Gilles PRILLEUX

L’Ecopole : histoire d’un marché de dupes qui se poursuit…

Épisode 2 : Fausses promesses et reniements

Dans le premier épisode nous avions expliqué les conditions qui ont conduit à la création de la ZAC des Portes de Sénart et la volonté affichée du maire de réaliser un Ecopole innovant et remarquable. A l’épreuve des faits, l’Ecopole sur notre commune de Combs-la-Ville se révèle être un marché de dupes, un beau roman, une belle histoire qui nous été vendue durant des années dans « Rencontre », organe de communication de Guy Geoffroy et de sa majorité…

Le silence avant la tempête et la destruction d’espèces protégées…

Silence de 2008 à 2015, période durant laquelle rien n’a bougé. La ZAC des Portes de Sénart est devenue une friche autour des ruines de la ferme Moreau et de sa colonie d’hirondelles rustiques. La biodiversité s’est peu à peu octroyé le droit de réinvestir cet espace redevenu sauvage. On y voyait des hérons cendrés attirés par cette zone humide riche en batraciens et petits rongeurs, des espèces protégées par la loi de 1976 sur la protection de la Nature comme le faucon crécerelle ou le bruant des roseaux. Les fanatiques de la tondeuse pestaient sur ces herbes folles mais les naturalistes appréciaient cette expression de liberté naturelle retrouvée…

Rencontre, N°168, avril 2016, P.9

En 2015, ce qui restait des bâtiments de la petite ferme du Chêne Moreau disparaissait et, avec elle, la colonie d’hirondelles rustiques malgré la promesse de l’EPA d’implanter une tour spéciale apte à supporter les nids. Mais c’était sans doute trop compliqué et la promesse n’a pas été tenue (une de plus). Les hirondelles ne sont jamais revenues… L’édification d’une petite construction que la mairie osera présenter comme une compensation à ces aménagements destructeurs et délictueux des lois qui protègent la nature n’aura abusé personne.

En avril 2016, la mairie et l’EPA s’autodécernaient de chaleureuses félicitations pour cet ouvrage totalement inutile et inutilisable pour les hirondelles, les rapaces et pour « la petite faune ».

Tour à hirondelles : cette solution, ici effective à proximité de l’Arc de Triomphe
du Carrousel à Paris durant les travaux de restauration de ce dernier,
aurait pu être utilisée sur l’Ecopole après la destruction par l’EPA
de la colonie d’hirondelles de la ferme Moreau.

A la fin de l’année 2018, les entreprises du BTP investissaient massivement les lieux. Beaucoup des combs-la-villais qui s’étaient habitués à ce sanctuaire spontané et très intéressant de vraie biodiversité ont encore en mémoire l’image de ce héron cendré, esseulé, perdu dans un décor de désolation, sur fond d’engins de chantier, cherchant une dernière fois quelques batraciens qui auraient échappé au massacre. La stérilisation des sols pouvait débuter au nom d’une écologie dévoyée…

Tout ça pour ça !

Une fois les principaux aménagements réalisés (voies d’accès, réseaux divers, plantations, espaces verts…) les engins de terrassement ont fini par laisser la place aux bâtisseurs. En l’espace de quatre ans, la ZAC des Portes de Sénart a fait recette alors que, à l’inverse s’étonnera-t-on, la partie de l’Ecopole située au sud de La Francilienne restait – et reste encore- désespérément ignorée des investisseurs…

Rencontre, N°191, septembre 2018, p.10 avec des promesses
pour faire croire… et avec des Hôtels à insectes…

Aujourd’hui, la totalité des lots sont occupés ou en passe de l’être par des hangars ou des bâtiments que rien ne distingue de constructions industrielles classiques.

Si nous saluons l’implantation d’un grossiste en légumes biologiques et une enseigne de grande distribution bio également, nous pouvons rechercher désespérément un lien avec le développement durable de certaines activités qui se sont implantées dans la ZAC de l’Ecopole. Et cela, malgré les promesses et les engagements contenus dans la délibération de 2008.

Idem pour l’éco-responsabilité et la haute qualité environnementale dans ce qui a pris la forme d’une zone commerciale péri-urbaine tout à fait banale avec les mêmes enseignes de boulangerie, hôtel, restaurants et autres locaux de stockage que ce qui peut être constaté partout ailleurs dans la région.

Le village d’artisans promis n’est restée qu’un lointain mirage !

Rencontre, N°197, Mars 2019, P.5
Le maire ne communique que rarement sur l’Ecopole.
Et lorsque le journal municipal « Rencontre » l’évoque, c’est pour parler de la légumerie bio
et les hôtels à insectes…Greenwashing de mise !

C’est d’autant plus vrai et ressenti par les habitants que des voix s’élèvent pour dénoncer des problèmes récurrents. Les travaux d’aménagements ont été pour le moins fort mal conduits si l’on s’en réfère aux constats du groupe de travail « rue Albert-Einstein ». La gestion des réseaux d’eaux pluviales notamment est désastreuse. Les arbres, ici comme ailleurs, sont considérés comme un simple mobilier urbain. Implantés sans soin, ils dépérissent et meurent les uns après les autres. Des dépôts sauvages fleurissent. La zone est sale ! A cela faut-il encore ajouter la mauvaise volonté de certains propriétaires de parcelles pour lesquels le respect du cahier des charges n’est pas une urgence.

Faire croire…Rencontre, N°197, Mars 2019, P.5…
« une aventure à haut potentiel » mais pas écologique !

Dans quelques mois, la ZAC comptera quelques entreprises nouvelles : une brasserie, qui travaillera avec un agriculteur pour la récupération du houblon, une cuisine centrale avec livraison de repas bio, un restaurant Sésame et un point de vente d’un maraîcher de Marolles en Brie. Pas suffisant pour redorer le blason bio de la zone !

Accès au second secteur de la ZAC « Les Portes de Sénart »,
dans la continuité de l’Ecopole actuelle où le projet Chronopost doit s’implanter.
Un second secteur normalement interdit à la logistique avait promis notre maire…

Le projet Chronopost
déjà en filigrane..
.

En revanche, il est un point qui aurait dû attirer l’attention de tous lorsque nos élus ont voté un avis de principe sur le projet de ZAC « Les Portes de Sénart » en décembre 2008. En effet, la première tranche de réalisation de la zone serait suivie, disait-on, d’un second secteur, d’une « extension future ».

Encore et toujours la légumerie qui est par ailleurs
une magnifique entreprise qui a sa place dans un Ecopole
Rencontre, N°206, Février 2020, P.12

Plus tard. Il ne faisait aucun doute que cette nouvelle extension, prévue dans la continuité de l’Ecopole actuelle, serait vierge de toute activité logistique puis que notre maire s’était fermement prononcé contre. C’était logique puisque notre éco-maire s’y était engagé.

Mais aujourd’hui nous savons : ce second secteur est précisément celui qui est appelé à accueillir le projet d’implantation du hub3 de Chronopost. Aussi serait-il convenable d’aider notre maire à respecter ses promesses et rejeter un projet qui ne peut en aucun cas être qualifié de projet à haute qualité environnementale.

Comme se plairait à le dire un célèbre anti-héros de série télévisée « Laissez-nous faire, Monsieur le Maire, vous nous remercierez après ».

L’Ecopole : petite histoire d’un marché de dupes

Épisode 1 : Création de la ZAC et engagements

Le projet Chronopost s’inscrit dans la suite logique de ce qui restera dans les mémoires comme une formidable tromperie, un vrai marché de dupes où les dupés sont la nature et les habitants, celui de la création et de la réalisation de l’Ecopole ! Regardons de plus près les étapes d’un épisode peu glorieux de l’histoire récente de notre commune qui nous conduit de l’Ecopole à Chronopost….

Le maire veut rompre avec le passé…

Après avoir développé pendant des années les entrepôts dans la zone logistique de Parisud et subi une très forte opposition au sujet de la Borne Blanche, Guy Geoffroy a voulu tourner la page ou tout du moins nous le faire croire…Pour cela, il a présenté aux Combs-la-Villais le projet Ecopole.

Acte 1 : Tout a officiellement commencé, voici 16 ans, le 10 juillet 2006 quand le conseil municipal de Combs-la-Ville a adopté « les objectifs et les modalités de la concertation » de deux zones d’aménagement concerté (ZAC) : celle dite « Les Portes de Sénart » située au nord de la Francilienne, en entrée d’agglomération, et une autre, baptisée « Le Charme », au sud de la Francilienne. Toutes deux étaient parties prenantes d’un plus vaste projet intercommunal baptisé Ecopole, projet qui « se situera de part et d’autre de la Francilienne sur les communes de Combs-la-Ville, Lieusaint et Moissy-Cramayel ». La partie qui nous intéresse aujourd’hui est celle des Portes de Sénart.

Sur 300 ha, ce parc d’activités nouvelle génération intégrera la protection de l’environnement directement dans sa conception et sa gestion au quotidien.

Rencontre – N° 96 – FÉVRIER 2009, p.7

Acte 2 : La période de concertation d’usage passée, le conseil municipal votait alors un avis de principe favorable aux dossiers le 15 décembre 2008. Mieux encore : dans le même temps, nos élus plébiscitaient également une délibération demandant à l’EPA et au SAN de Sénart d’interdire… la logistique sur ces deux ZAC !

