Étiquette : Centre commercial Pablo Picasso

Lidl : oui mais …

Le 24 mai dernier, avec plus de 4 mois de retard et après de longs mois en travaux, le supermarché Lidl ouvrait de nouveau ses portes. Dès l’ouverture, de nombreux clients de l’enseigne sont venus découvrir les rayons d’une boutique rénovée et agrandie. Toutefois, si nous pouvons être satisfaits que le centre Pablo Picasso puisse enfin être redynamisé et rénové, de nombreuses questions se posent…

Un parking offert à Lidl ?

La première question qui se pose est celle du rôle joué par chacun des trois acteurs principaux concernés par la rénovation du centre Pablo Picasso. La commune qui possède le parking. Le propriétaire et investisseur privé qui possède le centre commercial. Lidl, enfin, qui loue un espace commercial.

Cette enseigne est puissante et n’a pas besoin d’aides financières publiques pour développer sa stratégie d’implantation en cœur de ville. Le succès de la réouverture de ce magasin agrandi le prouve. Les bénéfices vont être au rendez-vous. Vouloir conserver un pôle commercial dans notre commune est une bonne chose, mais pas à n’importe quel prix.

En effet, il semble bien que le grand gagnant est ce magasin qui a bénéficié, d’une manière peu transparente, d’une aide municipale conséquente (rénovation du parking). Résultat : un panneau se trouvant à l’entrée du parking indique très clairement que ce dernier est exclusivement réservé à la clientèle de Lidl. Le nouveau parking du centre Pablo Picasso est-il avant tout à l’usage des clients de Lidl ? Serait-il devenu un espace privé appartenant à cette enseigne. Pour le moment, aucun acte de cession n’a été signé par la ville et rien n’a été dit à ce sujet en conseil municipal.

Nous nous interrogeons également sur l’utilisation de l’espace public par le magasin Lidl. En effet, le nouveau magasin utilise une partie du parking à son usage propre.

Deux espaces publics sont ainsi occupés par l’enseigne Lidl.

Le premier concerne 7 places de parking sur laquelle des bornes de recharge pour véhicules électriques ont été implantées. Ce ne sont pas des bornes installées par la commune. Les tarifs sont explicités et… l’argent tombe tout droit dans la poche de Monsieur Lidl !

Le deuxième espace se situe au milieu du parking où un abri accueille cette fois les caddies.

Ce sont en tout près de 200 m2 d’espace public occupés par l’enseigne.

Pour notre part, nous n’avons pas encore vu une décision prise par le maire qui autorise la mise à disposition de cet espace communal contre un loyer. Souvenez-vous que pour l’installation de la Boxy, implantée sur le parvis de la gare RER, nous vous avions indiqué qu’une somme annuelle était demandée à cette enseigne. Toute occupation de l’espace public est sujet à une redevance. Lidl, comme les autres…

A notre connaissance, il n’en est donc rien : Lidl en est dispensé. Serait-ce que la majorité a voulu ajouter une cerise sur le gâteau ? Ou a-t-elle oublié de faire payer un loyer alors que nos caisses sont vides ?

Une inauguration bien politique

La majorité municipale a assuré l’inauguration. Les élus de l’opposition n’y ont pas été associés et n’ont pas reçu d’invitation. Est-ce parce que le groupe « Agissons pour Combs » s’est opposé à la rénovation totalement inutile du parking ?

En termes de politique publique, il y a dans cette ville des dépenses qui sont bien plus urgentes que celles qui consistent à rénover un parking encore en bon état. Le maire s’en défend en affirmant la nécessité de rendre perméables les sols des parkings. Qui pourrait-être contre ce principe ? Certainement pas nous ! Alors, pourquoi, dans ce cas, ne pas avoir refait également le parking du centre nautique ?

Le nouveau parking du centre Pablo Picasso a coûté 515 000 euros à la commune, soit 115 000 euros de plus que l’estimation initiale de janvier 2021 (Orientations budgétaires, p.14). Contrairement à ce que croient encore de nombreux Combs-la-villais, le nouveau parking n’a pas été payé par les propriétaires du supermarché mais bien sur le budget communal. En janvier 2023, nous avions publié un article à ce sujet. Pour nous ce n’était pas, et de loin, une priorité au vue des besoins de financement pour nos équipements publics.

