sans eux, rien n’aurait été possible. L’engagement citoyen s’est déroulé dans le calme et dans le respect des règles démocratiques.

La présence soutenue des habitants au conseil municipal, lors des réunions citoyennes mais également à chaque fois que nécessaire durant cette période de vacances scolaires peu propice à la mobilisation, a permis de faire entendre ces voix qui disaient « Chronopost à Combs ? Non merci ! ».

Présence de 120 citoyens
pour le conseil municipal du 4 juillet 2022

Et ces voix ont été relayées par les médias (Le Grand Parisien, La République de Seine et Marne, BFM TV Paris Ile de France). Le reportage de BFM TV a été révélateur pour beaucoup d’entre vous d’une manière de faire de la politique qui n’est plus acceptable.

Forts de cette mobilisation, nous avons pu agir politiquement pour faire bouger les lignes, dénoncer les reniements, combattre un projet contraire à la transition écologique.

Une lutte politique responsable et respectueuse

La stratégie retenue par le groupe Agissons pour Combs et l’association Ensemble Autrement a privilégié la recherche d’une solution politique crédible. Pragmatiques, nous avons dès le début rappelé les diverses délibérations antérieures prises par le maire, les engagements de l’agglomération de Sénart et ceux de l’Établissement public d’aménagement (EPA), les promesses du maire et de sa majorité. Nous nous devions bien évidemment de rester dans le factuel afin d’être pris aux sérieux par nos interlocuteurs et d’être en mesure d’avancer des arguments pour contrer le projet et proposer des solutions alternatives. Tout ce que nous avancions – et là était aussi notre force – était vérifiable !

Rencontre, N°217, Avril 2021, Édito p.3
Faire respecter les engagements pris,
au-delà d’une politique de communication trop usitée !

Simultanément, il nous a paru important de nous assurer le soutien de personnalités politiques qui comptent sur notre territoire. Le soutien de la députée de notre circonscription en était un.

Michèle Peyron n’a jamais été informée par le maire de ce que ce dernier projetait. Elle a fait son travail : elle a saisi le préfet afin d’obtenir le dossier et posé une question écrite au gouvernement, donc au ministre de la Transition écologique. Le 24 août, elle nous recevait à sa permanence de Brie-Comte-Robert. Elle était résolument opposée au projet de Chronopost et, sachant que le préfet disait lui-même y être défavorable également, la position de Guy Geoffroy ne pouvait que devenir intenable.

Cérémonie du 14 juillet : premier entretien avec
la députée Michèle Peyron
et échanges avec les habitants

Le débat engagé au sein de l’assemblée communautaire a également fait prendre conscience que ce projet ne correspondait pas à la ligne politique de notre agglomération qui se veut plus vertueuse en terme écologique et volontaire pour sortir du tout logistique. La séance du 28 juin et la rencontre du 11 juillet avec le président de l’agglomération Grand Paris Sud y ont contribué.

Restait alors à Guy Geoffroy, qui n’avait plus guère de soutien, si ce n’est les seuls membres de sa majorité municipale prête à le suivre même dans les projets les plus fous, à annoncer le plus vite possible le retrait de ce projet afin d’éteindre l’incendie qu’ils avaient eux-mêmes allumé !

Guy Geoffroy veut se faire passer une fois de plus pour un sauveur !

Ainsi, les actions des opposants au projet « Hub3 » du géant de la logistique Chronopost ont porté : le maire, Guy Geoffroy, a annoncé dans un courrier destiné à tous ses administrés, que le projet ne verra pas le jour à Combs-la-Ville. Nul ne sait encore quel sera le « plan B » de la filiale de La Poste.