Illustration du journal municipal :
Rencontre – N° 96 – FÉVRIER 2009, p.7
On distingue bien sur ce plan de masse l’« extension future »
qui est aujourd’hui au centre des débats avec le projet Chronopost.,

Promis, juré, craché : pas de logistique !!

Cette position radicale coïncidait parfaitement avec le but recherché par l’Ecopole tel que nous l’apprîmes dès le mois suivant en découvrant un article publié dans Rencontre. Un but aussi louable qu’ambitieux.

Onze ans plus tard, en février 2020, juste avant les élections municipales, nouvelle promesse dans Rencontre et réaffirmation du principe fondateur de l’Ecopole :

 il ne s’agit en aucun cas un lieu où trôneront des entrepôts logistiques

Rencontre, N°206, Février 2020, P. 12.
Un an après ce renouvellement d’engagement les négociations débutaient entre le maire et Chronopost… pour créer le plus grand entrepôt logistique Chronopost de France !

Et puisque nous étions au stade des promesses qui ne coûtent rien, on annonçait aussi un pôle recherche, développement et formation à venir…Cela ne vous rappelle-t-il pas la nouvelle promesse de Guy Geoffroy qui nous vend aujourd’hui un joli projet clés en mains, avec un centre de formation, sur cette ZAC (que nous pourrions appeler Chronopostale) ?

Sur une superficie de 300 hectares, ce parc d’activités dit de « nouvelle génération » devait donc intégrer la protection de l’environnement et des activités diverses mais de haute qualité environnementale proclamait-on dans les couloirs de la mairie. Pour les portes de Sénart de notre commune, il s’agissait donc d’un espace de près de 58 hectares dont 5 hectares de voirie, 20 hectares d’espaces verts (où sont-ils ??)

Source : EPA (Établissement public d’aménagement de Sénart).
Sur ce document actuel il est remarquable de noter que le reste de la ZAC
est divisé en 7 lots. Chronopost utiliserait la totalité des lots !

L’Ecopole tout entière, à Combs comme à Lieusaint et Moissy-Cramayel, allait vibrer à l’heure de l’écologie-reine ! Industrie, tertiaire, artisanat, showroom, commerce… les entreprises retenues seraient représentatives de ce qui en ferait des acteurs vertueux : performance énergétique, intégration dans l’environnement, valorisation des espaces naturels environnants, gestion des eaux de pluie et des déchets…

Les promesses fusaient comme au soir de Noël : fourniture d’énergie par réseau de chaleur biomasse, bâtiments économes en énergie, production d’énergie solaire sur le site, plantation de 10 000 arbres sans mentionner d’autres aménagements, dans la mobilité, dans la gestion des eaux de pluie, dans la signalétique, dans la nature des matériaux utilisés et même dans le mobilier urbain. A Combs, il était même prévu une emprise pour une ligne de transport en commun en site propre le long de la RD 57. Vous alliez voir ce que vous alliez voir. Nous étions conquis !

Malgré un emballage et une communication bien ficelés, de belles paroles rassurantes et « écolo », nous avons très vite déchanté. Le projet Ecopole qui se présentait comme novateur a montré une réalité bien différente. Ce sera le sujet de l’épisode 2 qui sera publié la semaine prochaine !

Les articles suivants traitent du hub, à lire si ce n’est pas déjà fait :

Encore un projet démentiel = 54000m2 de béton à Combs !!!!

Guy Geoffroy : « JE METS AUX VOIX !! QUI EST POUR ?? »

Contre nous de la tyrannie…

Tout commence !!

HUB contre NATURE !

Bilan et petite pause avant la reprise le 15 Août

Les membres de la rédaction d’Ensemble Autrement se sont octroyés une petite pause cette semaine. Cependant, ils vous invitent à consulter les articles hebdomadaires déjà publiés depuis plus de deux ans ou à relire ceux qui vous ont intéressés. Et pour tout vous dire, nous sommes fiers de votre confiance et du bilan que nous pouvons esquisser cette année.

Combatif, factuel et à l’écoute pour être une force de propositions

L’année écoulée a été marquée par :

Banderole dans le parc central
Banderole dans le parc central

Nous avons également été à votre rencontre et nous allons dès la rentrée multiplier les actions citoyennes pour mieux comprendre vos attentes. Nous esquissons à travers nos articles des pistes et des propositions qui sont parfois reprises par la majorité, comme c’est le cas pour l’installation d’une aire de jeux inclusive.

Et la transition écologique dans tout cela ??
Et la transition écologique dans tout cela ??

Cette année nous avons produits 4 Mags distribués (à près de 10 000 exemplaires chacun) dans vos boîtes aux lettres. Et nous allons poursuivre ce travail pour mieux vous informer.

rassemblement du 16 actobre
Rassemblement du 16 octobre : pacifiquement, dans le calme
et en toute légalité comme pour le champ de foire

Faire plus et mieux !

Notre association grandit et de nouveaux membres sont venus renforcer les équipes en place. Cela nous a permis de mieux répartir les rôles et les tâches afin d’être en mesure d’organiser, entre autres, une résistance plus efficace au projet du HUB Chronopost. La diversité des opinions des membres d’Ensemble Autrement est une richesse que nous cultivons. Elle nous permet d’avoir un regard neuf sur notre ville, sur son devenir et sur les solutions à apporter pour améliorer le cadre de vie et les services publics communaux.

Ukrainiens réfugiés (1ère et troisième en partant de la gauche) et famille ukrainienne vivant à Combs.

Nous vous invitons à venir nous rejoindre et à vous mobiliser avec nous contre le projet Chronopost. Nous aurons besoin de votre soutien et de votre aide pour mieux sensibiliser les habitants afin que nous puissions faire pression à la fois sur le plan politique et sur la société Chronopost.

Le président du Secours catholique reçoit
les représentantes de notre association

Nous allons très prochainement vous proposer de venir nous soutenir dans ce nouveau combat démocratique et participatif.

En attendant, semaine de pause oblige, vous pouvez, si ce n’est pas encore fait lire les 5 articles suivants sur le projet Chronopost :

  1. Encore un projet démentiel = 54000m2 de béton à Combs !!!!
  2. Guy Geoffroy : « JE METS AUX VOIX !! QUI EST POUR ?? »
  3. Contre nous de la tyrannie…
  4. Tout commence !!
  5. HUB contre NATURE !
Une rencontre citoyenne organisée par Ensemble Autrement
le jeudi 7 juillet à l’allée des princes

N’oubliez pas de signer la pétition : change.org/p/stop-au-projet-chronopost-a-combs-la-ville

HUB contre NATURE !

Tout commence et nous progressons. Nous allons publier toute une série d’articles sur les thématiques qui concernent ce projet. L’une des questions majeures de ce projet contre nature est celle qui concerne la question de l’artificialisation des terres et l’imperméabilisation des sols.

Ce projet va détruire et imperméabiliser 20 hectares

Contrairement à ce qu’a toujours affirmé le maire de notre commune, le plateau d’Egrenay n’a pas été entièrement protégé des pelleteuses. C’est le cas de la ZAC des portes de Sénart. Si nous ne combattons pas ce HUB, les 20 hectares restants de la ZAC, dédiés initialement à des activités de développement durable, vont être imperméabilisés et soustraits définitivement à l’agriculture.

La loi Climat et résilience votée en août 2021 est le résultat et la suite logique des mesures prises dans le cadre du Plan Biodiversité de 2018 et des engagements pris par l’État lors de la Convention citoyenne sur le climat. Par la loi de 2021, l’État s’engage à réduire au maximum l’extension des villes en limitant les constructions sur des espaces naturels ou agricoles. La loi veut compenser l’urbanisation par une plus grande place accordée à la nature dans la ville et prévoit Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des terres agricoles pour 2050.

Dans ce contexte général, l’État demande aux territoires, communes, départements, régions de réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.

Ainsi, l’artificialisation des 20 hectares de la ZAC est-elle en contradiction avec ce que préconise l’État, sachant qu’en Ile de France, plus de 4000 hectares de friches industrielles et logistiques ont déjà été artificialisés et imperméabilisés et ne servent à rien aujourd’hui.

Délibération n° 27 du 29 juin 2021 :
Élaboration du schéma de cohérence territoriale (SCoT)
de Grand Paris Sud –
Débat sur le projet
d’aménagement stratégique

L’agglomération Grand paris Sud (GPS) s’est engagée, par principe, à réutiliser les friches existantes et à limiter l’artificialisation des sols. Cette délibération a été prise juste un an avant le vote de la délibération soutenant la création du HUB. Nous vous proposerons une analyse de ce document. Elle démontrera combien les principes votés en conseils communautaires ne sont pas respectés. Une fois de plus, de grands et beaux mots pour faire illusion.

A l’heure de l’objectif « zéro artificialisation nette », GPS s’engage à être ambitieux et réduire significativement sa consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers

P.3 du projet / 1. Développer un nouveau modèle d’urbanisation en grande couronne
1.1 Limiter l’extension urbaine

Qu’en pense Guy Geoffroy aux multiples casquettes ?

