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Boulangerie à combs : installation dune chaine

Haro sur les artisans boulangers de Combs!

C’est à ne plus rien y comprendre. D’un côté le maire nous dit qu’il faut soutenir les petits commerces et artisans de la ville, et de l’autre, il ne fait rien pour s’opposer à l’installation d’une boulangerie franchisée dans l’Eco-pôle. Cherchez l’erreur…

Affichage de bonnes intentions?

Revenons un petit peu en arrière. Analysons le catalogue de promesses et de mesures annoncées par Guy Geoffroy durant la campagne électorale des municipales de mars 2020. Selon lui, le but de l’Eco pôle est de »fédérer sur un site unique des entreprises dont les activités sont liées au développement durable » (P.16) . C’est donc en catimini que cette enseigne de boulangerie a construit son magasin qui n’est pas vraiment en lien avec l’objectif annoncé, tout au contraire. Le maire n’en a rien dit à personne. La communication municipale a plutôt été axée sur la « légumerie bio », et pour cause! Nous ne pouvons que vous inciter à consulter le numéro 191 du journal municipal « Rencontre » qui présente cette zone.

A la page 24 de ce même catalogue, le maire nous affirme: « nous sommes déterminés à soutenir et accompagner les commerçants et à préserver , et même développer, une offre commerciale au plus près des combs la villais ». C’était donc cela la surprise, un accompagnement aux petits oignons pour les artisans boulangers de la ville et un développement toujours plus important de la zone périphérique.

Augmentation de l’offre en périphérie

Une des rares activités artisanales et de bouche qui subsiste dans la ville est celle des artisans boulangers. Nous ne parlons pas des dépôts de pain et les boutiques vendant des produits industriels. Ce type de commerce a commencé à s’implanter. Nous défendons le travail remarquable des artisans boulangers et pâtissiers qui fabriquent eux-mêmes et vendent des produits de qualité. Or l’implantation d’une première chaine de boulangerie  » Ange », dans la zone d’activité de l’Eco-pôle met immanquablement en danger nos artisans de quartiers.

Partout où ce type d’entreprise s’est implanté, il y a eu des fermetures d’artisans boulangers dans la ville qui a accueilli ce type de vendeur en périphérie. (Les boulangeries artisanales face à une concurrence féroce). Non seulement, les prix sont attractifs mais une politique de promotion régulière attire des consommateurs qui sont à la recherche de prix imbattables (Ex: 10 viennoiseries pour 6 euros). Seules des chaines franchisées peuvent proposer ce type de tarifs. Cela alors même que la consommation de pain ne cesse de chuter. Et la redoutable machine de ventes et de production ne s’arrête pas à cela. Une gamme complète de restauration rapide (sandwichs, salades, pizzas…) est proposée, concurrente de l’offre existant déjà en ville.

Ce qui se passe avec les boulangeries et donc représentatif de ce qui est arrivé aux autres corps de métiers qui ont peu à peu disparu du paysage urbain Combs la villais. Le développement des zones d’activités en périphérie est préjudiciable au maintien d’une activité commerciale et artisanale en centre- ville. Ces dernières années, nous avons vu l’installation de nombreuses grandes marques ou l’extension de leur superficie, alors que dans le même temps, le marché et les petits commerces se mettaient à décliner. Il y a bien un lien de cause à effet entre cette politique soutenue par le maire et la situation catastrophique des commerces de notre cité. Plus de boucher, ni charcutier, ni fromager, ni poissonnier, et seulement deux fleuristes pour une ville de près de 23000 habitants !

signalétique illégale?
Signalétique sans autorisation dans la ville

Deux poids , deux mesures donc. Une réalité désespérée alors que ce modèle de développement est remis partout en question dans les villes moyennes de l’hexagone.

Cessez les injonctions contradictoires!

Toutes les études montrent les effets négatifs d’une telle implantation. Le confinement et la crise sanitaire ont favorisé les moyennes surfaces périphériques et les enseignes qui se sont installées en périphérie.

Fort de ce constat, comment comprendre les injonctions contradictoires du maire ? Nous ne prendrons qu’un exemple supplémentaire qui est lui aussi parlant, celui de la taxe locale sur les publicités extérieures qui concerne les commerces de la ville (TPLE, Article L2333-6 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) . Lors du conseil municipal du 21 septembre 2020, la majorité a voté une augmentation de cette taxe de 1.5 %. Les membres de la liste « Agissons pour Combs » ont voté contre. Cette augmentation ne rapporte pas grand chose à la ville. Cette décision est surtout significative du double discours du type: nous vous soutenons, mais nous vous ajoutons une dépense supplémentaire alors que la situation est critique! Il est vrai qu’il faut bien trouver un financement à l’augmentation des élus…(Forte augmentation des indemnités des élus)

Nous demandons que cette hypocrisie cesse. Nous sommes pour l’arrêt du développement d’activités périphériques qui concurrencent les activités existantes et les commerces de proximité. C’est au maire de s’y opposer et de faire entendre sa voix auprès de l’EPA (Établissement public d’aménagement). Il est temps de repenser la ville et de soutenir véritablement les entreprises qui sont en difficultés et qui sont vitales pour les habitants. Plusieurs articles à venir permettront de développer nos propositions dans ce domaine.

https://www.midilibre.fr/2020/01/10/boulangerie-un-nouveau-label-pour-proteger-les-artisans-des-chaines-et-des-industriels,8652504.php

https://www.latribune.fr/carrieres/franchises/secteur-de-la-boulangerie-les-chaines-se-multiplient-comme-des-petits-pains-562010.html

https://www.lesechos.fr/2017/05/les-artisans-boulangers-bouscules-par-les-industriels-169229

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000006390586/2003-07-01/