« Mes chers amis… »

C’est une réelle victoire et une victoire éclair pour les opposants au projet que portait Chronopost à Combs-la-Ville. Il aura suffi de deux mois, presque jour pour jour, pour voir le maire, Guy Geoffroy, passer d’une défense bec et ongles du dossier à un abandon total de ses positions sur le sujet. Il s’explique dans son éditorial de Rencontre de la fin août :

« J’ai décidé d’indiquer au groupe La Poste et à sa filiale Chronopost ma décision de ne pas donner suite à son projet d’implanter sur le territoire de notre commune un équipement important pourtant nécessaire à son développement dans une compétition de plus en plus âpre avec les géants mondiaux [du secteur] (…) les conditions dans lesquelles l’entreprise a souhaité l’engager […] contient trop d’incertitudes et de risques . »

Rencontre, N°230, août 2022, Édito p.3

En fait, tout au long de sa longue lettre, Guy Geoffroy signe une reconnaissance totale de la légitimité des arguments développés (contexte, impacts…) depuis le 28 juin dernier par les opposants au projet, aux premiers rangs desquels la liste municipale Agissons pour Combs et l’association Ensemble Autrement. Ce même type d’arguments avaient été utilisés en septembre 2021 dans la lettre adressée aux riverains du Parc central à l’occasion de l’abandon du projet de la dalle de bitume du champ de foire.

Ce à quoi il faut s’attendre, c’est que Guy Geoffroy veuille se faire passer pour une victime dans cette affaire. Il est devenu maître dans l’art de l’illusion. Il en est coutumier ! Il va tout mettre en œuvre pour faire croire qu’il n’est pas responsable de la décision de faire réviser le PLU en accéléré. Il rejette la faute sur La Poste. Mais qui est maire de Combs-la-Ville ? La Poste ou Guy Geoffroy ? Nul doute qu’il dira que c’est également la grande faute de GPS et de l’EPA. Nous avons le même type de discours lorsqu’il y a des programmes immobiliers qui détruisent les maisons anciennes et mitent les quartiers pavillonnaires. Ce n’est pas sa faute mais celle des propriétaires qui vendent…

Rapport de la commission de procédure adaptée du 21 juillet 2021 (p.2),
le maire s’était bien engagé une fois de plus dans un projet contraire
à la transition écologique et aux engagements pris !

Alors il va, à longueur de discours et d’édito, dire « sa vérité » et construire ainsi un mythe de plus. Ces mythes qui racontent une histoire falsifiée, celle notamment de la Borne Blanche. Nul doute qu’après avoir sauvé selon lui le plateau d’Egrenay, la Borne Blanche, nous aurons le mythe du sauveur de l’Ecopole qui a combattu un projet démentiel et contre nature. Merci d’avance monsieur le président des éco-maires !!

Extrait de la lettre à ses « chers amis » :
A vous de juger des propos tenus dans cette lettre…

Nous vous invitons à feuilleter les différents numéros de Rencontre que l’on peut trouver archivés sur le site de la mairie. Vous le constaterez par vous-même : dès qu’il y a remise en cause de sa politique, le maire nous ressort les mêmes mythes, les mêmes dénigrements de ses adversaires…

Rencontre, N°211, octobre 2020, Édito P.3
Une ritournelle qui dessert la démocratie !

Qu’à cela ne tienne. Cette bien curieuse façon de considérer ses administrés et de gérer les affaires de la commune ne freinera pas notre détermination à combattre tous les projets contraires à l’intérêt des Combs-la-Villais comme à soutenir ceux qui vont dans le bon sens.

ET DEMAIN …

S’il est encore nécessaire d’expliquer aux habitants ce qui s’est réellement passé cet été, il est grand temps de préparer le futur de cette zone qui est baptisée AUX 2 au PLU. La délibération N°5 du 4 juillet n’a plus de sens et est caduque. C’est désormais à l’EPA et à Grand Paris Sud de rassurer les habitants.

Il est donc nécessaire que ces derniers, c’est-à-dire vous, participiez à la réflexion sur le devenir de cette zone qui est toujours la propriété de l’EPA. L’élaboration d’un nouveau projet cohérent, respectueux de la transition écologique est désormais posée. Cette zone doit-elle redevenir une zone d’activités agricoles ? Doit-elle rester un sanctuaire de biodiversité ou devenir une zone expérimentale et véritablement innovante en termes d’activités durables ? Sur quelles bases contraignantes ? Comment définir les règles de cette zone dans le nouveau PLU à venir ?