Le 2 juin 2021, Guy Geoffroy déclarait ceci devant la commission du Sénat sur le projet de loi climat et résilience.

C’est une nécessité de lutter contre l’étalement urbain et l’imperméabilisation des sols, mais il faut trouver les voies et moyens adéquats. Là encore, « différenciation » doit être le mot-clé pour la mise en œuvre de ce principe national ».

2 juin 2021, Audition de Guy Geoffroy devant la commission du Sénat

Est-ce à dire que Combs-la-Ville ne doit pas appliquer ce principe général de non-étalement urbain et d’arrêt de l’imperméabilisation des sols ? Est-ce que le moyen adéquat est de créer un centre de tri qui va imperméabiliser au minimum 10 à 15 hectares de plus sur notre commune ?

Audition de M. Guy Geoffroy, maire de Combs-la-Ville
et président des maires de Seine-et-Marne,
représentant de l’Association des maires de France
et des présidents d’intercommunalité (AMF)

Guy Geoffroy est, nous le savons désormais avec certitude, le maître des injonctions contradictoires et des discours à géométries variables. Sur le site des Eco-maires de France dont le président est …Guy Geoffroy depuis 2008, il est précisé ceci à propos du développement durable :

A travers ses activités, Les Eco Maires agit quotidiennement pour la création de villes durables, valorisant la prise en compte de l’environnement et de la biodiversité dans toutes les décisions économiques et sociales, tout en incluant la qualité de vie des citoyens et luttant contre toutes les formes de discrimination.

Les fautes d’orthographe ne sont pas de notre fait ! Elles sont sur le site de l’association …

Difficile d’être en adéquation avec de si beaux principes lorsque la majorité et Guy Geoffroy défendent avec acharnement la création d’un HUB qui va :

  • Nier l’environnement et sa protection (Bois l’évêque en danger, terres agricoles imperméabilisées, biodiversité détruite du fait de toutes les pollutions engendrées par ce projet) etc ;
  • Détruire la qualité de vie de tous les citoyens de notre commune et en particulier celle des riverains ;
  • Construire une ville sur un modèle du siècle passé qui est non durable et qui va poursuivre la destruction de terres agricoles. Le modèle économique et social qui est défendu dans ce projet ne peut que renforcer le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité.

L’association des éco-maires de France a réalisé une vingtaine de fiches pratiques pour aider les élus à se lancer concrètement dans le développement durable. Il serait bien que Guy Geoffroy s’en inspire !

La députée Michelle Peyron questionne le gouvernement à ce sujet !

La députée de notre circonscription, nouvellement réélue, est venue assister à la cérémonie du 14 juillet 2022 à Combs-la-Ville. Les conseillers du groupe « Agissons pour Combs », présents pour participer à la cérémonie, ont échangé avec elle au sujet du projet Chronopost. Nous lui avons demandé un rendez-vous afin d’en débattre.

Elle est allée à la rencontre des habitants qui, mécontents, arboraient un stickers « Chronopost Non merci ! ». Elle a réaffirmé son étonnement de ne pas avoir été informée de ce projet et de n’en avoir eu connaissance que par la grogne exprimée sur les réseaux sociaux. Elle a promis de demander au préfet les éléments de ce dossier.

Question de Michelle Peyron, députée,
au ministre de la Transition écologique

Dès lundi 25 juillet, elle était en mesure de transmettre la question, posée par écrit au gouvernement, au groupe « Agissons pour Combs ». Dans le même temps, elle publiait cette question sur sa page Facebook.

La question se trouve à la fin du document

La députée affiche sa réticence face à ce projet et est favorable aux engagements pris pour ne pas artificialiser les sols. Elle pose donc au gouvernement la question de l’évolution de la législation concernant les entrepôts logistiques et l’artificialisation des sols.

Nous attendons la réponse du gouvernement qui ne sera disponible que dans quelques semaines. Nous espérons que cela ira dans le bon sens et que le mouvement engagé, la pression exercée par les citoyens, les contacts pris, les échanges politiques, permettront de trouver une solution alternative afin que ce projet soit annulé sur notre commune.

A Chronopost d’entendre la grogne et l’indignation de plus en plus forte des Combs-la-Villais. Ils ne vont pas se laisser berner par un projet qui ne sera pas écologique, quel que soit son habillage verdoyant et sa sobriété énergétique annoncée…

Tout commence !!

Certains Combs-la-Villais peuvent être tentés par des arguments fatalistes et penser à tort que le combat est déjà perdu avant même de l’avoir engagé. Le maire va utiliser toutes les ficelles possibles pour nous décourager et faire croire que la partie est jouée. Ce serait compter sans notre détermination et notre capacité à gagner !

Comme Ulysse, résistons aux chants destinés à nous endormir !

Nous ne céderons pas aux sirènes qui aimeraient nous faire échouer. Nous ne céderons pas aux promesses de Guy Geoffroy qui est, comme on le sait bien, un adepte des beaux discours et des paroles rassurantes.

Tu ne peux écouter ce chant qu’à une condition : tu devras avoir des bouchons de cire pour les oreilles de tes compagnons. Et ils devront t’attacher au mât du bateau.

Homère, Odyssée, Ulysse et les sirènes

Prenons quelques-uns de ses arguments pour mieux les contredire factuellement :

  • Je n’y suis pour rien, j’ai dû suivre les injonctions du préfet :

C’est faux ! Le maire est le seul maître de son PLU. Une fois voté, il doit s’y conformer. Mais si le PLU s’avère trop contraignant, il a la possibilité de le faire modifier. Ce que Monsieur Geoffroy, coutumier de cette pratique, s’est empressé de faire pour ce projet. C’est l’entreprise Chronopost, avec la complicité du maire, qui ont décidé d’utiliser une zone qui n’a pas vocation à accueillir de la logistique. Il est fort probable que, suite à la demande de Chronopost auprès du préfet, le maire ait dirigé son PDG sur une zone libre et proposé que la ZAC de l’Ecopole soit alors une zone d’implantation à étudier. Mais pour que le projet soit finalisé, il faut obligatoirement que le maire accepte lui-même cette implantation et consente au changement du PLU en accéléré. Guy Geoffroy et l’ensemble des membres de sa majorité peuvent prétendre ce qu’ils veulent : ils sont totalement responsables de cette situation. Ce projet n’engage pas la réalisation d’un projet de l’État.

  • Ce nouveau centre va créer 1000 emplois !

C’est faux. Toutes les études montrent et démontrent qu’il n’en est rien.

D’après un rapport du député et ancien secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi, les activités d’Amazon ​auraient indirectement détruit 20 200 emplois dans le commerce de proximité ​(en équivalent temps plein), soit un déficit entre les créations et les destructions de 7 900 emplois. Et ceci si on considère que ces emplois sont de qualités égales, ce qui n’est pas le cas au regard des conditions de travail chez Amazon.

Source, site de Monsieur Mondialisation :https://mrmondialisation.org/les-benefices-damazon-explosent-au-detriment-de-lenvironnement-et-de-lemploi. Ce qui est vrai pour Amazone est vrai pour Chronopost …

Ce type de centre est hyper robotisé. De plus, comme l’a dit Guy Geoffroy lui-même lors du conseil communautaire du 28 juin 2022, des centres Chronopost, plus petits, vont être fermés. Beaucoup de postes techniques et de postes d’encadrement vont être déplacés sur le nouveau hub, celui de Combs. C’est à chaque fois le cas. L’impact sur notre bassin d’emploi va donc être minime et aura peu d’effets positifs pour les combs-la-villais. On ne le dit pas assez : les seuls emplois que ce type d’activités génèrent concernent une flotte de vacataires précarisés, de prestataires auto-entrepreneurs et d’intérimaires. Si ce projet permet la création de 150 nouveaux vrais emplois, cela sera bien un maximum.

CFDT magazine, n°485, juillet-août 2022
Amazon ,
premier client de Chronopost
  • Ce site sera écologique : un modèle du genre
Rencontre, N° 91, septembre 2008 :
Guy Geoffroy : un « vrai éco-maire » ?

À vous de juger de quel côté penche la balance :

  1. Des panneaux photovoltaïques, une ferme urbaine et quelques moutons pour faire de l’éco-pâturage, un bassin de rétention d’eau que viendront inévitablement coloniser toutes sortes d’ordures (bouteilles, canettes, plastiques…) et quelques noues, des camions qui rouleront en 2025, promet-on un peu vite, pour 30% à l’électricité ou au GPL….
  2. 20 hectares de terres agricoles sacrifiés ; une biodiversité massacrée, des camions roulant presque tous au gasoil, quoi que l’on promette ; des camionnettes (les véhicules utilitaires légers des auto-entrepreneurs que le hub fera travailler dans les remarquables conditions de travail maintenant bien connues dans ce secteur d’activités), toutes sans exception équipées de moteurs thermiques ; pollution par nano-particules colossale quel que soit le mode de propulsion des véhicules car générée par les freins et l’usure des pneus et du macadam ; pollution lumineuse, atmosphérique et sonore considérables…

Amazon met en avant par exemple, la commande de 100 000 camions électriques pour réduire ses émissions. Mais ce chiffre est bien grotesque comparé aux quelques 1,4 million de camionnettes qu’elle utilise à travers le monde, sans parler de l’augmentation du trafic aérien pour proposer des délais de livraison toujours plus courts !