En effet, depuis plus de deux mois, nous dénonçons le manque de moyens pour entretenir nos écoles. Certaines sont des passoires thermiques et sont mêmes confrontées à la présence d’amiante dans des dalles usées qui recouvrent les sols. Nous avions précisé, dans un autre article, qu’en 15 ans, la commune a investi moins de 1,5 million d’euros pour 8 groupes scolaires et près de 20 000 m2 de surface à gérer.

Des clopinettes pour les écoles

Si nous souhaitons que l’école L’Orée du Bois, délaissée depuis tant d’années, soit une priorité et qu’elle bénéficie de travaux, il semblerait que la majorité ne partage pas ce souhait. La réponse du maire au sujet des moyens prévus pour la rénovation de ce groupe scolaire est maintenant connue. C’est une fin de non-recevoir catégorique : pas de moyens affectés pour cette école qui est soi-disant en parfait état.

Que les choses soient donc très claires ! La majorité a préféré refaire un parking pour satisfaire l’image de marque d’une grande enseigne de la distribution plutôt que de mettre des moyens dans la rénovation de nos écoles. Il faut également savoir qu’une grande partie de la clientèle vient des communes alentour et que ce parking ne bénéficiera pas qu’aux Combs-la-villais.

Du côté de la communication de l’enseigne, l’inauguration a été l’occasion d’assurer, durant trois jours, une collecte solidaire appelée « le don d’école » en faveur de l’école maternelle des Quincarnelles. L’enseigne s’est engagée à reverser 50 centimes pour chaque passage en caisse supérieur à 15 euros.

Est-ce un lot de consolation alors que la ville a dépensé sans aide ni subvention une forte somme ? Qui est à l’origine de cette action ? Pourquoi cette école et pas une autre ?

Encore une fois, cet investissement et cette gestion municipale sont peu compréhensibles…

L’Abreuvoir : Danger de disparition ?

Il y a quelques semaines, le supermarché G20 a définitivement fermé ses portes. Une faillite de plus qui pose la question de la pérennité du centre commercial de l’Abreuvoir. Et les éléments d’analyse dont nous disposons sont inquiétants !

Une succession d’enseignes

Le développement spécifique de notre commune (1970/1990), dans le cadre de la ville nouvelle de Sénart, s’est réalisé autour de 5 petits pôles commerciaux, cœurs de village d’une ville polycentrique. L’un d’eux est le pôle commercial de l’Abreuvoir. Or depuis quelques années, ce modèle de développement polycentrique a été mis à mal.

Localisation du centre commercial de l’Abreuvoir

En effet, qui se souvient encore de la vitalité du supermarché de ce petit pôle commercial lorsque l’enseigne était Ecomarché ? Une époque où il y avait foule le week-end. Mais, la zone d’activités des Ormeaux connaissant le développement qu’on lui connaît, les propriétaires de l’Ecomarché ont préféré partir, conscients qu’il était encore temps d’éviter la catastrophe.

La marque a alors laissé la place à une autre enseigne après plusieurs mois de travaux et d’absence : celle de Franprix positionnée sur des gammes de produits plus onéreux. Mais, entretemps, la clientèle avait migré. Le supermarché a bien entamé une tentative de reconversion vers des produits plus « low cost » de la marque Leader Price. Mais le résultat a été un effondrement progressif de la clientèle, des rayons de plus en plus vides et, au final, une faillite des gérants.

Dernier supermarché en date :
Enseigne G 20

L’ultime tentative a donc été celle d’un repreneur très volontaire qui a tout essayé pour regagner une clientèle qui avait migré. Mais rien n’y a fait. Il avait pourtant multiplié les tentatives pour élargir ses activités : point relais, livraisons à domicile, ouverture 7 jours /7, amplitude horaire considérable. Mais avec un loyer très élevé, sans aide et soutien, le nombre de client s’est avéré une fois de plus insuffisant et les impayés de loyers se cumulant ont fini par mener le magasin à la faillite.

Avis d’expulsion placardé sur le magasin

Le point final a eu lieu le 17 mars : expulsion sous le contrôle d’un huissier accompagné d’une quinzaine de policiers.

Pourquoi un tel désastre ?