N’oublions pas que la zone de l’Ecopole actuellement occupée – la première tranche – accueille peu d’entreprises qui ont un lien avec le développement durable. Une nouvelle page s’écrit et c’est à vous d’en donner le contenu.

Les élus du groupe Agissons pour Combs ont déjà pris rendez-vous avec la présidente de l’EPA et avec le président de Grand Paris sud afin de poser cette question capitale : «  Et demain, comment garantir aux riverains et aux combs-la villais le respect de leur cadre de vie ? ».

Un grand Merci aux Combs-la-Villais qui ont lutté contre le hub et à toutes les structures associatives qui se sont mobilisées !

Nous vous donnons rendez-vous le 3 septembre au forum des associations (nous ne serons pas à l’intérieur mais aux accès du forum) afin de pouvoir discuter de ce qui s’est passé mais surtout de l’élaboration d’un nouveau projet pour cette zone de 20 hectares qui a déjà fait couler beaucoup d’encre….

L’Ecopole : histoire d’un marché de dupes qui se poursuit…

Épisode 2 : Fausses promesses et reniements

Dans le premier épisode nous avions expliqué les conditions qui ont conduit à la création de la ZAC des Portes de Sénart et la volonté affichée du maire de réaliser un Ecopole innovant et remarquable. A l’épreuve des faits, l’Ecopole sur notre commune de Combs-la-Ville se révèle être un marché de dupes, un beau roman, une belle histoire qui nous été vendue durant des années dans « Rencontre », organe de communication de Guy Geoffroy et de sa majorité…

Le silence avant la tempête et la destruction d’espèces protégées…

Silence de 2008 à 2015, période durant laquelle rien n’a bougé. La ZAC des Portes de Sénart est devenue une friche autour des ruines de la ferme Moreau et de sa colonie d’hirondelles rustiques. La biodiversité s’est peu à peu octroyé le droit de réinvestir cet espace redevenu sauvage. On y voyait des hérons cendrés attirés par cette zone humide riche en batraciens et petits rongeurs, des espèces protégées par la loi de 1976 sur la protection de la Nature comme le faucon crécerelle ou le bruant des roseaux. Les fanatiques de la tondeuse pestaient sur ces herbes folles mais les naturalistes appréciaient cette expression de liberté naturelle retrouvée…

Rencontre, N°168, avril 2016, P.9

En 2015, ce qui restait des bâtiments de la petite ferme du Chêne Moreau disparaissait et, avec elle, la colonie d’hirondelles rustiques malgré la promesse de l’EPA d’implanter une tour spéciale apte à supporter les nids. Mais c’était sans doute trop compliqué et la promesse n’a pas été tenue (une de plus). Les hirondelles ne sont jamais revenues… L’édification d’une petite construction que la mairie osera présenter comme une compensation à ces aménagements destructeurs et délictueux des lois qui protègent la nature n’aura abusé personne.

En avril 2016, la mairie et l’EPA s’autodécernaient de chaleureuses félicitations pour cet ouvrage totalement inutile et inutilisable pour les hirondelles, les rapaces et pour « la petite faune ».

Tour à hirondelles : cette solution, ici effective à proximité de l’Arc de Triomphe
du Carrousel à Paris durant les travaux de restauration de ce dernier,
aurait pu être utilisée sur l’Ecopole après la destruction par l’EPA
de la colonie d’hirondelles de la ferme Moreau.

A la fin de l’année 2018, les entreprises du BTP investissaient massivement les lieux. Beaucoup des combs-la-villais qui s’étaient habitués à ce sanctuaire spontané et très intéressant de vraie biodiversité ont encore en mémoire l’image de ce héron cendré, esseulé, perdu dans un décor de désolation, sur fond d’engins de chantier, cherchant une dernière fois quelques batraciens qui auraient échappé au massacre. La stérilisation des sols pouvait débuter au nom d’une écologie dévoyée…

Tout ça pour ça !