Les amis de la Terre France

De fait, Chronopost et ses défenseurs utiliseront tout le vocabulaire existant du greenwashing afin de verdir un projet qui n’en est pas un et qui favorisera encore davantage une consommation débridée et néfaste pour le climat. Chronopost se développe sur le modèle d’AMAZON, son premier client, et utilise les mêmes arguments que certains hommes politiques se font les portes-paroles.

  • Ce projet permettra à nos jeunes de ne plus se rendre à TOURNAN

Possiblement vrai. Mais seule une poignée d’élèves combs-la-villais (et d’autres communes) sont concernés. Notre lycée professionnel accueille déjà une section bac pro logistique pour l’ensemble des communes de notre bassin scolaire (Combs, Moissy, Savigny, Lieusaint, etc.). Mais nous n’avons pas de classe BTS à Combs comme c’est le cas à Tournan. C’est donc une bien maigre consolation. Elle ne peut pas, à elle seule, justifier un tel bouleversement du cadre de vie ! La création d’un atelier in situ n’est pas un mal en soit mais on constate que, par ce biais, de nombreuses entreprises, et pas des moindres, veulent s’assurer une main d’œuvre malléable à souhait.

Souvenons-nous des autres combats…

La Borne Blanche – Bien des combs-la-villais se souviennent de la manière avec laquelle Guy Geoffroy a voulu, dans un passé pas si lointain, développer la logistique jusqu’aux portes des maisons de la Borne Blanche. Souvenons-nous des arguments utilisés à l’époque pour convaincre et faire croire que cela serait peine perdue.

Si le combat mené par Jean Amiot, Anne de Méjas et les habitants qui se sont unis a été rude, la victoire a été éclatante. Concrètement, cette victoire est visible aujourd’hui dans notre commune. En effet, ce combat a été à l’origine de la création du parc de la Borne blanche qui a permis aux riverains d’être isolés de la zone logistique de Parisud. Parc que notre maire, sans aucune gêne, revendique aujourd’hui comme une de ses merveilleuses créations alors qu’elle est le fruit de l’opposition raisonnée des habitants.

Le centre de loisirs du Chêne – C’est notre mobilisation et notre rassemblement qui ont fait retarder sa vente…qui n’est d’ailleurs toujours pas actée. Et nous resterons très vigilants et mobilisés pour l’en empêcher face à une majorité municipale unanime pour s’en séparer.

La plaine centrale – Plus proche de nous, en juillet 2021, le maire avait signé un contrat avec une entreprise de BTP pour réaliser dès septembre de cette même année, une dalle de bitume en plein cœur du parc central (champs de foire)…Les actions menées par notre association ont reçu le soutien de la population. Le maire et sa majorité ont fait une pirouette et le projet est passé aux oubliettes

Alors, aujourd’hui, nous sommes tout aussi décidés à affronter cette nouvelle épreuve. Nous allons l’affronter et faire tout ce qui est dans notre pouvoir pour que collectivement nous fassions comprendre que ce projet nous n’en voulons pas !

Nous pouvons y parvenir. Ensemble. Ici et là, en France, de nombreux Hub ont été refusés par les riverains. Et certaines victoires sont éclatantes comme celle qui a fait reculer Amazon à Rouen.

Poursuivons notre mobilisation

  • En continuant les actions d’informations. Pour cela n’hésitez pas à en discuter avec vos voisins, vos amis, les habitants des différents quartiers de la ville. Ce travail est nécessaire et sera efficace. N’oublions pas que le maire à la fin du mois d’août va communiquer à partir du magazine municipal Rencontre et tenter de faire prendre des vessies pour des lanternes aux Combs-la-Villais. Nous savons que ce journal est détourné au service du maire et qu’il relaie ce que ce dernier veut faire croire. En 2008, il était favorable à un écopole vraiment écologique…plus aujourd’hui !
Rencontre, N° 91, septembre 2008, p 6 :
affirmation que cette zone sera orientée
vers l’implantation d’éco-activités / éco-filières.
Deux engagements vites oubliés sur deux sites différents !
Lettre envoyée à monsieur le maire de Combs-la-Ville
par le groupe « Agissons pour Combs »

D’autres actions vont suivre très rapidement… Nous vous tiendrons informés via l’association Ensemble Autrement, son site, son groupe Facebook et le groupe Whatsapp des citoyens qui se sont mobilisés.

Contre nous de la tyrannie…

…Nul besoin de brandir un étendard; notre indignation et notre volonté collective à résister suffisent ! Le projet d’implantation du plus grand centre de tri Chronopost de France est celui de tous les excès. Soyons conscients que le combat ne fait que commencer et qu’il est nécessaire de connaître le rôle de chacun et les étapes à surveiller afin d’ajuster nos actions citoyennes !

Une mobilisation citoyenne forte qui doit être écoutée !!

Nous avons tous été satisfaits de la mobilisation citoyenne.

Face à l’absence de communication et d’informations concrètes sur ce projet, les habitants se sont organisés pour dire, avec force et détermination aux élus de la majorité municipale, leur refus de la méthode employée. Ils ont également émis des arguments critiques sur la légitimité d’un tel projet, dans un espace dédié au développement durable impactant négativement la vie des habitants, tout en provoquant, outre des nuisances nombreuses, la diminution pour les riverains de la valeur de leur bien immobilier, et cela malgré les engagements pris. Les réseaux sociaux s’emballent et une pétition circule pour dénoncer l’existence de ce projet.

Une rencontre citoyenne organisée par Ensemble Autrement
le jeudi 7 juillet à l’allée des princes

Lors de la cérémonie du 14 juillet, la députée de notre circonscription, Michèle Peyron, nouvellement réélue, a discuté avec des habitants opposés à ce projet ainsi qu’avec les élus du groupe « Agissons pour Combs ». Elle a précisé qu’elle n’avait pas été informée de ce projet, mais l’avait découvert sur les réseaux sociaux. Elle a pris l’engagement de l’étudier avec attention après avoir demandé au préfet le dossier concernant ce Hub. Elle s’est dite prête à recevoir les habitants.

Les élus du groupe « Agissons pour Combs » la rencontreront à la fin du mois d’aout.

Des habitants de Combs venus à la cérémonie
du 14 juillet,
ont montré par leur simple présence pacifique,
leur opposition à ce projet et ont discuté avec la député et les membres de l’association !

Du côté de l’EPA : une autre carte à jouer ?

L’EPA et l’agglomération GPS ont leur mot à dire dans ce projet contesté par la population de notre ville…mais pas seulement.

Pour que l’implantation soit réalisable sur la commune de Combs-la-Ville, il a fallu dans un premier temps que le maire, Guy Geoffroy, obtienne un avis favorable de l’Établissement Public d’Aménagement de Sénart (EPA). En effet, l’EPA avait reconnu en 2008 (date de création de la ZAC) que l’Ecopole serait dédié uniquement à des activités de développement durable sur les trois communes de Lieusaint, Moissy et Combs. L’EPA a modifié la vocation de l’Ecopole de notre seule commune juste avant le conseil communautaire de juin 2022, et cela à l’unanimité de ses membres (propos de Guy Geoffroy au conseil communautaire du 28 juin 2022).

Article de la République de Seine et Marne
du 11 juillet 2022

Quel sera alors le rôle joué par l’EPA dans ce projet ?

On l’apprend en consultant le dossier du protocole partenarial relatif au projet Hub3 – c’est le titre du projet que portent le Groupe La Poste et Chronopost. Il est ainsi précisé à la page 13 :

L’EPA assurera une coordination technique et juridique avec la commune, la DDT77 (service départemental) et l’agglomération sur le contenu de la déclaration de projet et de la révision du PLU.

Les études menées par l’EPA seront les suivantes :

  • Impact du projet sur le trafic ;
  • Impact du projet sur la qualité de l’air ;
  • Impact du projet hydraulique de Chronopost sur le dispositif de transport et de collecte
    des eaux pluviales à l’échelle de la ZAC et volet zones humides ;
  • Étude de compensations environnementales : zones humides et éventuelles études
    faune/flore ;
  • Études de maitrise d’œuvre relative à la modification des voiries et réseaux divers, des
    espaces publics au sein de la ZAC, hors emprise Chronopost ;
  • Diagnostic archéologique et fouilles éventuelles en lien avec la DRAC (fouilles réalisées, d’ailleurs, avant même que le projet ne soit dévoilé !).
11 Juillet, le projet fait la une du Grand Parisien après une conférence de presse
de notre association qui a accueilli La République de Seine et Marne et le Parisien
…mais rassurez-vous,
il n’y aura pas 10 000 emplois à la clé, ni même 1000 !

Il est donc nécessaire de demander un rendez-vous à la présidente de l’EPA afin d’étudier avec elle, toutes les solutions alternatives qui sont à sa disposition pour trouver un autre espace à ce projet. La localisation envisagée n’est pas compatible avec les intérêts des habitants de notre commune. Le Conseiller communautaire et les élus du groupe « Agissons pour Combs » iront donc voir la présidente de l’EPA pour pouvoir en discuter. Nous vous en tiendrons informés.