Pour notre commune et en particulier pour le centre commercial de l’Abreuvoir, les raisons sont claires :

  • La réinstallation et l’agrandissement de l’Intermarché dans la zone d’activités périphérique de l’Ormeau qui, en concomitance, a fait décroitre l’activité du supermarché de l’Abreuvoir ;
  • Le développement d’enseignes nouvelles en périphérie comme celle de Grand Frais ;
  • Le manque d’investissement des 5 propriétaires de ce centre commercial dont l’état de vétusté extérieur est visible. La dégradation lente et catastrophique du parking de l’Abreuvoir a été particulièrement défavorable pendant des années ;
  • La surface commerciale du supermarché trop importante, au vu de la baisse d’activités (surface au sol presque doublée à l’étage) qui entraîne des charges trop élevées par rapport au chiffre d’affaires et que confirme un audit de la Chambre de Commerce et de l’Industrie ;
Parking de l'Abreuvoir
Parking de l’Abreuvoir avant les travaux de janvier 2022

Ainsi, la réponse est simple. Ce désastre résulte d’une politique voulue et soutenue par le maire, d’un développement périphérique au dépens des cœurs de village. Et cela continue avec le développement de l’Ecopôle !!!

Intermarché avant sa relocalisation
et son agrandissement

Il aura fallu des années pour que le parking soit enfin réhabilité aux normes environnementales en vigueur. Le maire souhaitait avant toute rétrocession, la remise en état du parking par les propriétaires. En définitive, mais trop tard, le parking a été rétrocédé à la commune qui l’a rénové.

Parking de l’Abreuvoir
après sa réhabilitation en janvier 2022

Aujourd’hui, le centre de l’Abreuvoir poursuit son déclin. Reste fort heureusement une pharmacie, un marchand de presse / tabac, une boulangerie, un salon de coiffure et une onglerie. Mais pour combien de temps ?

Quel devenir pour ce centre ?

Pour y répondre, il est nécessaire de prendre en compte la situation du pôle commercial Pablo Picasso. La disparition des boutiques y est également liée au développement de la zone périphérique. Le nombre de commerces a chuté. Le boucher, le pharmacien ont baissé le rideau. Il y avait autrefois 12 commerçants et services dans ce centre, il n’en reste que cinq aujourd’hui.

Pablo Picasso-enseignes fermées
Pablo Picasso-enseignes fermées

Or l’agrandissement de l’enseigne Lidl à Pablo Picasso va accroître la concurrence déjà très forte que subit le pôle de l’Abreuvoir. Dans ce contexte aggravé, qui voudra reprendre le local commercial de l’ancien G20 avec un loyer très élevé ? Qui voudra s’installer dans un centre dont l’extérieur mériterait une rénovation alors que le centre voisin sera neuf ? Qui se lancera dans l’aventure alors que les dernières expériences ont terminé en faillite ?

Cela ne laisse rien présager de bon. En effet, la volonté du maire dans cette zone est de bétonner davantage avec la vente de l’ancien centre de loisirs du Chêne. Le centre commercial de l’Abreuvoir ne risque-t-il pas d’être, en définitive, l’objet d’un nouveau programme immobilier qui s’ajouterait à celui du centre de loisirs ?

Nous ne cessons de dire que le modèle soutenu par le maire depuis plus de 27 ans est contraire à la raison, contraire à ce que défendent les urbanistes, contraire à la vision réaliste de plus en plus de maires, conscients de l’effet délétère du développement périphérique.

Une réflexion de fond, citoyenne et participative, doit être conduite pour repenser la ville de demain au sein d’une agglomération plus respectueuse de l’environnement, de la qualité de vie et du vivre ensemble, dans un objectif affirmé de développement durable. La révision du PLU doit permettre de faire émerger cela ! A nous tous de le réclamer…

Projecteur sur parking

Coup de projecteur sur l’actualité !

La délibération n°5 du prochain conseil municipal traitera de l’acquisition du parking de l’Abreuvoir par la commune. Un sujet sérieux qui intéresse de nombreux combs-la-villais et qui pose la question de la transition écologique.

État des lieux

L’acquisition par la commune du parking du centre commercial de l’Abreuvoir s’explique par l’incapacité des différents propriétaires à se mettre d’accord et à financer une coûteuse refonte. Impossible de laisser se dégrader davantage et plus longtemps un tel espace qui est utile aux clients de ce petit centre de quartier. Il était donc grand temps que la commune le prenne en charge.

Parking de l'Abreuvoir
Parking de l’Abreuvoir

Nous avons alors cherché à faire un état des lieux plus complet de l’ensemble des parkings de la commune. Elle a à sa charge un grand nombre de parkings (+ de 25) et de multiples places de stationnement disséminées dans la ville. En majorité les parkings offrent un nombre de places qui oscille entre 15 et 60 places. Le parking de la Coupole et de Lidl est le plus vaste avec 150 places.

plan des parkings_

Pour le moment, les parkings et les places de stationnement sont en enrobé et sont rarement végétalisés. Leur conception a délibérément fait l’impasse d’une intégration paysagère. Le seul critère de conception a été d’optimiser le nombre de places créées.