Une fois les principaux aménagements réalisés (voies d’accès, réseaux divers, plantations, espaces verts…) les engins de terrassement ont fini par laisser la place aux bâtisseurs. En l’espace de quatre ans, la ZAC des Portes de Sénart a fait recette alors que, à l’inverse s’étonnera-t-on, la partie de l’Ecopole située au sud de La Francilienne restait – et reste encore- désespérément ignorée des investisseurs…

Rencontre, N°191, septembre 2018, p.10 avec des promesses
pour faire croire… et avec des Hôtels à insectes…

Aujourd’hui, la totalité des lots sont occupés ou en passe de l’être par des hangars ou des bâtiments que rien ne distingue de constructions industrielles classiques.

Si nous saluons l’implantation d’un grossiste en légumes biologiques et une enseigne de grande distribution bio également, nous pouvons rechercher désespérément un lien avec le développement durable de certaines activités qui se sont implantées dans la ZAC de l’Ecopole. Et cela, malgré les promesses et les engagements contenus dans la délibération de 2008.

Idem pour l’éco-responsabilité et la haute qualité environnementale dans ce qui a pris la forme d’une zone commerciale péri-urbaine tout à fait banale avec les mêmes enseignes de boulangerie, hôtel, restaurants et autres locaux de stockage que ce qui peut être constaté partout ailleurs dans la région.

Le village d’artisans promis n’est restée qu’un lointain mirage !

Rencontre, N°197, Mars 2019, P.5
Le maire ne communique que rarement sur l’Ecopole.
Et lorsque le journal municipal « Rencontre » l’évoque, c’est pour parler de la légumerie bio
et les hôtels à insectes…Greenwashing de mise !

C’est d’autant plus vrai et ressenti par les habitants que des voix s’élèvent pour dénoncer des problèmes récurrents. Les travaux d’aménagements ont été pour le moins fort mal conduits si l’on s’en réfère aux constats du groupe de travail « rue Albert-Einstein ». La gestion des réseaux d’eaux pluviales notamment est désastreuse. Les arbres, ici comme ailleurs, sont considérés comme un simple mobilier urbain. Implantés sans soin, ils dépérissent et meurent les uns après les autres. Des dépôts sauvages fleurissent. La zone est sale ! A cela faut-il encore ajouter la mauvaise volonté de certains propriétaires de parcelles pour lesquels le respect du cahier des charges n’est pas une urgence.

Faire croire…Rencontre, N°197, Mars 2019, P.5…
« une aventure à haut potentiel » mais pas écologique !

Dans quelques mois, la ZAC comptera quelques entreprises nouvelles : une brasserie, qui travaillera avec un agriculteur pour la récupération du houblon, une cuisine centrale avec livraison de repas bio, un restaurant Sésame et un point de vente d’un maraîcher de Marolles en Brie. Pas suffisant pour redorer le blason bio de la zone !

Accès au second secteur de la ZAC « Les Portes de Sénart »,
dans la continuité de l’Ecopole actuelle où le projet Chronopost doit s’implanter.
Un second secteur normalement interdit à la logistique avait promis notre maire…

Le projet Chronopost
déjà en filigrane..
.

En revanche, il est un point qui aurait dû attirer l’attention de tous lorsque nos élus ont voté un avis de principe sur le projet de ZAC « Les Portes de Sénart » en décembre 2008. En effet, la première tranche de réalisation de la zone serait suivie, disait-on, d’un second secteur, d’une « extension future ».

Encore et toujours la légumerie qui est par ailleurs
une magnifique entreprise qui a sa place dans un Ecopole
Rencontre, N°206, Février 2020, P.12

Plus tard. Il ne faisait aucun doute que cette nouvelle extension, prévue dans la continuité de l’Ecopole actuelle, serait vierge de toute activité logistique puis que notre maire s’était fermement prononcé contre. C’était logique puisque notre éco-maire s’y était engagé.

Mais aujourd’hui nous savons : ce second secteur est précisément celui qui est appelé à accueillir le projet d’implantation du hub3 de Chronopost. Aussi serait-il convenable d’aider notre maire à respecter ses promesses et rejeter un projet qui ne peut en aucun cas être qualifié de projet à haute qualité environnementale.

Comme se plairait à le dire un célèbre anti-héros de série télévisée « Laissez-nous faire, Monsieur le Maire, vous nous remercierez après ».