Grand Paris Sud : la balle est dans son camp…

GPS, partenaire de ce projet, participera à l’élaboration du dossier visant à déclarer le projet et l’agglomération. Elle s’engage si l’on en croit le dossier du protocole partenarial à :

  • Participer à la mise au point technique du projet ;
  • Analyser les études produites en lien avec les compétences de l’agglomération
    (voirie/réseau, transport/mobilité, aménagement, eau, transition écologique …) ;
  • Donner un avis sur le dossier de réalisation de la ZAC ;
  • Donner son avis sur le Permis de construire .

C’est la raison pour laquelle, il était urgent de rencontrer le président de l’agglomération, Michel Bisson. Ce dernier a reçu Gilles Prilleux, conseiller communautaire du groupe « Agissons pour Combs ».

Le conseiller communautaire et également conseiller municipal a précisé à son interlocuteur que son groupe, tout comme les Combs-la-Villais, ne sont pas opposés à la création d’emplois ni au développement d’activités économiques durables. Il a insisté sur la nécessité de trouver rapidement une solution alternative qui permette aux habitants de retrouver la sérénité nécessaire pour dialoguer et sortir positivement de cette crise.

Il a rappelé au président Bisson que GPS aspire à faire du développement durable et en fait la promotion. Pourquoi dans ce cas précis ne pas chercher une alternative à ce hub, dont les conséquences environnementales seront contraires aux aspirations de GPS et de l’EPA ? Les habitants y sont prêts.

Michel Bisson s’est dit à l’écoute des habitants de Combs : très bien !!

Compte tenu de l’autorité et des responsabilités du président Bisson, Gilles Prilleux lui a demandé de prendre contact avec le maire de notre commune, afin qu’ensemble, ils puissent trouver une issue et une solution rapide pour que ce projet trop nocif pour les habitants de notre commune soit abandonné sur le site prévu initialement par Chronopost. Il a enfin précisé qu’il était évidemment nécessaire de réaffirmer la vocation première de cette zone d’activités de développement durable, comme c’est toujours le cas pour les communes de Lieusaint et Moissy.

Les étapes jusqu’en décembre 2022

Le tableau ci-dessous donne les grandes étapes de la première phase. Elles seront suivies d’une deuxième phase que nous détaillerons plus tard dans un autre article. Selon ce document, le démarrage des travaux est prévu en février 2024.

Pour le moment, en ce qui concerne la commune, nous en sommes donc au tout début du processus, à la procédure de révision accélérée du PLU. L’obligation légale était de la publier. Le maire n’a pas attendu longtemps pour le faire dans Le Parisien du 14 juillet 2022.

Il faut donc comprendre que le combat va être long, que nous ne devons pas nous décourager. Comme ce fut le cas lors de la cérémonie du 14 juillet, Monsieur le Maire doit entendre que nous ne lui laisserons aucun répit. A chacune de ses apparitions, nous serons là pour dire, expliquer et redire que ce projet ne peut pas se réaliser sur cette ZAC. Nous devons nous montrer déterminés et inflexibles sur le fait.

A nous de freiner et bloquer ce projet par tous les moyens !

Les premières actions citoyennes pour faire autrement, ensemble !

  • Vous pouvez envoyer dès maintenant une lettre de recours gracieux au maire, Guy Geoffroy concernant la procédure de révision. Nous pouvons vous aider à la préparer et à l’envoyer. Ci-dessous, celle envoyée par le groupe « Agissons pour Combs » ;
Lettre envoyée à monsieur le maire de Combs-la-Ville
par le groupe « Agissons pour Combs »
  • Poursuivre le travail d’information et d’alerte de la population. Pour cela, allez en discuter dans votre quartier ou dans tous les lieux publics. Nous vous proposerons dès la semaine prochaine un calendrier des actions à mener et des lieux concernés et cela durant les semaines à venir. N’hésitez pas à nous demander tracts, affiches et stickers comme vous l’avez fait depuis 15 jours ;

…et réservons de belles surprises à ceux qui, dans le déni démocratique et écologique le plus total, refusent le dialogue et prennent des décisions sans prendre l’avis des citoyens de cette ville !

Alors ce n’est que le début, continuons le combat !

Guy Geoffroy : « JE METS AUX VOIX !! QUI EST POUR ?? »

Pour la première fois depuis l’arrivée de Guy Geoffroy au pouvoir, le conseil municipal du 4 juillet 2022 a attiré une foule de personnes déterminées, dans le calme, pour dire non au projet de Chronopost d’installer, aux abords d’une zone d’habitation résidentielle, le plus grand centre de tri logistique de France !

Une délibération inique

La délibération n° 5 du conseil municipal avait pour objet : Engagement de la procédure de déclaration de projet emportant mise en compatibilité du PLU – projet d’implantation de Chronopost sur la ZAC des Portes de Sénart.

En clair, ce soir du 4 juillet, le maire voulait faire adopter une révision accélérée de la zone d’aménagement concertée (ZAC) dite des « Portes de Sénart », zone connue sous le nom d’Ecopole. Cela afin de passer au-dessus de la procédure un peu plus démocratique de révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qu’il a lui-même engagée depuis quelques mois. Du jamais vu et cela sans aucun débat avec les habitants et l’ensemble des élus.

Après les derniers bâtiments
qui devaient servir à de l’artisanat durable,
une partie du plateau d’Egrenay
de 20 hectares pour Chronopost !

Pour arriver à ses fins, il n’a remis aucun document ni même aucun renseignement sur le projet de Chronopost aux élus municipaux des deux groupes d’opposition. Pourtant, cela aurait été bien utile. La délibération avait, en effet, pour objectif de donner à Chronopost le droit légal de s’installer dans une zone qui ne lui permettait pas de le faire juridiquement, l’implantation de Chronopost étant totalement contraire à la destination première de cette zone sur les 20 hectares à aménager en bordure immédiate des quartiers d’habitations pavillonnaires.

En effet, créée en 2008, la ZAC a fait l’objet le 15 décembre 2008 de deux délibérations qui ont été adoptées à l’unanimité des membres du conseil municipal, et cela pouvait s’entendre car les règles et les engagements pris étaient parfaitement clairs, précis et acceptables.

Un projet qui n’a pas débuté ?
Et pourtant les fouilles d’archéologie préventive de l’INRAP
ont déjà eu lieu pendant 3 mois et sont en cours de recouvrement !!!

Ces engagements reposaient sur quatre piliers principaux : 

  1. Seules les activités de développement durable sont autorisées quel que soit le secteur d’activités économiques ;
  2. La logistique y est absolument interdite ;
  3. La ZAC doit privilégier les modes de déplacements doux ;
  4. L’EPA (Établissement publique d’Aménagement) et l’agglomération de Sénart valideront cette nouvelle orientation (Ce qui fut fait !).

De reniement en reniement …

Le contenu et l’objet de la délibération n°5, ce lundi 4 juillet, sont en fait la preuve du reniement des engagements pris par le maire et sa majorité. Et ce ne sont pas là les seuls reniements qui ont marqué les 27 ans de pouvoir de Guy Geoffroy, président des Eco-maires de France.

Guy Geoffroy durant le conseil municipal
ne laisse aucune place à une alternative sérieuse

Pour prouver les reniements de Guy Geoffroy, président des éco-maires de France, nous pouvons nous appuyer sur les propres déclarations du maire de notre commune, telles qu’actées dans le compte rendu du conseil municipal de décembre 2008 :

*« L’Ecopole c’est un site privilégié ouvert à des activités qui sont TOUTES TOURNEES, quel que soit le secteur, qu’il s’agisse du secteur tertiaire, du secteur dit industriel ou du secteur tourné autour des activités plutôt commerciales voire artisanales, quel que soit le secteur, les activités doivent être fléchées en direction du développement durable ».

Loin de respecter cet engagement, le maire et président des Eco-maires de France, a laissé s’installer dans la ZAC des entreprises qui n’ont rien à voir avec le développement durable.

Cerise sur le gâteau, il veut maintenant faciliter l’implantation d’une entreprise gigantesque avec 50 000m2 de bâti au sol et de plusieurs hectares de bitumes pour le cheminement des camions. N’oublions pas que cette entreprise, dont les activités n’ont aucun rapport avec le développement durable, puisqu’elle favorise un mode de consommation qui accélère le réchauffement climatique et la destruction de nos éco systèmes.

Intervention de Gilles Prilleux, conseiller municipal et communautaire
du groupe « Agissons pour Combs » qui montre aux élus
et au public le Compte rendu indiquant les engagements pris en 2008.

Lors de ce conseil de décembre 2008, il avait pourtant martelé ceci :

« Il fallait très clairement indiquer que sur la partie Nord, là où nous étions maîtres de notre sort, il était clairement édicté que les activités ne seraient pas des activités du secteur logistique »

Nous ne sommes pas opposés au développement de nouvelles activités économiques et à la création de nouveaux emplois sur notre commune. Mais ce développement doit respecter les engagements pris, et en particulier, ceux consignés dans le Pacte de Transition Ecologique signé par le maire en mars 2020. Or il n’en est rien, un engagement de plus qui ne sera pas honoré si nous ne nous mobilisons pas.