Parking Eglise St VIncent
Parking de l’Église St-Vincent

La plupart sont encore en bon état mais certains présentent par endroit des ornières. Certains parkings sont dans un état qui nécessiterait une intervention : place Hector Berlioz, Tour d’Aleron, Orée du bois, A.P.F, devant le collège des Cités unies ou encore devant le lycée Prévert. Il semblerait que celui de l’A.P.F bénéficiera d’une rénovation.

D’autres sont dans un état satisfaisant et ne méritent pas une intervention immédiate comme celui de la Fresnaye, de la place de l’an 2000 ou encore celui de la Coupole.

APF - parking
Parking de l’APF

S’il existe une question sensible concernant la ville, c’est bien celle qui concerne les parkings et la possibilité de se garer pour aller faire ses courses ou stationner son véhicule. Nombreux sont les combs-la villais qui se plaignent des amendes vites données par la police municipale, perçue par beaucoup comme prompte à verbaliser, tout en ayant la fâcheuse impression que cela est devenu sa mission première.

Les réflexions faites sur les parkings sont souvent limitées à la place donnée à la voiture. L’impact des parkings dans l’aménagement urbain est pourtant à considérer d’une manière plus globale. Elle soulève des problématiques liées au réchauffement climatique, à la gestion des eaux pluviales, aux modes de transport alternatifs et donc, en définitive, à la transition écologique.

Parkings et transition écologique

Avec l’accélération des conséquences dues au réchauffement climatique, la législation a peu à peu évolué. Elle a pris en compte la question des parkings publics afin de réduire l’impact négatif de ces surfaces dédiées au stationnement. Toutefois à l’échelle locale, la commune peut agir également dans ce sens. En effet, le PLU (Plan local d’urbanisme) peut adopter des prescriptions sur les eaux pluviales qu’elle peut imposer aux constructeurs et aménageurs. La commune peut mettre en place des règles contraignantes afin de lutter contre les îlots de chaleur urbains.

Petit tour d’horizon du cadre légal utile pour comprendre ce qu’il est possible ou obligatoire de faire !

La loi ALUR (2014) concerne en particulier la densification urbaine et les stationnements à proximité des surfaces commerciales. Elle favorise l’apparition d’un urbanisme durable et davantage respectueux de l’environnement :

  • Réduction de moitié de la surface au sol des aires de stationnement à prévoir par rapport à la surface de construction des surfaces commerciales
  • Obligation que la moitié des places de parking soit perméable à la pluie
  • Déduction pour les espaces paysagers en pleine-terre ou à l’alimentation des véhicules électriques .

La loi Biodiversité (2016) ajoute à cela que les parkings doivent :

  • intégrer des systèmes favorisant la perméabilité et l’infiltration des eaux pluviales
  • préserver les fonctions écologiques des sols  à l’aide de revêtements de surface poreux et d’aménagements hydrauliques ou de solutions végétalisées.

Le P.L.U peut intégrer dans son règlement une stratégie d’aménagement durable en utilisant des techniques qui permettront une meilleure intégration paysagère en :

  • Réduisant le recours à l’asphalte et au béton qui renvoie la chaleur accumulée.
  • Favorisant la création de chaussées perméables qui évitent les inondations.
  • Réduisant les surfaces minéralisées et en plaçant le retour du végétal comme une priorité

Les progrès techniques permettent de réaliser des places de stationnement qui facilitent l’infiltration des eaux de pluie et leur dépollution éventuelle. L’engazonnement constitue un filtre naturel très efficace pour la dépollution de l’eau de pluie à l’aide de dalles alvéolées.

Des exemples à ne pas suivre !

Les dernières réalisations à Combs-la-Ville ne sont pas à la hauteur des enjeux de la ville de demain. Les solutions retenues vont à l’encontre de ce qu’il aurait été nécessaire et souhaitable de faire pour lutter contre le réchauffement climatique.