120 personnes prennent place
avant le début du conseil municipal

Le Pacte de Transition aurait-il été respecté si nous ne nous étions pas opposés à la création de la dalle de bitumes de 2100 m² dans le parc central après la destruction de 1,5 hectare de ce parc durant la mandature précédente ?

Ni les élus d’opposition, ni probablement même de nombreux élus de la majorité n’ont été informés des tractations en cours avec Chronopost, lesquelles ont duré au moins depuis un an et demi. Les habitants n’en ont jamais entendu parler. Nul article dans Rencontre, nul débat au sein des conseils de quartier, nulle présentation publique de ce projet gigantesque. 

Intervention de Anne de Méjas,
conseillère municipale du groupe « Combs à Gauche » :
« un intérêt Chronopostal ! »

Comment le maire peut-il justifier des reniements qui vont détruire le cadre de vie de nombre de combs-la-villais ?

Qui sème le vent récolte la tempête !!

Débattre d’un sujet majeur en quelques minutes fait montre d’une sérieuse tendance à exercer le pouvoir d’une manière autoritaire. Qui plus est lorsque les citoyens et les élus ne sont pas écoutés et qu’ils ne peuvent ni faire entendre leurs doléances, ni leurs propositions.

Ce fut le cas, une fois de plus, lors de ce conseil. En effet, sous le regard médusé de 120 citoyennes et citoyens qui découvraient l’ambiance d’un conseil municipal dans notre commune, le maire est resté étrangement calme et posé (ce qui tranche avec le dernier conseil communautaire et les autres conseils municipaux). Mais égal à lui-même, il n’a répondu à aucune des questions posées par les élus de l’opposition sur les divers sujets de ce conseil. Encore moins sur la délibération défendant « les intérêts Chronopostal » (expression de Anne de Méjas, conseillère municipale, qui a fait rire le public !).

Et pourtant, ce projet va impacter la vie de très nombreux combs-la -villais : nuisances sonores, lumineuses, visuelles, impact écologique catastrophique dans une zone proche du Bois l’Evêque, difficultés de circulation et pollution atmosphérique…

Lors de cette séance, nombreux étaient les absents dans les rangs de la majorité, beaucoup plus qu’à l’accoutumée. Curieux, ne trouvez-vous pas ? Mais pourquoi ?

Image par impression d’écran de la diffusion
sur You Tube : 10 absents puis 9 sur 35 !

Ils ont, acte héroïque, remis leur pouvoir à l’un de leurs collègues en lui laissant le soin de voter à leur place… tout en n’ignorant pas comment ce dernier voterait, bien sûr. Ainsi, ils n’auront pas à se justifier, à prétendre qu’ils ne savaient pas. Ils n’auront pas à assumer… « Voilà des conseillers municipaux qu’ils sont bien » aurait pu s’exclamer Coluche hier…

Sans aucun état d’âme et en n’exprimant aucun doute ni question, les élus présents de la majorité ont voté POUR l’adoption de cette délibération. Les anciens comme les nouveaux convertis de la majorité ont signé le lancement de ce projet destructeur. Les nouveaux n’ont pas été en reste, qu’il s’agisse de John Samingo, Claude Luthman ou Murielle Gottin. Jérémie Ranque, qui est censé défendre dans la ville des idées écologiques au sein de la majorité n’est arrivée qu’après le vote ! Est-ce l’expression d’un désaccord ?

Les applaudissements nourris vis-à vis des élus de l’opposition et les huées en direction du maire et de sa majorité en disent long sur la légitimité de cette majorité qui a validé en si peu de débat, le coup d’envoi d’un projet qui est déjà rejeté en quelques jours par plus de 1500 pétitionnaires. Il faut continuer de soutenir cette pétition !

Signez la pétition en cliquant sur le lien : change.org/p/stop-au-projet-chronopost-a-combs-la-ville

Ces élus devront donc en répondre, d’abord devant les combs-la-villais, leurs voisins, leurs amis, leur famille puis aux élections municipales de 2026. Nous saurons, NOUS, le leur rappeler.

Comment alors sortir de cette crise par le haut ?

  • En informant, en regroupant et fédérant nos forces. Notre association est structurée pour cela : tractage, boitage, articles…
  • En agissant selon différents modes, sans relâcher la pression, mais avec votre aide et votre participation. Nous vous proposerons via notre groupe de nous y rejoindre dès cette fin de semaine ;
  • En allant sur le terrain politique bien évidemment : en réclamant dès à présent un référendum local sur cette implantation, en discutant avec les élus pour obtenir un projet alternatif, en négociant pour que ce projet se fasse dans les friches industrielles ou dans les espaces libres de notre agglomération.

« La vraie trahison est de suivre le monde comme il va et d’employer l’esprit à le justifier ».

Jean Guehenno.

Encore un projet démentiel = 54000m2 de béton à Combs !!!!

Dans la torpeur de l’été, juste au moment où débutent les grandes vacances, nous avons appris que depuis plus d’un an, dans le plus grand secret, le groupe La Poste a lancé le projet de créer le plus grand hub Chronopost de France (centre logistique) sur le territoire de notre commune. Silence radio de la majorité municipale et de la gouvernance de Grand Paris Sud qui ont tout fait, jusqu’au dernier moment, pour le cacher de nous tous…

De quoi s’agit-il ?

En effet, voici les rares éléments qui ont filtré lors du conseil communautaire du 28 juin 2022 et de la commission communale concernée par ce projet le plus fou du maire depuis 25 ans, une sorte de bouquet final et destructeur.

Localisation du projet : un impact considérable
sur les quartiers nord de la commune
  • Occupation des 20 hectares se trouvant derrière l’Ecopole
  • Construction de Bâtiments = 54 000m2 (équivaut à 5.4 ha) au sol +surface considérable pour les parkings et voies de circulation interne = imperméabilisation des sols
  • Hauteur annoncée par le maire adjoint à l’urbanisme en commission le 30 juin mais sujette à caution : 20 m soit 2 étages
  • Silos parking pour les véhicules
  • 33 500 colis/ traités à l’heure (700 000/jour)
  • Système automatisé de tri
  • Main d’œuvre principalement utilisée pour charger, décharger et enregistrer les colis entrants.
  • Nombre de camions par jour : pas de projection officielle (probablement 1000).
Seul et unique document fourni lors du conseil communautaire :
une vue bucolique sur fond de Symphonie Pastorale
qui ferait presque rêver avec des libellules, des papillons…

A titre de comparaison, allons voir ce qui existe déjà dans notre région où la logistique règne en maître et regardons le plus grand hub UPS de Corbeil / Evry inauguré en 2018 et qui sera plus petit que celui projeté chez nous :

  • Occupation du site : 13 hectares ;
  • Emprise au sol des bâtiments : 30 000m2 ;
  • Hauteur : 2 étages à forte amplitude ;
  • 24 000 colis/heure ;
  • Nombre de zones de chargement pour conteneurs : 124 ;
  • Nombre de places de parking pour véhicules de livraison : 125 ;
  • Nombre de camions / jour : 700 ;
Centre de tri UPS à Corbeil /Evry

Quelles seront les conséquences pour les combs-la-villais ?

L’impact sera essentiellement écologique avec une détérioration de la qualité de vie pour les riverains et pour l’ensemble des habitants qui se trouvent dans la moitié sud de cette ville. Cela entrainera une chute de la valeur de leur propriété immobilière :

  • Aucuns travaux ni aucune nouvelle bretelle sur la francilienne ne sont prévus afin de desservir ce hub ;
  • +1000 camions / jour sur l’accès de la francilienne + les véhicules légers type camionnettes ;
  • Activités sur 16 heures donc de nuit (début souvent vers 4 heures du matin jusqu’au soir) ;
  • Les poids lourds vont longer la route qui borde l’allée des princes ;
Hub Collisimo de La Poste à Aubigny (77) :
loin des habitations et dans la campagne…
un impact déjà majeur !
  • Pollution sonore du trafic accentuée par les « bips » émis par les camions et les chariots élévateurs lorsqu’ils manœuvrent ;
  • Pollution lumineuse très intense pour éclairer le centre de tri qui polluera la vie des hommes et des êtres vivants et impactera également le Bois l’Évêque ;
  • Pollution atmosphérique (30% seulement de véhicules promis au gaz ou électrique en 2025)
  • Pollution visuelle d’un hub gigantesque ;
Hub Colissimo de La Poste d’Aubigny :
des camions un peu partout en attente
et en circulation à la queuleuleu !

Et cerise sur le gâteau : Chronopost sera juge et partie en menant elle-même les études d’impact Faune et Flore. Nous voilà totalement rassurés !

Quels sont les arguments du maire et de GPS pour faire accepter ce projet ?

Tout comme l’a fait le maire de notre commune, le président de GPS, Michel Bisson, a vanté la qualité de ce projet et son importance pour notre territoire communautaire.