Ce fut déjà le cas il y a quelques années avec le parking de l’église Saint- Vincent. La restructuration toute récente de la place Clément Ader et celle de la rue du Bois l’évêque ont été encore une occasion manquée de réaliser un projet écologique. Ces travaux de rénovation auraient pu favoriser le verdissement de notre commune. Les solutions retenues sont contraires à tout ce qui est préconisé depuis quelques années. Des places de parkings ont été refaites, tout le long de la rue. Elles sont imperméables avec des petits arbres en pots, contraire au respect de la Charte de l’Arbre signée par notre ville. La chaussée et la place aménagée autour du kiosque ont été conçus avec un revêtement de sol qui ne permet pas à l’eau de s’infiltrer dans la nappe phréatique.

Le seul point positif de ces dernières années fut la dizaine de places de parkings réalisée sur Nidagravel en remplacement d’un terrain de pétanque. Un lot de consolation en quelque sorte ! Il est vrai que rien dans la loi n’obligeait la commune à faire bien et écologique. Ce qui a été fait au Bois l’évêque est donc ce qu’il faut à tout prix rejeter.

A contrario, le projet de restructuration du parking du centre commercial Pablo Picasso, tout comme celui à venir du centre commercial de l’Abreuvoir, obligera la majorité à se conformer aux normes en vigueur et à réaliser des parkings drainants et végétalisés en lieu et place des anciens parkings. Et nul doute qu’elle communiquera pour dire que la transition écologique est au cœur de ses préoccupations.

Parking P Picasso
Parking P. Picasso

La question qui se pose alors à nous est celle des priorités. Pourquoi refaire le parking Pablo Picasso qui est en bon état ? Pourquoi permettre à une entreprise comme Lidl de bénéficier d’un investissement aussi important, contribuant à asseoir l’image « verte » de cette entreprise sans qu’elle débourse un centime ? Pourquoi ne pas engager cette somme de 400 000€ dans des projets qui iront dans le sens de la transition écologique et qui permettront de rénover les passoires thermiques de certains de nos bâtiments publics ? Plusieurs de nos centres scolaires auraient besoin de travaux de rénovation allant dans ce sens. Et que dire de la rénovation du centre de loisirs élémentaire du Chêne, qui avec cette somme serait remis à neuf !

Il est évident que la réfection du parking de l’abreuvoir est d’une urgence absolue pour la survie même de ce petit centre commercial de quartier. Rien de comparable avec les travaux prévus pour le centre commercial P. Picasso que la majorité municipale justifie en affirmant qu’ils sont nécessaires pour les mettre aux normes. Pourquoi alors ce parking et pas les autres comme celui de la piscine ?

Des pistes de réflexions …

Les élus d' »Agissons pour Combs » qui s’interrogeaient sur les choix d’investissement ont été accusés de ne pas être favorable à la lutte contre l’imperméabilisation des sols lors du conseil municipal de mars. Nous soutenons tout nouveau projet qui aille dans le sens de la sauvegarde et du développement de solutions luttant contre les ilots de chaleur et la protection des sols. Mais une commune aux faibles moyens financiers doit faire des choix et prioriser ses investissements. N’est-il pas surprenant de détruire un équipement encore en état alors que nos voiries sont par endroit en bien piteux états, les trottoirs parfois dangereux.

Une réflexion particulière doit être menée pour réaménager les rues et les places de stationnement lorsque leur état nécessitera des travaux de rénovation. Nous devons planter le plus possible et réaliser des places de stationnement drainantes partout où cela est possible. Nous devons également nous préoccuper des vélos et favoriser l’utilisation de ce mode de transport en réalisant de nouvelles pistes cyclables . Cela suppose de mettre en place des systèmes de stationnement sécurisés au niveau des différents centres commerciaux en travaillant sur cette question en concertation avec les commerçants et les usagers.

Reste la question de la volonté politique. A Combs-la-Ville, en 2014, le PLU n’a pas été révisé alors que c’était une promesse de campagne. Attendons le nouveau PLU mais pour le moment, rien n’oblige la commune et les particuliers à limiter l’imperméabilisation des sols et à favoriser la végétalisation partout où cela est possible. Le PLU devra prendre en compte les enjeux de la transition écologique et lutter contre les ilots de chaleur en mettant des règles contraignantes. Il faudra que les habitants participent à l’enquête publique afin d’exprimer leurs attentes dans ce domaine. Les places de parking des maisons individuelles sont aussi un enjeu majeur qu’il sera nécessaire de prendre en compte dans le cadre de la révision du PLU. Il sera toujours préférable de privilégier des revêtements drainants plutôt qu’une dalle de béton recouvert d’une deuxième couche minérale.