Aux multiples questions posées par Gilles Prilleux,
élu d’opposition de Combs-la-Ville, M. Bisson répond :
 » Toutes les questions que tu poses sont légitimes (…) on n’a pas toutes les réponses aujourd’hui ».
Dans ce cas, soyons logiques : comment est-il possible de soutenir un tel projet dont on sait si peu de choses !
  1. Pour eux, c’est avant tout un projet d’intérêt national. Mais c’est oublier que Chronopost est une société filiale de La Poste qui a donc des capitaux privés. Elle n’a pas pour objet d’assurer des obligations de services publics. Chaque prestation est payante. Le premier client de La Poste est Amazon. En termes d’indépendance et de souveraineté nationale, on a fait mieux ! Cet argument est donc très contestable.
  2. Le deuxième argument concerne le nombre d’emplois créés : 1000 selon eux et le groupe La Poste. Or la création du Hub de Corbeil-Essonnes annonçait 986 emplois. Les résultats obtenus ne sont pas tout fait les mêmes que ceux vantés lors de la présentation du projet : transfert d’autres sites, multiplication des emplois précaires et des emplois d’intérimaires…Les chiffres et les études de Pôle emploi montrent qu’actuellement les postes proposés dans la logistique et le transport sont non pourvus à 50/60 % ! Et ce n’est pas nos habitants qui vont tous devenir des employés de Chronopost…
  3. L’argument que cette entreprise s’engage à se verdir et aura une charte bien écologique fait sourire. Un bel habillage écologique nous est proposé : une ferme urbaine (on détruit 20 hectares de terres agricoles), quelques moutons (combien de plantes, d’oiseaux, d’insectes vont disparaitre avec la seule pollution lumineuse ?!), quelques beaux camions tout neufs qui circuleront au gaz ou à l’électricité …100% en 2040 (Mais Chronopost sera-t-elle encore là ??)
Guy Geoffroy, devant les interrogations émises par Gilles Prilleux,
est parti dans une colère noire qui a pris tout le monde court, et n’a répondu à aucune question.
Il a préféré s’en prendre personnellement au conseiller communautaire d’opposition
et a refusé à des élus communautaires, qui contestaient la méthode et le calendrier,
le droit de s’immiscer dans la vie de « sa commune ».

Au loin, Hub d’Aubigny : à la tombée de la nuit,
les éclairages font penser à ceux d’un aéroport

Enfin, et surtout, et c’est la raison essentielle : la fiscalité. Selon les défenseurs du projet, ce dernier va générer pour notre commune et pour Grand Paris Sud qui en ont grand besoin en raison de leur endettement, de la taxe foncière (commune) et des taxes liées à l’activité (GPS). Beaucoup de taxe foncière paraît-il. Mais à quel prix et pour quel réel bénéfice pour les Combs-la-Villais ?

Mobilisons-nous ensemble contre ce projet

Mobilisons-nous car, dans cette affaire toute en secret, nous n’avons pas eu notre mot à dire (pas d’information dans Rencontre ni auprès des membres des conseils de quartier). Pas seulement nous, mais apparemment une partie des élus de Grand Paris Sud – et pas des moindres – qui ont découvert le nouveau caprice de notre maire lors du conseil communautaire seulement !

Je ne loupe pas beaucoup de conférences des maires. Non, je n’ai pas le sentiment que l’on ait débattu ce projet des heures et des heures alors que c’est un projet majeur !

Bruno Piriou, maire de Corbeil-Essonnes, Vice-président de GPS
Bruno Piriou, maire de Corbeil-Essonnes, Vice-président :
« Il faudrait peut-être revenir sur ce qui a été prévu par l’État ! »

Je propose que cette délibération on la reporte (…) On décide ce soir… en une demi-heure, d’urbaniser 20 hectares alors que les habitants n’en ont pas discuté (…) sinon il n’y a pas de pacte démocratique !

Bruno Piriou, maire de Corbeil-Essonnes, Vice-président
Intervention de Gilles Prilleux
A consulter sur You Tube et à partager
:
la délibération commence à 3: 36:55
Gilles Prilleux à 3:51:28
La fin du débat en  4: 21: 53

Dès qu’ils l’ont su, les élus du groupe « Agissons pour Combs » ont préparé une intervention pour le conseil communautaire du 28 juin. Ils ont par ailleurs alerté le groupe d’opposition « Combs à Gauche » mais également les associations écologistes dont les membres de la commission du pacte de transition écologique. Ceux-ci, comme pour le projet de création d’un champ de foire, n’avaient pas eu vent de ce projet anti-écologique et contraire au pacte et aux engagements pris par le maire lors de la campagne des élections municipales. Ils se mobilisent et c’est bien. Ils ont mis une pétition en ligne. Nous n’avons donc pas besoin de mettre la nôtre en œuvre.

En conséquence et dans l’urgence avant de participer à des actions que nous allons organiser, parce qu’il est nécessaire de faire entendre votre voix, nous vous demandons de bien vouloir :

RDV LUNDI 4 JUILLET A 19h15 devant la mairie de Combs

Que révèle l’herbe de nos espaces verts ?

Le maire de la commune est-il aussi attaché à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le réchauffement climatique qu’il nous le dit ? Président des éco maires de France, nous serions en droit de le croire. La simple gestion de l’herbe de nos espaces verts nous interroge …démonstration de ce qui est fait et de ce qu’il faudrait faire.

Tonte raisonnée ou… déraisonnable ?

La commission municipale d’appel d’offres se réunissait le13 juin dernier afin d’attribuer un marché public pour une partie des espaces verts de notre commune. Une part importante de la gestion de nos espaces verts est effet sous-traitée à des entreprises extérieures selon un cahier des charges défini par le service Espaces verts de la commune. Chacune a son secteur. L’entreprise retenue est payée pour effectuer au minimum 12 tontes /an.

Qu’avons-nous constaté sur le terrain le mercredi 15 juin 2022 au parc central ?

Il est près de midi et la température dépasse 32 degrés. Le soleil est au plus haut. Pourtant l’espace est envahi du bruit assourdissant des tondeuses qui, comme c’est devenu malheureusement une habitude, effectuent une coupe dramatiquement rase du gazon.

Quel intérêt, sous un soleil implacable,
à tondre ras la pelouse du parc Central ? Aucun !

La sagesse, la logique exigeraient, en période de sécheresse, pour les collectivités comme pour les particuliers, de laisser les tondeuses dans leur remise afin de conserver au sol le peu d’humidité qui lui reste grâce à une couverture végétale suffisamment haute (15 cm).

Coupe rase un jour de canicule :
c’est l’asséchement du sol assuré !

Au cœur de l’été, ne multipliez pas les tontes ; espacez-les le plus possible au contraire et ne tondez jamais court : un gazon court repousse plus vite et cause un dessèchement du sol accéléré.

Sans être affiliées à une quelconque association d’élus pour l’Environnement, il est des communes françaises, en particulier en Alsace et en Bretagne, qui se distinguent, en toute discrétion, sur le plan de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité. Ces expériences sont pour la plupart totalement indolores sur le plan économique. Comme à Fougères, en Bretagne.

Sous un soleil de plomb, tonte contre nature…

Ainsi, serait-il logique que la mairie s’inspire de ces expériences vertueuses et montre l’exemple dans sa politique de gestion des espaces verts publics pour lutter contre les ilots de chaleur.

Le remarquable exemple de Fougères…

Pourquoi parler de Fougères ?

Fougères figure parmi les collectivités qui n’ont pas attendu les décrets « Sécheresse » pour réagir. Cette commune prend le temps de communiquer, de convaincre et d’interagir AVEC les habitants.

Ville comparable en importance à la nôtre avec ses 20 000 habitants, sa politique de gestion des espaces verts est beaucoup plus efficace, vertueuse et évoluée qu’à Combs.

Fougères : un exemple de préservation de la biodiversité
en milieu urbain dense…

Malgré une densification continue, Fougères possède 144 hectares d’espaces verts, de boisements et de zones humides naturellement protégées avec un personnel qui compte de précieux éco-jardiniers. Le cimetière de 5 hectares de la ville est végétalisé et 4 parcs publics sur les 7 que compte la ville sont labellisés LPO (Label de la ligue de protection des oiseaux). Ils seront 6 l’année prochaine.

En temps normal, Fougères pratique la gestion différenciée sur les 10 hectares de ses parcs publics dont la moitié est sous-traitée. L’éco-pâturage s’inscrit dans cette démarche. L’élagage, très responsable est interrompu en période de reproduction de la faune sauvage (15 avril au 15 juillet). Après cette période, ces élagages sont réalisés avec l’assurance de ne perturber aucune nidification. Les arbustes sont taillés au sécateur. Le recépage est un vrai recépage, par tiers (1 branche coupée sur 3 par an).

A Combs-la-Ville, le recépage est radical : toutes les branches sont coupées à la fois ! Les tontes sont rases faute de contrôle malgré le cahier des charges.

Parc Central : quel intérêt d’aller priver les arbres de leur tapis d’herbe ?
Ils en ont besoin pour bénéficier d’un peu d’humidité !

A Fougères, en temps normal, le gazon n’est jamais coupé court (15 cm minimum en période de sécheresse). Le produit des tontes n’est pas laissé sur place, permettant d’appauvrir le sol pour favoriser l’implantation naturelle d’essences pionnières qui, elles, nécessitent peu d’azote et possèdent un niveau d’adaptabilité optimum au terrain. Ces dernières remplaceront progressivement les semences industrielles dites « de jardinerie » qui disposent de capacités d’adaptation moindres. Enfin, en période de sécheresse, seuls les chemins et passages les plus fréquemment utilisés sont tondus. Les surfaces restantes sont laissées en friches herbacées. On ferait difficilement mieux pour la préservation de la biodiversité.

Pour quelles raisons le maire de Combs-la-Ville ne suit-il pas cet exemple ? Pourquoi nos parcs et leurs maigres zones de prairie naturelle sont-ils si maltraités par des jardiniers qui sont contraints de suivre des instructions héritées d’un temps révolu alors que beaucoup d’entre eux, nous l’avons constaté en discutant avec eux, aimeraient être écoutés et faire autrement ?


La solution trouvée par la mairie serait-elle d’utiliser du synthétique ?

Certes non, ceci est un clin d’œil à l’aménagement réalisé ces derniers jours !  En effet, nous avons tous constaté que notre entrée de ville a été « habillée » avec de l’herbe synthétique et quelques pots…une fois de plus, une fois de trop !

Une herbe bien verte et rase en synthétique…

Redevenons sérieux. Pour quelle raison le dialogue sur la gestion des espaces verts, qui devrait faire consensus, est-il impossible avec la mairie ? De nombreux Combs-la-Villais nous ont contacté à ce sujet et certains ont essayé de faire évoluer les choses.

De toute évidence, il serait plus judicieux de revoir notre copie en définissant mieux les zones qui nécessitent un nombre de tonte plus fréquent et celles qui doivent être mises en prairie. Le plan de gestion et le cahier des charges imposés aux entreprises doivent prendre en compte les conditions climatiques d’intervention en fonction de la température et de la sécheresse…

…vite arrachée par quelques réfractaires !

Le plan de gestion de nos espaces verts est donc entièrement à redéfinir en fonction des usages de nos espaces verts. Le plan et l’organisation même de nos espaces verts sont à redessiner : espaces pour les enfants, espaces de convivialité pour tous, espaces de jeux pour les adolescents, espaces à planter pour créer des bosquets, espaces de prairie pour développer la biodiversité. Et ne pas faire croire que la plantation de deux mini-forêt promises à un dépérissement programmé est LA SOLUTION.

« J’ai encore rêvé d’elle… »

Le maire en a rêvé de l’Assemblée Nationale depuis 5 ans. Laissez-moi y croire a-t-il probablement chanté à sa majorité municipale …Douche froide dimanche soir à 20 heures : l’Assemblée Nationale n’accueillera pas pour un quatrième mandat tant espéré du maire qui se voulait être un VRAI député. La raison ? Les résultats du premier tour des élections législatives successives de 2012 à 2022 révèlent un fait incontestable : l’usure du pouvoir de Guy Geoffroy après 30 ans d’une politique locale de plus en plus contestée !

D’une élection législative à l’autre : deux échecs successifs

En 2017, après 3 mandats à l’Assemblée Nationale, le maire candidat à sa propre succession a subi un premier échec n’obtenant que 45,73 % des suffrages exprimés au deuxième tour.

Un effondrement des résultats qui explique
l’élimination dès 2017 du « Vrai député »

Cet échec a été mal vécu par le premier magistrat de notre commune. Qu’à cela ne tienne : dimanche 12 juin 2022, Guy Geoffroy s’est présenté une nouvelle fois devant les électeurs. Éliminé dès le 1er tour, il n’est qu’à la quatrième place cette fois derrière les candidats de la NUPES, de la Majorité Présidentielle et du Rassemblement National avec seulement 4.94% des inscrits de la 9ème circonscription soit 11.66% des votants. Une véritable déroute !!

L’analyse de l’évolution de son électorat dans son propre fief communal est édifiante. Entre 2012 et 2022 le taux d’abstention passe de 46 à 56 %, soit une augmentation de 10 points, comparable aux taux nationaux. Dans le même temps, la baisse du nombre de voix obtenue par le maire est abyssale puisque son score est divisé par 2.2.

Pour l’expliquer, plusieurs paramètres sont en prendre en compte.

1 L’usure du pouvoir et le changement d’attitude de Guy Geoffroy. Il a cumulé députation et mandat de maire dès 2002. De plus en plus distant et sûr de lui, il a concentré ses efforts sur des catégories d’administrés et en particulier les personnes âgées. Et pour cause, ce sont des citoyens qui se détournent moins que les autres des urnes. En dépit de l’habituelle « prime au sortant » cela ne suffit plus !

« C’est une désillusion et une réelle déception »

Le parisien , 13 juin 2022, Guy Geoffroy

2 La prise de conscience par les Combs-la-villais que la ville part à la dérive : bétonnage massif, prix des services communaux en hausse, diminution de l’offre des services publics, disparition de l’offre médicale sans que rien ne soit fait depuis plus de 10 ans, destruction et vente du patrimoine communal (destruction du parc central, massacre au Haut du Breuil…), manque de transparence et de démocratie participative…La liste est longue et le mécontentement a été clairement exprimé sur les affichages libres présentant la candidature du « Vrai député ».

Panneau d’affichage libre :
de VRAIES affiches qui n’ont pas laissé
les électeurs indifférents…

3 L’évolution même de la population de notre commune avec de nouveaux habitants plus jeunes qui attendent des services, des aires de jeux, des équipements pour les adolescents, des centres de loisirs en bon état et équipés proposant de vrais projets éducatifs…

Une majorité municipale désavouée

Le maire, mauvais perdant, n’a pas appelé à soutenir la candidate de la majorité présidentielle pour le deuxième tour des législatives. De fait, sa campagne a ciblé essentiellement la candidate sortante qui l’avait mis en échec en 2017. Ses attaques contre Michèle Peyron, sa rancœur et son goût de la revanche mettent en lumière la personnalité de Guy Geoffroy qui ne supporte pas d’avoir des adversaires politiques. Il faut cependant reconnaitre que actions de cette dernière sont restées singulièrement discrètes sur le plan local !

Pas sûr que les vœux de la députée sortante ne se concrétisent tous. Guy Geoffroy, le maire LR de Combs-la-Ville, n’a pas l’air décidé à donner un coup de pouce à celle qu’il a attaquée tout au long de la campagne, martelant que c’était lui le vrai député.

Le Parisien, 13 juin 2022

Et pourtant, dans cette bataille, le maire avait mobilisé son équipe d’élus/es parmi lesquels, ô surprise, d’anciens membres de son opposition, transfuges du PS (comme MM. Samingo et Zaoui) qui, le vent tournant, ont rallié la LREM. Ces derniers ont toute honte bue soutenu le LR en participant au collage des affiches de Guy Geoffroy et non celles de Michèle Peyron, pourtant candidate officielle de la majorité présidentielle.

Source : Le Parisien du 13 juin 2022,
Pascal Novais est arrivé en tête
au premier tour avec 27,15% des voix.

Les résultats de Guy Geoffroy, ce dimanche 12 juin 2022, sont un désaveu de sa politique qui devrait conduire le maire à devenir plus humble car sa légitimité est fortement entamée. L’ensemble des élus de la majorité et des nouveaux ralliés devront prendre en compte cet échec et se souvenir qu’en 2026, les citoyens sauront leur rappeler qu’ils n’ont émis aucune remarque ni aucune réserve sur la politique conduite par Guy Geoffroy.

Avec un tel palmarès, il sera désormais difficile et, en tout état de cause, inapproprié au maire de notre commune de faire des déclarations péremptoires du type de celles prononcées lors du dernier conseil municipal :

il y a beaucoup plus de gens qui savent sur la commune que vous ne le pensez, (…que votre) liste qui a obtenu moins de 29% des voix, qu’il y a une majorité de gens qui ne pensent pas comme vous.

Conseil municipal du 30 mai 2022, Réponse du maire à monsieur Prilleux (Agissons pour Combs)

Un vrai DÉPITÉ encore 4 ans à la mairie ?

Cette cuisante défaite va conduire Guy Geoffroy à s’accrocher à son mandat municipal alors qu’il a tenté d’échapper, en participant à cette élection à haut risque, à l’opposition grandissante de ses administrés. L’alternative du « Courage, fuyons » n’en est plus une !

Cette défaite aura aussi des conséquences sur sa majorité. Entre la vieille garde de plus en plus âgée et des ralliés qui, après tant de reniements, espéraient bien prendre la place, les tensions vont être croissantes. Les résultats de dimanche 19 juin au soir ont été une deuxième défaite pour Guy Geoffroy. Sa rivale Michèle Peyron a été réélue alors que bien des députés de la LREM n’ont pas été reconduit.

Restent les sénatoriales de 2023. Guy Geoffroy aura, à 74 ans, une dernière chance pour conquérir un mandat national. Mais l’échec de juin 2022 ne va pas lui faciliter la tâche. D’autres ténors du département, comme Christian Jacob, seront probablement candidats à un mandat convoité par beaucoup d’hommes politiques vieillissant et en fin de carrière. On se demande bien pourquoi…